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Lors de la révolution française ,les privilèges de la noblesse et du clergé sont abolis.

Revendiquée par les penseurs des lumières et inscrite dans la devise française , l'égalité ne
s'applique pourtant pas à la moitié de la population puisque les femmes sont toujours
considérées comme inférieures aux hommes. La déclaration des droits des femmes et de la
citoyenne écrite par Olympe de Gouges, publiée en 1791, revient en ce sens sur les droits et
les devoirs des femmes en proposant une réécriture de la déclaration des droits de l'homme
et du citoyen de 1789. Nous allons passer à la lecture du texte…. Après cette lecture nous
pouvons donc nous demander en quoi ce préambule et les quatres premiers articles qui
suivent justifient l'importance d'une constitution affirmant l'égalité entre les hommes et les
femmes et en quoi promeut elle cette égalité?

Pour répondre à cette question, nous allons partager le texte en quatre mouvements :1. Une
déclaration avant tout féminine (l 1 à 2)
2. L’objet de la demande (l 2 à 12)
3. La transition permettant d’introduire le premier article (l 13 à 16)
4. Déclaration du droit de la femme et de la citoyenne (art 1 à 4)

Premier mouvement

Une énumération ouvre le texte .,.Ainsi elle choisit de déployer le féminin sous trois
formes: « Les mères, les filles, les sœurs »l1. On remarque que l'auteur met en avant leur
rôle familial,tout en valorisant leurs revendications communes grâce à l’emploi du pluriel. En
désignant les femmes par « les mères, les filles, les sœurs », elle souligne les liens naturels
qui les unissent à l'autrice. En évitant de mentionner les épouses, Olympe de Gouge met
l’accent sur les liens de sang et présente l’égalité demandée comme naturelle .Par la suite,
Le groupe nominal : «représentantes de la nation» (l 1) présente les femmes comme des
citoyennes à part entière. Parce qu’elles font, elles-aussi, partie du peuple français, elles
formulent une volonté grâce au verbe de requête : « demandent ». L’utilisation du présent
montre que cette déclaration exige une lecture immédiate. Enfin, il nous faut remarquer la
conjugaison au féminin : «d'être constituées en Assemblée nationale» (l 1-2) qui exprime la
revendication des femmes à jouer un rôle dans la vie politique française

Deuxième mouvement
LIGNE 2 à 13 :Olympe de Gouge a été amené à écrire cette déclaration. Le participe
présent« Considérant que » l2 introduit le contexte d’écriture, en présentant les inégalités
entre les femmes et les hommes « l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme
»l2 comme la cause des dysfonctionnements sociétaux, les «seules causes des malheurs
publics »l3 (hyperbole ) et « la
corruption des gouvernements » l3. En remplaçant l’énumération« l'ignorance, l'oubli ou le
mépris des droits de l’homme » par « l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de la femme
», Olympe de Gouges met en valeur le fait que les femmes sont tout simplement omises de
la Déclaration de 1789, perméable derrière le supposé neutre « l’homme » qui ne renvoie
qu’au sexe masculin

A la ligne 6 , L’énumération d’adjectifs dans l’expression « les droits naturels, inaliénables et


sacrés de la femme » permet de caractériser les droits des femmes et d’insister sur leur
caractère fondamental.Ces droits sont d’abord les mêmes que ceux des hommes de la
Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, mais les femmes doivent auparavant
gagner le droit d’être considérées comme les égales des hommes pour accéder aux mêmes
droits qu’eux). L’anaphore de « afin que »l.5et7 dans un rythme ternaire introduit les
différents buts de cette déclaration. Tout d’abord, cette déclaration a pour but de rappeler
sans cesse les droits et les devoirs des femmes aux « membres du corps social »,
c’est-à-dire à toute la société comme le souligne cette périphrase l.6 En outre, elle doit aussi
permettre aux « actes du pouvoir des femmes et [à] ceux du pouvoir des hommes » d’être
plus « respectés ». Par le parallélisme (« les actes du pouvoir des femmes, et ceux du
pouvoir des hommes »)l.7.8, elle donne bien une portée universelle à sa déclaration Enfin, le
troisième but de cette déclaration est que les réclamations des citoyennes soient je cite «
fondées désormais sur des principes simples et incontestables » et donc contribuent « au
maintien de la Constitution, des bonnes mœurs et au bonheur de tous »l.12, principes
énoncés avec un vocabulaire mélioratif. Les femmes ont en effet cette spécificité par rapport
aux hommes d’être sujettes dans la société aux problèmes qui touchent à la morale et à
l’intégrité physique. Elles sont désignées comme « citoyennes » (l. 16), un statut que les
révolutionnaires masculins leur ont d’abord refusé, avant de leur accorder une citoyenneté
sans droit de vote dans la Constitution de 1791. Ici, l'auteur met en valeur leur appartenance
au corps social et leur nécessaire participation à la vie politique de la nation.
Mouvement trois
LIGNE 13 à 15 :Le connecteur« En conséquence »l'13 donne une valeur conclusive au
dernier paragraphe, qui annonce les articles à venir de la Déclaration. La périphrase« le
sexe supérieur en beauté comme en courage dans les souffrances maternelles »l13 fait
référence aux expressions traditionnelles de « beau sexe » et de « sexe faible » pour
désigner les femmes : elle rappelle les souffrances de l’accouchement qu’endure
toute mère, ce qui montre que les femmes ne sont pas un sexe si « faible » et fragile que ce
que les hommes veulent bien croire avec par exemple l’accouchement qui est vu ici comme
le signe d’une des plus grande force..

4 mouvement 4 premier article

Dans les deux premiers articles Olympe de Gouges affirme que la liberté femme homme
sont inscrites dans la nature :
L'article 1 stipule,la femme naît libre et demeure égale à l'homme en droit l.16, ici le présent
de l'indicatif a une valeur de vérité général il énonce des principes d'égalité et de liberté qui
se veulent permanent et incompestable selon Olympe de Gouges liberté égalité entre f et h
sont des principes naturel puisqu'il sont présents dès la naissance

Le fait de désigner les femmes par le singulier, dans les articles 1 et 2, montre que Gouges
considère les femmes en tant que genre,Les femmes sont au cœur du texte.,ainsi Les
hommes n’apparaissent que pour montrer la symétrie des droits des femmes et des
hommes

Puis dans une deuxième partie contenant uniquement l'article 3 l'homme et la femme sont
considérés comme le fondement de la nation égalitaire
Par la proposition subordonnée relative l.22 qui précise la définition de la nation :la nation
qui n'est que la réunion de la femme et de l'homme l'autrice nous rappelle ainsi que les
femmes ne doivent en aucun cas s'éloigner de la nation

Enfin dans une troisième partie correspondant à l'article 4 montre que cette constitution
promeut la justice et la liberté pour les deux sexes

Ce texte est contestataire car il souligne que la tyrannie n'est pas représentée par un régime
politique, à savoir la monarchie absolue. La tyrannie est représentée ici par un genre : celui
des hommes, qui opprime les femmes.

L'hyperbole «tyrannie perpétuelle» assimile même cette oppression à un règne immédiat


l.26

Pour conclure, Olympe de Gouges, avec ce préambule et les 4 premiers articles, expose
son projet : offrir aux femmes, parce qu’elles sont leurs égales, les mêmes droits que les
hommes. Nous pouvonsvoir, par la suite, en prenant connaissance des quatre articles
présent dans le texte quel’écrivaine insiste sur les droits de la femme. Elle n’écrit pas pour
obtenir de la complaisance mais bel et bien pour combattre pour l’égalité. Ceci peut nous
faire penser au roman sur l'admission des femmes aux droits de la cité , Condorcet publié en
1790 ici Condorcet fait paraître Sur l'admission des femmes au droit de cité « Les droits des
hommes résultent uniquement de ce qu'ils sont des êtres sensibles, susceptibles d'acquérir
des idées morales, et de raisonner sur ces idées. Ainsi les femmes ayant ces mêmes
qualités, ont nécessairement des droits égaux.

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