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Mémoire pour l’obtention d’un master 2 en

management des entreprises et des organisations option


innovation et développement des sociétés (M2IDS)

THEME :
REMUNERATION DES COMPETENCES COMME
FACTEUR DE PERFORMANCE DU PERSONNEL
DANS LES ORGANISATIONS AU BURKINA FASO :
CAS DE LA CNSS

Présenté par : YANOGO Sous la direction de :


Wend-Kûuni Dieudonné M. Lucien DAMIBA,
Ingénieur Hydro - Géologue
Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

DEDICACE

Je dédie ce mémoire à :
 Mon père YANOGO N Pierre ;
 Ma mère COMPAORE Wendyam
Qui ont toujours été à mes côtés et continuer l’œuvre d’éducation, d’accompagnement,
d’empreint d’amour. Je leur dis merci pour leur soutien financier, moral, leur affection, leur
compréhension et leurs prières. Oh père, mère ; détenteurs des valeurs cardinales dont nous
pensons avoir hérité, soyez richement bénie et comblée au-delà de vos attentes au nom de
Jésus Christ. Puissent-ils y trouver l’expression de ma profonde gratitude et de mes sincères
remerciements.

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 i


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

REMERCIEMENTS

La concrétisation de ce mémoire est le fruit de l’effort conjugué de plusieurs personnes


morales et physiques auxquelles nous témoignons notre gratitude :
 M. Lucien DAMIBA, notre Directeur de Mémoire pour sa disponibilité constante et
son sens du travail bien fait ;
 La Direction de la Fondation 2IE, le corps professoral et l’ensemble du personnel
pour leur investissement noble dans notre formation ;
 A la coordonnatrice de la filière M2IDS, Madame Sylvie OUEDRAOGO pour ses
conseils et le nouveau souffle qu’elle a su donné à la filière nous permettant d’être en
alerte continue et ce en temps réel ;
 La Direction et l’ensemble du personnel de la CNSS et particulièrement la DRH, pour
l’accueil et leurs collaborations
 M. Daniel SAWADOGO, chef de service Gestion du Personnel et des Carrières pour
ses conseils de praticien avisé;
 Nos amis et camarades de promotion pour leur sincère collaboration à la réalisation
de ce mémoire.
Nos remerciements vont à l’endroit de tous ceux qui, de près ou de loin ont contribué à la
réalisation de ce travail et dont les noms n’ont pas pu être mentionnés.
A toutes et à tous soyez rassurés que vos empreintes resteront dans ce travail plus encore dans
notre mémoire.
Que le Dieu tout puissant, source et origine de tout bien et de toute magnificence vous
bénisse, comble à chacun des grâces nécessaires pour faire face aux défis individuels et
collectifs.

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 ii


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

AF : Afrique Francophone
BIT : Bureau International du Travail
Caisse de Compensation des Prestations Familiales et des Accidents
CCPF & AT :
du Travail
CNSS : Caisse Nationale de Sécurité Sociale
DRH : Direction des Ressources Humaines
EPPS : Etablissement Public de Prévoyance Sociale
GPEC : Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences
GRH : Gestion des Ressources Humaines
OIT : Organisation Internationale du Travail
RH : Ressources Humaines
SGPC : Service Gestion du Personnel et des Carrières
SP : Service Paie
SFPS : Service Formation Professionnelle et des Stages
TPEE : Tableau Prévisionnel des Emplois et des Compétences

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 iii


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : personnel permanant par catégorie ........................................................................ 35


Tableau 2 : Nombre de répondants par catégorie ..................................................................... 39
Tableau 3 : Nombre de répondants par ancienneté .................................................................. 40
Tableau 4 : Q1 : que pensez-vous de la gestion des ressources humaines à la CNSS ? .......... 40
Tableau 5 : Q2 : le style de GRH à la CNSS ............................................................................ 41
Tableau 6 : Q3 : votre appréciation du système actuel de notation et d’évaluation ................. 42
Tableau 7 : Q4 : ce système de notation et d’évaluation fait-il ressortir vos compétences ? ... 42
Tableau 8 : Q5 : comment se font les promotions dans l’institution ? ..................................... 43
Tableau 9 : Q6 : le système de rémunération actuel est-il satisfaisant pour vous ? ................. 44
Tableau 10 : Q7 : pensez-vous que le système de rémunération actuel intègre vos
compétences? ........................................................................................................................... 44
Tableau 11 : Q8 : quelle partie de votre rémunération est-elle satisfaisante et source de
motivation pour vous ? ............................................................................................................. 45
Tableau 12 : Q9 : vos compétences sont-elles reconnues/valorisées ? .................................... 46
Tableau 13 : Q10 : vos performances actuelles au travail sont-elles le résultat de votre degré
de motivation issu de votre rémunération ? ............................................................................. 47
Tableau 14 : Q11 : pensez-vous que l’introduction de vos compétences dans votre
rémunération peut-elle plus vous motiver, fidéliser au travail ? .............................................. 48
Tableau 15 : Q12 : si oui, cette motivation peut-elle vous permettre d’accroitre vos
performances au travail ? ......................................................................................................... 49
Tableau 16 : Q13 : entre les deux systèmes de rémunération basés sur l’ancienneté et la
compétence lequel préférez-vous ? .......................................................................................... 49

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 iv


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

LISTE DES FIGURES

Figure 1 .................................................................................................................................... 51
Figure 2 .................................................................................................................................... 52
Figure 3 .................................................................................................................................... 53
Figure 4 .................................................................................................................................... 53

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 v


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

RESUME

L’homme aspire au meilleur et à la perfection dans toutes ses entreprises. La réussite de


l’entreprise passe par la motivation et la compétence de son personnel. L’homme étant donc la
première ressource, les organisations au Burkina Faso doivent entrer dans un mode de
développement où l’intelligence et la créativité de l’homme sont les ressources importantes.
L’instauration d’un système adéquat de rémunération permet le développement du don de soi
de chaque agent. La rémunération des compétences motive, toute chose qui accroit
l’engagement des travailleurs. De nos jours, il est donc indispensable de faire un lien entre
rémunération et compétence dans toute institution publique au Burkina Faso. La rémunération
des compétences a, et continue de susciter l’intérêt des auteurs et des organisations en GRH.
Par conséquent la rémunération des compétences se justifie par le fait que les systèmes de
rémunération actuels dans les organisations au Burkina Faso présentent de multiples
insuffisances. Une enquête portant sur ce système de la CNSS a permis de desceller : La
majorité du personnel apprécie positivement la qualité de gestion des ressources humaines
dans l’institution ; mais le système de notation et d’évaluation ne prend pas en compte sa
compétence au travail. Le salaire de base et les indemnités influencent faiblement le niveau de
satisfaction des agents à la CNSS. Cependant, les primes et les autres avantages sont les
sources essentielles de satisfaction et de motivation. Certains quant à eux, pour des raisons de
cohésion entre anciens et jeunes optent pour un système de rémunération mix (ancienneté-
compétence). La rémunération des compétences est ainsi appréciée comme une source de
motivation, de satisfaction et de fidélisation. L’approche méthodologique qui a permis
d’aboutir à ces résultats se veut mixte en ce sens qu’elle a allié la démarche inductive et celle
déductive. En dépit des résultats forts appréciables, des recommandations ont été formulées à
l’égard de l’institution dont leur mise en œuvre peut sans nul doute contribuer à changer la
donne. Face à l’évolution des contraintes environnementales, la reconnaissance des
compétences est une voie indispensable pour la motivation et l’amélioration des performances
individuelles et organisationnelles.

Mots clés : rémunérations ; compétences, entreprises ; développement ; ressources humaines.

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Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

ABSTRACT

The man longs for the better and to perfection in all his enterprises. The success of the
enterprise passes by the incentive and his staff's expertise. The man being therefore the first
resource, the organizations in Burkina must enter in one fashion of development where
intelligence and the man's creativeness are the important resources. The institution of an
adequate system of remuneration permits the development of the grant of oneself of every
agent. The remuneration for expertises motivate, all thing that deludes the engagement of the
workers. Nowadays, it is therefore indispensable to make a tie between remuneration and
expertise in all public institution to Burkina. The remuneration for expertises have, and
continuous to cause the interest of the authors and organizations in GRH. Therefore the
remuneration for expertises justify itself by the fact that the present systems of remuneration
in the organizations in Burkina present multiple insufficiencies. An investigation carrying on
this system of the CNSS permitted to unseal: The staff's majority appreciates the quality of
management of the human resources positively in the institution; but the system of notation
and assessment doesn't take in account his expertise to work. The salary of basis and the
indemnities influence the level of satisfaction of the agents weakly in the CNSS. However,
the bonuses and the other advantages are the essential sources of satisfaction and incentive.
Some as for them, for reasons of cohesion between old and young opt for a system of
remuneration mix (seniority-expertise). The remuneration for expertises are appreciated thus
like a source of incentive, satisfaction and fidélisation. The methodological approach that
permitted to succeed to these results wants to be mixed in this sense that it allied the inductive
gait and the one deductive. In spite of the substantial strong results, some recommendations
have been formulated with regard to the institution of which their setting in work can
contribute to change the deal without a doubt. Facing the evolution of the environmental
constraints, the recognition of expertises is an indispensable way for the incentive and the
improvement of the individual and organizational performances.

Key words: remunerations; expertises; enterprises; development; human resources.

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 vii


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

SOMMAIRE
DEDICACE .............................................................................................................................................. i
REMERCIEMENTS ................................................................................................................................ii
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ...........................................................................................iii
LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................................... iv
LISTE DES FIGURES .............................................................................................................................v
RESUME ................................................................................................................................................. vi
ABSTRACT ........................................................................................................................................... vii
SOMMAIRE ........................................................................................................................................... 1
INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................................. 2
PARTIE I : LE CADRE ORGANISATIONNEL, CONCEPTUEL ET THEORIQUE DE L’ETUDE
............................................................................................................................................................. 6
CHAPITRE I : LA PRESENTATION DU CADRE ORGANISATIONNEL ET DU SYSTEME DE
REMUNERATION DE LA CNSS ..................................................................................................... 7
I. LA PRESENTATION DE LA CNSS .......................................................................................... 7
II : LA PRESENTATION DU SYSTEME DE REMUNERATION DE LA CNSS .................... 12
CHAPITRE II : LE CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE DE L’ETUDE ............................. 16
I. LA DEFINITION DES CONCEPTS CLES DE L’ETUDE ................................................. 16
II. LA REMUNERATION DES COMPETENCES ET LA PERFORMANCE DES
EMPLOYES .................................................................................................................................. 26
PARTIE II : L’ENQUETE DE SATISFACTION ET LA MESURE DE L’IMPACT DU SYSTEME
DE REMUNERATION DES COMPETENCES SUR LA MOTIVATION ET LA
PERFORMANCE DES AGENTS A LA CNSS ............................................................................... 34
CHAPITRE I : LA METHODOLOGIE D’ENQUETE DE SATISFACTION................................. 35
I. L’ECHANTILLONNAGE ET LA COLLECTE DES DONNEES ...................................... 35
II. LA JUSTIFICATION DE LA DEMARCHE ADOPTEE ................................................... 37
CHAPITRE II : LA PRESENTATION DES RESULTATS ET LES SUGGESTIONS
D’ADOPTION DE LA REMUNERATION DES COMPETENCES A LA CNSS ......................... 39
I. LA PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L’ENQUETE .................... 39
II. LA VERIFICATION DES HYPOTHESES ET FORMULATION DES
RECOMMANDATIONS POUR L’ADOPTION DE LA REMUNERATION DES
COMPETENCES A LA CNSS ..................................................................................................... 51
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................................... 57
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .............................................................................................. 59
TABLE DES MATIERES..................................................................................................................... 61
ANNEXES ............................................................................................................................................ 64

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 1


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

INTRODUCTION GENERALE

La rémunération est indéniablement devenue durant ces trente dernières années,


l’activité de gestion des ressources humaines (GRH) qui fait l’objet de plus d’attention. Pour
la recherche de meilleure productivité et d’efficience, les organisations ont fait de la
rémunération un instrument de gestion stratégique. Elle est source de compétitivité (équité
externe), de motivation et de fidélisation du personnel (équité interne). Parler de gestion
stratégique de la rémunération, c’est prendre en compte trois éléments essentiels : l’impact
économique du système de rémunération, le comportement des salariés et l’équilibre de
l’organisation1.
L’objet de notre étude est de faire un lien entre la rémunération du travailleur et ses
compétences. Dans cette méthode de rémunération, le salaire ne dépend plus de critères
impersonnels exogènes à la situation de travail, mais d’un jugement sur la compétence
individuelle et collective. Il ne s’agit plus d’octroyer des rémunérations à des postes de travail
a priori, mais d‘évaluer et de valoriser des compétences assurément utilisées par chaque
travailleur.
La performance d’un travailleur est déclenchée par son degré de motivation et de compétence;
motivation et compétence étant des facteurs primordiaux de dynamisme et de compétitivité
d‘une organisation. Définir un bon système de rémunération qui permet le déclenchement de
la motivation est une préoccupation centrale de la GRH.
Aujourd’hui, déterminer donc une corrélation entre rémunération et performance est plus
qu’une nécessité pour toutes les organisations surtout publiques au Burkina Faso.
En traitant du thème : « Rémunération des compétences comme facteur de performance
du personnel dans les organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS », l’ambition est de
tenter de donner une réponse aux questions que tout praticien de la GRH pourrait se poser.
Quels sont les difficultés que rencontrent les systèmes de rémunération dans les organisations
publiques notamment? Ces systèmes de rémunération sont-ils équitables ? Peuvent-ils
motiver, retenir les agents compétents et accroitre leur performance au travail ?

1
Cadin, Guérin, Pigeyre, Pralong ; pratiques et éléments de théorie, Gestion des Ressources Humaines ; Paris,
dunod, 4e édition, 2012; page 289, cité par B Sire.

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Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS
Par conséquent le choix du thème sur la rémunération des compétences se justifie par le fait
que les systèmes de rémunération actuels dans les organisations au Burkina Faso présentent
de multiples insuffisances et sont sources de démotivation. Compte tenu donc de ces
insuffisances, nous voulons susciter le choix d’une gestion efficiente, participative et
stratégique du personnel.
Pour que les salariés soient performants, ils doivent être motivés et compétents. Ils doivent
agir en déployant les efforts qui permettent d‘accomplir efficacement un travail. La
rémunération des compétences est un déterminant essentiel de la motivation et donc de la
performance des agents au travail.
Notre recherche permettra de vérifier cette hypothèse et de voir aussi, en se référant aux
salariés des organisations au Burkina Faso en générale, plus spécifiquement aux salariés
cadres de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), si la rémunération des compétences
peut être un facteur essentiel de performance? Autrement dit, est-ce que l’introduction d’un
système de rémunération des compétences à la CNSS peut motiver et fidéliser les agents
cadres et donc accroitre leur performance au travail ?
Pour répondre à ces questions, nous avons pris le cas de la CNSS du fait qu’elle est
considérée comme une organisation à caractère stratégique. Et cela en tant qu’organisation qui
réfléchit sur les moyens qui permettront d‘impliquer davantage ses agents dans la vie de
l’institution. De même, elle est reconnue pour sa qualité de management des hommes ; ce qui
permet d‘acquérir des informations inédites et une meilleure orientation sur ce sujet.
Nous allons donc vérifier si la CNSS peut accroitre les performances, par la rémunération des
compétences de ses agents cadres sans nuire à l’équité interne et externe, et à la cohésion
interne ?
La présente étude s’inscrit bien dans cet ordre d’idée et il est structuré en deux parties et
chaque partie est subdivisée en deux chapitres. La première présente le cadre organisationnel,
conceptuel et théorique de l’étude ; et la seconde est consacrée à l’essai d’enquête de
satisfaction et à la prise en compte des compétences dans le système de rémunération de la
CNSS.
Depuis l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014, on assiste à des revendications généralisées
de revalorisation salariale dans les organisations au Burkina Faso. Les revendications ne sont-
elle pas la conséquence du système de rémunération inadapté face à l’évolution des
contraintes socio-économiques, démotivant et source d’iniquité ?
De même, face à un management inadapté aux besoins des populations dans les
administrations publiques, l’UEMOA a entrepris une modernisation progressive de la gestion

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 3


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS
des finances publiques de ses pays membres. En effet, cette réforme budgétaire encourage le
passage d’une logique de moyen à une logique de résultat par une gestion participative de
l’ensemble des acteurs. Concernant les ressources humaines, l’accent doit être mis sur leurs
compétences, leurs performances et leur flexibilité au travail. De ce fait la rémunération, doit
avoir un lien avec les efforts, les compétences ou la performance des agents et non des
salaires octroyés tenant compte des fonctions ou des postes de travail a priori.
Ainsi, au regard de toutes ces exigences, les organisations publiques au Burkina Faso doivent
réexaminer leur système de rémunération à travers la mise en œuvre de réformes profondes.
Dans ces réformes, l’accent doit être mis sur l’homme car comme le dit jean Bodin2 : « il n’est
de richesse que l’homme ». Une place de choix doit être accordée à la GRH, longtemps
relayée au second plan dans nos organisations. L’homme étant donc la première ressource, les
organisations au Burkina Faso doivent entrer dans un mode de développement où
l’intelligence et la créativité de l’homme sont les ressources primordiales.
La CNSS, établissement public de prévoyance sociale (EPPS), enregistre depuis un certain
nombre d’année quelques frustrations en matière de gestion de son système de rémunération.
En effet, l’octroi de certaines indemnités et primes (prime de recouvrement et indemnité
spécifique) à certaines directions, amène les autres directions à en réclamer. De nos jours, ces
revendications persistent ; il apparait donc opportun de s’intéresser à son système de
rémunération et apprécier son impact sur la performance de ses agents. Est-il satisfaisant pour
eux ? Intègre-t-il leurs compétences réelles? Permet-t-il de motiver et de retenir les agents
compétents ? Faut-il le repenser et opter pour une rémunération des compétences ? Ce sont là
autant de questions qui orientent notre réflexion sur la nécessité d’une adoption d’un système
de rémunération des compétences dans les organisations au Burkina Faso en générale et à la
CNSS en particulier.
Pour y répondre, nous nous sommes fixés des objectifs.
L’objectif général de notre travail est d‘étudier la pertinence et l’impact de l’introduction d’un
système de rémunération des compétences sur la performance des agents à la CNSS. Plus
spécifiquement il est question de:
 vérifier la perception que les salariés de la CNSS ont de la rémunération des
compétences au travail ;
 montrer les avantages de l’adoption d’un système de rémunération des compétences
sur la performance des agents à la CNSS.

2
Http/www.fr.wikipedia.org/wiki/jeanbodin consulté le 19/11/2016 à 15h35

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Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

Les hypothèses suivantes ont fait l’objet de vérification sur le terrain :


Hypothèse principale : la rémunération des compétences est un déterminant essentiel de la
motivation et partant de la performance des agents de la CNSS.
Hypothèses secondaires :
 Hypothèse 1 : la rémunération des compétences est le déterminant nécessaire de la
motivation et de la fidélisation des agents ;
 Hypothèse 2 : la rémunération des compétences est un facteur essentiel de la
performance au travail.

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Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

PARTIE I : LE CADRE ORGANISATIONNEL,


CONCEPTUEL ET THEORIQUE DE L’ETUDE

Montée en puissance au cours de la décennie 1990, la rémunération des compétences à travers


la gestion des compétences est aujourd’hui incontournable pour le développement des
organisations.
Nous aborderons dans cette partie, tous les aspects de la rémunération des compétences, les
concepts associés et son impact sur la performance des agents, dans le chapitre II. Mais avant,
nous présenterons l’organisation dans laquelle se déroule notre étude et son système de
rémunération dans le chapitre I.

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Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

CHAPITRE I : LA PRESENTATION DU CADRE ORGANISATIONNEL


ET DU SYSTEME DE REMUNERATION DE LA CNSS

Cette présentation consiste en une présentation de l’organisation et du fonctionnement de la


CNSS ainsi que son système de rémunération.

I. LA PRESENTATION DE LA CNSS
Dans la présente section, nous allons présenter, dans un premier temps, les généralités sur la
sécurité sociale et l’organisation à proprement dite de la CNSS et en second lieu le système de
rémunération de la CNSS.

I.1. Les généralités sur la Sécurité Sociale


I.1.1. L’historique de la sécurité sociale au Burkina Faso
La genèse de la sécurité sociale en Afrique francophone (AF) a commencé après la fin de la
seconde guerre mondiale concomitamment à l’effort de la réglementation du travail.
L’adoption de la loi du 15 décembre 1952, instituant un code du travail des territoires d’outre-
mer va permettre à la sécurité sociale de prendre son essor dans la mesure où ce code
contenait des dispositions qui vont servir de point d’appui pour l’institution de la protection
sociale. En dépit de ces dispositions, l’institution du régime de sécurité sociale prendra du
temps puisque les prestations familiales ne seront effectivement crées en AF qu’en 1955. En
ex-Haute Volta, on a l’arrêté n°1029 ITLS-HV du 06 décembre 1955 portant institution d’un
régime de prestations familiales au profit des travailleurs salariés de Haute Volta et l’arrêté
n°1094 du 31/12/1955 portant organisation et fonctionnement de la « Caisse territoriale de
compensation des prestations familiales » en Haute Volta, dont le siège était fixé à Bobo-
Dioulasso. En 1959, la loi n°3-59 ATL du 30 janvier 1959 instituant un régime de réparation
et de prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles fut adoptée, et la
gestion fut confiée à la caisse de compensation qui prit la dénomination de « Caisse de
compensation des prestations familiales et des accidents du travail » (CCPF & AT).
Le 30 janvier 1959, la loi N°3-59/ACL du 30 janvier apporte une modification et la CCPF
prend la dénomination de CCPF et AT avec la création de la branche des risques
professionnels.

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Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

La loi N°78-60/AN du 06 octobre 1960 crée la branche de la vieillesse, invalidité, décès. La


CCPF et AT devient alors Caisse de prévoyance sociale. Le siège fut transféré à
Ouagadougou par décision du 18 octobre 1963.
L’appellation actuelle, Caisse nationale de sécurité sociale a été consacrée par la loi 13/72/AN
du 28 décembre 1972 portant Code de sécurité sociale. De nos jours, c’est la loi n°015-
2006/AN du 11 mai 2006 qui régit le régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs
salariés et assimilés au Burkina Faso.

I.1.2. La définition de la sécurité sociale


« La sécurité sociale » : connaît plusieurs entendements :
Au sens large, la sécurité sociale qu’on appelle aussi assurance sociale, protection sociale ou
prévoyance sociale, concerne la protection de la personne humaine dans son intégrité
physique et dans ses biens, protection assurée par la collectivité nationale.
Selon le Bureau International de travail(BIT) « la sécurité sociale est la sécurité que la société
fournit à ses membres par des organisations appropriées, contre certains risques sociaux
auxquels ils sont exposés ».
Dans la déclaration universelle des droits de l’homme (10 décembre 1948), il est dit en son
article 22 « toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ; elle
est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques sociaux, culturels indispensable à
sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l’effort national et à la
coopération internationale, compte tenu de l’organisation et des ressources de chaque pays ».

I.2. L’organisation générale de la CNSS


La décision n°2012-106/DG/UPS dispose de l’organisation des services de la Caisse
Nationale de Sécurité Sociale.

I.2.1. La Mission et les objectifs de la CNSS


I.2.1.1. La mission de la CNSS
La CNSS est chargée de gérer le régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés
et assimilés au Burkina Faso. Un régime de sécurité sociale est un système de protection
sociale obligatoire, institué par l’Etat pour protéger le travailleur et sa famille contre les
risques pouvant provenir au travail. A cet effet, elle fournit des prestations sociales réparties

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 8


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS
en trois (03) branches techniques qui constituent les normes minimales exigées par
l’Organisation Internationale du Travail (OIT). La CNSS a l’avantage de bénéficier de
l’autonomie financière et, par conséquent, de pouvoir dégager des ressources affectées aux
actions de prévention.
Les prestations de la CNSS sont à l’endroit de tous les travailleurs soumis aux dispositions du
code du travail sans discrimination aucune, les assurés volontaires et les apprentis ou élèves
des établissements techniques. Ce service des prestations est complété par une action sanitaire
et sociale3.

I.2.1.2. Les objectifs de la CNSS


Pour mieux atteindre sa mission, la CNSS s’est fixé des objectifs en vue de répondre et
d’anticiper les besoins de ses assurés.
L’objectif principal de la CNSS est de fournir des prestations de sécurité sociale aux assurés
selon les dispositions légales sur la base d’un recouvrement efficace des cotisations sociales.
Spécifiquement, elle prévoit entre autre à:
 assurer un service performant des prestations sociales ;
 améliorer les rapports entre les services de prestations et les assurés sociaux ;
 mettre en œuvre une politique de gestion optimale des ressources humaines,
matérielles et financières de la CNSS ;
 percevoir efficacement les cotisations sociales auprès des employeurs;

I.2.2. La structuration de la CNSS


I.2.2.1. L’organigramme de la CNSS
Les services de la CNSS sont structurés en directions centrales et en directions régionales
selon la décision n°2012-106/DG/UPS. Elles sont toutes placées sous l’autorité d’un directeur
général, nommé par décret pris en conseil des Ministres. Le directeur général est assisté par
un secrétaire général nommé par arrêté du Ministre en charge de la Fonction Publique.
Nous distinguons d’une part les structures directement rattachées à la direction générale, il
s’agit : Du Secrétariat Particulier, des Conseillers Techniques, de la Direction de l’Audit
Interne, de la Direction des Etudes et de la Stratégie, de la Cellule Affaires Juridiques et du
Contentieux et de la direction de la communication et des Archives.

3
Article 2 de la loi n°015-2006/AN du 11 mai 2006, portant régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs
salariés et assimilés au Burkina Faso

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Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

D’autre part, nous avons les structures directement rattachées au secrétariat général. Le
secrétaire général est chargé de coordonner et de contrôler toutes les activités administratives
et techniques des structures qui lui sont rattachés. Ce sont : La Direction Centrale du
Recouvrement, la Direction de la Prévention, la Direction Centrale des Prestations, la
Direction Financière et Comptable, la Direction du Contrôle de Gestion, la Direction des
Ressources Humaines (DRH), la Direction Administrative et de l’Equipement, la Direction
des Systèmes d’Informatique, la Direction Régionale de Ouagadougou, la Direction
Régionale de Bobo-Dioulasso, la Direction Régionale du Nord, la Direction Régionale de
Fada N’Gourma et la Direction Régionale de Dédougou.
Elles sont toutes organisées en services, en sections, en agences et en bureaux.

I.2.2.2. Le fonctionnement de la CNSS


La CNSS est, dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie financière et est administrée
par un conseil d’administration tripartite de 15 membres, entre l’Etat, les organisations
professionnelles d’employeurs et les organisations syndicales des travailleurs. La CNSS est
placée sous la tutelle technique du ministère en charge de la sécurité sociale et sous la tutelle
financière du ministère de l’économie et des finances4. Ses prestations sont régies par la loi
n°015-2006/AN du 11 mai 2006 portant régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs
salariés et assimilés au Burkina Faso et la loi n°016-2006/AN du 16 mai 2006 portant création
de la catégorie d’Etablissements Publics de Prévoyance Sociale.
Le régime comprend trois (3) branches5 :
 la branche « Assurance Vieillesse » ou branche des « Pensions » chargée des
prestations de vieillesse, d’invalidité et de décès ;
 la branche des « Risques Professionnels » chargée des prestations en cas d’accidents
de travail ou de maladie professionnelle ;
 la branche des « Prestations Familiales » chargée des prestations familiales et des
prestations de maternité.

4
Loi n°016-2006/AN du 16 mai 2006, portant création de la catégorie d’établissements publics de prévoyance
sociale (EPPS)
5
Article1 de la Loi n°015-2006/AN du 11 mai 2006, portant régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs
salariés et assimilés au Burkina Faso

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 10


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

I.3. La mission et les activités de la DRH


La DRH a pour mission d’assurer à la CNSS les ressources humaines nécessaires et
suffisantes à la bonne marche de ses services. Elle s’occupe essentiellement de la
programmation et de la paie des salaires, de la formation, du mode de recrutement, de la mise
en œuvre des textes afférents aux statuts du personnel et des rapports professionnels. Cette
mission est soutenue par les activités suivantes :
la gestion de la rémunération du personnel ;
la gestion du personnel et des carrières des agents ;
l’élaboration et la mise en œuvre des plans prévisionnels des emplois et des carrières;
le contrôle des conditions générales de travail, l’application de la législation sociale et la
gestion des conflits internes ;
l’élaboration des programmes de formations initiales et continues ainsi que leur suivi.

I.4. L’organisation de la DRH


La direction des ressources humaines de la CNSS, pour son fonctionnement, s’est
dotée de trois (03) services :

I.4.1. Le service gestion du personnel et des carrières (SGPC)


Ce service, placé sous l’autorité d’un chef de service, est chargé entre autres de :
 assurer la gestion administrative du personnel ;
 gérer les carrières (promotions, mutations, etc) ;
 gérer le régime médico-social des agents ;
 gérer les conflits internes ; les dossiers individuels, l’évaluation des agents

I.4.2. Le service paie


Conduit par un chef de service, il est chargé entre autres de :
 préparer et de traiter mensuellement les rémunérations ;
 suivre l’octroi des avantages divers au personnel ;
 étudier les réclamations liées aux rémunérations ;
 étudier tout autre dossier relatif à la paie.

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 11


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

I.4.3. Le service formation professionnelle et des stages


Egalement placé sous l’autorité d’un chef, ce service est chargé de :
 élaborer les programmes de formations initiales et continues ainsi que le suivi de ces
programmes ;
 élaborer les plans de formation ;
 prospecter la possibilité de formation, de recyclage et du perfectionnement des agents
auprès des institutions de formation ;

II : LA PRESENTATION DU SYSTEME DE REMUNERATION DE LA


CNSS
Les statuts du personnel de la CNSS du Burkina Faso, adoptés par le Conseil
d’Administration en sa 227e session extraordinaire des 10 et 21 juillet 2015, détermine le
système de rémunération de la CNSS. Ce système se compose en rémunération des salariés et
en avantages sociaux (Les frais médico-sociaux et Les avantages sociaux accordés en cas de
décès) pour les agents.

II.1. Les salaires catégoriels des salariés de la CNSS


Conformément à l’article 71 du statut du personnel adopté par le Conseil d’Administration
en sa 227e session extraordinaire des 10 et 21 juillet 2015, le salaire de chaque agent est
déterminé en fonction de la catégorie professionnelle afférente à l’emploi qu’il occupe à la
CNSS. L’article 72 dispose que, les agents de la CNSS perçoivent obligatoirement le
traitement afférent aux catégories, échelles et échelons dans lesquelles ils sont classés. La
grille salariale présentée à l’annexe III des statuts du personnel est adoptée par le Conseil
d’Administration. Qu’en est-il des indemnités, des primes et des avantages divers ?

II.2. Les indemnités, les primes et les avantages divers


C’est l’article 74 des statuts du personnel qui détermine les indemnités, les primes alloués
aux agents de la CNSS. Le montant de ces indemnités et avantages est fixé par le Conseil
d’Administration, sur proposition du Directeur général. Il s’agit de :
 l’indemnité de logement : elle est attribuée à tout le personnel à l’exception
des agents bénéficiant d’un logement de fonction ;

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 12


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

 l’indemnité de transport : elle est attribuée à tous les agents à l’exception des
agents bénéficiant d’un véhicule affecté ;
 l’indemnité de responsabilité : elle est mensuellement servie aux agents
occupant les postes de responsabilité ;
 l’indemnité de sujétion : elle est accordée mensuellement à tous les agents ;
 indemnités spécifiques : elles sont servies, sous réserve d’une occupation
effective de l’emploi aux actuaires, informaticiens, et statisticiens ;
 l’indemnité compensatrice forfaitaire : elle est servie mensuellement aux
agents visés à l’annexe IV du statut du personnel pour compensation des
contraintes particulières inhérentes aux charges de leurs emplois ;
 l’indemnité forfaitaire pour personnel de santé : elle est accordée
mensuellement aux agents de santé visés à l’annexe IV du statut du personnel ;
 l’indemnité de gestion : elle est allouée mensuellement au responsable visé à
l’annexe IV du statut du personnel ;
 l’indemnité de représentation : est servie mensuellement aux responsables
visés à l’annexe IV du statut du personnel ;
 l’indemnité de caisse : elle est accordée mensuellement aux agents occupant
effectivement des postes de caissiers.
S’agissant des primes, nous pouvons retenir les points suivants :
 la prime d’ancienneté : elle est allouée à tous les agents ;
 la prime de rendement : elle est octroyée trimestriellement à chaque agent en
fonction de sa productivité ;
 la prime de recouvrement : elle est servie aux agents des services de
recouvrement ;
 la prime de bilan : elle peut être accordée à tout le personnel en fonction du
résultat de l’exercice budgétaire et comptable ;
 la gratification : elle est versée à chaque fin d’année aux travailleurs en
fonction de leur temps de présence effective à la CNSS. Elle est égale à un
mois de salaire brut au prorata des mois de présence de l’agent à la CNSS.
Toujours, au titre des avantages divers l’on peut retenir les frais de mission, les frais de
transport et les avances sur salaires respectivement aux articles 76, 77 et 78 du statut du
personnel.

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 13


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

Le salaire catégoriel, les indemnités, les primes et avantages divers dont bénéficient les agents
de la CNSS sont ceux cité ci-dessus.
A présent analysons les avantages sociaux accordés aux agents de la CNSS.

II.3. Les frais médico-sociaux de l’agent


L’article 75 du statut du personnel dispose que les frais de consultation, d’hospitalisation et de
pharmacie de l’agent, de son conjoint et de ses enfants à charges de la CNSS, dans les
conditions fixées à l’annexe V. Ainsi conformément à l’annexe V, le régime médico-social se
présente comme suit :
la prise en charge des frais de consultation et examens médicaux des bénéficiaires du
régime se fait après avis du médecin conseil ;
pour les frais pharmaceutiques, la CNSS octroi deux cent cinquante mille (250 000)
francs par agent et par an ;
les frais de prothèses ainsi que les soins y afférents sont remboursées à 80% dans la
limite de trois cent mille (300 000) francs par an et par agent ;
également la CNSS prend en charge les frais de dialyse, de chimiothérapie et
d’hospitalisation à 100% dans les formations sanitaires publiques et à 60% dans les cliniques
privées agréées par la CNSS ;
en outre, la CNSS prend entièrement en charge l’évacuation sanitaire après avis du
médecin conseil et conformément à la législation en vigueur sur le plan national ;
aussi, les agents bénéficient d’une prise en charge des frais optique pour l’achat de
verres correcteurs et de monture qui se fait une seule fois tous les deux (02) dans la limite de
cent mille (100 000) francs ;
enfin, les frais de séjour en maternité des femmes employées par la CNSS sont pris en
charge à 100% dans les formations sanitaires publiques et à 60% dans les cliniques privées
agrées par la CNSS.
Après la présentation du régime médico-social, que pouvons-nous dire des avantages accordés
en cas de décès de l’agent ?

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 14


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

II.4. Les avantages sociaux accordés en cas de décès de l’agent


Conformément à l’article 69 du statut du personnel, en cas de décès d’un agent, son
salaire entier du mois de décès, l’allocation de congé et les indemnités de toute nature acquis à
la date du décès reviennent aux ayants-droit.
Si le travailleur compte, au jour du décès, six (06) mois au moins d’ancienneté à la
CNSS, les ayants-droit reçoivent une indemnité d’un montant équivalent à celui de
l’indemnité de licenciement qui serait revenue à l’agent en cas de rupture du contrat.
Cependant, si le travailleur totalise au moins 15 ans de service, les ayants-droit
bénéficient d’une indemnité de départ à la retraite. En cas de décès en cours de carrière, une
prime spéciale est allouée aux ayants-droit pour service rendu.
Enfin, si le travailleur avait été déplacé par le fait de la CNSS, les frais de cercueil et
transport du corps du défunt sont pris en charge. Mais à condition que les ayants-droit en
formulent la demande dans un délai maximum de deux ans après l’expiration du délai
réglementaire prévu pour le transfert des restes mortels. La CNSS participe aux frais
funéraires jusqu’à concurrence de six (06) fois le taux mensuel du Salaire Minimum
Interprofessionnel Garanti, elle s’applique également aux agents déjà à la retraite.

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 15


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

CHAPITRE II : LE CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE DE


L’ETUDE

L’objectif fixé dans ce chapitre est d’apporter des éclaircissements sur les fondements
théoriques de la rémunération des compétences et de son impact sur la performance
individuelle au travail. Il est donc nécessaire pour le développement de notre thème, de définir
les différents concepts associés et de présenter le processus par lequel la rémunération des
compétences impacte positivement la performance des salariés au travail.

I. LA DEFINITION DES CONCEPTS CLES DE L’ETUDE


La compréhension des notions de rémunération et de rémunération des compétences, de
satisfaction, de fidélisation, de motivation, de compétence et de performance permet de
percevoir le rôle moteur de la rémunération des compétences sur la performance individuelle
et organisationnelle.

I.1.La notion de rémunération


Le terme « rémunération » vient du latin « remunerare » rémunéré, tiré du substantif «
munus, muneris » signifiant « cadeau ».
Le Larousse6 définit la rémunération comme le « prix d’un travail, d’un service rendu ». On
entend par rémunération, le salaire de base et tous les autres avantages et accessoires payés,
directement ou indirectement, en espèces ou en nature, par l’employeur au travailleur en
raison de leur emploi.
Elle est un des meilleurs moyens d’attirer, de conserver et de motiver les travailleurs au
regard de l’importance que le salarié y attache. Elle permet à l’organisation d’atteindre ses
objectifs.
La rémunération se regroupe en quatre (04) types7 :
 la rémunération directe : qui comprend le salaire de base, les compléments
individuels, les primes de performance individuelle ;

6
Le Petit Larousse illustré 1996
7
Michel Barabel et Olivier Meier, Manageor, page 733-734

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 16


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

 les périphériques légaux : qui sont les dispositions individuelles ou collectives


prévues par la loi. Ce sont l’intéressement, les plans d’épargne, la participation
financière, les stock-options etc. ;
 les périphériques sélectifs : ils s’apparentent essentiellement aux avantages en
nature (logement, voiture de service, frais de représentations et de
déplacements) ;
 les périphériques statutaires : ils correspondent aux avantages acquis
notamment les avantages sociaux (prévoyance et épargne retraite, complément
de retraite, assurance-vie etc…).
Ainsi, la rémunération globale représente la valeur totale des paiements directs et indirects
reçus par l’employé. La rémunération directe est le salaire de base plus les salaires au
rendement dite variables, quant à la rémunération indirecte, elle renvoie aux avantages
sociaux et les éléments d’appui au développement des compétences.

I.2. La notion de rémunération des compétences


I.2.1. La revue de littérature
Nous aborderons l’approche contingente afin d’apprécier l’émergence de la rémunération des
compétences.
Selon ce courant, les organisations qui n’adaptent pas leurs paramètres de gestion aux
exigences de leurs environnements internes et externes ont moins de chances de survie. En
l’appliquant à la rémunération, pour ces auteurs les organisations doivent en permanence
adaptées leur stratégie et structure à l’évolution de l’environnement. Par exemple l’adoption
de la rémunération des compétences communique aux employés que le développement et la
flexibilité sont importants.
Dans une perspective de management stratégique des ressources humaines, Lawler et
Zarifian 8 estiment que la rémunération des compétences doit être adoptée par les
organisations qui poursuivent une stratégie de qualité. Ils poursuivent en ajoutant que ce type
de rémunération est plus apte dans les situations où la performance dépend d’une bonne
coordination et d’un travail en équipe. D’autres auteurs proposent l’adoption de la
rémunération des compétences par les organisations qui cherche l’innovation.

8
http//www.id.erudit.org/iderudit/011333ar consulté le 22/02/2017 à 11h 06

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Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

I.2.2. La définition et la mesure de la compétence


La rémunération des compétences a été beaucoup abordée par les auteurs pour pallier les
limites de la rémunération basée sur la responsabilité des emplois et sur l’ancienneté. Elle est
qualifiée de rémunération selon les connaissances, de rémunération selon les habiletés ou de
rémunération selon les multi-habiletés. Avec cette approche, le salaire des agents est fonction
de ce qu’ils sont (ou peuvent faire) en convergence avec les objectifs organisationnels. Elle a
l’avantage pour l’employé et pour l’employeur, d’améliorer la polyvalence, la créativité, la
motivation à acquérir des habiletés, et à les améliorer, l’implication, la satisfaction, l’assiduité
et la rétention au travail des employés. Ces impacts sur les attitudes et les comportements des
travailleurs permettent à l’organisation d’accroitre la qualité et la quantité de la productivité,
une bonne maitrise de la main-d’œuvre, une meilleure utilisation des nouvelles technologies,
d’avoir un personnel plus flexible etc.
Pour la mesure de la compétence, plusieurs approches ont été évoquées. Mais ces approches
supposent la définition précise et suffisamment claire de la notion de compétence pour tous
les employés.
Une première approche9, permet de distinguer :
 les compétences horizontales, requises par des emplois de même niveau
hiérarchique ;
 les compétences verticales, requises par les emplois d’encadrement ;
 les compétences « en profondeur » correspondant à l’approfondissement de la
maîtrise de l‘emploi actuel.
La rémunération des compétences dans ces contextes suppose de mettre l’accent sur l’une ou
l’autre de ces compétences. Pour lui les compétences horizontales, seraient rémunérées chez
le personnel de production ; tandis que les compétences en profondeur sont adaptées chez les
agents occupant des emplois à fort contenu cognitif (techniciens supérieurs, ingénieurs,
chercheurs).
Une seconde approche10, fait la différence entre les compétences utilisées par les employés de
celles qu’ils ont mais ne les utilisent pas. Cette approche propose cinq (05) modèles de
rémunération des compétences :

9
Cadin, Guérin, Pigeyre, Pralong ; pratiques et éléments de théorie, Gestion des Ressources Humaines ; Paris,
dunod, 4e édition, 2012, page 268, cité par Lawler
10
Cadin, Guérin, Pigeyre, Pralong ; pratiques et éléments de théorie, Gestion des Ressources Humaines ; Paris,
dunod, 4e édition, 2012, page 268, cité par Marbach

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Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

 la variété des compétences utilisées dans un ensemble des postes, il s’agit de


polyvalence ;
 la spécialisation des compétences, on reconnait ici la maîtrise, voire l’expertise dont
fait preuve la personne ;
 les compétences liées à un profil d’emploi individualisé. Il s’agit là de compétences
singulières détenues par le salarié sur la base desquelles son emploi est défini ;
 la rémunération des compétences prouvées valorise l’expérience professionnelle du
salarié sur une base personnalisée ;
 la rémunération des compétences potentielles.
Enfin une dernière approche, apparue avec l’approche gestion prévisionnelle des emplois et
des compétences (GPEC), différencie les compétences requises par l’emploi et celles acquises
par l’agent. A ce titre, la rémunération des compétences requises par les emplois consiste à
inciter les travailleurs à développer des compétences liées aux activités d’un ensemble
d’emplois cibles. Avec la démarche GPEC, cette approche s’apparente aux méthodes
d’évaluation des emplois. Elle tient compte des compétences exigées comme critère
d’évaluation. La rémunération des compétences acquises, prend en compte les connaissances
et l’expérience des agents.
Cependant l’adoption d’un système de rémunération des compétences nécessite au préalable
de se poser un certain nombre de questions accompagnées d’une communication claire à
l’endroit des salariés :
 quel type de compétence doit-on rémunérer : les savoirs, les savoir-faire ou les savoirs
être ?
 les compétences acquises ou requises ?
 le système retenu est-il incitatif ou impératif ?
 comment formuler cette rémunération (primes, hausse du salaire de base) ?
Ainsi la mise en œuvre d’une grille salariale basée sur la compétence passe par six étapes :
 description d’emploi et des compétences ;
 référentiel de compétence ;
 évaluation des emplois et des compétences ;
 classification des emplois selon l’évaluation qui en a été faite ;
 choix d’une échelle de salaire pour chaque compétence ;
 élaboration de la grille des salaires et des modalités d’évolution salariale.

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 19


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

I.3. La notion de satisfaction, de fidélisation et de motivation


I.3.1. La notion de satisfaction
Du latin satisfaction, la satisfaction est l’action et l’effet de satisfaire ou de se satisfaire.
La satisfaction est un sentiment agréable qui résulte de l’accomplissement de ce qu’on
souhaite. Le dictionnaire Robert la définie comme « le sentiment de bien-être, le plaisir qui
accompagne l’accomplissement de ce qu’on attend, ce qu’on désire, ce qu’on souhaite ».
Pour LOCKE 11 , la satisfaction est « un état émotionnel positif ou agréable résultant de
l’appréciation de son emploi ou de l’expérience de ses emplois ». Il s’agit d’une réponse
affective et émotionnelle positif qui résulte de l’évaluation faite de son emploi ou de ses
expériences de travail.
On peut dire que la satisfaction survient de la correspondance entre le travail réel et les
attentes des travailleurs. Par rapport à son emploi, l’individu peut avoir des attentes, éprouver
des souhaits ou des désirs et dont l’accomplissement peut entraîner la satisfaction au travail12.
La satisfaction à trois origines relatives au contenu du travail, aux récompenses et à la qualité
des relations au travail. L’employé satisfait de sa situation et des relations au travail, cherche
à entretenir une équité par des gestes altruistes et consciencieux. Par contre, si l’employé
perçoit négativement sa situation de travail, il recadre sa relation avec l’organisation, en
réduisant ses contributions discrétionnaires. Il ne produirait alors que l’effort minimum
suffisant pour assurer son emploi et éviter des sanctions. Ainsi, il existe un lien entre
productivité et satisfaction de l’employé, expliqué par la qualité de l’échange social entre
l’employé et l’organisation.
Diverses études ont montré qu’il existe une corrélation entre la motivation et la satisfaction
des besoins. Les motivations13 d’une personne résultent de l’insatisfaction de certains de ses
besoins. Il s’agit d’un sentiment positif que le travailleur éprouve à divers degrés lorsque ses
attentes vis-à-vis du travail se réalisent. Elle est une conséquence de la motivation lorsque
celle-ci conduit à la réalisation de certaines attentes.

11
www.wikiberal.org/wiki/Edwin_A_Locke consulté le 22/02/2017 à 10h30
12
Roussel Patrice ; Rémunération, motivation et satisfaction au travail, Paris : édition Economica, collection
Recherche en Gestion
13
Annick Cohen-Haegel, toute la fonction ressources humaines, 2e édition, dunod, Paris, 2010, page 80, cité par
A Maslow

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Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

La motivation peut être vue comme un moteur de la performance, alors que la satisfaction
peut être considérée comme une résultante de la performance. Mais quand n’est-il de la notion
de motivation ?

I.3.2. La notion de motivation


La motivation des hommes a été beaucoup théorisée dans le but de comprendre ce qui peut
motiver en situation professionnelle. Ainsi le mot « motivation » a la même racine que «
moteur » : c’est ce qui transmet un mouvement, met en marche, transforme une énergie en
action. C’est la force qui pousse l’individu à faire.
La motivation au travail est définie comme l’ensemble des énergies, conditions et processus
qui sous-tendent l’émergence, l’orientation, l’intensité et la persistance des efforts qu’un
individu consacre à son travail14.
Pour Taylor15, la motivation est la conséquence du salaire. Il ne voit l’individu que comme un
être essentiellement tourné vers la recherche de son avantage personnel, l’homme entend
obtenir le maximum de satisfaction des efforts qu’il engage au travail. Dans cette perspective
taylorienne, la motivation provient uniquement de la rémunération.
La motivation16 est : « comme une force intérieure, poussant l’individu à agir dans le sens des
objectifs organisationnels, tel qu’il les perçoit. Il s’agit donc d’une optimisation de l’effort
vers un but précis et non d’une simple dépense d’énergie ».
En conclusion, la motivation au travail peut être donc définie comme le processus qui active,
oriente et maintient le comportement des employés vers l'atteinte d'un but. C’est le degré
d’engagement d’un salarié dans la réalisation d’une action proposée par l’organisation. Le
niveau de motivation d’un individu ne dépend donc pas seulement de lui, mais il dépend
également de son environnement.

14
David Paradis, performance et motivation au travail : une dynamique cyclique, page 14, cité par Katzelle et
Thompsom
15
http://www.theoriedelamootivation.over-blo.com consulté le 19/01/2017 à 11h48 mn
16
Laura Mucha, la motivation des salariés et la performance dans les entreprises, mémoire professionnel, 2009-
2010, page 11, cité par Louis BERGERON

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 21


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

I.3.3. La notion de fidélisation


De nos jours, bâtir un modèle de gestion des ressources humaines au service du
développement durable et de la compétitivité passe par l’acquisition des meilleures
compétences, leurs fidélisations et motivations au travail.
La notion de fidélisation vient du mot « fidélité », elle vient du mot latin « fidelitas » qui est
proche des mots « fides » qui signifie « foi » et « foedus » qui désigne «pacte, convention,
alliance ». La fidélité renvoie à l’idée de confiance, de croyance et de valeurs partagées.
D’après le dictionnaire Petit Larousse17, « fidéliser » est le fait de « rendre fidèle (un client) ;
rendre le consommateur attaché à un produit ».
La fidélisation est l’action volontaire de l’entreprise de mettre en place un environnement qui
maintienne durablement l’attachement de ses salariés à elle- même18.
Fidéliser = attirer les talents + maintenir les compétences + avoir des salariés qui
s’investissent dans leur entreprise et leur travail19.
Fidéliser revient donc à encourager le sentiment réciproque d’attachement et la rétention de
certains salariés à fortes compétences. La fidélisation est le fait ainsi d’attirer et de retenir
durablement le personnel hautement qualifié et l’inciter à travailler selon les valeurs et
l’intérêt de l’organisation, de rendre un salarié attaché à son entreprise.
En somme, la fidélisation serait donc le fait de rendre un employé fidèle à son entreprise.

I.4.La notion de compétence et de performance


Nous expliciterons dans un premier temps la notion de compétence (1) et en second lieu la
notion de performance (1).

I.4.1. La notion de compétence


Le terme de compétence est polysémique et peut prendre des acceptions différentes. Afin de
clarifier cette notion de compétence, nous allons faire référence à des définitions de quelques
auteurs.

17
Le Petit Larousse Illustré 1996
18
Gaston Yves MvengMinkoulou, fidélisation du personnel et performance de l’entreprise : une application au
personnel d’encadrement de Guinness Cameroun s.a, DEA en science de gestion, Université Yaoundé II, 2006,
page 14, cité par Chaminade
19
Gaston Yves MvengMinkoulou, fidélisation du personnel et performance de l’entreprise : une application au
personnel d’encadrement de Guinness Cameroun s.a, DEA en science de gestion, Université Yaoundé II, 2006,
page 14, cité par Bruneteaux

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 22


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

La compétence est de l’ordre du savoir-mobiliser20. Elle résulte de ce faite de trois facteurs :


le savoir agir qui suppose de savoir combiner et mobiliser les ressources pertinentes ; le
vouloir agir qui se réfère à la motivation personnelle de l’individu et le pouvoir agir qui
renvoie à l’existence d’un contexte, la compétence se constate et s’évalue lors de sa mise en
œuvre en situation professionnelle.
La compétence21, est un ensemble stabilisé de savoirs et de savoir-faire, de conduits-types, de
procédures standard, de type de raisonnements que l’on peut mettre en œuvre sans
apprentissage nouveau.
Selon Jacques Tardif 22 , une compétence est un savoir agir complexe prenant appui sur la
mobilisation et la combinaison efficaces d’une variété de ressources internes et externes à
l’intérieur d’une famille de situations.
Marc Romainville23, lui définit la compétence comme un ensemble intégré et fonctionnel de
savoir, savoir-faire, savoir être et de savoir devenir qui permettront, face à une catégorie de
situations, de s’adapter, de résoudre des problèmes et de réaliser des projets.
De ces propositions, il est possible de dégager quelques points forts. Une compétence consiste
en la mobilisation d’un ensemble de ressources diversifiées internes (savoir, savoir-faire,
savoir être) et externe (documents, outils, personnes). Elle s’exerce dans des situations
contextualisées.
Finalement nous retenons que la compétence est la capacité à mobiliser des ressources
(savoir, savoir-faire, savoir être) pour exercer une activité, d’atteindre un résultat, et de
répondre à l’attente d’une organisation.
 Le savoir : les connaissances théoriques, les idées, les concepts et les
hypothèses ;
 Le savoir-faire : les techniques, les habiletés, le maniement des outils ;
 Le savoir être : les perceptions, les valeurs, les attitudes, la personnalité.
La compétence est donc une mise en œuvre efficace de ces ressources pour la réalisation
d’une tâche. Elle résulte d’une expérience professionnelle, elle s’observe objectivement à
partir du poste de travail et validée par la performance professionnelle.

20
Cité par SANON Mohamed, cours dactylographié de GPEC, ENAM, GRH A2, 2016, cité par Guy le Boterf
21
Cité par SANON Mohamed, cours dactylographié de GPEC, ENAM, GRH A2, 2016, cité par Maurice de
Montmolin
22
http/www.ac-grenole.fr/ien.cluses/img/pdf_competences_vocabulaire le 22/02/2017 à 10h 51
23
http/www.ac-grenole.fr/ien.cluses/img/pdf_competences_vocabulaire le 22/02/2017 à 10h 51

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 23


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

Quatre types de compétences24 existent dans tout métier à savoir :


 les compétences techniques. Tout métier repose sur une maîtrise technique.
Conseillers clientèles, assistantes, informaticiens, responsables, seront considérés
comme compétents s’ils maîtrisent d’abord leur domaine technique. On subdivise ces
compétences techniques en trois éléments fondamentaux : les connaissances
professionnelles, les méthodes et les savoir-faire ;
 les compétences d’organisation. Quelqu’un est compétent s’il est capable d’organiser
son propre travail ou de s’organiser avec d’autres, de manière à aboutir à la
performance attendue, dans les délais et la qualité attendus ;
 les compétences relationnelles. Quelqu’un est compétent s’il a la capacité d’établir et
de maintenir des relations efficaces avec les autres et a appris à travailler en relation
avec d’autres interlocuteurs, internes ou externes, pour aboutir à la performance ;
 les compétences d’adaptation. Les situations sont évolutives, inattendues, imprévues
et l’environnement se transforme constamment. Tout salarié doit intégrer des
nouveautés, des changements. Quelqu’un est compétent s’il s’adapte à son métier, à
l’environnement, aux situations rencontrées et s’inscrit dans une évolution de ses
méthodes de travail.
De multiples méthodes25 ont été développées en vue du repérage et de la codification des
compétences. Ce sont entre autre :
 l’approche par les connaissances professionnelles : elle repose sur l’élaboration d’un
référentiel exprimé en termes de contenus de savoir, avec la mise en perspective du
niveau de connaissance requis par l’emploi et celle possédé ;
 l’approche par le potentiel estimé : elle englobe les comportements, les aptitudes les
savoirs ou les traits de personnalité ;
 l’approche par le savoir-faire opérationnel : cette approche, plutôt que de s’intéresser
aux connaissances aux traits de personnalité des employés, elle s’attache à repérer,
par l’observation ce qu’ils sont capables de mobiliser effectivement dans un contexte
de travail déterminé ;

24
Cité par Coulibaly Ber-Zan, cours dactylographié d’ingénierie de la formation, ENAM, GRH A2,
2016
25
Cadin, Guerin, Pigeyre, Pralong ; pratiques et éléments de théorie, gestion des ressources humaines, Paris,
dunod, 4e édition, 2012 page 171

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 24


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

 l’approche par les démarches intellectuelles ou cognitives : cette méthode se


concentre sur les modes de résolution de problèmes dans un cadre organisationnel
donné. Elle repère les stratégies de raisonnement qui pourraient être utilisées dans
d’autres situations professionnelles que celle de l’observation.
Chacun de ces approches à ses atouts et ses limites. Le choix de l’une ou l’autre nécessite au
préalable la définition claire d’une stratégie d’identification des compétences.

I.4.2. La notion de performance


La problématique majeure des organisations au Burkina Faso en termes de RH, est de savoir
comment faire pour avoir des employés performants. La performance, c’est l’exigence du «
beaucoup », du « vite », de la qualité, du « plus », du « bien » et surtout du « mieux ».
Etymologiquement, la performance vient de l’ancien français « parformer » qui signifiait «
accomplir, exécuter », au XIIIème siècle. Le verbe anglais to perform apparait au XVème
siècle avec une signification plus large. C’est à la fois l’accomplissement d’un processus,
d’une tâche, mais aussi les résultats obtenus ainsi que le succès dont on peut se prévaloir.
Dans le langage courant, la performance désigne le succès ou l’exploit : c’est le résultat d’une
action ou d’un fonctionnement. Pour le monde du travail, c’est l’atteinte des objectifs que l’on
s’est fixé en convergences avec les orientations organisationnelles. Certes la performance peut
recouvrer des sens différents, même si celle-ci semble liée très souvent, à la notion de résultat.
On peut néanmoins associer quatre sens à la notion de performance :
 la performance est succès : il s’agit d’une représentation de la réussite ;
 la performance est résultat de l’action : contrairement au précédent, ce sens ne
contient pas de jugement de valeur ;
 la performance est action : elle désigne simultanément les résultats et les actions
mises en œuvre pour les atteindre, c’est-à-dire d’un processus.
 la performance est capacité : elle renvoie alors au potentielle.
En somme, nous définissons la performance comme le résultat d’une juste combinaison de
compétence, de détermination des objectifs, et surtout de motivation.

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 25


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

II. LA REMUNERATION DES COMPETENCES ET LA


PERFORMANCE DES EMPLOYES
Bien que la compétence soit de nos jours une notion importante en gestion des ressources
humaines, la mise en œuvre de la rémunération des compétences doit se faire suivant certaines
règles pour pallier à toute difficulté. Recherché la motivation des salariés par la prise en
compte de leur compétence dans leur rémunération et s’assurer de son impact positif sur la
performance individuelle des employés et organisationnelle.

II.1. Les origines et les sources de la motivation


II.1.1. Les origines de la motivation
On distingue deux origines de la motivation chez un individu : la motivation interne et
externe. Leur intérêt se diffère d’une organisation à une autre, d’un employé à un autre.
Lorsque la motivation se situe à l’intérieur même de l’individu, elle est qualifiée de
motivation intrinsèque. Elle désigne la motivation à s’engager dans une action pour soi-
même, eu égard à la satisfaction inhérente à cette action.
Les origines de la motivation intrinsèque sont reliées : aux valeurs, aux besoins, aux
croyances aux défis, aux sentiments de réalisation et d’accomplissement personnel, à la
curiosité, à l’autodétermination, aux sentiments de compétence.
Cependant, si la motivation émerge de facteurs externes à l’individu, il s’agit alors de
motivation extrinsèque. La motivation extrinsèque est celle liée aux récompenses issues de
l’exercice du travail. Les facteurs explicatifs de cette motivation sont entre autres : la
rémunération, les avantages sociaux, les conditions de travail, le style de supervision, la
qualité des relations avec les collègues et les supérieurs, l’hygiène et la sécurité au travail etc.

II.1.2. Les sources de la motivation


Au regard des origines citées, on recense plusieurs sources de motivation chez un travailleurs,
sur lesquelles toute organisation doit s’appuyer. Ce sont :
 la fixation et la communication des objectifs à tous. A cet effet, LOCKE26 estiment
que « l’individu donne un rendement supérieur au travail, lorsqu’il cherche à atteindre
des objectifs spécifiques, élevés et acceptables et lorsqu’il reçoit une rétroaction sur

26
Cité par Coulibaly Ber-Zan, cours d’approche psychosociale de la GRH, ENAM, GRH A1, 2015

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 26


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS
un travail ». il est donc fondamental pour tout manager d’assigner des objectifs à tous
les agents surtout aux nouveaux employés. De même, laissé le libre choix aux
employés mûrs, capables et qui en font la preuve de déterminer eux-mêmes leurs
objectifs de travail ;
 la reconnaissance, plus le travailleur se sent reconnu dans ses efforts, ses résultats, ses
compétences et même sa propre personne, plus il est motivé à donner le meilleur de
lui-même dans son travail ;
 l’enrichissement des tâches. Développer par F Herzberg 27 , il consiste à donner à
l’agent des nouvelles responsabilités en ce qui a trait à la planification, à
l’organisation et au contrôle de son travail. On ajoute donc aux tâches déjà définies
des fonctions de nature différentes comme la fixation d’objectifs, le contrôle de la
qualité etc ;
 le maintien du travail en équipe. Le supérieur doit maintenir un esprit d’équipe à tous
les niveaux pour donner de l’engouement, une envie de faire, un climat de travail
positif, par le biais d’une communication équilibrée ;
 la rémunération quant à elle, permet d’attirer et de maintenir les travailleurs
compétents. Associée à des éléments intrinsèques, la rémunération joue un rôle
important dans la motivation des employés ;
 la perspective de progression des carrières.

II.2. La motivation par la rémunération des compétences (théorie des


attentes, de l’équité et la théorie des deux facteurs)
II.2.1. La théorie des attentes
La théorie des attentes28 encore appelée théorie du résultat escompté, stipule que la motivation
au travail est liée à l’espérance de réussir et d’être récompensé. Un salarié se poserait ainsi
trois questions dont les réponses déterminent la motivation : suis-je capable de faire ce que
l’organisation me demande ? A quoi cela va me servir (promotion, récompense, prime etc) ?

27
Annick Cohen-Haegel, toute la fonction ressources humaines, 2e édition, dunod, Paris, 2010, page 83, cité par
F Herzberg
28
Cadin, Guerin, Pigeyre,¨Pralong ; pratiques et éléments de théorie, gestion des ressources humaines, Paris,
dunod, 4e édition, 2012 page 293 développer par Vroom

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 27


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

La récompense a-t-elle de la valeur pour moi ? Ainsi se modèle permet de voir que la
motivation du salarié résulte de ses choix individuel et subjectif.
Cette théorie repose sur trois concepts à savoir : la valence, l’instrumentalité et l’attente.

 La valence, c’est la valeur positive ou négative que chaque individu attribue


au résultat de ses actions, de ses compétences ou de sa performance. Le salarié
se demande qu’est-ce qu’il obtient en retour pour ses compétences, pour sa
performance accomplie, est-il satisfaisant ?
 L’instrumentalité, c’est la probabilité pour l’agent qu’un effort soit ou non
suivi d’une récompense. Est-ce que la performance ou la compétence est
corrélée avec le résultat ? pour ce faire l’agent doit voir un lien entre le travail
accompli et la récompense qu’il obtiendra (salaire, sécurité,
reconnaissance…). De même, il doit pouvoir évaluer que sa compétence à
accomplir lui permettra d’avoir des récompenses qu’il désire ;
 L’attente, cela consiste à apprécier ses chances d’atteindre l’objectif fixé, en
évaluant sa capacité à effectuer le travail demandé. En d’autre terme, c’est la
croyance selon laquelle un niveau particulier d'effort au travail entraînera un
résultat.
Selon Vroom, la motivation est une fonction multiplicative des trois éléments et si un est
absent ou nul, c’est la motivation qui sera nulle :
Motivation=valence*instrumentalité*attente
Par conséquent, la rémunération est source de motivation si les cinq conditions suivantes sont
remplies par l’employé29:
 valence positive élevée aux rémunérations ;
 être convaincue qu’une bonne compétence ou performance entraine une rémunération
plus élevée ;
 être convaincu de pouvoir maîtriser la qualité de son travail ;
 tenir les résultats positifs découlant d’une bonne compétence ou performance comme
plus important que les négatifs ;
 la motivation pour bien travailler doit l’emporter sur tout autre comportement.

29
Cadin, Guerin, Pigeyre,¨Pralong ; pratiques et éléments de théorie, gestion des ressources humaines, Paris,
dunod, 4e édition, 2012 page 293, développer par Porter et Lawler

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 28


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

En résumer, la rémunération peut être source de motivation si elle reflète l’effort réel du
salarié. La rémunération doit donc intégrer la compétence ou performance des agents. D’où
l’intérêt de l’adoption de la logique de compétence dans les systèmes de rémunération des
organisations en vue d’accroitre la performance des employés. Par conséquent le manager doit
définir clairement les résultats attendus, établir des critères de mesure pour évaluer la
performance individuelle, s’interroger sur l’intérêt accordé à la rémunération par les employés
compétents et enfin accorder aux salariés une rémunération proportionnelle aux résultats
attendus.

II.2.2. La théorie de l’équité30


Selon cette théorie, l’individu se compare aux autres aussi bien à l’interne qu’à l’externe ; s’il
se considère sous-payé, il travaillera moins, s’il se considère surpayé, il augmentera sa
compétence, sa performance. Il effectue le rapport entre les avantages (rémunération.. .) qu’il
tire de son emploi et sa contribution (compétence, effort, performance …) au travail. Si le
rapport est au moins égal à celui d’autrui, il y a équité et donc il sera motivé. Par contre si le
rapport est inférieur, il n’y a pas équité, et la motivation baisse. Ainsi un salarié est motivé
lorsqu’il considère que la rémunération de son travail est proportionnelle à sa contribution.

II.2.3. La théorie des deux facteurs d’Herzberg31


Pour F. Herzberg, psychologue Américain, connu comme le père de l’enrichissement des
tâches visant à améliorer la créativité et le bonheur de l’individu au travail ; les facteurs qui
assurent la satisfaction ou l’insatisfaction d’un salarié sont différents. La satisfaction est
associée à des facteurs dits « moteurs » et l’insatisfaction à des facteurs dits « d’hygiène » qui
dépendent de l’environnement et des conditions de travail.
Les facteurs de satisfaction ont un caractère de motivation ce sont : l’accomplissement de soi,
la reconnaissance, le travail proprement dit, la responsabilité, l’avancement et la perspective
de développement de carrière, l’autonomie.
Les facteurs d’hygiène ont un caractère démotivant, ils provoquent l’insatisfaction lorsqu’ils
ne sont pas pris en compte ce sont : la politique et administration de l’organisation, la

30
Cité par Coulibaly Ber-Zan, cours d’approche psychosociale de la GRH, ENAM, GRH A1, 2015
31
Annick Cohen-Haegel, toute la fonction ressources humaines, 2e édition, dunod, Paris, 2010, page 82, cité par
Herzberg

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 29


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS
supervision du travail, le salaire, les relations avec le supérieur hiérarchique et les collègues,
les conditions de travail, la sécurité de l’emploi, le statut, le système d’information et de
communication dans l’organisation.
Ainsi, Herzberg propose que pour motiver les agents, l’on doit agir sur les facteurs moteurs
qui sont relatifs au contenu du travail. Toutefois, selon les conditions un même facteur peut
appartenir à l’une et l’autre des deux catégories. C’est l’exemple de la rémunération, facteur
d’hygiène qui, associée à la reconnaissance des efforts, des compétences, de la performance,
devient un véritable facteur moteur.
Ces théories, dans les années 1990 ont amené les organisations à repenser leur système de
rémunération, qui reconnaissait fortement l’ancienneté. De nouveaux systèmes apparaissaient
avec la gestion des compétences comme outil de modernisation, diminuant ainsi le poids de
l’ancienneté pour optimiser la reconnaissance et la valorisation des compétences. La
rémunération du travail devient dès lors un des fondements rationnels et nécessaires de la
motivation des employés, car le salaire versé reconnaissait l’efficacité, l’implication du
salarié, ses compétences, la performance accomplie.

II.3. La performance individuelle au travail


La performance individuelle au travail est « un ensemble de comportements ou d’actions qui
sont pertinents pour les objectifs d’une organisation et pouvant être mesurés en termes de
niveau de compétence et de contributions aux objectifs32 ». Elle est la valeur attendue par
l’organisation des épisodes de comportements discrets qu’exerce un individu pendant une
période de temps donnée. De ce fait la performance individuelle, renvoie aux comportements
que l’organisation valorise et attend de ses employés33.
La mesure de cette performance dépend de l’effort, du rôle du salarié dans l’organisation, de
ses compétences à occuper le poste, du contexte interne (moyen de travail, structure de
l’organisation…) et de l’environnement externe à l’organisation.
Au regard de ces deux travaux, nous définissons la performance individuelle au travail
comme l’ensemble des comportements mobilisés pour atteindre les résultats attendus par
l’organisation. Ainsi Campbell dans son modèle multi-facteur, propose un ensemble de

32
TabetDerraz Imane ep.Chiali, système de rémunération et management de la performance des entreprises cas
des entreprises Algériennes, Doctorat LMD en management des organisations, université Abou BekrBelkaÏd-
Tlemcen, Algérie, 2013-2014, page 108, cité par Campbell
33
TabetDerraz Imane ep.Chiali, système de rémunération et management de la performance des entreprises cas
des entreprises Algériennes, Doctorat LMD en management des organisations, université Abou BekrBelkaÏd-
Tlemcen, Algérie, 2013-2014, page 108, cité par Motowildo

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 30


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS
comportement et attitudes (huit) attendus permettant à un individu d’être performant au
travail. Les huit dimensions de comportements individuels qui constituent le domaine de la
performance au travail selon Campbell sont :
 les compétences dans les tâches spécifiques à l’emploi : il s’agit du niveau de
compétence avec lequel un individu exécute les tâches techniques spécifiques à
son emploi ;
 les compétences dans les tâches non spécifiques à l’emploi : c’est la capacité à
maîtriser les tâches communes à plusieurs emplois de l’organisation. Cette
aptitude relève des compétences à la polyvalence et à l’adaptabilité ;
 la communication écrite et orale : il s’agit de la capacité à communiquer
clairement et efficacement oralement, ou par écrit dans le travail ;
 les efforts dans l’activité : c’est la capacité à démontrer des efforts
supplémentaires et à travailler efficacement dans des conditions difficiles
(motivations à réaliser les tâches assignées avec énergie, intensité et
persistance) ;
 le maintien d’une discipline personnelle : c’est l’aptitude à éviter les
comportements négatifs ou contreproductifs (infraction aux règles internes,
absentéisme, manque de ponctualité) ;
 la contribution à la performance de l’équipe et des collègues : il s’agit de
l’aptitude à soutenir, aider, et participer au développement des collègues ; à
faciliter le fonctionnement effectif du groupe en étant un modèle, en
maintenant le groupe dirigé vers les objectifs, ou en renforçant la participation
des autres membres ;
 la supervision : il s’agit de l’aptitude à influencer positivement la performance
des subordonnés au travers des qualités de leader exprimées par l’individu
(fixer des objectifs, récompenser ou sanctionner de façon appropriée) ;
 le management et l’administration : c’est la capacité à manager les équipes
(maîtrise des tâches d’allocation de ressources, d’organisation, de contrôle de
l’efficacité de l’équipe) et à développer le service (accroitre les ressources
humaines, financières, matérielles).

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 31


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

II.4. L’influence de la rémunération des compétences sur la performance


des salariés
La motivation et la satisfaction engendrées par la reconnaissance des compétences dans la
rémunération poussent les salariés à se surpasser dans un but individuel et collectif, mais
également de les intéresser à la vie de l’organisation en développant leur sentiment
d’appartenance à l’organisation.
Dans ce système de rémunération, l’agent est rémunéré non pas en fonction de son poste, de
sa fonction ou de son emploi occupé mais compte tenu des compétences qu’il développe
effectivement dans l’organisation. La plupart des études de cas menés 34 , concluent à son
efficacité. Ces études montrent que la rémunération des compétences est fréquemment utilisée
par les organisations qui s’inscrivent dans un management de qualité et des pratiques de
mobilisation des ressources humaines. Le partage des informations, le fort engagement, la
forte participation des salariés, témoigne une meilleure réussite de ce type de rémunération.
En effet ces deux auteurs ont utilisé la théorie des attentes et celle des caractéristiques du
travail pour traiter de l’efficacité de la rémunération des compétences. La théorie des attentes
montre que l’individu est motivé à atteindre des résultats meilleurs ou à adopter le bon
comportement s’il perçoit un lien étroit entre les efforts et les résultats, et un lien étroit entre
ces résultats et les récompenses perçues. Ainsi en utilisant cette théorie ces auteurs estiment
que les employés seront plus motivés et performants dans la mesure où leurs compétences
sont reconnues et valorisées.
La théorie des caractéristiques, quant à elle, considère que la rémunération des compétences
transforme la réalisation du travail et augmente l’autonomie au travail, toute chose qui
favorise l’adoption d’attitudes souhaitables (satisfaction, motivation) ; d’où l’amélioration des
rendements individuels et la performance organisationnelle. Aussi, ils ajoutent que ce type de
rémunération réduit les coûts de main-d’œuvre.
La rémunération des compétences, établit en fonction des exigences du poste occupé par le
salarié est donc de plus en plus adoptée pour pallier les limites des systèmes basées sur
l’ancienneté, la fonction, la qualification des agents.

34
Mesrar Asmaa, contribution à l’étude des conditions d’efficacité de la rémunération des compétences, Doctorat
en science de gestion, Université de Toulouse I-capitole, 2011, page 58, cité par Murray et Gerhart

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Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

Dans cette première partie nous avons d’abord mis en lumière l’organisation ainsi que le
système de rémunération (chapitre I). Ce chapitre nous a permis de présenter les différentes
composantes du système de rémunération mise en place à la CNSS.
Ensuite, nous avons présenté la grande diversité des approches et des définitions de la
compétence ainsi que les notions de rémunération, de motivation, de satisfaction et de
fidélisation au travail (chapitre II).

Le cadre conceptuel choisi pour montrer l’impact positive de la rémunération des


compétences sur la performance individuelle et organisationnelle appartient aux théories des
attentes, de l’équité et bi factorielle. La rémunération des compétences motive, toute chose
qui accroit l’engagement des travailleurs.

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 33


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

PARTIE II : L’ENQUETE DE SATISFACTION ET


LA MESURE DE L’IMPACT DU SYSTEME DE
REMUNERATION DES COMPETENCES SUR
LA MOTIVATION ET LA PERFORMANCE DES
AGENTS A LA CNSS

Nous allons nous focaliser sur la CNSS et son système de rémunération pour traiter son
impact sur la satisfaction, la fidélisation ainsi que sur la motivation et donc la performance
des travailleurs.
Pour que la CNSS atteigne ses objectifs, elle doit avoir un personnel continuellement engagé
et satisfait de leur traitement au travail. Nous allons donc apprécier la perception que les
salariés ont de leur système de rémunération actuel et faire des recommandations pour la prise
en compte des compétences dans la GRH à la CNSS.
Dans cette partie pratique nous allons dans un premier chapitre clarifier la méthodologie
adoptée et en second chapitre présenter et analyser les résultats afin de pouvoir formuler nos
recommandations à l’endroit de la direction de la CNSS.

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 34


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

CHAPITRE I : LA METHODOLOGIE D’ENQUETE DE


SATISFACTION

Dans ce chapitre, nous allons procéder à l’échantillonnage et à la collecte des données dans
une première section, ainsi qu’à la justification de la démarche adoptée dans une seconde
section.

I. L’ECHANTILLONNAGE ET LA COLLECTE DES DONNEES


Avant de passer à la collecte des données, nous allons d’abord effectuer l’échantillonnage de
la population.

I.1. Le milieu et la population d’enquête


La CNSS est présente sur le territoire national depuis 1955. Après soixante-deux années
d’expérience, elle couvre toutes les quarante-cinq provinces que compte le pays.
L’organisation de la CNSS permet une meilleure compréhension du milieu d’étude de la
présente recherche. C’est la notoriété, le prestige et le caractère stratégique dont jouit cette
structure au plan national qui justifie le choix de la CNSS comme milieu d’étude.
Les statistiques sur les ressources humaines de la CNSS au cours des cinq dernières années
nous sont fournies par les données du tableau suivant :

Tableau 1 : personnel permanant par catégorie

Catégorie Catégorie Catégorie Catégorie Catégorie Catégorie Total


01 02 03 04 05 06
Nombre 45 196 335 228 89 61 955

Source : statistique des ressources humaines de la CNSS

I.2. L’échantillon d’étude et l’élaboration du questionnaire


Considérant les moyens (en temps et financier) mis en œuvre pour réaliser la présente
recherche, l’échantillon a été réduit aux employés permanents de la CNSS exerçant au siège
dans la ville de Ouagadougou.

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 35


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

Les techniques d’échantillonnage sont nombreuses et elles varient suivant que l’étude est
qualitative ou quantitative. La présente étude s’investit dans la recherche d’informations
quantitatives et qualitatives, sur la base d’échantillonnage raisonné comme méthode de
travail.
La CNSS est une grande structure et elle emploie plus de mille (1 000) agents. Face à ce
nombre important d’employés nous avons adopté la technique de l’approche de personnes
ressources pour discuter du thème sur lequel nous travaillons et également nous avons
procédé à l’élaboration d’un questionnaire pour recueillir l’opinion d’un plus grand nombre
d’employés sur la thématique. A défaut d’étendre l’enquête à toute la population, il nous a
paru indispensable de recueillir des données représentatives qui reflètent une image globale
conforme à celle qui serait obtenue en interrogeant l’ensemble de la population.
Dans le cadre de notre étude, nous avons procédé à une enquête pour avoir le point de vue des
acteurs sur notre question de recherche à l’effet d’obtenir des informations. L’outil technique
utilisé a été un entretien individuel basé sur un questionnaire qui a permis de collecter les
informations.
Le questionnaire (voir annexe1) a été adressé aux quatre dernières catégories d’agents pour
des raisons pratiques. A ce titre, cent (100) questionnaires ont été distribués représentant le
1/10 du personnel. Ce questionnaire comprend trois parties. La première porte sur
l’identification de chaque agent. La deuxième, nous renseigne sur la gestion des ressources
humaines à la CNSS. La troisième et la dernière partie fait une évaluation de la satisfaction
du personnel vis-à-vis de leur rémunération et la proposition d’adoption de la rémunération
des compétences à la CNSS.

I.3. Les données primaires et secondaires


I.3.1. Les données primaires
Les données primaires sont celles collectées directement sur le terrain, elles sont obtenues par
l’entrevu ou par le sondage. Dans notre cas, ces données ont été obtenues à travers nos
questionnaires distribués à l’endroit des agents de la CNSS. Le questionnaire est l’outil de
collecte qui permet d’interroger directement les salariés au préalable sur les modalités de
réponses voulues.

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 36


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

I.3.2. Les données secondaires


Les données secondaires sont celles qui existent à priori. Ce sont les données recueillies à
travers les documents existants. Nous avons fait des recherches préalables afin de s’assurer de
leur disponibilité. Ce qui nous a permis d’identifier les différents documents qui traitent de la
rémunération des compétences et les enjeux de son adoption dans une organisation. Les
données secondaires sont très utiles pour établir la comparaison et évaluer les données
primaires, ce qui nous a permis de cerner notre cadre d’étude.

I.4. Les autres sources de données


Nous avons aussi eu recours aux cours dispensés par nos enseignants à l’université, également
des recherches sur internet ont été effectuées à travers le moteur de recherche Google.

II. LA JUSTIFICATION DE LA DEMARCHE ADOPTEE


La justification de la démarche passe par la présentation de la démarche inductive et celle
déductive.

II.1. la démarche inductive


La démarche hypothético-déductive encore appelée démarche inductive, part du connu pour
l’inconnu, d’observation, d’analyses particulières ou spécifiques à des perspectives générales.
L’observation est le point de départ pour aboutir à une hypothèse ou un modèle scientifique.
Cette démarche vise à diriger l’apprenant vers une vérité à laquelle on veut aboutir. Par
l’entretien sur le terrain, cela conduit à dégager les idées générales, à réfléchir, à juger le
concret. Il s’agit ainsi d’une généralisation de ce qui a été observé. La démarche inductive,
soutenue par les partisans de l’empirisme estime que l’expérience et l’observation sont les
sources de la connaissance du monde réel. Elle se résume comme suit :
Observation  Hypothèse  Expérience  Résultats  Interprétation  Conclusion

II.2. La démarche déductive


La démarche déductive, beaucoup plus utilisé, va du général au particulier, du principe à la
conséquence. On part de la théorie à quelques hypothèses et on construit un raisonnement
rigoureux pour leurs vérifications et ensuite l’appliquer à un cas d’observation. On pose donc
les hypothèses a priori et on l’applique ensuite à l’étude d’une certaine observation où le réel

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 37


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS
est confronté avec le modèle théorique, car les lois, les principes et théories sont des
constructions humaines. Elles visent l’assimilation, la connaissance des règles, des principes,
des lois et théories par l’apprenant.
Défendue par les rationalistes, cette démarche soutient que la vérité émane de constructions
logiques et de schémas conceptuels. L’apprenant qui part d’une vue théorique du monde réel,
basée sur des théories et des concepts acceptés et cherche à vérifier certaines hypothèses
quant aux causes d’un phénomène.
Cette approche, de nature expérimentale est celle adoptée par notre étude afin de vérifier si la
prise en compte des compétences dans la rémunération peut améliorer la performance du
personnel dans les organisations au Burkina Faso.

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 38


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

CHAPITRE II : LA PRESENTATION DES RESULTATS ET LES


SUGGESTIONS D’ADOPTION DE LA REMUNERATION DES
COMPETENCES A LA CNSS

Nous procéderons à la présentation et à l’analyse des résultats issus de notre enquête sur le
terrain, et à la vérification de nos hypothèses pour permettre la formulation des
recommandations.

I. LA PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE


L’ENQUETE
Avant d’analyser les résultats obtenus sur le terrain, nous allons d’abord présenter ces
résultats récoltés.

I.1.La présentation des résultats


Parmi les cent (100) questionnaires distribué, 99 nous sont parvenus soit un taux de retour de
99%. En plus nous avons retiré deux (02) fiches pour incohérence dans les réponses. Nous
avons ainsi obtenu un total de 97 réponses enregistrées, soit un taux de 97%.

Tableau 2 : Nombre de répondants par catégorie

Catégorie Effectif Pourcentage (%)


3 36 37
4 27 28
5 16 16
6 18 19
Total 97 100
Source : résultat de l’enquête

Nous avons enregistré un taux de 37% pour le personnel permanent de troisième catégorie,
28% pour le personnel permanent de catégorie quatre (04), 16% et 19% respectivement pour
le personnel permanent de catégorie cinq (05) et six (06).

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 39


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

Tableau 3 : Nombre de répondants par ancienneté

Ancienneté
Moins de 5 ans 5 à 10 ans 10 à 20 ans Plus de 20 ans Total
Effectif 52 10 21 14 97
% 53 7 26 14 100
Source : résultat de l’enquête

Nous observons une forte représentativité (53%) du personnel permanent de moins de cinq
(05) ans d’ancienneté. Cela s’explique par le caractère jeune du personnel de la CNSS.

Tableau 4 : Q1 : que pensez-vous de la gestion des ressources humaines à la CNSS ?

Nombre de réponses par catégorie


Q1 3 4 5 6 Total %
Instrument de premier plan 25 14 8 7 54 56
Relayer au second rang 7 8 5 9 29 30
Ne sais pas 4 5 3 2 14 14
Total 36 27 16 18 97 100
Source : résultat de l’enquête

Nombre de réponses par ancienneté


Q1 Moins de 5 ans 5 à 10 ans 10 à 20 ans Plus de 20 ans Total %
Instrument de premier plan 32 3 14 4 53 54
Relayer au second rang 10 7 7 7 31 32
Ne sais pas 10 0 0 3 13 14
Total 52 10 21 14 97 100
Source : résultat de l’enquête

La majorité (56% selon la catégorie et 54% selon l’ancienneté) du personnel apprécie


positivement la qualité de gestion des ressources humaines dans l’institution. Elle estime que
la gestion des ressources humaines est de nos jours un instrument de premier plan dans le
développement de la CNSS. On note cependant qu’une marge d’employés (30% selon la

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 40


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS
catégorie et 32% selon l’ancienneté de l’agent) considère qu’elle est toujours relayée au
second rang.

Tableau 5 : Q2 : le style de GRH à la CNSS

Nombre de réponses par catégorie


Q2 3 4 5 6 Total %
Gestion administrative 32 20 16 18 86 89
Gestion des compétences 4 0 0 0 4 4
Ne sais pas 0 7 0 0 7 7
Total 36 27 16 18 97 100
Source : résultat de l’enquête

Nombre de réponses par ancienneté


Q2 Moins de 5 ans 5 à 10 ans 10 à 20 ans Plus de 20 ans Total %
Gestion administrative 49 10 17 14 90 93
Gestion des compétences 0 0 4 0 4 4
Ne sais pas 3 0 0 0 3 3
Total 52 10 21 14 97 100
Source : résultat de l’enquête

De ces tableaux, nous notons que la CNSS pratique jusqu’à nos jours une gestion
administrative de son personnel (89% selon la catégorie professionnelle et 93% suivant
l’ancienneté des agents). Mais la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences est en
cours d’élaboration.

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 41


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

Tableau 6 : Q3 : votre appréciation du système actuel de notation et d’évaluation

Nombre de réponses par catégorie


Q3 3 4 5 6 Total %
Très satisfait 4 14 3 0 21 22
Satisfait 22 6 10 2 40 41
Peu satisfait 10 7 0 9 26 27
Insatisfait 0 0 03 7 10 10
Total 36 27 16 18 97 100
Source : résultat de l’enquête

Nombre de réponses par ancienneté


Q3 Moins de 5 ans 5 à 10 ans 10 à 20 ans Plus de 20 ans Total %
Très satisfait 3 0 7 3 13 13
Satisfait 28 3 7 4 42 43
Peu satisfait 14 7 4 4 29 30
Insatisfait 7 0 3 3 13 14
Total 52 10 21 14 97 100
Source : résultat de l’enquête

Pour l’appréciation du système de notation et d’évaluation mise en place par la CNSS, 41% et
43% des agents respectivement selon la catégorie et l’ancienneté estiment qu’ils sont
satisfaits. Cependant 27% et 30% des agents respectivement selon la catégorie et l’ancienneté
en sont peu satisfait.

Tableau 7 : Q4 : ce système de notation et d’évaluation fait-il ressortir vos compétences ?


Nombre de réponses par catégorie
Q4 3 4 5 6 Total %
Oui 25 7 8 0 40 41
Non 11 20 5 13 49 51
Ne sais pas 0 0 3 5 8 8
Total 36 27 16 18 97 100
Source : résultat de l’enquête

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 42


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
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Nombre de réponses par ancienneté


Q4 Moins de 5 ans 5 à 10 ans 10 à 20 ans Plus de 20 ans Total %
Oui 32 0 4 3 39 40
Non 10 10 17 11 48 49
Ne sais pas 10 0 0 0 10 8
Total 52 10 21 14 97 100
Source : résultat de l’enquête

Le personnel dans leur majorité affirme que le système de notation et d’évaluation ne prend
pas en compte leur compétence au travail. Ces remarques sont plus importantes chez le
personnel de catégorie six (06) et ceux ayant plus de vingt ans d’ancienneté.

Tableau 8 : Q5 : comment se font les promotions dans l’institution ?

Nombre de réponses par catégorie


Q5 3 4 5 6 Total %
Promotion à l'ancienneté 0 0 0 0 0 0
Promotion au mérite 29 20 8 9 66 68
Promotion au mérite Plus ancienneté 7 7 8 9 31 32
Total 36 27 16 18 97 100
Source : résultat de l’enquête

Nombre de réponses par ancienneté


Q5 Moins de 5 ans 5 à 10 ans 10 à 20 ans Plus de 20 ans Total %
Promotion à l'ancienneté 0 0 0 0 0 0
Promotion au mérite 38 4 4 11 57 59

Promotion au mérite 14 6 17 3 40 41
+ancienneté
Total 52 10 21 14 97 100
Source : résultat de l’enquête

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Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
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Les promotions au sein de la CNSS se font suivant les mérites de chaque agent. Selon la
catégorie professionnelle, 59% des agents stipulent que la promotion est obtenue selon le
mérite de l’agent, ce taux est de 68% suivant l’ancienneté.

Tableau 9 : Q6 : le système de rémunération actuel est-il satisfaisant pour vous ?

Nombre de réponses par catégorie


Q6 3 4 5 6 Total %
Oui 29 13 13 13 68 70
Non 7 14 3 5 29 30
Total 36 27 16 18 97 100
Source : résultat de l’enquête

Nombre de réponses par ancienneté


Q6 Moins de 5 ans 5 à 10 ans 10 à 20 ans Plus de 20 ans Total %
Oui 42 7 17 11 77 79
Non 10 3 4 3 20 21
Total 52 10 21 14 97 100
Source : résultat de l’enquête

Nous observons un fort taux de satisfaction (70% selon la catégorie, 79% selon
l’ancienneté)du système de rémunération actuel par les salariés de la CNSS. Cependant
d’autres estiment qu’ils ne sont pas satisfait de la manière dont ils sont rémunérés.

Tableau 10 : Q7 : pensez-vous que le système de rémunération actuel intègre vos


compétences?
Nombre de réponses par catégorie
Q7 3 4 5 6 Total %
Oui 7 8 5 9 29 30
Non 22 14 8 7 51 53
Ne sais pas 7 5 3 2 17 17
Total 36 27 16 18 97 100
Source : résultat de l’enquête

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Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

Nombre de réponses par ancienneté


Q7 Moins de 5 ans 5 à 10 ans 10 à 20 ans Plus de 20 ans Total %
Oui 17 3 4 7 31 32
Non 21 7 13 7 48 49
Ne sais pas 14 0 4 0 18 19
Total 52 10 21 14 97 100
Source : résultat de l’enquête

Sur cette question, nous remarquons que les salariés (53% selon la catégorie et 49% selon
l’ancienneté) de la CNSS considèrent que leurs compétences ne sont pas prises en compte
dans leur rémunération. A contrario, certains estiment que cette rémunération prend en
compte leur compétence au travail.

Tableau 11 : Q8 : quelle partie de votre rémunération est-elle satisfaisante et source de


motivation pour vous ?

Nombre de réponses par catégorie


Q8 3 4 5 6 Total %
Le salaire de 4 2 0 0 6 6
base
Les indemnités 10 7 6 5 28 29
Les primes 22 18 10 13 63 65
Total 36 27 16 18 97 100
Source : résultat de l’enquête

Nombre de réponses par ancienneté


Q8 Moins de 5 ans 5 à 10 ans 10 à 20 ans Plus de 20 ans Total %
Le salaire de base 10 2 3 0 15 16
Les indemnités 10 2 7 2 21 22
Les primes 32 6 11 12 63 65
Total 52 10 21 14 97 100
Source : résultat de l’enquête

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Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
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Le salaire de base et les indemnités influencent faiblement le niveau de satisfaction des agents
à la CNSS. Cependant, les primes et les autres avantages sont les sources essentielles de
satisfaction et de motivation sur lesquelles la direction doit s’appuyer pour avoir un personnel
performant.

Tableau 12 : Q9 : vos compétences sont-elles reconnues/valorisées ?

Nombre de réponses par catégorie


Q9 3 4 5 6 Total %
Oui 15 7 6 5 33 34
Non 21 7 8 13 49 51
Ne sais pas 0 13 2 0 15 15
Total 36 27 16 18 97 100
Source : résultat de l’enquête

Nombre de réponses par ancienneté


Q9 Moins de 5 ans 5 à 10 ans 10 à 20 ans Plus de 20 ans Total %
Oui 14 3 11 4 32 33
Non 35 7 7 6 55 57
Ne sais pas 3 0 3 4 10 10
Total 52 10 21 14 97 100
Source : résultat de l’enquête

Les compétences des agents n’étant pas intégrées dans leur évaluation et leur rémunération,
les employés (51% selon la catégorie et 57% selon l’ancienneté) considèrent que leurs
compétences au travail ne sont pas reconnues/valorisées. Toutefois, 34% et 33%
respectivement selon la catégorie et l’ancienneté, des agents trouvent que leurs compétences
sont reconnues et valorisées.

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 46


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

Tableau 13 : Q10 : vos performances actuelles au travail sont-elles le résultat de votre


degré de motivation issu de votre rémunération ?

Nombre de réponses par catégorie


Q10 3 4 5 6 Total %
Oui 12 13 3 9 37 38
Non 20 14 11 9 54 56
Ne sais pas 4 0 2 0 6 6
Total 36 27 16 18 97 100
Source : résultat de l’enquête

Nombre de réponses par ancienneté


Q10 Moins de 5 ans 5 à 10 ans 10 à 20 ans Plus de 20 ans Total %
Oui 7 7 14 0 28 29
Non 38 3 7 14 62 64
Ne sais pas 7 0 0 0 7 7
Total 52 10 21 14 97 100
Source : résultat de l’enquête

Nous constatons dans cette réponse que la performance des agents de la CNSS n’est pas
forcément le résultat de leur motivation en lien avec leur rémunération. Sur ce, 56% et 64%
des agents estiment que leur performance actuelle au travail n’est pas le fait de leur
motivation liée à leur rémunération. Par contre, 38% et 29% des agents lient leur performance
actuelle au travail à leur motivation liée à leur rétribution.

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 47


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

Tableau 14 : Q11 : pensez-vous que l’introduction de vos compétences dans votre


rémunération peut-elle plus vous motiver, fidéliser au travail ?

Nombre de réponses par catégorie


Q11 3 4 5 6 Total %
Oui 35 27 13 14 89 92
Non 1 0 0 0 1 1
Ne sais pas 0 0 3 4 7 7
Total 36 27 16 18 97 100
Source : résultat de l’enquête

Nombre de réponses par ancienneté


Q11 moins de 5 ans 5 à 10 ans 10 à 20 ans plus de 20 ans Total %
Oui 42 7 21 11 81 84
Non 7 0 0 0 7 7
Ne sais pas 3 3 0 3 9 9
Total 52 10 21 14 97 100
Source : résultat de l’enquête

La rémunération associée à la reconnaissance des compétences et/ou de la performance


constitue une source primordiale de motivation et de fidélisation des employés compétents.
Avec une forte majorité, nous observons que l’introduction des compétences dans la
rémunération des agents de la CNSS contribue à accroitre la motivation et la fidélisation de
ces salariés.

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 48


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

Tableau 15 : Q12 : si oui, cette motivation peut-elle vous permettre d’accroitre vos
performances au travail ?

Nombre de réponses par catégorie


Q12 3 4 5 6 Total %
Oui 35 27 13 11 86 89
Non 1 0 0 0 1 1
Ne sais pas 0 0 3 7 10 10
Total 36 27 16 18 97 100
Source : résultat de l’enquête

Nombre de réponses par ancienneté


Q12 Moins de 5 ans 5 à 10 ans 10 à 20 ans Plus de 20 ans Total %
Oui 42 7 17 11 77 79
Non 0 0 0 0 0 0
Ne sais pas 10 3 4 3 20 21
Total 52 10 21 14 97 100
Source : résultat de l’enquête

La motivation engendrée par la prise en compte de la compétence des agents contribue à


améliorer leur performance au travail. Les taux sont de 89% et 79% respectivement selon la
catégorie et l’ancienneté de l’agent, montrent la nécessité pour la CNSS d’aller à une gestion
des compétences pour plus d’engagement et une meilleure performance des agents au travail.

Tableau 16 : Q13 : entre les deux systèmes de rémunération basés sur l’ancienneté et la
compétence lequel préférez-vous ?
Nombre de réponses par catégorie
Q13 3 4 5 6 Total %
Ancienneté 0 0 1 0 1 1
compétences 14 20 4 9 47 48
les deux 22 7 11 9 49 51
Total 36 27 16 18 97 100
Source : résultat de l’enquête

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Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

Nombre de réponses par ancienneté


Q13 Moins de 5 ans 5 à 10 ans 10 à 20 ans Plus de 20 ans Total %
Ancienneté 7 0 0 0 7 7
Compétence 14 10 17 0 41 42
Les deux 31 0 4 14 49 51
Total 52 10 21 14 97 100
Source : résultat de l’enquête

Même si 48% et 42% (selon la catégorie et selon l’ancienneté) des agents veulent un système
de rémunération des compétences. La majorité des agents quant à eux, pour des raisons de
cohésion entre anciens et jeunes opte pour un système de rémunération mix (ancienneté-
compétence) à la CNSS.

I.2.L’analyse Des Résultats


La gestion des ressources humaines est un instrument fondamental pour un développement
stratégique de toute organisation. Au regard des défis de développement, elle est plus que
jamais mobilisée par la CNSS pour la satisfaction, la motivation et la fidélisation de ses
employés. Pour une gestion plus efficiente des ressources humaines, la CNSS est dans un
processus d’adoption d’un système de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.
Parlant du système de rémunération actuel de la CNSS, il est certes satisfaisant pour les
salariés, mais ceux-ci estiment qu’il ne prend pas en compte leurs compétences réelles au
travail. Toute chose qui pourrait affecter négativement leur motivation et donc leur
performance au travail.
Au regard de l’accélération actuelle des exigences de l’environnement, la reconnaissance des
connaissances, des habilités et du savoir-faire des salariés est plus qu’une nécessité pour le
développement de la CNSS. Pour les salariés de la CNSS, la prise en compte de leur
compétence dans leur rémunération est un élément de motivation et de fidélisation. De plus ce
système permet pour eux l’appréciation de leur performance et favorise leur adaptation au
travail.
La rémunération des compétences est ainsi appréciée comme un vrai levier de motivation, de
satisfaction et de fidélisation. Elle incite chaque salarié à donner le meilleur de lui-même au
travail, toute chose qui accroit les performances individuelles et donc organisationnelles. Le

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 50


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS
pouvoir motivant de la rémunération des compétences réside dans sa reconnaissance de
l’excellence et du travail bien accompli.
En somme, de ces résultats il apparait clairement le désir de la CNSS de placer la GRH au
centre de son développement. La rémunération étant un facteur essentiel de dynamisme au
travail et donc de performance, l’introduction des compétences est une nécessité pour la
motivation et la rétention des employés compétents.

II. LA VERIFICATION DES HYPOTHESES ET FORMULATION


DES RECOMMANDATIONS POUR L’ADOPTION DE LA
REMUNERATION DES COMPETENCES A LA CNSS
Afin de pouvoir recommander la prise en compte des compétences dans la rémunération à la
CNSS nous allons vérifier si nos données récoltées confirment les hypothèses formulées au
départ.

II.1. La rémunération des compétences comme déterminant nécessaire de la


motivation et de la fidélisation des agents
Figure 1

Q11 par catégorie

Oui : 92%
Non : 1%
Ne sais pas : 7%

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 51


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

Figure 2

Q11 par ancienneté

Oui : 84%
Non : 7%
Ne sais pas : 9%

La plupart des systèmes de rémunération à pour principaux défis le respect des impératifs
budgétaire, la rétention et la motivation du personnel afin que ces derniers aient envie de se
donner au maximum. Interroger sur l’influence de la rémunération des compétences sur la
motivation et la fidélisation, les agents de la CNSS à 92% selon la catégorie professionnelle et
84% selon l’ancienneté, considèrent qu’elle en est un facteur fondamental. Ce qui confirme
les résultats de nombreux travaux sur la motivation et la fidélisation des salariés. L’employés
est fidèle et motiver au travail si ses efforts, ses compétences sa performances sont reconnus
et valorisés. La rémunération des compétences qui rétribue la compétence de l’agent au travail
est en corrélation avec les perceptions de l’agent, sur la récompense qu’il peut obtenir en
fonction de sa compétence, de sa performance au travail. Cette perception est qualifiée35 «
d’attentes compétences-performances- rétribution » ; c’est-à-dire quelle reconnaissance est
liée à la compétence ou la performance accomplie.
Ainsi l’hypothèse N°1 est vérifiée; nous pouvons affirmer que la rémunération des
compétences est un facteur essentiel de motivation et de fidélisation du personnel. Donc pour
motiver et fidéliser ses agents, la CNSS doit passer à une logique de gestion des compétences
pour que les salariés puissent percevoir le lien compétence-rétribution et être de ce fait
motiver au travail.

35
Cadin, Guérin, Pigeyre, Pralong ; pratiques et éléments de théorie, Gestion des Ressources Humaines ; Paris,
dunod, 4e édition, 2012; page 293, cité par Porter et Lawler

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 52


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

II.2. La rémunération des compétences est un facteur essentiel de la


performance au travail

Figure 3

Q12 par catégorie

Oui : 89%
Non : 1%
Ne sais pas : 10%

Figure 4

Q12 par ancienneté

Oui : 79%
Non : 0%
Ne sais pas 21%

La motivation dans une organisation, est un enjeu majeur qui repose sur le principe selon
lequel la réussite de l’organisation dépend des performances collectives, elles- mêmes

Mémoire de YANOGO Wend-kûuni Dieudonné, MASTER 2 IDS-2IE/Cohorte de mars 2014 53


Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS
dépendant des performances individuelles et de l’investissement de chacun. C’est un élément
décisif à la survie des organisations.
La performance individuelle s’explique par trois variables36: l’effort réalisé, les compétences
de l’individu et la perception de son rôle dans l’organisation. De ce fait, la motivation conduit
à la performance si l’agent perçoit une certaine reconnaissance de ses efforts, de ses
compétences dans sa rémunération.
Par conséquent, les agents de la CNSS estiment qu’un système de rémunération qui prend en
compte leurs compétences leur permettra d’accroitre leur performance au travail. Nous
pouvons donc affirmer que la rémunération des compétences accroit la performance
individuelle au travail par la motivation des agents de la CNSS ; cela confirme l’hypothèse de
notre étude.
Nos deux hypothèses étant vérifiées, nous pouvons dire que la rémunération des compétences
est un déterminant essentiel de la motivation et donc de la performance des agents de la CNSS
au travail. Pour un développement stratégique de la CNSS, elle doit prendre en compte la
compétence des agents dans leur rémunération, toute chose qui va favoriser l’implication et
l’engagement de ces agents au travail.

II.3. Les recommandations


La rémunération des compétences est indéniablement un facteur de performance du personnel
à la CNSS. Avec une forte majorité, les salariés de la CNSS considèrent qu’elle est source de
motivation, de fidélisation et de satisfaction, toute chose qui participe à l’amélioration des
performances. Ce faisant la rémunération des compétences peut contribuer à réduire les
frustrations et les revendications du personnel dans les organisations au Burkina Faso, car
étant fondé sur des critères solides, motivateurs et satisfaisants : « à compétence égale salaire
égale ».
Cependant pour plus de cohésion au travail, les travailleurs de la CNSS suggèrent l’adoption
d’un système de rémunération mix (ancienneté-compétence). Pour ce faire nous formulons
quelques recommandations à la direction de la CNSS.

36
Cadin, Guérin, Pigeyre, Pralong ; pratiques et éléments de théorie, Gestion des Ressources Humaines
; Paris, dunod, 4e édition, 2012; page 293, cité par Porter et Lawler

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Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

D’abord, l’accélération de la mise en œuvre de la GPEC. Elle a pour objet de permettre à


l’organisation de disposer en temps voulu du personnel ayant les compétences nécessaires
pour pouvoir répondre à tout moment à ses besoins. Elle permet de faire face à l’accélération
des mutations et d’anticiper les écarts de ressources à court, moyen et long terme, et de
raisonner par emploi et non plus seulement par statut. Ainsi les compétences requises
correspondent aux pratiques de GPEC qui prônent l’adéquation avec les exigences de
l’emploi en termes de compétences. Aussi l’évaluation dans ce cas repose sur des exigences
en termes de compétences comme critère pour établir la valeur relative des emplois.
Ensuite, la révision du statut du personnel pour l’adapter en tenant compte de l’ancienneté et
des compétences des agents. Interrogés, les salariés de la CNSS, considèrent que le statut du
personnel actuel ne prend pas en compte leurs compétences réelles au travail. Ce statut doit
être donc revu afin de l’adapter aux exigences des emplois à la CNSS.
Aussi nous recommandons l’accélération de la mise en place des fiches de poste qui sont des
outils de gestion rationnelle et efficiente des ressources humaines. La mise en place de la
fiche de poste assure une gestion qualitative des ressources humaines, par la clarification des
compétences requises pour occuper un poste de travail. Elle est un outil de communication, de
clarification, de recrutement, de sélection, d’évaluation, favorisant ainsi la rémunération du
personnel.
De plus, la nécessité d’une communication transparente avec tous les acteurs. Pour être
cohérente et équitable, la rémunération des compétences dans ses différentes composantes
doit être connue de tous. L’ensemble des salariés doit être consulté, informer et former en
matière de gestion de la rémunération des compétences. Ainsi les dirigeants, les supérieurs
hiérarchiques doivent communiquer clairement et continuellement avec les employés sur les
facteurs de succès, les valeurs de l’organisation et le mode de rémunération des compétences
privilégiés. Elle est un véritable facteur de succès dans la mesure où elle est source de
motivation et de satisfaction du personnel, car l’employé se sent considérer dans son travail.
La mise en place d’un système de rémunération mix (ancienneté-compétence) pour les cadres
supérieurs dans un premier temps. Le système étant difficile à mettre en œuvre, de plus pour
la cohésion entre anciens et jeune, nous préconisons son application dans un premier temps
aux cadres supérieurs. Une fois son efficacité prouvée elle peut être généralisée à tout le
personnel. Ce système de rémunération doit être fédérateur, transparent, équitable, et lié à la
stratégie.

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Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

Enfin la CNSS doit permettre le développement de ces compétences pour une meilleure
adaptation au poste avec l’évolution de l’environnement et les exigences de ses clients.
Nous avons constaté dans cette partie, consacrée à l’appréciation du système de rémunération
de la CNSS et à la proposition d’adoption de la rémunération des compétences, que le
personnel est majoritairement satisfait de leur salaire. Mais les résultats nous montrent que ces
salariés estiment que leurs compétences ne sont pas reconnues et valorisées au travail.
Nos résultats confirment le rôle moteur de la rémunération des compétences sur la
performance individuelle et donc organisationnelle. Et ceux à travers la motivation, la
fidélisation et la satisfaction des travailleurs qu’elle engendre au travail.

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organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

CONCLUSION GENERALE

Dans la présente étude, nous avons voulu vérifier l’impact et la pertinence de l’adoption de la
rémunération des compétences sur la performance des salariés. Pour ce faire, nous avons
utilisé les théories des attentes, des deux facteurs et de l’équité pour prouver le poids positif
de ce système de rémunération sur la performance des agents.
La rémunération des compétences a, et continue de susciter l’intérêt des auteurs et des
organisations en GRH. Plusieurs avantages lui ont été accordés tant par les employeurs que
pour les agents. Elle est source de polyvalence, de créativité, d’implication, de fidélisation, de
satisfaction et surtout de motivation. Ces conséquences sur le comportement et les attitudes
des employés, s’expriment par une qualité, une productivité accrue et une bonne maîtrise de la
masse salariale.
Ce mémoire a permis pour le cas de la CNSS, de saisir la nécessité d’une reconnaissance des
compétences des salariés cadres supérieurs pour plus de motivation et donc plus de
performance des agents au travail. En fait, les salariés de la CNSS estiment être en partie
satisfaits de leur rémunération actuelle. Cependant, ils sollicitent la prise en compte de leurs
compétences dans leur rémunération.
L’approche par les compétences, présente quelques difficultés qui entravent son application
efficiente. Nous avons entre autre: la définition même de la notion de compétences,
l’engagement effectif de la direction et des travailleurs anciens, l’harmonisation des pratiques
de gestion. De même le nombre élevé de compétences à développer, la disponibilité de
moyens adéquats de validation et d’évaluation des compétences ainsi que la cohésion entre
travailleurs ne permettent pas d’avoir un modèle de compétence en corrélation avec les
objectifs stratégiques de l’organisation.
Au regard de ces difficultés, un système de rémunération mix (ancienneté- compétence) a été
retenu par les salariés de la CNSS. Un système de rémunération mix permet d’octroyer des
primes d’anciennetés tout en prenant en compte la compétence des employés dans leur
rétribution.
Dans le souci donc de préserver une bonne cohésion au travail nous préconisons la
rémunération mix appliquée aux cadres supérieurs dans un premier temps. Une fois que
l’efficacité de ce système sera perceptible par tous les acteurs, il pourra être appliqué à
l’ensemble du personnel.

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organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

En outre, des efforts de communication équitable sont indispensables, pour informer


l’ensemble des salariés sur les critères de compétences retenus, leur évaluation et leur
rémunération ainsi que pour les motiver à atteindre leurs objectifs.
La direction, les supérieurs hiérarchiques doivent donner aux salariés les informations leur
permettant de connaitre les objectifs qui leur sont fixés de même que les moyens pour les
réaliser. Le référentiel des compétences, les outils de GRH sont les sources d’information les
plus transparentes sur la base desquelles les compétences peuvent être retenues, évalués,
rémunérés et les objectifs fixés.
En définitive, face à l’évolution des contraintes environnementales, la reconnaissance des
compétences est une voie indispensable pour la motivation et l’amélioration des performances
individuelles et organisationnelles. Au regard des défis de développement, les organisations
au Burkina Faso ne doivent-elle pas faire de la gestion des compétences un des leviers de
développement ?

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organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

I. OUVRAGES SPECIFIQUES
Cadin, Guérin, Pigeyre, Pralong ; pratiques et éléments de théorie, Gestion des Ressources
Humaines ; Paris, dunod, 4e édition, 2012, 723 pages.
Jean Marie Peretti ; gestion des ressources humaines, Paris, Vuibert, 19e édition, 2013, 263
pages.
Jean Marie Peretti ; gestion des ressources humaines, Paris, Vuibert, 20e édition, 2015, 285
pages.
Barabel, Meier ; manageor, les meilleurs pratiques du management, Paris, dunod, 2e édition,
2010, 884 pages.
Annick Cohen-Haegel ; toute la fonction ressources humaines, Paris, dunod, 2010, 438 pages
Martory Bernard, Crozet Daniel ; gestion des ressources humaines, pilotage social et
performances ; Paris, dunod, 8e édition, 2013, 313 pages.
Annie Bartoli, Cécile Blatrix ; management dans les organisations publiques, Paris, dunod,
4e édition, 2015, 375 pages.

II. MEMOIRES
Laura Mucha, la motivation des salariés et la performance dans les entreprises, mémoire
professionnel, 2009-2010
Gaston Yves MvengMinkoulou, fidélisation du personnel et performance de l’entreprise : une
application au personnel d’encadrement de Guinness Cameroun s.a, DEA en science de
gestion, Université Yaoundé II, 2006,
TabetDerraz Imane ep.Chiali, système de rémunération et management de la performance des
entreprises cas des entreprises Algériennes, Doctorat LMD en management des organisations,
université Abou BekrBelkaÏd-Tlemcen, Algérie, 2013-2014
Mesrar Asmaa, contribution à l’étude des conditions d’efficacité de la rémunération des
compétences, Doctorat en science de gestion, Université de Toulouse I-capitole, 2011.

III. TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES


La loi n° 033-2008/AN du 22 mai 2008 portant régime juridique applicable aux emplois et
aux agentsdes établissements publics de l’Etat La loi n° 015-2006/AN du 11 mai 2006,

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Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS
portant régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés au Burkina
Faso.
La loi n° 016-2006/AN du 16 mai 2006 portant création de la catégorie d’Etablissements
publics de prévoyance sociale.
Le décret n°2007-735/PRES/PM/MTSS/MEF portant transformation de la Caisse Nationale
de Sécurité Sociale et établissement public de prévoyance sociale.
Les statuts du personnel de la Caisse nationale de sécurité sociale adoptés par le Conseil
d’Administration en sa session extraordinaire des 10 et 21 juillet 2015.

IV. LES SITES WEB


Http/www.fr.wikipedia.org/wiki/jeanbodin http//www.id.erudit.org/iderudit/011333ar
http//www.wikiberal.org/wiki/Edwin_A_Locke
http://www.theoriedelamootivation.over-blo.com
http/www.ac-grenole.fr/ien.cluses/img/pdf_competences_vocabulaire

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organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

TABLE DES MATIERES


DEDICACE .............................................................................................................................................. i
REMERCIEMENTS ................................................................................................................................ii
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ...........................................................................................iii
LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................................... iv
LISTE DES FIGURES .............................................................................................................................v
RESUME ................................................................................................................................................. vi
ABSTRACT ........................................................................................................................................... vii
SOMMAIRE ........................................................................................................................................... 1
INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................................. 2
PARTIE I : LE CADRE ORGANISATIONNEL, CONCEPTUEL ET THEORIQUE DE L’ETUDE
............................................................................................................................................................. 6
CHAPITRE I : LA PRESENTATION DU CADRE ORGANISATIONNEL ET DU SYSTEME DE
REMUNERATION DE LA CNSS ..................................................................................................... 7
I. LA PRESENTATION DE LA CNSS .......................................................................................... 7
I.1. Les généralités sur la Sécurité Sociale ...................................................................................... 7
I.1.1. L’historique de la sécurité sociale au Burkina Faso ............................................................... 7
I.1.2. La définition de la sécurité sociale ......................................................................................... 8
I.2. L’organisation générale de la CNSS ......................................................................................... 8
I.2.1. La Mission et les objectifs de la CNSS .................................................................................. 8
I.2.1.1. La mission de la CNSS ....................................................................................................... 8
I.2.1.2. Les objectifs de la CNSS..................................................................................................... 9
I.2.2. La structuration de la CNSS ................................................................................................... 9
I.2.2.1. L’organigramme de la CNSS .............................................................................................. 9
I.2.2.2. Le fonctionnement de la CNSS ......................................................................................... 10
I.3. La mission et les activités de la DRH ..................................................................................... 11
I.4. L’organisation de la DRH ....................................................................................................... 11
I.4.1. Le service gestion du personnel et des carrières (SGPC) ............................................... 11
I.4.2. Le service paie ................................................................................................................... 11
I.4.3. Le service formation professionnelle et des stages .............................................................. 12
II : LA PRESENTATION DU SYSTEME DE REMUNERATION DE LA CNSS .................... 12
II.1. Les salaires catégoriels des salariés de la CNSS ................................................................... 12
II.2. Les indemnités, les primes et les avantages divers ................................................................ 12

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Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS
II.3. Les frais médico-sociaux de l’agent ................................................................................... 14
II.4. Les avantages sociaux accordés en cas de décès de l’agent .................................................. 15
CHAPITRE II : LE CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE DE L’ETUDE ............................. 16
I. LA DEFINITION DES CONCEPTS CLES DE L’ETUDE ................................................. 16
I.1.La notion de rémunération ....................................................................................................... 16
I.2. La notion de rémunération des compétences .......................................................................... 17
I.2.1. La revue de littérature .......................................................................................................... 17
I.2.2. La définition et la mesure de la compétence ........................................................................ 18
I.3. La notion de satisfaction, de fidélisation et de motivation ...................................................... 20
I.3.1. La notion de satisfaction ...................................................................................................... 20
I.3.2. La notion de motivation ....................................................................................................... 21
I.3.3. La notion de fidélisation....................................................................................................... 22
I.4.La notion de compétence et de performance ............................................................................ 22
I.4.1. La notion de compétence ..................................................................................................... 22
I.4.2. La notion de performance .................................................................................................... 25
II. LA REMUNERATION DES COMPETENCES ET LA PERFORMANCE DES
EMPLOYES .................................................................................................................................. 26
II.1. Les origines et les sources de la motivation........................................................................... 26
II.1.1. Les origines de la motivation .............................................................................................. 26
II.1.2. Les sources de la motivation ............................................................................................... 26
II.2. La motivation par la rémunération des compétences (théorie des attentes, de l’équité et la
théorie des deux facteurs) .............................................................................................................. 27
II.2.1. La théorie des attentes......................................................................................................... 27
II.2.2. La théorie de l’équité .......................................................................................................... 29
II.2.3. La théorie des deux facteurs d’Herzberg ............................................................................ 29
II.3. La performance individuelle au travail .................................................................................. 30
II.4. L’influence de la rémunération des compétences sur la performance des salariés ................ 32
PARTIE II : L’ENQUETE DE SATISFACTION ET LA MESURE DE L’IMPACT DU SYSTEME
DE REMUNERATION DES COMPETENCES SUR LA MOTIVATION ET LA
PERFORMANCE DES AGENTS A LA CNSS ............................................................................... 34
CHAPITRE I : LA METHODOLOGIE D’ENQUETE DE SATISFACTION................................. 35
I. L’ECHANTILLONNAGE ET LA COLLECTE DES DONNEES ...................................... 35
I.1. Le milieu et la population d’enquête.............................................................................. 35
I.2. L’échantillon d’étude et l’élaboration du questionnaire .............................................. 35
I.3. Les données primaires et secondaires .................................................................................... 36

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Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS
I.3.1. Les données primaires .......................................................................................................... 36
I.3.2. Les données secondaires ...................................................................................................... 37
I.4. Les autres sources de données ............................................................................................. 37
II. LA JUSTIFICATION DE LA DEMARCHE ADOPTEE ................................................... 37
II.1. la démarche inductive ............................................................................................................ 37
II.2. La démarche déductive .......................................................................................................... 37
CHAPITRE II : LA PRESENTATION DES RESULTATS ET LES SUGGESTIONS
D’ADOPTION DE LA REMUNERATION DES COMPETENCES A LA CNSS ......................... 39
I. LA PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L’ENQUETE .................... 39
I.1.La présentation des résultats .................................................................................................... 39
II. LA VERIFICATION DES HYPOTHESES ET FORMULATION DES
RECOMMANDATIONS POUR L’ADOPTION DE LA REMUNERATION DES
COMPETENCES A LA CNSS ..................................................................................................... 51
II.1. La rémunération des compétences comme déterminant nécessaire de la motivation et de la
fidélisation des agents ................................................................................................................... 51
II.2. La rémunération des compétences est un facteur essentiel de la performance au travail ...... 53
II.3. Les recommandations ............................................................................................................ 54
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................................... 57
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .............................................................................................. 59
TABLE DES MATIERES..................................................................................................................... 61
ANNEXES ............................................................................................................................................ 64

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Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

ANNEXES

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organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

Annexe1 : Le questionnaire

QUESTIONNAIRE A L’ADRESSE DU PERSONNEL DE LA CNSS


Dans le cadre de notre étude, nous sollicitons vos réponses au présent questionnaire en vue de
l’élaboration d’un mémoire sur le thème : « rémunération des compétences comme facteur de
performance du personnel dans les organisations au Burkina Faso : Cas de la CNSS».

I. IDENTIFICATION
Age :……… sexe M F
Catégorie 1 2 3 456
Ancienneté : moins de 5 ans 5-10 ans 10-20 ans plus de 20 ans

II. INFORMATION SUR LA GRH A LA CNSS


Q1 : que pensez-vous de la gestion des ressources humaines (GRH) à la CNSS?
Instrument de premier plan dans le développement de l’institution
Relayer au second rang
Ne sais pas

Q2 : le style de GRH à la CNSS


Gestion administrative du personnel
Gestion des compétences
Ne sais pas

Q3 : votre appréciation du système actuel de notation et d’évaluation


Très satisfait Peu satisfait satisfait insatisfait

Q4 : ce système de notation et d’évaluation fait-il ressortir vos compétences réelles au travail?


Oui Non Ne sais pas

Q5 : comment se font les promotions dans l’institution ?


Promotion éventuellement à la l’ancienneté
Promotion au mérite (compétences ou performances)
Promotion au mérite plus ancienneté

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organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

III. SATISFACTION ET PROPOSITION DE PRISE EN COMPTE DES


COMPETENCES DANS LAREMUNERATION A LA CNSS

Q6 : le système de rémunération actuel est-il satisfaisant pour vous ?


Oui non

Q7 : Pensez-vous que le système de rémunération actuel intègre vos compétences?


Oui Non Ne sais pas

Q8 : quelle partie de votre rémunération est-elle satisfaisante et source de motivation pour


vous ?
Le salaire de base
Les indemnités
Les primes

Q9 : vos compétences sont-elles reconnues/valorisées ?


Oui non ne sais pas

Q10 : vos performances actuelles au travail sont-elles le résultat de votre degré de motivation
issu de votre rémunération ?
Oui non ne sais pas

Q11 : pensez-vous que l’introduction de vos compétences dans votre rémunération peut-elle
plus vous motiver, fidéliser au travail ?
Oui non ne sais pas
Q12 : si oui, cette motivation peut-elle vous permettre d’accroitre vos performances au
travail?
Oui non ne sais pas

Q13 : entre les deux systèmes de rémunération basés sur l’ancienneté et la compétence lequel
préférez-vous ?
Ancienneté compétences les deux

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Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

Q14 : quelles sont vos suggestions pour une adoption de ce nouveau système de rémunération
en quelques mots.
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….
D’AVANCE MERCI

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Thème : Rémunération des compétences comme facteur de performance du personnel dans les
organisations au Burkina Faso : cas de la CNSS

Annexe2 : proposition d’une fiche d’évaluation des compétences


Service
année N
nom et prénom
poste/fonction
Ancienneté
bilan de l'année N
rappel des objectifs assignés à l'agent

point de succès

point de difficultés

Evaluation des compétences


Activités compétences requises (CR) compétences acquises niveau de CA/CR
(CA)
Techniques Techniques

d’organisation d’organisation

Relationnelles Relationnelles

d'adaptation d'adaptation

niveau global de CA/CR


recommandations de l'agent

synthèse et recommandations du supérieur hiérarchique

détermination des objectifs pour l'année N+1


objectifs nouvelles compétences requises (CR) moyens mis à disposition

signature du supérieur signature de l'agent

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