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BIOLOGIE CELLULAIRE
PARTIE II
Semestre I
Pr F. BENHNINI
Année Universitaire 2021-2022
Table des matières
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CHAPITRE 1 : COMPOSITION CHIMIQUE DE LA
CELLULE
En plus de l’unicité structurelle cellulaire, les êtres vivants montrent également une
unicité chimique (tableau 1-1). Que ce soit pour une cellule animale, végétale, une
bactérie ou un virus, la matière vivante est constituée d’éléments minéraux (eau, sels
et ions minéraux) et d’éléments organiques (Glucides, Lipides, protéines, vitamines
et acides nuléiques).
% de la masse cellulaire
Constituants Cellule Cellule de Cellule de
bactérienne champignon mammifère
Eau 70 82,5 70
Ions inorganiques
(Na+, K+, Mg2+, 1 0,5 1
Ca2+, Cl-, …
Protéines 15 6 18
Lipides 2 2 5
Glucides 2 2,5 2
Acides nucléiques 1 0,5 0,25
Autres molécules
9 6 3,75
organiques
L’eau est un constituant essentiel, aussi bien pour les végétaux que pour les animaux.
Elle alimente la sève des plantes, qui transporte les éléments nutritifs indispensables à
leur croissance. Chez les animaux, elle irrigue chaque cellule. Elle leur apporte des
substances nutritives et les débarrasse des déchets et des toxines. Sans eau, aucun
organisme, qu'il soit végétal ou animal, simple ou complexe, petit ou gros, ne peut vivre.
Tous ont besoin de leur ration quotidienne d’eau.
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1. La structure de l’eau :
1.1. Les liaisons covalentes d’une molécule d’eau :
Une molécule d’eau est constituée d’un atome d’oxygène (qui a tendance à attirer deux
électrons pour se charger négativement) et de deux atomes d’hydrogène (qui peuvent
facilement céder leur électron pour se charger positivement). Les hydrogènes sont liés
à l'oxygène par des liaisons covalentes : chaque hydrogène a en commun deux électrons
avec l'atome d'oxygène, ce qui sature l'orbitale de l'hydrogène avec deux électrons et la
deuxième orbitale d’oxygène à 8 électrons
(6 initiaux et un apporté par chacun des 2 hydrogènes). L'angle formé par les liaisons
O-H est à peu près de 105° et la distance O-H est de 0,9Å (figure 1-1).
Les doublets électroniques des deux liaisons O-H sont beaucoup plus attirés par
l’oxygène que par les atomes d’hydrogène. De ce fait, les charges électriques dans la
molécule d'eau sont réparties de façon asymétrique : une légère surcharge négative
apparaît du côté de l'oxygène (pôle négatif), alors qu'un déficit de charges négatives crée
une légère surcharge positive du côté des hydrogènes (pôle positif) : l’eau est une
molécule polaire (figure 2-2).
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2. Différents rôles de l'eau chez les êtres vivants :
L’eau est la molécule la plus abondante dans les cellules vivantes. Elle dépasse 60 % de
la matière vivante. Ses rôles les plus importants sont :
Rôle de solvant :
Le caractère polaire de l’eau en fait un solvant excellent pour les substances polaires
(petites molécules organiques) et ioniques, que l’on qualifie, pour cette raison,
d’hydrophiles. Par ailleurs, les substances non polaires sont pratiquement insolubles
dans l’eau et sont donc qualifiées d’hydrophobes.
Remarque : Un liquide formé d’un mélange homogène de deux ou plusieurs substances
s’appelle une solution. L’agent dissolvant d’une solution s’appelle un solvant, et la
substance dissoute le soluté.
Rôle de transport :
L'eau est la principale composante des grands liquides organiques :
Le sang et la lymphe chez les animaux,
La sève brute et la sève élaborée chez les végétaux.
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Tampon thermique :
La présence de l’eau en si grande proportion dans la matière vivante prévient les
changements soudains de la température corporelle. Elle permet aussi, lors de sa
vaporisation, d’évacuer une grande quantité de chaleur (transpiration).
Composés présents naturellement dans les eaux, issus de la dissolution des roches.
Lorsqu'un sel est dissous dans l'eau, ses deux parties constitutives se séparent et forment
des ions qui sont chargés soit positivement (cations, Na*, Mg* …) ou négativement
(anions, Cl-, HCO-3…). Ils sont indispensables à l'organisme et à son fonctionnement
métabolique. Ils participent, notamment, à l'équilibre hydrique, à l'élaboration des
enzymes et des hormones, à la composition des os et des dents, à la transmission de
l'influx nerveux et à la contraction des muscles. Ils sont couramment divisés en 2
groupes :
Les glucides sont des sucres. Aussi appelés hydrates de carbone, ou « saccharides ».
Leur principal rôle est de fournir à l'organisme l'énergie nécessaire à son
fonctionnement. C'est en quelque sorte le carburant de notre corps. Il s’agit de
polyalcools comportant une fonction aldéhyde (CHO) ou cétone (CO). Leur formule
brute est (CH2O) n, avec n ≥3.
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1. Classification des glucides :
Les glucides forment une famille qui se compose de molécules de taille et de structure
très diverses. Ils sont généralement classés en fonction de leur degré de polymérisation.
On distingue :
Ce sont des sucres simples non ramifiés dont tous les carbones portent une fonction
alcool (–OH), sauf un qui porte une fonction carbonyle, divisant les oses en aldoses
(fonction aldéhyde) et cétoses (fonction cétone) (figure 1-3).
Les oses sont classés également en fonction du nombre de carbones qu’ils possèdent :
trioses, tétroses, pentoses, hexoses et heptoses. Ainsi La combinaison de ces 2 critères
caractérise l’ose (figure 1-4) :
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Les oses sont généralement représentés par la projection de Fischer. Celle-ci consiste
en une représentation plane d’une molécule tridimensionnelle.
Les sucres de plus de quatre carbones, forment un cycle qui est la forme prépondérante
dans la cellule. Il s’agit de la représentation de HAWORTH. La cyclisation se fait par
la réaction entre l’atome d’oxygène de la fonction carbonyle (aldéhyde ou cétone) et un
atome de carbone portant une fonction alcool (figure 1-5).
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1.3. Les polysaccharides :
Les polysaccharides sont des polymères qui peuvent être classés en deux grandes
catégories selon leur fonction biologique : structurelle ou de stockage.
Le glycogène et l’amidon sont par exemple des formes de mises en réserve du glucose
qui se présentent sous la forme de grains. Les grains de glycogène sont dispersés dans
le cytoplasme des cellules animales tandis que les grains d’amidon sont dispersés dans
le cytoplasme et les chloroplastes des cellules végétales (figure 1-7).
La cellulose, formée dans la cellule végétale et également constituée de glucose,
intervient quant à elle dans la constitution de la paroi cellulaire.
Remarque : Des sucres peuvent s’associer à des protéines ou à des lipides pour former
respectivement des glycoprotéines ou des glycolipides.
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2. Les rôles des glucides :
2.1. Rôle énergétique :
40% à 50% des calories apportées par l’alimentation humaine sont des glucides. Ils ont
un rôle de réserve énergétique dans le foie et les muscles (glycogène).
B. Les lipides :
Les lipides appelés aussi graisses ou corps gras sont constitués principalement de
Carbone (C), Hydrogène (H), Oxygène (O). Dans certains lipides on trouve du
phosphore, du soufre et de l'azote. Ce sont des composés hydrophobes (insolubles dans
l'eau), solubles dans les solvants organiques (éther, acétone, chloroforme). Ils sont le
résultat d'une réaction chimique appelée estérification entre le groupement hydroxyle
d'un alcool et le groupement carboxyle d'un acide gras. La liaison est appelée liaison
ester (figure1-8).
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1. Classification des lipides
On distingue les acides gras saturés où toutes les liaisons entre les carbones sont simples
(pas de liaisons doubles) et les acides gras insaturés caractérisés par une ou plusieurs
doubles liaisons entre les carbones (C=C) (figure1-10).
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1.2. Les triglycérides :
Ce sont des molécules formées par l’association, par liaison ester, d’une molécule de
glycérol (alcool à 3 carbones) et de trois molécules d’acides gras (figure1-11).
Les triglycérides sont les constituants principaux des graisses animales et des huiles
végétales (plus de 95%). Les monoglycérides et les diglycérides sont beaucoup moins
abondants que les triglycérides.
Dans l'organisme, les lipides sont stockés essentiellement sous forme de triglycérides.
Les phospholipides sont des composés lipidiques contenant du phosphore. Ce sont les
constituants principaux des membranes biologiques. Ils sont formés d'un glycérol lié à
deux acides gras et à un groupement phosphate lié lui-même à une autre molécule
hydrophile (exemple : la choline). Les phospholipides diffèrent les uns des autres par le
type d'acides gras rattachés au glycérol. Chaque molécule de phospholipide possède une
queue hydrophobe (composée de deux chaines d’acides gras) et une tête hydrophile où
est situé le groupement phosphate. C’est une molécule amphiphile ou bipolaire (figure
1-12).
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2. Rôle biologique :
Réserve d'énergie : stockés sous forme de triglycérides dans les tissus adipeux.
Les lipides constituent ainsi une réserve énergétique mobilisable (1 g de lipides
donne environ 9,3 Kcal).
Un rôle structural : les acides gras servent à la synthèse d'autres lipides,
notamment les phospholipides qui forment les membranes autour des cellules et
des organelles. La composition en acides gras de ces phospholipides donne aux
membranes des propriétés physiques particulières (élasticité, viscosité).
Un rôle de messager : les acides gras sont les précurseurs de plusieurs messagers
intra et extra-cellulaires. Par exemple, l'acide arachidonique est le précurseur des
eïcosanoïdes, hormones intervenant dans l'inflammation, la coagulation
sanguine, etc.
Un rôle de transport de vitamines : les corps gras alimentaires véhiculent quatre
vitamines liposolubles : A, D, E et K.
Chez les chameaux et les dromadaires, les lipides constituent une réserve
d'eau importante pour ces animaux : la dégradation des lipides stockés sous forme de
triglycérides dans les bosses de ces animaux amène à la formation de l'eau.
C. Les protéines :
Les protéines sont des polymères formés d’un assortiment de plusieurs acides aminés.
Elles jouent un rôle dans le métabolisme cellulaire en agissant comme catalyseur des
réactions chimiques (enzyme), mais interviennent également dans la structure des tissus,
le stockage et le transport de petites molécules et d’ions, les défenses de l’organisme….
Les acides aminés sont constitués d’un groupement amine (–NH2) et d’un groupement
carboxylique acide (–COOH) liés à un atome de carbone central, appelé carbone α. Ils
ne diffèrent entre eux que par leur chaîne latérale (groupement – R), composée
essentiellement de –CH2, et de –CH3 également lié au carbone α (figure1-13).
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Figure1-13 : Les 20 acides aminés
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1.2. Propriétés acido-basiques des acides aminés :
Les acides aminés sont des structures amphotères qui possèdent à la fois une fonction
acide faible (COOH) et une fonction base faible (NH2).
pKa pK
b
Au niveau du point isoélectrique (ou pHi) les 2 groupements sont ionisés, l’acide
aminé se trouve sous forme Zwitterion (NH3+-R-COO-).
Le pHi = (pKa +pKb)/2
Zwitterion : est une forme neutre des acides aminés qui possèdent autant de charges
positives que de charges négatives.
La chaine radicale peut aussi être ionisable, et le groupement a lui aussi un pK appelé
pKr. Dans ce cas le pHi se calcule en fonction des 2 groupements de même polarité.
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2. Structure des protéines :
Les protéines sont de longues chaînes d'acides aminés réunis par des liaisons peptidiques
formant un peptide. Chaque liaison s’établit entre le groupement acide d’un acide aminé
et le groupement amine d’un autre acide aminé avec perte d’une molécule d’eau.
L'union de deux acides aminés donne un dipeptide ; celle de trois acides aminés, un
tripeptide; celle de dix acides aminés ou plus, un polypeptide. Les molécules contenant
plus de 50 acides aminés sont des protéines.
La plupart des protéines sont cependant des macromolécules, c'est-à-dire de grosses
molécules complexes formées de 100 à 1000 acides aminés.
Elles peuvent être décrites selon quatre niveaux d’organisation structurale :
2.2.1. L’hélice α :
La structure secondaire la plus courante est celle de l’hélice alpha (α) (figure1-14): la
chaîne primaire s'enroule sur elle-même puis est stabilisée, à tous les quatre acides
aminés environ, par des liaisons hydrogène entre les groupes NH et CO.
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Figure 1-14 : Structure secondaire : l'hélice α.
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boule, ou molécule globulaire. La structure tertiaire est maintenue par des liaisons de
différentes nature (covalentes, hydrogène, ionique …) entre des acides aminés souvent
très éloignés sur la chaîne primaire.
La structure quaternaire correspond à l’association spécifique de plusieurs chaînes
peptidiques en une unité d’ordre supérieur seule capable d’assurer complètement les
fonctions biologiques (figure 1-16).
3. Rôle biologique :
o Enzymes :
Ce sont des catalyseurs de nature protéique qui catalysent les réactions biologiques et
permettent à ces réactions de se produire à des températures compatibles avec la vie
biologique (environ 37°C).
o Protéines de structure :
Elles permettent à la cellule de maintenir son organisation dans l'espace et constituent
la charpente des tissus vivants (peau, cheveux, muscles). Citons les collagènes, les
kératines et la myosine.
o Protéines de défense :
Les immunoglobulines sont des grosses protéines qui interviennent dans la réponse
immunitaire à médiation humoral. Elles sont fabriquées par les globules blancs et
appelés aussi : Anticorps.
o Protéines régulatrices :
Cytokines de l’immunité ou certaines hormones telles que l'insuline, hormone du
pancréas, qui régule le taux de sucre dans le sang.
o Protéines de transport :
Protéines du plasma fixant et transportant des molécules ou des ions d'un organe à un
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autre, comme par exemple l'hémoglobine des érythrocytes, la sérumalbumine....
o Protéines contractiles ou motrices :
Elles peuvent se contracter et modifier leur forme. (Actine et myosine dans les fibres
musculaires).
o Protéines de stockage :
Elles permettent la mise en réserve d'acides aminés pour pouvoir créer d'autres protéines
(ex : l'ovalbumine, la principale protéine du blanc d’œuf sert de stockage pour le
développement des embryons de poulet).
D. Les vitamines
Les vitamines sont des composés organiques, sans valeur énergétique propre, qui sont
indispensables aux réactions du métabolisme cellulaire, dont l’organisme a besoin en
très petite quantité. Elles participent de façon spécifique à l’action des enzymes en
activant les réactions cellulaires. Elles sont apportées par une alimentation équilibrée ou
sont synthétisées par l’organisme, comme les vitamines A et D. Les vitamines sont
classées en vitamines hydrosolubles, c ’est-à-dire solubles dans l’eau (vitamines du
groupe B et C), et en vitamines liposolubles, insolubles dans l’eau mais solubles dans
les graisses (vitamines A, D, E et K).
Les acides nucléiques sont des macromolécules présentes dans toutes les cellules
vivantes et également chez les virus. Il existe 2 types d`acides nucléiques :
1. Les nucléotides :
Les nucléotides sont les monomères des Acides nucléiques. Leur hydrolyse totale
aboutit à 3 types de constituants : 1 base azotée, 1 pentose, 1 acide phosphorique.
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2. Constituants des nucléosides et nucléotides :
2.1. Bases azotées :
Les bases azotées sont des molécules aromatiques dont le noyau est soit une purine
(bases puriques), soit une pyrimidine (bases pyrimidiques).
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Figure 1-18 : Les bases puriques, dérivées de la purine.
H3PO4
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3. Structure des nucléosides et nucléotides :
3.1. Nucléosides :
Ils résultent de la liaison entre une base azotée et un pentose. On dit que ce sont des
hétérosides azotés. Avec une liaison N-glycosidique qui se fait toujours entre le C1' du
sucre et l'azote N9 de la base purique ou bien l'azote N1 de la base pyrimidique.
3.2. Nucléotides :
Ils résultent de la condensation d'un nucléoside avec 1, 2 ou 3 acides phosphoriques. Ce
sont des esters phosphoriques des nucléosides. Les nucléotides sont donc des
nucléosides mono, di ou tri-phosphates. Le premier phosphate est lié au C5' (ou C3') du
pentose. Les autres phosphates se lient au 1er groupement par liaisons "anhydride
acétique" (liaisons "riches en énergie").
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Nucléotide = nucléoside + acide(s) phosphorique(s)
Remarque : Il ne faut pas oublier que les nucléotides sont non seulement les éléments
de base des acides nucléiques, mais aussi des molécules jouant un grand rôle dans le
métabolisme intermédiaire en particulier l’adénosine diphosphate (ADP) et
l’adénosine triphosphate (ATP) qui jouent un rôle dans les transferts d’énergie.
En résumé :
L’union entre les nucléotides se fait par l’intermédiaire du phosphate qui se lie au
nucléotide précédent par le C3’ du sucre. Ainsi, l'acide phosphorique engage 2 liaisons
acides dans des fonctions phosphodiester; la 3ème fonction acide reste libre et confère
donc des propriétés acides aux "acides" nucléiques. Il se forme ainsi un enchaînement
de nucléotides du type 5'-3'-5'-3', conduisant à un dinucléotide, puis à des
polynucléotides. La séquence des nucléotides, donnée par celle des bases, représente la
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structure primaire des acides nucléiques. Ainsi, une chaîne polynucléotidique va être
caractérisée par (figure 1-19):
La séquence d'un acide nucléique est représentée d'une façon linéaire ; se lit de gauche
à droite depuis le 5'phosphate au 3'OH. Chaque nucléoside est désigné par l'abréviation
de la base azotée. Exemple d’une séquence d’un brin d’ADN : 5' (P) A-G-G-T-C-G-
C-G-T-(OH) 3'.
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4. Les acides désoxyribonucléiques :
Figure 1-20 : les deux chaines d’ADN reliées par des liaisons hydrogène entre
les bases complémentaires.
Les deux brins de l’ADN sont enroulés en double hélice de 20 A° de diamètre (figure
1-21). Le squelette de l’hélice est formé d’une succession de désoxyriboses et de
phosphates.
Les bases sont perpendiculaires à ce squelette. Chaque tour de spire à une hauteur de
34A° et comprend 10 bases (3,4A° entre 2 nucléotides). La succession de bases
complémentaires le long de la double hélice est spécifique de chaque type d’ADN et
correspond en fait à l’information génétique que contient cette molécule.
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Figure 1-21 : Structure de de la molécule d'ADN (double hélice)
L’ARNm (1 à 5%de l’ARN) est une copie d'ADN réalisée dans le noyau, puis exportée
dans le cytoplasme (voir cours transcription), où elle est ensuite traduite en protéines
grâce aux ribosomes. Il est l’intermédiaires entre l'ADN et les protéines.
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5.2. L’ARN de transfert (ARNt) :
L’ARNt (15% de l'ARN) est une molécule soluble (dans la phase aqueuse de
l’hyaloplasme) qui présente plusieurs particularités structurales liées à sa fonction (voir
cours biosynthèses des protéines) :
Petite taille : de 73 à 93 nucléotides.
Structure typique en trèfle, il se replie sur lui-même car il possède des séquences
auto- complémentaires.
Existence d'un anticodon : triplet de nucléotides, complémentaire des codons de
l'ARNm
L’extrémité 3'OH fixe l'acide aminé correspondant au codon de l'ARNm. Elle
possède la séquence CCA (constante pour tous les ARNt)
Présence de nombreux nucléotides modifiés (environ 1 sur 10).
L’ARNr (80% de l'ARN) rentre dans la structure des ribosomes. On peut les isoler
facilement à partir de broyats cellulaires par ultracentrifugation. On les désigne pour
cette raison par leur constante de sédimentation, exprimée en Svedberg (S). Il existe
différents types d’ARNr (voir cours biosynthèses des protéines) :
Chez les eucaryotes, il y a les ARNr 28S, 18S, 5,8S, et 5S
Chez les procaryotes,il y a les ARNr 23S, 16S, et 5S.
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CHAPITRE 2 : METHODES D'ETUDE DE LA CELLULE
I. La culture cellulaire :
La culture cellulaire est une technique de laboratoire permettant aux cellules de se
reproduire en dehors de l'organisme dont elles sont issues. Elle permet d'étudier et
comprendre le fonctionnement cellulaire et d'effectuer des expérimentations sur des
cellules vivantes in vitro. En fait, les cellules doivent être isolées et transférées dans un
milieu de culture adéquat contenant les éléments indispensables à leur survie in vitro.
Ce milieu doit respecter les conditions physiologiques des cellules permettant de
maintenir constants notamment le pH, la température et le taux d'humidité.
Les cellules incubées dans les conditions adéquates, vont se diviser et se développer en
formant une couche monocellulaire sur toute la surface du milieu ; c'est la confluence.
Quand il n’y a plus de place pour d’autres cellules, la division cellulaire s’arrête par
"inhibition de contact". Le repiquage s’impose. Le repiquage (ou passage) consiste à
renouveler la culture des cellules en les distribuant dans de nouveaux flacons contenant
un nouveau milieu de culture (voir TD).
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2. Microscope optique à fluorescence :
Le microscope à fluorescence fait partie de la grande famille des microscopes optiques.
Il permet de détecter la présence et la localisation de molécules fluorescentes dans un
échantillon.
Le phénomène de fluorescence correspond à un processus dans lequel une molécule
fluorescente (fluorophore ou fluorochrome) absorbe de l'énergie lumineuse (lumière
d'excitation), et la restitue rapidement (< 1 nsec) sous forme de lumière fluorescente
(lumière d'émission).
Pour les microscopes optiques à fluorescence la lumière reçue par l’œil ne traverse pas
l’objet ; ici on utilise des molécules fluorescentes appelées des fluorochromes, qui sont
utilisés comme colorant. La lumière excite les fluorochromes qui réémettent dans des
plus grandes longueurs d’ondes c’est-à-dire dans des énergies plus basses. Dans ce type
de microscopes on utilise des filtres qui permettent la formation d’une lumière
monochromatique qui éclairera l’échantillon. Les microscopes optiques à fluorescence
nécessitent des cellules fixées, des coupes minces et entraînent malheureusement des
superpositions d’images.
La fluorescence observée peut avoir plusieurs origines :
• Fluorescence naturelle d'une substance située dans la cellule, exemple : la
chlorophylle fluoresce naturellement en rouge.
• Utilisation d'une substance fluorescente se fixant spécifiquement sur une
structure. Il s'agit là d'un test de type cytochimique, exemple : le DAPI se fixe
spécifiquement sur l'ADN et fluoresce en bleu.
• Utilisation d'une substance non spécifique fluorescente naturellement, exemple
: rhodamine et fluoresceine. Cette substance est fixée sur un anticorps spécifique
d'un antigène. La spécificité est due à l'anticorps. La fluorescence observée
permet de localiser l'antigène.
• Traceurs de lignage cellulaire en biologie du développement : microinjection
d'une substance fluorescente dans une cellule et les cellules filles seront
marquées au cours du développement embryonnaire.
• Intégration d'une séquence codant pour une protéine naturellement fluorescente
dans le "gène" codant pour une protéine. La protéine recherchée devient
naturellement fluorescente et les observations peuvent se réaliser "in vivo".
•
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3. Microscope confocal :
Le microscope confocal est une variante de microscope à fluorescence, permettant de
détecter et de réaliser des images de l’échantillon à trois dimensions avec une bonne
résolution. En fait, Pour des images à fort grossissement, la microscopie de fluorescence
traditionnelle souffre d'effets secondaires de fluorescence diffuse, ce qui donne des
images floues et peut masquer des détails importants. La microscopie confocale, qui
utilise le même principe de base que la microscopie à fluorescence, permet de corriger
ces désagréments. Ce type de microscopes élimine les signaux localisés en dehors du
plan de mise au point grâce à un diaphragme localisé en avant du détecteur, sur le plan
de l'image.
B. Microscopes électroniques :
1. Microscope électronique à transmission :
Le principal intérêt du microscope électronique par rapport au microscope optique est
d’augmenter le grandissement. Il utilise le même principe de lentilles et de faisceaux
qu'un microscope optique, mais au lieu d’être éclairé, l’objet est bombardé par un
faisceau d’électrons. L’image mettra en évidence les structures plus ou moins opaques
aux électrons. Plus les électrons sont accélérés plus les longueurs d’onde diminuent et
plus la résolution augmente. Ce type de microscope possède des compartiments avec un
vide parfait afin de maintenir rectiligne les faisceaux d’électrons, et des lentilles
électromagnétiques qui forment un condensateur. On obtient ici un grossissement x 100
000. Les microscopes électroniques nécessitent la déshydratation de l’échantillon et
donc la mort des cellules. Du fait du faible pouvoir pénétrant des électrons, les
échantillons doivent être sous forme de coupes ultra fines et donc soumis à des
inclusions (voir TD).
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III. Fractionnement cellulaire :
La méthode de fractionnement cellulaire consiste à séparer les différents
constituants cellulaires en se basant sur leurs différences de taille et de
densité. Les éléments les plus gros et les plus denses sédimentent plus
rapidement que les autres (voir TD).
IV. Autoradiographie :
L'autoradiographie est une technique qui vise à enregistrer l'image de molécules
marquées par des isotopes radioactifs pour les localiser et les suivre dans la cellule.
V. Techniques chromatographiques :
La chromatographie est un ensemble de méthodes d'analyse physico-chimique. Elle
permet la séparation des constituants d’un mélange en utilisant deux phases non
miscibles :
Une phase stationnaire, par définition immobile ; choisie pour sa grande
affinité pour les divers solutés ;
Une phase mobile qui entraîne les divers solutés d'une manière différentielle le
long d'une phase stationnaire.
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La séparation des composants entraînés par la phase mobile (liquide, gaz ou fluide
supercritique), résulte soit de leur adsorption et de leur désorption successive sur la
phase stationnaire, soit de leur solubilité différente dans chaque phase.L'échantillon
contenant une ou plusieurs espèces est entraîné par un courant de phase mobile le long
d'une phase stationnaire (papier, gélatine, silice, polymère, silice greffée…); chaque
espèce se déplace à une vitesse propre dépendant de ses caractéristiques et de celles des
deux phases. Cette technique d'analyse chimique peut être couplée à un détecteur en vue
d'une analyse qualitative ou quantitative du milieu. Il existe différents types de
chromatographie suivantla nature des phénomènes mis en jeu dans la séparation, la
nature de la phase oulesupport de la phase stationnaire.
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Figure 2-1 : Chromatographie échangeuse d'ions
VI. Electrophorèse :
L'électrophorèse est une technique permettant la séparation de molécules porteuses de
charges électriques comme les acides aminés, les protéines, les acides nucléiques.
Les molécules à séparer sont placées dans un champ électrique créé par une tension
continue. Les molécules chargées négativement se déplacent vers le pôle positif (=
l'anode) et celles qui sont chargées positivement se déplacent vers le pôle négatif (= la
cathode). La vitesse de migration des constituants chimiques dépend de leur charge
électrique totale et de leur masse moléculaire (figure 2.2) (voir TD).
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VII. Spectrophotométrie :
La spectrophotométrie est une méthode analytique quantitative qui consiste à mesurer
l'absorbance ou la densité optique d'une substance chimique donnée, généralement
en solution. Plus l'échantillon est concentré, plus il absorbe la lumière dans les limites
de proportionnalité énoncées par la loi de Beer-Lambert. (Voir TD).
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