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CROSS-CANAL
Spécialisation Supply Chain Management
Edouard DUPONT
E-LOGISTIQUE ET
CROSS-CANAL
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Edouard DUPONT E-logistique et Cross-canal
REMERCIEMENTS
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SOMMAIRE
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INTRODUCTION
Avant les années 2000, lorsque nous parlions d’e-commerce, nous ne savions pas
très bien ce que cela signifiait. Aujourd’hui, nous ne pouvons plus nous en passer. En
effet, avec plus de 2,3 milliards d’internautes dans le monde, soit plus d’un tiers de la
population mondiale, et près de 6 milliards d’abonnements mobiles, nous avons du mal à
nous souvenir comment était la vie sans Smartphone, sans ordinateur portable, sans
Facebook, sans Amazon, sans iTunes, etc.
Quinze ans après, l’e-commerce a réussi à s’imposer au-delà des espérances. A tel
point qu’Internet ne cesse de changer notre façon de consommer. Aujourd’hui, nous
achetons en ligne aussi naturellement qu’en magasin, nous réservons des billets d’avions
et des séjours sur notre Smartphone, nous consultons l’avancée de notre commande sur
notre tablette numérique, nous partageons, aimons, commentons et échangeons à une
vitesse considérable sur des forums et réseaux sociaux. Grâce aux innovations
technologiques (ordinateurs portables, Smartphones, tablettes numériques, 3G, 4G, haut-
débit, RFID, etc.), la bulle Internet est entrée dans la vraie vie. Nous n’avons plus d’un
côté le réel acheteur et de l’autre l’acheteur virtuel. Le cyberacheteur existe-il ?
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vers une approche de cross-canal amenant une synergie entre les différents canaux de
distribution. Ce modèle impacte fortement les Supply Chains traditionnelles redessinant
ainsi la structure organisationnelle de la chaîne logistique et impliquant de nouveaux
enjeux, contraintes et problématiques. Une certitude affirmée par l’ensemble des
professionnels et chercheurs parmi lesquels Francis CLAUDON, Directeur Supply Chain
chez Boulanger : « Nous ne sommes qu’au tout début d’une révolution qui va continuer de
bouleverser le monde pour le siècle à venir, offrant des services que nous ne pouvons pas
imaginer aujourd’hui ».
Suite aux recherches et divers échanges sur le sujet, nous ne pouvons rester
insensible face à cette évidence technologique. Face à la montée du e-commerce, les
acteurs doivent repenser à l’ensemble de leur structure organisationnelle en termes de
distribution et services. Faut-il sauter le pas ? Jusqu’où garder ce circuit à part ? Quelles
seront les impacts sur les Supply Chain ? Quelles stratégies aborder ? Faut-il gérer en
propre ou sous-traiter ? Les magasins sont-ils morts ?, etc. Autant de questions qui nous
amènent à une interrogation commune à tous ses acteurs : Alors que le marché de l’e-
commerce ne cesse d’évoluer au rythme des innovations technologiques et que les attentes
des clients sont de plus en plus exigeantes, quelle sera la logistique de demain ?
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LE MARCHE DU E-COMMERCE
L’e-commerce prend une part de plus en plus importante dans notre quotidien et
ceci grâce aux avancées technologiques et à l’évolution du comportement d’un acheteur de
plus en plus exigeant. Mais qu’est-ce que l’e-commerce ? Comment en nous sommes
arrivés là ? Que représente l’e-commerce aujourd’hui en France et en Europe ? Quel est
son influence sur nos comportements en tant que client ? Vers où cela nous mène ? Dans
cette partie, nous allons analyser l’ensemble du marché afin d’y voir plus clair et
d’apprivoiser un marché représentant plus de 180 milliards d’euros en Europe et qui ne
cesse de nous surprendre.
1
FEVAD : Fédération E-commerce et Vente à Distance, a pour vocation de fédérer l’ensemble des acteurs
du e-commerce et de la vente à distance
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En 1995, les quelques sites présents sur Internet étaient essentiellement consacrés au
partage d’informations et avaient comme principale préoccupation, la visibilité, afin de
prendre rapidement des parts de marché.
L’ouverture du réseau au grand public et la généralisation des accès à Internet ont
permis d’accroitre, de manière significative, le nombre d’internautes et de sites. Ainsi,
vers les années 1997, plusieurs acteurs font leurs entrée dans l’univers du e-commerce, à
commencer par les vépécistes1 (3suisses), les distributeurs et marques (Auchan) puis les
« Pure Players » (Cdiscount). Ces derniers considèrent Internet comme un nouveau canal
de distribution indépendant. Comme l’explique Olivier Bourgeois, Président de Proxi-
Business, observateur du e-commerce depuis une quinzaine d’années :
La première généralisation de distributeurs a démarré avec des entités
indépendantes dans l’alimentation (ex : Ooshop, Houra, Auchan Direct, etc.), de
même qu’en non alimentaire, parce que cela était nouveau et qu’il fallait apprendre,
sans engager sa marque.
L’e-commerce est dorénavant considéré comme un canal à part entière avec ses propres
règles mais aussi ses défis. C’est surtout après la bulle de 2000 et notamment grâce aux
avancées technologiques que l’e-commerce prend son envol et fait partie intégrante des
stratégies d’entreprise et de distribution.
L’e-commerce d’aujourd’hui
1
Relatif à la Vente Par Correspondance (VPC)
2
Business to Government
3
Business to Business
4
Business to Employee
5
Business to Consumer
6
Consumer to Consumer
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Depuis ses dix dernières années, l’e-commerce connait une croissance annuelle à
deux chiffres (+19% entre 2011 et 2012 en France selon la FEVAD). Comme le montre
les graphiques ci-dessous, le marché du e-commerce est très loin d’être arrivé à sa phase
de maturité. En effet, son CA, ses ventes, son poids et son impact ne cessent de prendre de
l’importance.
Vente à distance et E-commerce aux particuliers :
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En 2012, suite à l’enquête de la FEVAD, nous pouvons dénombrer plus de 117 500 sites
marchands en France.
1
Réserve sur Internet et retrait en magasin
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Toujours selon la FEVAD, 4 700 sites enregistrent plus de 1 000 transactions par mois.
En plus des sites marchands, les internautes ont la possibilité de s’informer et d’échanger
sur les forums et les réseaux sociaux. Ces derniers peuvent ainsi influencer l’image d’un
produit ou d’une marque auprès des consommateurs. En effet, près de 66% des internautes
ont contribué à des avis, recommandé ou partagé sur des produits et/ou services qu’ils ont
achetés.
Depuis le début des années 2000, le consommateur est de plus en plus connecté,
Internet est de plus en plus rapide, et les nouvelles technologies nous permettent d’être de
plus en plus mobiles, disponible et flexible, ce qui influence fortement les comportements
du consommateur. Aujourd’hui, en France selon la FEVAD, nous sommes près de :
- 42,2 millions d’internautes (soit une augmentation de 5% entre 2011 et 2012)
- 24,1 millions de mobilnautes (+21%)
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La barre est donc haute en matière de qualité de service et de livraison attendue des
internautes et les erreurs peuvent coûter cher.
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L’e-commerce de demain ?
Le monde en 2020 sera bien différent du nôtre. En effet, il devra faire face à des
enjeux démographiques avec plus de 9 milliards d’individus dans le monde et une
population de plus en plus urbaine et mobile, mais également à des enjeux financiers.
L’évolution des accès à Internet et des nouvelles technologies se poursuit et s’accélère.
Une évolution vers le web sémantique, vers le web pervatif avec une omniprésence des
réseaux sociaux. Nous constatons également une évolution vers un marketing nomade
avec le seamless marketing, la géopersonnalisation et la contextualisation.
Certains ne parleront plus de e-commerce mais de m-commerce (m pour mobile).
En effet, en termes de relations, d’achats d’impulsion, de fidélisation, d’influence, le
mobile (téléphones et tablettes) se développe et prendra de plus en plus d’importance au
fil des années à venir. On passe d’une logique « je cherche quelque chose » à une logique
« je suis ici, dites moi ce qu’il y a autour de moi ».
En conclusion, principalement tout se fera avec un mobile. Téléphoner, échanger,
commenter, partager, payer, réserver, suivre, recevoir des informations, promotions,
réductions, en fonction du lieu, de la date, de notre comportement et en fonction de nos
envie : tout sera automatique et rapide.
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LA LOGISTIQUE DU E-COMMERCE
OU L’E-LOGISTIQUE
Au début du e-commerce, le chaînon logistique n’était pas pris suffisamment au
sérieux par les acteurs. Ainsi, la logistique a connu des débuts qui se sont avérés très
périlleux. Comme l’a souligné Valérie Moatti, Professeur de SCM et de Stratégie à
l’ESCP Europe lors du Forum d’été de 2010 : « En 2000, 24% des commandes n’ont
jamais été livrées, d’après une étude européenne mené par Accenture, sans oublier a
faillite de nombre d’acteurs, faute d’avoir anticipé les conséquences. La logistique est un
élément clé de la réussite pour l’e-commerce ».
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L’élaboration d’une offre logistique passe par le choix d’un modèle logistique.
Plusieurs choix de modèles logistiques sont possibles et souvent fonction :
- Du type d’enseigne. Dans cette partie nous allons nous focaliser principalement sur
les « Pure Players » et les distributeurs
- De la complexité de l’enseigne ou de la largeur de l’offre
- De la typologie des produits
- De la maturité, de la taille et du volume de l’activité
En fonction de cela, les acteurs peuvent avoir le choix entre cinq grands modèles
logistiques :
- Une logistique centralisée
- Une logistique dédiée
- Une logistique au départ d’un magasin
- Une logistique en point retrait ou magasin entrepôt
- Passer par un prestataire logistique
Pour les « Pure Players », comme Amazon, Vente Privée ou Cdiscount, leur modèle se
rapproche plus particulièrement vers une logistique centralisée sur un ou plusieurs
entrepôts en propre ou pour la plupart du temps sous-traité. En revanche, même si
plusieurs distributeurs fonctionnent avec une logistique centralisée avec l’e-commerce, ces
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derniers tendent de plus en plus vers une logistique dédiée en entrepôt ou sur points
retraits ou encore sur un magasin-entrepôt, comme Auchan Drive, profitant ainsi des
enseignes déjà implantées dans les zones stratégiques.
Logistique centralisée
Logistique dédiée
1
UVC : Unité de Vente Conditionnée, c’est le conditionnement élémentaire d’un article
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détention du stock. De plus, les opérations logistiques ne sont plus mutualisées, donc plus
onéreuses.
Ce modèle est souvent rendu indispensable par la largeur de gamme et la disparité
des produits, et notamment utilisé par Auchan.fr ou Simply.
Ce modèle est caractérisé par une logistique e-commerce s’appuyant sur le stock
d’un magasin référent. Les commandes clients sont préparées et expédiées depuis la
réserve du magasin. Ceci permet de démarrer rapidement l’activité et de simplifier le back
office1 et les processus logistiques. Le grand avantage de ce modèle concerne les coûts. En
effet, l’enseigne, dans ce cas, possède déjà l’entité.
En ce qui concerne les inconvénients, une logistique au départ d’un magasin limite
l’enseigne en termes de capacité. En effet, le stock est limité à celui du magasin référent,
ce qui le rend difficile à industrialiser de la même manière qu’un entrepôt.
Ce modèle s’applique aux enseignes spécialistes ne disposant pas ou que
partiellement d’une logistique centralisée, une partie du référencement se fait en livraison
directe en magasin, et qui souhaitent démarrer rapidement sur le marché du e-commerce.
Ce modèle est apparut pour la première fois en France en 2000 avec Auchan Drive.
Dans ce cas, le point retrait ou le magasin entrepôt dispose d’un stock. Le client passe
commande sur Internet et passe prendre sa commande au point retrait. Ce dernier est
alimenté par la logistique du distributeur, par des grossistes ou des livraisons directes
fournisseurs. Ce modèle permet de gagner beaucoup d’argent notamment sur le « dernier
kilomètre » car il est assuré par le client et non l’enseigne. L’acteur gagne également en
termes de délai, le temps entre la préparation et le retrait et très court. Ainsi, il n’y a pas de
livraison, cela nous permet de connaitre le stock en temps réel.
Les inconvénients de ce modèle sont la détention et la démultiplication du stock. Il
implique également aux enseignes de réduire le référencement.
Auchan Drive et ChronoDrive sont les deux grands exemples en France utilisant se
modèle à la perfection.
1
Back Office désigne « l’arrière boutique », c’est l’ensemble des parties du système d’information
auxquelles l’utilisateur final n’a pas accès c’est un processus interne à l’entreprise (ex : stock, production,
…). Contrairement au Front Office qui désigne « la boutique » et donc la partie frontale de l’entreprise au
contact direct à la clientèle (ex : marketing, SAV, …)
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Ou messageries
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WMS : Warehouse Management System
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- Etre capable de traiter des commandes allant de la petite unitaire à l’uvc au gros
conditionnement
- Savoir intégrer de la personnalisation dans la commande
- Etre capable de passer des pics d’activité très importants
- Faire du zéro délai
- Etre économique
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Gestion de stock
Préparation de commande
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Prélèvement. Action qui consiste à préparer une commande à partir des produits stockés dans un entrepôt,
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Quelques exemples
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Solutions de packaging
L’emballage est également une partie importante dans le processus logistique. Pour
des livraisons en magasin et quotidiennes, la logistique traditionnelle possède
généralement deux à trois emballages différents car l’enseigne gère des grosses
commandes d’articles généralement identiques. Pour l’e-logistique c’est différent. En
effet, les commandes sont beaucoup plus petites et peut contenir des articles complètement
différents. Il faut donc adapter l’emballage en fonction de la typologie et aux
caractéristiques des articles présents dans la commande.
L’emballage permet ainsi de protéger le produit, de regrouper des commandes
multiples, rendre le produit transportable. C’est également une source de coûts importants
car dans une logistique d’e-commerce, l’enseigne va privilégier la mécanisation dans le
but de gagner du temps et faire face aux différents types d’emballages possibles.
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Quelques exemples
Source : 2013, Service d’enseignement de la Gestion des Opérations et de la Logistiques, HEC Montréal
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Dans l’univers du e-commerce, que cela soit de l’entrepôt même ou d’un magasin
référent, le transport est géré de façon totalement différente que dans la logistique
traditionnelle. Il faut livrer plusieurs petites commandes partout dans le monde et dans la
plupart des cas à une date et une heure bien précises. C’est l’un des problèmes majeurs
dans l’e-commerce, la gestion du « dernier kilomètre », c'est-à-dire la livraison du point de
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préparation au client final. Le « dernier kilomètre » coûte cher et pèse sur le modèle
économique des sites d’e-commerce. Face à ces difficultés, les e-marchands se sont
intéressés à d’autres alternatives à savoir sur 3 types de livraisons hors domicile :
- Le retrait en magasin, principalement utilisé par ceux qui sont issus du commerce
traditionnel
- Le retrait en dépôt spécialisé, comme Auchan Drive
- La livraison sur point relais pour les autres
Ce denier type de livraison s’avère être une alternative très prometteuse. En effet,
après le mouvement de délocalisation du commerce et des entrepôts vers la périphérie,
nous pouvons constater que le marché de l’e-commerce engendre une augmentation des
flux de marchandises vers les centres villes. Ainsi, nous assistons progressivement au
développement inévitable d’espaces logistiques urbains, à proximité des centres villes à
l’intérieur desquels émergent des centres de distribution urbaine. C’est mini-hub font
office de points de départ de tournées relativement courtes de livraison à domicile mais
également de site de retrait des commandes.
Ces infrastructures qui tardent à se développer, faciliteraient la gestion des
« derniers kilomètres » à condition que la capacité de leur réseau soit suffisamment
élevée. Selon l’étude la logistique urbaine, facteur clé de développement du BtoC.
Ces centres de distribution urbaine joue un rôle centrale dans la l’e-logistique. Ils évitent
la congestion du trafic et les kilomètres inutiles, permettent de mutualiser les commandes,
de réduire les échecs et par déduction, les retours de colis.
Logistique de retours
1
SAV : Service Après Vente
2
DEEE : Déchets d’équipement électriques et électroniques
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Source : 2013, Service d’enseignement de la Gestion des Opérations et de la Logistiques, HEC Montréal
Gestion de l’information
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DU MULTI-CANAL AU CROSS-CANAL
Pour l’ensemble des grands distributeurs l’entrée sur le marché du e-commerce
ajoute un nouveau canal de distribution. De même que pour les « Pure Players » qui
cherchent à intégrer un réseau de magasin en propre ou en s’associant avec d’autres
joueurs. Ces phénomènes impact sur le modèle et la structure de la Supply Chain de ses
enseignes. Mais comment gérer de manière efficiente l’ensemble des canaux de
distribution ?
Depuis la fin des années 90, nous pouvons constater une évolution de plusieurs
enseignes vers des modèles multicanaux au lieu de modèles multimarques (exemple avec
Ooshop et Carrefour) afin de bénéficier d’une approche cliente unifiée. Le multi-canal
peut être présenté comme une stratégie de distribution utilisant de multiples supports (ou
canaux) de vente de produits et de services, économiquement viable pour de faibles
volumes de ventes B2C et des référentiels limités. L’enseigne possède ainsi plusieurs
canaux de distribution, la filière traditionnelle du canal magasin et le site web marchand
qui apparait comme étant une seconde source de profit.
Et les clients ne restent pas insensibles à cette approche. En effet, selon Marie-
Axelle Loustalot-Forest, Directrice Générale de Javelin Group France « les clients multi-
canal dépensent plus que ceux qui ne fréquentent que les magasins », car ils sont
susceptibles d’acheter d’autres produits lorsqu’ils viennent retirer leur article en magasin.
60% des clients « Click & Collect » de Wal-Mart font un achat additionnel en magasin au
moment du retrait de leur colis, d’après le cabinet anglo-saxon.
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les centres d’appels en support des ventes ou même le f-commerce1 à travers les réseaux
sociaux sont autant de nouveaux circuits sur lesquels capitaliser. L’élargissement de
l’offre de services incite les enseignes à mutualiser ses flux afin de gagner en termes de
coûts marginaux. Comme l’analyse Alain de Lamazière :
« Entre 2005 et 2010, une majorité d’enseignes ont construit deux distributions :
une basée sur les magasins et une sur Internet. Mais celles qui ont des réseaux de
magasins viennent de se rendre compte que deux canaux indépendants leur faisaient
perdre des clients ». « A présent, les distributeurs intègrent l’e-commerce dans leurs
stratégie et replacent le magasin au cœur du dispositif » ajoute Olivier Bourgeois,
Fondateur d’E-Tailing Club.
Ainsi, le Cross-canal peut être défini comme étant une stratégie de distribution
utilisant de multiples supports (ou canaux) de vente de produits et de services et créant une
interaction et une synergie entre ses différents canaux de distribution.
Source : Supply Chain Magazine, Le cross-canal, une étape de la transformation des modèles
logistiques – n°64, mai 2012
Adopter cette stratégie suppose donc une approche plus globale et cohérente de la
gestion commerciale, du marketing et de la logistique, que le système d’information devra
refléter. Ce qui implique que ce modèle impacte fortement les Supply Chains
traditionnelles car il engendre de nouvelles contraintes.
1
F-commerce : « f » comme Facebook
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Source : 2013, Service d’enseignement de la Gestion des Opérations et de la Logistiques, HEC Montréal
D’après les résultats de la dernière enquête Sterling Commerce […], le lien entre
intégration des canaux de vente et satisfaction client est indissoluble. L’étude […]
démontre clairement la croissance des exigences. 87% des clients veulent désormais
pouvoir suivre une commande depuis n’importe quel canal. […]. Au-delà du
plébiscite des clients, cette enquête tend à montrer que les exigences ne diminueront
pas à l’avenir … et que la cross-canalité sera bientôt une obligation pour les
enseignes.
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- La gestion de la production
- Le développement des produits
- La commercialisation
- La logistique inverse
Ainsi, selon la définition de Cooper et al. (1997), « nous définissons l’e-SCM
comme l’impact qu’engendre l’Internet sur l’intégration des processus d’affaires clés de
l’utilisateur final à travers les fournisseurs qui fournissent des produits, services et
informations ajoutant de la valeur pour les clients et autres parties prenantes ». Mais quels
sont ses impacts ?
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système soit coordonné en lien avec la stratégie même de l’entreprise. Pour cela, les
enseignes peuvent disposer de plusieurs outils informatiques comme :
- ERP, Entreprise Resource Planning
- MRP, Manufacturing Resource Planning
- WMS, Warehouse Management System
- CRM, Customer Relationship Management
- SCM, Supply Chain Management
- SRM, Supplier Relationship Management
- RFID, Radio Frequency Identification Device
- DB, Data Base
- EDI, Electronic Data Interchange
- EML, Extended Markup Language
- Etc.
1
Back Office désigne « l’arrière boutique », c’est l’ensemble des parties du système d’information
auxquelles l’utilisateur final n’a pas accès c’est un processus interne à l’entreprise (ex : stock, production,
…). Contrairement au Front Office qui désigne « la boutique » et donc la partie frontale de l’entreprise au
contact direct à la clientèle (ex : marketing, SAV, …)
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CONCLUSION
Depuis plus de 20 ans, l’e-commerce prend une part de plus en plus importante
dans notre quotidien, notamment grâce aux avancées technologiques et à l’évolution du
comportement d’un acheteur de plus en plus exigeant. Et ceci ne cessera pas d’évoluer.
Selon la FEVAD, « l’essor du e-commerce devrait se poursuivre avec un chiffre d’affaires
qui va quasiment doubler entre 2011 et 2015 », soit un marché de près de 72Md€ en 2015
versus 37 Md€ en 2011. L’évolution des accès à Internet et des nouvelles technologies se
poursuit et s’accélère. Nous entrons de plus en plus dans un monde « 2.0 », où tous le
monde peut s’informer, s’échanger, acheter, partager en tout lieu et en tout temps. De plus
en plus d’individus possèdent un ordinateur portable, un Smartphone, une tablette
numérique et ont accès à des bornes interactives. Autant de moyens et d’outils pour
accéder à ces services et qui affectent directement leur comportement. En effet,
l’internaute devient à la fois acheteur et vendeur et recherche de plus en plus de services et
de flexibilité dans ses choix (exemple : sur la livraison, le retour de colis, le suivi de la
commande, etc.). Et comment sera l’e-commerce de demain ? Les professionnels et les
spécialistes ne parlent plus d’e-commerce mais de m-commerce voir même f-commerce.
Autant de bouleversements qui ne sont pas sans conséquence sur les modèles logistiques
et Supply Chain des enseignes qui se lancent sur ce marché en pleine expansion.
Pour répondre au mieux aux attentes des clients, les acteurs passent d’un modèle
multi-canal à un modèle cross-canal permettant une synergie quasi complète entre les
différents canaux de distribution. Ce modèle offre davantage de services au client final.
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C’est ainsi que la logistique de demain sera. Une logistique possédant différents
canaux et créant une synergie entre eux proposant de plus en plus de services. Une
logistique industrialisée et automatisée. Une logistique agile et réactive en fonction du
comportement du client. Une logistique qui analyse les moindres faits et gestes du client et
qui répondra quasiment simultanément aux attentes de celui-ci, quelques soit le canal de
distribution choisi. Reste à savoir si la logistique de demain sera uniquement sous-traitée
par des e-logisticiens pures et non plus en propre ?
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BIBLIOGRAPHIE
Documents Académiques
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Revues de presse
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Sites Internet
Vidéothèque
- Warehouse picking systems, goods to man and man to goods at WIP from SSI-Schaefer sur Vimeo
[en ligne], 2010. http://vimeo.com/6926134
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SOMMAIRE ................................................................................................................................................................. 4
INTRODUCTION .......................................................................................................................................................... 5
LE MARCHE DU E-COMMERCE..................................................................................................................................... 7
CONCLUSION ............................................................................................................................................................ 44
BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................................................................................... 46
ANNEXES .................................................................................................................................................................. 50
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ANNEXES
Source :
- FEVAD, 2012 vs 2011
- Médiamétrie – Observatoire des usages Internet
- Médiamétrie – TSM / MC1 – 11 ans et plus 6 T1 2013
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Un panier élevé pour le voyage et des achats plus fréquents pour la grande
distribution
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