Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
I. Généralités
On a normalement une réponse immunitaire spécifique à un pathogène qui va être de deux types :
- Réponse immunitaire humorale
- Réponse immunitaire cellulaire
-
Cela permet la protection de l’organisme ainsi que la mémoire immunitaire.
Normalement, la réponse immunitaire doit diminuer dans le temps et dans l'espace notamment par le biais de Treg qui vont
bloquer la réponse des LT par la production de certaines cytokines (TGF-β, IL-10), pour baisser l'intensité de la RI.
Mais parfois, une RI peut conduire à des dégradations tissulaires (rupture de la tolérance immunitaire) aboutissant à des
effets délétères : auto-immunité et hypersensibilité.
Plus il y a de l’IL4 dans l’hypersensibilité de type 2, par hypereosinophilie il y a moins d’interférons
La vigilance est permise par les CPA qui constituent la patrouille de la réponse immunitaire, on parle de processing
(dégradation du pathogène pour pouvoir le présenter), la présentation se fait alors via le CMH classe II. Les CD en présence
d'un pathogène vont présenter des Ag aux LT au niveau des ganglions, qui vont les reconnaitre. Le devenir du LT dépend de
l’environnement en cytokines, c’est la polarisation de la réponse immunitaire. Les LT deviendront des TH1, TH2 et Th17.
- Les TH1 vont produire l'INFγ qui va activer ensuite les macrophages et les LTCD8.
- Les TH2 vont produire de l'IL4, activant les LB mais permettant également de recruter les PNE. On a inhibition de la
réponse Th1 s'il y a réponse TH2 et inversement (l'IL-4 bloque l'INFγ et inversement).
Les TH2 activent les LB par l'IL4, ce qui va permettre de produire des plasmocytes qui vont produire des Ac. L'IL4 permet
également de provoquer la commutation isotypique. On a alors deux types d’individus :
- Ceux qui ont un profil d'hypersensibilité : la commutation isotypique donne directement des IgE
- Ceux "normaux" : ils produisent des IgG au lieu des IgE en cas de présence d'allergènes
La définition de l'hypersensibilité est une RI spécifique inappropriée contre des molécules non infectieuses ou une réponse
exacerbée ou inappropriée à un Ag donné provoquant des dommages tissulaires.
En 1963, Coombs a classifié ces hypersensibilités en 4 types en fonction des mécanismes impliqués et de leur durée
d'apparition : I, II, III et IV, de plus en plus longue.
1
+eczéma
Tous ces mécanismes sont utilisés dans le fonctionnement normal du système immunitaire. Ainsi les hypersensibilités
résultent de détournements de fonctions physiologiques initiales.
1. Allergène
a. Caractéristiques
Il est non microbien, inoffensif et provient le plus souvent de l'environnement.
Le plus souvent, ces allergènes sont des protéines (glycoprotéines) dont la taille est de 10-40kDa (très petit puisqu'un aa en
moyenne fait 110kDa). Ils résistent aux enzymes protéolytiques.
Chez un individu allergique, l'allergène induit une réponse humorale à IgE. Chez les non allergiques, on aura une réaction
immunitaire très faible à IgG.
2
b. Codification
Pour la nomenclature :
- Trois premières lettres du nom latin de l'organisme
- Un numéro
- Classification en fonction du mode d'entrée dans l'organisme
Exemples :
- Allergènes inhalés : pneumallergènes (acariens, chat, moisissures, graminées,…)
一 "der : dermatophagoïdes pteronyssinus " acariens
○ "fel : felis domesticus" chat
○ "alt : alternaria alternata" moisissures
○ "phl : phleum pratense" graminées
- Allergènes ingérés : trophallergènes (arachides)
一 "ara : arachis hypogea" arachides
- Allergènes injectés : venin (guêpe, abeille, frelon,…)
一 " ves : vespula sp" phospholipase A1 de guêpe
○ "api : apis mellifica" phospholipase d'abeille apim1
○ " ves : vespa crabo" ves C 1 à 5 du frelon
- Allergènes professionnels : (latex)
○ "hev : Hevea brasiliensis" latex des gants
- Allergènes médicamenteux : pénicillines, curares, aspirine
2. Les IgE
Comparativement aux autres Ig (notamment l'IgG) qui ont 3 domaines constants et 1 domaine variable, les IgE ont la
particularité d'avoir 4 domaines constants sur leurs deux chaines lourdes (CH1-CH2-CH3 et CH4).
Au niveau de la chaine légère, on a toujours un domaine constant et un domaine variable : c'est à ce niveau qu'on a le
paratope (qui prend le bout de la chaine lourde et le bout de la chaine légère au niveau de leurs sites variables).
La longueur de la partie Fc de l'IgE va permettre une fixation particulière au niveau du récepteur à IgE. Le récepteur à IgE est
un récepteur composé. On a 3 chaines :
- Chaine α transmembranaire avec deux domaines α1et α2. Au domaine α1 vient se fixer le site de liaison de l'IgE au
récepteur (domaine CCε3 et jonction Cε2-Cε3).
- Chaine β transmembranaire qui va sur le plan biochimique et structural maintenir les deux chaines α et β fixées pour
former ce récepteur
- Chaine γ (dimère) responsable de la transduction du signal. La chaine γ va porter des motifs activables.
Les IgE dans le sérum sont très peu exprimées. On a une faible concentration d'IgE dans le sérum (même chez les atopiques) :
3
- IgE : 50-100 ng/ml => domaine supplémentaire au niveau du Fc
- IgG : 7,20 - 14,70 g/l (dimère – monomère)
- IgA : 1,10 - 3,60 g/l
- IgM : 0,48 - 3,10 g/l
Le résultat est donné en UI (standard OMS) : 1 UI = 2,4ng
La demi-vie des IgE sériques est très courte (2-4 jours) mais très longue quand l'IgE est fixée sur les récepteurs (quelques
mois).
Les cellules FcεRI+ sont les acteurs de l'allergie : mastocytes et PNB, PNE.
Le mastocyte est la forme tissulaire du basophile présente dans les tissus conjonctifs (peau, arbre respiratoire, système
digestif).
Ce sont des cellules chargées avec des facteurs pré-synthétisés dans des vésicules de stockage. Il y a
plusieurs possibilités :
- S'ils ne déchargent pas : apoptose.
- Ils peuvent également décharger par une forme spécifique d'exocytose, induite par un signal faisant intervenir un flux
calcique intracellulaire. Ce flux calcique va permettre d'envoyer les vésicules vers les membranes. Le mastocyte comme
les autres PN est issu de la lignée myéloïde qui vient de la cellule souche CD34+.
On a deux phases :
- Phase de sensibilisation : premier contact
- Phase effectrice : 2eme contact avec l'agent déclencheur
a. Phase de sensibilisation
4
La phase de sensibilisation correspond au premier contact. IL y a coopération entre le LB et le LT.
Le LT auxiliaire est la pour organiser la RI. On a une reconnaissance entre le LT et le LB qui a fixé l'allergène par son IgG ou
IgM de surface. Le LB est en effet une CPA (qui vient en troisième position après la CD, le macrophage). Le LB permet donc
d'activer le LT par présentation de l'Ag. C'est donc une RI spécifique.
Le microenvironnement conduit le LT à orienter la réponse vers TH2 en faisant sécréter au LB beaucoup d'IL-4, ce qui va
permettre la différenciation de LTh2 qui vont eux-mêmes produire de l'IL-4.
Grâce à la grande quantité d'IL-4 ainsi présente, cela va permettre d'activer les LB se transformant ensuite en plasmocytes, et
à réaliser la commutation isotypique en direction des IgE.
Les plasmocytes vont pouvoir produire des Ac anti-allergènes de type IgE qui vont se fixer sur des récepteurs à la surface
de mastocytes (récepteurs FcεRI). Cela permet de sensibiliser ces mastocytes : phase de sensibilisation.
b. Phase effectrice
C'est le 2eme contact avec le même agent
déclencheur. On a un pontage nécessaire via le
FcεRI et les IgE s'étant fixé sur l'allergène,
permettant ainsi une cascade activatrice de
signaux intracellulaires aboutissant à la libération
d'histamine et de protéases.
L'histamine et les protéases correspondent aux facteurs
précoces de la réaction d'allergie.
Cette réponse est ensuite maintenue dans le temps en produisant des facteurs tardifs :
- Leucotriènes, prostaglandines et thromboxanes
- Cytokines, IL-4, 9, 13, TNF-α, chimiokines
Ces facteurs sont impliqués dans l'activation continue des mastocytes dans les tissus.
Une très petite quantité de pollen peut du coup déclencher une manifestation dans la réponse effectrice. Car on a déjà tous
les acteurs en place (IL-4…).
Le récepteur Fcε RI est un récepteur avec une forte affinité constituée de trois
sous-unités :
- α : fixe l'IgE
- Un dimère γ( γ2) qui porte les domaines ITAM. Ce sont des motifs
phosphorylables par des kinases (sérine, thréonine, tyrosine), en
l'occurrence des tyrosines.
- β : role pas encore bien défini (peut-être amplification)
5
On a trois voies principales de signalisation. Chaque voie va aboutir à un facteur de transcription qui rentre dans le noyau et
va se fixer sur l'ADN sur des régions particulières (notamment des promoteurs), ce qui va aboutir à la formation de cytokines
comme l'IL-4, 9, 13 et le TNFα.
Mais les différentes voies ont également des rôles plus spécifiques :
- Voie des MAPK qui a également un rôle dans le métabolisme des lipides. Elle intervient dans la biosynthèse de facteurs
non stockés à partir de l'acide arachidonique notamment (production des leucotriènes et prostaglandines).
- Voie de la PI3K: production de cytokines
- Voie de la PLCγ : exocytose des granules d'histamine qui ont été pré-synthétisés (médiateurs précoces) permise par la
mobilisation du calcium intra-cytoplasmique (via la phospholipase C γ). Le flux calcique intracytoplasmique va faire
que les micro-tubules bougent les vésicules d'histamine vers la membrane pour qu'il y ait fusion et que l'histamine soit
libérée.
2. Médiateurs
a. Histamine (pré-formé-précoce)
C'est le constituant majeur des granules formé par la décarboxylation de la L-histidine. IL a un effet immédiat, dans les
minutes qui suivent la dégranulation.
L'action se fait via plusieurs types de récepteurs :
- H1 :
○ Contraction musculaire lisse(intestin, bronche).
○ Relâchement des petites artères, bronchoconstriction
○ Endothélium : vasodilatation
Oedèmes : réactions cutanées et nasales
Vasodilatation capillaire via le NO : rougeur du
visage, céphalées
Fortes doses : chute de la TA
○ Sécrétion de mucus
○ Perméabilité vasculaire accrue
On va agir sur ces récepteurs pour bloquer les réactions allergiques (anti-histaminiques).
- H2 : stimulation de la sécrétion acide par l'estomac
- H3 : modulent la transmission des neurotransmetteurs aux extrémités présynaptiques
- H4 : cellules hématopoïétiques de la MO (chimiotactisme)
6
c. Cytokines
Les cytokines ont un rôle immédiat inflammatoire :
- TNFα des mastocytes dans le choc anaphylactique (c'est aussi le facteur responsable du choc septique) - IL-6, IL-1
Ce sont des immunorégulateurs , liées au profil Th2 et à l'induction de la commutation isotypique d'IgE :
- IL4, IL13 : macrophages, PNE, PNB
- IL3, GM-CSF : macrophages, PNE
- IL9 : macrophages
Toutes ces molécules vont permettre le passage à la chronicité. Les macrophages notamment sécrètent également du TNF α ,
de l'IL-6, permettant de prolonger la boucle.
Cela permet de maintenir la réaction inflammatoire. C'est pour cela qu'on agit avec des corticoïdes.
Enfin, les cytokines ont un rôle chimiotactique avec des conséquences plus tardives :
- Éotaxine (CCL11)
- CXCL8 (IL8)
- CCL3 (MIP1α)
- CCL5 (RANTES)
Cela permet le recrutement sans cesse de cellules inflammatoires : PNB, PNE, macrophages, cellules dendritiques..
d. Rôle de l'IL-4
- Synthèse d'IgE
- Différenciation des mastocytes
- Diffusion de la réponse TH2
Plus on a d'IL-4, plus on aura d'IgE, ce qui permet une sensibilisation continue des mastocytes et donc une hypersensibilité
maintenue.
Il existe un équilibre entre les deux principales formes de cytokines, IL-4 et INFγ.
Donc, pour moduler cette réponse et baisser le taux d'IgE produits, on essaye les ITS (immunothérapies spécifiques). En effet,
l'IL-4 bloque l'interféron γ qui bloque l'IL-4. Si on oriente la réponse vers Th1 en provoquant la production d'interféron γ (ou
en mettant de l'interféron γ), cela inhibera la réponse Th2 et on pourra diminuer le taux d'IgE produites.
C'est la base moléculaire des cures de désensibilisation (ITS). On essaie de faire basculer la réponse immunitaire de TH2 vers
TH1 en administrant des doses croissantes d'allergènes. On ne peut pas désensibiliser de plusieurs allergènes.
C. Diagnostic, biologie
1. Tests cutanés : Prick Test
7
Ils permettent de déterminer l'allergène (ie l'allergène principal) :
- Injection intra-dermique ou application épicutanée
- Mesure de la réaction inflammatoire locale localisée Cela permet de nous guider, de faire un début de diagnostic.
2. Quantification des IgE
- Tests non spécifiques de l'exploration biologique de l'allergie : IgE totales, recherche d'hyperéosinophilie - Tests
spécifiques , particulier dans l'immunodiagnostic avec plusieurs indications :
○ Dépistage : allergie respiratoire ou alimentaire
○ Confirmation de la présence d'IgEcontre le ou les
allergènes suspectés (mettre alors en place une
désensibilisation +++)
Méthode de quantification des IgE spécifiques de l'allergène :
On sensibilise des billes de latex avec les allergènes testés (contre lesquels on veut voir s'il y a des IgE). On incube avec le
sérum, les IgE vont se fixer sur leur Ag donc sur les billes de latex. Puis on fait une compétition entre les Ac radioactifs et les
IgE fixés.
D. Signes cliniques
Ils sont fonction du type de :
- L'allergène
- Tissu/muqueuse impliquée
On peut avoir des allergies :
- Locales : les signes cliniques correspondent à une réaction inflammatoire
○ Peau : érythème, gonflement, urticaire
○ Muqueuse respiratoire : écoulement nasal et lacrymal (rhinite allergique)
○ Si atteinte des voies respiratoires inférieures : asthme atopique(bronchoconstriction sévère)
- Systémiques
E. Traitement
1. Immunothérapie spécifique ITS
On essaie de faire une désensibilisation en modifiant la balance Th1/Th2.
Le principe est l'administration répétée de doses croissantes de l'allergène pour induire une tolérance.
Cette administration est défavorable à Th2 mais favorable à Th1 et Treg, avec une production préférentielle d'IgG4.
L'efficacité se traduit par :
- Diminution de l'intensité des symptômes
- Baisse de la consommation des anti-histaminiques
- Baisse de l'hyperactivation nasale et bronchique
L'ITS est le seul traitement qui modifie l'histoire naturelle de la maladie allergique.
Ces traitements peuvent prendre quelques années d'où le problème de l'observance des patients.
De plus il y avait un risque de choc anaphylactique (nécessité d'une trousse de survie) ; ce risque est toutefois nettement plus
limité avec les formes ingérées maintenant utilisées.
8
Ce sont des traitements des crises de fond.
Pour agir sur l'IgE-R-IgE, on utilise des anticorps monoclonaux comme l'Omalizumab (Xolair) : mAb, humanisé, se fixe sur l'IgE,
SC, max 2 injections/mois, qui coûte 6 000 à 24 000 euros par an.
F. L’asthme
C’est une atopie : aptitude génétique programmée d’un individu à synthétiser des IgE spécifiques d’un allergène de son
environnement.
L’asthme est une maladie chronique inflammatoire des voies aériennes :
Sensibilité des VE, hyper réactives
Implication des PNB – PNE – lymphocytes
Donne cliniquement :
Une rhinite allergique
Des épisodes récidivants de toux, sifflement, blocage thoracique,
difficultés respiratoires. => crises ; signe d’asthme.
Légères à modérées : toux sèche, essoufflement, sifflements
Sévères : obstruction bronchique, gêne respiratoire, plusieurs
crises aggravées la nuit, frq respiratoire 25/min, frq card
110/min
Majoration par une hyperréactivité bronchique à différents stimuli
Biologie : hyperéosinophilie
VEMS : débit bronchique
Agression :
Cellules : résidentes – recrutées
Epithélium : vaisseaux – CML
SNA :
Génétique de l’asthme
Evidence clinique
10% de risque d’absence d’ATCD parentaux
25% si un parent/2, 50% si les deux parents.
9
Déterminisme de l’allergie à IgE : hypothèse de manque de régulation
Rôles IL10, TGF beta :
anti inflammatoire
Bloque action de l'IL 4 sur la commutation de classe : faire produire des IgA et IgG4
Les IgG4 permettend d’activer les FcR de faible affinité
10
On a une destruction directe des cellules via les Ac par 2 mécanismes :
- ADCC : FcγR, perforine/granzyme (PRF/GRZ)
- Complément/Fc (fraction du complément) : activation du CAM qui va perforer et dégrader la membrane
B. Exemples
1. Les réactions transfusionnelles
Groupage ABO :
A. Phénomène d'Arthus
C'est une manifestation localisée :
- Manifestations après piqûres d'insectes (ce qui inocule une forte quantité d'Ag) chez des individus déjà immunisés.
11
- Maladie du poumon des fermiers : les spores contenues dans le foin provoquent une immunisation, entraînant une
alvéolite.
Mécanisme
Dans un premier temps, l'Ag pénètre, ce qui crée un complexe Ag-Ac localement.
Les facteurs du complément vont alors venir s'y agréger par une activation du
complément classique : C3b se fixe sur les complexes immuns ce qui entraîne la
libération de C3a/C5a (anaphylatoxines).
Les anaphylatoxines C3a et C5a ont un rôle très important :
- Vasodilatation
- Chimiotactisme : recrutement de PNN, de macrophages, et surtout de
mastocytes.
Les PNN et les macrophages activés vont alors phagocyter les complexes immuns, et libérer des enzymes lytiques.
D'autre part les mastocytes recrutés puis activés par C3a/C5a via les R-FcγIII (CD16) vont dégranuler, puis produire des dérivés
de l'acide arachidonique (prostaglandines/leukotriènes) et des cytokines.
Toutes ces facteurs inflammatoires vont conduire à une inflammation locale 3 à 6h après la pénétration de l'Ag : c'est une
vascularite.
Test au C1q : ne peut fixer que les Ac du complexe Ag-Ac et pas les Ac libres => premet de quantifier les complexes immuns
dans le sérum. Ne mesure pas la quantité de C1q mais celle d’Ag-Ac.
On peut aussi utiliser la baisse de C3/C4, la consommation de facteurs C pour détecter un phénomène d’Arthus.
Par biopsie on peut démontrer la présence de dépôts Ac-Ag.
B. Réactions généralisées
C'est le même mécanisme, mais systémique.
- Glomérulonéphrite
- Polyarthrite rhumatoïde
- Lupus érythémateux
- Maladie sérique : fièvre, éruption, adénopathies, arthrite, glomérulonéphrite…
12
On garde une mémoire immunologique et c'est cette mémoire immunologique qu'on cherche lors des tests tuberculiniques.
B. Exemples
1. Test tuberculinique
Le test tuberculinique permet de mettre en évidence la présence de LT mémoires dirigés contre le BCG (bacille de Calmette-
Guérin). Cela repose sur l'HS retardée par l'injection de tuberculine sous la peau permet de vérifier l'état d'immunisation suite
à un vaccin BCG.
b. Clinique
Cette dermatite de contact est une dermatose chronique et récurrente, liée à une prédisposition génétique.
Elle évolue par poussées de lésions inflammatoires prurigineuses, érythématosquameuses.
On pourra avoir une lichénification (épaississement de la peau secondaire à un prurit chronique).
Elle siège le surtout au niveau de la tête, du cou +++, poignets (métaux), mains (allergènes professionnels).
La principale complication est la surinfection : à Staphylocoque doré, herpès (donnant le syndrome de KaposiJuliusberg).
c. Traitements
Plusieurs traitements sont possibles :
- Dermatocorticoïdes : à activité modérée (classe III) ou forte (classe II)
- Antihistaminiques. Mais si le prurit est important, il n'y aura pas d'efficacité à long terme sur les poussées.
- Tacrolimus topique, si mauvaise réponse aux traitements conventionnels. C'est un immunosuppresseur local, donc
risques de cancérisation…
13