Plan détaillé

Sujet : Le langage et la pensée.

L’aphasie est un trouble de la communication qui peut impacter le langage. Se trouble

survient à la suite d’une lésion de la partie du cerveau administrant le langage. Il convient dès
lors de s’interroger sur la relation entretenue par le langage et la pensée.
Il faut distinguer « la pensée », comme processus d’acquisition d’une idée, de « nos
pensées » comme l’ensemble de nos idées. Le langage quant à lui ne doit pas être confondu
avec la langue ou le dialecte, mais plutôt considéré comme la capacité de faire usage d’une
langue ou d’un dialecte. La relation entre pensée et langage est manifeste. Toutefois, bien que
le langage et la pensée puissent être placé conjointement, il ne s’en oppose pas moins comme
dans l’expression « parler contre sa pensée ». En effet, la pensée, où l’on peut se perdre, est le
lieu de la rêverie et ne semble de ce fait pas pouvoir s’accommoder de la manifestation
rigoureuse de la grammaire qu’exige le langage. Il est alors légitime de se demander si le
langage peut exprimer toutes pensées. Cependant, les mots offre matière à penser. Sans eux la
pensée ne pourrait se fixer et ne resterait peut-être qu’une nébuleuse d’idée. On peut de ce fait
se demander s'il est envisageable de penser sans les mots ? Enfin, Le langage dont la charge
est de communiquer la pensée souffre d’imperfection. Il s’avère parfois être la source de
quiproquo dû à son usage trop contextuel. Il est alors crucial de répondre à la question : Le
langage peut retranscrire fidèlement la pensée ?
La pensée rationnelle étant la pensée par excellence, nous commencerons par en
discuter les conditions en établissant qu’une pensée ne peut être rationnelle que si elle est
formalisée par le langage et qu’ainsi, on ne peut pas penser sans les mots. Toutefois, la pensée
rationnelle n’étant pas la seule manière de pensée, nous conviendrons qu’il existe des pensées
indescriptibles, ineffable, que le langage est incapable d’exprimer. Fort de cette analyse, nous
constaterons que le langage, en plus de ne pas pouvoir retranscrire certaines pensées, les
communique parfois d’une mauvaise manière, ce qui nous conduira à défendre que le langage
trahit la pensée.

Partie I : On ne peut pas penser sans les mots.

Argument 1 : le langage est une condition nécessaire à la pensée rationnelle,

sans lui les idées sont flous et le raisonnement pauvre.

Argument 2 : la pensée est un débat continu avec nous même où nous

affirmons ou nions une proposition (Platon)

Argument 3 : Les mots sont ce qui permet à la penser de saisir des objets
extérieurs, sans eux la pensée n’aurait pas d’objet, on n’aurait donc rien à
penser.

Partie II : Les mots ne peuvent pas exprimer toute la pensée.

Argument 1 : Les animaux acquiert des idées par sensation, pourtant le fait
qu’ils aient un langage n’est pas établi. Il semble alors possible d’avoir des
idées sans langage. La pensée doit en conséquence être plus large que le
langage puisqu’elle le précède. Le langage ne peut ainsi pas exprimer toute la
pensée parce qu'il en dépend.
 Argument 2 : Certaines sensations sont indescriptibles, le plaisir esthétique par
exemple. Si les sensations donne lieu à des idées alors, on peut penser qu’il y a
une idée du plaisir esthétique qui est incommunicable par le langage.

Argument 3 : Les hommes sont des êtres singuliers avec des idées singulières
que le langage, par son statut conventionnel ne peut pas exprimer en totalité.On
aime tous d’une manière différente, néanmoins nous partageons tous les
mêmes mots pour désigner l’amour. (Bergson)

Partie III : Le langage trahit la pensée.

Argument 1 : Le langage peut révéler notre pensée inconsciente par le lapsus.

Argument 2 : Le langage conditionne la pensée, on peut arriver à des

conclusions différentes en raisonnant dans des langages différents.

Argument 3 : Le langage réduit la pensée en l’objectivant, alors que son rôle

est de la retranscrire fidèlement.

Nous avons tout d’abord défendu l’idée selon laquelle on ne peut pas penser sans les mots.
Cette thèse s'est révélée insuffisante puisqu'elle ne couvrait que le champ de la pensée
rationnel. Nous avons ainsi examiné l’idée selon laquelle le langage ne peut pas exprimer
toute la pensée. Enfin, Après avoir aperçu que le langage était ambigu, nous nous sommes
demandé si le langage trahit la pensée.