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Faculté polydisciplinaire

Université Sultan Moulay Slimane


Béni Mellal

Droit Privé Français - Semestre 2

Module 14 :

Langue

Pr. Lahcen KADDOURI

Année universitaire : 2020-2021


Thème : La structure de la phrase complexe
● Chapitre 1: Présentation
○ Définitions
○ Les procédés de la formation de la phrase complexe
● Chapitre 2: La subordonnée relative
● Chapitre 3: La subordonnée complétive
● Chapitre 4: La subordonnée circonstancielle

Chapitre 1 : Présentation

Support :

Examinons les phrases suivantes:

1. La responsabilité civile implique la réparation des dommages causés à autrui.


2. L’avocat avance que la responsabilité civile de son client implique la réparation des dommages causés
à l’autre partie.
3. L’acte commis a touché à l’ordre public, il doit générer la responsabilité pénale de son auteur.
4. Le cocontractant doit réparer le préjudice car le créancier a prouvé le lien de causalité entre la non
exécution de l’obligation et le préjudice.

Définitions :

La phrase :

Les traits définitoires de la phrase sont :

● Une suite de mots délimitée par une majuscule initiale et par une ponctuation forte finale ;
● La phrase est délimitée par deux pauses importantes et se caractérise par une intonation qui varie
selon son type ;
● Expression plus ou moins complexe offrant un sens complet ;
● La phrase est une structure syntaxique qui associe un ensemble de syntagmes dans une unité
supérieure qui ne dépend syntaxiquement d’aucune autre. Autrement dit, la phrase n’a pas de
fonction grammaticale et constitue le cadre au sein duquel se détermine le réseau de relations (les
fonctions grammaticales).

En bref, la phrase est un assemblage de mots à la fois grammatical et sémantique. C’est une suite de mots
ayant un sens et obéissant à des règles grammaticales.

La proposition :
La proposition est un groupe de mots ayant son propre sujet et son propre prédicat. Le sujet est ce dont on
parle et le prédicat est ce qu’on dit du sujet. Le prédicat est l’élément central de la phrase et il a trois
caractères: indépendant, central et obligatoire.

La phrase simple :
Une phrase est dite simple lorsqu’elle se compose d’une seule proposition.
Exemple : la première phrase du support.

La phrase complexe :
La phrase complexe est une unité du sens qui se compose au moins de deux propositions. Nous pouvons
avancer que la phrase complexe est une phrase matrice où sont enchâssées des phrases simples.
Exemple : les phrases 2, 3 et 4 du support.

Les procédés de la formation de la phrase complexe :

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Traditionnellement, les phrases complexes se distinguent selon leur mode de composition, c'est-à-dire selon
la façon dont les propositions sont agencées dans la structure globale de la phrase.

La juxtaposition :
Il y a juxtaposition lorsque les propositions qui forment la phrase complexe sont généralement séparées à
l’oral par une pause et à l’écrit par un signe de ponctuation (virgule, point virgule ou deux points). La
proposition juxtaposée a le même statut syntaxique que la phrase globale dont elle est un élément.
Exemple : L’apprenti a cassé la vitre de la boutique voisine lors de son travail, l’artisan doit réparer le
préjudice causé à son voisin.

La coordination :
Une proposition est coordonnée à une autre quand elle est indépendante syntaxiquement de l’autre
proposition et qu’elle lui est rattachée par une conjonction de coordination ou un adverbe de liaison.
Exemple : Le taux de criminalité devient très élevé dans les grandes villes, donc la prise de certaines mesures
est indispensable.

La subordination :
Une proposition est subordonnée à une autre lorsqu’elle dépend syntaxiquement d’une autre appelée
principale. La proposition subordonnée est généralement reliée à la proposition principale par une
conjonction de subordination.
Exemple : La loi avance que la faute civile ne touche pas à la paix sociale.

Application :
Classe les phrases suivantes au tableau ci-dessous :
1. Tout sujet de droit est responsable civilement des fautes commises.
2. L’auteur du dommage doit réparer le préjudice qu’il a causé à son cocontractant .
3. Les salariés ont le droit de bénéficier des programmes de lutte contre l’analphabétisme et de
formation continue.
4. Les dépenses alimentaires sont reléguées au second plan car les ménages consacrent plus de sommes
aux soins médicaux.
5. La charia et le droit positif avancent que la débauche et l’union libre sont sévèrement sanctionnés.
6. L’ensemble des banques d’une même zone monétaire forme un système bancaire piloté par la banque
centrale.
7. L’information circule mal dans l’entreprise : une révision du système de communication est
obligatoire.
8. Le mariage est un contrat synallagmatique car il produit des effets juridiques à l’égard des parties
contractantes.
9. La publicité en ligne est efficace, plus d’entreprises y recourent.
10. Dès que le contrat est signé, les parties savent leurs obligations.
11. Toutes les petites et les moyennes entreprises de notre région participent au forum du développement
durable.
Solution :
Phrase complexe
Phrase simple
Juxtaposition Coordination Subordination

1, 3, 6, 11 7, 9 4, 8 2, 5, 10

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Chapitre 2 : La subordonnée relative

Support :

1. L’entreprise qui vient de s’installer dans la région a un projet ambitieux. Épithète


2. Mon ami, qui vient d’être nommé hier, ne peut pas prendre la décision. Mis en apposition
3. Quiconque arrive tôt commence son travail. Sujet
4. Qui va à la chasse perd sa place. Sujet
5. Le crime dont je t’ai parlé est sanglant. Complément de l'antécédent
6. Appelez qui vous voudrez. COD
7. Présentez cette offre à qui vous voudrez. COI
8. Nous investirons où tu voudras. CC de lieu
9. La société où il est actionnaire est internationale. Complément de nom
10. L’infraction qu’il a commise est grave. Complément de l'antécédent
11. Le colloque de jurisprudence auquel il a participé était très bénéfique. Complément de l'antécédent

Synthèse :

La subordonnée relative est reliée à la proposition principale par un pronom relatif (qui, que, dont, où, quoi,
lequel, duquel, auquel, etc.). Le nom ou le pronom placé avant le pronom relatif s’appelle l’antécédent et sert
à le compléter.

Les principales subordonnées relatives sont :

● La relative déterminative qui complète le nom et qu’on ne peut pas supprimer.


● La relative explicative qui peut être supprimée sans influer sur le sens de la phrase.
● La relative sans antécédent.

La subordonnée relative peut remplir différentes fonctions : complément de l’antécédent, sujet, COD, COI ou
CCL.

Le verbe de la subordonnée relative peut être à l’indicatif, au conditionnel, au subjonctif ou à l’infinitif.

On emploie le mode indicatif quand on exprime un fait dont on considère la certitude.


Exemple : Mon ami, qui vient d’être nommé hier, ne peut pas prendre la décision.

Le conditionnel est utilisé dans une subordonnée relative pour exprimer un fait hypothétique, éventuel ou
imaginaire.
Exemple : La société cherchait un jeune juriste qui pourrait diriger la nouvelle équipe juridique.

Le verbe de la subordonnée relative se conjugue au subjonctif dans les cas suivants :

● Quand elle exprime un but à atteindre, une intention ou une conséquence (en rapport avec le sens du
verbe principal).
Exemple : L’entreprise cherche un avocat qui ait les compétences de la défendre.
● Quand elle exprime une restriction, notamment après le seul, le premier ou un superlatif relatif.
Exemple : Cet avocat est le seul à qui notre société puisse demander cette conseil.

Le verbe de la subordonnée relative se met parfois à l’infinitif, sans sujet exprimé, quand il implique l’idée de
pouvoir, de devoir ou de falloir.
Exemple : La société cherche un marché où commercialiser le nouveau produit.

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Application + Solution :

1. Complète les phrases suivantes par le pronom relatif qui convient :

● L’amphi où a lieu la conférence n’a pas pu accueillir tous les étudiants.


● Les juristes qui sont au programme cette année ne sont pas faciles à étudier, mais on pourra y
arriver avec les livres que les étudiants de l’année dernière m’ont prêtés.
● Les statistiques que tu as utilisées dans ton étude sont erronées.
● Les statistiques dont ton étude est truffée sont erronées.
● Les infractions dont l’article a parlé se répètent beaucoup.
● L’article auquel tu t’es référé n’était pas pertinent.
● Le dernier bilan dont/duquel ils avaient si peur n’était finalement pas si mauvais.
● L’entreprise concurrente à laquelle nous voulions tant ressembler a fait faillite ce mois-ci.

2. Détermine la subordonnée relative et sa fonction dans les phrases ci-dessous :

● Les problématiques auxquelles ce juriste fait référence sont celles des lacunes du système
juridique actuel. Complément de l'antécédent
● Quiconque baisse le prix attire trop de clients. Sujet
● Donnez cette remise à qui vous voudrez. COI
● L’offre dont je t’ai parlé était alléchante. Complément de l'antécédent
● Qui vole un œuf vole un bœuf. Sujet
● Je monterai mon projet où tu voudras. CC de lieu
● L’avocat auquel ils ont fini par faire appel les a découragés. Complément de l'antécédent
● Choisissez qui vous désirez. COD

3. Conjugue le verbe de la subordonnée relative au temps convenable :

● Le lauréat que je rencontre/ j’ai rencontré m’a parlé de son projet.


● La société voudrait inventer un produit qui aurait de la compétitivité sur le marché.
● Ce montant est le dernier acompte qu’il puisse payer.
● Mes voisins dont je me plains/ je me suis plaint ont déménagé.
● Il voudrait acheter une maison à la campagne où passer les vacances.

Chapitre 3 : La subordonnée complétive

Support :

1. Le jeune entrepreneur espère que son projet réussira.


2. Que le débiteur restitue son obligation est l’objectif du créancier.
3. Le tribunal veillera à ce que le jugement se fasse dans de bonnes conditions.
4. La crainte que le témoin soit absent fait peur à l’avocat.
5. Son souhait est qu’il réussisse.
6. Le directeur des ressources humaines est certain que l’intranet est efficace pour la communication
interne de la société.
7. Le coupable demande au greffier quand il va être transféré à la prison.
8. Le responsable entend les salariés discuter dans la salle des réunions.

Synthèse :

Les propositions complétives sont des propositions subordonnées qui se substituent, selon des règles bien
déterminées, à des groupes nominaux. C’est pourquoi on les appelle parfois des substantifs étant donné
qu’elles sont assimilables à des noms qui peuvent être des compléments du verbe (COD ou COI), sujet,
attribut, complément de nom et d’adjectif.
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En nous basant sur le mécanisme syntaxique mis en jeu pour sa formation, La proposition complétive peut
avoir trois formes :
1. Construction conjonctive (la complétive par que) : dans ce cas, la subordonné complétive est reliée
à la proposition principale par la conjonction « que » (exemple : P1)
2. Construction interrogative : on peut établir une subordination sous forme d’une complétive
interrogative, dite interrogative indirecte. Exemple : P7.
3. Construction infinitive : la subordonnée infinitive a pour noyau un verbe conjugué à l’infinitif dont
le sujet est généralement différent de celui de la proposition principale. Exemple : P8.

La subordonnée complétive peut avoir les fonctions suivantes :


● COD (Exemple : P1) ;
● COI (Exemple : P3) ;
● Sujet de la proposition principale (Exemple : P2)
● Attribut du sujet (Exemple : P5) ;
● Complément de nom (Exemple : P4) ;
● Complément d’adjectif (Exemple : P6).

Le mode de la subordonnée complétive se détermine en fonction de la classe sémantique à laquelle


appartient le verbe (et même le nom et l’adjectif) de la proposition principale.

On emploie le mode indicatif après les verbes qui expriment dans une phrase affirmative :
● Une déclaration (dire, annoncer, affirmer, déclarer, rapporter, expliquer, etc.) ;
● Un jugement (penser, croire, estimer, considérer, juger, trouver, etc.) ;
● Une connaissance (savoir, être au courant, être certain, apprendre, etc.)

NB : Après de « de ce que », on emploie généralement le mode indicatif.


Exemple : Le licenciement de ce salarié vient de ce qu’il ne respecte pas les ordres de son chef.

On emploie le mode subjonctif après les verbes qui expriment :


● Une volonté, un désir, une acceptation, un refus (ordonner, vouloir, souhaiter, désirer, prescrire,
interdire, prohiber, accepter, recommander, etc.) ;
● Un sentiment (craindre, avoir peur, redouter, regretter, etc.)
● Un doute, en particulier avec les verbes de déclaration, de jugement et de connaissance à la forme
négative ou interrogative (douter, ne pas croire, ne pas être certain, etc.)

NB : On emploie également le subjonctif quand la complétive se situe au début de la phrase (Exemple : P2) et
après « à ce que » (Exemple : P3).

Application :

1. Identifie la subordonnée complétive et détermine son type et sa fonction de dans les phrases
suivantes:
● Que le domaine juridique exploite les nouvelles technologies d'information et de
communication contribue efficacement à sa gouvernance. Conjonctive + Sujet
● Le chef du service commercial a annoncé que tout le stock a été liquidé. Conjonctive + COD
● Le jeune entrepreneur s’interroge si son projet sera accepté. Interrogative + COI
● Son souhait est que la paix règne au monde. Conjonctive + Attribut de sujet
● Le fait que l’équipe juridique a terminé sa tâche en temps record est un indice de réussite du
projet. Conjonctive + Complément de nom
● Les salariés sont mécontents que leurs indemnités ne soient pas versées à la fin du mois.
Conjonctive + Complément d’adjectif
● Je vois que rien n’échappe à votre prévoyance. Conjonctive + COD
● Ma crainte était que le salarié avait déjà commis l’infraction. Conjonctive + Attribut de sujet
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● La crise financière de ce jeune entrepreneur vient de ce qu’il n’a pas bien étudié le marché.
Conjonctive + COI
● Le responsable du service voit l’équipe travailler. Infinitive + COD

2. Conjugue le verbe de la subordonnée complétive à l’indicatif ou au subjonctif.


● Faut-il vraiment que nous craignions le pire?
● Les clients s’attendent à ce que la nouvelle société satisfasse leurs besoins réels.
● Qu’ils soient de couleur blanche, noire, jaune ou rouge, les hommes sont égaux.
● Le vendeur a garanti que l’appareil fonctionne correctement pendant cinq ans.
● Les recruteurs doutent que les candidats sachent répondre à toutes les questions.
● Les entrepreneurs craignent que la reprise annoncée ne soit qu’un leurre.
● Les experts ne pensent pas que le prix du pétrole puisse baisser davantage.
● Ses parents souhaitent vraiment qu’il parvienne à finir son travail.
● Le chef du service veut que vous preniez vos responsabilités face à la situation.
● La diminution du prix vient de ce que l’offre est abondante au marché.
● Je refuse qu’il soit traité d’une manière aussi inhumaine.

Chapitre 3 : La subordonnée circonstancielle

1- Définition

Support :

1. Les salariés commencent le travail à neuf heures. CC de temps


Les salariés commencent le travail quand la cloche sonne.
2. L’entreprise a augmenté la production grâce aux efforts des ressources humaines. CC de cause
L’entreprise a augmenté la production parce que ses ressources humaines ont fourni de louables
efforts.

Synthèse :

Les subordonnées circonstancielles précisent les circonstances dans lesquelles se déroule l’action de la
proposition principale. Elles ont la même valeur qu’un complément circonstanciel.

2- La subordonnée circonstancielle de but.

Support :

● La nouvelle entreprise fait d’abord l’étude de marché afin qu’elle sache les besoins de la clientèle.
● Le créancier a dévoilé le préjudice afin que le débiteur puisse le réparer.
● Le magasinier stocke la marchandise dans des réfrigérateurs de crainte qu’elle se détériore.

Synthèse :

La subordonnée circonstancielle de but est introduite par une conjonction ou une locution conjonctive pour
exprimer le but, l’intention qui oriente l’action exprimée dans la proposition principale.

Les subordonnants qui introduisent un but à atteindre sont : afin que, pour que, à seule fin que, de manière
que, de façon que, de sorte que, etc.
Les subordonnants qui introduisent un but qu’on cherche à écarter sont : de crainte que, de peur que, pour
que…ne…pas, afin que….ne ……pas.

Le verbe de la subordonnée circonstancielle de but est toujours au mode subjonctif.

Application :

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Mettez à la place des pointillés le subordonnant convenable et conjuguez le verbe de la subordonnée au
temps correct.
● L’entreprise a pris toutes les précautions nécessaires pour que la production soit maintenue.
● L’économie mondiale recourt aux énergies renouvelables de crainte qu’on ne touche pas à
l’équilibre du globe terrestre.
● Les ménages recourent davantage aux crédits pour qu’ils puissent acheter un logement.
● L’Etat contrôle les médias afin que des ennemis ne véhiculent pas des valeurs étrangères à notre
socialisation.

3- La subordonnée circonstancielle de temps

Support :

● Le service comptable a fait les travaux d’inventaire avant que l’année ne soit terminée. postériorité
● Les salariés s’approchent à terminer leur tâche au moment où leur chef prépare le planning du mois
prochain. simultanéité
● Le fonctionnaire rédige le rapport après que son supérieur lui donne l’ordre. antériorité

Synthèse :

La subordonnée circonstancielle de temps est introduite par une conjonction (ou locution conjonctive) pour
situer le temps de l’action de la subordonnée par rapport à celui de la principale.

L’action de la subordonnée peut se produire avant (antériorité), pendant (simultanéité) ou après


(postériorité) l’action de la principale.

Le verbe des subordonnées de temps peut être à l’indicatif ou au subjonctif selon la conjonction qui l’
introduit.

Mode du verbe dans la


Subordonnant
subordonnée de temps

Quand, comme, alors que, aussi longtemps


que, tant que, au moment où, pendant que,
La simultanéité Indicatif
lorsque, à présent que, maintenant que, à
l’instant où, tandis que, chaque fois que, etc.

Après que, une fois que, dès que, aussitôt


L’antériorité Indicatif
que, à peine….que, quand.

Avant le moment où, en attendant le


Indicatif
moment où, jusqu’au moment où.
La postériorité
Avant que, jusqu’à ce que, en attendant que. Subjonctif

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Travail dirigé :

Complète les phrases suivantes avec le subordonnant convenable et conjugue le verbe de la subordonnée au
temps correct.

● Une panne d’électricité survient quand nous affinons notre rapport. (simultanéité)
● Une panne d’électricité survient avant que nous affinions notre rapport. (postériorité)
● Une panne d’électricité survient dès que nous affinons notre rapport. (antériorité)
● Avant que le soleil se lève, les employés se mettent au travail. (postériorité)
● En attendant que le match commence (subjonctif), les spectateurs jouent aux cartes.
● En attendant le moment où le match commence (indicatif), les spectateurs jouent aux cartes.
● Dès que le nouveau produit paraît, les clients se précipitent pour l’acquérir.
● Dès qu' une catastrophe naturelle arrive, les hommes deviennent solidaires.
● Il ne faut jamais parler avant que l’interlocuteur finisse son discours.

4- La subordonnée circonstancielle de cause :

Support :

● Ce jeune entrepreneur a réussi parce qu'il a fait une bonne étude du marché.
● Etant donné que ce fonctionnaire est inapte, il peut profiter de la mise en disponibilité.
● L’entreprise ne veut plus investir dans ce domaine non que le projet ne soit pas ambitieux, mais elle
n’a pas encore le fonds nécessaire.

Synthèse

La subordonnée circonstancielle de cause fournit une information sur la raison de l’action de la proposition
principale. Elle répond à la question : pourquoi ?

Le tableau suivant synthétise les subordonnants de cause et le mode de conjugaison de la subordonnée


circonstancielle de cause.

Subordonnants Mode du verbe de la subordonnée

Parce que, vu que, étant donné que, sous prétexte


que, puisque, d’autant que, d’autant plus que, Indicatif
si…..c’est que, attendu que, comme, etc.

Non que, non pas que, ce n’est pas que Subjonctif

Travail dirigé

Complétez les phrases suivantes avec le subordonnant convenable et conjuguez le verbe de la subordonnée
au temps correct.
● L’intranet est efficace à l’entreprise parce qu’il améliore la communication interne.
● Le tissu économique opte pour l’énergie renouvelable vu qu’elle ne détruit pas la nature.
● Il réussira dans ses études parce qu’il est intelligent.
● Les jeunes ne lisent plus beaucoup non pas que les livres soient chers, mais parce qu’ils préfèrent le
net.
● L’émigration clandestine n’est pas une solution étant donné que les émigrés sont refoulés.

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5- La subordonnée circonstancielle de conséquence :

Support :
● La crise financière était si violente que tout le tissu économique était touché.
● Le ménage a largement d’épargne de manière qu’il peut acquérir une voiture sans crédit.
● L’entreprise a diversifié l’offre de telle sorte que les clients les plus pauvres seraient satisfaits.
● Le poisson est trop cher pour que les pauvres puissent l’acheter.

Synthèse :
La subordonnée circonstancielle de conséquence est introduite par une conjonction ou une locution
conjonctive pour indiquer un fait qui est la conséquence de l’action de la proposition principale.

Le verbe de la subordonnée consécutive se conjugue à l’indicatif quand la conséquence est présentée comme
un fait réel et au conditionnel quand la conséquence est présentée comme éventuelle : de telle sorte que, de
telle manière que, au point que, si…que, tellement… que, tant…que, de façon que, de sorte que, trop…que, si
bien que,……

Le verbe de la subordonnée consécutive se conjugue au subjonctif après les subordonnants suivants : trop…
pour que, assez pour que, sans que, suffisamment…pour que. Il se conjugue également au subjonctif quand la
principale est négative ou interrogative.

Travail dirigé :
Complète les phrases suivantes avec le subordonnant de conséquence convenable et conjugue le verbe de la
subordonnée au temps correct
● L’offre est alléchante de manière qu’elle attire/attirerait de nombreux clients.
● Le salarié est trop fatigué pour qu’il ne puisse plus ajouter des heures supplémentaires.
● La police judiciaire a donné suffisamment de preuves pour que le juge condamne le criminel.
● Il n’est pas assez compétent qu’il ait échoué à l’entretien.
● Le responsable était tellement serviable que tous les salariés le respectent.
● Est-il si sévère qu’il soit traité de cette manière ?

6-La subordonnée circonstancielle de concession (ou d’opposition)

Support :
● Quoique l’entreprise fournisse tant d’économie, elle n’arrive pas à payer toute la dette.
● Les riches gaspillent l’argent à acheter des futilités tandis que les pauvres meurent de faim.
● Même si le responsable a travaillé jusqu’à une heure tardive, il n’a pas réussi à régler le problème.
● Quand bien même il serait compétent, il n’arrive pas à convaincre le jury.

Synthèse :
La subordonnée concessive est introduite par une conjonction ou une locution conjonctive pour indiquer un
fait qui aurait pu s’opposer à la réalisation de celui de la principale

Quoique, bien que, loin que, malgré que, quelque…


Subjonctif
que, si….que, que…ou que quel que……

Même si, sauf que Indicatif

Quand même, lors même que , quand bien même,


Conditionnel
quand.

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Travail dirigé :
Complète les phrases suivantes avec le subordonnant de concession convenable et conjugue le verbe de la
subordonnée au temps correct
● Malgré que les côtes marocaines soient riches en poissons, ces derniers sont encore chers.
● Même si les côtes marocaines sont riches en poissons, ces derniers sont encore chers.
● Quand bien même les côtes marocaines seraient riches en poissons, ces derniers sont encore chers.
● Si cher qu’il soit, ce produit est très sollicité par le consommateur.
● Même s’il fait attention, il a commis la même gaffe.
● Malgré qu’il fasse attention, il a commis la même gaffe.
● Quand même il ferait attention, il a commis la même gaffe.
● Même si les femmes occupent des postes de responsabilité, leurs droits sont encore bafoués.
● Bien que les femmes occupent des postes de responsabilité, leurs droits sont encore bafoués.
● Quand les femmes occuperaient des postes de responsabilité, leurs droits sont encore bafoués.
● Ce jeune est capable de monter son projet même s’il n’a pas les fonds nécessaires.

7- La subordonnée circonstancielle de condition (ou hypothétique)

Support
● Si le salarié termine sa tâche, il pourra partir tôt.
● Si le responsable avait le temps, il t’aiderait.
● Selon qu’il fera beau temps ou non, les ouvriers sortiront au chantier ou resteront au siège de
l’entreprise.
● La réunion aura lieu à moins que le directeur ne s’absente.
● Au cas où le produit serait disponible sur le marché, le client le payera au comptant.
Synthèse :
La subordonnée conditionnelle (ou hypothétique) est introduite par une conjonction ou une locution
conjonctive pour indiquer une hypothèse ou une condition dont dépend l’action de la proposition principale.
Le tableau ci-dessous synthétise les principaux subordonnants de la condition et le mode du verbe de la
subordonnée conditionnelle.
Subordonnants de condition Mode du verbe de la subordonnée de condition.

Si, selon que, suivant que. Indicatif

A condition que, pourvu que, pour peu que, à


supposer que, en supposant que, en admettant que, Subjonctif
Soit que…soit que, à moins que, pour peu que

Au cas où, dans le cas où, dans l’hypothèse où,


Conditionnel
quand.
Travail dirigé :
Complète les phrases suivantes avec le subordonnant de condition convenable et conjugue le verbe de la
subordonnée au temps correct.
● Si le jeune entrepreneur trouve les fonds nécessaires, il montera son projet.
● Le client bénéficie d’une remise au cas où il acquerrait de manière régulière le produit de
l’entreprise.
● Le candidat sera accepté à condition qu'il fasse un petit effort.
● Si les projections du service comptable sont exactes, le coût de revient de ce produit atteindra mille
dirhams.
● Les salariés vivront en paix suivant qu’ils respectent la culture de l’entreprise.
● Le nouveau produit sera bien commercialisé si l’entreprise fait la publicité adéquate.

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