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Marine Chastagner ECNi

Axel Villani

Dermatologie
en QCM

Tout le programme des ECNi en questions


ECNi

Dermatologie
en QCM
Tout le programme des ECNi en questions

Marine Chastagner, Axel Villani


ISBN 9782340-042421
© Ellipses Édition Marketing S.A., 2020
32, rue Bargue 75740 Paris cedex 15
Sommaire

Item 111 – Dermatoses faciales : acné 7

Item 111 – Dermatoses faciales : rosacée – dermite séborrhéique 13

Item 112 – Dermatoses bulleuses auto-immunes 17

Item 117 – Psoriasis 23

Item 155 – Infections cutanéomuqueuses bacteriennes et mycosiques 31

Item 114 – Exanthème et érythrodermie de l’enfant et l’adulte 37

Item 113 – Hemangiomes et malformations vasculaires cutanées 43

Item 116 – Prurit 47

Item 162 – Infections sexuellement transmissibles (IST) 51

Item 168 – Infections à herpes virus du sujet immunocompetent 57

Item 169 – Infection à VIH : manifestations cutanéomuqueuses


de la primo-infection à VIH 61

Item 171 – Ectoparasitoses cutanées : gale et pédiculose 65

Item 211 – Sarcoïdose : aspects dermatologiques 71

Item 215 – Purpura chez l’enfant et chez l’adulte 73

Item 228 – Ulcère de jambe 77

Item 302 – Tumeurs cutanées épithéliales et mélaniques 81

Item 319 – Lymphomes malins : lymphomes cutanés 89

Item 350 – Grosse jambe rouge aiguë 93

Item 325 – I atrogénie. Diagnostic et prévention : toxidermies


médicamenteuses97

Item 330 – Prescription et surveillance des anti-inflammatoires


stéroïdiens et non stéroïdiens 101
Item 194 – L
 upus érythémateux disséminé. Syndrome
des anti-phospholipides : aspects dermatologiques 103

Item 239 – A
 crosyndromes. Phénomène de Raynaud,
érythermalgie, acrocyanose, engelures, ischémie digitale 105

Item 187 – Hypersensibilités et allergies cutanéo-muqueuses


chez l’enfant et l’adulte 109

Corrigés 113
Chaque question de cet ouvrage est catégorisée en connaissances dites de rang A
(exigibles pour tout médecin), de rang B (exigible à un interne de premier semestre)
et de rang C (sur-spécialisation, 3e cycle).
Dans le cadre de la réforme du second cycle, un minimum de bonnes réponses
pour le rang A sera requis afin de pouvoir accéder au 3e cycle. Les connaissances
de rang B auront une pondération différente suivant la spécialité souhaitée par
l’étudiant.
Item 111 – Dermatoses
1

faciales : acné

Objectifs pédagogiques
– Diagnostiquer l’acné
– Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient

Mots-clés
Dermatose faciale – hyperandrogénie périphérique – dépister endocrinopathie
sous-jacente si sévère/résistance traitement/signes cliniques d’hyperandrogénie
– cyclines – isotrétinoïne
8  ITEM 111

A. Généralités

1. Définitions
Connaissance de rang A
1. Quel(s) est (sont) le(s) diagnotic(s) à évoquer devant une dermatose de
topographie faciale ?
a. Acné
b. Rosacée
c. Lupus cutané
d. Dermite séborrhéique
e. Sarcoïdose cutanée

2. Physiopathologie
Connaissance de rang B
2. Quelle(s) est (sont) les éléments physiopathologiques associés à l’acné
juvénile ?
a. Hyperséborrhée
b. Hyperandrogénie périphérique
c. Sensibilité diminuée des récepteurs androgéniques des kératinocytes
et sébocytes
d. Hyperkératinisation infundibulaire du follicule pilo-sébacé
e. Prolifération de Propionibacterium acnes
Dermatoses faciales : acné9

B. Diagnostic

1. Présentation clinique
Connaissance de rang B
3. Quel(s) élément(s) sémiologique(s) retenez-vous sur cette figure ?

a. Comédons ouverts
b. Comédons fermés
c. Papules érythémateuses
d. Vésicules
e. Nodules

2. Bilan paraclinique
Connaissance de rang A
4. Quel(s) examen(s) réalisez-vous à visée diagnostique devant une acné
juvénile non compliquée ?
a. Dihydrotestostéronémie plasmatique
b. Testostéronémie libre
c. 17-OH-oestradiolémie
d. CRP
e. Aucun
10  ITEM 111

Connaissance de rang C
5. Quelle(s) exploration(s) biologique(s) réalisez-vous devant une acné
féminine grave et résistante aux traitements ?
a. 17-OH-progestéronémie
b. Testostéronémie libre
c. Sulfate de déhydroépiandrostérone
d. Delta-4-androstènedione
e. Oestradiolémie

3. Diagnostics différentiels
Connaissance de rang B
6. Quel(s) est(sont) le(s) diagnostic(s) différentiel(s) de l’acné ?
a. Rosacée
b. Psoriasis
c. Sarcoïdose
d. Folliculites sous anti-EGFR
e. Démodécidose

C. Prise en charge

Connaissance de rang B
7. Quel(s) topique(s) pouvez-vous prescrire dans l’acné ?
a. Dérivés de la vitamine A topique
b. Dérivés de la vitamine D topique
c. Dérivés de la vitamine E topique
d. Érythromycine topique
e. Peroxyde de benzoyle
Connaissance de rang B
8. Quel(s) traitement(s) pouvez-vous prescrire en 1 intention devant une
re

acné de sévérité moyenne grade 3/5 ?


a. Dérivés de la vitamine A topique
b. Peroxyde de benzoyle
c. Cyclines per os
d. Amoxicilline per os
e. Isotrétinoïne per os
Dermatoses faciales : acné11

Connaissance de rang B
9. Quels sont les effets secondaires de l’isotrétinoïne ?
a. Xérose cutanée
b. Cytolyse hépatique
c. Tératogénicité
d. Hypertriglycéridémie
e. Hypercholestérolémie
Connaissance de rang B
10. Quel(s) examen(s) prescrivez-vous avant toute mise sous isotrétinoïne
chez une femme de 18 ans sans antécédent ?
a. Cholestérolémie
b. ASAT/ALAT
c. CRP
d. Béta-HCG
e. Créatininémie
Item 111 – Dermatoses
2

faciales : rosacée – dermite


séborrhéique

Objectifs pédagogiques
– Diagnostiquer la rosacée et la dermite séborrhéique
– Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient

Mots-clés
Rosacée – couperose – papulo-pustules – maladie des Celtes – facteurs
déclenchants – métronidazole topique – cyclines per os – Dermite séborrhéique
– zones séborrhéiques – VIH si sévère, résistant, chronique – squames grasses,
érythème – kétoconazole topique
14  ITEM 111

Généralités

Connaissance de rang A
1. Parmi les éléments sémiologiques suivants, lequel(lesquels) retenez-vous
concernant la photographie ci-jointe ?

a. Pustules
b. Télangiectasies
c. Vésicules
d. Nodules
e. Érythro-couperose
Connaissance de rang B
2. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) qui peut(vent) déclencher des bouffées
vasomotrices chez une patient(e) présentant une forme vasculaire de
rosacée ?
a. Changement de température
b. Alcool
c. Chocolat
d. Saucisson
e. Aliments épicés
Connaissance de rang B
3. Quel(s) est(sont) le(s) facteur(s) épidémiologique(s) typiquement associé(s)
à la rosacée ?
a. Phototype clair
b. Yeux clairs
c. Sexe masculin
d. Début à l’adolescence
e. Climat continental
Dermatoses faciales : rosacée – dermite séborrhéique15

Connaissance de rang C
4. Parmi les traitements suivants, lequel(lesquels) peut(peuvent) être
prescrit(s) dans une rosacée papulo-pustuleuse en poussée ?
a. Métronidazole topique
b. Ivermectine topique
c. Acide azélaïque topique
d. Dermocorticoïdes d’activité très forte
e. Dermocorticoïdes d’activité forte
Connaissance de rang C
5. Vous recevez une patiente avec une rosacée papulo-pustuleuse étendue et
ayant résisté aux traitements topiques conventionnels. Quel(s) traitement(s)
lui proposez-vous ?
a. Cyclines per os
b. Méthotrexate intramusculaire
c. Ciclosporine per os
d. Tacrolimus per os
e. Acitrétine per os
Connaissance de rang A
6. Parmi les éléments sémiologiques suivants, lequel(lesquels) retenez-vous
concernant l’iconographie ci-jointe ?

a. Érythème
b. Squames
c. Vésicules
d. Atteinte des zones séborrhéiques
e. Télangiectasies
16  ITEM 111

Connaissance de rang C
7. Quelle(s) pathologie(s) est (sont) associée(s) à une dermite séborrhéique
sévère et/ou étendue ?
a. Maladie de parkinson
b. Éthylisme chronique
c. Mélanome
d. Infection par le VIH
e. Cancer des voies aéro-digestives
Connaissance de rang C
8. Quelle(s) caractéristique(s) doit(vent) faire réaliser une sérologie VIH
devant une dermite séborrhéique ?
a. Sévère
b. Résistance au traitement
c. Sexe féminin
d. Sexe masculin
e. Chronicité
Connaissance de rang C
9. Quel(s) traitement(s) pouvez-vous proposer devant une dermite sébor-
rhéique inflammatoire du visage ?
a. Ketoconazole topique
b. Dermocorticoïdes d’activité très forte
c. Vitamine D topique
d. Gluconate de lithium topique
e. Métronidazole topique
Item 112 – Dermatoses
3

bulleuses auto-immunes

Objectifs pédagogiques
– argumenter les principales hypothèses diagnostiques
– justifier les examens complémentaires pertinents

Mots-clés
Bulles tendues sur peau inflammatoire – sujet âgé > 70 ans – décollement
sous-épidermique – diagnostic par IFD – dermocorticoïdes d’activité très forte/
corticothérapie
18  ITEM 112

Connaissance de rang A
1. Quel(s) élément(s) sémiologique(s) retenez-vous sur l’iconographie ci-jointe ?

a. Bulles
b. Érythème
c. Pustules
d. Croûtes
e. Papules
Connaissance de rang B
2. Quelle(s) comorbidité(s) est(sont) liée(s) à la pemphigoïde bulleuse ?
a. Maladie de Waldenstrom
b. Accident vasculaire cérébral
c. Maladie de parkinson
d. Démence
e. Diabète de type 2
Connaissance de rang A
3. Vous suspectez une pemphigoïde bulleuse. Quel(s) examen(s) réalisez-vous
à visée diagnostique ?
a. Histologie standard
b. Immunofluorescence directe
c. Immunofluorescence indirecte
d. PCR cutanée
e. NFS
Dermatoses bulleuses auto-immunes19

Connaissance de rang B
4. Quel(s) élément(s) observez-vous classiquement en histologie dans le
cadre d’une pemphigoïde bulleuse ?
a. Décollement intra-épidermique
b. Acantholyse
c. Éosinophiles dermiques
d. Granulome
e. Acanthose
Connaissance de rang B
5. Quel(s) élément(s) observez-vous classiquement en IFD (immuno-fluores-
cence directe) dans le cadre d’une pemphigoïde bulleuse ?
a. Dépôts linéaires d’IgG
b. Dépôts linéaires de C3
c. Dépôts linéaires d’IgA
d. Dépôts en mailles d’IgG
e. Dépôts en mailles d’IgM
Connaissance de rang B
6. Quelle(s) dermatose(s) bulleuse(s) auto-immune(s) est(sont) associée(s)
à des dépôts linéaires d’IgG et de C3 à la jonction dermo-épidermique ?
a. Pemphigoïde bulleuse
b. Pemphigus vulgaire
c. Épidermolyse bulleuse acquise
d. Dermatite herpétiforme
e. Pemphigoïde gravidique
Connaissance de rang C
7. Quel(s) est (sont) le(s) médicament(s) inducteur(s) de pemphigoïde bulleuse ?
a. Aldactone
b. Inhibiteurs de l’enzyme de conversion
c. D-penicillamine
d. Vancomycine
e. AINS
20  ITEM 112

Connaissance de rang B
8. Quel(s) est (sont) le(s) diagnostic(s) différentiel(s) d’une pemphigoïde
bulleuse ?
a. Psoriasis
b. Nécrolyse épidermique toxique
c. Porphyrie cutanée tardive
d. Eczéma
e. Érythème polymorphe
Connaissance de rang C
9. Quel est le traitement d’une pemphigoïde bulleuse sévère en 1re intention ?
a. Dermocorticoïdes d’activité très forte
b. Régime hypercalorique si pertes protéiques
c. Méthotrexate
d. Ciclosporine
e. Anti-TNF-alpha
Connaissance de rang A
10. Quel(s) élément(s) sémiologique(s) retenez-vous sur l’iconographie ci-jointe ?

a. Érosions
b. Croûtes
c. Bulles
d. Papules
e. Pustules
Dermatoses bulleuses auto-immunes21

Connaissance de rang B
11. Quel(s) est (son) l’(les) aspect(s) histologique(s) associé(s) au pemphigus ?
a. Acantholyse
b. Décollement sous-épidermique
c. Décollement de la jonction dermo-hypodermique
d. Décollement supra-basal
e. Spongiose à éosinophiles
Connaissance de rang B
12. Quelle(s) étiologie(s) peut(vent) être associée au pemphigus vulgaire ?
a. Idiopathique
b. Paranéoplasique
c. D-pénicillamine
d. Vancomycine
e. IEC
Connaissance de rang C
13. Quel(s) examen(s) réalisez-vous suite à un diagnostic de dermatite herpé-
tiforme ?
a. HbA1c
b. Sérologie VIH
c. Fibroscopie œsogastro-duodénale
d. Anticorps anti-nucléaires
e. Anticorps anti-endomysium
Connaissance de rang C
14. Quel(s) est (sont) le(s) traitement(s) de la dermatite herpétiforme ?
a. Disulone
b. Méthotrexate
c. Ciclosporine
d. Anti-histaminiques
e. Régime sans gluten
Connaissance de rang C
15. Quel(s) est (sont) le(s) signe(s) clinique(s) de la dermatite herpétiforme ?
a. Prurit
b. Vésicules
c. Topographie symétrique
d. Atteinte préférentielle des fesses
e. Atteinte préférentielle des coudes
Item 117 – Psoriasis
4

Objectifs pédagogiques
– Diagnostiquer un psoriasis
– Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient

Mots-clés
Homme d’âge moyen – 40 ans – syndrome – facteur de risque cardiovasculaire –
rhumatisme psoriasique – dermocorticoïdes – vitamine D topique – méthotrexate
– biothérapie anti-TNFalpha (risque de tuberculose).
24  ITEM 117

A. Diagnostic

Connaissance de rang A
1. Sur l’iconographie ci-jointe, quel(s) élément(s) sémiologique(s) retenez-
vous ?

a. Érythème
b. Squames
c. Papules
d. Vésicules
e. Nodules
Connaissance de rang B
2. Quel(s) phénotype(s) cutané(s) psoriasique(s) est (sont) associée(s) au
rhumatisme psoriasique ?
a. Unguéal
b. Sillon interfessier
c. Ombilic
d. Coudes
e. Cuir chevelu
Psoriasis25

Connaissance de rang B
3. Parmi les atteintes suivantes, laquelle (lesquelles) est (sont) compatible(s)
avec une atteinte psoriasique ?
a. Omphalite
b. Balanite
c. Pustulose palmo-plantaire
d. Mucite
e. Conjonctivite
Connaissance de rang C
4. Sur l’iconographie ci-jointe, quel(s) élément(s) sémiologique(s) retenez-
vous ?

a. Onycholyse
b. Dépressions en dé à coudre
c. Leuconychies
d. Hémorragies filiformes
e. Mélanonychie
26  ITEM 117

Connaissance de rang B
5. Quel(s) diagnostic(s) évoquez-vous devant cette atteinte du sujet jeune
sans aucun antécédent et de survenue brutale ?

a. Primo-infection VIH
b. Pityriasis rosé de Gibert
c. Psoriasis
d. Eczéma
e. Rougeole
Connaissance de rang B
6. Quel(s) est(sont) le(s) facteur(s) environnementaux po­ten­tiel­lement à
l’origine du déclenchement du psoriasis ?
a. Stress émotionnel
b. Infection active
c. Bêtabloquants
d. Inhibiteurs de la pompe à protons
e. Allopurinol
Psoriasis27

Connaissance de rang B
7. Concernant l’évolution du psoriasis, quelle(s) est(sont) la(les) proposition(s)
juste(s) ?
a. Le déclenchement de la maladie survient le plus souvent chez l’enfant
b. Le psoriasis est souvent prurigineux
c. L’évolution se fait le plus souvent en poussées entrecoupées de périodes
de rémission
d. L’exposition solaire aggrave les symptômes
e. Le phénomène de Koebner est dû à des traumatismes cutanés et peut
aggraver le psoriasis
Connaissance de rang A
8. Quelle(est(sont) la(les) comorbidité(s) associée(s) au psoriasis ?
a. Obésité
b. Tabagisme
c. Alcoolisme
d. Diabète
e. Maladies cardiovasculaires

B. Physiopathologie

Connaissance de rang B
9. Quelle(s) est(sont) l’(les) anomalie(s) immunologique(s) en lien avec la
pathogénie du psoriasis ?
a. Activation non contrôlée des cellules plasmacytoïdes dendritiques
b. Activation Th17
c. Production d’interleukine 4
d. Production d’interleukine 23
e. Production de granulysine
28  ITEM 117

C. Traitements

Connaissance de rang B
10. Quel(s) traitement(s) topique(s) est(sont) indiqué(s) dans le traitement
du psoriasis cutané ?
a. Acide salicylique
b. Calcipotriol
c. Métronidazole
d. Ivermectine
e. Dermocorticoïdes
Connaissance de rang C
11. Concernant les analogues de la vitamine D topiques, quelle(s) est(sont)
la(les) proposition(s) juste(s) ?
a. Ont un effet atrophiant sur l’épiderme et le derme
b. Peuvent causer une irritation cutanée
c. Peuvent être associés aux dermocorticoïdes
d. Sont généralement plus rapidement efficaces que les dermocorticoïdes
e. Antagonisent l’action des dermocorticoïdes
Connaissance de rang C
12. Concernant la photothérapie, quelle(s) est(sont) la(les) proposition(s)
juste(s) ?
a. La PUVAthérapie associe un agent photosensibilisant et une irradiation UVA
b. La photothérapie est contre-indiquée en cas de prise de médicaments
photosensibilisants
c. La photothérapie UVB à spectre étroit est plus carcinogène que la
PUVAthérapie
d. Un résultat satisfaisant est généralement obtenu après 10 séances de
photothérapie
e. La PUVAthérapie est généralement prescrite au rythme d’une séance
par semaine
Psoriasis29

Connaissance de rang B
13. Parmi les propositions suivantes, laquelle (lesquelles) correspond(ent) à
un patient avec un psoriasis modéré à sévère ?
a. DLQI (Dermatology Life Quality Index) > 15
b. PASI (Psoriasis Area Severity Index) < 10
c. Surface corporelle atteinte de 8 %
d. Érythrodermie
e. Surface corporelle atteinte de 12 %
Connaissance de rang B
14. Devant un psoriasis cutané modéré à sévère, quel(s) traitement(s)
systémique(s) pouvez-vous prescrire en 1re intention ?
a. Méthotrexate
b. Ciclosporine
c. Acitrétine
d. Anti-IL12/23
e. Anti-TNFalpha
Connaissance de rang B
15. Vous envisagez un traitement par méthotrexate per os. Quel(s) examen(s)
paraclinique(s) devez-vous obligatoirement réaliser avant de débuter le
méthotrexate ?
a. ASAT/ALAT
b. Sérologies VIH, VHB, VHC
c. NFS
d. HbA1c
e. Créatininémie
Connaissance de rang B
16. Quel(s) est(sont) l’(s) effet(s) secondaire(s) lié(s) au méthotrexate ?
a. Effluvium télogène
b. Asthénie
c. Anémie microcytaire
d. Hépatite iatrogène
e. Pathologie démyélinisante
30  ITEM 117

Connaissance de rang C
17. Après échec d’un traitement par méthotrexate et photothérapie UVB,
quelle(s) classe(s) thérapeutique(s) pouvez-vous mettre en place chez un
patient avec un psoriasis sévère ?
a. Anti-TNFalpha
b. Anti-interleukine 17
c. Anti-p40
d. Anti-interleukine 4
e. Anti-interleukine 13
Item 155 – Infections
5

cutanéomuqueuses
bacteriennes et mycosiques

Objectifs pédagogiques
– Diagnostiquer et connaître les principes du traitement des infections
cutanéobactériennes : impétigo ; folliculite, furoncle et autres infections
staphylococciques ; dermo-hypodermite aiguë bactérienne (érysipèle).
– Diagnostiquer et connaître les principes du traitement des infections cutanéo-
muqueuses et phanériennes à Candida.
– Diagnostiquer et connaître les principes du traitement des infections à
dermatophytes de la peau glabre, des plis et des phanères.

Mots-clés
Impétigo – érysipèle – streptocoque – staphylocoque – fasciite nécrosante –
furonculose – diabète
32  ITEM 155

A. Diagnostiquer

Connaissance de rang A
1. Parmi les éléments sémiologiques suivants, lequel(lesquels) retenez-vous
concernant la photographie ci-jointe ?

a. Bulle
b. Vésicule
c. Pustule
d. Lésion mal limitée
e. Croûtes mélicériques
Connaissance de rang A
2. Quel(s) germe(s) peut(peuvent) être à l’origine d’un impétigo bulleux ?
a. Staphylococcus aureus
b. Streptocoque béta-hémolytique du groupe A
c. Staphylococcus epidermidis
d. Propionibacterium acnes
e. Pseudomonas aeruginosa
Infections cutanéomuqueuses bacteriennes et mycosiques33

B. Physiopathologie

Connaissance de rang A
3. Concernant la physiopathologie de l’impétigo bulleux à Staphylococcus
aureus, quelle(s) est(sont) la(les) proposition(s) correcte(s) ?
a. Les bulles sont en lien avec un décollement intra-épidermique
b. Les bulles sont en lien avec un décollement sous-épidermique
c. Les bulles sont liées à la production d’exfoliatine A et B par S. aureus
d. Les exfoliatines ciblent la desmogléine 1
e. Les exfoliatines ciblent les hémidesmosomes
Connaissance de rang A
4. Quel est le germe le plus fréquemment associé à un érysipèle ?
a. Staphylococcus aureus
b. Streptocoque béta-hémolytique du groupe A
c. Staphylococcus epidermidis
d. Propionibacterium acnes
e. Pseudomonas aeruginosa

C. Diagnostic

Connaissance de rang A
5. Parmi les propositions suivantes, laquelle (lesquelles) est(sont) correcte(s) ?
a. Le diagnostic positif d’un érysipèle est clinique
b. Le diagnostic positif d’un impétigo nécessite une histologie
c. Un aspect d’érysipèle bilatéral est un facteur de sévérité clinique
d. Le caractère bulleux d’un érysipèle est un facteur de sévérité clinique
e. Un abcès dentaire peut être à l’origine d’un érysipèle facial
34  ITEM 155

D. Traitement

Connaissance de rang B
6. Quel traitement proposez-vous devant un impétigo peu étendu d’un enfant
de 7 ans sans comorbidité ?
a. Éviction scolaire
b. Antiseptiques locaux pluriquotidiens
c. Acide fusidique topique
d. Amoxicilline-acide clavulanique per os
e. Macrolides per os
Connaissance de rang A
7. Parmi les manifestations suivantes, laquelle (lesquelles) peut(peuvent)
être due(s) au Staphylococcus aureus ?
a. Folliculite
b. Impétigo non bulleux
c. Impétigo bulleux
d. Érysipèle
e. Furoncle
Connaissance de rang C
8. Concernant la staphylococcie maligne de la face, quelle(s) est (sont) la
(les) proposition(s) correcte(s) ?
a. Elle fait suite à la manipulation itérative d’un furoncle centro-facial
b. Elle est en lien avec une bactériémie à Staphylococcus aureus
c. Le plus souvent le patient ne présente aucune altération de l’état général
d. Elle se complique de thrombose des sinus caverneux
e. Il s’agit d’une urgence vitale
Infections cutanéomuqueuses bacteriennes et mycosiques35

Connaissance de rang A
9. Parmi les éléments sémiologiques suivants, lequel(lesquels) retenez-vous
concernant la photographie ci-jointe ?

a. Erythème
b. Squames
c. Annulaire
d. Vésicules
e. Caractère suintant
Connaissance de rang A
10. Quelle(s) est(sont) la(les) manifestations cliniques des dermatophytes
a. Intertrigos inter-orteils
b. Teignes
c. Érythème chronique migrant
d. Périonyxis
e. Onyxis
Connaissance de rang A
11. Quel(s) est (sont) le(s) facteur(s) favorisant(s) le développement d’une
infection à Candida ?
a. PH acide
b. Infection par le VIH
c. Grossesse
d. Diabète
e. Inhibiteurs de la pompe à protons
36  ITEM 155

Connaissance de rang A
12. Parmi les propositions suivantes, laquelle (lesquelles) est(sont) vraie(s) ?
a. Candida est un endosaprophyte cutané
b. Candida est un endosaprophyte digestif
c. Candida est un endosaprophyte vaginal
d. La contamination à Candida est le plus souvent d’origine exogène
e. Une candidose cutanée correspond à une lésion polycyclique
érythémato-squameuse
Connaissance de rang B
13. À propos des antifongiques, quelle(s) est(sont) la(les) proposition(s)
correcte(s) ?
a. La terbinafine possède une AMM chez l’enfant
b. La griséofulvine est fongicide
c. Les antifongiques per os sont contre-indiqués chez la femme enceinte
d. La terbinafine est associée à des cytolyses hépatiques
e. La griséofulvine est photosensibilisante
Connaissance de rang B
14. À propos de la terbinafine per os, quelle(s) est(sont) la(les) proposition(s)
correcte(s) ?
a. La terbinafine est indiquée en cas d’onychomycose candidosique
matricielle
b. La terbinafine est indiquée en cas d’onychomycose à dermatophytes distale
c. La terbinafine per os ne peut être prescrite sans identification du derma-
tophyte en culture
d. La terbinafine per os est indiquée en 1re intention devant un intertrigo
de l’immunodéprimé
e. La terbinafine per os est contre-indiquée chez les diabétiques
Item 114 – Exanthème
6

et érythrodermie
de l’enfant et l’adulte

Objectifs pédagogiques
– Devant un exanthème de l’enfant ou de l’adulte, argumenter les principales
hypothèses diagnostiques et justifier les examens complémentaires pertinents.
– Connaître les principales hypothèses diagnostiques et la prise en charge
d’une érythrodermie.
38  ITEM 114

Connaissance de rang B
1. Quel(s) élément(s) sémiologique(s) est (sont) associé(s) à l’in­fection à
Parvovirus B19 ?
a. Ulcérations buccales
b. Purpura en gants et chaussettes
c. Aspect souffleté du visage
d. Exanthème des plis inguinaux
e. Exanthème figuré en guirlande
Connaissance de rang B
2. Quelle(s) est (sont) la (les) hypothèse(s) diagnostique(s) devant un
exanthème roséoliforme ?
a. Syphilis
b. Rubéole
c. Typhoïde
d. Infection par le virus HHV6
e. Maladie de Still
Connaissance de rang A
3. Quel(s) élément(s) sémiologique(s) est (sont) associé(s) à la rougeole ?
a. Exanthème roséoliforme
b. Exanthème morbiliforme débutant en rétro-auriculaire
c. Fièvre
d. Catarrhe oculonasal
e. Signe de Koplick
Connaissance de rang B
4. Quelle(s) est (sont) la (les) hypothèse(s) diagnostique(s) devant un
exanthème morbiliforme ?
a. Toxidermie
b. Dengue
c. Rickettsiose
d. Leptospirose
e. Syphilis
Exanthème et érythrodermie de l’enfant et l’adulte39

Connaissance de rang B
5. Quelle(s) est (sont) la (les) complication(s) possible(s) d’une in­fection à
Parvovirus B19 chez la femme enceinte ?
a. Malformations fœtales
b. Anasarque
c. Anémie fœtale
d. Myocardite
e. Hydramnios
Connaissance de rang B
6. Quel(s) élément(s) sémiologique(s) est (sont) associé(s) au syndrome de
Kawasaki ?
a. Chéilite
b. Conjonctivite
c. Adénopathies asymétriques
d. Exanthème polymorphe
e. Atteinte du siège
Connaissance de rang C
7. Quelle(s) est (sont) la (les) hypothèse(s) diagnostique(s) devant une
érythrodermie chez l’enfant ?
a. Déficits immunitaires
b. Ichtyose
c. Maladie de Leiner-Moussous
d. Histiocytose Langerhansienne
e. Infection à Parvovirus B19
Connaissance de rang A
8. Quelle(s) est (sont) la (les) complication(s) des érythrodermies ?
a. Dénutrition
b. Escarres
c. Infection à staphylocoque
d. Infection à herpès-virus
e. Défaillance cardiaque
40  ITEM 114

Connaissance de rang A
9. Quel(s) élément(s) sémiologique(s) est (sont) associé(s) aux érythrodermies ?
a. Erythème violacé dans les plis
b. Atrophie cutanée
c. Ligne de Beau sur les ongles
d. Adénopathies fixées au plan profond
e. Entropion
Connaissance de rang C
10. Quelle est votre prise en charge thérapeutique chez un enfant de 5 ans
atteint d’une scarlatine ?
a. Traitement par Amoxicilline 5 jours
b. Traitement par Pristinamycine si allergie à l’amoxicilline
c. Déclaration obligatoire
d. Paracétamol
e. Éviction de la collectivité jusqu’à 48 heures après début du traitement
Connaissance de rang A
11. Quelle(s) est (sont) la (les) hypothèse(s) diagnostique(s) devant une
érythrodermie chez l’adulte ?
a. Psoriasis
b. VIH
c. Syphilis
d. Lichen plan
e. Lymphome B cutané épidermotrope
Connaissance de rang C
12. Quelle(s) est (sont) la (les) affirmations vraies à propos de la rubéole ?
a. Elle est due à un togavirus
b. L’incubation est de 1 semaine
c. Les patients sont contagieux jusqu’à une semaine après le début de
l’éruption
d. L’exanthème est morbiliforme
e. L’éviction de la communauté est recommandée
Exanthème et érythrodermie de l’enfant et l’adulte41

Connaissance de rang C
13. Quelle(s) est (sont) la (les) complication(s) de la rougeole ?
a. Myocardite
b. Kératite
c. Pancréatite
d. Encéphalite
e. Pneumopathie
Connaissance de rang C
14. Devant un exanthème de la femme enceinte, quel(s) examen(s) réalisez-
vous ?
a. Sérologie CMV
b. Sérologie Toxoplasmose
c. Sérologie Parvovirus B19
d. TDR streptococcique
e. Sérologie HHV6
Connaissance de rang C
15. Quelle est votre prise en charge devant un syndrome de Kawasaki chez
un enfant de 3 ans ?
a. Hospitalisation
b. Échographie cardiaque
c. Biopsie de peau
d. NFS
e. CRP
Item 113 – Hemangiomes
7

et malformations
vasculaires cutanées

Objectif pédagogique
Diagnostiquer les différents types d’hémangiomes et de malformations
vasculaires cutanés
44  ITEM 113

Connaissance de rang C
1. Quel(s) est (sont) le(s) facteur(s) de risque associé(s) à un hémangiome
du nourrisson ?
a. Sexe masculin
b. Prématurité
c. Petit poids de naissance
d. Origine asiatique
e. Macrosomie
Connaissance de rang A
2. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à hémangiome
superficiel ?
a. Surface mamelonnée
b. Consistance indurée
c. Thrill à la palpation
d. Pâlissement à la pression
e. Tuméfaction bleutée
Connaissance de rang A
3. Quelle(s) complication(s) peut (peuvent) être associée(s) aux hémangiomes ?
a. Ulcération
b. Amblyopie
c. Dyspnée en cas de localisation laryngée
d. Insuffisance cardiaque à haut débit
e. Retard de croissance staturopondéral
Connaissance de rang C
4. Quelle est votre attitude thérapeutique devant un hémangiome non
compliqué de localisation lombaire chez un nourrisson ?
a. Abstention thérapeutique
b. Dermocorticoïdes
c. Propanolol per os
d. Inhibiteurs calciques per os
e. Corticoïdes per os
Hemangiomes et malformations vasculaires cutanées45

Connaissance de rang C
5. Quel(s) élément(s) est (sont) potentiellement présent(s) dans le syndrome
de Sturge-Weber-Krabbe ?
a. Angiome plan du visage touchant le territoire V3
b. Angiome plan du visage touchant le territoire V1
c. Angiome méningé de la dure-mère
d. Glaucome congénital
e. Un syndrome épileptique
Connaissance de rang B
6. Quel(s) est (sont) les élément(s) sémiologique(s) des angiomes veineux ?
a. Consistance molle
b. Gonflement lors des cris
c. Augmentation de la chaleur locale
d. Souffle à l’auscultation
e. Localisation préférentielle aux extrémités
Connaissance de rang C
7. Quelle(s) est (sont) le(s) affirmation(s) juste(s) à propos des lymphangiomes
macrokystiques ?
a. Ils sont d’apparition progressive
b. Ils siègent préférentiellement au niveau latérocervical ou axillaire
c. Ils sont douloureux
d. Ils évoluent par poussée inflammatoire
e. Ils sont de petite taille
Connaissance de rang B
8. Quel(s) est (sont) le(s) diagnostic(s) différentiel(s) des hémangiomes
infantiles ?
a. Le syndrome de Kasabach-Meritt
b. Les hémangiomes congénitaux
c. Les angiomes plans
d. Les fibrosarcomes
e. Les rhabdomyosarcomes.
46  ITEM 113

Connaissance de rang C
9. Quelle est la prise en charge diagnostique des malformations vasculaires ?
a. L’échographie doppler est indiquée en cas de doute diagnostique
b. L’IRM est indiquée avant prise en charge thérapeutique
c. Une biopsie de peau peut aider au diagnostic
d. Le diagnostic est essentiellement clinique
e. L’artériographie est systématique
Connaissance de rang C
10. Quelle(s) est (sont) le(s) affirmation(s) juste(s) concernant les angiomes
capillaires cutanés acquis ?
a. Les angiomes stellaires peuvent être un signe d’insuffisance rénale
b. La vitropression fait disparaître entièrement les angiomes stellaires
c. Dans la sclérodermie, les télangiectasies siègent préférentiellement sur
le visage
d. La maladie de Rendu Osler est de transmission autosomique récessive
e. L’épistaxis est l’un des signes cliniques principaux de la maladie de
Rendu-Osler
Item 116 – Prurit
8

Objectifs pédagogiques
– Chez un sujet se plaignant d’un prurit, argumenter les principales hypothèses
diagnostiques et justifier les examens complémentaires pertinents éventuels.
– Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.
48  ITEM 116

Connaissance de rang A
1. Quelle(s) est (sont) la (les) pathologie(s) entraînant un prurit ?
a. Psoriasis
b. Lichen plan
c. Lupus discoïde
d. Sarcoïdose
e. Dermatite herpétiforme
Connaissance de rang A
2. Quelle est votre prise en charge diagnostique devant un prurit sine materia
chez une patiente de 85 ans ?
a. Échographie abdominale
b. ASAT, ALAT
c. Créatinine
d. Sérologie VIH
e. Ferritine
Connaissance de rang A
3. Quelle(s) est (sont) la (les) pathologie(s) responsable(s) de prurit sine
materia ?
a. Lymphome de Hodgkin
b. Leucémie aiguë
c. Carence martiale
d. Giardiose
e. Cause psychogène
Connaissance de rang A
4. Quelle est votre prise en charge thérapeutique devant un prurit lié à une
insuffisance rénale chronique ?
a. Émollients
b. Dermocorticoïdes
c. Anti-histaminiques
d. Tacrolimus topique
e. Corticothérapie systémique
Prurit49

Connaissance de rang A
5. Quelle(s) est (sont) la (les) anomalie(s) biologique(s) qui peut (peuvent)
entraîner un prurit ?
a. Cytolyse à 10 fois la normale
b. Cholestase à 5 fois la normale
c. Urée à 15 mmol/l
d. TSH indosable
e. Ferritine < 5 µg/l
Connaissance de rang B
6. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) au prurigo ?
a. Lésions vésiculeuses
b. Lésions papuleuses
c. Nodules
d. Lichénification
e. Croûtes
Connaissance de rang C
7. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) associé(s) au lichen plan ?
a. Prédominance à la face antérieure des poignets
b. Disposition asymétrique
c. Stries blanchâtres
d. Papules couleur violine
e. Infiltrat cellulaire épidermique en bande
Connaissance de rang A
8. Parmi ses dermatoses bulleuses, laquelle (lesquelles) est (sont)
responsable(s) de prurit ?
a. Pemphigus vulgaire
b. Pemphigus foliacé
c. Pemphigoïde cicatricielle
d. Pemphigoïde bulleuse
e. Dermatite herpétiforme
Connaissance de rang C
9. Quelle(s) parasitose(s) peut (peuvent) être responsable(s) de prurit ?
a. Toxocarose
b. Oxyurose
c. Bilharziose
d. Ascaridiose
e. Distomatose
50  ITEM 116

Connaissance de rang A
10. Quelle(s) est (sont) la (les) principale(s) cause(s) de prurit du cuir chevelu ?
a. Pédiculose
b. Gale
c. Eczéma de contact
d. Psoriasis
e. Névrodermite
Connaissance de rang B
11. Quelle(s) est (sont) la (les) hypothèse(s) diagnostique(s) devant un prurit
chez une femme enceinte ?
a. Pemphigoïde bulleuse
b. Pemphigoïde gravidique
c. Éruption polymorphe de la grossesse
d. Gale
e. Cholestase
Connaissance de rang C
12. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à la masto-
cytose ?
a. Vésicules
b. Bulles
c. Papules couleur brun-rouge
d. Signe de Darier
e. Lésions eczématiformes
Item 162 – Infections
9

sexuellement
transmissibles (IST)

Objectifs pédagogiques
– Diagnostiquer et traiter une gonococcie, une chlamydiose, une syphilis récente
ou tardive, une infection génitale à HPV, une trichomonose.
– Connaître les principes de la prévention et du dépistage des IST, notamment
chez les partenaires.
– Connaître les principes de prévention et dépistage des infections à HPV,
frottis et vaccination.
52  ITEM 162

Connaissance de rang C
1. Quelle(s) est (sont) la (les) complication(s) des infections à Gonocoque ?
a. Pustules périarticulaires
b. Stérilité tubaire
c. Endocardite
d. Polyarthrite
e. Méningite
Connaissance de rang B
2. Quel(s) prélèvement(s) réalisez-vous chez un patient homosexuel suspect
d’urétrite Gonococcique ?
a. Premier jet d’urine
b. Deuxième jet d’urine
c. Prélèvement pharyngé
d. Prélèvement anal
e. Coprocultures
Connaissance de rang B
3. Quelle est votre prise en charge thérapeutique chez une patiente avec
cervicite gonococcique et localisation pharyngée associée, allergique
aux béta-lactamines ?
a. Ceftriaxone 1 g IM dose unique
b. Azythromycine 2G dose unique
c. Abstinence sexuelle 7 jours
d. Contrôle clinique à 7 jours
e. Contrôle bactériologique à 7 jours
Connaissance de rang B
4. Quelle(s) est (sont) la (les) affirmation(s) juste(s) à propos de Chlamydia
trachomatis ?
a. Bacille Gram positif
b. Intracellulaire
c. Sérotypes D à K responsables de lymphogranulomatose vénérienne
d. Première cause d’IST dans les pays industrialisés
e. Symptomatique chez l’homme
Infections sexuellement transmissibles (IST)53

Connaissance de rang B
5. Quelle est votre prise en charge thérapeutique chez un homme atteint
d’urétrite à Chlamydia ?
a. Azithromycine 1 g prise unique
b. Doxycycline 200 mg/jour 7 jours
c. Traitement des partenaires
d. Contrôle clinique à 7 jours
e. Contrôle PCR entre 1 et 6 mois
Connaissance de rang A
6. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) au chancre
syphilitique ?
a. Induré
b. Fond sale
c. Douloureux
d. Unique
e. Adénopathie inflammatoire
Connaissance de rang B
7. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à la syphilis
secondaire ?
a. Perlèche
b. Lésions acnéiforme du menton
c. Papules à cheval sur les plis palmaires
d. Lésions séborrhéiques des sillons nasogéniens
e. Dépilation des sourcils
Connaissance de rang A
8. Quelle(s) est (sont) la (les) pathologie(s) responsables de fausse sérologie
syphilitique avec positivité du VDRL ?
a. Lèpre
b. Borréliose
c. Grossesse
d. Toxicomanie intraveineuse
e. Cancers
54  ITEM 162

Connaissance de rang A
9. Quel(s) résultat(s) de sérologie est (sont) associé(s) à une syphilis secon-
daire ?
a. TPHA – VDRL –
b. TPHA + VDRL –
c. TPHA – VDRL +
d. TPHA + VDRL +
Connaissance de rang A
10. Quelle est votre prise en charge thérapeutique chez un patient VIH avec
syphilis latente précoce ?
a. Benzathine pénicilline G 2.4MU IM 3 injections à 8 jours d’intervalle
b. Doxycycline 200 mg/jour 14 jours, si allergie à la pénicilline
c. Traitement d’emblée du partenaire si rapport sexuel il y a 2 semaines
d. Corticoïdes PO pour prévenir la réaction d’Herxheimer
e. Contrôle du VDRL à 6 mois
Connaissance de rang C
11. Parmi ces HPV, lequel (lesquels) est (sont) à risque oncongène ?
a. HPV 6
b. HPV 11
c. HPV 16
d. HPV 31
e. HPV 18
Connaissance de rang B
12. Quelle est votre prise en charge diagnostique chez une patiente de 24 ans
atteinte de condylomes vulvaires ?
a. Biopsie de peau
b. Frottis cervical
c. Sérologie VIH
d. PCR chlamydia en auto-prélèvement vaginal
e. Colposcopie
Infections sexuellement transmissibles (IST)55

Connaissance de rang B
13. Quelle est votre prise en charge thérapeutique chez une patiente de 24 ans
atteinte de condylomes vulvaires ?
a. Cryothérapie
b. Podophyllotoxine
c. Imiquimod
d. Laser CO2
e. Électrocoagulation
Connaissance de rang B
14. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à la tricho-
monose ?
a. Leucorrhées verdâtres et spumeuses
b. Colpite léopard
c. Écoulement urétral verdâtre
d. Prurit intense
e. Métrorragies
Connaissance de rang A
15. Quel(s) est (sont) le(s) diagnostic(s) à évoquer devant des ulcérations
génitales ?
a. Syphilis
b. Herpès
c. Maladie de Nicolas Favre
d. Donovanose
e. Lichen scléroatrophique
Item 168 – Infections
10

à herpes virus du sujet


immunocompetent

Objectifs pédagogiques
– Diagnostiquer un herpès cutané et muqueux, une varicelle, un zona chez le
sujet immunocompétent.
– Connaître la conduite à tenir devant un herpès cutané et muqueux, une
varicelle, un zona et leurs complications les plus fréquentes.
– Connaître les risques en cas d’infection chez la femme enceinte, le nouveau-
né, le sujet atopique.
58  ITEM 168

Connaissance de rang B
1. Quel(s) est (sont) le(s) facteur(s) de risque associé(s) à l’infection par les
virus herpès ?
a. Sexe masculin
b. Précocité du premier rapport sexuel
c. Niveau socio-économique haut
d. Tabagisme
e. Antécédent d’IST
Connaissance de rang C
2. Quelle(s) est (sont) la (les) affirmation(s) juste(s) à propos de l’érythème
polymorphe post-herpétique ?
a. Les lésions élémentaires sont des cocardes avec aspect de double contour
b. La localisation préférentielle des lésions est le tronc
c. La physiopathologie est une réaction immuno-allergique post-infectieuse
d. Les lésions muqueuses sont érosives
e. Des récidives sont possibles
Connaissance de rang B
3. Quelle(s) est (sont) la (les) indication(s) de confirmation virologique de
l’infection à herpès virus ?
a. Patient immunodéprimé
b. Primo-infection chez une femme en âge de procréer
c. Forme sévère
d. Lésions herpétiques au cours du 5e mois de grossesse
e. Primo-infection chez un homme
Connaissance de rang A
4. Quelle est votre prise en charge thérapeutique en cas de primo-infection
d’herpès génital chez une femme enceinte 3 semaines avant le terme ?
a. Valaciclovir 500 mg 2 fois par jour 10 jours
b. Aciclovir 500 mg 2 fois par jour jusqu’à l’accouchement
c. Accouchement voie basse si pas de lésions lors du travail
d. Césarienne systématique si lésions lors du travail
e. Traitement antalgique par AINS
Infections à herpes virus du sujet immunocompetent59

Connaissance de rang A
5. Quelle est votre prise en charge thérapeutique chez un enfant avec syndrome
de Kaposi-Juliusberg ?
a. Dermocorticoïdes
b. Hospitalisation
c. Aciclovir IV
d. Paracétamol
e. Soins locaux
Connaissance de rang A
6. Quelle(s) est (sont) la (les) complication(s) possible(s) de la varicelle ?
a. Pneumopathie varicelleuse
b. Syndrome de Reye
c. Méningite avec prédominance de polynucléaires neutrophiles
d. Ataxie cérébelleuse
e. Endocardite
Connaissance de rang B
7. Quelle(s) est (sont) la (les) indication(s) de vaccination contre la varicelle
en France ?
a. Adolescents de 12 à 18 ans sans antécédent de varicelle
b. Femme enceinte sans antécédent de varicelle
c. Femme en âge de procréer sans antécédent de varicelle
d. Professionnels de santé sans antécédent de varicelle et avec sérologie
négative
e. Immunodéprimé sans antécédent de varicelle.
Connaissance de rang A
8. Quel(s) traitement(s) peut (peuvent) être utilisé(s) en cas d’algies post-
zostériennes ?
a. Amitriptyline
b. Morphiniques
c. Carbamazépine
d. Capsaïcine locale
e. Lidocaïne locale
60  ITEM 168

Connaissance de rang A
9. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) au zona ?
a. Placard œdémateux
b. Disposition multimétamérique chez le sujet immunodéprimé
c. Vésicules regroupées en bouquet
d. Érosions
e. Nodules
Connaissance de rang A
10. Quelle est votre prise en charge thérapeutique d’une varicelle de l’enfant ?
a. Désinfection des lésions
b. Talc
c. AINS pour la fièvre
d. Aciclovir PO
e. Anti-histaminiques non sédatifs
Item 169 – Infection
11

à VIH : manifestations
cutanéomuqueuses
de la primo-infection à VIH

Objectif pédagogique
Reconnaître une primo-infection par le VIH
62  ITEM 169

Connaissance de rang A
1. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à une primo-
infection VIH ?
a. Fièvre
b. Myalgies
c. Diarrhée
d. Exanthème morbiliforme prédominant aux extrémités
e. Érosions muqueuses
Connaissance de rang A
2. Quel(s) est (sont) le(s) diagnostic(s) différentiel(s) d’une primo-infection
VIH devant un exanthème morbiliforme ?
a. Syphilis
b. Toxidermie
c. Pityriasis rosé de Gilbert
d. Rougeole
e. Infection à virus HHV6
Connaissance de rang A
3. Quelle(s) anomalie(s) biologique(s) est (sont) associée(s) à une primo-
infection VIH ?
a. Lymphopénie
b. Cholestase
c. Insuffisance rénale aiguë
d. Cytolyse hépatique
e. Syndrome mononucléosique.
Connaissance de rang A
4. Devant quelle(s) manifestation(s) dermatologique(s) réalisez-vous une
sérologie VIH ?
a. Dermite séborrhéique sévère
b. Psoriasis floride résistant au traitement
c. Varicelle de l’adulte jeune
d. Zona du sujet âgé
e. Syphilis secondaire
Infection à VIH : manifestations cutanéomuqueuses de la primo-infection à VIH63

Connaissance de rang A
5. Devant quelle(s) manifestation(s) dermatologique(s) réalisez-vous une
sérologie VIH ?
a. Psoriasis en goutte
b. Porphyrie cutanée tardive
c. Rosacée sévère
d. Maladie de Kaposi
e. Candidose récidivante
Item 171 – Ectoparasitoses
12

cutanées :
gale et pédiculose

Objectifs pédagogiques
– Diagnostiquer et traiter une gale et une pédiculose.
– Connaître la conduite à tenir devant un cas contact et en cas d’épidémie.
66  ITEM 171

Connaissance de rang A
1. Quelle(s) est (sont) la (les) localisation(s) évocatrice(s) de gale ?
a. Espaces interdigitaux
b. Ombilic
c. Coudes
d. Visage
e. Pieds
Connaissance de rang A
2. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à la gale du
nourrisson ?
a. Atteinte du visage possible
b. Vésiculopustules des plis
c. Prurit
d. Nodules scabieux périmaxillaires
e. Lésions destructrices unguéales
Connaissance de rang A
3. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à la gale de
l’adulte ?
a. Prurit à recrudescence matinal
b. Nodules scabieux
c. Vésicules perlées
d. Prurit familial
e. Sillons scabieux
Connaissance de rang B
4. Quel(s) est (sont) le(s) facteur(s) de risque associé(s) à une gale profuse ?
a. Immunodéprimés
b. Dermocorticoïdes
c. Patients âgés grabataires
d. Enfants
e. Femmes enceintes
Ectoparasitoses cutanées : gale et pédiculose67

Connaissance de rang A
5. Quelle est votre prise en charge thérapeutique pour une gale chez un
enfant d’un an ?
a. Ivermectine dose poids
b. Benzoate de Benzyle 2 applications de 24 heures à 8 jours d’intervalle
c. Perméthrine 2 applications de 8 heures à 8 jours d’intervalle
d. Éviction de la crèche jusqu’à 7 jours après traitement
e. Antibiothérapie en cas d’impétiginisation
Connaissance de rang A
6. Quelle est votre prise en charge thérapeutique d’une gale profuse ?
a. Ivermectine dose poids
b. Traitement topique
c. Désinfection de l’environnement
d. Hospitalisation avec isolement
e. Dermocorticoïdes
Connaissance de rang B
7. Quelle(s) est (sont) la (les) étiologie(s) à évoquer devant un prurit persistant
après traitement d’une gale ?
a. Dermite irritative
b. Eczéma de contact
c. Réinfestation
d. Autre cause de prurit
e. Parasitophobie
Connaissance de rang B
8. Quelle(s) est (sont) la (les) affirmation(s) juste(s) à propos de la gale ?
a. L’acarien est le sarcopte scabiei variété capitis
b. La durée du cycle parasitaire est d’environ 10 jours
c. L’acarien responsable est un acarien femelle
d. L’incubation est d’une semaine
e. L’acarien est tué par des températures dépassant 45°
Connaissance de rang C
9. Quelle(s) est (sont) la (les) complication(s) des pédiculoses corporelles ?
a. Infection à Bartonella Quintana
b. Endocardite
c. Typhus exanthématique
d. Fièvre typhoïde
e. Fièvre Q
68  ITEM 171

Connaissance de rang A
10. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à la pédiculose
du cuir chevelu ?
a. Impétigo de la nuque
b. Œufs coulissant le long des cheveux
c. Prurit à prédominance frontal
d. Adénopathies cervicales
e. Lésions croûteuses
Connaissance de rang A
11. Quelle est votre prise en charge thérapeutique devant une pédiculose du
cuir chevelu ?
a. Lotion à base de malathion
b. Traitement à renouveler 14 jours plus tard
c. Décontamination des vêtements
d. Ivermectine en cas d’échec
e. Éviction scolaire 3 jours après traitement
Connaissance de rang A
12. Quelle est votre prise en charge thérapeutique devant une pédiculose
corporelle ?
a. Traitement par malathion
b. Ivermectine PO
c. Benzoate de Benzyle
d. Décontamination du linge
e. Hospitalisation avec isolement
Connaissance de rang B
13. Quelle(s) est (sont) la (les) cause(s) d’échec du traitement des pédiculoses ?
a. Réinfestation
b. Mauvaise galénique du produit
c. Quantité insuffisante de produit
d. Le coût des produits
e. La résistance des poux
Ectoparasitoses cutanées : gale et pédiculose69

Connaissance de rang B
14. Quelle(s) est (sont) la (les) affirmation(s) juste(s) à propos des pédiculoses ?
a. Le pou est hématophage
b. La transmission peut se faire de manière indirecte
c. Les sujets en précarité sont plus à risque
d. Le diagnostic est clinique
e. Les pédiculoses corporelles sont des IST
Connaissance de rang A
15. Quelle est votre prise en charge thérapeutique d’une gale chez une femme
enceinte ?
a. Ivermectine dose poids
b. Benzoate de Benzyle
c. Permethrine
d. Décontamination du linge
e. Traitement des personnes vivant sous le même toit.
Item 211 – Sarcoïdose :
13

aspects dermatologiques

Objectif pédagogique
Diagnostiquer une sarcoïdose.
72  ITEM 211

Connaissance de rang B
1. Quelle(s) est (sont) la (les) affection(s) granulomateuse(s) ?
a. Lèpre
b. Bérylliose
c. Rectocolite hémorragique
d. Rosacée
e. Leishmaniose
Connaissance de rang B
2. Quel(s) est (sont) la (les) étiologie(s) d’érythème noueux ?
a. Maladie de Behcet
b. Infliximab
c. Grossesse
d. Infection à E. coli
e. Idiopathique
Connaissance de rang B
3. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à la sarcoïdose
cutanée ?
a. Phénomène de Koebner
b. Lupus pernio : nodules violacés du nez
c. Prurit
d. Aspect jaunâtre à la vitropression
e. Atteinte épidermique
Connaissance de rang C
4. Quel(s) est (sont) le(s) diagnostic(s) différentiel(s) d’érythème noueux ?
a. Syndrome de Sweet profond
b. Péri-artérite noueuse
c. Panniculite pancréatique
d. Hémopathies
e. Psoriasis
Connaissance de rang C
5. Quelle est votre prise en charge thérapeutique d’un érythème noueux
dans le cadre d’un syndrome de Löfgren ?
a. Kinésithérapie
b. Bas de contention
c. AINS
d. Corticothérapie PO
e. Antipaludéens de synthèse
Item 215 – Purpura
14

chez l’enfant
et chez l’adulte

Objectifs pédagogiques
– Reconnaître les situations urgentes (thrombopénie profonde avec syndrome
hémorragique ; purpura fulminans) ou graves (infections ; vasculites avec
atteinte viscérale).
– Argumenter les principales hypothèses diagnostiques.
– Justifier les examens complémentaires pertinents.
74  ITEM 215

Connaissance de rang A
1. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) au purpura
vasculaire ?
a. Purpura infiltré
b. Atteinte déclive
c. Hémorragies cutanéomuqueuses
d. Atteinte monomorphe
e. Vésiculobulles
Connaissance de rang A
2. Quelle est votre prise en charge thérapeutique d’un purpura fulminans
chez un adulte ?
a. Ceftriaxone 2G IV
b. Macrolides IV si pas de Ceftriaxone disponible
c. Transfert hospitalier par une équipe SAMU
d. Remplissage si signes de choc
e. Surveillance continue
Connaissance de rang A
3. Quelle(s) est (sont) la (les) étiologie(s) de purpura thrombopénique ?
a. Lupus
b. Purpura thrombopénique idiopathique
c. Hémopathie
d. Thrombopathie génétique
e. Atteinte médullaire
Connaissance de rang B
4. Quelle est votre prise en charge diagnostique devant un purpura infiltré
des membres inférieurs ?
a. Biopsie cutanée
b. Immunofluorescence directe
c. Cryoglobuline
d. TDM TAP
e. Dosage du complément
Purpura chez l’enfant et chez l’adulte75

Connaissance de rang A
5. Parmi les diagnostics suivants, lequel évoquez-vous en premier devant
un purpura vasculaire fébrile ?
a. Lupus
b. Purpura rhumatoïde
c. VIH
d. Granulomatose avec polyangéite
e. Endocardite infectieuse
Connaissance de rang A
6. Quelle(s) est (sont) la (les) étiologie(s) que vous évoquez devant un purpura
vasculaire ?
a. Péri-artérite noueuse
b. Cryoglobulinémie
c. Lupus
d. Hépatite virale
e. Vasculite à IgA
Connaissance de rang A
7. Quel diagnostic évoquez-vous devant un purpura périfolliculaire chez un
sujet alcoolique chronique ?
a. VIH
b. Purpura de Bateman
c. Lupus
d. Scorbut
e. Cryoglobulinémie
Connaissance de rang B
8. Quelle est votre prise en charge diagnostique devant un purpura d’allure
thrombotique des membres inférieurs ?
a. Biopsie cutanée
b. Anticorps anti-phospholipides
c. ANCA
d. Échographie cardiaque systématique
e. Échographie abdominale
76  ITEM 215

Connaissance de rang A
9. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à la vasculite
à IgA ?
a. Purpura avec éléments d’âge différent
b. Hématurie
c. Arthralgies des petites articulations
d. Arthralgies permanentes
e. Douleurs abdominales
Connaissance de rang A
10. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) au purpura
de Bateman ?
a. Hyperkératose cutanée
b. Tâches ecchymotiques faces dorsales des avant-bras
c. Purpura infiltré
d. Pseudo-cicatrices en étoile
e. Poils en tire-bouchon
Item 228 – Ulcère de jambe
15

Objectifs pédagogiques
– Diagnostiquer un ulcère de jambe.
– Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.
78  ITEM 228

Connaissance de rang A
1. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à l’insuffisance
veineuse chronique ?
a. Eczéma variqueux
b. Dermite ocre
c. Atrophie blanche
d. Lipodermatosclérose
e. Peau froide
Connaissance de rang A
2. Devant un ulcère, quelle(s) est (sont) la (les) indication(s) de réaliser un
doppler artériel ?
a. Absence de pouls périphériques
b. Douleurs des membres inférieurs en position debout
c. IPS < 1
d. Lipodermatosclérose
e. Claudication à la marche
Connaissance de rang B
3. Quel(s) est (sont) le(s) facteur(s) de risque associé(s) à l’angiodermite
nécrotique ?
a. Sexe masculin
b. Dyslipidémie
c. Diabète
d. Hypertension artérielle
e. Obésité
Connaissance de rang B
4. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à l’angioder-
mite nécrotique ?
a. Douleurs
b. Bords réguliers
c. Évolution vers nécrose noirâtre
d. Localisation péri-malléolaire
e. Début brutal
Ulcère de jambe79

Connaissance de rang A
5. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à l’ulcère
artériel ?
a. Creusant
b. Topographie suspendue
c. Bords nets
d. Peau péri-ulcéreuse dépilée
e. Peu douloureux
Connaissance de rang B
6. Quel(s) est (sont) le(s) critère(s) d’ischémie critique ?
a. IPS < 0.7
b. Douleurs des membres inférieurs au repos
c. Nécrose distale
d. Pression artérielle systolique < 50 mmHg à la cheville
e. Pression artérielle systolique < 20 mmHg au gros orteil
Connaissance de rang B
7. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) au pyoderma
gangrenosum ?
a. Début par une papule
b. Aspect en clapiers purulents
c. Extension lente
d. Bourrelet inflammatoire
e. Douleurs
Connaissance de rang B
8. Quel(s) est (sont) le(s) diagnostic(s) différentiel(s) d’ulcère ?
a. Mycobactériose
b. Carcinome
c. Drépanocytose
d. Traitement par hydroxyurée
e. Pathomimie
Connaissance de rang A
9. Quelle(s) est (sont la (les) complication(s) des ulcères ?
a. Eczéma de contact
b. Érysipèle
c. Ankylose de cheville
d. Carcinome basocellulaire
e. Hémorragie
80  ITEM 228

Connaissance de rang A
10. Quelle est votre prise en charge thérapeutique devant un ulcère veineux
très fibrineux ?
a. Détersion à la curette
b. Pansements avec Hydrogels ou alginates
c. Pansements avec hydrocellulaires
d. Pansements avec tulle gras
e. Bandes de contention si l’IPS le permet
Connaissance de rang A
11. Quelle(s) est (sont) la (les) indication(s) de pansement à l’argent ?
a. Plaie hyperbourgeonnante
b. Plaie en phase de ré-épidermisation
c. Plaie malodorante
d. Plaie fibrineuse
e. Plaie variqueuse
Connaissance de rang B
12. Quel(s) est (sont) le(s) résultat(s) d’examens compatible(s) avec le diagnostic
d’angiodermite nécrotique ?
a. ACAN positifs
b. ANCA positifs
c. Doppler artériel normal
d. Doppler veineux retrouvant un syndrome de reflux profond
e. Cryoglobulinémie négative
Item 302 – Tumeurs
16

cutanées épithéliales
et mélaniques

Objectifs pédagogiques
– Diagnostiquer une tumeur cutanée, épithéliale ou mélanique.
– Planifier le suivi du patient.

Objectifs généraux
– Connaître les stratégies de prévention, de dépistage, de diagnostic des
principales tumeurs bénignes et malignes ; les moyens thérapeutiques et,
pour les tumeurs les plus fréquentes, les stratégies thérapeutiques, afin
de participer à la décision thérapeutique multidisciplinaire et à la prise en
charge du malade à tous les stades de sa maladie.
– Apprendre à intégrer les dimensions curatives et palliatives des traitements
et des soins.
82  ITEM 302

Carcinomes cutanés

Connaissance de rang A
1. Quelle est votre prise en charge thérapeutique possible devant des
kératoses actiniques ?
a. Photothérapie dynamique
b. Cryothérapie
c. Imiquimod en crème
d. 5 FU en crème
e. Dermocorticoïdes
Connaissance de rang B
2. Quel(s) est (sont) le(s) facteur(s) de mauvais pronostic d’un carcinome
épidermoïde ?
a. Taille > 1 cm
b. Envahissement périnerveux
c. Localisation frontale
d. Localisation oreille
e. Patient greffé rénal
Connaissance de rang A
3. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) au carcinome
basocellulaire ?
a. Télangiectasies
b. Lésion perlée
c. Ulcération
d. Aspect de cicatrice atrophique
e. Pigmentation
Connaissance de rang C
4. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) anatomopathologique(s) associé(s) au
carcinome basocellulaire ?
a. Fentes de rétraction
b. Globes cornés
c. Lobules de kératinocytes acidophiles
d. Infiltrat en bande
e. Disposition palissadique
Tumeurs cutanées épithéliales et mélaniques83

Connaissance de rang C
5. Quel est votre bilan d’extension pour un carcinome basocellulaire de
l’oreille de 4 cm ?
a. TDM du crâne
b. TDM TAP
c. IRM cérébrale
d. Examen clinique
e. Échographie ganglionnaire cervicale
Connaissance de rang A
6. Quelle est votre prise en charge thérapeutique possible d’un carcinome
basocellulaire volumineux inopérable ?
a. Photothérapie dynamique
b. Radiothérapie
c. Cryochirurgie
d. Imiquimod crème
e. Inhibiteur de la voie Hedgehog
Connaissance de rang A
7. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) au carcinome
spinocellulaire ?
a. Papule perlée
b. Tumeur bourgeonnante
c. Ulcération
d. Lésion croûteuse
e. Télangiectasies
Connaissance de rang A
8. Quelle est votre prise en charge thérapeutique d’une lésion cutanée du
visage suspecte d’être un carcinome spinocellulaire ?
a. Exérèse chirurgicale d’emblée avec marges
b. Radiothérapie
c. Imiquimod crème
d. Cryothérapie
e. Surveillance à 3 mois
84  ITEM 302

Connaissance de rang A
9. Quel(s) est (sont) le(s) facteur(s) de risque de vieillissement cutané ?
a. Phototype
b. Tabagisme
c. Alcoolisme
d. Maladies inflammatoires chroniques
e. Corticothérapie au long cours
Connaissance de rang A
10. Quelle est votre prise en charge thérapeutique devant une érythroplasie
de Queyrat au niveau du gland chez un patient ?
a. Exérèse chirurgicale d’emblée puis reprise avec marges ensuite
b. Imiquimod en crème
c. Biopsie pour examen histologique
d. Radiothérapie
e. Cryothérapie

Mélanomes

Connaissance de rang A
11. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) au mélanome ?
a. Lésion asymétrique
b. Couleur inhomogène
c. Hypertrichose
d. Bords irréguliers
e. Lésion évoluant rapidement
Connaissance de rang B
12. Quel(s) est (sont) le(s) critère(s) histopronostique(s) du mélanome ?
a. Mutation BRAF
b. Indice de Breslow qui correspond à l’épaisseur entre la couche cornée
et la cellule tumorale la plus profonde
c. Ulcération
d. Irrégularité des thèques
e. Index mitotique
Tumeurs cutanées épithéliales et mélaniques85

Connaissance de rang B
13. Quel(s) est (sont) le(s) diagnostic(s) différentiel(s) des lésions pigmentées ?
a. Histiocytofibrome
b. Carcinome basocellulaire tatoué
c. Carcinome neuro-endocrine
d. Kératose séborrhéique
e. Angiome thrombosé
Connaissance de rang B
14. Quel(s) est (sont) le(s) facteur(s) de mauvais pronostic en cas de mélanome
métastatique ?
a. Ganglion sentinelle positif
b. Taux de LDH élevé
c. Plus de 3 métastases hépatiques
d. Plus de 3 métastases pulmonaires
e. Métastases cérébrales symptomatiques
Connaissance de rang C
15. Quelle est votre prise en charge thérapeutique d’un mélanome du bras
gauche de 5 mm de Breslow avec ulcération ?
a. Reprise de marges à 3 cm
b. Scanner TAP
c. Échographie ganglionnaire
d. Radiothérapie du lit tumoral
e. Chimiothérapie néo-adjuvante
Connaissance de rang C
16. Quelle est votre prise en charge thérapeutique d’un mélanome de Dubreuilh
in situ du visage ?
a. Échographie ganglionnaire
b. Reprise avec marges de 0,5 cm
c. Examen clinique complet
d. Scanner TAP
e. IRM cérébrale
86  ITEM 302

Connaissance de rang B
17. Quel(s) est (sont) le(s) facteur(s) de risque associé(s) au mélanome ?
a. Expositions solaires intenses
b. Mutation CDKN2A
c. Mutation PTEN
d. Syndrome des nævus atypiques
e. Antécédent personnel de mélanome
Connaissance de rang B
18. Quelle(s) est (sont) la (les) affirmation(s) juste(s) à propos du mélanome
acral lentigineux ?
a. Il siège sur les muqueuses
b. Il est nodulaire
c. Il est favorisé par l’exposition solaire
d. Il est plus fréquent chez les sujets à peau pigmentée
e. Il est de meilleur pronostic
Connaissance de rang C
19. Quelle(s) est (sont) la (les) indication(s) de recherche de la mutation BRAF ?
a. Mélanome métastatique
b. Mélanome avec atteinte ganglionnaire
c. Mélanome ulcéré
d. Mélanome avec index mitotique élevé
e. Mélanome avec indice de Breslow > 4 mm et ulcéré
Connaissance de rang C
20. Quelle(s) est (sont) la (les) affirmation(s) juste(s) à propos des thérapies
ciblées dans le mélanome ?
a. Ce sont des inhibiteurs de BRAF
b. Ce sont des inhibiteurs de MEK
c. Les thérapies ciblées sont des traitements per os
d. La médiane de réponse est de 13 mois
e. Environ 80 % des mélanomes sont mutés BRAF
Tumeurs cutanées épithéliales et mélaniques87

Connaissance de rang C
21. Quelle(s) est (sont) la (les) affirmation(s) juste(s) à propos des immuno-
thérapies dans le mélanome ?
a. Ce sont des anti-PD1
b. Ce sont des anti-CTLA4
c. Les immunothérapies sont des traitements per os
d. Elles peuvent être utilisées seulement dans les mélanomes non mutés BRAF
e. Les effets secondaires sont principalement auto-immuns
Connaissance de rang C
22. Quelle est votre surveillance pour un mélanome stade IIC ?
a. Surveillance clinique tous les 3 mois pendant 3 ans
b. Surveillance semestrielle à vie
c. Surveillance dermoscopique
d. Échographie ganglionnaire deux fois par an pendant 3 ans
e. Education à l’autosurveillance
Connaissance de rang C
23. Quelle(s) est (sont) la (les) indication(s) possible(s) de recherche du ganglion
sentinelle ?
a. Breslow > ou égal 1 mm
b. Mutation BRAF positive
c. Ulcération
d. Mutation CDKN2A
e. Index mitotique > 5
Connaissance de rang B
24. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) au mélanome
de Dubreuilh ?
a. Personnes âgées
b. En zone non photo-exposée
c. Nodulaire d’emblée
d. Asymétrique
e. Siège sur les muqueuses
88  ITEM 302

Connaissance de rang C
25. Quelle est votre prise en charge diagnostique et thérapeutique d’un
mélanome de 2 mm de Breslow avec atteinte ganglionnaire ?
a. Chirurgie avec reprise des marges
b. Recherche de la mutation BRAF
c. Curage ganglionnaire
d. Chimiothérapie
e. Bilan d’extension
Item 319 – Lymphomes
17

malins : lymphomes
cutanés

Objectif pédagogique
Diagnostiquer un lymphome cutané.
90  ITEM 319

Connaissance de rang A
1. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) au mycosis
fongoïde ?
a. Siègent en zone photo-exposée
b. Aspect figuré
c. Fixité des lésions
d. Plaques squameuses infiltrées
e. Non prurigineuses
Connaissance de rang B
2. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) retrouvé(s) à l’histologie en cas de
mycosis fongoïde ?
a. Infiltrat de polynucléaires éosinophiles
b. Infiltrat de lymphocytes circonvolutés
c. Épidermotropisme
d. CD3 –
e. CD8 +
Connaissance de rang C
3. Quelle(s) est (sont) la (les) affirmation(s) juste(s) à propos du mycosis
fongoïde ?
a. Mauvais pronostic
b. Évolution lente
c. C’est le plus fréquent des lymphomes cutanés
d. Évolution possible vers l’érythrodermie
e. Apparition possible de lésions tumorales
Connaissance de rang C
4. Quelle est votre prise en charge thérapeutique d’un mycosis fongoïde ?
a. Chimiothérapie
b. Dermocorticoïdes
c. Photothérapie
d. Méthotrexate
e. Exérèse chirurgicale des lésions
Lymphomes malins : lymphomes cutanés91

Connaissance de rang A
5. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) au syndrome
de Sézary ?
a. Érythrodermie
b. Anomalies unguéales
c. Kératodermie palmoplantaire
d. Alopécie
e. Ectropion des paupières
Connaissance de rang B
6. Quel(s) critère(s) biologique(s) permet(tent) de faire le diagnostic de
syndrome de Sézary ?
a. Présence dans le sang de lymphocytes B à noyaux irréguliers
b. Cellules de Sézary > 1 000/mm3
c. Rapport CD4/CD8 > 10
d. Anémie
e. Thrombopénie
Connaissance de rang B
7. Parmi ces lymphomes, lequel (lesquels) est (sont) des lymphomes B ?
a. Syndrome de Sézary
b. Mycosis fongoïde
c. Papulose lymphomatoïde
d. Lymphome cutané B de type centrofolliculaire
e. Lymphoprolifération cutanée CD30 +
Connaissance de rang C
8. Quelle(s) est (sont) la (les) affirmation(s) juste(s) à propos de la papulose
lymphomatoïde ?
a. Lymphome B
b. Papules érythémateuses nécrotiques
c. Mauvais pronostic
d. Évolution rapide
e. Prolifération de grands lymphocytes atypiques
92  ITEM 319

Connaissance de rang A
9. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) au lymphome
cutané B ?
a. Pustules
b. Vésicules
c. Nodules
d. Plaques infiltrées
e. Papules avec aspect en gelée de coing en vitropression
Connaissance de rang C
10. Quelle(s) est (sont) la (les) étiologie(s) possible(s) de pseudo-lymphomes ?
a. Piqûres d’insecte
b. Borréliose
c. Tuberculose
d. Zona
e. Médicaments
Item 350 – Grosse jambe
18

rouge aiguë

Objectifs pédagogiques
– Diagnostiquer une grosse jambe rouge aiguë.
– Identifier les situations d’urgence et planifier leur prise en charge.
94  ITEM 350

Connaissance de rang A
1. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à la fasciite
nécrosante ?
a. Hypoesthésie
b. Hyperesthésie
c. Zones livédoïdes
d. Bulles
e. Crépitation
Connaissance de rang B
2. Quel(s) est (sont) le(s) facteur(s) favorisant(s) d’érysipèle ?
a. Diabète
b. Obésité
c. Hypertension artérielle
d. Intertrigo inter-orteil
e. Insuffisance veineuse
Connaissance de rang A
3. Parmi ces réponses, laquelle (lesquelles) est (sont) des signes d’échec du
traitement antibiotique ?
a. Persistance d’une fièvre à 96 heures de traitement
b. Persistance du placard érythémateux à 5 jours du traitement
c. Extension de l’érythème lors des 24res heures de traitement
d. Adénopathies dans le territoire de drainage
e. Décollements bulleux pendant les premières 24 heures
Connaissance de rang A
4. Quelle est votre prise en charge thérapeutique devant un aspect de jambe
rouge bilatérale aiguë apyrétique chez un patient insuffisant veineux
chronique ?
a. Antibiothérapie par Amoxicilline
b. Dermocorticoïdes
c. Bandes de contention si pas de contre-indication
d. AINS
e. Hospitalisation
Grosse jambe rouge aiguë95

Connaissance de rang A
5. Quelle est votre prise en charge diagnostique d’un érysipèle chez une
patiente de 65 ans sans comorbidité ?
a. Bilan biologique avec NFS, CRP
b. Hémocultures
c. Écho-doppler veineux des membres inférieurs en urgence
d. Prélèvement cutané
e. Scanner de la jambe atteinte
Connaissance de rang A
6. Quelle est votre prise en charge thérapeutique d’un érysipèle chez un
patient de 80 ans avec nombreuses comorbidités ?
a. Hospitalisation
b. Antibiothérapie par Tazocilline
c. Traitement d’une porte d’entrée éventuelle
d. Bandes de contention si pas de contre-indication dès la phase aiguë passée
e. Antibiothérapie préventive dans un second temps
Connaissance de rang A
7. Quel(s) est (sont) le(s) diagnostic(s) différentiel(s) d’un érysipèle ?
a. Thrombose veineuse profonde
b. Panniculite
c. Borréliose
d. Lymphœdème chronique
e. Lymphangite
Connaissance de rang A
8. Quelle est votre prise en charge thérapeutique d’une fasciite nécrosante
avec sepsis sévère ?
a. Tazocilline
b. Clindamycine
c. Aminoside
d. Parage chirurgical
e. Remplissage
96  ITEM 350

Connaissance de rang A
9. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à un érysipèle ?
a. Lésions bulleuses
b. Bourrelet périphérique constant
c. Début par un placard érythémateux isolé
d. Œdème
e. Lésion circonscrite
Connaissance de rang A
10. Que recherchez-vous à l’examen clinique d’un patient avec érysipèle ?
a. Intertrigo inter-orteil
b. Adénopathie dans le territoire de drainage
c. Insuffisance veineuse chronique
d. Marbrures
e. Oligoanurie
Item 325 – Iatrogénie.
19

Diagnostic et prévention :
toxidermies
médicamenteuses

Objectifs pédagogiques
– Identifier le caractère iatrogène d’une éruption cutanée.
– Connaître la démarche raisonnée d’imputabilité d’un médicament reposant
sur la sémiologie de l’éruption cutanée et l’apprentissage du délai chronolo-
gique d’imputabilité propre à chaque type de toxidermie.
98  ITEM 325

Connaissance de rang C
1. Quelle(s) est (sont) l’(les) atteintes(s) potentielle(s) au cours du DRESS ?
a. Myocardite
b. Pneumopathie interstitielle
c. Adénopathies
d. Syndrome d’activation macrophagique
e. Néphropathie interstitielle
Connaissance de rang C
2. Vous suspectez un DRESS chez un patient. Le tableau s’est déclenché depuis
une semaine. Compte tenu du délai de prise des traitements, lequel(lesquels)
est (sont) suspect(s) d’être à l’origine du tableau en 1re intention ?
a. Un traitement pris depuis 3 ans
b. Un traitement pris depuis 12 semaines
c. Un traitement pris depuis 7 semaines
d. Un traitement pris depuis 2 jours
e. Un traitement pris il y a une heure
Connaissance de rang C
3. À propos de la pustulose exanthématique aiguë généralisée. Quelle(s)
est(sont) la(les) proposition(s) vraie(s) ?
a. Il s’agit d’une toxidermie bénigne
b. Il s’agit d’un psoriasis pustuleux
c. Elle survient classiquement 24-48 après la prise du médicament inducteur
d. Les pustules débutent classiquement sur le visage
e. Elle est associée à une hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles
Connaissance de rang C
4. À propos de la nécrolyse épidermique toxique. Quelle(s) est(sont) la(les)
proposition(s) vraie(s) ?
a. Elle est associée à une mortalité à la phase aiguë d’environ 30 %
b. L’arrêt du médicament n’est pas obligatoire
c. L’aspect clinique typique correspond à un décollement bulleux en « linge
mouillé »
d. Les pénicillines sont les médicaments les plus fréquemment inducteurs
de nécrolyse épidermique toxique
e. Le syndrome de Lyell correspond à un décollement cutané de plus de
30 % de la surface totale
Iatrogénie. Diagnostic et prévention : toxidermies médicamenteuses99

Connaissance de rang C
5. Quelle(s) manifestation(s) iatrogène(s) est (sont) associée(s) aux anti-
TNF-alpha ?
a. Réactivation tuberculeuse
b. Psoriasis paradoxal
c. Purpura vasculaire
d. Choc anaphylactique
e. Lupus cutané
Item 330 – Prescription
20

et surveillance
des anti-inflammatoires
stéroïdiens
et non stéroïdiens
102  ITEM 330

Connaissance de rang A
1. Quelle(s) est(sont) la(les) proposition(s) vraie(s) concernant les dermo-
corticoïdes ?
a. Il existe un effet réservoir de la couche cornée
b. Clobétasol propionate est un dermocorticoïde d’activité forte
c. Bêtaméthasone dipropionate est un dermocorticoïde d’activité forte
d. Ils sont toujours associés à un effet rebond
e. L’atrophie cutanée induite est due à l’effet anti-prolifératif sur les
kératinocytes
Connaissance de rang A
2. Quel(s) est (sont) l’(les) effet(s) secondaire(s) associé(s) au(x)
dermocorticoïde(s) ?
a. Acné
b. Rosacée
c. Hypertrichose
d. Hypopigmentation
e. Infections cutanées
Item 194 – Lupus
21

érythémateux
disséminé. Syndrome
des anti-phospholipides :
aspects dermatologiques

Objectifs pédagogiques
– Diagnostiquer un lupus érythémateux disséminé et un syndrome des
anti-phospholipides.
– Décrire les principes du traitement et de la prise en charge au long cours.
104  ITEM 194

Connaissance de rang A
1. Quelle(s) est(sont) la(les) manifestation(s) du lupus cutané aigu ?
a. Erythème facial en vespertilio
b. Lésions annulaires psoriasiformes
c. Photosensibilité
d. Érosions du palais dur
e. Atrophie cutanée
Connaissance de rang A
2. Quelle(s) est(sont) la(les) manifestation(s) du lupus cutané subaigu ?
a. Lésions annulaires
b. Érythématosquameuses
c. Atrophie cutanée
d. Érosions muqueuses
e. Erythème en ailes de papillon
Connaissance de rang A
3. Quelle(s) est(sont) la(les) manifestation(s) du lupus cutané chronique ?
a. Lésions annulaires
b. Érythématosquameuses
c. Atrophie cutanée
d. Érosions muqueuses
e. Erythème en ailes de papillon
Item 239 – Acrosyndromes.
22

Phénomène de Raynaud,
érythermalgie,
acrocyanose, engelures,
ischémie digitale

Objectifs pédagogiques
– Argumenter les principales hypothèses diagnostiques.
– Justifier les examens complémentaires pertinents.
106  ITEM 239

Connaissance de rang C
1. Quelle(s) est(sont) la(les) cause(s) de syndrome de Raynaud secondaire(s) ?
a. Gemzar
b. B. Lupus érythémateux disséminé
c. Péri artérite noueuse
d. D. Isotrétinoïne
e. Anévrysme cubital
Connaissance de rang A
2. Parmi les manifestations cliniques suivantes, laquelle (lesquelles) et (sont)
associée(s) au phénomène de Raynaud primitif ?
a. Atteinte symétrique
b. Atteinte des pouces
c. Survenue spontanée
d. Survenue au froid
e. Ulcérations pulpaires
Connaissance de rang B
3. Quel(s) examen(s) paraclinique(s) pratiquez-vous devant un syndrome de
Raynaud en 1re intention ?
a. Capillaroscopie
b. ECG
c. Radiographie pulmonaire
d. Anticorps antinucléaires
e. Anticorps anti-Scl70
Connaissance de rang C
4. Quel traitement envisagez-vous devant un phénomène de Raynaud primitif ?
a. Sevrage tabagique
b. Nifédipine per os
c. Corticothérapie per os
d. Méthotrexate per os
e. Ciclosporine per os
Connaissance de rang A
5. Quel(s) est(sont) le(s) signe(s) clinique(s) associé(s) à l’érythermalgie ?
a. Phase érythémateuse
b. Phase syncopale
c. Douleurs
d. Ulcères
e. Aggravé par le froid
Acrosyndromes107

Connaissance de rang C
6. Quelle étiologie sous-jacente devez-vous évoquer devant des engelures
d’apparition tardive (âge > 30 ans) ?
a. Lupus érythémateux
b. Sarcoïdose
c. Angiodermite nécrotique
d. Ulcère veineux
e. Diabète
Item 187 –
23

Hypersensibilités
et allergies cutanéo-
muqueuses chez l’enfant
et l’adulte

Objectifs pédagogiques
– Expliquer la physiopathologie de l’urticaire et des dermatites atopique et
de contact.
– Diagnostiquer une hypersensibilité cutanéo-muqueuse aiguë ou chronique
chez l’enfant et chez l’adulte.
– Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.
– Identifier le caractère professionnel d’une dermatose allergique : démarche
diagnostique étiologique, éviction du risque
110  ITEM 187

Connaissance de rang A
1. Quel(s) est(sont) l’(les) élément(s) sémiologique(s) des lésions de derma-
tite atopique ?
a. Erythème
b. Suintements
c. Lichénification
d. Squames
e. Pustules
Connaissance de rang A
2. Quel(s) examen(s) paraclinique(s) réalisez-vous pour le diagnostic positif
d’une dermatite atopique ?
a. Aucun
b. Atopy patch tests
c. Patch tests
d. Pricks tests
e. Dosage des Ige sanguines
Connaissance de rang B
3. Quelle(s) comorbidité(s) est(sont) associée(s) à la dermatite atopique ?
a. Asthme
b. Maladie de Crohn
c. Psoriasis
d. Rhinoconjonctivite saisonnière
e. Retard de croissance
Connaissance de rang B
4. Quelle(s) est(sont) la(les) complication(s) infectieuse(s) de la dermatite
atopique traitée ?
a. Herpes simplex virus
b. Staphylococcus aureus
c. Propionibacterium acnes
d. Staphylococcus epidermidis
e. Dermatophytoses cutanées
Hypersensibilités et allergies cutanéo-muqueuses chez l’enfant et l’adulte111

Connaissance de rang A
5. Quelle est votre prise en charge devant une dermatite atopique modérée
à sévère de l’adulte jeune ?
a. Dermocorticoïdes
b. Émollients
c. Bien se sécher après la douche
d. Ciclosporine per os
e. Biothérapie anti-TNFalpha
Connaissance de rang A
6. Quel traitement proposez-vous devant un eczéma de contact au nickel ?
a. Arrêt de tout contact avec le Nickel
b. Désensibilisation au Nickel
c. Dermocorticoïdes
d. Corticothérapie per os
e. Anti-histaminiques per os
Connaissance de rang B
7. Quel bilan réalisez-vous à distance de la phase aiguë d’un eczéma de
contact, à visée étiologique ?
a. Prick tests
b. Patch tests
c. IgE totales sanguines
d. ACAN
e. NFS
Connaissance de rang B
8. Quel(s) est(sont) le(s) risque(s) évolutif(s) de lésions d’eczéma ?
a. Impétiginisation
b. Ulcération
c. Lichénification
d. Carcinome cutané
e. Cicatrice
Connaissance de rang A
9. Quel(s) est(sont) l’(les) élément(s) sémiologique(s) des lésions d’urticaire ?
a. Vésicules
b. Papules
c. Lésions fugaces
d. Lésions migratrices
e. Prurit
112  ITEM 187

Connaissance de rang B
10. Concernant la physiopathologie de l’urticaire, quelle(s) est (sont) la(les)
proposition(s) vraie(s) ?
a. L’urticaire est liée à une activation mastocytaire
b. L’histamine est le seul médiateur sécrété par le mastocyte
c. L’urticaire est liée à une surproduction d’anti-TNFalpha
d. L’urticaire est toujours liée à une activation du mastocyte par des IgE
e. L’urticaire est toujours allergique
Connaissance de rang B
11. Parmi les propositions suivantes, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?
a. Une urticaire déclenchée 30 minutes après une prise médicamenteuse
per os ne peut pas être allergique
b. Une urticaire déclenchée 2 minutes après l’administration IV d’un
médicament qui n’avait jamais été administré au patient ne peut pas
être allergique
c. Les urticaires chroniques sont fréquemment d’origine allergique
d. Les urticaires de contact sont fréquentes
e. Une urticaire de grade II déclenchée 10 minutes après une prise d’amoxi-
cilline per os qui avait déjà été prise par le patient au moins une fois
auparavant doit faire contre-indiquer toutes les pénicillines jusqu’à
réalisation d’une exploration allergologique
Corrigés
114  ITEM 111

Item 111 – Dermatoses faciales : acné


24

A. Généralités

1. Définitions
Connaissance de rang A
1. Quel(s) est (sont) le(s) diagnotic(s) à évoquer devant une dermatose de
topographie faciale ?
Réponses : ABCDE
a. Acné
b. Rosacée
c. Lupus cutané
d. Dermite séborrhéique
e. Sarcoïdose cutanée
Une dermatose de topographie faciale fait évoquer en systématique 5 diagnostics
en l’absence de précisions sémiologiques : acné, rosacée, lupus cutané, dermite
séborrhéique, sarcoïdose cutanée.

2. Physiopathologie
Connaissance de rang B
2. Quel(s) est (sont) les éléments physiopathologiques associés à l’acné
juvénile ?
Réponses : ABDE
a. Hyperséborrhée
b. Hyperandrogénie périphérique
c. Sensibilité diminuée des récepteurs androgéniques des kératinocytes
et sébocytes
d. Hyperkératinisation infundibulaire du follicule pilo-sébacé
e. Prolifération de Propionibacterium acnes
La physiopathologie de l’acné juvénile repose sur les éléments suivants :
– hyperséborrhée : augmentation de la production de sebum par la glande sébacée
– hyperandrogénie périphérique : les taux plasmatiques d’androgènes sont normaux
mais les récepteurs androgéniques des kératinocytes et sébocytes présentent une
sensibilité augmentée
– hyperkératinisation infundibulaire du follicule pilo-sébacé
– Prolifération de Propionibacterium acnes qui favorise l’inflammation du follicule
pilo-sébacé
Dermatoses faciales : acné115

B. Diagnostic

1. Présentation clinique
Connaissance de rang B
3. Quel(s) élément(s) sémiologique(s) retenez-vous sur cette figure ?
Réponses : ABC

a. Comédons ouverts
b. Comédons fermés
c. Papules érythémateuses
d. Vésicules
e. Nodules
Lésions élémentaires de l’acné :
– séborrhée
– rétentionnelles : comédons fermés = points blancs, comédons ouverts = points noirs
– inflammatoires : papules inflammatoires, pustules, nodules
– cicatrices inflammatoires ou en pics à glace (atrophiques)

2. Bilan paraclinique
Connaissance de rang A
4. Quel(s) examen(s) réalisez-vous à visée diagnostique devant une acné
juvénile non compliquée ?
Réponses : E
a. Dihydrotestostéronémie plasmatique
b. Testostéronémie libre
c. 17-OH-oestradiolémie
d. CRP
e. Aucun
Le diagnostic d’acné juvénile non compliquée est clinique.
116  ITEM 111

Connaissance de rang C
5. Quelle(s) exploration(s) biologique(s) réalisez-vous devant une acné
féminine grave et résistante aux traitements ?
Réponses : ABCD
a. 17-OH-progestéronémie
b. Testostéronémie libre
c. Sulfate de déhydroépiandrostérone
d. Delta-4-androstènedione
e. Oestradiolémie
Suspecter acné + endocrinopathie devant :
– acné féminine grave et résistante aux traitements
– acné et signes cliniques d’hyperandrogénie : hirsutisme, alopécie, troubles des règles
Bilan minimum acné + suspicion endocrinopathie :
– testostéronémie libre
– 17-OH progestéronémie
– sulfate de DHA plasmatique
– Delta-4 androstènedione plasqmatique

3. Diagnostics différentiels
Connaissance de rang B
6. Quel(s) est(sont) le(s) diagnostic(s) différentiel(s) de l’acné ?
Réponses : ACDE
a. Rosacée
b. Psoriasis
c. Sarcoïdose
d. Folliculites sous anti-EGF
e. Démodécidose
Les principaux diagnostics différentiels de l’acné comprennent :
– démodécidose (folliculite bactérienne à Demodex folliculorum)
– folliculites iatrogènes : corticothérapie, œstro-progestatifs, antiépileptiques,
anti-tuberculeux, anti-EGFR
– rosacée papulo-pustuleuse ou granulomateuse
– syphilides acnéiformes
– sarcoïdose
Dermatoses faciales : acné117

C. Prise en charge

Connaissance de rang B
7. Quel(s) topique(s) pouvez-vous prescrire dans l’acné ?
Réponses : ADE
a. Dérivés de la vitamine A topique
b. Dérivés de la vitamine D topique
c. Dérivés de la vitamine E topique
d. Érythromycine topique
e. Peroxyde de benzoyle
– dérivés de la vitamine A topique : activité kératolytique et activité anti-inflammatoire
– antibiotiques topiques – érythromycine topique : activité anti-bactérienne et anti-
inflammatoire. Prescription limitée à 4 semaines
– peroxyde de benzoyle : antibactérien puissant, légèrement comédolytique

Connaissance de rang B
8. Quel(s) traitement(s) pouvez-vous prescrire en 1 intention devant une
re

acné de sévérité moyenne grade 3/5 ?


Réponses : ABC
a. Dérivés de la vitamine A topique
b. Peroxyde de benzoyle
c. Cyclines per os
d. Amoxicilline per os
e. Isotrétinoïne per os
En cas d’acné de grade 3 ou 4/5, l’isotrétinoïne ne peut pas être prescrite d’emblée,
seulement en cas d’échec des cyclines per os (à 3 mois en cas d’acné de grade 3/5
voire avant 3 mois en cas d’acné de grade 4/5 avec risque cicatriciel important).
L’isotrétinoïne peut être prescrite d’emblée en cas d’acné de grade 5/5 ou conglobata.
D’après : conférence de consensus acné de la Société Française de Dermatologie.
118  ITEM 111

Acné : recommandations thérapeutiques simplifiées – schéma adapté des recomman-


dations nationales de la Société Française de Dermatologie (Version du 10 juin 2015).

Connaissance de rang B
9. Quels sont les effets secondaires de l’isotrétinoïne ?
Réponses : ABCDE
a. Xérose cutanée
b. Cytolyse hépatique
c. Tératogénicité
d. Hypertriglycéridémie
e. Hypercholestérolémie
– La xérose cutanéo-muqueuse est dose-dépendante. Risque de chéilite fissuraire
qui doit être prévenu par stick à lèvres.
– Troubles de l’humeur : traitement à éviter chez les patients avec risque de dépression
élevé.
– Cytolyse hépatique – hypertriglycéridémie ++ – hypercholestérolémie – tératogé-
nicité – HTIC si association cyclines

Connaissance de rang B
10. Quel(s) examen(s) prescrivez-vous avant toute mise sous isotrétinoïne
chez une femme de 18 ans sans antécédent ?
Réponses : ABD
a. Cholestérolémie
b. ASAT/ALAT
c. CRP
d. Béta-HCG
e. Créatininémie
Dermatoses faciales : rosacée – dermite séborrhéique119

Surveillance isotrétinoïne : femme en âge de procréer : béta-HCG 1 mois avant le début


du traitement, puis mensuel (nécessaire à la délivrance du médicament via carnet de
prescription spécifique) et enfin 5 semaines après l’arrêt du traitement. ASAT/ALAT,
cholestérolémie, triglycéridémie tous les 3 mois.
L’insuffisance rénale n’influence pas la pharmacocinétique de l’isotrétinoïne.

Item 111 – Dermatoses faciales :


25

rosacée – dermite séborrhéique
Objectifs pédagogiques
– diagnostiquer la rosacée et la dermite séborrhéique
– Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient
Mots-clés
Rosacée – couperose – papulo-pustules – maladie des Celtes – facteurs déclenchants
– métronidazole topique – cyclines per os
Dermite séborrhéique – zones séborrhéiques – VIH si sévère, résistant, chronique –
squames grasses, érythème – kétoconazole topique

A. Généralités

Connaissance de rang A
1. Parmi les éléments sémiologiques suivants, lequel(lesquels) retenez-vous
concernant la photographie ci-jointe ?
Réponses : ABE
120  ITEM 111

a. Pustules
b. Télangiectasies
c. Vésicules
d. Nodules
e. Érythro-couperose

Connaissance de rang B
2. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) qui peut(vent) déclencher des bouffées
vasomotrices chez un(e) patient(e) présentant une forme vasculaire de
rosacée ?
Réponses : ABE
a. Changement de température
b. Alcool
c. Chocolat
d. Saucisson
e. Aliments épicés
La rosacée est une dermatose faciale dont le diagnostic est clinique – aucun examen
complémentaire :
– forme vasculaire paroxystique = bouffées vasomotrices intermittentes
– rosacée érythémato-télangiectasique : érythro-couperose + télangiectasies
permanentes
– rosacée papulo-pusutuleuse ++ : érythro-couperose + télangiectasies
+ papulo-pustules
– forme hypertrophique : rhinophyma : sexe masculin +++++

Connaissance de rang B
3. Quel(s) est(sont) le(s) facteur(s) épidémiologique(s) typiquement associé(s)
à la rosacée ?
Réponses : ABE
a. Phototype clair
b. Yeux clairs
c. Sexe masculin
d. Début à l’adolescence
e. Climat continental
La rosacée ou « mal des Celtes » touche typiquement des sujets à la peau claire, aux
yeux clairs et aux cheveux clairs. Prédominance féminine – sex-ratio F/H = 2. Pic de
fréquence entre 40-50 ans.
Le climat continental (fortes amplitudes thermiques entre été et hiver) et l’exposition
solaire ont été incriminés dans le déclenchement de la maladie.
Dermatoses faciales : rosacée – dermite séborrhéique121

Connaissance de rang C
4. Parmi les traitements suivants, lequel(lesquels) peut(peuvent) être
prescrit(s) dans une rosacée papulo-pustuleuse en poussée ?
Réponses : ABC
a. Métronidazole topique
b. Ivermectine topique
c. Acide azélaïque topique
d. Dermocorticoïdes d’activité très forte
e. Dermocorticoïdes d’activité forte
Formes papulo-pustuleuses modérées : traitement topique : métronidazole topique,
acide azélaïque topique, ivermectine topique. Uniquement lors des poussées inflam-
matoires papulo-pustuleuses. Ces traitements n’ont aucune efficacité sur les lésions
érythro-couperosique qui peuvent être accessibles à un traitement par laser vasculaire
ou électrocoagulation.
Les dermocorticoïdes sont contre-indiqués. L’application chronique de dermocor-
ticoïdes sur le visage ou une corticothérapie systémique peuvent entraîner une
rosacée stéroïdienne.

Connaissance de rang C
5. Vous recevez une patiente avec une rosacée papulo-pustuleuse étendue et
ayant résisté aux traitements topiques conventionnels. Quel(s) traitement(s)
lui proposez-vous ?
Réponse : A
a. Cyclines per os
b. Méthotrexate intramusculaire
c. Ciclosporine per os
d. Tacrolimus per os
e. Acitrétine per os
En cas de forme diffuse, on recommande une cure de cyclines pour 3 mois – seule
ou en association avec un topique. Les cyclines sont efficaces sur les symptômes
éventuels d’une rosacée oculaire.
122  ITEM 111

Connaissance de rang A
6. Parmi les éléments sémiologiques suivants, lequel(lesquels) retenez-vous
concernant l’iconographie ci-jointe ?
Réponses : ABD

a. Érythème
b. Squames
c. Vésicules
d. Atteinte des zones séborrhéiques
e. Télangiectasies
Dermite séborrhéique (DS). Touche Typiquement les zones séborrhéiques :
– sillons naso-géniens – lisière antérieure du cuir chevelu – sourcils – glabelle
– cuir chevelu = état pélliculaire
– barbe-moustache chez l’homme
– tronc, région génitale possibles
Les lésions sont typiquement érythémato-squameuses grasses.

Connaissance de rang C
7. Quelle(s) pathologie(s) est (sont) associée(s) à une dermite séborrhéique
sévère et/ou étendue ?
Réponses : ABDE
a. Maladie de parkinson
b. Éthylisme chronique
c. Mélanome
d. Infection par le VIH
e. Cancer des voies aéro-digestives
Dermatoses bulleuses auto-immunes123

Connaissance de rang C
8. Quelle(s) caractéristique(s) doit(vent) faire réaliser une sérologie VIH
devant une dermite séborrhéique ?
Réponses : ABE
a. Sévère
b. Résistance au traitement
c. Sexe féminin
d. Sexe masculin
e. Chronicité
Toute DS grave et/ou chronique (entendre « chronique » dans le sens « persistante »,
sans véritable phase de rémission) et/ou résistante au traitement doit conduire à
réaliser un dépistage du VIH.

Connaissance de rang C
9. Quel(s) traitement(s) pouvez-vous proposer devant une dermite sébor-
rhéique inflammatoire du visage ?
Réponses : AD
a. Ketoconazole topique
b. Dermocorticoïdes d’activité très forte
c. Vitamine D topique
d. Gluconate de lithium topique
e. Métronidazole topique
En cas de DS très inflammatoire, les dermocorticoïdes d’activité modérée sont autorisés
pour une courte durée et doivent être relayés par un traitement antifongique classique
type kétoconazole topique.

Item 112 – Dermatoses bulleuses auto-immunes


26

Objectifs pédagogiques
– argumenter les principales hypothèses diagnostiques
– justifier les examens complémentaires pertinents
Mots-clés
Bulles tendues sur peau inflammatoire – sujet âgé > 70 ans – décollement sous-épidermique
– diagnostic par IFD – dermocorticoïdes d’activité très forte/corticothérapie
124  ITEM 112

Connaissance de rang A
1. Quel(s) élément(s) sémiologique(s) retenez-vous sur l’iconographie ci-jointe ?

a. Bulles
b. Érythème
c. Pustules
d. Croûtes
e. Papules
Lésions de pemphigoïde bulleuse = > bulles tendues sur peau inflammatoire. Lésions
post-bulleuses.
Connaissance de rang B
2. Quelle(s) comorbidité(s) est(sont) liée(s) à la pemphigoïde bulleuse ?
a. Maladie de Waldenstrom
b. Accident vasculaire cérébral
c. Maladie de parkinson
d. Démence
e. Diabète de type 2
Pemphigoïde bulleuse typiquement associée à un terrain débilité notamment maladies
neurologiques grabatisantes.
Connaissance de rang A
3. Vous suspectez une pemphigoïde bulleuse. Quel(s) examen(s) réalisez-vous
à visée diagnostique ?
Réponses : ABCE
a. Histologie standard
b. Immunofluorescence directe
c. Immunofluorescence indirecte
d. PCR cutanée
e. NFS
Il faut faire une histologie standard à cheval sur la bulle et une IFD en peau péribulleuse
qui confirmeront le diagnostic en montrant un décollement sous épidermique avec
des éosinophiles et un dépôt d'IgG et de C3 le long de la JDE. L'immunofluorescence
indirecte sur sang permet d'identifier les anticorps anti BP180 ou anti-BP230. La NFS
peut retrouver une hyperéosinophilie sanguine en faveur du diagnostic.
Dermatoses bulleuses auto-immunes125

Connaissance de rang B
4. Quel(s) élément(s) observez-vous classiquement en histologie dans le
cadre d’une pemphigoïde bulleuse ?
Réponses : C
a. Décollement intra-épidermique
b. Acantholyse
c. Éosinophiles dermiques
d. Granulome
e. Acanthose
Histologie typique : décollement sous-épidermique – spongiose à éosinophiles.

Connaissance de rang B
5. Quel(s) élément(s) observez-vous classiquement en IFD (immuno-fluores-
cence directe) dans le cadre d’une pemphigoïde bulleuse ?
Réponses : AB
a. Dépôts linéaires d’IgG
b. Dépôts linéaires de C3
c. Dépôts linéaires d’IgA
d. Dépôts en mailles d’IgG
e. Dépôts en mailles d’IgM
L’IFD d’une pemphigoïde bulleuse montre des dépôts linéaires le long de la jonction
dermo-épidermique d’IgG et de C3.

Connaissance de rang B
6. Quelle(s) dermatose(s) bulleuse(s) auto-immune(s) est(sont) associée(s)
à des dépôts linéaires d’IgG et de C3 à la jonction dermo-épidermique ?
Réponses : ACE
a. Pemphigoïde bulleuse
b. Pemphigus vulgaire
c. Épidermolyse bulleuse acquise
d. Dermatite herpétiforme
e. Pemphigoïde gravidique
– PB, épidermolyse bulleuse acquise, pemphigoïde gravidique : dépôts linéaires
d’IgG et C3 à la JDE
– Pemphigoïde cicatricielle : idem à la jonction chorio-épithéliale
– Pemphigus vulgaire : dépôts d’IgG et C3 en mailles
– Dermatite herpétiforme : dépôts granuleux d’IgA (sommet papilles dermiques)
– Dermatose à IgA linéaire : dépôts linéaires d’IgA
126  ITEM 112

Connaissance de rang C
7. Quel(s) est (sont) le(s) médicament(s) inducteur(s) de pemphigoïde bulleuse ?
Réponse : A
a. Aldactone
b. Inhibiteurs de l’enzyme de conversion
c. D-penicillamine
d. Vancomycine
e. AINS
L’aldactone est associée à certaines pemphigoïdes bulleuses. Les IEC et la D-penicillamine
sont associées au pemphigus vulgaire. Les AINS, la vancomycine et les IEC sont rapportés
dans les dermatoses à IgA linéaires.

Connaissance de rang B
8. Quel(s) est (sont) le(s) diagnostic(s) différentiel(s) d’une pemphigoïde
bulleuse ?
Réponses : BCDE
a. Psoriasis
b. Nécrolyse épidermique toxique
c. Porphyrie cutanée tardive
d. Eczéma
e. Érythème polymorphe
D’autres diagnostics peuvent être évoqués selon le contexte et l’aspect clinique : lupus
cutané bulleux, dermatose bulleuse par agents externes, épidermolyse staphylococ-
cique ou épidermolyse bulleuse congénitale chez l’enfant

Connaissance de rang C
9. Quel est le traitement d’une pemphigoïde bulleuse sévère en 1re intention ?
Réponses : AB
a. Dermocorticoïdes d’activité très forte
b. Régime hypercalorique si pertes protéiques
c. Méthotrexate
d. Ciclosporine
e. Anti-TNF-alpha
Traitement 1re intention : corticothérapie locale très forte (passage systémique) ou
systémique mais risque d’effets secondaires ++. Correction des pertes protéiques et
des troubles hydro-électrolytiques si nécessaires. le méthotrexate, le mycophénolate
mofétil et l’azathioprine ne sont indiqués qu’en 2e intention.
Dermatoses bulleuses auto-immunes127

Connaissance de rang A
10. Quel(s) élément(s) sémiologique(s) retenez-vous sur l’iconographie ci-jointe ?
Réponses : AB

a. Érosions
b. Croûtes
c. Bulles
d. Papules
e. Pustules
Les lésions de pemphigus sont des bulles flasques (décollement intra-épidermique)
et fragiles que l’on ne retrouve que rarement. Elles laissent place à des érosions post-
bulleuses et des croûtes. La peau péribulleuse est typiquement saine, à l’opposé de
la pemphigoïde bulleuse.

Connaissance de rang B
11. Quel(s) est (son) l’(les) aspect(s) histologique(s) associé(s) au pemphigus ?
Réponses : ADE
a. Acantholyse
b. Décollement sous-épidermique
c. Décollement de la jonction dermo-hypodermique
d. Décollement supra-basal
e. Spongiose à éosinophiles
L’histologie typique d’un pemphigus montre un décollement intra-épidermique
suprabasal (dans l’épiderme, au-dessus de l’assise-basale épidermique et non à la
JDE comme dans la pemphigoïde bulleuse). Les kératinocytes détachés les uns des
autres = acantholyse.
128  ITEM 112

Connaissance de rang B
12. Quelle(s) étiologie(s) peut(vent) être associée au pemphigus vulgaire ?
a. Idiopathique
b. Paranéoplasique
c. D-pénicillamine
d. Vancomycine
e. IEC

Connaissance de rang C
13. Quel(s) examen(s) réalisez-vous suite à un diagnostic de dermatite herpé-
tiforme ?
a. HbA1c
b. Sérologie VIH
c. Fibroscopie œsogastro-duodénale
d. Anticorps anti-nucléaires
e. Anticorps anti-endomysium
Une dermatite herpétiforme doit faire rechercher une maladie cœliaque : FOGD – Ac
anti-endomysium et Ac anti-transglutaminase de classe IgA.

Connaissance de rang C
14. Quel(s) est (sont) le(s) traitement(s) de la dermatite herpétiforme ?
a. Disulone
b. Méthotrexate
c. Ciclosporine
d. Anti-histaminiques
e. Régime sans gluten
La Disulone a un effet spectaculaire sur le prurit de la DH. Le régime sans gluten permet
de réduire les doses de Disulone mais est rarement suffisant pour le contrôler totalement.

Connaissance de rang C
15. Quel(s) est (sont) le(s) signe(s) clinique(s) de la dermatite herpétiforme ?
a. Prurit
b. Vésicules
c. Topographie symétrique
d. Atteinte préférentielle des fesses
e. Atteinte préférentielle des coudes
Psoriasis129

27Item 117 – Psoriasis


Objectifs pédagogiques
– Diagnostiquer un psoriasis
– Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient
Mots-clés
Homme d’âge moyen – 40 ans – syndrome – facteur de risque cardiovasculaire – rhumatisme
psoriasique – dermocorticoïdes – vitamine D topique – méthotrexate – biothérapie
anti-TNFalpha (risque de tuberculose).

A. Diagnostic

Connaissance de rang A
1. Sur l’iconographie ci-jointe, quel(s) élément(s) sémiologique(s) retenez-
vous ?
Réponses : ABC
a. Érythème
b. Squames
c. Papules
d. Vésicules
e. Nodules

Le psoriasis est une dermatose inflammatoire chronique, évoluant par poussées. Les
localisations les plus fréquentes des lésions sont :
– Coudes
– Genoux
– Cuir chevelu
– Mains
– Région lombo-sacrée
130  ITEM 117

Les localisations unguéales (onycholyse, dé à coudre, hyperkératose unguéale) et


de l’ombilic (omphalite psoriasique) bien que non spécifiques sont très évocatrices
de psoriasis.
Le diagnostic du psoriasis est clinique. La biopsie n’est pas nécessaire, sauf dans le
cas de lésions atypiques. Le psoriasis n’est pas contagieux. La prévalence au sein de
la population est d’environ 2 à 3 %.

Connaissance de rang B
2. Quel(s) phénotype(s) cutané(s) psoriasique(s) est (sont) associée(s) au
rhumatisme psoriasique ?
Réponses : ABE
a. Unguéal
b. Sillon interfessier
c. Ombilic
d. Coudes
e. Cuir chevelu

Connaissance de rang B
3. Parmi les atteintes suivantes, laquelle (lesquelles) est (sont) compatible(s)
avec une atteinte psoriasique ?
Réponses : ABC
a. Omphalite
b. Balanite
c. Pustulose palmo-plantaire
d. Mucite
e. Conjonctivite
Formes de psoriasis : en plaques, kératodermie palmo-plantaire, pustulose palmo-
plantaire ou généralisée, atteinte de l’ombilic et/ou génitales fréquentes. Il n’y a pas
d’atteinte de la muqueuse buccale ou ophtalmologique. En cas d’érythrodermie, on
peut observer une conjonctivite mais qui n’est pas spécifique du psoriasis.
Atteintes cutanées associées au rhumatisme psoriasique : unguéale, sillon inter-
fessier, cuir chevelu. C’est surtout l’atteinte unguéale qui est fortement associée au
rhumatisme psoriasique.
Psoriasis131

Connaissance de rang C
4. Sur l’iconographie ci-jointe, quel(s) élément(s) sémiologique(s) retenez-
vous ?
Réponse : A

a. Onycholyse
b. Dépressions en dé à coudre
c. Leuconychies
d. Hémorragies filiformes
e. Mélanonychie
Sur cette iconographie on ne retrouve qu’un aspect d’onycholyse. Mais les dépressions
en dé à coudre, les hémorragies filiformes et les leuconychies sont également des
signes de psoriasis unguéal. L’onycholyse et les dépressions en dé à coudre ne sont
pas spécifiques du psoriasis.

Connaissance de rang B
5. Quel(s) diagnostic(s) évoquez-vous devant cette atteinte du sujet jeune
sans aucun antécédent et de survenue brutale ?
Réponses : ABC
a. Primo-infection VIH
b. Pityriasis rosé de Gibert
c. Psoriasis
d. Eczéma
e. Rougeole
Dans le cas présent il s’agit d’un Pityriasis rosé de Gibert. La lésion en « médaillon »,
souvent initiale est très évocatrice (non précisé dans l’énoncé de la question). Les
lésions sont érythémato-squameuses. La question appelant plusieurs diagnostics,
on pouvait également se poser la question d’un psoriasis. La syphilis secondaire et
une primo-infection VIH sont des diagnostics différentiels classiques du Pityriasis
rosé de Gibert. Des sérologies adaptées doivent être pratiquées au moindre doute.
132  ITEM 117

Connaissance de rang B
6. Quel(s) est(sont) le(s) facteur(s) environnementaux potentiellement à
l’origine du déclenchement du psoriasis ?
Réponses : ABC
a. Stress émotionnel
b. Infection active
c. Bêtabloquants
d. Inhibiteurs de la pompe à protons
e. Allopurinol
Facteurs déclenchants classiques : infection (VIH, angine à streptocoque béta-
hémolytique du groupe A), médicaments dont les bêtabloquants (per os ou collyre),
stress émotionnel. Le tabac et l’obésité/surpoids sont des facteurs aggravants et de
résistance au traitement.

Connaissance de rang B
7. Concernant l’évolution du psoriasis, quelle(s) est(sont) la(les) proposition(s)
juste(s) ?
Réponses : BCE
a. Le déclenchement de la maladie survient le plus souvent chez l’enfant
b. Le psoriasis est souvent prurigineux
c. L’évolution se fait le plus souvent en poussées entrecoupées de
périodes de rémission
d. L’exposition solaire aggrave les symptômes
e. Le phénomène de Koebner est dû à des traumatismes cutanés et
peut aggraver le psoriasis
Le déclenchement de la maladie se fait dans la majorité des cas à l’adolescence ou au
début de l’âge adulte. Les psoriasis de déclenchement précoce sont généralement des
formes familiales, associées à des gènes de susceptibilité. Leur évolution est souvent
plus sévère que celle des psoriasis débutants plus tardivement.
Chez la plupart des patients, le psoriasis est prurigineux. Les lésions peuvent également
être douloureuses, en particulier si des crevasses apparaissent (au niveau des paumes
et des plantes le plus souvent).
L’évolution se fait le plus souvent par poussées entrecoupées de périodes de rémission.
Cependant, dans certaines formes plus sévères, elle est chronique. Les périodes de
rémission sont plus fréquentes l’été, l’exposition solaire étant bénéfique (effets des
rayons UV).
Psoriasis133

Connaissance de rang A
8. Quelle(est(sont) la(les) comorbidité(s) associée(s) au psoriasis ?
Réponses : ABCDE
a. Obésité
b. Tabagisme
c. Alcoolisme
d. Diabète
e. Maladies cardiovasculaires
Le psoriasis est associé au syndrome métabolique et est considéré (au moins pour
les formes sévères) comme un facteur de risque cardiovasculaire.

B. Physiopathologie

Connaissance de rang B
9. Quelle(s) est(sont) l’(les) anomalie(s) immunologique(s) en lien avec la
pathogénie du psoriasis ?
Réponses : ABD
a. Activation non contrôlée des cellules plasmacytoïdes dendritiques
b. Activation Th17
c. Production d’interleukine 4
d. Production d’interleukine 23
e. Production de granulysine
Physiopathologie psoriasis : activation des cellules dendritiques plasmacytoïdes
cutanées (rôle du LL37), recrutement de lymphocytes activés : sous l’influence de
l’IL-12 = > Th1 (producteurs d’IFNg et TNFalpha) et sous l’influence de l’IL23 = > Th17
(producteurs d’IL-17). IL-12, -17 et TNFalpha favorisent localement la prolifération
kératinocytaire, la néoangiogénèse, le recrutement de polynucléaires neutrophiles.
134  ITEM 117

C. Traitements
Connaissance de rang B
10. Quel(s) traitement(s) topique(s) est(sont) indiqué(s) dans le traitement
du psoriasis cutané ?
Réponses : ABE
a. Acide salicylique
b. Calcipotriol
c. Métronidazole
d. Ivermectine
e. Dermocorticoïdes
Traitements topiques : vitamine D seule ou en association aux dermocorticoïdes, acide
salicylique le plus souvent en association aux dermocorticoïdes. La vitamine A topique
est également un traitement du psoriasis cutané bien que moins utilisé notamment
en raison de phénomènes d’irritation locale.

Connaissance de rang C
11. Concernant les analogues de la vitamine D topiques, quelle(s) est(sont)
la(les) proposition(s) juste(s) ?
Réponses : BC
a. Ont un effet atrophiant sur l’épiderme et le derme
b. Peuvent causer une irritation cutanée
c. Peuvent être associés aux dermocorticoïdes
d. Sont généralement plus rapidement efficaces que les dermocorticoïdes
e. Antagonisent l’action des dermocorticoïdes
Les spécialités disponibles sont :
– Daivobet® : calcipotriol
– Silkis® : calcitriol
– Apsor® : tacalcitol
2 applications par jour pour calcipotriol et calcitriol, 1 pour tacalcitol. Il est recom-
mandé de ne pas dépasser 100 g de traitement topique par semaine. Association
synergique avec les dermocorticoïdes.

Connaissance de rang C
12. Concernant la photothérapie, quelle(s) est(sont) la(les) proposition(s)
juste(s) ?
Réponses : AB
a. La PUVAthérapie associe un agent photosensibilisant et une irradiation
UVA
b. La photothérapie est contre-indiquée en cas de prise de médicaments
photosensibilisants
c. La photothérapie UVB à spectre étroit est plus carcinogène que la
PUVAthérapie
d. Un résultat satisfaisant est généralement obtenu après 10 séances de
photothérapie
e. La PUVAthérapie est généralement prescrite au rythme d’une séance
par semaine
Psoriasis135

La photothérapie UVB à spectre étroit est moins carcinogène que la PUVAthérapie.


Il faut en général 30 séances de photothérapie pour obtenir un résultat satisfaisant,
à un rythme de 3 séances par semaine.

Connaissance de rang B
13. Parmi les propositions suivantes, laquelle (lesquelles) correspond(ent) à
un patient avec un psoriasis modéré à sévère ?
Réponses ADE
a. DLQI (Dermatology Life Quality Index) > 15
b. PASI (Psoriasis Area Severity Index) < 10
c. Surface corporelle atteinte de 8 %
d. Érythrodermie
e. Surface corporelle atteinte de 12 %
PASI > 10, DLQI > 10, surface corporelle atteinte > 10 % sont en faveur d’un psoriasis
cutané modéré à sévère. Une atteinte érythrodermique signifie > 90 % de surface
corporelle atteinte. Entrent également en compte dans la définition de la sévérité
les atteintes affichantes ou invalidantes : palmoplantaire sévère empêchant le travail
manuel, faciale limitée mais très affichante, etc.

Connaissance de rang B
14. Devant un psoriasis cutané modéré à sévère, quel(s) traitement(s)
systémique(s) pouvez-vous prescrire en 1re intention ?
Réponses : ABC
a. Méthotrexate
b. Ciclosporine
c. Acitrétine
d. Anti-IL12/23
e. Anti-TNFalpha
Les traitements systémiques de 1re ligne du psoriasis modéré à sévère sont : méthot-
rexate (attention risque de fibrose/cirrhose hépatique), ciclosporine (attention insuffi-
sance rénale, HTA, notion de néoplasie), photothérapie (attention ATCD de mélanome).
Les biothérapies ou l’aprémilast ne sont pas indiqués en 1re intention.
Connaissance de rang B
15. Vous envisagez un traitement par méthotrexate per os. Quel(s) examen(s)
paraclinique(s) devez-vous obligatoirement réaliser avant de débuter le
méthotrexate ?
Réponses : ABCE
a. ASAT/ALAT
b. Sérologies VIH, VHB, VHC
c. NFS
d. HbA1c
e. Créatininémie
136  ITEM 117

Connaissance de rang C
16. Quel(s) est(sont) l’(s) effet(s) secondaire(s) lié(s) au méthotrexate ?
Réponses : ABD
a. Effluvium télogène
b. Asthénie
c. Anémie microcytaire
d. Hépatite iatrogène
e. Pathologie démyélinisante
Connaissance de rang C
17. Après échec d’un traitement par méthotrexate et photothérapie UVB,
quelle(s) classe(s) thérapeutique(s) pouvez-vous mettre en place chez un
patient avec un psoriasis sévère ?
Réponses : ABC
a. Anti-TNFalpha
b. Anti-interleukine 17
c. Anti-p40
d. Anti-interleukine 4
e. Anti-interleukine 13
Les anti-TNFalpha, les anti-IL12/23 (= anti-p40 qui est une sous-unité commune à l’IL12
et 23 et qui est la cible de l’ustekinumab), les anti-IL17 sont les biothérapies actuel-
lement disponibles en France (et rapidement les anti-IL23 = anti-p19). L’interleukine
4 et 13 sont ciblées dans la dermatite atopique (dupilumab par exemple).
Infections cutanéo-muqueuses bactériennes et mycosiques137

Item 155 – Infections cutanéo-muqueuses bactériennes


28

et mycosiques
Objectifs pédagogiques
– Diagnostiquer et connaître les principes du traitement des infections cutanéobac-
tériennes : impétigo ; folliculite, furoncle et autres infections staphylococciques ;
dermo-hypodermite aiguë bactérienne (érysipèle).
– Diagnostiquer et connaître les principes du traitement des infections cutanéomu-
queuses et phanériennes à Candida.
– Diagnostiquer et connaître les principes du traitement des infections à dermatophytes
de la peau glabre, des plis et des phanères.
Mots-clés
Impétigo – érysipèle – streptocoque – staphylocoque – fasciite nécrosante – furonculose
– diabète

A. Diagnostiquer

Connaissance de rang A
1. Parmi les éléments sémiologiques suivants, lequel(lesquels) retenez-vous
concernant la photographie ci-jointe ?
Réponses : ACE
138  ITEM 155

a. Bulle
b. Vésicule
c. Pustule
d. Lésion mal limitée
e. Croûtes mélicériques
Il s’agit d’une lésion arrondie, très bien limitée. La bulle est rompue. On note quelques
pustules en périphérie et des croûtes mélicériques au centre des bulles (mélicériques
= imite l’aspect du miel cristallisé. Atteinte péri-orificielle fréquente mais non obligatoire.

Connaissance de rang A
2. Quel(s) germe(s) peut(peuvent) être à l’origine d’un impétigo bulleux ?
Réponses : AB
a. Staphylococcus aureus
b. Streptocoque béta-hémolytique du groupe A
c. Staphylococcus epidermidis
d. Propionibacterium acnes
e. Pseudomonas aeruginosa
Le Staphylococcus aureus est de loin le germe le plus fréquemment rapporté dans
les impétigos bulleux. Cependant, le streptocoque béta-hémolytique du groupe A a
également été rapporté à l’origine de ce type de manifestations.

B. Physiopathologie

Connaissance de rang A
3. Concernant la physiopathologie de l’impétigo bulleux à Staphylococcus
aureus, quelle(s) est(sont) la(les) proposition(s) correcte(s) ?
Réponses : ACD
a. Les bulles sont en lien avec un décollement intra-épidermique
b. Les bulles sont en lien avec un décollement sous-épidermique
c. Les bulles sont liées à la production d’exfoliatine A et B par S. aureus
d. Les exfoliatines ciblent la desmogléine 1
e. Les exfoliatines ciblent les hémidesmosomes
Dans le cadre d’un impétigo bulleux, les bulles sont superficielles, liées à un décol-
lement intra-épidermique. Les exfoliatines A et B produites par le S. aureus ciblent
la desmogléine 1 (desmosomes).
Infections cutanéo-muqueuses bactériennes et mycosiques139

Connaissance de rang A
4. Quel est le germe le plus fréquemment associé à un érysipèle ?
Réponse : B
a. Staphylococcus aureus
b. Streptocoque béta-hémolytique du groupe A
c. Staphylococcus epidermidis
d. Propionibacterium acnes
e. Pseudomonas aeruginosa
Le Streptocoque béta-hémolytique du groupe A est responsable de la très grande
majorité des érysipèles.

C. Diagnostic

Connaissance de rang A
5. Parmi les propositions suivantes, laquelle (lesquelles) est(sont) correcte(s) ?
Réponses : AE
a. Le diagnostic positif d’un érysipèle est clinique
b. Le diagnostic positif d’un impétigo nécessite une histologie
c. Un aspect d’érysipèle bilatéral est un facteur de sévérité clinique
d. Le caractère bulleux d’un érysipèle est un facteur de sévérité clinique
e. Un abcès dentaire peut être à l’origine d’un érysipèle facial
Correction : Le diagnostic d’un érysipèle et d’un impétigo est clinique avant tout. Les
prélèvements sont rarement réalisés (par exemple en cas de patient immunodéprimé
ou si une porte d’entrée est clairement identifiée pour l’érysipèle). Toute histologie
est inutile devant une présentation clinique classique. Une porte d’entrée fréquente
des érysipèles des membres inférieurs sont les plaies, notamment dans le cadre d’un
intertrigo inter-orteils passé inaperçu.
140  ITEM 155

D. Traitement

Connaissance de rang B
6. Quel traitement proposez-vous devant un impétigo peu étendu d’un enfant
de 7 ans sans comorbidité ?
Réponses : ABC
a. Éviction scolaire
b. Antiseptiques locaux pluriquotidiens
c. Acide fusidique topique
d. Amoxicilline-acide clavulanique per os
e. Macrolides per os
Quand il s’agit d’un enfant, penser à l’éviction des collectivités. L’impétigo est une des
rares indications d’antibiothérapie topique. Les mesures d’hygiène et soins locaux
viennent compléter le traitement. L’antibiothérapie systémique n’est envisagée qu’en
cas de forme profuse et/ou chez les patients immunodéprimés. La mupirocine topique
est maintenant recommandée au lieu de l'acide fusidique topique en 1re intention (HAS
2019). Ces deux traitements restent possibles dans cette indication.

Connaissance de rang A
7. Parmi les manifestations suivantes, laquelle (lesquelles) peut(peuvent)
être due(s) au Staphylococcus aureus ?
Réponses : ABCDE
a. Folliculite
b. Impétigo non bulleux
c. Impétigo bulleux
d. Érysipèle
e. Furoncle
Toutes ces manifestations peuvent être en lien avec une infection à Staphylococcus
aureus. Néanmoins l’érysipèle est plus fréquemment associé au streptocoque béta-
hémolytique du groupe A.

Connaissance de rang C
8. Concernant la staphylococcie maligne de la face, quelle(s) est (sont) la
(les) proposition(s) correcte(s) ?
Réponses : ABDE
a. Elle fait suite à la manipulation itérative d’un furoncle centro-facial
b. Elle est en lien avec une bactériémie à Staphylococcus aureus
c. Le plus souvent le patient ne présente aucune altération de l’état général
d. Elle se complique de thrombose des sinus caverneux
e. Il s’agit d’une urgence vitale
Il s’agit d’une complication rare mais grave avec risque vital – furoncle centro-facial
manipulé, extension cutanée rapide avec placard se couvrant de pustules, altération
Infections cutanéo-muqueuses bactériennes et mycosiques141

de l’état général importante, bactériémie à S. aureus, risque de thrombose des sinus


caverneux/cérébrale, urgence vitale.

Connaissance de rang A
9. Parmi les éléments sémiologiques suivants, lequel(lesquels) retenez-vous
concernant la photographie ci-jointe ?
Réponses : ABC

a. Érythème
b. Squames
c. Annulaire
d. Vésicules
e. Caractère suintant
Une dermatophytose cutanée est une lésion érythémato-squameuse annulaire
d’extension progressive centrifuge avec pseudo-guérison centrale (+- visible dans
cet exemple). L’absence de pseudo-guérison centrale peut se voir notamment chez
les patients immunodéprimés ou en cas de traitement par dermocorticoïdes. Les
lésions sont le plus souvent superficielles car la propagation des dermatophytes se
fait dans l’épiderme.

Connaissance de rang A
10. Quelle(s) est(sont) la(les) manifestations cliniques des dermatophytes
Réponses : ABE
a. Intertrigos inter-orteils
b. Teignes
c. Érythème chronique migrant
d. Périonyxis
e. Onyxis
L’érythème chronique migrant est en rapport avec une maladie de Lyme. Les dermato-
phytes sont responsables d’onychomycoses à type d’onyxis sans périonyxis (atteinte
uniquement de la tablette unguéale), tandis que les candidas peuvent également être
responsables d’onychomycoses avec onyxis et périonyxis.
142  ITEM 155

Connaissance de rang A
11. Quel(s) est (sont) le(s) facteur(s) favorisant(s) le développement d’une
infection à Candida ?
Réponses : ABCDE
a. PH acide
b. Infection par le VIH
c. Grossesse
d. Diabète
e. Inhibiteurs de la pompe à protons
Il faut également penser aux antibiothérapies systémiques et aux corticoïdes inhalés
chez un asthmatique.

Connaissance de rang A
12. Parmi les propositions suivantes, laquelle (lesquelles) est(sont) vraie(s) ?
Réponses : BC
a. Candida est un endosaprophyte cutané
b. Candida est un endosaprophyte digestif
c. Candida est un endosaprophyte vaginal
d. La contamination à Candida est le plus souvent d’origine exogène
e. Une candidose cutanée correspond à une lésion polycyclique
érythémato-squameuse
Candida est un endosaprophyte endomuqueux (digestif, vaginal), dont la contami-
nation est le plus souvent endogène, et très rarement exogène.

Connaissance de rang B
13. À propos des antifongiques, quelle(s) est(sont) la(les) proposition(s)
correcte(s) ?
Réponses : CDE
a. La terbinafine possède une AMM chez l’enfant
b. La griséofulvine est fongicide
c. Les antifongiques per os sont contre-indiqués chez la femme enceinte
d. La terbinafine est associée à des cytolyses hépatiques
e. La griséofulvine est photosensibilisante
La terbinafine ne possède pas d’AMM chez l’enfant, uniquement chez l’adulte. La
terbinafine est fongicide, la griséfulvine est fongistatique.
Exanthème et érythrodermie de l’enfant et l’adulte143

Connaissance de rang B
14. À propos de la terbinafine per os, quelle(s) est(sont) la(les) proposition(s)
correcte(s) ?
Réponses : C
a. La terbinafine est indiquée en cas d’onychomycose candidosique
matricielle
b. La terbinafine est indiquée en cas d’onychomycose à dermatophytes distale
c. La terbinafine per os ne peut être prescrite sans identification du
dermatophyte en culture
d. La terbinafine per os est indiquée en 1re intention devant un intertrigo
de l’immunodéprimé
e. La terbinafine per os est contre-indiquée chez les diabétiques
La terbinafine est indiquée en cas d'onychomycose dermatophytique matricielle.

Item 114 – Exanthème et érythrodermie de l’enfant


29

et l’adulte
Objectifs pédagogiques
– Devant un exanthème de l’enfant ou de l’adulte, argumenter les principales hypothèses
diagnostiques et justifier les examens complémentaires pertinents.
– Connaître les principales hypothèses diagnostiques et la prise en charge d’une
érythrodermie.

Connaissance de rang B
1. Quel(s) élément(s) sémiologique(s) est (sont) associé(s) à l’infection à
Parvovirus B19 ?
Réponses : BCE
a. Ulcérations buccales
b. Purpura en gants et chaussettes
c. Aspect souffleté du visage
d. Exanthème des plis inguinaux
e. Exanthème figuré en guirlande
Les éléments sémiologiques présents au cours de l’infection à Parvovirus B19
(mégalérythème épidémique) sont l’aspect souffleté des joues, le purpura en gants
et chaussettes et un exanthème figuré avec aspect en guirlande.
144  ITEM 114

Connaissance de rang B
2. Quelle(s) est (sont) la (les) hypothèse(s) diagnostique(s) devant un
exanthème roséoliforme ?
Réponses : ABCDE
a. Syphilis
b. Rubéole
c. Typhoïde
d. Infection par le virus HHV6
e. Maladie de Still
Les principales hypothèses diagnostiques devant un exanthème roséoliforme sont :
infection par le virus HHV6, rubéole, primo-infection VIH, Syphilis, virus West-Nile,
typhoïde, maladie de Still.

Connaissance de rang A
3. Quel(s) élément(s) sémiologique(s) est (sont) associé(s) à la rougeole ?
Réponses : BCDE
a. Exanthème roséoliforme
b. Exanthème morbiliforme débutant en rétro-auriculaire
c. Fièvre
d. Catarrhe oculonasal
e. Signe de Koplick
Les éléments sémiologiques associés à la rougeole sont : exanthème morbiliforme
débutant en rétro-auriculaire puis ayant une évolution descendante, signe de Köplick
(semis de papules à la face interne des joues), fièvre élevée -39-40°, catarrhe oculo-
nasale et conjonctivite.

Connaissance de rang B
4. Quelle(s) est (sont) la (les) hypothèse(s) diagnostique(s) devant un
exanthème morbiliforme ?
Réponses : ABCDE
a. Toxidermie
b. Dengue
c. Rickettsiose
d. Leptospirose
e. Syphilis
Toutes ces pathologies peuvent être responsables d’exanthèmes morbiliformes.
Exanthème et érythrodermie de l’enfant et l’adulte145

Connaissance de rang B
5. Quelle(s) est (sont) la (les) complication(s) possible(s) d’une infection à
Parvovirus B19 chez la femme enceinte ?
Réponses : BCD
a. Malformations fœtales
b. Anasarque
c. Anémie fœtale
d. Myocardite
e. Hydramnios
Le parvovirus B19 n’est pas tératogène. Il peut entraîner une anémie fœtale qui peut
se compliquer d’anasarque. Une atteinte myocardique est également possible.

Connaissance de rang B
6. Quel(s) élément(s) sémiologique(s) est (sont) associé(s) au syndrome de
Kawasaki ?
Réponses : ABCDE
a. Chéilite
b. Conjonctivite
c. Adénopathies asymétriques
d. Exanthème polymorphe
e. Atteinte du siège
Les 6 critères majeurs sont : fièvre élevée (> 38,5°) pendant plus de 5 jours, conjonc-
tivite, œdème et érythème des extrémités, énanthème (chéilite et langue framboisée),
adénopathies volumineuses souvent asymétriques, exanthème polymorphe. L’atteinte
du siège est fréquente et très évocatrice.

Connaissance de rang C
7. Quelle(s) est (sont) la (les) hypothèse(s) diagnostique(s) devant une
érythrodermie chez l’enfant ?
Réponses : ABCD
a. Déficits immunitaires
b. Ichtyose
c. Maladie de Leiner-Moussous
d. Histiocytose Langerhansienne
e. Infection à Parvovirus B19
Les principales étiologies d’érythrodermie chez l’enfant sont :
– avant 3 mois : érythrodermie ichtyosiforme, maladie de Leiner-Moussous, déficits
immunitaires congénitaux
– après 3 mois : Dermatite atopique +++, histiocytose langerhansienne et les étiologies
retrouvées chez l’adulte
146  ITEM 114

Connaissance de rang A
8. Quelle(s) est (sont) la (les) complication(s) des érythrodermies ?
Réponses : ABCDE
a. Dénutrition
b. Escarres
c. Infection à staphylocoque
d. Infection à herpès-virus
e. Défaillance cardiaque
Les principales complications des érythrodermies sont les troubles hydro-électroly-
tiques, les complications de décubitus et les complications infectieuses.

Connaissance de rang A
9. Quel(s) élément(s) sémiologique(s) est (sont) associé(s) aux érythrodermies ?
Réponse : C
a. Erythème violacé dans les plis
b. Atrophie cutanée
c. Ligne de Beau sur les ongles
d. Adénopathies fixées au plan profond
e. Entropion
L’érythème violacé dans l’érythrodermie prédomine dans les zones déclives.
Les patients présentent une pachydermie et non une atrophie cutanée.
Il y a une atteinte des phanères avec alopécie et ligne de Beau sur les ongles.
Les adénopathies sont souples et mobiles.
Il existe fréquemment un ectropion associé.

Connaissance de rang C
10. Quelle est votre prise en charge thérapeutique chez un enfant de 5 ans
atteint d’une scarlatine ?
Réponses : ABDE
a. Traitement par Amoxicilline 5 jours
b. Traitement par Pristinamycine si allergie à l’amoxicilline
c. Déclaration obligatoire
d. Paracétamol
e. Éviction de la collectivité jusqu’à 48 heures après début du traitement
Le traitement consiste en une antibiothérapie ciblant le streptocoque béta-hémoly-
tique du groupe A, un traitement symptomatique par paracétamol pour la fièvre et les
douleurs, une éviction de la collectivité jusqu’à 48 heures après le début du traitement.
Exanthème et érythrodermie de l’enfant et l’adulte147

Connaissance de rang A
11. Quelle(s) est (sont) la (les) hypothèse(s) diagnostique(s) devant une
érythrodermie chez l’adulte ?
Réponses : ABD
a. Psoriasis
b. VIH
c. Syphilis
d. Lichen plan
e. Lymphome B cutané épidermotrope
Les principales hypothèses diagnostiques devant une érythrodermie de l’adulte
sont : Psoriasis, dermatite atopique, lichen plan, VIH, gale croûteuse, toxidermies,
hémopathies, lymphome T cutané épidermotrope.

Connaissance de rang C
12. Quelle(s) est (sont) la (les) affirmations vraies à propos de la rubéole ?
Réponse : A
a. Elle est due à un togavirus
b. L’incubation est de 1 semaine
c. Les patients sont contagieux jusqu’à une semaine après le début de
l’éruption
d. L’exanthème est morbiliforme
e. L’éviction de la communauté est recommandée
L’incubation de la rubéole est de 3 semaines. Sa période de contagiosité est longue
(7 jours avant le début de l’éruption et jusqu’à 14 jours après).
L’exanthème de la rubéole est roséoliforme.
Il n’y a pas de recommandation d’éviction.

Connaissance de rang C
13. Quelle(s) est (sont) la (les) complication(s) de la rougeole ?
Réponses : ABCDE
a. Myocardite
b. Kératite
c. Pancréatite
d. Encéphalite
e. Pneumopathie
Les principales complications de la rougeole sont : pneumopathie, encéphalite,
kératite, cécité, hépatite et pancréatite. Des complications à type de myocardite
peuvent également être observées, notamment chez l’enfant.
148  ITEM 113

Connaissance de rang C
14. Devant un exanthème de la femme enceinte, quel(s) examen(s) réalisez-vous ?
Réponses : ABC
a. Sérologie CMV
b. Sérologie Toxoplasmose
c. Sérologie Parvovirus B19
d. TDR streptococcique
e. Sérologie HHV6
Chez la femme enceinte, devant tout exanthème, il faut rechercher les infections
responsables d’atteinte fœtale.

Connaissance de rang C
15. Quelle est votre prise en charge devant un syndrome de Kawasaki chez
un enfant de 3 ans ?
Réponses : ABDE
a. Hospitalisation
b. Échographie cardiaque
c. Biopsie de peau
d. NFS
e. CRP
Le diagnostic de syndrome de Kawasaki est clinique.
L’échographie cardiaque permet de rechercher les anévrismes coronariens.
Il faut rechercher un syndrome inflammatoire biologique, une thrombocytose ainsi
qu’une hyperleucocytose à PNN.

Item 113 – Hémangiomes et malformations vasculaires


30

cutanées
Objectif pédagogique
Diagnostiquer les différents types d’hémangiomes et de malformations vasculaires cutanés

Connaissance de rang C
1. Quel(s) est (sont) le(s) facteur(s) de risque associé(s) à un hémangiome
du nourrisson ?
Réponses : BC
a. Sexe masculin
b. Prématurité
c. Petit poids de naissance
d. Origine asiatique
e. Macrosomie
Hémangiomes et malformations vasculaires cutanées149

La prévalence des hémangiomes est de 10 %. Ils sont plus fréquents chez les filles,
les prématurés et les enfants de petit poids de naissance.

Connaissance de rang A
2. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à hémangiome
superficiel ?
Réponses : AD
a. Surface mamelonnée
b. Consistance indurée
c. Thrill à la palpation
d. Pâlissement à la pression
e. Tuméfaction bleutée
Les hémangiomes superficiels sont des nodules ou plaques de couleur rouge vif à
surface mamelonnée et élastique à la pression. Ils palissent à la pression sans dispa-
raître complètement. Il n’y a pas de souffle ni de thrill à l’auscultation.
Les hémangiomes profonds se présentent comme une tuméfaction bleutée, mais
pas les superficiels.

Connaissance de rang A
3. Quelle(s) complication(s) peut (peuvent) être associée(s) aux hémangiomes ?
Réponses : ABCDE
a. Ulcération
b. Amblyopie
c. Dyspnée en cas de localisation laryngée
d. Insuffisance cardiaque à haut débit
e. Retard de croissance staturopondéral
Les principales complications des hémangiomes sont :
– l’ulcération (surtout pour les hémangiomes du siège, du cou, les lèvres) avec risque
de douleurs, surinfection et saignements et parfois difficulté d’alimentation
– l’amblyopie en cas d’hémangiome orbitopalpébral
– les séquelles esthétiques avec destruction du cartilage du nez pour les héman-
giomes nasaux
– Détresse respiratoire aiguë en cas d’hémangiomes sous-glottiques
– Insuffisance cardiaque à haut débit en cas d’hémangiomatose miliaire
150  ITEM 113

Connaissance de rang C
4. Quelle est votre attitude thérapeutique devant un hémangiome non
compliqué de localisation lombaire chez un nourrisson ?
Réponse : A
a. Abstention thérapeutique
b. Dermocorticoïdes
c. Propanolol per os
d. Inhibiteurs calciques per os
e. Corticoïdes per os
Une abstention thérapeutique avec surveillance peut être réalisée dans la majorité
des cas puisque les hémangiomes régressent spontanément.
Le propanolol est le traitement de choix (2 à 3 mg/kg/j) des hémangiomes compliqués
ou avec localisation à risque esthétique.

Connaissance de rang C
5. Quel(s) élément(s) est (sont) potentiellement présent(s) dans le syndrome
de Sturge-Weber-Krabbe ?
Réponses : BDE
a. Angiome plan du visage touchant le territoire V3
b. Angiome plan du visage touchant le territoire V1
c. Angiome méningé de la dure-mère
d. Glaucome congénital
e. Un syndrome épileptique
Le syndrome de Sturge-Weber-Krabbe comporte : un angiome plan du visage touchant
le territoire ophtalmique du nerf facial (V1), un angiome méningé de la pie-mère, un
glaucome congénital.
L’atteinte méningée peut se compliquer d’épilepsie et de retard psychomoteur mais
ce n’est pas systématique.

Connaissance de rang B
6. Quel(s) est (sont) les élément(s) sémiologique(s) des angiomes veineux ?
Réponses : ABE
a. Consistance molle
b. Gonflement lors des cris
c. Augmentation de la chaleur locale
d. Souffle à l’auscultation
e. Localisation préférentielle aux extrémités
Les angiomes veineux sont des tuméfactions molles, se vidant à la pression ou à la
surélévation, augmentant de volume en déclivité ou lors d’efforts ou de cris. Il n’y a
pas d’augmentation de la chaleur locale ni de souffle. Ils siègent préférentiellement
aux extrémités ou sur le visage.
Hémangiomes et malformations vasculaires cutanées151

Connaissance de rang C
7. Quelle(s) est (sont) le(s) affirmation(s) juste(s) à propos des lymphangiomes
macrokystiques ?
Réponses : BD
a. Ils sont d’apparition progressive
b. Ils siègent préférentiellement au niveau latérocervical ou axillaire
c. Ils sont douloureux
d. Ils évoluent par poussée inflammatoire
e. Ils sont de petite taille
Les lymphangiomes macrokystiques sont d’apparition brutale, volumineux, principa-
lement localisés au niveau latérocervical ou axillaire. Ils sont indolores. Ils évoluent
par poussées inflammatoires.

Connaissance de rang B
8. Quel(s) est (sont) le(s) diagnostic(s) différentiel(s) des hémangiomes
infantiles ?
Réponses : ABCDE
a. Le syndrome de Kasabach-Meritt
b. Les hémangiomes congénitaux
c. Les angiomes plans
d. Les fibrosarcomes
e. Les rhabdomyosarcomes
Toutes ces lésions peuvent être des diagnostics différentiels d’hémangiomes infantiles.

Connaissance de rang C
9. Quelle est la prise en charge diagnostique des malformations vasculaires ?
Réponses : ABD
a. L’échographie doppler est indiquée en cas de doute diagnostique
b. L’IRM est indiquée avant prise en charge thérapeutique
c. Une biopsie de peau peut aider au diagnostic
d. Le diagnostic est essentiellement clinique
e. L’artériographie est systématique
Le diagnostic des malformations vasculaires est essentiellement clinique. En cas de
doute diagnostique, on peut réaliser une échographie doppler. L’IRM est indiquée
avant prise en charge thérapeutique pour déterminer l’étendue et les caractéristiques
de la lésion.
152  ITEM 116

Connaissance de rang C
10. Quelle(s) est (sont) le(s) affirmation(s) juste(s) concernant les angiomes
capillaires cutanés acquis ?
Réponses : CE
a. Les angiomes stellaires peuvent être un signe d’insuffisance rénale
b. La vitropression fait disparaître entièrement les angiomes stellaires
c. Dans la sclérodermie, les télangiectasies siègent préférentiellement
sur le visage
d. La maladie de Rendu Osler est de transmission autosomique récessive
e. L’épistaxis est l’un des signes cliniques principaux de la maladie de
Rendu-Osler
Les angiomes stellaires sont le plus souvent physiologiques mais peuvent être un
signe d’insuffisance hépatocellulaire lorsqu’ils sont nombreux. La vitropression ne
fait pas disparaître le point central.
La maladie de Rendu Osler est une angiomatose héréditaire de transmission autoso-
mique dominante. L’épistaxis est la conséquence d’ectasies vasculaires nasales.

31Item 116 – Prurit


Objectifs pédagogiques
– Chez un sujet se plaignant d’un prurit, argumenter les principales hypothèses diagnos-
tiques et justifier les examens complémentaires pertinents éventuels.
– Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.

Connaissance de rang A
1. Quelle(s) est (sont) la (les) pathologie(s) entraînant un prurit ?
Réponses : ABE
a. Psoriasis
b. Lichen plan
c. Lupus discoïde
d. Sarcoïdose
e. Dermatite herpétiforme
Les lésions cutanées de lupus et de sarcoïdose ne sont pas prurigineuses
Prurit153

Connaissance de rang A
2. Quelle est votre prise en charge diagnostique devant un prurit sine materia
chez une patiente de 85 ans ?
Réponses : ACD
a. Échographie abdominale
b. ASAT, ALAT
c. Créatinine
d. Sérologie VIH
e. Ferritine
Une cytolyse n’entraîne pas de prurit, c’est une cholestase qu’il faut rechercher avec
le dosage des GGT et des PAL. On réalise d’emblée les sérologies VIH, VHC et VHB.
La ferritine n’est pas à doser en première intention dans le bilan de prurit sine materia
mais en cas d’anémie.
Bilan de 1re intention (polycopié des enseignants) : NFS, plaquettes -GT, phosphatases
alcalines, Créatininémie, TSH, Sérologies VIH, VHB, VHC, Radiographie du thorax
(Lymphome ? ++ chez le sujet jeune), échographie abdominale.

Connaissance de rang A
3. Quelle(s) est (sont) la (les) pathologie(s) responsable(s) de prurit sine
materia ?
Réponses : ACE
a. Lymphome de Hodgkin
b. Leucémie aiguë
c. Carence martiale
d. Giardiose
e. Cause psychogène
Les causes hématologiques de prurit sont le lymphome de Hodgkin et la maladie
de Vaquez.
La giardiose ne fait pas partie des parasitoses entraînant un prurit.

Connaissance de rang A
4. Quelle est votre prise en charge thérapeutique devant un prurit lié à une
insuffisance rénale chronique ?
Réponse : A
a. Émollients
b. Dermocorticoïdes
c. Anti-histaminiques
d. Tacrolimus topique
e. Corticothérapie systémique
Le traitement du prurit sine materia est le traitement de la cause.
Les anti-histaminiques ne sont efficaces dans le prurit que s’il est histamino-médié
ce qui n’est pas le cas du prurit associé à l’insuffisance rénale chronique.
Les émollients en diminuant la xérose cutanée peuvent diminuer le prurit.
154  ITEM 116

Connaissance de rang A
5. Quelle(s) est (sont) la (les) anomalie(s) biologique(s) qui peut (peuvent)
entraîner un prurit ?
Réponses : BDE
a. Cytolyse à 10 fois la normale
b. Cholestase à 5 fois la normale
c. Urée à 15mmol/l
d. TSH indosable
e. Ferritine < 5 µg/l
Une cytolyse isolée n’entraîne pas de prurit, contrairement à la cholestase.
L’insuffisance rénale chronique entraîne un prurit pour des valeurs élevées d’urée,
à partir de 25 à 30 mmol/l. Une insuffisance rénale chronique modérée n’entraîne
pas de prurit.
L’hypo comme l’hyperthyroïdie ainsi que la carence martiale sont responsables de prurit.

Connaissance de rang B
6. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) au prurigo ?
Réponses ABCDE
a. Lésions vésiculeuses
b. Lésions papuleuses
c. Nodules
d. Lichénification
e. Croûtes
Tous ces éléments sémiologiques peuvent se retrouver en cas de prurigo.

Connaissance de rang C
7. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) associé(s) au lichen plan ?
Réponses : ACD
a. Prédominance à la face antérieure des poignets
b. Disposition asymétrique
c. Stries blanchâtres
d. Papules couleur violine
e. Infiltrat cellulaire épidermique en bande
Le lichen plan est de disposition symétrique, préférentiellement à la face antérieure des
poignets, des avant-bras, des coudes, des genoux et de la région lombaire. Les lésions
élémentaires sont des papules violines octogonales, recouvertes de stries blanchâtres
en réseau. L’histologie retrouve un infiltrat cellulaire dermique superficiel en bande.
Prurit155

Connaissance de rang A
8. Parmi ces dermatoses bulleuses, laquelle (lesquelles) est (sont)
responsable(s) de prurit ?
Réponses : DE
a. Pemphigus vulgaire
b. Pemphigus foliacé
c. Pemphigoïde cicatricielle
d. Pemphigoïde bulleuse
e. Dermatite herpétiforme
Les dermatoses bulleuses responsables de prurit sont la pemphigoïde bulleuse et la
dermatite herpétiforme.

Connaissance de rang C
9. Quelle(s) parasitose(s) peut (peuvent) être responsable(s) de prurit ?
Réponses : ABCDE
a. Toxocarose
b. Oxyurose
c. Bilharziose
d. Ascaridiose
e. Distomatose
Toutes ces parasitoses peuvent être responsables de prurit avec hyperéosinophilie.
L’oxyurose est responsable d’un prurit local anal.

Connaissance de rang A
10. Quelle(s) est (sont) la (les) principale(s) cause(s) de prurit du cuir chevelu ?
Réponses : ACDE
a. Pédiculose
b. Gale
c. Eczéma de contact
d. Psoriasis
e. Névrodermite
La gale n’atteint en général pas le cuir chevelu.
156  ITEM 162

Connaissance de rang B
11. Quelle(s) est (sont) la (les) hypothèse(s) diagnostique(s) devant un prurit
chez une femme enceinte ?
Réponses : BCDE
a. Pemphigoïde bulleuse
b. Pemphigoïde gravidique
c. Éruption polymorphe de la grossesse
d. Gale
e. Cholestase
Devant un prurit chez une femme enceinte, il faut penser aux étiologies spécifiques
de la grossesse : pemphigoïde gravidique, éruption polymorphe de la grossesse. Les
autres causes de prurit restent possibles.
La pemphigoïde bulleuse est une pathologie de la personne âgée en général > à 80 ans.

Connaissance de rang C
12. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à la masto-
cytose ?
Réponses : CD
a. Vésicules
b. Bulles
c. Papules couleur brun-rouge
d. Signe de Darier
e. Lésions eczématiformes
Les éléments sémiologiques de la mastocytose cutanée ou urticaire pigmentaire sont
des maculopapules pigmentées couleur brun-rouge. Lors du grattage d’une lésion,
on observe un signe de Darier (œdème érythémateux).

Item 162 – Infections sexuellement transmissibles (IST)


32

Objectifs pédagogiques
– Diagnostiquer et traiter une gonococcie, une chlamydiose, une syphilis récente ou
tardive, une infection génitale à HPV, une trichomonose.
– Connaître les principes de la prévention et du dépistage des IST, notamment chez
les partenaires.
– Connaître les principes de prévention et dépistage des infections à HPV, frottis et
vaccination.
Infections sexuellement transmissibles (IST)157

Connaissance de rang C
1. Quelle(s) est (sont) la (les) complication(s) des infections à Gonocoque ?
Réponses : ABCE
a. Pustules périarticulaires
b. Stérilité tubaire
c. Endocardite
d. Polyarthrite
e. Méningite
La stérilité tubaire est une des complications de l’infection à Gonocoque même si
moins fréquente que lors des infections à Chlamydia.
Une dissémination du Gonocoque entraîne des pustules acrales et périarticulaires,
des mono ou oligoarthrite et peut se compliquer d’endocardite et de méningite.

Connaissance de rang B
2. Quel(s) prélèvement(s) réalisez-vous chez un patient homosexuel suspect
d’urétrite Gonococcique ?
Réponses : ACD
a. Premier jet d’urine
b. Deuxième jet d’urine
c. Prélèvement pharyngé
d. Prélèvement anal
e. Coprocultures
Les prélèvements d’urine pour recherche d’IST doivent être faits sur premier jet
d’urine. Chez un patient avec rapports anaux ou orogénitaux à risque, il faut réaliser
des prélèvements anaux et pharyngés.

Connaissance de rang B
3. Quelle est votre prise en charge thérapeutique chez une patiente avec
cervicite gonococcique et localisation pharyngée associée, allergique
aux béta-lactamines ?
Réponses : BCDE
a. Ceftriaxone 1 g IM dose unique
b. Azythromycine 2G dose unique
c. Abstinence sexuelle 7 jours
d. Contrôle clinique à 7 jours
e. Contrôle bactériologique à 7 jours
En cas d’allergie aux béta-lactamines, le traitement de première intention est l’azy-
thromycine 2G en dose unique. Une abstinence sexuelle de 7 jours après traitement
est recommandée.
Un contrôle clinique à 7 jours est systématique, bactériologique en plus en cas de
localisation pharyngée non traitée par Ceftriaxone.
158  ITEM 162

Connaissance de rang C
4. Quelle(s) est (sont) la (les) affirmation(s) juste(s) à propos de Chlamydia
trachomatis ?
Réponses : BD
a. Bacille Gram positif
b. Intracellulaire
c. Sérotypes D à K responsables de lymphogranulomatose vénérienne
d. Première cause d’IST dans les pays industrialisés
e. Symptomatique chez l’homme
Chlamydia trachomatis est un bacille Gram négatif, intracellulaire.
Les sérotypes D à K sont responsables des infections urogénitales, les sérotypes L1,
L2 et L3 sont responsables de lymphogranulomatose vénérienne.

Connaissance de rang B
5. Quelle est votre prise en charge thérapeutique chez un homme atteint
d’urétrite à Chlamydia ?
Réponses : ABCD
a. Azithromycine 1 g prise unique
b. Doxycycline 200 mg/jour 7 jours
c. Traitement des partenaires
d. Contrôle clinique à 7 jours
e. Contrôle PCR entre 1 et 6 mois
Les deux traitements sont possibles en première intention.
Le contrôle PCR entre 1 et 6 mois est recommandé en systématique chez la femme
mais pas chez l’homme.

Connaissance de rang A
6. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) au chancre
syphilitique ?
Réponses : AD
a. Induré
b. Fond sale
c. Douloureux
d. Unique
e. Adénopathie inflammatoire
Le chancre syphilitique est le plus souvent : unique, parfois multiple, induré, à fond
propre, indolore, avec une adénopathie non inflammatoire, le plus souvent unilatérale.
Infections sexuellement transmissibles (IST)159

Connaissance de rang B
7. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à la syphilis
secondaire ?
Réponses : ABCDE
a. Perlèche
b. Lésions acnéiforme du menton
c. Papules à cheval sur les plis palmaires
d. Lésions séborrhéiques des sillons nasogéniens
e. Dépilation des sourcils
Toutes ces lésions peuvent se retrouver au cours d’une syphilis secondaire.

Connaissance de rang A
8. Quelle(s) est (sont) la (les) pathologie(s) responsables de fausse sérologie
syphilitique avec positivité du VDRL ?
Réponses : ABCDE
a. Lèpre
b. Borréliose
c. Grossesse
d. Toxicomanie intraveineuse
e. Cancers
De nombreuses pathologies peuvent entraîner une fausse sérologie syphilitique avec
positivité du VDRL qui n’est pas spécifique de la syphilis.

Connaissance de rang A
9. Quel(s) résultat(s) de sérologie est (sont) associé(s) à une syphilis secon-
daire ?
Réponse D
a. TPHA – VDRL –
b. TPHA + VDRL –
c. TPHA – VDRL +
d. TPHA + VDRL +
Tous les résultats de sérologie peuvent se voir en cas de syphilis primaire. Par contre,
en cas de syphilis secondaire, le TPHA et le VDRL sont toujours positifs
160  ITEM 162

Connaissance de rang A
10. Quelle est votre prise en charge thérapeutique chez un patient VIH avec
syphilis latente précoce ?
Réponses : CE
a. Benzathine pénicilline G 2.4MU IM 3 injections à 8 jours d’intervalle
b. Doxycycline 200 mg/jour 14 jours, si allergie à la pénicilline
c. Traitement d’emblée du partenaire si rapport sexuel il y a 2 semaines
d. Corticoïdes PO pour prévenir la réaction d’Herxheimer
e. Contrôle du VDRL à 6 mois
Le traitement d’une syphilis latente précoce repose sur la benzathine pénicilline G
2.4MU IM une dose unique.
Les cyclines ne sont pas validées chez le VIH, en cas d’allergie à la pénicilline, un avis
spécialisé doit être demandé.
Les partenaires de moins de 6 semaines doivent être traités d’emblée sans attendre
le résultat de la sérologie.
La prévention de la réaction d’Herxheimer peut se faire en prescrivant un antipyrétique.

Connaissance de rang C
11. Parmi ces HPV, lequel (lesquels) est (sont) à risque oncongène ?
Réponses : CDE
a. HPV 6
b. HPV 11
c. HPV 16
d. HPV 31
e. HPV 18
Les HPV 16, 18 et 31 sont oncogènes.

Connaissance de rang B
12. Quelle est votre prise en charge diagnostique chez une patiente de 24 ans
atteinte de condylomes vulvaires ?
Réponses : BCD
a. Biopsie de peau
b. Frottis cervical
c. Sérologie VIH
d. PCR chlamydia en auto-prélèvement vaginal
e. Colposcopie
Le diagnostic de condylomes est clinique.
Le frottis cervical est recommandé en cas de condylomes chez les femmes. La colpos-
copie n’est indiquée qu’en cas de dysplasie retrouvée au frottis cervical.
Les IST doivent être recherchées car elles sont associées dans 25 % des cas aux
condylomes. De plus, la PCR chlamydia par auto-prélèvement vaginal est dans tous
les cas recommandée chez la jeune femme jusqu’à 25 ans.
Infections sexuellement transmissibles (IST)161

Connaissance de rang B
13. Quelle est votre prise en charge thérapeutique chez une patiente de 24
ans atteinte de condylomes vulvaires ?
Réponses : ACDE
a. Cryothérapie
b. Podophyllotoxine
c. Imiquimod
d. Laser CO2
e. Électrocoagulation
Toutes ces thérapeutiques sont possibles, hormis la podophyllotoxine qui n’est pas
indiquée dans les lésions vulvaires ou intravaginales.

Connaissance de rang B
14. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à la tricho-
monose ?
Réponses : ABD
a. Leucorrhées verdâtres et spumeuses
b. Colpite léopard
c. Écoulement urétral verdâtre
d. Prurit intense
e. Métrorragies
La tricomonose est responsable d’un prurit intense, ainsi que de leucorrhées verdâtres,
spumeuses et malodorantes.
À l’examen gynécologique on retrouve une colpite punctiforme « léopard ».

Connaissance de rang A
15. Quel(s) est (sont) le(s) diagnostic(s) à évoquer devant des ulcérations
génitales ?
Réponses : ABCD
a. Syphilis
b. Herpès
c. Maladie de Nicolas Favre
d. Donovanose
e. Lichen scléroatrophique
Le lichen scléroatrophique génital donne des lésions atrophiques, scléreuses, de
couleur blanc nacré.
162  ITEM 168

Item 168 – Infections à herpès virus du sujet


33

immunocompétent
Objectifs pédagogiques
– Diagnostiquer un herpès cutané et muqueux, une varicelle, un zona chez le sujet
immunocompétent.
– Connaître la conduite à tenir devant un herpès cutané et muqueux, une varicelle, un
zona et leurs complications les plus fréquentes.
– Connaître les risques en cas d’infection chez la femme enceinte, le nouveau-né, le
sujet atopique.

Connaissance de rang B
1. Quel(s) est (sont) le(s) facteur(s) de risque associé(s) à l’infection par les
virus herpès ?
Réponses : BE
a. Sexe masculin
b. Précocité du premier rapport sexuel
c. Niveau socio-économique haut
d. Tabagisme
e. Antécédent d’IST
Le sexe féminin est un facteur de risque d’infection par les virus herpès.

Connaissance de rang C
2. Quelle(s) est (sont) la (les) affirmation(s) juste(s) à propos de l’érythème
polymorphe post-herpétique ?
Réponses : CDE
a. Les lésions élémentaires sont des cocardes avec aspect de double contour
b. La localisation préférentielle des lésions est le tronc
c. La physiopathologie est une réaction immuno-allergique
post-infectieuse
d. Les lésions muqueuses sont érosives
e. Des récidives sont possibles
Les cocardes ont un aspect en triple contour. Les lésions sont préférentiellement
localisées au niveau acral.
Infections à herpès virus du sujet immunocompétent163

Connaissance de rang B
3. Quelle(s) est (sont) la (les) indication(s) de confirmation virologique de
l’infection à herpès virus ?
Réponses : ABC
a. Patient immunodéprimé
b. Primo-infection chez une femme en âge de procréer
c. Forme sévère
d. Lésions herpétiques au cours du 5e mois de grossesse
e. Primo-infection chez un homme
Les indications de confirmation virologiques sont : forme sévère, patient immuno-
déprimé, forme atypique.
Au moins une confirmation est indiquée chez la femme en âge de procréer.
Au cours de la grossesse, une confirmation virologique est indiquée en cas de lésions
lors du dernier mois de grossesse.

Connaissance de rang A
4. Quelle est votre prise en charge thérapeutique en cas de primo-infection
d’herpès génital chez une femme enceinte 3 semaines avant le terme ?
Réponses : BCD
a. Valaciclovir 500 mg 2 fois par jour 10 jours
b. Aciclovir 500 mg 2 fois par jour jusqu’à l’accouchement
c. Accouchement voie basse si pas de lésions lors du travail
d. Césarienne systématique si lésions lors du travail
e. Traitement antalgique par AINS
Le traitement peut-être de l’aciclovir ou du valaciclovir mais lorsque la primo-
infection a lieu lors du dernier mois de grossesse, le traitement doit être pris jusqu’à
l’accouchement.
En cas de primo-infection < 1 mois mais traitée, il n’y a pas d’argument pour recom-
mander une césarienne s’il n’y a pas de lésions lors du travail.

Connaissance de rang A
5. Quelle est votre prise en charge thérapeutique chez un enfant avec syndrome
de Kaposi-Juliusberg ?
Réponses : BCDE
a. Dermocorticoïdes
b. Hospitalisation
c. Aciclovir IV
d. Paracétamol
e. Soins locaux
Les dermocorticoïdes sont contre-indiqués jusqu’à guérison.
164  ITEM 168

Connaissance de rang A
6. Quelle(s) est (sont) la (les) complication(s) possible(s) de la varicelle ?
Réponses : ABD
a. Pneumopathie varicelleuse
b. Syndrome de Reye
c. Méningite avec prédominance de polynucléaires neutrophiles
d. Ataxie cérébelleuse
e. Endocardite
La méningite varicelleuse est lymphocytaire.
Le syndrome de Reye est lié à la prise d’aspirine qui est contre-indiquée au cours de
la varicelle, il associe encéphalopathie et stéatose hépatique.

Connaissance de rang B
7. Quelle(s) est (sont) la (les) indication(s) de vaccination contre la varicelle
en France ?
Réponses : ACD
a. Adolescents de 12 à 18 ans sans antécédent de varicelle
b. Femme enceinte sans antécédent de varicelle
c. Femme en âge de procréer sans antécédent de varicelle
d. Professionnels de santé sans antécédent de varicelle et avec sérologie
négative
e. Immunodéprimé sans antécédent de varicelle.
Le vaccin anti-varicelle est un vaccin vivant atténuée. La vaccination contre la varicelle
est donc contre-indiquée chez l’immunodéprimé et chez la femme enceinte.
Chez la femme en âge de procréer, la vaccination doit se faire après test de grossesse
négatif et sous couvert d’une contraception 3 mois après l’injection.

Connaissance de rang A
8. Quel(s) traitement(s) peut (peuvent) être utilisé(s) en cas d’algies post-
zostériennes ?
Réponses : ACDE
a. Amitriptyline
b. Morphiniques
c. Carbamazépine
d. Capsaïcine locale
e. Lidocaïne locale
Les traitements des algies post-zostériennes sont les traitements des douleurs neuro-
pathiques. Les traitements anesthésiants locaux peuvent également être efficaces.
Infections à herpès virus du sujet immunocompétent165

Connaissance de rang A
9. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) au zona ?
Réponses : ABCD
a. Placard œdémateux
b. Disposition multimétamérique chez le sujet immunodéprimé
c. Vésicules regroupées en bouquet
d. Érosions
e. Nodules
Le zona commence généralement par un placard érythémateux et œdémateux
douloureux puis apparaissent des vésicules en bouquet pouvant laisser des érosions,
puis des croûtes avant cicatrisation.

Connaissance de rang A
10. Quelle est votre prise en charge thérapeutique d’une varicelle de l’enfant ?
Réponse : A
a. Désinfection des lésions
b. Talc
c. AINS pour la fièvre
d. Aciclovir PO
e. Anti-histaminiques non sédatifs
Les mesures recommandées sont : douches courtes, désinfection par badigeons de
chlorexidine, ongles courts. Le traitement symptomatique de la fièvre repose sur le
paracétamol, les AINS sont contre-indiqués (risque de fasciite nécrosante) ainsi que
l’aspirine (risque de syndrome de Reye).
Les anti-histaminiques sédatifs peuvent diminuer le prurit, les anti-histaminiques
non sédatifs sont inutiles car le prurit n’est pas histamino-médié.
166  ITEM 169

Item 169 – Infection à VIH : manifestations cutanéo-


34

muqueuses de la primo-infection à VIH


Objectif pédagogique
Reconnaître une primo-infection par le VIH

Connaissance de rang A
1. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à une primo-
infection VIH ?
Réponses : ABCE
a. Fièvre
b. Myalgies
c. Diarrhée
d. Exanthème morbiliforme prédominant aux extrémités
e. Érosions muqueuses
L’exanthème morbiliforme prédomine au tronc et à la racine des membres.
Tout type de rash doit faire évoquer une primo-infection VIH.

Connaissance de rang A
2. Quel(s) est (sont) le(s) diagnostic(s) différentiel(s) d’une primo-infection
VIH devant un exanthème morbiliforme ?
Réponses : ABCD
a. Syphilis
b. Toxidermie
c. Pityriasis rosé de Gibert
d. Rougeole
e. Infection à virus HHV6
La syphilis est à suspecter devant toute éruption papuleuse.
Le pityriasis rosé de Gibert débute par un médaillon initial puis par une éruption
papuleuse avec disposition en sapin dans le dos. Il n’y a habituellement pas de signes
généraux.
L’infection à HHV6 donne un exanthème roséoliforme.

Connaissance de rang A
3. Quelle(s) anomalie(s) biologique(s) est (sont) associée(s) à une primo-
infection VIH ?
Réponses : ADE
a. Lymphopénie
b. Cholestase
c. Insuffisance rénale aiguë
d. Cytolyse hépatique
e. Syndrome mononucléosique
Ectoparasitoses cutanées : gale et pédiculose167

On peut retrouver à la biologie lors d’une primo-infection VIH : une thrombopénie, un


syndrome mononucléosique, une lymphopénie et une cytolyse hépatique.

Connaissance de rang A
4. Devant quelle(s) manifestation(s) dermatologique(s) réalisez-vous une
sérologie VIH ?
Réponses : ABE
a. Dermite séborrhéique sévère
b. Psoriasis floride résistant au traitement
c. Varicelle de l’adulte jeune
d. Zona du sujet âgé
e. Syphilis secondaire
Un zona chez un sujet jeune doit faire réaliser une sérologie VIH.

Connaissance de rang A
5. Devant quelle(s) manifestation(s) dermatologique(s) réalisez-vous une
sérologie VIH ?
Réponses : BDE
a. Psoriasis en goutte
b. Porphyrie cutanée tardive
c. Rosacée sévère
d. Maladie de Kaposi
e. Candidose récidivante
Une sérologie VIH doit être réalisée devant un psoriasis floride et résistant au traitement.

Item 171 — Ectoparasitoses cutanées : gale et pédiculose


35

Objectifs pédagogiques
– Diagnostiquer et traiter une gale et une pédiculose.
– Connaître la conduite à tenir devant un cas contact et en cas d’épidémie.

Connaissance de rang A
1. Quelle(s) est (sont) la (les) localisation(s) évocatrice(s) de gale ?
Réponses : ABC
a. Espaces interdigitaux
b. Ombilic
c. Coudes
d. Visage
e. Pieds
168  ITEM 171

Les topographies évocatrices de gale sont : espaces interdigitaux, face antérieure


des poignets, coudes et emmanchures antérieures, ombilic, fesses, face interne des
cuisses, organes génitaux externes chez l’homme, mamelon et aréole mammaire
chez la femme.

Connaissance de rang A
2. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à la gale du
nourrisson ?
Réponses : ACD
a. Atteinte du visage possible
b. Vésiculopustules des plis
c. Prurit
d. Nodules scabieux péri-axillaires
e. Lésions destructrices unguéales
La gale du nourrisson est une forme clinique particulière avec des vésiculo-pustules
palmaires et plantaires, des nodules scabieux péri-axillaires, une atteinte possible
du visage.

Connaissance de rang A
3. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à la gale de
l’adulte ?
Réponses : BCDE
a. Prurit à recrudescence matinal
b. Nodules scabieux
c. Vésicules perlées
d. Prurit familial
e. Sillons scabieux
Le prurit dans la gale est à recrudescence vespéral. Les signes cliniques spécifiques
sont les nodules scabieux, les vésicules perlées et les sillons scabieux. La présence
de ces signes cliniques est inconstante.
Le diagnostic peut être fait cliniquement en observant directement le sarcopte au
dermoscope qui donne un signe du « deltaplane ».

Connaissance de rang B
4. Quel(s) est (sont) le(s) facteur(s) de risque associé(s) à une gale profuse ?
Réponses : ABC
a. Immunodéprimés
b. Dermocorticoïdes
c. Patients âgés grabataires
d. Enfants
e. Femmes enceintes
Ectoparasitoses cutanées : gale et pédiculose169

Les patients âgés, alités, avec traitements immunosuppresseurs locaux comme les
dermocorticoïdes sont à risque de gale profuse.

Connaissance de rang A
5. Quelle est votre prise en charge thérapeutique pour une gale chez un
enfant d’un an ?
Réponses : CE
a. Ivermectine dose poids
b. Benzoate de Benzyle 2 applications de 24 heures à 8 jours d’intervalle
c. Perméthrine 2 applications de 8 heures à 8 jours d’intervalle
d. Éviction de la crèche jusqu’à 7 jours après traitement
e. Antibiothérapie en cas d’impétiginisation
L’ivermectine est contre-indiqué chez l’enfant de moins de 2 ans ou moins de 15 kg.
La durée d’application du benzoate de benzyle chez le nourrisson doit être limitée
à 12 heures.
L’éviction recommandée est de 3 jours après traitement.

Connaissance de rang A
6. Quelle est votre prise en charge thérapeutique d’une gale profuse ?
Réponses : ABCD
a. Ivermectine dose poids
b. Traitement topique
c. Désinfection de l’environnement
d. Hospitalisation avec isolement
e. Dermocorticoïdes
En cas de gale profuse le traitement doit être combiné local et général. Une désin-
fection de l’environnement et une hospitalisation avec isolement sont recommandées
en cas de gale profuse.

Connaissance de rang B
7. Quelle(s) est (sont) la (les) étiologie(s) à évoquer devant un prurit persistant
après traitement d’une gale ?
Réponses : ABCDE
a. Dermite irritative
b. Eczéma de contact
c. Réinfestation
d. Autre cause de prurit
e. Parasitophobie
Toutes ces étiologies doivent être évoquées en cas de persistance d’un prurit après
traitement d’une gale.
170  ITEM 171

Connaissance de rang B
8. Quelle(s) est (sont) la (les) affirmation(s) juste(s) à propos de la gale ?
Réponse : C
a. L’acarien est le sarcopte scabiei variété capitis
b. La durée du cycle parasitaire est d’environ 10 jours
c. L’acarien responsable est un acarien femelle
d. L’incubation est d’une semaine
e. L’acarien est tué par des températures dépassant 45°
La variété d’acarien est un sarcopte scabiei variété hominis. La durée de son cycle
parasitaire est d’environ 20 jours. L’incubation est de 3 semaines.
L’acarien est tué par des températures dépassant 55° (ce qui explique la nécessité de
laver les vêtements à 60°).

Connaissance de rang C
9. Quelle(s) est (sont) la (les) complication(s) des pédiculoses corporelles ?
Réponses : ABC
a. Infection à Bartonella Quintana
b. Endocardite
c. Typhus exanthématique
d. Fièvre typhoïde
e. Fièvre Q
Les poux de corps sont responsables de la transmission de Bartonella quintana
responsable de la fièvre des tranchées, du typhus exanthématique et de la fièvre
récurrente cosmopolite.

Connaissance de rang A
10. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à la pédiculose
du cuir chevelu ?
Réponses : ADE
a. Impétigo de la nuque
b. Œufs coulissant le long des cheveux
c. Prurit à prédominance frontal
d. Adénopathies cervicales
e. Lésions croûteuses
Les œufs ne coulissent pas sur les cheveux contrairement aux pellicules.
Le prurit prédomine en rétro-auriculaire.
La pédiculose du cuir chevelu peut donner des adénopathies cervicales.
Ectoparasitoses cutanées : gale et pédiculose171

Connaissance de rang A
11. Quelle est votre prise en charge thérapeutique devant une pédiculose du
cuir chevelu ?
Réponses : ACD
a. Lotion à base de malathion
b. Traitement à renouveler 14 jours plus tard
c. Décontamination des vêtements
d. Ivermectine en cas d’échec
e. Éviction scolaire 3 jours après traitement
Le traitement par malathion est à renouveler 7 à 10 jours plus tard. L’ivermectine peut
être utilisée en cas d’échec.
L’éviction scolaire n’est pas recommandée.

Connaissance de rang A
12. Quelle est votre prise en charge thérapeutique devant une pédiculose
corporelle ?
Réponse : D
a. Traitement par malathion
b. Ivermectine PO
c. Benzoate de Benzyle
d. Décontamination du linge
e. Hospitalisation avec isolement
Seule la décontamination du linge est recommandée pour le traitement.

Connaissance de rang B
13. Quelle(s) est (sont) la (les) cause(s) d’échec du traitement des pédiculoses ?
Réponses : ABCDE
a. Réinfestation
b. Mauvaise galénique du produit
c. Quantité insuffisante de produit
d. Le coût des produits
e. La résistance des poux
Toutes ces réponses sont des causes d’échec du traitement d’une pédiculose.
172  ITEM 211

Connaissance de rang B
14. Quelle(s) est (sont) la (les) affirmation(s) juste(s) à propos des pédiculoses ?
Réponses : ABCD
a. Le pou est hématophage
b. La transmission peut se faire de manière indirecte
c. Les sujets en précarité sont plus à risque
d. Le diagnostic est clinique
e. Les pédiculoses corporelles sont des IST
La transmission peut se faire de manière indirecte via le linge notamment.

Connaissance de rang A
15. Quelle est votre prise en charge thérapeutique d’une gale chez une femme
enceinte ?
a. Ivermectine dose poids
b. Benzoate de Benzyle
c. Permethrine
d. Décontamination du linge
e. Traitement des personnes vivant sous le même toit
Tous ces traitements sont possibles chez la femme enceinte. Les traitements locaux
sont contre-indiqués chez la femme allaitante.

Item 211 – Sarcoïdose : aspects dermatologiques


36

Objectif pédagogique
– Diagnostiquer une sarcoïdose.

Connaissance de rang B
1. Quelle(s) est (sont) la (les) affection(s) granulomateuse(s) ?
Réponses : ABDE
a. Lèpre
b. Bérylliose
c. Rectocolite hémorragique
d. Rosacée
e. Leishmaniose
De nombreuses pathologies présentent un granulome en histologie.
La maladie de Crohn est une pathologie granulomateuse mais pas la rectocolite
hémorragique.
Sarcoïdose : aspects dermatologiques173

Connaissance de rang B
2. Quel(s) est (sont) la (les) étiologie(s) d’érythème noueux ?
Réponses : ABCE
a. Maladie de Behcet
b. Infliximab
c. Grossesse
d. Infection à E. coli
e. Idiopathique
Le moyen mnémotechnique est : SYSTEM BIC
– Sarcoïdose
– Yersiniose
– Streptocoque
– Tuberculose
– Entéropathies (Crohn, RCH)
– Médicaments
– Behcet
– Idiopathique
– Causes diverses (grossesse…)

Connaissance de rang B
3. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à la sarcoïdose
cutanée ?
Réponses : ABD
a. Phénomène de Koebner
b. Lupus pernio : nodules violacés du nez
c. Prurit
d. Aspect jaunâtre à la vitropression
e. Atteinte épidermique
Les sarcoïdes sont en général asymptomatiques, ils ne sont pas prurigineux et sont
indolores.
La sarcoïdose cutanée ne donne en général pas d’atteinte épidermique.

Connaissance de rang C
4. Quel(s) est (sont) le(s) diagnostic(s) différentiel(s) d’érythème noueux ?
Réponses : ABCD
a. Syndrome de Sweet profond
b. Péri-artérite noueuse
c. Panniculite pancréatique
d. Hémopathies
e. Psoriasis
Les diagnostics différentiels d’érythème noueux comprennent les pathologies avec
atteinte hypodermique.
174  ITEM 215

Connaissance de rang C
5. Quelle est votre prise en charge thérapeutique d’un érythème noueux
dans le cadre d’un syndrome de Löfgren ?
Réponses : BCE
a. Kinésithérapie
b. Bas de contention
c. AINS
d. Corticothérapie PO
e. Antipaludéens de synthèse
Le syndrome de Löfgren évolue vers la résolution spontanée dans 90 % des cas. Le
traitement comporte : repos, bas de contention, AINS, éventuellement antipaludéens
de synthèse.
Ce n’est pas une indication de traitement systémique dans la sarcoïdose.

Item 215 – Purpura chez l’enfant et chez l’adulte


37

Objectifs pédagogiques
– Reconnaître les situations urgentes (thrombopénie profonde avec syndrome hémor-
ragique ; purpura fulminans) ou graves (infections ; vasculites avec atteinte viscérale).
– Argumenter les principales hypothèses diagnostiques.
– Justifier les examens complémentaires pertinents.

Connaissance de rang A
1. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) au purpura
vasculaire ?
Réponses : ABE
a. Purpura infiltré
b. Atteinte déclive
c. Hémorragies cutanéomuqueuses
d. Atteinte monomorphe
e. Vésiculobulles
Le purpura vasculaire est polymorphe, infiltré, à prédominance déclive. Une atteinte
vésiculobulleuse peut être présente.
Purpura chez l’enfant et chez l’adulte175

Connaissance de rang A
2. Quelle est votre prise en charge thérapeutique d’un purpura fulminans
chez un adulte ?
Réponses : ACDE
a. Ceftriaxone 2G IV
b. Macrolides IV si pas de Ceftriaxone disponible
c. Transfert hospitalier par une équipe SAMU
d. Remplissage si signes de choc
e. Surveillance continue
Le purpura fulminans est une urgence vitale, le transfert vers un centre hospitalier
doit se faire par une équipe SAMU et le service d’urgence qui va accueillir le patient
doit être prévenu.
En cas de non-disponibilité de la Ceftriaxone, le traitement est l’amoxicilline IV 2G.

Connaissance de rang A
3. Quelle(s) est (sont) la (les) étiologie(s) de purpura thrombopénique ?
Réponses : ABE
a. Lupus
b. Purpura thrombopénique idiopathique
c. Hémopathie
d. Thrombopathie génétique
e. Atteinte médullaire
Les hémopathies et les thrombopathies génétiques sont bien des causes de purpura
mais non thrombocytopéniques.

Connaissance de rang B
4. Quelle est votre prise en charge diagnostique devant un purpura infiltré
des membres inférieurs ?
Réponses : ABCE
a. Biopsie cutanée
b. Immunofluorescence directe
c. Cryoglobuline
d. TDM TAP
e. Dosage du complément
Le bilan systématique de débrouillage comprend : biopsie cutanée standard et
immunofluorescence directe pour recherche de dépôts, NFS, CRP, fonction rénale,
protéinurie sur échantillon, ECG, radiographie pulmonaire, transaminases, EPS, dosage
du complément, sérologies VIH, VHB, VHC, dosage pondéral des immunoglobulines,
cryoglobulinémie, ACAN, ANCA, facteur rhumatoïde, anti-CCP.
176  ITEM 215

Connaissance de rang A
5. Parmi les diagnostics suivants, lequel évoquez-vous en premier devant
un purpura vasculaire fébrile ?
Réponse : E
a. Lupus
b. Purpura rhumatoïde
c. VIH
d. Granulomatose avec polyangéite
e. Endocardite infectieuse
Un purpura vasculaire fébrile doit faire évoquer une méningite à méningocoque ou
une endocardite infectieuse. Il faut systématiquement prélever des hémocultures en
cas de purpura vasculaire fébrile.

Connaissance de rang A
6. Quelle(s) est (sont) la (les) étiologie(s) que vous évoquez devant un purpura
vasculaire ?
Réponses : ABCDE
a. Péri-artérite noueuse
b. Cryoglobulinémie
c. Lupus
d. Hépatite virale
e. Vasculite à IgA
Toutes les réponses font partie des étiologies à évoquer devant un purpura d’allure
vasculaire.

Connaissance de rang A
7. Quel diagnostic évoquez-vous devant un purpura périfolliculaire chez un
sujet alcoolique chronique ?
Réponse : D
a. VIH
b. Purpura de Bateman
c. Lupus
d. Scorbut
e. Cryoglobulinémie
Devant un purpura périfolliculaire avec poils en tire-bouchon fréquemment associé
à des hémorragies muqueuses, il faut évoquer un scorbut (carence en vitamine C),
surtout chez les sujets alcooliques chroniques ou dénutris.
Purpura chez l’enfant et chez l’adulte177

Connaissance de rang B
8. Quelle est votre prise en charge diagnostique devant un purpura d’allure
thrombotique des membres inférieurs ?
Réponse : ABC
a. Biopsie cutanée
b. Anticorps anti-phospholipides
c. ANCA
d. Échographie cardiaque systématique
e. Échographie abdominale
Devant un purpura thrombotique, il faut chercher les causes emboligènes et throm-
bogènes. La biopsie cutanée pour confirmation diagnostique est toujours indiquée.
L’échographie cardiaque sera à demander en fonction de l’examen clinique (recherche
d’un souffle, fièvre…)

Connaissance de rang A
9. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à la vasculite
à IgA ?
Réponses : ABE
a. Purpura avec éléments d’âge différent
b. Hématurie
c. Arthralgies des petites articulations
d. Arthralgies permanentes
e. Douleurs abdominales
La vasculite à IgA ou purpura rhumatoïde évolue par poussées avec donc des éléments
purpuriques d’âge différent.
L’hématurie peut être associée en cas d’atteinte rénale.
Les arthralgies sont mobiles et fugaces et touchent les grosses articulations.
Il peut y avoir des douleurs abdominales an cas de complication (perforation, invagi-
nation intestinale aiguë).

Connaissance de rang A
10. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) au purpura
de Bateman ?
Réponses : BD
a. Hyperkératose cutanée
b. Tâches ecchymotiques faces dorsales des avant-bras
c. Purpura infiltré
d. Pseudo-cicatrices en étoile
e. Poils en tire-bouchon
Le purpura de Bateman comporte des tâches ecchymotiques de la face dorsale des
avant-bras et des mains. Il existe également des pseudo-cicatrices en étoile.
Les patients présentent une atrophie cutanée et non une hyperkératose.
178  ITEM 228

Ce purpura se retrouve chez les personnes âgées ou les patients sous corticoïdes.
Les poils en tire-bouchon sont retrouvés dans le scorbut.

Item 228 – Ulcère de jambe


38

Objectifs pédagogiques
– Diagnostiquer un ulcère de jambe.
– Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.

Connaissance de rang A
1. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à l’insuffisance
veineuse chronique ?
Réponses : ABCD
a. Eczéma variqueux
b. Dermite ocre
c. Atrophie blanche
d. Lipodermatosclérose
e. Peau froide
La peau froide est associée à l’artériopathie.

Connaissance de rang A
2. Devant un ulcère, quelle(s) est (sont) la (les) indication(s) de réaliser un
doppler artériel ?
Réponses : AE
a. Absence de pouls périphériques
b. Douleurs des membres inférieurs en position debout
c. IPS < 1
d. Lipodermatosclérose
e. Claudication à la marche
Un doppler artériel doit être réalisé devant des signes évocateurs d’AOMI (claudication
à la marche, douleur des membres inférieurs en position allongée), une abolition des
pouls périphériques ou un IPS < 0.9 ou > 1.3.
Ulcère de jambe179

Connaissance de rang B
3. Quel(s) est (sont) le(s) facteur(s) de risque associé(s) à l’angiodermite
nécrotique ?
Réponses : CD
a. Sexe masculin
b. Dyslipidémie
c. Diabète
d. Hypertension artérielle
e. Obésité
Les facteurs de risque associés à l’angiodermite nécrotique sont : les femmes de plus
de 60 ans, le diabète et l’hypertension artérielle.

Connaissance de rang B
4. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à l’angioder-
mite nécrotique ?
Réponses : ACE
a. Douleurs
b. Bords réguliers
c. Évolution vers nécrose noirâtre
d. Localisation péri-malléolaire
e. Début brutal
L’angiodermite nécrotique commence par un début brutal avec une plaque purpurique
ou livedoïde extensive, puis évolution rapide vers la nécrose.
Les patients présentent une ou plusieurs ulcérations superficielles à bords irréguliers
en « carte de géographie ».
La localisation est suspendue à la face antéro-externe de la jambe.

Connaissance de rang A
5. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à l’ulcère
artériel ?
Réponses : ABCD
a. Creusant
b. Topographie suspendue
c. Bords nets
d. Peau péri-ulcéreuse dépilée
e. Peu douloureux
Les ulcères artériels sont creusants, à l’emporte-pièce, de topographie suspendue
ou distale au niveau des orteils. Ils sont très douloureux. La peau péri-ulcéreuse est
froide et dépilée.
180  ITEM 228

Connaissance de rang B
6. Quel(s) est (sont) le(s) critère(s) d’ischémie critique ?
Réponse : D
a. IPS < 0,7
b. Douleurs des membres inférieurs au repos
c. Nécrose distale
d. Pression artérielle systolique < 50 mmHg à la cheville
e. Pression artérielle systolique < 20 mmHg au gros orteil
Les critères d’ischémie critique sont pression artérielle systolique < 50 mmHg à la
cheville ou < 30 mmHg au gros orteil. Une hospitalisation est nécessaire.

Connaissance de rang B
7. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) au pyoderma
gangrenosum ?
Réponses : BDE
a. Début par une papule
b. Aspect en clapiers purulents
c. Extension lente
d. Bourrelet inflammatoire
e. Douleurs
Les lésions de pyoderma gangrenosum commencent généralement par une pustule qui
s’ulcère sans un second temps. L’extension est rapide. Il faut rechercher une maladie
inflammatoire chronique de l’intestin ou une hémopathie, fréquemment associés.

Connaissance de rang B
8. Quel(s) est (sont) le(s) diagnostic(s) différentiel(s) d’ulcère ?
Réponses : ABCDE
a. Mycobactériose
b. Carcinome
c. Drépanocytose
d. Traitement par hydroxyurée
e. Pathomimie
Tous ces diagnostics peuvent être responsables d’ulcère.
Ulcère de jambe181

Connaissance de rang A
9. Quelle(s) est (sont la (les) complication(s) des ulcères ?
Réponses : ABCE
a. Eczéma de contact
b. Érysipèle
c. Ankylose de cheville
d. Carcinome basocellulaire
e. Hémorragie
L’ankylose de cheville retarde la cicatrisation de l’ulcère car elle diminue la possibilité
de marcher.
Les ulcères se compliquent de carcinomes spinocellulaires et non basocellulaires.

Connaissance de rang A
10. Quelle est votre prise en charge thérapeutique devant un ulcère veineux
très fibrineux ?
Réponses : ABE
a. Détersion à la curette
b. Pansements avec Hydrogels ou alginates
c. Pansements avec hydrocellulaires
d. Pansements avec tulle gras
e. Bandes de contention si l’IPS le permet
En cas d’ulcère fibrineux, il faut procéder à une détersion mécanique aidée par les
pansements hydrogels ou alginates.
Les bandes de contention sont la mesure la plus importante pour permettre la guérison
de l’ulcère et éviter la récidive.

Connaissance de rang A
11. Quelle(s) est (sont) la (les) indication(s) de pansement à l’argent ?
Réponses : AC
a. Plaie hyperbourgeonnante
b. Plaie en phase de ré-épidermisation
c. Plaie malodorante
d. Plaie fibrineuse
e. Plaie variqueuse
Les pansements à l’argent sont indiqués pour les plaies hyperbourgeonnantes ou
malodorantes.
En cas d’hyperbourgeonnement sur une plaie, on peut également appliquer des
dermocorticoïdes.
182  ITEM 302

Connaissance de rang B
12. Quel(s) est (sont) le(s) résultat(s) d’examens compatible(s) avec le dia­gnostic
d’angiodermite nécrotique ?
Réponses CE
a. ACAN positifs
b. ANCA positifs
c. Doppler artériel normal
d. Doppler veineux retrouvant un syndrome de reflux profond
e. Cryoglobulinémie négative
Dans l’angiodermite nécrotique, le bilan des axes vasculaires et le bilan immunolo-
gique sont négatifs. Il faut faire ce bilan pour éliminer les diagnostics différentiels.

Item 302 – Tumeurs cutanées épithéliales et mélaniques


39

Objectifs pédagogiques
– Diagnostiquer une tumeur cutanée, épithéliale ou mélanique.
– Planifier le suivi du patient.
Objectifs généraux
– Connaître les stratégies de prévention, de dépistage, de diagnostic des principales
tumeurs bénignes et malignes ; les moyens thérapeutiques et, pour les tumeurs les plus
fréquentes, les stratégies thérapeutiques, afin de participer à la décision thérapeutique
multidisciplinaire et à la prise en charge du malade à tous les stades de sa maladie.
– Apprendre à intégrer les dimensions curatives et palliatives des traitements et des soins.

Carcinomes cutanés

Connaissance de rang A
1. Quelle est votre prise en charge thérapeutique possible devant des
kératoses actiniques ?
Réponses : ABCD
a. Photothérapie dynamique
b. Cryothérapie
c. Imiquimod en crème
d. 5 FU en crème
e. Dermocorticoïdes
Tumeurs cutanées épithéliales et mélaniques183

Les traitements possibles des kératoses actiniques sont les traitements physiques
(cryothérapie, laser CO2…), physicochimiques (photothérapie dynamique) ou chimiques
(imiquimod, 5FU en crème…).

Connaissance de rang B
2. Quel(s) est (sont) le(s) facteur(s) de mauvais pronostic d’un carcinome
épidermoïde ?
Réponses : BDE
a. Taille > 1 cm
b. Envahissement périnerveux
c. Localisation frontale
d. Localisation oreille
e. Patient greffé rénal
Les facteurs de mauvais pronostic sont : taille > 2 cm, localisations péri-orificielles,
survenue sur terrain pathologique (cicatrice, radiodermite ou ulcère), adhérence
au plan profond, envahissement périnerveux (indication de radiothérapie du lit
tumoral), emboles vasculaires, récidive locale, immunosuppression (greffés d’organes
notamment).

Connaissance de rang A
3. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) au carcinome
basocellulaire ?
Réponses : ABCDE
a. Télangiectasies
b. Lésion perlée
c. Ulcération
d. Aspect de cicatrice atrophique
e. Pigmentation
Tous ces éléments sémiologiques peuvent se retrouver cliniquement lors de l’examen
d’un carcinome basocellulaire.

Connaissance de rang C
4. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) anatomopathologique(s) associé(s) au
carcinome basocellulaire ?
Réponses : AE
a. Fentes de rétraction
b. Globes cornés
c. Lobules de kératinocytes acidophiles
d. Infiltrat en bande
e. Disposition palissadique
184  ITEM 302

En histologie, le carcinome basocellulaire se présente par des lobules de petits kérati-


nocytes basophiles, leur disposition en périphérie est palissadique. Il y a fréquemment
des fentes de rétraction autour des lobules.

Connaissance de rang C
5. Quel est votre bilan d’extension pour un carcinome basocellulaire de
l’oreille de 4 cm ?
Réponse : D
a. TDM du crâne
b. TDM TAP
c. IRM cérébrale
d. Examen clinique
e. Échographie ganglionnaire cervicale
Le carcinome basocellulaire ne métastase pas. Seul l’examen clinique suffit pour
évaluer l’atteinte locorégionale.

Connaissance de rang A
6. Quelle est votre prise en charge thérapeutique possible d’un carcinome
basocellulaire volumineux inopérable ?
Réponses : BCE
a. Photothérapie dynamique
b. Radiothérapie
c. Cryochirurgie
d. Imiquimod crème
e. Inhibiteur de la voie Hedgehog
La photothérapie dynamique et l’imiquinod en crème sont des traitements éventuels
des carcinomes basocellulaires superficiels seulement.
En cas de CBC volumineux et inopérable, on peut utiliser la radiothérapie, la cryochi-
rurgie ou une thérapie ciblée avec les inhibiteurs de la voie Hedgehog (Vismodegib,
sonidegib).

Connaissance de rang A
7. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) au carcinome
spinocellulaire ?
Réponses : BCD
a. Papule perlée
b. Tumeur bourgeonnante
c. Ulcération
d. Lésion croûteuse
e. Télangiectasies
Le carcinome spinocellulaire se présente habituellement comme une tumeur bourgeon-
nante avec parfois une ulcération ou des croûtes.
Tumeurs cutanées épithéliales et mélaniques185

Connaissance de rang A
8. Quelle est votre prise en charge thérapeutique d’une lésion cutanée du
visage suspecte d’être un carcinome spinocellulaire ?
Réponse : A
a. Exérèse chirurgicale d’emblée avec marges
b. Radiothérapie
c. Imiquimod crème
d. Cryothérapie
e. Surveillance à 3 mois
Devant une lésion très suspecte d’être un carcinome spinocellulaire, on peut réaliser
une exérèse avec marges d’emblée.

Connaissance de rang A
9. Quel(s) est (sont) le(s) facteur(s) de risque de vieillissement cutané ?
Réponses : ABCDE
a. Phototype
b. Tabagisme
c. Alcoolisme
d. Maladies inflammatoires chroniques
e. Corticothérapie au long cours
Toutes les réponses sont des facteurs de risque de vieillissement cutané prématuré.

Connaissance de rang A
10. Quelle est votre prise en charge thérapeutique devant une érythroplasie
de Queyrat au niveau du gland chez un patient ?
Réponse : C
a. Exérèse chirurgicale d’emblée puis reprise avec marges ensuite
b. Imiquimod en crème
c. Biopsie pour examen histologique
d. Radiothérapie
e. Cryothérapie
Pour les lésions muqueuses ou de site difficilement opérable, une biopsie pour analyse
histologique est préférable avant traitement
186  ITEM 302

Mélanomes

Connaissance de rang A
11. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) au mélanome ?
Réponses : ABDE
a. Lésion asymétrique
b. Couleur inhomogène
c. Hypertrichose
d. Bords irréguliers
e. Lésion évoluant rapidement
L’hypertrichose est plutôt en faveur d’une lésion bénigne.

Connaissance de rang B
12. Quel(s) est (sont) le(s) critère(s) histopronostique(s) du mélanome ?
Réponses : CE
a. Mutation BRAF
b. Indice de Breslow qui correspond à l’épaisseur entre la couche cornée
et la cellule tumorale la plus profonde
c. Ulcération
d. Irrégularité des thèques
e. Index mitotique
La mutation BRAF est importante en thérapeutique mais elle n’est pas un facteur
histopronostique.
L’indice de Breslow correspond à l’épaisseur entre la couche granuleuse et la cellule
tumorale la plus profonde, pour s’affranchir de l’épaisseur de la couche cornée qui
varie selon les différentes zones du corps.

Connaissance de rang B
13. Quel(s) est (sont) le(s) diagnostic(s) différentiel(s) des lésions pigmentées ?
Réponses : ABDE
a. Histiocytofibrome
b. Carcinome basocellulaire tatoué
c. Carcinome neuro-endocrine
d. Kératose séborrhéique
e. Angiome thrombosé
Dans le diagnostic différentiel des lésions pigmentées, il y a également le nævus et
le mélanome.
Tumeurs cutanées épithéliales et mélaniques187

Connaissance de rang B
14. Quel(s) est (sont) le(s) facteur(s) de mauvais pronostic en cas de mélanome
métastatique ?
Réponses : BCE
a. Ganglion sentinelle positif
b. Taux de LDH élevé
c. Plus de 3 métastases hépatiques
d. Plus de 3 métastases pulmonaires
e. Métastases cérébrales symptomatiques
Les facteurs de mauvais pronostic des mélanomes métastatiques sont : taux de LDH
élevé, métastases dans plus de 3 organes, plus de 3 métastases hépatiques, métastases
cérébrales symptomatiques ou plus de 3 métastases cérébrales.

Connaissance de rang C
15. Quelle est votre prise en charge thérapeutique d’un mélanome du bras
gauche de 5 mm de Breslow avec ulcération ?
Réponses : BC
a. Reprise de marges à 3 cm
b. Scanner TAP
c. Échographie ganglionnaire
d. Radiothérapie du lit tumoral
e. Chimiothérapie néo-adjuvante
La prise en charge thérapeutique est une reprise des marges à 2 cm (plus de marges
de plus de 2 cm selon les nouvelles recommandations).
Devant un mélanome de plus de 4 mm de Breslow ulcéré, un bilan d’extension doit
être réalisé avec scanner TAP et échographie ganglionnaire.

Connaissance de rang C
16. Quelle est votre prise en charge thérapeutique d’un mélanome de Dubreuilh
in situ du visage ?
Réponse : C
a. Échographie ganglionnaire
b. Reprise avec marges de 0,5 cm
c. Examen clinique complet
d. Scanner TAP
e. IRM cérébrale
Le mélanome de Dubreuilh est une exception pour la reprise des marges, même s’il
est in situ, il faut faire une reprise à 1 cm car l’extension horizontale est plus fréquente.
Un bilan d’extension n’est pas recommandé à ce stade.
188  ITEM 302

Connaissance de rang B
17. Quel(s) est (sont) le(s) facteur(s) de risque associé(s) au mélanome ?
Réponses : ABCE
a. Expositions solaires intenses
b. Mutation CDKN2A
c. Mutation PTEN
d. Syndrome des nævus atypiques
e. Antécédent personnel de mélanome
La mutation CDKN2A est responsable d’une prédisposition familiale aux mélanomes.

Connaissance de rang B
18. Quelle(s) est (sont) la (les) affirmation(s) juste(s) à propos du mélanome
acral lentigineux ?
Réponse : D
a. Il siège sur les muqueuses
b. Il est nodulaire
c. Il est favorisé par l’exposition solaire
d. Il est plus fréquent chez les sujets à peau pigmentée
e. Il est de meilleur pronostic
Le mélanome acral lentigineux se trouve sur les paumes, les plantes, les bords latéraux
des doigts et des orteils et sous les ongles. Il est de type superficiel extensif. Il n’est
pas favorisé par l’exposition solaire. La majorité des cas survient chez les sujets à
peau pigmentée. À indice de Breslow égal, tous les mélanomes ont le même pronostic.

Connaissance de rang C
19. Quelle(s) est (sont) la (les) indication(s) de recherche de la mutation BRAF ?
Réponses : ABE
a. Mélanome métastatique
b. Mélanome avec atteinte ganglionnaire
c. Mélanome ulcéré
d. Mélanome avec index mitotique élevé
e. Mélanome avec indice de Breslow > 4 mm et ulcéré
Les indications de recherche de la mutation BRAF sont : mélanome métastatique
ganglionnaire ou viscéral, mélanome avec indice de Breslow > 4 mm et ulcéré.
Tumeurs cutanées épithéliales et mélaniques189

Connaissance de rang C
20. Quelle(s) est (sont) la (les) affirmation(s) juste(s) à propos des thérapies
ciblées dans le mélanome ?
Réponses : ABCD
a. Ce sont des inhibiteurs de BRAF
b. Ce sont des inhibiteurs de MEK
c. Les thérapies ciblées sont des traitements per os
d. La médiane de réponse est de 13 mois
e. Environ 80 % des mélanomes sont mutés BRAF
Les thérapies ciblées dans le mélanome sont une association d’anti-BRAF et d’anti-
MEK. Elles ne peuvent être utilisées que dans les mélanomes mutés BRAF (environ
50 % des mélanomes). Ce sont des traitements per os. La médiane de réponse est de
13 mois avec après apparition fréquente d’une résistance au traitement avec rechute.
Les effets secondaires principaux sont ophtalmologiques, cardiaques (insuffisance
cardiaque) et induction de mélanomes non mutés BRAF.

Connaissance de rang C
21. Quelle(s) est (sont) la (les) affirmation(s) juste(s) à propos des immuno-
thérapies dans le mélanome ?
Réponses : ABE
a. Ce sont des anti-PD1
b. Ce sont des anti-CTLA4
c. Les immunothérapies sont des traitements per os
d. Elles peuvent être utilisées seulement dans les mélanomes non mutés BRAF
e. Les effets secondaires sont principalement auto-immuns
Les immunothérapies sont des traitements IV administrées toutes les 2 à 3 semaines.
Ce sont des anti-PD1 et des anti-CTLA4. Leur action permet de rompre l’immunotolé-
rance induite par la tumeur et ainsi de permettre au système immunitaire d’attaquer
les cellules tumorales. Elles peuvent être utilisées dans les mélanomes non mutés
BRAF comme dans les mélanomes mutés BRAF. Les effets secondaires sont principa-
lement auto-immuns par induction du système immunitaire (thyroïdite auto-immune,
hépatite auto-immune, hypophysite auto-immune…). Des rémissions complètes sous
traitement sont possibles.
Connaissance de rang C
22. Quelle est votre surveillance pour un mélanome stade IIC ?
Réponses : ACDE
a. Surveillance clinique tous les 3 mois pendant 3 ans
b. Surveillance semestrielle à vie
c. Surveillance dermoscopique
d. Échographie ganglionnaire deux fois par an pendant 3 ans
e. Education à l’autosurveillance
190  ITEM 302

La surveillance clinique est recommandée 4 fois par an pendant 3 ans puis 2 fois par an
pendant 2 ans puis annuelle à vie. La surveillance dermoscopique est recommandée.
L’échographie ganglionnaire doit être réalisée 2 à 4 fois par an pendant 3 ans.

Connaissance de rang C
23. Quelle(s) est (sont) la (les) indication(s) possible(s) de recherche du ganglion
sentinelle ?
Réponses : AC
a. Breslow > ou égal 1 mm
b. Mutation BRAF positive
c. Ulcération
d. Mutation CDKN2A
e. Index mitotique > 5
Les indications possibles de ganglion sentinelle sont Breslow > ou égal à 1 mm et/ou
ulcération et /ou index mitotique > ou égal à 2.

Connaissance de rang B
24. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) au mélanome
de Dubreuilh ?
Réponses : AD
a. Personnes âgées
b. En zone non photo-exposée
c. Nodulaire d’emblée
d. Asymétrique
e. Siège sur les muqueuses
Le mélanome de Dubreuilh siège sur le visage, en zone photo-exposée, chez les
personnes âgées. Il peut avoir une croissance horizontale pendant plusieurs années.

Connaissance de rang C
25. Quelle est votre prise en charge diagnostique et thérapeutique d’un
mélanome de 2 mm de Breslow avec atteinte ganglionnaire ?
Réponses : ABCE
a. Chirurgie avec reprise des marges
b. Recherche de la mutation BRAF
c. Curage ganglionnaire
d. Chimiothérapie
e. Bilan d’extension
La chimiothérapie n’est pas un traitement de première intention dans le mélanome,
s’il y a nécessité d’un traitement systémique, le choix se portera d’abord sur une
immunothérapie ou thérapie ciblée.
La recherche de la mutation BRAF est indiquée devant l’atteinte ganglionnaire.
Lymphomes malins : lymphomes cutanés191

Item 319 – Lymphomes malins : lymphomes cutanés


40

Objectifs pédagogiques
– Diagnostiquer un lymphome cutané.

Connaissance de rang A
1. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) au mycosis
fongoïde ?
Réponses : BCD
a. Siègent en zone photo-exposée
b. Aspect figuré
c. Fixité des lésions
d. Plaques squameuses infiltrées
e. Non prurigineuses
Le mycosis fongoïde comporte des macules puis des plaques squameuses infiltrées
siégeant en zone non photo-exposée (fesses, seins…). Les caractéristiques évocatrices
sont l’aspect figuré, la fixité des lésions et le prurit.

Connaissance de rang B
2. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) retrouvé(s) à l’histologie en cas de
mycosis fongoïde ?
Réponses : BC
a. Infiltrat de polynucléaires éosinophiles
b. Infiltrat de lymphocytes circonvolutés
c. Épidermotropisme
d. CD3 –
e. CD8 +
L’aspect caractéristique est un infiltrat de lymphocytes au noyau circonvoluté dans
le derme, qui ascensionnent dans l’épiderme en petits amas ou thèques (épidermo-
tropisme). Les lymphocytes tumoraux sont CD3+, CD4+, CD8−.
Aux stades avancés (tumeurs cutanées), transformation cytologique avec lymphocytes
de grande taille au noyau cérébriforme.

Connaissance de rang C
3. Quelle(s) est (sont) la (les) affirmation(s) juste(s) à propos du mycosis
fongoïde ?
Réponses : BCDE
a. Mauvais pronostic
b. Évolution lente
c. C’est le plus fréquent des lymphomes cutanés
d. Évolution possible vers l’érythrodermie
e. Apparition possible de lésions tumorales
192  ITEM 319

Le mycosis fongoïde est habituellement de bon pronostic sauf en cas d’apparition


de lésions tumorales. Son évolution est lente. C’est le plus fréquent des lymphomes
cutanés. Il peut évoluer vers une érythrodermie.

Connaissance de rang C
4. Quelle est votre prise en charge thérapeutique d’un mycosis fongoïde ?
Réponses : BCD
a. Chimiothérapie
b. Dermocorticoïdes
c. Photothérapie
d. Méthotrexate
e. Exérèse chirurgicale des lésions
En l’absence d’atteinte extra-cutanée, le traitement est local : dermocorticoïdes,
photothérapie… Si échec aux traitements locaux, on peut utiliser le méthotrexate,
l’interféron alpha, le bêtacarotène…
En cas de formes tumorales, des traitements systémiques associés à de la radiothé-
rapie sont indiqués.

Connaissance de rang A
5. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) au syndrome
de Sézary ?
Réponses : ABCDE
a. Érythrodermie
b. Anomalies unguéales
c. Kératodermie palmoplantaire
d. Alopécie
e. Ectropion des paupières
Le syndrome de Sézary comporte une érythrodermie avec kératodermie palmoplan-
taire. Il existe des anomalies unguéales, une alopécie et un ectropion des paupières.
Il existe également des adénopathies.

Connaissance de rang B
6. Quel(s) critère(s) biologique(s) permet(tent) de faire le diagnostic de
syndrome de Sézary ?
Réponse : B
a. Présence dans le sang de lymphocytes B à noyaux irréguliers
b. Cellules de Sézary > 1 000/mm3
c. Rapport CD4/CD8 > 10
d. Anémie
e. Thrombopénie
Lymphomes malins : lymphomes cutanés193

Le diagnostic de syndrome de Sézary est fait lorsque les cellules de Sézary dans le
sang sont à un taux > à 1 000/mm3. Les cellules de Sézary sont des lymphocytes T à
noyaux irréguliers.
Le rapport CD4/CD8 est fréquemment > à 10 mais ce n’est pas un critère obligatoire
pour le diagnostic.

Connaissance de rang B
7. Parmi ces lymphomes, lequel (lesquels) est (sont) des lymphomes B ?
Réponse : D
a. Syndrome de Sézary
b. Mycosis fongoïde
c. Papulose lymphomatoïde
d. Lymphome cutané B de type centrofolliculaire
e. Lymphoprolifération cutanée CD30 +
Toutes les autres réponses sont des lymphomes T.

Connaissance de rang C
8. Quelle(s) est (sont) la (les) affirmation(s) juste(s) à propos de la papulose
lymphomatoïde ?
Réponses : BE
a. Lymphome B
b. Papules érythémateuses nécrotiques
c. Mauvais pronostic
d. Évolution rapide
e. Prolifération de grands lymphocytes atypiques
La papulose lymphomatoïde comporte des papules érythémateuses, en nombre très
variable, qui évoluent spontanément vers la nécrose et laissent une cicatrice atrophique ;
Elle peut évoluer sur plusieurs années.
C’est une dermatose bénigne au bon pronostic dans la majorité des cas.
Histologiquement, il y a une prolifération de grands lymphocytes atypiques CD4+, CD30+.

Connaissance de rang A
9. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) au lymphome
cutané B ?
Réponses : CD
a. Pustules
b. Vésicules
c. Nodules
d. Plaques infiltrées
e. Papules avec aspect en gelée de coing en vitropression
Les lymphomes B se présentes comme des papulonodules ou des plaques infiltrées.
194  ITEM 350

Connaissance de rang C
10. Quelle(s) est (sont) la (les) étiologie(s) possible(s) de pseudo-lymphomes ?
Réponses : ABE
a. Piqûres d’insecte
b. Borréliose
c. Tuberculose
d. Zona
e. Médicaments
Les causes les plus fréquentes de pseudo-lymphomes sont les piqûres d’insecte, la
borréliose ou les médicaments.

41 Item 350 – Grosse jambe rouge aiguë


Objectifs pédagogiques
– Diagnostiquer une grosse jambe rouge aiguë.
– Identifier les situations d’urgence et planifier leur prise en charge.

Connaissance de rang A
1. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à la fasciite
nécrosante ?
Réponses : ABCE
a. Hypoesthésie
b. Hyperesthésie
c. Zones livédoïdes
d. Bulles
e. Crépitation
Les bulles peuvent se voir en cas d’érysipèle, ce n’est pas un signe de fasciite nécrosante.

Connaissance de rang B
2. Quel(s) est (sont) le(s) facteur(s) favorisant(s) d’érysipèle ?
Réponses : BDE
a. Diabète
b. Obésité
c. Hypertension artérielle
d. Intertrigo inter-orteil
e. Insuffisance veineuse
Le diabète n’est pas un facteur de risque de survenue de l’érysipèle mais c’est un
facteur de risque de complications.
Grosse jambe rouge aiguë195

Connaissance de rang A
3. Parmi ces réponses, laquelle (lesquelles) est (sont) des signes d’échec du
traitement antibiotique ?
Réponse : A
a. Persistance d’une fièvre à 96 heures de traitement
b. Persistance du placard érythémateux à 5 jours du traitement
c. Extension de l’érythème lors des 24res heures de traitement
d. Adénopathies dans le territoire de drainage
e. Décollements bulleux pendant les premières 24 heures
L’apyrexie doit être obtenue dans les 48 à 72 premières heures de traitement.
L’amélioration des signes locaux est plus lente, environ 7 à 8 jours, une persistance
de l’érythème à 5 jours de traitement n’est pas signe d’échec.
Une extension de l’érythème et des signes locaux est fréquente pendant les 24
premières heures de traitement.

Connaissance de rang A
4. Quelle est votre prise en charge thérapeutique devant un aspect de jambe
rouge bilatérale aiguë apyrétique chez un patient insuffisant veineux
chronique ?
Réponses : BC
a. Antibiothérapie par Amoxicilline
b. Dermocorticoïdes
c. Bandes de contention si pas de contre-indication
d. AINS
e. Hospitalisation
L’un des diagnostics différentiels de l’érysipèle est la dermite de stase chez les patients
insuffisants veineux chronique.
La présentation est un aspect de jambe rouge bilatérale avec fréquemment des lésions
eczématiformes (eczéma de stase) et des signes d’insuffisance veineuse chronique.
Les patients sont apyrétiques.
Le traitement repose sur les dermocorticoïdes et les mesures associées (bandes de
contention, cure déclive…). Les bandes de contention préviennent l’insuffisance
veineuse post-érysipèle, qui elle-même favorise les récidives.

Connaissance de rang A
5. Quelle est votre prise en charge diagnostique d’un érysipèle chez une
patiente de 65 ans sans comorbidité ?
Réponse : A
a. Bilan biologique avec NFS, CRP
b. Hémocultures
c. Écho-doppler veineux des membres inférieurs en urgence
d. Prélèvement cutané
e. Scanner de la jambe atteinte
196  ITEM 350

Les hémocultures sont positives seulement dans 10 % des cas et n’ont pas leur place
lors d’une prise en charge ambulatoire.
Seule une biologie simple pour évaluer le syndrome inflammatoire biologique est
nécessaire.

Connaissance de rang A
6. Quelle est votre prise en charge thérapeutique d’un érysipèle chez un
patient de 80 ans avec nombreuses comorbidités ?
Réponses : ACD
a. Hospitalisation
b. Antibiothérapie par Tazocilline
c. Traitement d’une porte d’entrée éventuelle
d. Bandes de contention si pas de contre-indication dès la phase aiguë
passée
e. Antibiothérapie préventive dans un second temps
Le traitement de première intention de l’érysipèle reste l’amoxicilline quelles que
soient les comorbidités, IV les premiers jours en cas d’hospitalisation.
Le traitement des facteurs associés est tout aussi important : traitement d’une porte
d’entrée, prévention de l’insuffisance veineuse (aggravée par l’érysipèle) facteur de
risque de récidive.
L’antibiothérapie préventive est indiquée si deuxième érysipèle en 12 mois.

Connaissance de rang A
7. Quel(s) est (sont) le(s) diagnostic(s) différentiel(s) d’un érysipèle ?
Réponses : ABCDE
a. Thrombose veineuse profonde
b. Panniculite
c. Borréliose
d. Lymphœdème chronique
e. Lymphangite
Tous ces diagnostics peuvent être pris pour un érysipèle.

Connaissance de rang A
8. Quelle est votre prise en charge thérapeutique d’une fasciite nécrosante
avec sepsis sévère ?
Réponses : ABCDE
a. Tazocilline
b. Clindamycine
c. Aminoside
d. Parage chirurgical
e. Remplissage
Iatrogénie. Diagnostic et prévention : toxidermies médicamenteuses197

L’antibiothérapie de la fasciite nécrosante comprend la clindamycine qui a une action


anti-toxinique, la tazocilline et en cas de sepsis sévère un aminoside.
La prise en charge chirurgicale ainsi que la gestion des troubles hémodynamiques
sont essentiels.

Connaissance de rang A
9. Quel(s) est (sont) le(s) élément(s) sémiologique(s) associé(s) à un érysipèle ?
Réponses : ADE
a. Lésions bulleuses
b. Bourrelet périphérique constant
c. Début par un placard érythémateux isolé
d. Œdème
e. Lésion circonscrite
Le bourrelet périphérique est inconstant et est essentiellement retrouvé au niveau
du visage.
Le début est généralement marqué par une fièvre avec frissons précédant le placard
inflammatoire.

Connaissance de rang A
10. Que recherchez-vous à l’examen clinique d’un patient avec érysipèle ?
Réponses : ABCDE
a. Intertrigo inter-orteil
b. Adénopathie dans le territoire de drainage
c. Insuffisance veineuse chronique
d. Marbrures
e. Oligoanurie
En plus de la recherche d’une porte d’entrée et des facteurs favorisants, il est important
de rechercher les signes de gravité de l’infection.

Item 325 – Iatrogénie. Diagnostic et prévention :


42

toxidermies médicamenteuses
Objectifs pédagogiques
– Identifier le caractère iatrogène d’une éruption cutanée.
– Connaître la démarche raisonnée d’imputabilité d’un médicament reposant sur la
sémiologie de l’éruption cutanée et l’apprentissage du délai chronologique d’impu-
tabilité propre à chaque type de toxidermie.
198  ITEM 325

Connaissance de rang C
1. Quelle(s) est (sont) l’(les) atteintes(s) potentielle(s) au cours du DRESS ?
Réponses : ABCDE
a. Myocardite
b. Pneumopathie interstitielle
c. Adénopathies
d. Syndrome d’activation macrophagique
e. Néphropathie interstitielle
Il existe de très nombreuses complications systémiques potentielles au cours d’un
DRESS. Les plus classiques sont des manifestations à type d’hépatite, d’insuffisance
rénale aiguë. La myocardite est moins fréquente mais de moins bon pronostic et doit
être anticipée. Adénopathies, fièvre, œdème souffleté du visage complètent le tableau
clinique à type d’exanthème/érythrodermie. Hyperéosinophilie à ne pas oublier.

Connaissance de rang C
2. Vous suspectez un DRESS chez un patient. Le tableau s’est déclenché depuis
une semaine. Compte tenu du délai de prise des traitements, lequel(lesquels)
est (sont) suspect(s) d’être à l’origine du tableau en 1re intention ?
Réponse : C
a. Un traitement pris depuis 3 ans
b. Un traitement pris depuis 12 semaines
c. Un traitement pris depuis 7 semaines
d. Un traitement pris depuis 2 jours
e. Un traitement pris il y a une heure
Le délai maximum généralement retenu pour une imputabilité dans le cadre d’un
DRESS est de 6 semaines. Ici donc réponse C (pris depuis 7 semaines, mais attention,
le tableau s’est déclenché il y a une semaine). DE = > l’éruption avait déjà eu lieu. S’il
existe des cas de DRESS survenant en quelques jours, les délais de quelques heures
correspondent à de l’hypersensibilité immédiate et non pas retardée comme le DRESS.
Le DRESS à l’abacavir chez les caucasiens est associé au HLA B57 : 01, ce qui impose
son dépistage avant toute prescription.

Connaissance de rang C
3. À propos de la pustulose exanthématique aiguë généralisée. Quelle(s)
est(sont) la(les) proposition(s) vraie(s) ?
Réponses : CE
a. Il s’agit d’une toxidermie bénigne
b. Il s’agit d’un psoriasis pustuleux
c. Elle survient classiquement 24-48 heures après la prise du médicament
inducteur
d. Les pustules débutent classiquement sur le visage
e. Elle est associée à une hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles
Iatrogénie. Diagnostic et prévention : toxidermies médicamenteuses199

La PEAG est une toxidermie sévère, avec un risque de mortalité à la phase aiguë de 1
à 5 % selon les séries. Les médicaments inducteurs les plus classiques sont les AINS
et les pénicillines. Les pustules débutent généralement dans les plis puis s’étendent
au reste du corps. La PEAG est un effet secondaire classique des antipaludéens de
synthèse, notamment dans la première semaine de traitement.

Connaissance de rang C
4. À propos de la nécrolyse épidermique toxique. Quelle(s) est(sont) la(les)
proposition(s) vraie(s) ?
Réponses : ACE
a. Elle est associée à une mortalité à la phase aiguë d’environ 30 %
b. L’arrêt du médicament n’est pas obligatoire
c. L’aspect clinique typique correspond à un décollement bulleux en
« linge mouillé »
d. Les pénicillines sont les médicaments les plus fréquemment inducteurs
de nécrolyse épidermique toxique
e. Le syndrome de Lyell correspond à un décollement cutané de plus
de 30 % de la surface totale
L’allopurinol et les anticomitiaux sont les médicaments les plus pourvoyeurs de
nécrolyse épidermique toxique. Les sulfamides également. L’allopurinol est associé
au HLA B58*01, notamment chez les chinois hans.

Connaissance de rang C
5. Quelle(s) manifestation(s) iatrogène(s) est (sont) associée(s) aux anti-
TNF-alpha ?
Réponses : ABCDE
a. Réactivation tuberculeuse
b. Psoriasis paradoxal
c. Purpura vasculaire
d. Choc anaphylactique
e. Lupus cutané
Le choc anaphylactique peut s’observer notamment sous infliximab qui est un
anticorps monoclonal chimérique.
200  ITEM 330

Item 330 — Prescription et surveillance


43

des anti-inflammatoires stéroïdiens et non stéroïdiens


Connaissance de rang A
1. Quelle(s) est(sont) la(les) proposition(s) vraie(s) concernant les dermo-
corticoïdes ?
Vrai : ACE
a. Il existe un effet réservoir de la couche cornée
b. Clobétasol propionate est un dermocorticoïde d’activité forte
c. Bêtaméthasone dipropionate est un dermocorticoïde d’activité forte
d. Ils sont toujours associés à un effet rebond
e. L’atrophie cutanée induite est due à l’effet anti-prolifératif sur les
kératinocytes
Propriétés des dermocorticoïdes : anti inflammatoires, immunosuppressives (locales)
et antiprolifératives. Les dermocorticoïdes ne sont pas toujours associés à un effet
rebond et ils peuvent être interrompus de façon brutale ou progressive.

Connaissance de rang A
2. Quel(s) est (sont) l’(les) effet(s) secondaire(s) associé(s) au(x)
dermocorticoïde(s) ?
Réponses : ABCDE
a. Acné
b. Rosacée
c. Hypertrichose
d. Hypopigmentation
e. Infections cutanées
Correction : Principaux effets secondaires à connaître : rosacée, acné, infections
cutanées, atrophie cutanée, glaucome/cataracte si application chronique sur les
paupières, hypertrichose, hyperplasie sébacée, rebond, dépendance.
Lupus érythémateux disséminé201

Item 194 — Lupus érythémateux disséminé. Syndrome


44

des anti-phospholipides : aspects dermatologiques

– Diagnostiquer un lupus érythémateux disséminé et un syndrome des anti-phospholipides.


– Décrire les principes du traitement et de la prise en charge au long cours.

Connaissance de rang A
1. Quelle(s) est(sont) la(les) manifestation(s) du lupus cutané aigu ?
Réponses : ACD
a. Erythème facial en vespertilio
b. Lésions annulaires psoriasiformes
c. Photosensibilité
d. Érosions du palais dur
e. Atrophie cutanée
Les érosions muqueuses sont parfois les seules manifestations cutanéo-muqueuses
du lupus et/ou peuvent être inaugurales. L’éruption faciale classique est dite en ailes
de papillon ou vespertilio (chauve-souris). Elle se déclenche classiquement après
photoexposition, le plus fréquemment chez une femme jeune.

Connaissance de rang A
2. Quelle(s) est(sont) la(les) manifestation(s) du lupus cutané subaigu ?
Réponses : AB
a. Lésions annulaires
b. Érythématosquameuses
c. Atrophie cutanée
d. Érosions muqueuses
e. Erythème en ailes de papillon

Connaissance de rang A
3. Quelle(s) est(sont) la(les) manifestation(s) du lupus cutané chronique ?
Réponses : ABC
a. Lésions annulaires
b. Érythématosquameuses
c. Atrophie cutanée
d. Érosions muqueuses
e. Erythème en ailes de papillon
Les lésions de lupus subaigu sont typiquement annulaires et psoriasiformes. Elles
concernent les zones photoexposées. Le lupus cutané chronique correspond à
des lésions atrophiques cicatricielles, avec également des lésions potentiellement
annulaires et surtout érythémato-squameuses.
202  ITEM 239

Item 239 — Acrosyndromes. Phénomène de Raynaud,


45

érythermalgie, acrocyanose, engelures, ischémie


digitale
Objectifs pédagogiques
– Argumenter les principales hypothèses diagnostiques.
– Justifier les examens complémentaires pertinents.

Connaissance de rang C
1. Quelle(s) est(sont) la(les) cause(s) de syndrome de Raynaud secondaire(s) ?
Réponses : ABCE
a. Gemzar
b. Lupus érythémateux disséminé
c. Péri artérite noueuse
d. Isotrétinoïne
e. Anévrysme cubital
Les principales étiologies de syndrome de Raynaud :
– Iatrogénie : bêtabloquants, ergot de seigle, amphétamines, bromocriptine, sympa-
thomimétiques nasaux, bléomycine, vinblastine, gemzar, interféron, cocaïne, arsenic
– causes loco régionales : maladie professionnelle, anévrisme cubital, microtrauma-
tismes, syndrome du défilé costo-claviculaire, syndrome du canal carpien
– maladies systémiques : sclérodermie, lupus érythémateux disséminé, polyarthrite
rhumatoïde, syndrome de Gougerot, maladie de Buerger, PAN, Maladie de Horton,
Maladie de Takayasu, Syndrome paranéoplasique, cryoglobulinémie, maladie des
agglutinines froides, maladie de Waldenström.

Connaissance de rang A
2. Parmi les manifestations cliniques suivantes, laquelle (lesquelles) et (sont)
associée(s) au phénomène de Raynaud primitif ?
Réponses : AD
a. Atteinte symétrique
b. Atteinte des pouces
c. Survenue spontanée
d. Survenue au froid
e. Ulcérations pulpaires
Le phénomène de Raynaud primitif est typiquement symétrique, avec épargne des
pouces. Terrain femme jeune, facteurs déclenchants ++, pas d’ulcération acrale.
Physiopathologie syndrome de Raynaud primitif : spasme excessif au froid par
hypersensibilité des récepteurs α2-vasoconstricteurs associé à des anomalies de la
sécrétion endothéliale de médiateurs vaso-actifs.
Acrosyndromes203

Connaissance de rang B
3. Quel(s) examen(s) paraclinique(s) pratiquez-vous devant un syndrome de
Raynaud en 1re intention ?
Réponses : ADE
a. Capillaroscopie
b. ECG
c. Radiographie pulmonaire
d. Anticorps antinucléaires
e. Anticorps anti-Scl70
Bilan minimal devant un syndrome de Raynaud : Interrogatoire, examen clinique et
manœuvre d’Allen. Capillaroscopie péri-unguéale. Biologie : recherche d’anticorps
antinucléaires (titrage et spécificité dont anticorps anti-centromère et anti-Scl70).

Connaissance de rang C
4. Quel traitement envisagez-vous devant un phénomène de Raynaud primitif ?
Réponses : AB
a. Sevrage tabagique
b. Nifédipine per os
c. Corticothérapie per os
d. Méthotrexate per os
e. Ciclosporine per os

Connaissance de rang A
5. Quel(s) est(sont) le(s) signe(s) clinique(s) associé(s) à l’érythermalgie ?
Réponses : AC
a. Phase érythémateuse
b. Phase syncopale
c. Douleurs
d. Ulcères
e. Aggravé par le froid
L’érythermalgie est un acrosyndrome caractérisé par une vasodilatation artériolo-
capillaire (érythème) et des douleurs. Le froid soulage ce phénomène contrairement
au Raynaud.
204  ITEM 187

Connaissance de rang C
6. Quelle étiologie sous-jacente devez-vous évoquer devant des engelures
d’apparition tardive (âge > 30 ans) ?
Réponse : A
a. Lupus érythémateux
b. Sarcoïdose
c. Angiodermite nécrotique
d. Ulcère veineux
e. Diabète
Le lupus-englure est une forme de lupus. Une histologie cutanée est nécessaire dans
ce cas.

Item 187 — Hypersensibilités et allergies cutanéo-


46

muqueuses chez l’enfant et l’adulte


Objectifs pédagogiques
– Expliquer la physiopathologie de l’urticaire et des dermatites atopique et de contact.
– Diagnostiquer une hypersensibilité cutanéo-muqueuse aiguë ou chronique chez
l’enfant et chez l’adulte.
– Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.
– Identifier le caractère professionnel d’une dermatose allergique : démarche
diagnostique étiologique, éviction du risque

Connaissance de rang A
1. Quel(s) est(sont) l’(les) élément(s) sémiologique(s) des lésions de derma-
tite atopique ?
Réponses : ABC
a. Érythème
b. Suintements
c. Lichénification
d. Squames
e. Pustules
Les lésions de dermatite/eczéma atopique sont typiquement érythémateuses,
suintantes. Elles sont rarement (micro) vésiculeuses. On observe des vésicules, voire
des bulles plutôt au cours d’un eczéma de contact. Chez l’enfant, l’atteinte des zones
convexes du visage avec tendance à l’épargne centro-faciale est typique.
Après plusieurs mois/années d’évolution, les lésions de dermatite atopique deviennent
lichénifiées, notamment si grattage itératif.
Hypersensibilités et allergies cutanéo-muqueuses chez l’enfant et l’adulte205

Connaissance de rang A
2. Quel(s) examen(s) paraclinique(s) réalisez-vous pour le diagnostic positif
d’une dermatite atopique ?
Réponse : A
a. Aucun
b. Atopy patch tests
c. Patch tests
d. Pricks tests
e. Doage des Ige sanguines
Le diagnostic de dermatite atopique est clinique. Les examens à visée allergologique
ne sont réalisés qu’en cas de complications spécifiques.

Connaissance de rang B
3. Quelle(s) comorbidité(s) est(sont) associée(s) à la dermatite atopique ?
Réponses : AD
a. Asthme
b. Maladie de Crohn
c. Psoriasis
d. Rhinoconjonctivite saisonnière
e. Retard de croissance
La dermatite atopique débute classiquement dans l’enfance. Dans la majorité des
cas l’atteinte cutanée s’améliore avec les années. Les patients peuvent développer
de façon transitoire ou permanente : asthme, allergies alimentaires, rhino-conjonc-
tivite saisonnière.
Du fait de leur défaut de barrière cutanée, les atopiques sont plus exposés au risque
d’eczéma de contact.

Connaissance de rang B
4. Quelle(s) est(sont) la(les) complication(s) infectieuse(s) de la dermatite
atopique traitée ?
Réponses : ABE
a. Herpès simplex virus
b. Staphylococcus aureus
c. Propionibacterium acnes
d. Staphylococcus epidermidis
e. Dermatophytoses cutanées
Les contaminations à HSV correspondent au Syndrome de Kaposi-Juliusberg, qui est
une urgence fonctionnelle, surtout si atteinte faciale avec risque de kératite herpé-
tique. Les épisodes d’impétiginisation sont classiques avec le S. aureus. Également, du
fait des dermocorticoïdes appliqués de façon chronique, on retrouve une fréquence
relative des infections à dermatophytes cutanés.
206  ITEM 187

Connaissance de rang A
5. Quelle est votre prise en charge devant une dermatite atopique modérée
à sévère de l’adulte jeune ?
Réponses : ABD
a. Dermocorticoïdes
b. Émollients
c. Bien se sécher après la douche
d. Ciclosporine per os
e. Biothérapie anti-TNFalpha
Les dermocorticoïdes peuvent être complétés, remplacés au moins de façon temporaire
par du tacrolimus topique. Les émollients sont essentiels devant cette pathologie de
la barrière cutanée.
La ciclosporine est le traitement systémique de 1re intention de la dermatite atopique
modéré à sévère. Seul le dupilumab (anti-IL4-13) a l’AMM dans la dermatite atopique
pour les biothérapies. Les anti-TNFalpha ne sont pas efficaces.

Connaissance de rang A
6. Quel traitement proposez-vous devant un eczéma de contact au nickel ?
Réponses : AC
a. Arrêt de tout contact avec le Nickel
b. Désensibilisation au Nickel
c. Dermocorticoïdes
d. Corticothérapie per os
e. Anti-histaminiques per os
Le traitement de l’eczéma de contact repose avant tout sur l’éviction de l’antigène et
les dermocorticoïdes. Il existe un risque de rebond majeur avec une corticothérapie
systémique qui est donc contre-indiquée. Les anti-histaminiques ne sont pas indiqués
car le prurit n’est pas lié à une surproduction d’histamine. La désensibilisation ne
fonctionne que pour les hypersensibilités immédiates, pas pour les hypersensibilités
retardées (à ce jour).

Connaissance de rang B
7. Quel bilan réalisez-vous à distance de la phase aiguë d’un eczéma de
contact, à visée étiologique ?
Réponses : B
a. Prick tests
b. Patch tests
c. IgE totales sanguines
d. ACAN
e. NFS
Devant une hypersensibilité retardée, ce sont les patchs tests qui orientent l’étiologie.
Les pricks tests sont réalisés pour le bilan étiologique des hypersensibilités immédiates.
Hypersensibilités et allergies cutanéo-muqueuses chez l’enfant et l’adulte207

Connaissance de rang B
8. Quel(s) est(sont) le(s) risque(s) évolutif(s) de lésions d’eczéma ?
Réponses : AC
a. Impétiginisation
b. Ulcération
c. Lichénification
d. Carcinome cutané
e. Cicatrice
Les lésions d’eczéma guérissent sans cicatrice. Pas d’ulcération, pas de risque
augmenté de carcinomes, contrairement à des pathologies comme le lupus discoïde
ou encore les ulcères.

Connaissance de rang A
9. Quel(s) est(sont) l’(les) élément(s) sémiologique(s) des lésions d’urticaire ?
Réponses : BCDE
a. Vésicules
b. Papules
c. Lésions fugaces
d. Lésions migratrices
e. Prurit
Les lésions d’urticaire sont typiquement fugaces et migratrices +++++ Elles peuvent
être papuleuses (le plus souvent) mais également maculeuses, circinées… Le prurit
est au premier plan.

Connaissance de rang B
10. Concernant la physiopathologie de l’urticaire, quelle(s) est (sont) la(les)
proposition(s) vraie(s) ?
Réponse : A
a. L’urticaire est liée à une activation mastocytaire
b. L’histamine est le seul médiateur sécrété par le mastocyte
c. L’urticaire est liée à une surproduction d’anti-TNFalpha
d. L’urticaire est toujours liée à une activation du mastocyte par des IgE
e. L’urticaire est toujours allergique
L’urticaire est liée à la production d’histamine et d’autres médiateurs (notamment
leucotriènes, prostaglandines) par le mastocyte activé. Le mastocyte peut être activé
par des récepteurs à IgE spécifiques dans un contexte d’hypersensibilité immédiate
allergique, mais il peut également être activé de façon non spécifique (codéine,
infections virales, etc.)
208  ITEM 187

Connaissance de rang B
11. Parmi les propositions suivantes, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?
Réponses : BE
a. Une urticaire déclenchée 30 minutes après une prise médicamenteuse
per os ne peut pas être allergique
b. Une urticaire déclenchée 2 minutes après l’administration IV d’un
médicament qui n’avait jamais été administré au patient ne peut
pas être allergique
c. Les urticaires chroniques sont fréquemment d’origine allergique
d. Les urticaires de contact sont fréquentes
e. Une urticaire de grade II déclenchée 10 minutes après une prise
d’amoxicilline per os qui avait déjà été prise par le patient au moins
une fois auparavant doit faire contre-indiquer toutes les pénicillines
jusqu’à réalisation d’une exploration allergologique
Toute réaction d’urticaire < 1 heure après prise d’un allergène potentiel doit faire
suspecter une hypersensibilité immédiate allergique. Le délai est plus rapide si
administration IV versus per os
ECNi

Dermatologie
en QCM
Item 111 Dermatoses faciales : acné Item 211 Sarcoïdose : aspects dermatologiques

Item 111 Dermatoses faciales : rosacée– Item 215 Purpura chez l’enfant et chez l’adulte
dermite séborrhéique
Item 228 Ulcère de jambe
Item 112 Dermatoses bulleuses auto-immunes
Item 302 Tumeurs cutanées épithéliales
Item 117 Psoriasis et mélaniques

Item 155 Infections cutanéo-muqueuses Item 319 Lymphomes malins : lymphomes


bactériennes et mycosiques cutanés

Item 114 Exanthème et érythrodermie Item 350 Grosse jambe rouge aiguë
de l’enfant et l’adulte
Item 325 Iatrogenie. Diagnostic et prévention :
Item 113 Hémangiomes et malformations toxidermies médicamenteuses
vasculaires cutanées
Item 330 Prescription et surveillance
Item 116 Prurit des anti-inflammatoires stéroïdiens
et non stéroïdiens
Item 162 Infections sexuellement
transmissibles (IST) Item 194 Lupus érythémateux disséminé.
Syndrome des anti-phospholipides :
Item 168 Infections à herpès virus du sujet aspects dermatologiques
immunocompétent
Item 239 Acrosyndromes. Phénomène de
Item 169 Infection à VIH : manifestations Raynaud, érythermalgie, acrocyanose,
cutanéo-muqueuses de la primo- engelures, ischémie digitale
infection à VIH
Item 187 Hypersensibilités et allergies
Item 171 Ectoparasitoses cutanées : gale cutanéo-muqueuses chez l’enfant
et pédiculose et l’adulte

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