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Introduction
I. Définitions ………….………….………….………….………….………………..
II. Origine et types d’altération………….………….………….………………….
III. Types (mécanismes) d’altérations……………………………………………...
IV. Facteurs de détérioration………….………….………….………….………….
V. CLASSIFICATION DES ALTERATIONS ALIMENTAIRES : ……………
VI.1. Altération des lipides ………….………….………….………….……………
IV.1.1. Altérations hydrolytiques (lipolyse) ………….………….…………………..
IV.1.2. Altérations oxydative…………..………….………….………….………….
IV.1.3. Altération thermique ………….………….………….………….…………..
IV.2. Altération des protéines ………….………….………….………….………..
IV.2.1. Dégradation chimique des protéines ………….………….…………………
IV.2.2. Hydrolyse enzymatique (protéolyse) ………….………….…………………
IV.2.3. Oxydation des protéines………….………….………….……………………
IV.3. Altération des hydrates de carbone………….………….…………………..
IV.3.1. Altérations chimiques………….……….………….………….……………..
IV.3.2. Altérations biologiques………….………….………….……………………..
CONCLUSION………….………….………….………….………….……………..
INTRODUCTION
Les denrées alimentaires peuvent subir des réactions de dégradation diverses qui
dépendent de plusieurs facteurs dont la nature et l’état de l’aliment (frais ou
transformé) et les conditions de récolte, de manutention, de transformation, de
conditionnement, de stockage et de commercialisation de l’aliment.
I. DÉFINITIONS :
I.1. Un aliment:
Substance habituellement ingérée par un être vivant et lui fournissant les matières et l'énergie
nécessaires à sa vie et à son développement.
Les aliments, du fait de leur richesse en eau, éléments organiques et minéraux sont
d'excellents milieux de culture, ils sont donc rarement stériles. Pire, ils sont souvent très
altérables.
C’est une modification que subit un corps (aliment) par rapport à sa constitution
spécifique.
C’est la diminution de la qualité d’un produit alimentaire.
L’aliment altéré a une incidence directe sur la santé du consommateur et peut provoquer
souvent des intoxications graves voire même mortelles.
Facteurs intrinsèques :
Le pH :
L'activité de l'eau :
La disponibilité de l'eau (sous sa forme libre) a un effet sur la capacité des microorganismes à
se multiplier. Relation proportionnelle.
Le potentiel d'oxydo-réduction :
Un faible potentiel d'oxydo-réduction favorise le développement de microorganismes.
La structure physique :
De plus, la présence de pelures pour les fruits et légumes agit un peu comme une barrière
contre les microorganismes.
On trouve des agents antimicrobiens (spéc a certaines bies) naturels dans plusieurs aliments.
Ex :
- Les épices
- L'ail : l'allicine
- Graines de coton : gossypol
- Le lait de vache/ les œufs : lyzozimes
Les facteurs extrinsèques :
L'humidité relative du milieu : Une humidité relative élevée est favorable aux
microorganismes, même si la température est basse. Elle est directement liée à l’act de l’eau.
La présence de gaz :
L’altération des corps gras se produit par trois voies principales souvent liées :
- La dégradation oxydative,
- La dégradation thermique.
Tableau 01 : Les principales altérations que peuvent subir les corps gras
Mécanisme :
L’hydrolyse des lipides est principalement le fait d’enzymes lipolytiques (Les lipases et les
phospholipases) qui rompent partiellement les triglycérides et les phospholipides en
produisant des acides gras libres et des glycérides (mono et di).
- Les acides gras libres formés peuvent ensuite servir de substrats pour les réactions
d’oxydation.
- Ces réactions jouent un rôle important dans les caractéristiques sensorielles des aliments
gras.
- Les acides gras libérés sont insaturés, donc sensibles à l’oxydation (rancidité
oxydative, sensibilité au chauffage avec production de composés d’odeur âcre).
Facteurs influençant :
- L'oxydation des lipides conduit également à la formation des peroxydes qui sont des
molécules cancérigènes.
1. Initiation (induction):
En présence d’un initiateur (I : La chaleur, la présence de traces de sels de métaux de
transition et la lumière ultraviolette), les lipides insaturés (RH) perdent un atome d’hydrogène
pour former un radical libre de lipide (R° ) (radical, lipoyle).
2. Propagation :
La deuxième étape est la propagation, au cours de laquelle on assiste à une formation plus
accélérée d'hydroperoxydes, ce qui se traduit par une forte consommation d'oxygène.
les radicaux formés fixent l oxygene et forment des radicaux peroxydes instables sui peuvent
réagir avec d’autres AG pour former des hydroperoxydes.
3. Terminaison :
Les espèces radicalaires réagissent entre elles pour donner des espèces non radicalaires,
mettant ainsi fin aux cycles réactionnels
Types d’oxydation :
a. Auto-oxydation,
b. Oxydation enzymatique,
c. Photo-oxydation.
effets biologiques
b. Oxydation enzymatique :
- C’est une oxydation catalysée par les lipoxygénases
- Son activité est donc souvent couplée avec celle des lipases et phospholipases.
On retrouve cette enz aussi bien dans les plantes (oxydation de l’acide linoléique et de l’acide
linolénique) que chez les animaux (altération de l’acide arachidonique).
c. photo-oxydation :
Initiée par la lumière en présence de photo sensibilisateurs (riboflavine, chlorophylle et
l’érythrosine) ;
Exemple : formation d’acroléine (produit d'oxydation des lipides) dans les friture.
Le beurre peut être attaqué par des souches lipolytiques, certaines levures et plusieurs
moisissures qui provoque l'apparition de taches colorées en surface ou goût de rance.
Germes responsables :
Les graisses sont décomposées en glycérol et acides gras, ces acides gras insaturés sont
oxydés.
Germes responsables :
- La Matière grasse de la viande subit une oxydation en donnant une odeur de rance.
Aliments concernés : les laits, les produits carnés, les poissons et les œufs.
Si l'humidité de l'air est élevée est favorable pour le développement des bactéries et les
moisissures.
La viande hachée, par exemple, s'altère rapidement, car elle laisse entrer beaucoup d'air.
d. Degré d'acidité :
Les bactéries se développent à pH neutre, les viandes ont un pH neutre (7) et, par conséquent,
sont des denrées très périssables.
Dans la viande, les bactéries utilisent comme sources d'énergie d'abord le sucre, puis le
lactate, ensuite les acides aminés libres et enfin les protéines.
f. Température :
Les plus importantes dégradations enzymatiques des protéines sont : la formation d'alcools
supérieurs et la formation d'amines biogènes.
La formation des amines biogenes intervient lors de la degradation microbienne des denrees
riches en proteines (putrefaction des viandes/poissons, maturation des fromages,
fermentations diverses). Cette reaction de decarboxylation d'acides aminés est catalysee par
des enzymes (decarboxylases) presentes chez certains bacteries.
Conséquence :
L’intox scombroidique due à l’ingestion des produits notamment les poissons contenant des
doses élevées en histamine.
Mécanisme:
- Par exemple, la souche d'une bactérie appelée Welchia perfringens secrète sur la
viande un certain nombre d'enzymes, à savoir :
Des aminases : hydrolysent les acides aminés libres et donnent le CO2, NH3 et H2,
Des collagénase : liquéfient les tissus conjonctifs (exemple collagène),
Des décarboxylase : affectent la perméabilité des membranes.
1- Altération superficielle :
- Aspect : Enduit muqueux (limon de poissage) avec teintes grises, brunes ou vertes
- Aspect : Atteint l’os et la viande, aspect anormal brunâtre avec enduit muqueux
- M.o en cause : Clostridium ; Enterococcus
- Conséquence : Odeur putride (puanteur d’os)
2- noircissement
Ex 02 : coloration de la viande
La couleur rouge caractéristique de la viande est due à la myoglobine. En présence d'oxygène,
la myoglobine de couleur pourpre peut être oxygénée et se transformer en oxymyoglobine,
donnant cette pigmentation rouge vif. En l'absence d'oxygène comme pour le conditionnement
sous vide, la myoglobine s'oxyde pour se transformer en metmyoglobine, et produit une
couleur brune indésirable
V.3. Altération des hydrates de carbone [10, 11, 12, 13, 6*]:
Ces réactions mettent en œuvre d'une part une fonction carbonylée et une fonction amine libre
et peuvent d'autre part concerner soit la réaction de chauffage des saccharides dans le cadre de
la fabrication du caramel.
a. La réaction de Maillard,
b. La réaction de caramélisation.
Elle a lieu lors du stockage des aliments ou plus fréquemment lors de leur exposition à des
traitements thermiques.
Conséquences Négatives :
Peut aussi donner naissance à des composés cancérigènes. Réduire la valeur nutritionnelle des
aliments en dégradant des acides aminés essentiels et la vitamine C.
b. Réaction de caramélisation :
La caramélisation est un procédé simple qui consiste à traiter thermiquement les saccharides
au-dessus de leur point de fusion (190 et 250°C) par des procédés sous vide, sous pression ou
à pression atmosphérique.
La réaction peut être catalysée par l'ajout d'un acide comme l'acide citrique ou l'acide
acétique.
Tous les germes utilisent les sucres mais à des degrés divers et selon des voies métaboliques
variées.
Les enzymes assurant cette dégradation peuvent être sécrétés par un grand nombre de
microorganismes du genre : Bacillus, Streptomyces, Penicillium, Aspergillus.
b. Formation des polysaccharides par les bactéries : Certaines bactéries ont la faculté de
polymériser les différents disaccharides présents dans les milieux liquides sucrés (jus de
fruits) en longues chaînes d’unités α D glucopyranose reliées en α1-4 ou α1-6:
Amylose :
Polysaccharide d’unités D-glucose reliées en α1-4. Il est synthétisé par : E.coli, Neisseria
perflava, Bacillus megaterium.
Dextrane :
Polyoside de réserve des bactéries comme : Leuconostoc mesenteroides et Bacillus
mesentericum et des levures.
Les unités glucose sont reliées en α1-6 .Ces polysaccharides donnent un aspect visqueux aux
jus de fruits et sirops.
Trois types d’altérations peuvent survenir sur les fruits au cours de la conservation, du
conditionnement et de la commercialisation :
Les micro-organismes attaquent les fruits et légumes par des enzymes pectinolyctiques, en
détruisant le tissu végétal (pectines) contaminé et qui sont à l’origine de la pourriture humide
de ces fruits et légumes (ramollissement et même réduction en bouillie).
2. Cas de sucre brut et confiseries (rare):
3. Jus de fruits :
-Les bactéries associées aux jus de fruits sont les lactobacilles (acidophiles : Elles produisent
à partir des sucres, l’acide lactique et d’autres acides), levures et autres.
4. Cas du lait :
a. Chimique :
L’altération chimique est notamment liée à la chaleur : dégradation du lactose via la réaction
de Maillard.
b. Microbiologique :
Le lait s’altère avant tout du fait de la prolifération de bactéries produisant de l’acide lactique
au dépend du lactose : Streptococcus lactis, Thermophilus, Lactobacillus bulgaricus
Il constitue de ce fait une denrée très périssable qui peut aussi être le vecteur de germes
pathogènes pour l’homme, tel que Mycobacterium tuberculosis, Salmonella et Brucella.