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Introduction :
Comment une entreprise moyenne peut-elle devenir exceptionnelle ? Jim Collins et une
équipe de plus de 20 personnes ont travaillé 5 ans pour répondre à cette question.
6 points communs des entreprises qui sont passées « de la performance à l’excellence » :
- la présence d’un leader volontaire et humble ;
- le choix des bonnes personnes pour le seconder
- la capacité à regarder la réalité en face
- un concept économique simple
- une action disciplinée
- une bonne utilisation de la technologie.
On pourrait alors penser qu’il suffit qu’une entreprise applique ces 6 recettes pour
améliorer sa performance. Ce n’est malheureusement pas le cas !
Il n’existe pas de recettes du succès. Si elles existaient, toutes les entreprises les
appliqueraient… et aucune ne sortirait du lot.
Cet ouvrage est le fruit de 3 ans de travail. Contrairement à de nombreux ouvrages de
management, il ne reflète pas des opinions ou des convictions infondées, mais s’appuie
sur les résultats de la (meilleure) recherche en management. Pour rédiger cet ouvrage,
150 articles et ouvrages ont été utilisés.
Chapitre 1 : Il n’existe pas de recette du succès :
Pour connaître le succès, une entreprise doit faire des choix qui la distinguent de ses
concurrents.
Il est inutile et dangereux de chercher l’inspiration chez les meilleurs.
Les entrepreuneurs qui ont connu les plus grand succés ne sont jamais decouragés et
sont toujours parvenu a persuader les autres de les suivre.
La persévérance et la capacité de conviction constituent les clés du succès. Mais est-ce
réellement le cas ? Non, car ces 2 « qualités » sont également celles des entrepreneurs
qui ont essuyé les échecs les plus retentissants. Alors que leur projet n’était pas viable,
ils se sont acharnés et ont entrainé tous ceux qui les ont suivis dans leur chute !
Si l’on se contente d’observer des réussites, on ne peut pas voir ce qui les distingue des
échecs (à part leurs succès...!)
S’inspirer des entreprises à succès est donc inutile et parfois dangereux.
La focalisation est plus risquée que la diversification. Si elle génère les gains les plus
élevés (lorsque l’entreprise a choisi un « bon » domaine d’activité), elle provoque
également les pertes les plus importantes (lorsqu’elle en a choisi un « mauvais »).
Attention au benchmarking ! S’inspirer des meilleurs ne mène pas obligatoirement au
succès. La question n’est pas de savoir si les entreprises performantes présentent des
caractéristiques communes, mais si celles-ci permettent d’améliorer la performance.
Pour connaître le succès, il faut impérativement développer une bonne stratégie.
La stratégie est le reflet des réponses qu’elle apporte à 3 questions :
- Qui ? (à quels clients nous adressons-nous ?)
- Quoi ? (quels produits ou services leur proposons-nous ?)
- Comment ? (de quelle manière nous organisons-nous pour proposer ces produits
ou services à nos clients ?)
Si une entreprise n’est pas capable de répondre à ces 3 questions, elle n’a pas de
stratégie. Si elle y parvient, elle en possède une. Si elle y apporte les bonnes réponses,
elle a alors une stratégie qui la mènera au succès… mais elle ne le saura qu’a posteriori !
La stratégie correspond donc a un ensemble de choix.
Parallèle entre la stratégie et les sciences. Un chercheur ne fera pas de grande
découverte s’il n’explore pas de nouveaux territoires. De la même manière, un dirigeant
n’a aucune chance d’identifier une nouvelle opportunité s’il se contente de répliquer la
stratégie de ses concurrents. Comme dans les sciences, il faut partir des connaissances
dont on dispose pour formuler une hypothèse, la tester … et voir ce qui se passe.
Développer une nouvelle stratégie génère toujours un sentiment d’inconfort car on ne
peut pas savoir si elle est viable avant de l’avoir testée. Il ne faut donc pas hésiter à
expérimenter. On accumulera alors des informations qui permettront de peaufiner la
stratégie initiale.
Sérendipité : trouver ce que l’on ne cherchait pas. Ex le plus connu : Post-it.
Confusion entre ce terme et chance. D’après Nicolas Dew, ce terme est un concept plus
ambigu qui repose sur l’interaction de 3 éléments :
- une recherche active
- un hasard heureux
- de la sagacité (perspicacité) et des connaissances
Histoire de You tube qui illustre ce terme.
Contrairement a ce que l’on peut penser, les meilleurs entrepreneurs n’attendent pas
d’avoir une idée géniale pour se lancer. Ils expérimentent … et finissent parfois par la
trouver. You tube n’aurait pas existé si ses fondateurs n’avaient pas :
- été dans une logique de création d’entreprise avec Tune In, Hook Up (recherche
active)
- voulu quasi simultanément envoyer une vidéo à leurs amis (hasard heureux)
- immédiatement identifié le potentiel du partage de vidéos (sagacité) et disposé
de la technologie permettant de lancer le nouveau site (connaissances).
Pour connaître le succès, il faut donc se lancer, essayer de provoquer la chance et faire
preuve de sagacité !
Business model : décrit la manière dont une entreprise crée et s’approprie la valeur. Il se
compose de 9 blocks :
- Proposition de valeur
- Segments de clientèle
- Canaux
- Relations avec les clients
- Modèles de revenus
- Ressources clés
- Activités clés
- Partenaires clés
- Structure de coû t
Nespresso a changé de business model (transformation d’un échec en succès) mais en
gardant la même proposition de valeur « expresso de très bonne qualité »
L’entreprise doit mettre une stratégie différente pour battre facilement ces concurrents.
Plus une entreprise est reputee, plus ses clients sont exigenats.
l’entreprise doit fixer des objectifs mais ne pas directement les viser permet de mieux
les atteindre
Principe d’obliquité : cas du satellite Messenger, le meilleur moyen d’atteindre ses
objectifs est de ne pas directement les viser.
Développer une raison d’être :
- partir d’un besoin du client (non satisfait ou mal satisfait par les autres
entreprises)
- rechercher la singularité
Il n’existe aucun lien entre l’existence d’une mission et la performance d’une entreprise.
L’entreprise doit se donner une raison d’etre ; pourquoi existe-t-elle ? qu’est ce qu’elle
apporte vraiment a ses clients ? qu’est ce qui la distingue de ses concurrents ?
Pour savoir si une entreprise a une vraie raison d’etre, il suffit generalement de poser
trois questions a son dirigeant :
- si votre entreprise disparrait, qui la regretterait vraiment (a part vous) ?
- a quel client manquerait-elle le plus et pourquoi ?
- combien de temps faudrait-il pour qu’un concurrent comble de vide qu’elle
laisserait ?
lorsque les reponses sont personne, auncun, tres peu de temps, l’entreprise n’a pas
de raison d’etre.
L’entreprise doit avoir une mission qui donne du sens : les entreprise sont plus
performante lorsque leur mission inclut une raison d’etre et des valeurs. Elles le sont
moins lorsque leur mission comporte des objectifs financier.
Les incitations finacieres ne sont pas la panacee. Elles motivent moins que l’on pense.
Elles peuvent etre contre-productives, voire dangereuses.
Les entreprises qui utilisent des incitations financieres font generalement deux
hypotheses :
- Plus les incitations financieres sont fortes, plus les employes sont motives.
- Plus les employes sont motives, plus ils sont performants.
Le probleme est que la seconde hypothese ne reflete pas la realite.
Suivi de la performance
Le paradox de la transparence :La transparence a un impact negatif sur la performance,
la transparence facilite le suivi de la performance mais ne permet pas forcement de
l’ameliorer.
Suivi de la performance par les pairs : dans la pluparts des entreprises le suivi de la
performance des employes est effectué par leurs superieurs hierarchiques. Cette
approche n’est pas toujours efficace. Une methode alternative consiste a confier cette
mission a des pairs (peer monitoring).
Le suivi par les pairs presente deux avantages par rapport au suivi de la performance
par la hiearchie.
Deux modalites de suivi de la performance par les pairs :
Le suivi direct :les employes discutent ouvertement de la facon dont leurs collegues
travaillent
Le suivi indirect (commerage) :les employes se contentent de colporter des rumeurs sur
la façon dont leurs collègues travaillent.
Le suivi par les pairs est plus efficace que le suivi par la hierarchie.
Un management liberé
L’imitation :
D’apres Marvin et Shigeru, on imite ses concurrents parcequ’on pense qu’ils en savent
plus que nous. On imite aussi ses concurrents parce qu’on pense que cela permet de
reduire les risques.
L’imitation ne garantit pas le succes. Plus les entreprises s’inspirent les unes des autres,
plus elles se ressemblent, et plus la concurrence est exacerbée.
Une théorie se construit en 3 étapes :
- observation et description d’un phénomène
- classification de ses différentes dimensions
- formulation de la théorie, c’est à dire explicitation de la relation entre une cause
et un effet
-
Effet de Halo : Comme il est difficile d’évaluer la qualité de la stratégie d’une entreprise,
on la déduit généralement de sa performance.
Tant qu’une entreprise se porte bien on en conclut que sa strategie est bonne, des que sa
performance decline on en deduit que’elle est mauvaise.
Les entreprises sont myopes : sous la pression des marches, les entreprises sont
parfois tentees de gonfler leur performance a court terme en reduisant leurs
invesstissements, comme un tel comportement est peu susceptible d’etre benefique a
long terme, on le qualifie de myopie manageriale,
Selon une etude menee sur l’impact de l’ISO 9000 sur la capacite d’innovation des
entreprises dans deux secteurs d’activite la photographie(secteur high tech) et la
peinture ( secteur low tech). Ils ont mesuré la capacite d’innovation par le nombre et le
type de brevets déposés par les entreprises. Cela leur a notamment permis de distinguer
les innovations incrementales( qui s’appuient sur des connaissances qui exsistent déjà
dans l’entreprise) des innovations radicales ( qui necessitent de developper de nouvelles
connaissances)
Les resultats de l’etude sont tres clairs : les entreprise qui ont adopte la norme ISO9000
realisent moins d’innovations radicales que les autres. Cet effet est particulierement
marqué dans les secteurs high tech où l’innovation est cruciale.
Pour developper une innovation radicale, une entreprise doit experimenter. Plus elle
rationalise ses processus, moins elle laisse de place a l’experimentation et moins elle
parvient a innover.
- La methode SIX SIGMA est une methode de management par les processus, elle a
pour objectif de reduire le nombre d’erreurs.
En bref, le downsizing ne permet pas de regler les problemes des entreprises a court
termes. Il peut etre benefique, mais uniquement a moyen ou long terme et lorsqu’il est
menee dans une logique industrielle.
- La strategie offensive : consiste a investir massivement sans reduire les couts, Les
entreprises qui la mettent en œuvre ont 26% de chance de sortir d’une recession
plus fortes qu’avant.
Une mode manageriale est une technique de management aui se diffuse rapidement
dans les entreprises , reste populaires pendants quelques annees, et disparait aussi vite
qu’elle est apparue
- Le management de la qualité
- La gestion des equipes
- La responsabilisation des employes (empowerment)
Dans tous les secteurs d’activité, les entreprises ont des croyances, les eefets deleteres
des croyances infondees ne se manifestent pas immediatement. Une entreprise peut
donc se tromper longtemps avant de faire faillite.
Les croyances infondées les plus difficiles a reperer sont celles qui paraissent benefique,
alors qu’elle sont nefastes.
La relation entre la vitesse de developpement est le succes est positive mais seulement
jusqu’à un certain seuil. Au dela elle devient negative.
Lorsque l’on developpe un nouveau produit, il faut essayer de prendre ses concurrents
de vitesse. Toute-fois une grande rapidite est contre-productive car elle genere des
deseconomies de compression du temps.
Le developpement d’un produit est une activite complexe.si les equipes qui ont la charge
travaillent rapidement, elles saturent et leur niveau de performance diminue.
Les fusions
3 types de fusions :
- Les fusions assimilation : l’une des entreprises d’origine disparait totalement
dans la nouvelle entité. Son nom et son logo sont remplacés par ceux de l’autre
entreprise.
- Les fusions « comme si de rien n’était » :les entreprises d’origine coexistent au
sein de la nouvelle entité. Elles conservent leur nom et leur logo d’origine.
- Les fusiosn « meilleur des deux modes » : la nouvelle entite s’appuie sur les
specifites des entreprises d’origine. Son nom et son logo conbinentceux des
entreprises d’origine.
Craindre l’echec
On apprend plus de ses echecs que de ses succes
Les dirigeants ne savent pas toujours que l’on apprend plus de ses echecs que de ses
succes.
- Les dirigeants ont tendance a licencié les employes a cause d’un echec.
- si une entreprise stigmatise les employes qui echouent, elle ne tira pas les
enseignements de leurs echecs. Pire, les autres employes seront paralyses par la
peur de l’echec.
- Les entreprises doivent instaurer un « droit a l’echec ».
Si les dirigeants tolerent mal les echecs de leurs collaborateurs, ils ont encore plus de
difficultes a assumer leurs propres echecs.
- Les entreprises dont les dirigenats assument la contre performance augmente de
14 a 19% par rapport a celui des entreprises dont les dirigeants refusent de le
faire
- Les dirigeants qui prennet leurs responsabilites envoient un signal au marché. Ils
lui indiquent qu’ils feront tout pour l’ameliorer. Ceux qui se defaussent sur
l’environnement donnent l’impression d’etre depasses par les evenements. Les
marches ont tendance a les sanctionner.
RSE
Pacte PME son objectif est de favoriser le developpements des ETI grace a l’amelioration
des relations clients-fournisseur.
- Selon une etude de recherche effectué par Marc Orlitzky ,la relation est
legerement positive, mais surtout que l’intensite de ce lien depend des revues
dans lesquelles les etudes ont été publiées.
Pour certains la responsabilite sociale est une exigence que toutes les entreprises
devraient avoir. Pour d’autre c’est une heresie qui ne fait que detourner les entreprises
de leurs finalités.
Les consultants
Les consultant ont une influence considerable dans le monde des affaires
Les experts
Les entreprises raffolent des avis des experts. pour les problemes structures elles
auraient pourtant a utiliser un algorithme.
Pour predire si un nouveau produit aura du succes, vaut il mieux s’adresser a un expert
ou utiliser un algorithme, les resultat indiquent que l’on obtient les meilleurs resultats
en combinant les predictions de l’algorithme et des experts.
Le ratio ideal est 58% pour l’algorithme et 42% pour les experts.
Les analystes financiers sont fortement influences par les modes manageriales. Comme
ils raisonnent a court terme, ils ne valorisent pas l’innovation et la strategie.
Les analystes financiers valorisent les strategies qui maximisent la rentabilité a court
terme.
Lorsque les analystes financiers ont des difficlutes a comprendre la strategie d’une
entreprise, ils refusent de la suivre et peuvent aussi demander de changer la strategie.
Le dilemme « exploitation-exploration »
L’agilité : 3 types
L’intelligence associative