Chapitre 2 

: Structure du commerce international

1. Introduction

Il y a eu 2 vagues de mondialisation :

- 1ère vague : Révolution industrielle – PGM : beaucoup d’évolution du

commerce mondial :
o Les produits industrialisés
 Importation de produits agricoles et de matières premières
 Exportations de produits manufacturés
o Les pays non-industrialisés :
 Importations de produits manufacturés
 Exportations de produits agricoles et de matières premières

Dans cette première vague, très peu de commerce des services.

Structure du commerce aujourd’hui (OMC, 2020) :

- Commerce des biens représente la majeure partie du CI (76%)
- Le commerce des services représente 24% du CI

Quelques statistiques (OMC, 2020) :

74% du commerce des biens est un commerce de biens manufacturés.

Le commerce des services liés aux biens représente 3% du commerce des
services
Les services de transport (de marchandises et de personnes) représentent 19%
du commerce des services
Les voyages (tourisme : quand on visite un pays étranger, tout ce qu’on
consomme est comptabilisé comme des services) représentent 24% du
commerce des services.
Les autres services représentent 54% du commerce des services.

La croissance du commerce des biens est beaucoup plus importante que celle
du commerce des services.

Mais l’OMC nous dit que le secteur le plus dynamique est celui du commerce
des services.
 2. Les services

Décomposition du commerce des services :

 Changement dans la nature du commerce des services  croissance
forte du commerce des « autres » services.

De quoi est composé le commerce des autres services ? :

La croissance des autres services est très forte, et avoisine parfois les 20%.
La catégorie autres services aux entreprises représente 24% des autres
services.
Ces types de services étirent la croissance des services.

Ces services sont dits « services modernes », et sont liés de près aux NTIC.

Depuis 2000, croissance de l’ordre de 300% pour les services modernes, contre
200% pour les produits manufacturés  services = secteur le plus dynamique.
Cette croissance des services est tirée par les pays en développement (Asie
surtout).

La nomenclature s’agissant le commerce des services n’est pas très claire et

peut porter à confusion (c’est la catégorie autres services qui représente
l’essentiel du commerce, et dans cette même catégorie, une catégorie autre
services est majoritaire).

Autre nomenclature proposée par l’OMC :

Mode 3 : nécessite que le fournisseur se déplace dans le pays étranger, crée
une filiale et fournir des services dans le pays étranger (catégorie la plus
importante aujourd’hui).

Mode 4 : il n’y a pas d’installation définitive de la filiale. le fournisseur se

déplace temporairement et revient dans son pays d’origine.

Cette nomenclature nous donne un outil pour analyser de façon plus claire le
commerce des services.
Différences significatives en ce qui concerne l’évolution des services.

Pour les pays en développement :

 Croissance du 3e mode
 Déclin lent du 1e et 2e mode.
 Le 4e mode est stable
 Les modes 3 et 1 sont aussi importants

Pour les pays développés :

 Le mode de fourniture de services le plus important est le 3 e mode
 Tous les modes sont stables

Pour les pays peu développés :

 Absence du mode 3

Zoom sur la France :

Le mode 3 est le plus important (60%)
Particularité de la France :
 1ère destination touristique au monde, et pourtant, le mode 2 ne
représente que 8% du commerce des services.
 Les FMN (mode 3) sont donc très importantes dans le commerce des
services.

3. Les biens

C’est le commerce des biens manufacturiers qui est le plus important (65% du
commerce mondial en moyenne).
Biens manufacturiers majoritaires en valeur, mais la majorité des pays (ceux qui
ne sont pas développés) vont échanger des biens primaires.
 Les biens primaires sont majoritaires en volume.

Zoom sur la France :

59% des exportations françaises vont vers des pays de l’UE

Elle exporte principalement des produits issus de l’aéronautique, chimiques,
cosmétiques, agroalimentaires et pharmaceutiques (secteurs excédentaires).

Comparaison de la structure géographique des échanges inter-régionaux de

biens (1990-2010) :

- Centre de gravité du CI en 1990 : l’Europe.

- En 2010, l’Europe a toujours une place importante dans le CI, mais l’Asie
prend une place de plus en plus importante

 Le centre de gravité s’est déplacé de l’Europe à l’Asie.

 Pourquoi ? :
 La Chine occupe désormais une place importante : c’est l’usine du
monde.
o Car main d’œuvre moins chère.
 Beaucoup d’entreprises vont produire en Asie
 Fragmentation des processus de production

Le commerce inter-régional entre les autres régions du monde et l’Asie

s’accroit de 1967 à 2011.
C’est l’inverse pour les autres régions du monde.

Toutefois, les échanges inter-régionaux ne représentent pas la majorité des flux

commerciaux.
La majorité sont des échanges inter-régionaux (au sein d’une même région).
Il s’agit donc plus d’une régionalisation des échanges.

 Excepté en Afrique : il n’y a pas de fragmentation régionale de la production.

Les pays produisent pour la plupart les mêmes types de biens.
Un déplacement du centre de gravité du CI ne gomme cependant pas les
inégalités internationales de revenu :

- Les pays asiatiques sont les pays les plus populeux

- Croissance du PIB dans les pays asiatiques (rattrapage économique)
- Malgré le déplacement de gravité de CI, le PIB ne croit pas de manière
suffisante en Asie pour permettre un rattrapage des pays européens.
- Finalement, très peu d’impact sur les inégalités.

- Croissance exponentielle du commerce de la Chine

- Le poids de USA, du Japon, et de l’Europe a chuté

D’où vient le poids de la Chine dans le CI ? :

 Cas de la chaîne de valeur de l’iPhone.

L’iPhone est conçu aux USA (design, conception)  les composants vont être
fabriqués dans différents pays  ces composants sont envoyés en Chine et les
iPhones y sont assemblés et exportés dans le reste du monde.

Le commerce des composants, bien semi-finis représentent en volume et en

valeur plus de 50% du commerce mondial.
Cela explique la croissance du commerce des biens manufacturiers.
Les biens de consommation finale ne représentent que 26%

Toutefois, les coûts de la main d’œuvre en Chine commencent à croître (à

mesure qu’on crée de la richesse, on réclame des salaires plus élevés).
On observe parfois un mouvement vers des pays voisins de la Chine.
La chine ne serait plus l’usine du monde

Comment observe-ton ce mouvement ? :

L’activité d’assemblage ne génère que très peu de valeur ajoutée  on a

besoin d’une main d’œuvre peu coûteuse, mais le coût de la main d’œuvre
augmente.
Cependant, la Chine conçoit plus de produits, elle est de moins en moins le
pays d’assemblage des produits.
La valeur ajoutée dans les produits chinois est de plus en plus élevée.

Pour les CI :

La valeur ajoutée de la Chine dans l’iPhone est de 100$ (sur 1000$)
Le commerce en valeur ajoutée est beaucoup moins important que le
commerce en valeur brute.
En valeur ajoutée, le poids de la Chine a augmenté de façon importante.

Les échanges intra-firmes :

- Composante essentielle  partie intégrante de la fragmentation de la

production
- Ils représentent 30% des exportations des entreprises américaines (les
firmes américaines qui exportent vers leurs filiales).