Corpus 

Voici un exemple de scène du film "La Haine" où l'argot des jeunes est utilisé :

[INTÉRIEUR - APPARTEMENT - JOUR]

Vincent, Said et Hubert, trois jeunes de la banlieue, sont assis autour d'une table, en train de
discuter.

Vincent : Eh les mecs, vous avez vu le plan ce soir ? Ça va être chaud, on va enfin régler nos comptes
avec ces batards de keufs !

Said : Ouais, frère, j'en ai marre de leur violence gratuite. Faut qu'ils comprennent qu'on est pas leurs
ennemis, qu'on veut juste vivre notre vie tranquille.

Hubert : T'as raison, mec. Mais attention, on doit rester solidaires, pas question de se diviser. On doit
montrer qu'on est unis contre cette injustice.

Vincent : Grave, on va monter une opération de ouf. On va les mettre sur le cul, ces flics de merde !

Saïd : Ouais, on va leur faire manger leurs matraques, ces bâtards !

Hubert : Calmez-vous les gars, on doit être intelligents dans notre lutte. La violence ne mène à rien.
On doit montrer qu'on est plus forts qu'eux, qu'on peut dépasser cette haine.

La scène se poursuit avec les trois amis discutant des détails de leur plan et de leur résistance contre
les violences policières, en utilisant un argot spécifique à leur milieu et à leur époque.

Cet extrait montre commenter le film "La Haine" aborde les problèmes sociaux et l'argot des jeunes
dans les banlieues françaises de manière réaliste et percutante.

 Dans cet extrait de "La Haine", plusieurs expressions argotiques sont utilisées pour permettre
le langage et la culture des jeunes de la banlieue. Voici une explication des principales
expressions :

 "Les keufs" : C'est une expression argotique utilisée pour désigner les policiers de manière
péjorative. C'est une forme de langage familier et informel souvent utilisé dans les milieux
urbains.

 "Régler leurs comptes" : Cette expression signifie prendre sa revanche ou se venger de

quelqu'un. Dans ce contexte, les personnages doivent régler leurs différends avec les
policiers, supporter leur colère face à la violence et aux injustices qu'ils ont subies.

 "Bâtards" : C'est un terme vulgaire utilisé pour insulter quelqu'un. Dans cet extrait, les
personnages qualifient les policiers de "bâtards" pour exprimer leur mépris et leur
frustration envers eux.
  "Manger leurs matraques" : cette expression signifie infliger une défaite ou une humiliation à
quelqu'un, symbolisée ici par l'idée de faire "manger" leurs matraques aux policiers. Cela
renforce le sentiment de résistance et de défi contre l'autorité.

 "Opération de ouf" : "Ouf" est une expression argotique pour dire "fou" ou "dingue".
L'utilisation de "ouf" ici renforce l'idée que l'opération qu'ils donnent sera audacieuse,
intense ou impressionnante.

 "Calmez-vous les gars" : Cette expression est plus neutre, utilisée par Hubert pour demander
aux autres de se calmer. Il utilise un ton plus mesuré pour rappeler à ses amis l'importance
de garder la tête froide dans leur lutte.

Ces expressions argotiques contribuent à la création et à l'authenticité de la scène en reflétant le

langage et la culture des jeunes de la banlieue dans le film.

 Les indices linguistiques qui réfèrent à différents registres de langue :

1. Registre familier/argotique :

 Utilisation de termes familiers : les personnages utilisent des termes tels que "mecs",
"frère", "keufs", "batards", "ouf" qui sont typiques de l'argot des jeunes de la
banlieue.

 Expressions argotiques : Les expressions comme "régler leurs comptes", "manger

leurs matraques", "opération de ouf" sont des exemples d'argot utilisés pour
exprimer leurs intentions et leur attitude rebelle.

 Syntaxe relâchée : On peut remarquer des phrases courtes et informelles, avec des
abréviations comme "j'en ai marre" au lieu de "j'en ai marre", ce qui correspond au
style de langage plus décontracté et informel de la jeunesse.

 Registre vulgaire :

Insultes : Les personnages utilisent des insultes telles que "bâtards" pour désigner les
policiers de manière péjorative. Ces termes sont considérés comme vulgaires et
irrespectueux