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Parcours 

: Écrire et combattre pour l’égalité

Lecture 2 : Le début de La Déclaration (préambule et premiers articles)

1) Premier mouvement = premier paragraphe (fin du préambule)

Citation Procédé Interprétation / analyse


« En Locution À la fin du préambule, l’auteur annonce les
conséquence » adverbiale/ articles qui vont suivre et qui proviennent de
l.1 connecteur toutes les remarques précédentes.
logique
Ce connecteur clarifie le lien entre ce qui
précède et ce qui suit. => style juridique
= clair et limpide + déjà présent dans la
Déclaration des droits de l’homme et du
citoyen.
Périphrase Ce serait l’ensemble des femmes qui aurait
rédigé cette Déclaration. En effet, la
périphrase les désigne toutes. Le but de cette
figure de style est de mettre en évidence la
supériorité des femmes sur les hommes, en
matière de beauté et de courage.
Cette périphrase ne correspond pas à un
passage de la Déclaration des droits de
l’homme et du citoyen => un ajout
provocateur d’O de G.
« le sexe Paradoxe Ainsi, tandis que dans l’opinion commune
supérieur en (doxa) de la fin du XVIIIe siècle, l’homme
beauté comme
est naturellement supérieur à la femme,
en courage dans
les souffrances l’auteur prend le contre-pied de cette idée
maternelles, reçue => un paradoxe.
reconnaît et Elle affirme que la femme est supérieure à
déclare » l.2-3 l’homme, selon des critères naturels aussi :
beauté physique et enfantement.
Elle démontre donc que, selon le PDV d’où
l’on considère les êtres, chacun peut avoir la
supériorité sur l’autre.

Rythme Deux verbes performatifs selon un rythme


binaire binaire => style juridique.
« en présence et Rythme Rythme binaire / précision => style
sous les auspices binaire juridique.
de l’Être « Être suprême » = entité transcendantale
suprême » l.2-3 mentionnée aussi dans la Déclaration des
droits de l’homme et du citoyen. Elle
confère une grande autorité au texte, aux
articles.
« les droits Rythme L’auteur remplace « homme et citoyen » par
suivants de la binaire des féminins : elle place la femme au centre
femme et de la de son projet, non pas parce qu’elle est
citoyenne. » l.3
absente du texte qu’elle réécrit, mais parce
que sa position dans la société et dans la vie
politique est subalterne.
Elle exclut donc les hommes de sa
Déclaration pour mieux inclure les femmes
dans une société où l’égalité des sexes serait
une priorité.
2) Deuxième mouvement = Deux premiers articles

Citation Procédé Interprétation / analyse


Article premier Concision L’auteur réécrit le premier article de la
« La femme naît Présent de Déclaration des droits de l’homme et du
libre et demeure vérité citoyen : elle reprend le titre « Article
égale à l’homme générale
premier » + présent de vérité générale +
en droits » l.4-5
phrase courte (concision) => style juridique.

Mais elle fait passer le pluriel générique « les


hommes » aux deux singuliers « la femme » et
« l’homme », deux GN génériques aussi, mais
dont la mise en regard crée un effet
d’insistance sur la place des femmes : elles
ne doivent pas être oubliées.

Implicite Quand la Déclaration des droits de l’homme


(sous- et du citoyen stipule que les hommes sont
entendu) égaux entre eux, O de G déclare que la femme
doit être égale à l’homme => sous-entendu /
implicite = l’égalité naturelle homme-
femme n’est pas toujours respectée à la fin du
XVIIIe siècle, donc elle doit être rappelée.
« Les Phrase identique dans les deux Déclarations.
distinctions Elle précise la précédente. Hommes et
sociales ne femmes peuvent occuper des positions
peuvent être sociales différentes dans la société, sans
fondées que sur cesser d’être égaux.
l’utilité Ces « distinctions sociales » ne reposent plus
commune » l.5-6 que sur « l’utilité commune », le mérite.
Négation
exceptive Effet d’insistance sur « l’utilité commune ».
II. Rythmes Même logique de réécriture = quand
« Le but de toute binaires l’hypotexte contient le GN générique
association « l’homme », l’hypertexte précise avec « la
politique est la
femme et l’homme » => portée féministe de
conservation des
droits naturels et la réécriture.
imprescriptibles
de la femme et Imprescriptible = acquis dès la naissance et
de l’homme » que l’on ne peut retirer
l.7-9
« ces droits sont Implicite Sont énoncés les droits garantis par la
la liberté, la (sous- nouvelle société et les organisations politiques
propriété, la entendu) qu’elle choisira.
sûreté, et surtout
Une modification subtile de l’hypotexte est à
la résistance à Accumula
l’oppression » tion / noter : O de G ajoute « surtout » pour insister
l.9-10 énumérati sur le droit à la « résistance à l’oppression ».
on Cela sous-entend que les femmes sont
« oppressées » par les hommes. Elles ont donc
le droit, selon les deux Déclarations, de
résister.
Style juridique = la liste / l’accumulation.
3) Troisième mouvement = Articles 3 et 4

Citation Procédé Interprétation / analyse


III. Rythme O de G définit ce qu’est la nation, ce que ne
« Le principe de binaire fait pas la Déclaration des droits de l’homme
toute et du citoyen.
souveraineté Négation Elle précise, comme une évidence (voir
réside exceptive négation exceptive), que la nation est « la
essentiellement réunion de la femme et de l’homme ».
dans la nation, Présent de
qui n’est que la vérité L’auteur insiste sur la place des femmes, qui
réunion de la générale doit être au moins égale à celle des hommes,
femme et de dans la nouvelle société.
l’homme » l.11-
13
« nul corps, nul Rythme Reprise sans aucun changement de la
individu, ne peut binaire Déclaration des droits de l’homme et du
exercer citoyen.
d’autorité qui Cette société / nation accorde une autorité à
n’en émane certains de ses membres.
expressément »
l.13-14
IV. Rythme Style juridique
« La liberté et la binaire D’après la lecture de la suite, nous
justice consistent comprenons que les hommes doivent
à rendre tout ce Présent de « rendre » qqch aux femmes s’ils se montrent
qui appartient à vérité « tyranniques » avec elles.
autrui ; » l.15-16 générale Rien de tel dans l’hypotexte.

Concision
« ainsi l’exercice Adverbe Une précision logique est apportée avec
des droits de l’adverbe de liaison « ainsi ». O de G cible les
naturels de la liaison / hommes frontalement grâce à la négation
femme n’a de connecteu exceptive : elle les accuse d’avoir mis en
bornes que la r logique place une « tyrannie perpétuelle » qui soumet
tyrannie négation les femmes.
perpétuelle que exceptive Rien de tel dans l’hypotexte.
l’homme lui
oppose » l.16-18
« ces bornes Rythme O de G dénonce une domination masculine,
doivent être binaire qui n’a pas lieu d’être dans une société où
réformées par les tous les membres sont égaux.
lois de la nature C’est pourquoi les « bornes », les limites que
et de la raison. » l’homme impose aux « droits naturels de la
l.18-19 femme » doivent être « réformées ».
Cette volonté de réforme s’appuie sur « les
lois de la nature et de la raison ». Le rythme
binaire final apporte une précision
importante : si « les lois » s’appuient sur « la
nature » et « la raison », elles seront
forcément justes.

D’ailleurs, dans le premier paragraphe /


mouvement, il est Q des rapports et des droits
naturels entre hommes et femmes. La fin du
texte vient le conclure de manière logique.

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