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Economie Internationale

Pr. Chaimaa Bendahou


Docteur en Sciences de Gestion

1 i9 presentation to Joe Smith


L’économie Internationale

• Les grandes crises monétaires et financières ont secoué les pays industrialisés de l’Asie
orientale à l’Amérique latine
• Les pays européens ont abandonné leurs monnaies nationales au profit d’une monnaie
commune: l’euro
• Les liens commerciaux et financiers croissants entre les pays industriels et les pays en
développement ont suscité des débats et même des protestations ouvertes inspirées par
des affirmations selon lesquelles la "mondialisation" économique a aggravé les maux
mondiaux allant de la pauvreté à la pollution.

2 i9 presentation to Joe Smith


Pourquoi étudier l’Economie
Internationale ?

3 i9 presentation to Joe Smith


L’économie Internationale
So easy you can’t believe it
L’économie mondiale
créée par ces liens est
un endroit turbulent :
Liens entre Économie les décideurs et les
les nations sont de plus
les pays turbulente chefs d’entreprise de
en plus liées par le
tous les pays, y
commerce des biens et
compris les États-Unis,
des services, les flux
doivent maintenant
de monnaie et les
tenir compte de ce qui
investissements.
change parfois
rapidement les fortunes
économiques à l’autre
L’importance de bout du monde.
l’économie
internationale

4 i9 presentation to Joe Smith


• Importations de biens et services (% du
PIB)
Les importations de biens et services
regroupent la valeur de l'ensemble des
biens et services destinés à l'étranger.
Cette donnée inclut la valeur des
marchandises, du fret, des assurances,
transports, etc
• Exportations de biens et services (% du
PIB)
Les exportations de biens et services
regroupent la valeur de l'ensemble des
biens et services destinés à l'étranger.
Cette donnée inclut la valeur des
marchandises, du fret, des assurances,
transports, etc.

5 i9 presentation to Joe Smith


What Is International Economics About?

• « L’économie internationale utilise les mêmes méthodes d’analyse fondamentales que les
autres branches de l’économie, puisque les motifs et le comportement des individus dans
le système économique internationale et dans le système économique locale ou les
transactions intérieures sont les mêmes. »

However….

6 i9 presentation to Joe Smith


Let’s think ….. Coffee
• Prenant un exemple :
• « Gourmet food shops »en Floride vendent des grains de café provenant du Mexique et
d’Hawaï; les séquences d’événements qui ont amené ces graines à la boutique
ne sont pas très différentes, et les graines importées ont parcouru une distance beaucoup
plus courte!
• Pourtant, l’économie internationale implique des préoccupations nouvelles et différentes,
parce que le commerce international s’effectue entre des pays indépendants.

7 i9 presentation to Joe Smith


Let’s think ….. Coffee
• Les États-Unis et le Mexique sont des « états souverains » ; Floride et Hawaï ne le sont
pas.
• Les expéditions de café du Mexique en Floride pourraient être perturbées si le
gouvernement américain imposait un quota qui limite les importations; le café mexicain
pourrait soudainement devenir moins cher pour les acheteurs américains si le peso
devaient tomber en valeur par rapport au dollar.
• Ni l’un ni l’autre des ces événements peuvent se produire dans le commerce à l’intérieur
des États-Unis parce que la Constitution interdit les restrictions sur le commerce inter-États
et tous les États américains utilisent la même devise.

8 i9 presentation to Joe Smith


So WHY INTERNATIONAL ECONOMICS ?
• Le sujet de l’économie international est composé donc de questions soulevées par des
problèmes particuliers provenant de l’interaction entre les états souverains .

• Cinq thèmes reviennent tout au long de l’étude de l’économie internationale :


Les théories du commerce international, La mondialisation, Les firmes multinationales, Les
institutions économiques internationales, La macroéconomie internationale

9 i9 presentation to Joe Smith


Programme
PARTIE I- Le commerce international

I- Les théories du commerce international

1- Les théories apologistes du libre-échange

1-1-Les théories classiques du libre-échange (avantages absolus, avantages comparatifs) ;

1-2-La théorie de la dotation en facteurs de production (HOS) ;

1-3-Les nouvelles théories du commerce international ;

2- Les théories, les arguments et les formes du protectionnisme

2-1-Les théories du protectionnisme (list, indépendance nationale, etc.) ;

2-2-Les arguments du protectionnisme ;

2-3-Les instruments du protectionnisme.

10 i9 presentation to Joe Smith


II-La mondialisation

1-Définitions

2-Mécanismes de diffusion

3-Les enjeux : Une diffusion du développement ou un péril pour les économies nationales
3.1 Les opportunités

3.2 Les risques et les périls

III-Les firmes multinationales

1- Les firmes multinationales: raisons de l’essor


1-1-Définitions

1-2-facteurs favorisant l’émergence

2- Les effets exercés sur les économies


2-1-Les effets positifs
11 i9 presentation to Joe Smith
2-2-Les externalités négatives
IV-Les institutions économiques internationales

1-Le Fond monétaire internationale (FMI) ;

2-La Banque Mondiale ;

3-L’organisation internationale de commerce (OMC).

PARTIE II-La macroéconomie internationale


I- Le système monétaire international

II-La politique de change

III-Les agences de notation

12 i9 presentation to Joe Smith


Debate Question :

Comment la pandémie du COVID 19 a


influencé l’économie mondiale ?

13 i9 presentation to Joe Smith


Partie I: Le commerce Internationale

“The theory of comparative advantage is the only result in


social science that is both true and non-trivial” ( Paul
Samuelson)

14 i9 presentation to Joe Smith


Protectionnisme ou libre échange ?
• La mise en évidence de gains mutuels au commerce est l’un des résultats théoriques les
plus importants de l’économie internationale. C’est un résultat ancien… au moins aussi
ancien que l’éternel débat politique sur le degré optimal d’ouverture commerciale. Depuis
l’émergence au XVIe siècle , des Etats-nations, les gouvernements sont préoccupés par
les effets de la concurrence internationale sur la prospérité des activités locales; ils ont
tenté de protéger certains secteurs en limitant les importations, ou de les soutenir en
instaurant des subventions à l’exportation.

• L’un des objectifs les plus concrets de l’économie internationale a été d’analyser les effets
de ces politiques protectionnistes; de fait; ces analyses ont conduit le plus souvent à
souligner les conséquences négatives de la protection et les avantages du libre échange .

15 i9 presentation to Joe Smith


Les théories du Commerce Internationale

16 i9 presentation to Joe Smith


Les théories du Commerce Internationale :
• Deux arguments essentiels permettent d’expliquer pourquoi les pays participent au
commerce International:
• Le premier tient au fait que les économies nationales ont des capacités différentes :
les pays peuvent tirer parti de leurs spécificités en se spécialisant dans les taches pour
lesquelles ils sont relativement plus efficaces.
• Le second est lié aux économies d ’échelle: en s’ouvrant au commerce les pays
peuvent se cantonner dans la production d’un nombre limité de biens, les produire à plus
grande échelle et in fine améliorer leur productivité

En pratique, le commerce international résulte de la junction de ces deux


raisons

17 i9 presentation to Joe Smith


Le principe des avantages comparatifs:
• Il était une fois……..
• En 1996 le jour du saint Valentin, Patrick Buchanan un candidat républicain à la présidence
des Etats-Unis c’est arrêté à une pépinière pour acheter une douzaine de roses pour sa
femme. Il a profité de cette occasion pour faire un discours dénonçant les importations
croissantes de fleurs aux USA sous prétexte que cela nuit fortement aux fleuristes
américains.
• Il est vrai qu’une part de plus en plus croissante du Marché des roses d’hiver aux Etats-
Unis est fournie par les importations de l’Amérique du Sud .

Mais est-ce une mauvaise chose ?

18 i9 presentation to Joe Smith


Le principe des avantages comparatifs:
• Jack Chirac (2005) « Les importations du textile chinois risquent de mettre à mort l’activité
d’un nombre important de travailleurs européens »
• Jack Chirac a réclamer ainsi un renforcement des protections commerciales

• Cette hausse de la concurrence constitue une menace pour toutes les entreprises textiles
des pays développés.
Mais Faut-il vraiment redouter l’afflux de textile chinois sur le marché
européen ?

19 i9 presentation to Joe Smith


Le principe des avantages comparatifs:
Que nécessite la production de vêtements, même de faible qualité ?

Un atelier Du personnel designers logisticiens Comptables et


commerciaux
Les travailleurs, le capital investi dans le secteur du
20
textile, pourraient être mobilisés dans la fabrication
i9 presentation to Joe Smith
d’autres produits
Le principe des avantages comparatifs:
• Toute production se fait implicitement aux dépend d’une autre et résulte inévitablement
d’un arbitrage.
Celui-ci peut se traduire par un coût d’opportunité

Exemple : Le coût d’opportunité des chemises en termes d’automobiles correspond au


nombre de voitures qui pourraient être fabriqués avec les ressources utilisées dans la
production d’une quantité donnée de chemises

21 i9 presentation to Joe Smith


Le principe des avantages comparatifs:
• Supposant que L’U.E produise 10 millions de chemises bas de gamme et que les
ressources employées pour cette activité pourraient permettre de fabriquer 10.000 voitures.
Le coût d’opportunité de ces chemises en termes d’automobiles est de
10.000
• Elles pourraient être cousues et façonnées dans les pays asiatiques, où ce coût est plus
faible qu’en Europe ;

• Supposons que l’arbitrage en chine soit de l’ordre de 10 millions de chemises contre


seulement 3000 voitures. Cette différence de coût d’opportunités rend alors possible une
réorganisation mutuellement bénéfique de la production mondiale .

22 i9 presentation to Joe Smith


Le principe des avantages comparatifs:

Millions de chemises Milliers de voitures


Union Européenne -10 +10
Chine +10 -3
Total 0 +7
Les effets de la spécialisation de l’UE dans le secteur automobile

23 i9 presentation to Joe Smith


Le principe des avantages comparatifs:
• Les différences de coûts d’opportunités sont au cœur du principe des avantages
comparatifs.
On dit qu’un pays possède un avantage comparatif dans la production
d’un bien si le coût d’opportunité de la production de ce bien y est
inférieur à celui observé dans les autres pays .

Le commerce entre deux pays peut-être mutuellement bénéfiques si chacun


d’eux exporte les biens pour lesquels il détient au avantage comparatif

24 i9 presentation to Joe Smith


Le principe des avantages comparatifs:
• Revenant à l’exemple des fleurs :
• Supposons, par exemple, que les États-Unis cultivent actuellement 10 millions de roses à
vendre le jour du Saint-Valentin, et que les ressources utilisées pour cultiver ces roses
auraient pu produire 100 000 ordinateurs à la place.
• Quel est le coût d’opportunité de ces 10 millions de roses ?
• En quoi les Etats-Unis, l’Amérique du Sud ont-ils un avantage
comparatif ?
• Comment peut-on élever le niveau de vie dans les deux pays ?

25 i9 presentation to Joe Smith


Le principe des avantages comparatifs:
• En pratique , il n’existe pas d’autorité centrale qui décide de la spécialisation de chaque
économie, et personne ne redistribue les chemises et les voiture entre les différents
consommateurs.

Il faut donc comprendre comment les mécanismes de


marché permettent à chaque pays de se spécialiser dans les
secteurs où ils bénéficient d’un avantage comparatif, et
comment le commerce international s’organise pour faire
émerger un gain mutuel .

26 i9 presentation to Joe Smith


Economie à un facteur :

• Afin d’introduire le rôle de l’avantage comparatif comme déterminant du commerce


international, imaginons qu’un pays ( pays domestique) ne produise que deux biens: le vin et
le fromage.
• Supposons qu’il ne dispose que d’un seul facteur de production, le travail qu’il possède en
quantité L.
• Les technologies dans chacun des secteurs sont entièrement définies par les productivités de
la main-d’œuvre
• Celles-ci sont déterminées par les quantités unitaires de travail, c-à-d le nombre d’heures
requises pour produire chaque unité de bien :
aLV Pour un litre de vin et aLF Pour un kilo de fromage

NB : Notons que ces quantités unitaires de travail représentent l’inverse de la productivité dans
chaque secteur : Plus la productivité est faible , plus de nombre d’heures de travail pour
produire une unité de bien sera élevé
27 i9 presentation to Joe Smith
Economie à un facteur :
La frontière des possibilités de • L’offre de travail, qui constitue
production du pays domestique
l’unique ressource de cette
économie n’est pas infinie. Il existe
donc des limites à ce qui peut être
La valeur absolue de la pente produit, et il faut donc faire des
est égale au coût d’opportunité
du fromage en termes de vin
choix : Pour accroître la production
d’un bien, l’économie doit
restreindre celle d’un autre bien .

La droite FP indique, pour chaque niveau de


production de fromage, la quantité de vin qui
peut être produite
28 i9 presentation to Joe Smith
Economie à un facteur :
La frontière des possibilités de • Supposons que l’économie produise
production du pays domestique initialement une quantité QV de vin et QF
de fromage .
• La quantité de travail utilisée dans le
secteur viticole est alors aLVQV et aLF QF
La valeur absolue de la pente
est égale au coût d’opportunité celle employé dans l’industrie du fromage
du fromage en termes de vin • Quelles que soient QV et QF l’emploi
dans ces deux secteurs ne peut pas
dépasser la quantité de travail disponible
dans l’économie (L).
• La frontière des possibilités de production
est donc définie par :
aLVQV + aLF QF ≤ L

29 i9 presentation to Joe Smith


Economie à un facteur :
• On voit que le coût d’opportunité d’un Kilo
de fromage en termes de vin est constant.
• Pour produire un kilo de fromage
supplémentaire, il faut employer aLF
unités de travail de plus dans ce secteur.
La valeur absolue de la pente
est égale au coût d’opportunité • Chacune de ces unités pourrait être utilisée
du fromage en termes de vin pour produire 1/ aLV Litres de vin
• Par exemple :
• aLV = 2 signifie qu'il faut 2 heures de travail
pour produire 1 litre de vin et une heure de
travail permet de produire 1/ aLV = 1/2 litre
de vin.

30 i9 presentation to Joe Smith


Economie à un facteur :
• Le coût d’opportunités du fromage en
termes de vin est égal à aLF/ aLV quelles
que soient les quantités produites de
chaque bien .

La valeur absolue de la pente


est égale au coût d’opportunité • Ce coût est égale, en valeur absolue, à la
du fromage en termes de vin pente des possibilités de production.
• Par exemple si : aLV = 2 et aLF = 1

• Le coût d’opportunité du fromage en


termes de vin est : ½

31 i9 presentation to Joe Smith


Les prix relatifs et l’offre de biens :
• Comment décider quoi produire ? Le vin ou le Fromage ?

• L’économie se spécialise dans la production du fromage si le prix relatif de ce bien est


supérieur à son coût d’opportunité;
PF / PV> aLF/ aLV
• inversement elle se spécialise dans la production de vin si le prix relatif du fromage est
inférieur à son coût d’opportunité

32 i9 presentation to Joe Smith


Economie à un facteur :
• Exemple :

vin Drap
Angleterre 120 100
Portugal 80 90

Quel est le coût d’opportunité de vin en termes de drap pour l’Angleterre


et pour le Portugal ?
Quel est le coût d’opportunité des draps en termes de vin pour
l’Angleterre et pour le Portugal ?

33 i9 presentation to Joe Smith


Economie à un facteur :

Le coût d’oprtunité Vin en termes de Drap en termes de


draps vin
Angleterre 120/100= 1.2 100/120= 0,83
Portugal 80/90=0,88 90/80=1,12

En quoi le Portugal et l’Angleterre ont-ils un avantage


comparatif ?

34 i9 presentation to Joe Smith


Economie à un facteur :
• Le Portugal a un avantage comparatif dans le Vin

• L’Angleterre a un avantage comparatif dans les Draps

Comment les deux Nations peuvent-ils bénéficier de cela ?

• L’Angleterre vendra ses draps au Portugal et le Portugal vendra sa production de vin à


l’Angleterre

35 i9 presentation to Joe Smith


Question Bonus :

Comment sont déterminer les prix des biens échangés


(Le fromage et le Vin) sur le marché mondial ?

36 i9 presentation to Joe Smith


Trois idées reçues sur l’avantage comparatif :

• 1-Le lien entre productivité et compétitivité :

Première idée reçue: l’ouverture au libre-échange ne peut profiter à une


économie qu’a condition qu’elle soit suffisamment efficace pour affronter la
concurrence étrangère

Comment un pays qui est incapable de produire un bien plus efficacement que les
économies étrangères peut-il se risquer à réduire ses barrières commerciales ?

37 i9 presentation to Joe Smith


Trois idées reçues sur l’avantage comparatif :
• Il est toujours tentant de supposer que la capacité à exporter un bien est déterminée par la
^présence d’un avantage absolu en termes de productivité.

• Cette idée est en parfaite contradiction avec le principe essentiel du modèle de Ricardo :
les gains du commerce dépendent de l’avantage comparatif et non de l’avantage absolu

Mais qu’est-ce qu’un avantage absolu ? Et comment le différencier de l’avantage


comparatif ?

38 i9 presentation to Joe Smith


La théorie de l’avantage absolu: Adam Smith
• Selon Adam Smith "Si un pays étranger peut nous fournir une marchandise à meilleur
marché que nous ne sommes en état de l'établir nous-même, il vaut mieux que nous la lui
achetons avec quelque partie du produit de notre propre industrie employée dans le genre
avec lequel nous avons quelques avantages... »

• Considérant deux pays produisant chacun deux biens. Chacun des pays est caractérisé
par une productivité propre pour la production de chacun des biens.
• Un pays dispose d'un avantage absolu pour la production d'un bien s'il peut produire ce
bien pour un coût inférieur à celui d'un autre pays.

• Chaque pays se spécialise dans la production des biens pour lesquels il dispose des coûts
de production les plus faibles. Chaque pays a intérêt à exporter les biens qu’il produit de
façon plus efficace que ses pays voisins et importer les autres types de biens.

39 i9 presentation to Joe Smith


La théorie de l’avantage absolu: Adam Smith
• Un pays doit importer un bien si sa production nationale est plus coûteuse que son
importation, les économies réalisées de cet échange permettent d’augmenter l’épargne
nationale, de hisser le niveau de l’investissement et aussi de consacrer les facteurs de
production à d’autres biens.

• En outre, l’échange est un facteur permettant d’élargir la taille des marchés, de baisser les
prix et d’accentuer la division du travail.

40 i9 presentation to Joe Smith


La théorie de l’avantage absolu: les limites
• Un pays dont les coûts de production sont plus élevés que ceux de l'ensemble de ses
partenaires ne peut pas, si l'on s'en tient à l'argument de Smith, exporter de façon
profitable.
• Cette théorie ne permet pas de comprendre pourquoi un pays qui serait plus efficace dans
la production de tous les biens aurait tout de même intérêt à entretenir des relations
commerciales avec ses pays voisins.

• Ce problème est résolu par David Ricardo qui soutient que même un pays désavantagé
dans la production de tous les biens a intérêt à échanger, en se spécialisant dans la
production du bien où il est relativement le plus avantagé.
• Il parle lui d’avantages comparatifs.

41 i9 presentation to Joe Smith


Trois idées reçues sur l’avantage comparatif :
• Disposer d’un avantage absolu n’est une condition ni nécessaire ni suffisante pour
bénéficier d’un avantage comparatif dans un secteur .
• En effet, la capacité à exporter un bien ne dépend pas uniquement des différences
internationales de productivité dans ce secteur d’activité, mais aussi des différences de
salaires entre les pays .

• Exemple : Le Maroc a une productivité dans le secteur textile relativement faible,


comparée à celle de la France . Toutefois, parce que l’écart de productivité entre les
deux pays est encore plus marqué dans les autres secteurs d’activité, les salaires
Marocains sont suffisamment faibles pour que les coûts de production du textile
marocain soient compétitifs.
• Mais certains diront alors que l’avantage compétitif du Maroc, fondé sur un coût du
travail beaucoup plus faible que l’autre côté de la Méditerranée, exerce une
concurrence déloyale et coûteuse pour les pays européens .

42 i9 presentation to Joe Smith


Trois idées reçues sur l’avantage comparatif :

2- L’argument du dumping social

Deuxième idée reçue : La concurrence des pays à bas salaires est injuste et
pénalise les pays développés .

Dés la fin du XIXe siècle, le célèbre diplomate et parlementaire français , Paul d’Estournelles de
Constant, s’alarmait de la puissance commerciale de la Chine : « Aussitôt outillée la chine utilisera
la plus incomparable et la plus avantageuse des mains-d ’œuvres ; elle emploiera l’ouvrier
chinois ; elle le payera Cinq sous , tandis que nous payons les nôtres, en Europe et en Amérique
jusqu’à cinq francs et davantage. Mais elle ne se contentera pas d’écarter nos produits. Elle
nous vendra les siens . De la défensive, elle passera promptement à l’offensive… »

43 i9 presentation to Joe Smith


Trois idées reçues sur l’avantage comparatif :

• En incitant l’économie ou le pays à se spécialiser dans la production d’un bien dans lequel
il détient un avantage comparatif, l’ouverture du commerce lui permet d’employer sa main
d’œuvre de façon plus efficace, c’est-à-dire dans le secteur d’activité où la productivité est
relativement forte et qui permet de verser les salaires les plus élevés.

44 i9 presentation to Joe Smith


Trois idées reçues sur l’avantage comparatif :

• 3- L’exploitation des pays en développement

Troisième idée reçue : Le commerce international permet aux entreprises et


aux consommateurs des pays développés d’exploiter les travailleurs du Tiers-
Monde en y maintenant de faibles salaires

45 i9 presentation to Joe Smith


Trois idées reçues sur l’avantage comparatif :
• Les médias comparent souvent les salaires perçus par les dirigeants des grandes
entreprises multinationales à ceux des employés de leurs filiales implantées dans les pays
en développement .
• Ces écarts de revenus sont tellement gigantesques qu’il est bien difficile de les justifier.
Cependant, si l’on s’interroge sur l’intérêt du libre –échange ,la question n’est pas de
savoir si les travailleurs des pays en développement qui produisent des biens d’exportation
méritent d’être mieux rémunérés , mais de savoir quelle situation est la pire pour eux :
• Exporter vers les pays développés ou refuser de participer au commerce mondial ?
• Quel sera l’effet de cette décision sur les salaires et le pouvoir d’achat ?

46 i9 presentation to Joe Smith


l’avantage comparatif : quelques limite

• Du fait de sa grande simplicité, le modèle ricardien conduit à des conclusions assez peu
nuancées :
• La structure des spécialisations est extrême, puisque aucun pays n’exporte et n’importe
simultanément le même bien .
• Par ailleurs , ce modèle ne tient pas compte de l’influence des dotations en capital et en
ressources primaires sur le commerce international
• Il suppose également que les marchés sont en situation de concurrence parfaite

• Il néglige donc le rôle potentiel des économies d’échelle et des comportement stratégiques
des entreprises
• Par conséquent, ce cadre théorique très sommaire est incapable de rendre compte à
lui seul de l’ensemble des déterminants et des conséquences du commerce mondial

47 i9 presentation to Joe Smith


To sum up…

• Selon Adam Smith il est prudent “de ne jamais essayer de faire chez soi la chose
qui coûtera moins à acheter qu’à faire” (La richesse des nations, IV.3). Selon Adam Smith,
l’échange est mutuellement avantageux dès lors qu’un pays est plus productif dans la
production d’un bien tandis qu’un autre pays est meilleur dans la production d’un autre
bien. Pour Ricardo, il n’est pas nécessaire que les pays disposent de tels avantages
absolus.

• Le modèle de Ricardo est un modèle simple qui montre comment les différences entre les
pays donnent lieu à des échanges internationaux. Il permet de mettre en évidence
l’existence d’un gain à l’échange mutuellement partagé . Dans ce modèle, le travail est le
seul facteur de production et les pays ne différent que par leur productivité du travail. Ils
exportent alors les biens qu’ils produisent de manière relativement efficace et importent
d’autres. En d’autres termes, la structure de production d’un pays est déterminée par ses
avantages comparatifs

48 i9 presentation to Joe Smith


Validation empirique du modèle ricardien :

• Les premiers tests du mod-le ricardien ( et les plus célèbres) ont été réalisés dans les
années 1950 et 1960 , à partir de données comparants les productivités sectorielles et la
structure du commerce entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni.
• A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la productivité des travailleurs britanniques était en
moyenne deux fois plus faible que celle des Américains. De fait, ces derniers disposeaint
d’un avantage absolu dans presque tous les secteurs industriels. Mais comme les salaires
y étaient deux fois plus élevé, le Royaume-Uni avait des coûts de production plus faibles
dans les secteurs où la productivité relative des Américains n’atteignait pas le double de
celle des Britanniques.
• Les analyses empiriques ont clairement montré que le Royaume-Uni était un exportateur
net dans ces secteurs et importateur net dans les autres. Le commerce entre ces deux
pays correspondait donc à leurs avantages compratifs

49 i9 presentation to Joe Smith


Les dotations en facteurs et commerce international :
Le modèle Heckscher-Ohlin

Dans le modèle ricardien quel est l’origine des différences


entre les avantages comparatifs ?

50 i9 presentation to Joe Smith


Les dotations en facteurs et commerce international :
Le modèle Heckscher-Ohlin
• Si, comme dans le modèle ricardien, le travail était le seul facteur de production, les
avantages comparatifs ne pourraient avoir pour origine que les différences de productivité
de main d’œuvre .
• Si cette explication n’est a priori pas sans fondement, le commerce mondial reflète aussi,
sans doute, d’autres différences internationales .

51 i9 presentation to Joe Smith


Les dotations en facteurs et commerce international :
Le modèle Heckscher-Ohlin
• Exemple :
• La France, l’Italie et l’Espagne étaient en 2013 les trois premiers exportateurs mondiaux de
vin , viennent ensuite dans le classement le Chili, l’Australie et les États-Unis .

• Même si les vignerons de ces pays méditerranés ont probablement une productivité assez
élevée , il est plus raisonnable d’expliquer ces performances à l’exportation par la nature du
climat et la qualité des sols.

Une explication réaliste du commerce international doit donc prendre


en considération non seulement la productivité du travail , mais aussi
les différences de disponibilité des autres facteurs de production,
comme la terre , le capital et les ressources naturelles .

52 i9 presentation to Joe Smith


Les dotations en facteurs et commerce international :
Le modèle Heckscher-Ohlin
• En règle générale, une économie sera relativement efficace dans la production des biens
qui utilisent de façon relativement intensive les facteurs de production dont elle est
relativement bien dotée.

Que signifie cela ?

53 i9 presentation to Joe Smith


Les dotations en facteurs et commerce international :
Le modèle Heckscher-Ohlin
• Afin de mieux cerner les mécanismes de ce modèle à deux facteurs et les conséquences
d’une libéralisation commerciale, on considère que la seule différence entre l’économie
domestique et l’économie étrangère réside dans leurs dotations relatives en facteurs :
• - Le pays domestique dispose d’une quantité de travail (L) par unité de capital(K) plus
importante que l’étranger .
Cela signifie que L/K > L*/K*
On dit alors que le premier est relativement abondant en travail et le second relativement
abondant en capital

NB: Il faut bien noter que l’ « abondance » est toujours définie en termes relatifs: on compare les
rations des dotations en un facteur par rapport à un autre ( rapports travail/capital) dans chaque pays, de
telle manière qu’aucun pays ne peut être relativement abondant dans tous les facteurs .

54 i9 presentation to Joe Smith


Les dotations en facteurs et commerce international :
Le modèle Heckscher-Ohlin
• Pour le reste, les deux économies sont similaires en tous points.
• Les consommateurs y ont les mêmes goûts: lorsqu’ils sont confrontés aux mêmes prix
relatifs des biens , les demandes relatives des deux biens sont identiques dans les deux
pays.
• Toutes les entreprises ont aussi accès à la même technologie: une quantité donnée de
capital et de travail produira partout la même quantité des deux biens

55 i9 presentation to Joe Smith


Les dotations en facteurs et commerce international :
Le modèle Heckscher-Ohlin
• Exemple :
• Supposons qu’on a deux pays ( domestique et étranger), deux biens ( les vêtements et la
nourriture) et deux facteurs de production ( le travail (L) et le capital (K)) ces deux facteurs
peuvent être utilisés indifféremment dans les deux secteurs.

• KV et LV sont les quantités de capital et de travail employées dans le secteur des vêtements
• KN et LN sont les quantités de capital et de travail employées dans la production de la
nourriture
• aKV = Capital nécessaire pour la production d’une unité de vêtement
• aLV = Travail nécessaire pour la production d’une unité de vêtement
• aKN = Capital nécessaire pour la production d’une unité de nourriture
• aLN = Travail nécessaire pour la production d’une unité de nourriture

56 i9 presentation to Joe Smith


Les dotations en facteurs et commerce international :
Le modèle Heckscher-Ohlin
• Imaginons donc , que pour produire une unité de vêtement, il faille associer trois heures de
travail et deux unités de capital ( deux heures d’usages d’une machine par exemple)
• La production de nourriture nécessite relativement plus de capital : pour en produire une
unité, il faut associer une seule unité de travail et trois unités de capital .
• On a donc :
aKV = 2 aLV = 3 et aKN = 3 aLN = 1

aKV / aLV < aKN / aLN


La production de nourriture est relativement intensive en capital, alors que celle
de vêtements est relativement intensive en travail

57 i9 presentation to Joe Smith


Les dotations en facteurs et commerce international :
Le modèle Heckscher-Ohlin
• Les quantités disponibles de chaque facteur de production -les dotations- ne sont bien sûr
pas infinies.
Pays domestique : Fixons la quantité disponible de capital (K)à 3000 unités et la quantité
de travail (L)à 2000 unités.

Pays étranger : Fixons la quantité disponible de capital (K*)à 4000 unités et la quantité de
travail (L*) à 2000 unités.

K*/L*> K/L

58 i9 presentation to Joe Smith


Les dotations en facteurs et commerce international :
Le modèle Heckscher-Ohlin

• Ainsi, dans notre exemple, le pays domestique exportera des vêtements et l’étranger
exportera de la nourriture
• Au final, les deux pays se spécialisent donc dans les productions qui utilisent intensément
les facteurs dont ils sont abondamment dotés . C’est le théorème Heckscher-Ohlin
• Théorème Heckscher-Ohlin: en libre échange, un pays relativement abondant en un
facteur de production exporte le bien relativement intensif en ce facteur .
• On peut élargir cette conclusion au cas, bien plus réaliste, d’un monde à plus de
deux pays, produits et facteurs de production .Le théorème Heckscher-Ohlin
s’entend alors comme une corrélation entre l’abondance en facteur et les
exportations de bien intensifs en ces facteurs: Les pays tendent à exporter les biens
qui sont intensifs en facteurs de production dont les pays sont relativement bien
dotés .

59 i9 presentation to Joe Smith


Les dotations en facteurs et commerce international :
Le modèle Heckscher-Ohlin
L’effet de l’ouverture au commerce sur la distribution des revenus
• Les détenteurs du facteur de production utilisé de façon intensive dans la production du
bien dont le prix relatif augmente voient leur rémunération réelle s’accroître . Cette
augmentation se produit au détriment des individus qui détiennent l’autre facteur de
production: ceux là voient leurs revenus réels diminuer

• La relation entre le prix des biens et le prix des facteurs a été clarifier par Wolfgang Stopler
et Paul Samuelson « Protection and real wages ».
• Cette relation est donc connue sous le non d’effet Stopler-Samuelson

60 i9 presentation to Joe Smith


Les dotations en facteurs et commerce international :
Le modèle Heckscher-Ohlin

Le Théorème Stolper-Samuelson : “Une augmentation du prix relatif d’un bien augmente


la rémunération relative du facteur qui est utilisé intensivement dans la production de ce bien
et diminue la rémunération relative de l’autre facteur.”

61 i9 presentation to Joe Smith


Les dotations en facteurs et commerce international :
Le modèle Heckscher-Ohlin
L’effet de l’ouverture au commerce sur la distribution des revenus
Le commerce entraine une convergence des prix relatifs des biens, qui engendre à son tour
un bouleversement des revenus relatifs du travail et du capital .
Dans le pays domestique , où le prix relatif des vêtements (bien intensif en travail) augmente
lors du passage au libre échange ,
Les travailleurs voient leur rémunération réelle s’accroître, alors que celle des détenteurs de
capitaux se réduit .
A l’étranger où le prix relatif des vêtements diminue, on observe une évolution symétrique :
Le commerce profite aux détenteurs de capitaux et pénalise les travailleurs

62 i9 presentation to Joe Smith


Les dotations en facteurs et commerce international :
Le modèle Heckscher-Ohlin

L’effet de l’ouverture au commerce sur


la distribution des revenus

• Le modèle HOS laisse entendre que l’essor du commerce international entre les pays
développés (relativement bien dotés en capital et en travail qualifié) et les pays à bas
salaires( bien dotés en travail non qualifié) doit peser durablement sur la situation
économique des travailleurs peu qualifiés, en Europe comme aux Etats-Unis.
• Le modèle HOS propose donc une vision bien spécifique des relations Nord-Sud: les pays
en développement disposant souvent de main-d’œuvre plus que de capital, leur
spécialisation dans les produits à faible valeur ajoutée se trouve ainsi justifiée.

63 i9 presentation to Joe Smith


Afin de comprendre pourquoi ce modèle donne une vision
tronquée de la réalité , revenons aux hypothèses qu’il avance
Les deux pays
produisent
simultanément: C’est
les cas uniquement si
Le commerce les differences de
égalise les prix des dotations relatives ne
biens dans tous les sont pas trop
pays: marquees .
Dans la réalité , le libre
échange est rarement Les technologies
parfait: les coûts de
transport et les sont partout les
protections mêmes:
commerciales Un pays qui dispose
entretiennent des d’une certaine avance
differences entre les prix technologique a une
des biens au niveau productivité plus forte, et
international donc une rénumération
plus élevée de tous les
facteurs de production.
64 i9 presentation to Joe Smith
Vérifications empiriques du modèle Heckscher-Ohlin :

• Le paradoxe de Leontief : Dans un célèbre article en 1953, Wassily Leontief a étudié la


structure du commerce américain. Il a montré que les exportations des Etats-Unis étaient
moins intensives en capital que ses importations. Ce résultat est surprenant puisque ce
pays était, à la fin de la Seconde Guerre mondiale , une économie prospère et visiblement
bien dotée en capital( ce qui est encore largement le as aujourd’hui).
• Cette étude, connue sous le nom de paradoxe de Leontief, est donc une remise en cause
empirique profonde de la théorie des proportions de facteurs

Comment expliquer ce paradoxe ?

65 i9 presentation to Joe Smith


Vérifications empiriques duc modèle Heckscher-Ohlin :

• Une explication plausible serait que les Etats-Unis, au-delà de leur dotation relative en
capital, disposent d’un avantage particulier dans la production des biens nouveaux ou
novateurs sur le plan technologique .
• Ces produits sont relativement moins intensifs en capital que ceux dont la technologie est
plus mature, et qui sont devenus de biens de consommation de masse.

• Les Etats-Unis exporteraient des biens nécessitant du travail qualifié et un esprit innovant,
et importeraient des biens d’équipement ( par exemple, des automobiles ou des navires),
intensifs en capital.

66 i9 presentation to Joe Smith


Bonus: contenu en facteur des exportations et des
importations américaines en 1962
Importations Exportations
Capital($) par million de dollars 2 132 000$ 1 876 000$
Travail ( personne/année) par million 119 131
de dollars
Ratio capital/travail ( dollars par 17 916$ 14 231 $
travailleur)
Nombre moyen d’années d’éducation 9,9189 10,1
par travailleur
Proportion d’ingénieurs et de 0,0189 0,0255
scientifiques dans la main-d'œuvre

Sur la base du paradoxe de Leontief analysez le tableau suivant .


67 i9 presentation to Joe Smith
Les nouvelles théories du commerce international :

• Jusqu’ici nous avons expliqué l’existence du commerce international par la volonté des
nations de profiter de leurs différences mutuelles : différences relatives de dotations
factorielles ou de technologies .

• Pour autant , une très grande part des flux internationaux de biens et services se fait entre
des économies assez semblables, qui n’affichent pas d’avantages comparatifs marqués.

• De la fin de la seconde guerre mondiale au début des années 80, c’est cependant le
commerce Nord-Nord - entre pays similaires - qui croît. L’intégration européenne conduit
en effet à une intensification du commerce intra-européen. Parallèlement, les flux entre
l’Europe de l’Ouest et les Etats-Unis continuent à être importants.

En quoi cela est-il différent de la réflexion des modèles néo-classiques


?

68 i9 presentation to Joe Smith


Les nouvelles théories du commerce international :

• De tels flux Nord-Nord sont difficiles à rationaliser dans le cadre du modèle néo-classique.
Et ce d’autant plus que ces échanges sont souvent de type “intra-industriel”.
• Jusqu’ici, l’hypothèse implicite a été celle d’un échange de biens différents, soit par leur
technologie soit par leur intensité factorielle.

• Empiriquement, on constate cependant qu’une part importante du commerce mondial est


de type “intra-industriel”.
• Au niveau bilatéral, on observe en effet un volume important d’échanges
croisés de biens similaires: la France vend des voitures en Allemagne pour
lui acheter ... des voitures.

69 i9 presentation to Joe Smith


Les nouvelles théories du commerce international :

• De tels échanges croisés de biens similaires pourraient être à l’origine de la relative


faiblesse des performances empiriques du modèle HOS.
• Ce type de flux bilatéraux ne peut être rationnalisé dans un modèle de concurrence
parfaite, dans lequel les biens sont homogènes donc produits uniquement par l’entreprise
représentative la plus compétitive.
• La réponse théorique à ce puzzle empirique a été, dans les années 80, l’apparition de
modèles de commerce en concurrence imparfaite, expliquant l’échange croisé de biens
différenciés entre pays similaires en termes de technologie et de dotations factorielles.
• C’est ce qu’on appelle les Nouvelles Théories du Commerce International, initiées en
particulier par Paul Krugman (Krugman, 1979, 1980).

70 i9 presentation to Joe Smith


Les nouvelles théories du commerce international :

Quelle est la place qu’occupe le consommateur dans ces


nouvelles théories du commerce international ?

71 i9 presentation to Joe Smith


Les nouvelles théories du commerce international :

• Le commerce international permet aux pays de se spécialiser dans la production d’un nombre limité
de biens donc de produire à un coût moyen plus faible.

• Dans les modèles que nous allons étudier, la spécialisation se fait sur des biens différenciés
horizontalement. Les biens produits sont imparfaitement substituables et la préférence des
consommateurs pour la diversité explique les échanges croisés de variétés différenciées.
• Le consommateur retire de cette spécialisation un gain en bien-être.

Grâce au commerce international, il a accès à une plus grande diversité


de biens

72 i9 presentation to Joe Smith


Les nouvelles théories du commerce international :
La théorie du cycle de vie (Vernon)
• La Théorie du cycle de vie (ou cycle de production) est une théorie utilisée pour analyser
l'aspect dynamique du commerce international moderne.
• L'économiste américain Raymond Vernon (1913-1999) a démontré, au début des années
1960, que les pays très forts en "recherche-développement" (comme les Etats-Unis,
support de son étude), domine aussi l'exportation.
• Cette Théorie fait avancer la réflexion sur le commerce international en se focalisant
davantage sur le produit et son lieu de production que sur les facteurs de production.
• Cette théorie explique pourquoi la production de biens (innovateurs) se délocalise
successivement des pays industrialisés vers des pays en voie de développement

73 i9 presentation to Joe Smith


La théorie du cycle de vie (Vernon)
La création du produit est
une réponse à un besoin
observé chez les La phase Le marché national s'élargit,
production de masse, la
consommateurs potentiels
du marché national dans
d’Introduction/ concurrence fait baisser les
lequel il est introduit en lancement prix, l'exportation se
développe et vise les
premier. Peu ou pas
d'exportation classes supérieures des
La phase de économies moins
développées (Amérique
Croissance/ latine par exemple).
développement .
la production se
délocalise vers des pays
à revenu faible. Elle y est La phase de A la fin du cycle de
souvent contrôlée par
des entreprises maturité production, un pays
fortement industrialisé peut
originaires des pays acheter et vendre un même
industrialisés qui type de bien parce que ses
profitent des coûts de La phase de exportations et ses
main d'œuvre plus bas. importations correspondent
déclin à des “âges” technologiques
différents.
74 i9 presentation to Joe Smith
Les nouvelles théories du commerce international :
La théorie du cycle de vie (Vernon)
• Le modèle du cycle de vie international – correspondant finalement à une introduction
séquentielle de produits à l'étranger - décrit assez bien le comportement des investisseurs
dans la période de 1950 à 1970 (et pour certaines entreprises encore bien au-delà).

• Aujourd'hui, le lancement international de produits se fait plutôt de manière simultanée.


Cela n'empêche pas les fabricants de profiter des coûts des facteurs avantageux dans les
pays émergents pour y assurer une partie de la production.

75 i9 presentation to Joe Smith


Les nouvelles théories du commerce international :
La théorie du cycle de vie (Vernon)

Si on résonne en termes d’avantage comparatif, quel est la source


d’avantage comparatif dans la théorie du cycle de vie ?

76 i9 presentation to Joe Smith


Les nouvelles théories du commerce international :
La théorie du cycle de vie (Vernon)
• L'avance technologique permet à un producteur (et à un pays) d'abaisser les coûts de
production et d'innover.
• Ce niveau technologique est à la base d'un avantage comparatif qui confère au producteur
un monopole de production et d'exportation. Mais ce monopole, protégé par des licences et
brevets, n'est que provisoire, et le producteur qui souhaite conserver son avance
technologique, est contraint de poursuivre sa stratégie d'innovation, pour le grand bien de
tous.
• L'écart technologique et l'avantage relatif qui l'accompagne, ne sont que provisoires et
s'inscrivent dans cette analyse moderne des échanges dynamiques, selon laquelle rien
n'est jamais acquis

77 i9 presentation to Joe Smith


À chaque phase du cycle de vie , les coûts des facteurs vont avantager
divers types de pays. Vernon distingue les pays innovateurs, les pays
imitateurs et les pays en voie de développement.

Finalement l’avantage va se
déplacer sur les pays en
développement. Ceux-ci sont
richement dotés en facteur
travail et seront donc
particulièrement bien placés
pour entreprendre la
fabrication de biens
Puis, les procédés standardisés fortement
de fabrication se exigeants en main d’œuvre.
diffusent et des pays
imitateurs vont
concurrencer avec Au début du cycle de vie
succès le pays l’avantage est pour le pays
innovateur qui voit innovateur qui exporte le
ses ventes décliner produit et profite d’une
rente de situation,

78 i9 presentation to Joe Smith


Les nouvelles théories du commerce international :
La théorie du cycle de vie (Vernon)
• Cependant il n’est pas rare que le pays innovateur devienne finalement importateur.

Exemple de la Coccinelle de Volkswagen:


fabriquée les derniers temps en Amérique latine et
importée en Allemagne où des modèles plus
innovants avaient pris le relais

79 i9 presentation to Joe Smith


Les nouvelles théories du commerce international :
La demande représentative de Linder
• En 1961, Linder prend argument de l'importance des échanges de produits similaires entre
pays riches pour rejeter le modèle HOS et tenter d'élaborer une nouvelle approche en
termes de demande .
• Pour Linder, les productions sont dépendantes de la demande et les producteurs
nationaux produisent d'abord pour leur marché national. La demande est ainsi une
"demande domestique représentative".
• Les exportations sont un commerce de surplus par rapport à la consommation intérieure.
C'est cette demande représentative qui détermine la nature des produits exportés. Puisque
les pays de même niveau de développement ont des demandes représentatives similaires,
leurs surplus exportables porteront sur les mêmes produits.
• Chaque bien exportable est donc un bien importable. En outre, plus le revenu par tête est
élevé et plus le degré de sophistication des produits demandés est grand.

80 i9 presentation to Joe Smith


Les nouvelles théories du commerce international :
Les rendements d’échelle croissants(Paul Krugman)
• Une part significative du commerce mondial concerne des échanges de biens similaires,
entre des pays de même niveau de développement (souvent des pays industrialisés).

La Suède, par exemple, exporte ses Volvos vers l’Allemagne, qui lui vend ses
BMW.

81 i9 presentation to Joe Smith


Les nouvelles théories du commerce international :
Les rendements d’échelle croissants(Paul Krugman)
• Introduire des économies d’échelles (ou, des rendements d’échelle croissants) dans un
résonnement théorique ne va cependant pas sans difficulté.

• Lorsque les rendements d’échelle sont croissants, les grandes firmes disposent d’un
avantage sur les entreprises plus petites et tendent finalement à dominer leur marché.
• On risque d’aboutir alors à une situation de concurrence imparfaite.

• Toutefois, ce n’est pas toujours le cas. Si les économies d’échelle sont « externes », c’est-
à-dire qu’elles ne profitent pas spécifiquement à chaque entreprise mais à des secteurs
d’activité pris dans leur ensemble, elles ne sont pas incompatibles avec une concurrence
parfaite .

82 i9 presentation to Joe Smith


Les nouvelles théories du commerce international :
Les rendements d’échelle croissants(Paul Krugman)

Sur quoi porte la théorie de Paul Krugman ?

83 i9 presentation to Joe Smith


Les nouvelles théories du commerce international :
Les rendements d’échelle croissants(Paul Krugman)
• Les modèles en concurrence parfaite développés aux chapitres précédents reposaient sur
l’hypothèse de rendements d’échelle constants :
si, dans chaque secteur , la quantité de facteurs de production est doublée, alors la quantité
produite sera également multipliée par deux.
• Cependant, dans les faits, de nombreux secteurs d’activité sont caractérisés par la
présence d’économies d’échelle (ou rendements croissants) :
la productivité y est d’autant plus élevée que la quantité produite est importante. Dans ces
secteurs, le doublement de la quantité d’entrants fait plus que doubler la production

84 i9 presentation to Joe Smith


Les nouvelles théories du commerce international :
Les rendements d’échelle croissants(Paul Krugman)
• Un exemple simple peut aider à comprendre l’importance des économies d’échelle dans le
commerce international. Le tableau ci-dessous montre la relation entre les « inputs »et
les « outputs » d’une industrie X.

Comment pouvez vous analyser ce tableau ?

85 i9 presentation to Joe Smith


Les nouvelles théories du commerce international :
Les rendements d’échelle croissants(Paul Krugman)
• A eux seuls, ces rendements d’échelle croissants peuvent expliquer l’existence du commerce
international .
• Imaginons un monde constitué de deux économies : Les Etats-Unis et l’union Européenne.
• Supposons qu’il n’y ait aucun avantage comparatif ( les technologies et les dotations en
facteurs de production sont les mêmes), que ces économies sont de taille identique et que les
consommateurs aient partout les mêmes préférences .
• En autarcie, la production de chaque bien se répartit uniformément entre les deux pays, et
chacun doit par conséquent consacrer la même quantité de facteurs à la production de chacun
des biens .
• Imaginons donc qu’en autarcie les deux pays emploient une quantité L de facteurs dans un
secteur à rendements croissants .

Que se passe-t-il si la production mondiale de ce bien est maintenant


entièrement assurée par l’union européenne ?

86 i9 presentation to Joe Smith


Les nouvelles théories du commerce international :
Les rendements d’échelle croissants(Paul Krugman)
• Dans ce cas , l’économie européenne peut exploiter pleinement les économies d’échelle et
répondre à la demande mondiale en utilisant moins de 2L unités de facteurs, l’économie
mondiale gagne en efficacité , et la production mondiale augmente .

• La concentration de la production du bien à rendement croissant dans une seule économie


s’accompagne nécessairement d’un bouleversement de la répartition de la production
mondiale des autres biens : l’activité dans les autres secteurs se développe aux Etats –
unis et diminue dans l’Union européenne.
En présence d’économies d’échelle, et même s’il n’existe pas d’avantage comparatifs,
chaque pays tend donc à se spécialiser dans la production d’un nombre limité de produits et
à développer les flux de commerce .

87 i9 presentation to Joe Smith


Les nouvelles théories du commerce international :
Les rendements d’échelle croissants(Paul Krugman)
• En présence d’économies d’échelle , la production d‘un bien s’accroit de façon plus que
proportionnelle à la quantité de facteurs employés dans ce secteur.
Toutefois , l’augmentation de la production peut prendre deux formes distinctes:
Chaque entreprise peut augmenter le volume de sa production
ou bien
de nouvelles entreprises peuvent entrer sur le marché .
Tout dépend de la nature des économies d’échelle

88 i9 presentation to Joe Smith


Economies d’échelle internes et externs

Economies Economies
d’échelle d’échelle internes
externes

Le coût unitaire ( c- Le coût unitaire


a-d )le coût de dépend de la
S production depend taille de chaque
de la taille du entreprise, mais
secteur d’activité,
mais pas
pas
nécessairement de nécessairement
celle de chaque celle du secteur
entreprise

89 i9 presentation to Joe Smith


Les nouvelles théories du commerce international :
Les rendements d’échelle croissants(Paul Krugman)
• Les économies d’échelle externes et internes ont des implications différentes sur les
structures de marché . Un secteur dans lequel les économies d’échelle sont uniquement
externes comprendra une multitude de petites firmes et sera parfaitement en concurrentiel.
• Les économies d’échelle internes en revanche , conférent un avantage aux grandes firmes.
Celles-ci ont des coûts plus faibles et gagent des parts de marché sur les petites
entreprises, ce qui conduit forcément au développement d’une concurrence imparfaite .

NB: Rien n’empêche a priori que des économies d’échelle externes et internes influent
conjointement sur un secteur, mais, dans la mesure où elles ont des implications
différentes sur la structure de marché et commerce international .

90 i9 presentation to Joe Smith


Les rendements d’échelle croissants(Paul Krugman):
Economies d’échelle externes

• Dés 1920, l’économiste britannique Alfred Marshall a été frappé par l’étonnante concentration
géographique de certains secteurs, formant ainsi ce qu’il appelle des « districts industriels ».
• A l’époque de Marshall, les exemples anglais les plus connus étaient le pôle de Sheffield,
spécialisé dans la coutellerie, et celui de Northampton, qui accueillait des entreprises de
bonneterie .
• Aujourd’hui, ces pôles spécialisés sont toujours d’actualité.
• Le succès de la Silicon Valley ( le pôle californien qui accueille un grand nombre de
producteurs de semi-conducteurs et de logiciels) est bien évidemment dans tous les
esprits, de même que la concentration de l’industrie cinématographique à Hollywood , des
activités financières à la City de Londres, de l’industrie aéronautique à Toulouse ou des services
informatiques à Bangalore en Inde.
• La ville chinoise de Qiaotou (dans la province de Zhejiang) accueille plusieurs centaines de
petites entreprises manufacturières ; celles-ci produisaient en 2006 environ 60% de la
production mondiale de boutons et 80% des fermetures Eclair qui équipent les vêtements
portés dans le monde entier

91 i9 presentation to Joe Smith


Les nouvelles théories du commerce international :
Les rendements d’échelle croissants(Paul Krugman)
• La France possède aussi quelques districts industriels . La politique des pôles de
compétitivité, lancé en juillet 2005 vise explicitement à renforcer les districts industriels
existants et à favoriser le développement des économies d’échelle externes .

• Voir « les pôles de compétitivité »

92 i9 presentation to Joe Smith


Les nouvelles théories du commerce international :
Les rendements d’échelle croissants(Paul Krugman)
• Marshall avance trois raisons principales pour expliquer ces concentrations d’entreprises, c-a-
d, in fine, trois sources possibles d’économies d’échelle externes :
1- garantir pour chaque firme d’être à proximité d’un grand nombre de fournisseurs
spécialisés.
2- l’assurance de bénéficier d’un bassin de main-d’œuvre important
3- l’opportunité de profiter d’externalités de connaissances

93 i9 presentation to Joe Smith


Les rendements d’échelle croissants(Paul Krugman):
Economies d’échelle internes
• Les économies d’échelle internes impliquent que le coût moyen de chaque producteur
diminue avec la quantité qu’il produit et conduit ainsi à une situation de concurrence
imparfaite .

• En concurrence parfaite, les firmes ont des comportements très schématiques; elles sont
toutes identiques et sans influence directe sur l’équilibre du marché .
• A l’inverse l’introduction des imperfections de la concurrence permet de décrire de façon
plus crédible et détaillée les stratégies individuelles des entreprises

94 i9 presentation to Joe Smith


Les rendements d’échelle croissants(Paul Krugman):
Economies d’échelle internes
• En concurrence parfaite , les agents sont preneurs de prix (Price takers): les vendeurs
estiment que , quelles que soient les quantités qu’ils proposent sur le marché, ils ,ne seront
jamais en mesure d’agir sur le prix qu’ils reçoivent pour leurs produits .

Les choses sont forcément différentes lorsque quelques firmes seulement se partagent le
marché
Exemple : Airbus et Boeing sont en principe les deux seuls fabricants d’avions civil
gros-porteurs. Les dirigeants d’Airbus tout comme ceux de Boeing savent que si ils
augmentent la capacité de production de leurs entreprises, ils ne pourront vendre ces
avions supplémentaires qu’en pratiquant un prix plus faible . Les producteurs sont
ainsi conscients de posséder le pouvoir de modifier sensiblement l’équilibre du
marché; ils sont donc faiseurs de prix (Price setters)

95 i9 presentation to Joe Smith


Les rendements d’échelle croissants(Paul Krugman):
La concurrence monopolistique
• Bien souvent, les différentes entreprises en concurrence sur un même marché ne vendent
pas exactement les mêmes produits. Soit parce qu'elles ne le peuvent pas ( pour des
raisons techniques ou légales) soit parce qu'elles d’efforcent de se protéger de la
concurrence créant un produit un peu particulier qui occupera une niche du marché. En
travaillant sur le design , les caractéristiques techniques , les services associés ou
simplement l’image de la marque, chaque entreprise va tenter de se différencier de ses
concurrents .
• Cela lui permet de conserver un pouvoir de faiseur de prix sur sa propre variété
Exemple : Adidas n’est pas en mesure de fixer le prix des chaussures de sport, mais
peut bel et bien fixer librement celui des chaussures Adidas
• Mais , même dans ce cas , l’intensification de la concurrence réduit les ventes de chaque
firme

96 i9 presentation to Joe Smith


Les rendements d’échelle croissants(Paul Krugman):
La concurrence Monopolistique
• Les incitations à créer de nouvelles entreprises pour contester les firmes en place
persistent tant qu’il existe des opportunités de profit. Cependant comme chaque nouvelle
entrée vient réduire les profits, les marchés finissent par atteindre un équilibre de long
terme où le nombre de firmes reste stable .
• Dans certains cas ,par exemple l’aéronautique civile, cela correspond à une situation
d’oligopole; où seul un petit nombre d’entreprises se partagent le marché . Chacune
possède alors une part de marché suffisamment grande pour influencer le niveau des prix
par ses choix stratégiques .
• Dans un oligopole les décisions des firmes sont donc interdépendantes : Chacune doit
anticiper les actions de ses concurrentes pour définir son propre comportement

97 i9 presentation to Joe Smith


Les rendements d’échelle croissants(Paul Krugman):
La concurrence Monopolistique
• Ce qui nous intéresse c’est un cas particulier de marché imparfait , connu sous le nom de
concurrence monopolistique .
• Une situation de concurrence monopolistique correspond à un équilibre à long terme où le
nombre de firmes présentes sur le marché est relativement grand si bien qu’aucune de dispose
d’une part de marché suffisante pour influencer directement le prix moyen du marché .
Les décisions des entreprises sont donc indépendantes:
 Chacune peut fixer ses prix en considérant comme donnés les prix de ses concurrents
 chaque entreprise se concentre sur la différenciation de son produit de celui de ses
concurrents. La différenciation des produits garantit que chaque entreprise a un monopole sur
son produit particulier au sein d’une industrie et est donc quelque peu isolée de la concurrence
Par conséquent, le modèle de la concurrence monopolistique suppose que même si chaque
entreprise fait face en réalité à la concurrence d’autres entreprises, elle se comporte comme si
elle était en monopole .

98 i9 presentation to Joe Smith


Commerce international en concurrence monopolistique:
• Dans les secteurs caractérisés par des économies d’échelle, le nombre de firmes dans un
pays (et donc de variétés disponibles) ainsi que les quantités produites par chacun sont
contraints par la taille du marché . En s’ouvrant au libre-échange, et en formant ainsi un
marché mondial plus intégré plus vaste que chaque marché intérieur, les pays sont en
mesure de desserrer ces contraintes.
• Chaque pays peut alors se spécialiser dans la production d’un nombre limité de produits et
importer les productions étrangères.
• Pour chaque firme l’ouverture commerciale se traduit par l’augmentation de la taille du
marché, ce qui doit contribuer à exploiter plus largement les économies d’échelles.
• Pour les consommateurs, ce grand marché mondial propose une plus grande variété de
produits. Il est donc clair que le commerce offre la possibilité de gains mutuels, même si les
pays sont parfaitement identiques en termes de ressources ou de technologies, et
n’affichent par conséquent aucun avantage comparatif.

99 i9 presentation to Joe Smith


To sum up :
• Le commerce ne résulte pas uniquement de l’avantage comparatif. Il peut également
provenir des rendements croissants ( les économies d’échelle). En effet, en présence
d’économies d’échelle internes ( liées à la taille de la firme) ou externes( liées à la taille du
secteur) , les activités économiques ont tendance à se concentrer sur un petit nombre de
localisations.
• Les pays sont alors enclins à se spécialiser, et donc à commercer entre eux .
• Les économies d’échelle internes peuvent engendrer des imperfections de la concurrence:
l’un des modèles de concurrence imparfaite qui nous permet d’étudier les questions
relatives au commerce international est le modèle de concurrence monopolistique .

100 i9 presentation to Joe Smith


To sum up :
• En concurrence monopolistique , les firmes produisent des biens différenciés et se
comportent comme si ils étaient en situation de monopole .
• Le commerce international rend alors possible la création d’un grand marché intégré qui
offre simultanément aux consommateurs une plus grande variété de biens et des prix plus
faibles
• Les consommateurs de chaque pays demandent pour chaque bien, toutes les variétés
produites dans le monde . Cela génère du commerce intrabranche .
• Pour les entreprises , l’abaissement des barrières aux échanges est à la fois synonyme de
plus grandes opportunités commerciales, mais aussi d’une accentuation de la concurrence
.
• Si l’on considère que toutes les entreprises n’ont pas de performances équivalentes, alors
l’ouverture va profiter à certains et nuire à d’autres .

101 i9 presentation to Joe Smith


Le protectionnisme :
• L’objectifs des parties précédentes était de répondre à une question simple :
Pourquoi les pays ont-ils intérêts à s’engager dans des relations commerciales
internationales?

• Cette question est intéressante en elle-même, mais doit surtout permettre de comprendre et
d’interpréter les choix de politiques commerciales.

• Par exemple , si l’union européenne souhaite protéger son industrie automobile de la


concurrence Japonaise te Sud coréenne , doit-elle préférer la mise en place de droits de
douane ou de quotas d’importation? Qui seront les gagnants et les perdants de ces
mesures protectionnistes? Les bénéfices retirer de cette politique suffiront-ils à en
compenser les coûts?
L’analyse économique doit permettre d’éclairer les débats publics en apportant des éléments de
réponses à ce type de questions .

102 i9 presentation to Joe Smith


Le protectionnisme : the beginning
• La restriction douanière comme moyen de décourager les importations et d’encourager la
fabrication de certains produits était un outil des systèmes dits « mercantilistes »
des XVIIe et XVIIIe siècles
• Aux côtés des compagnies commerciales dotées de monopole pour les échanges avec
certaines parties du monde, de l’exploitation intensive de colonies esclavagistes pour se
procurer des denrées tropicales ou encore de la réglementation de la production
manufacturée dans le cadre de corporations, il ne s’agissait que d’un volet d’une vaste
politique visant à maximiser le solde de la « balance du commerce », c’est-à-dire l’excédent
des exportations sur les importations.
• C’est contre l’ensemble de cette politique volontariste et de privilèges accordés à certains
groupes de producteurs ou de marchands que plusieurs philosophes des Lumières
françaises – le physiocrate François Quesnay, Turgot, Jean-Baptiste Say – et
britanniques – Adam Smith, Jeremy Bentham et David Ricardo – élaborèrent une
doctrine libérale et égalitaire de non-intervention des pouvoirs publics dans la vie
économique.

103 i9 presentation to Joe Smith


Le protectionnisme : the beginning
• la Révolution française et la Révolution industrielle balayèrent l’essentiel de la panoplie
mercantiliste entre 1780 et 1830.
• En Grande-Bretagne, sous l’impulsion d’un puissant mouvement d’opinion orchestré par
l’Anti-Corn Law League, un lobby manufacturier fondé à Manchester en 1838, le
libéralisme économique prit une forme extrême avec l’abolition intégrale des barrières
douanières à l’importation – ce qu’on commence à désigner par l’expression de « free
trade » à partir des années 1820 et de « libre-échange » en France à partir des années
1840.
• Cependant, cette marche vers le libre-échange n'est pas exempte "d'accidents".
• Selon l’état de la conjoncture internationale, l’une ou l’autre des deux attitudes tend à
dominer les politiques commerciales nationales.
• Au cours des deux derniers siècles s’est ainsi instaurée une alternance de périodes
protectionnistes et de libre-échange.

104 i9 presentation to Joe Smith


L'histoire du protectionnisme est indissociable de l'histoire du commerce
mondial.

• Key words :
Cris
Mercantilistes e

Croissanc
e
Libre
échange
178 Protectionnisme
0 et
1830
.

105 i9 presentation to Joe Smith


Le protectionnisme éducateur : Friedricht List
• Le principe et l’intérêt de ce protectionnisme est d’éduquer l’industrie d’une nation c’est à
dire, protéger sur le moyen terme et sur des secteurs d’activités ciblés, le marché national.
• Pour cela, il préconise donc l’utilisation des droits de douane pour favoriser l’éclosion
d’industries compétitives.
• Sur le long terme il vise une intégration dans le libre-échange.

Let’s go back to history …….

106 i9 presentation to Joe Smith


Le protectionnisme éducateur : Friedricht List
• Entre la seconde guerre mondiale et les années 1970, de nombreux pays en
développement ont essayé de favoriser l’essor de leur industrie en limitant les importations
de produits manufacturés pour conférer aux entreprises nationales un avantage sur leur
propre marché.
• Bien que de nombreuses raisons (économiques, politiques, ou idéologiques) aient pu
contribuer au succès de ces politiques protectionnistes, le poids des arguments théorique
en faveur de la substitution aux importations à été déterminant.

• Parmi eux, l’argument de l’industrie naissante a assurément joué un rôle important .

107 i9 presentation to Joe Smith


Le protectionnisme éducateur : Friedricht List
• L’argument de l’industrie naissante repose sur l’idée qu’un pays en développement, pourraient
ne pas pouvoir faire face à la concurrence des industries, plus anciennes et bien implantées,
des pays développés.
• Afin de permettre aux entreprises nationales de prendre pieds sur leur marché, les
gouvernements des pays en développement devraient donc élever des protections
commerciales pour les aider temporairement, jusqu’à ce qu’elles soient suffisamment
productives pour affronter la concurrence internationale.
• Ainsi , l’imposition temporaire de droits de douane ou de quotas d’importation doit amorcer le
processus d’industrialisation.

• Historiquement , la plupart des économies développées ont d’ailleurs commencé leur


industrialisation à l’abri de barrières douanières.
• Par exemple, au XIXe siècle, les Etats-Unis et dans une moindre mesure l’Allemagne et la
France, ont eu des droits de douane élevés sur les produits manufacturés.
• La Japon a quantà lui largement usé du contrôle des importations jusqu’aux années 1970

108 i9 presentation to Joe Smith


Le protectionnisme: La politique commerciale stratégique
• La politique commerciale stratégique (en anglais : Strategic Trade Policy) désigne les
mesures prises par un Etat pour accroître les performances de ses entreprises nationales
sur le marché international.
• Il s'agit donc d'une politique commerciale protectionniste visant à obtenir un avantage
grâce à la mise en place de subventions, de mesures de protection du marché intérieure ou
de réduction de taxes dans des secteurs stratégiques.
• James BRANDER et Barbara SPENCER justifient, dans les années 1980, l’application par
un Etat d’une « politique commerciale stratégique » dans le cadre de marchés mondiaux
oligopolistiques.

109 i9 presentation to Joe Smith


Le protectionnisme: La politique commerciale stratégique
Ainsi, un pays peut avoir intérêt à soutenir une entreprise nationale pour pénétrer sur un
marché lorsque la production d’un bien :

• procure de fortes économies d’échelle


• Se situe sur un marché où la taille critique ne permet l’existence que de quelques firmes
• permet la réalisation de surprofits dont l’entreprise nationale aidée pourra bénéficier.

110 i9 presentation to Joe Smith


Le protectionnisme: La perte de l’indépendance nationale

Le libre-échange peut être source de plusieurs


autres dangers : Il entraine une domination
politique des pays en développement par les pays
développés. Il peut être à l’origine d’une perte
d’indépendance et d’un risque d’acculturation

111 i9 presentation to Joe Smith


Le protectionnisme: arguments
• Les mesures de politique commerciale sont généralement instaurées en vue de protéger
les revenus de groupes d’intérêt ciblés.
• Toutefois, les responsables politiques revendiquent souvent le fait que leurs décisions dans
ce domaine sont prises dans l’intérêt de la nation.

• Bien que les économistes soutiennent régulièrement que toute entorse au libre-échange
réduit le bien-être domestique, il existe certains arguments théoriques qui permettent de
défendre les thèses protectionnistes .

112 i9 presentation to Joe Smith


1- L’argument de la concurrence déloyale peut ainsi être avancé, notamment en cas de dumping, à
savoir lorsque le prix de vente des biens produits à l’étranger est inférieur à leur coût de production.

2- C’est au nom de la priorité à


l’emploi que Keynes va révéler
son penchant pour les mesures
protectionnistes. Au début des
années trente, il adopte une 03 La crise économique
vision pragmatique du
protectionnisme dictée par l’état
de l’économie britannique. Selon
Keynes une économie où le plein
02 Le plein emploi
emploi n’est pas assuré,
l’instauration d’un tarif peut
conduire à une hausse nette de la
01 La concurrence
déloyale
production et de l’emploi.
3- Il est généralement admis que les
tensions protectionnistes sont
associées à la conjoncture
113 économique, particulièrement en i9 presentation to Joe Smith

état de crise
Les instruments du protectionnisme :
• Les pouvoirs publics disposent d’une grande variété d’instruments de protection: taxes sur
les produits échangés, subventions ou limites légales aux volumes d’importations

114 i9 presentation to Joe Smith


Les instruments du protectionnisme : Les droits de douane
• Les droits de douane sont des impôts sur les importations.
• On en distingue deux types : les droits de douane spécifiques et les droits de
douane ad valorem
• Les droits de douane spécifiques : le prélèvement d’un montant fixe par unité de bien
importé (par exemple : 3$, par baril de pétrole)
• Les droits de douane ad valorem : est une taxe qui correspond à une part de la valeur
du bien importé ( Par exemple, une taxe de 25% appliquée à la valeur de chaque camion
importé)
• Dans les deux cas, cette mesure de protection tarifaire a pour conséquence d’augmenter le
coût d’importation des biens.

115 i9 presentation to Joe Smith


Les instruments du protectionnisme : Les droits de douane
• Les droits de douane constituent l’outil de production commerciale le plus ancien qui soit .
• Ils ont longtemps été la principale ressource des budgets publics des états européens
( jusqu’à l’introduction de l’impôt sur le revenu).
• Au-delà de l’aspect financier, les droits de douane avaient pour objet de protéger certains
secteurs de l’économie nationale.
• Au début du 19éme siècle , le Royaume-Uni les utilisait pour protéger son agriculture
contre l’importation de céréales étranger (corn laws).
• A la fin du 19éme siècle, l’Allemagne et les Etats-Unis ont protégé leur industrie, encore
naissante, en taxant les importations des biens industriels

116 i9 presentation to Joe Smith


Les instruments du protectionnisme : Les barrière non
tarifaires
• Le rôle des droits de douane a cependant fortement diminué au cours du 20éme siècle .
• Les droits de douane sont les outils de protection commerciale les plus simples dont
disposent les pouvoirs publics.
• Mais la plupart des politiques commerciales font aujourd’hui appel à des instruments plus
complexes: subvention à l’exportation, restriction volontaires aux exportations, règles de
contenu local….

117 i9 presentation to Joe Smith


Les instruments du protectionnisme : Les barrière non
tarifaires
• Les quotas d’importations : Un quota d’importation est une limite légale des quantités
importées. Cette barrière non tarifaire s’accompagne le plus souvent de l’octroi de licences
à certains groupes d’individus ou d’entreprises .

• Par exemple : les Etas –unis ont mis en place un quota sur les importations du fromage
étranger. Seules quelques sociétés commerciales ont le droit d’importer chaque années un
poids maximal de fromage étranger.
• Seules quelques sociétés commerciales ont le droit d’importer chaque année un poids
maximal de fromage. Cette quantité est fondée sur leurs importations de l’année
précédente.
• Dans d’autres cas, comme celui des importations américaines de sucre ou de vêtements ;
le droit de vendre sur le marché domestique est directement attribué aux autorités
publiques des pays exportateurs.

118 i9 presentation to Joe Smith


Les instruments du protectionnisme : Les barrière non
tarifaires

Question Bonus : les quotas d’importation influencent-ils sur le prix des biens importés ?
Comment ?

119 i9 presentation to Joe Smith


Les instruments du protectionnisme : Les barrière non
tarifaires
• Les restrictions volontaires aux exportations: limitation des quantités exportées,
souvent imposée à la demande du pays importateur.
L’exemple le plus emblématique est la limitation , dans les années 1980, des
exportations d’automobiles japonaises vers les marchés américains et européens
 Le contingentement permet aux gouvernements de limiter les importations de
produits étrangers susceptibles de concurrencer dangereusement la production
nationale ou d'entraîner des sorties de devises trop importantes. Mais il a pu
s'appliquer aussi aux exportations lorsqu'elles portaient sur des produits dont les
pouvoirs publics entendaient réserver en priorité l'usage au marché intérieur ou, plus
simplement, contrôler la vente à l'étranger.
 Le commerce administré : accords conclus entre deux pays pour limiter
volontairement les exportations de l’un vers l’autre.
( voir: Des voitures japonaises aux panneaux solaires chinois)

120 i9 presentation to Joe Smith


Les instruments du protectionnisme :
Les restrictions administratives
• La discrimination dans les procédures d'attribution des marchés publics et les normes
nationales sont des moyens indirects de limiter ou d'interdire les importations par des voies
réglementaires. Elles engendrent des barrières non tarifaires.

 L’accès aux marchés publics : L'existence de vastes marchés publics réservés aux
producteurs locaux (fourniture aux administrations, marchés militaires, grands
équipements) a été longtemps une pratique courante.
Les règlements interrégionaux et internationaux (de Union européenne, de l’OMC) tentent
aujourd'hui de libéraliser ce secteur en favorisant la diffusion des appels d'offre, en imposant
la règle de non-discrimination et de traitement identique des firmes locales et étrangères, et
en facilitant les procédures internationales de contestation du résultat des adjudications.

121 i9 presentation to Joe Smith


Les instruments du protectionnisme :
Les restrictions administratives
• La protection par les norms : Les normes sont aussi un moyen puissant de créer de la
protection en raison de leur extrême diversité. On ne citera que quelques exemples
caractéristiques

 Les normes techniques sur un produit : auparavant la législation allemande fixait la


teneur minimale en alcool des liqueurs à 32°, ce qui interdisait la vente sur son territoire
sous l’appellation de liqueurs des boissons similaires plus faiblement alcoolisées. Or, ces
boissons, à prix plus faibles, étaient généralement d’origine étrangère.

122 i9 presentation to Joe Smith


Les instruments du protectionnisme :
Les restrictions administratives
 Les normes de contenu local : pour éviter les implantations d'usines étrangère
d'assemblage du type "usine-tournevis" (tous les éléments intermédiaires sont alors
importés du pays d'origine), de nombreux pays ont conçu des normes qui exigent l'achat ou
la production sur place de certains composants.

 Les normes d'origine : elles sont destinées à éviter les manœuvres de contournement
des barrières protectionnistes grâce au transit par un pays tiers. l'Union européenne a ainsi
étendu aux photocopieurs en provenance des Etats-Unis un droit de douane antidumping
de 20% appliqué jusque là au Japon, estimant que les producteurs japonais contournaient
la protection en faisant transiter leur matériel par les Etats-Unis avant de l'exporter vers
l'Europe
On peut également parler de réglementations d’ordre environnemental
ou d’ordre culturel

123 i9 presentation to Joe Smith


Les instruments du protectionnisme :
Les subventions à la production et à l'exportation
• La subvention est une aide financière étatique à une industrie destinée à accroître sa
production locale (subvention à la production) ou à favoriser ses exportations en vendant à
l'étranger à un prix inférieur au prix national (subvention à l'exportation).

.Toutefois les subventions peuvent parfois créer des situations


problématiques
Comment ?

124 i9 presentation to Joe Smith


Les instruments du protectionnisme :
Les subventions à la production et à l'exportation
• Contrairement aux droits de douane, acceptés et réglementés par les accords du GATT et
par l'OMC, les subventions sont jugées plus dangereuses et beaucoup moins tolérées.
• Les subventions à l'exportation sont assimilées à du dumping (vente à perte) et sont
interdites par l'OMC.
• Les subventions à la production ont longtemps été négligées dans les accords
internationaux, parce que considérées comme des mesures de politique intérieure. A partir
du Tokyo Round (1973-79), un code des subventions est établi.
• Actuellement l'OMC juge que toute intervention publique qui procure un avantage à son
bénéficiaire est assimilable à une subvention et peut autoriser les pays pénalisés à
instaurer des droits de douane compensatoires

125 i9 presentation to Joe Smith


Les instruments du protectionnisme :
Le protectionnisme fiscal : La TVA Sociale

• La « TVA sociale » consiste en une baisse des cotisations sociales financée par une augmentation de
la TVA.
• La TVA sociale permettrait également une baisse de cotisations sociales pour toutes les entreprises
produisant dans le pays domestique et une hausse de TVA pour toutes les entreprises vendant dans
le pays domestique .
« Il faut alléger la pression sur le travail et faire contribuer financièrement les importations qui font
concurrence à nos produits avec de la main d'œuvre à bon marché. »
Cette déclaration de Nicolas Sarkozy le 31 décembre 2011 a lancé à nouveau le débat sur la TVA
sociale.

• La Suisse et le Danemark ainsi que l’Allemagne en partie l’appliquent déjà. Les arguments pour la
mise en place de ce mécanisme sont donc les suivants : baisse des prix à l’exportation, hausse des
prix d’importation et financement assurée et continu de la protection sociale
• En ce qui concerne l’impact d’une TVA sociale en termes d’échanges internationaux, il est clair qu’un
des effets principaux serait de désavantager la production étrangère vendue sur le marché français,
et d’avantager la production française vendue à l'étranger.

126 i9 presentation to Joe Smith


Les instruments du protectionnisme :
L’instrument monétaire
• les variations du taux de change constituent une forme monétaire du protectionnisme :
celle qui consiste à dévaluer sa monnaie ou à la maintenir à un niveau artificiellement
faible.
• La Chine, par exemple, qui met en place un contrôle des changes, est souvent accusée de
maintenir le yuan à un niveau plus bas que son niveau d'équilibre pour favoriser ses
exportations.

• Pour amortir les conséquences de la crise économique, plusieurs pays ont utilisé l’arme
monétaire. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont vite baissé leurs taux d’intérêts
(contrairement à la BCE), ce qui a provoqué une vive dépréciation du dollar et de la livre
face à l’euro (d’environ 20%). D’un seul coup, les produits importés de la zone euro coûtait
environ 20% plus cher alors que leurs exportations vers la zone euro voyaient leur prix
baisser d’environ 20%.

127 i9 presentation to Joe Smith


Les instruments du protectionnisme :
Le patriotisme

128 i9 presentation to Joe Smith


Récapitulatif des effets des politiques commerciales
Droit de Subvention Quota Restriction
douane aux d’importation volontaire aux
exportations exportations
Surplus du Augmente Augmente Augmente Augmente
producteur
Surplus du Diminue Diminue Diminue Diminue
consommateur
Recette Augmentent Diminuent( les Inchangées Inchangées(
publiques dépenses (rentes aux rentes aux
publiques détenteurs de étranger)
augmentent) licences)
Bien-être Ambigu( Diminue Ambigu( Diminue
domestique Diminue pour Diminue pour
129 les petits pays) les petits i9pays)
presentation to Joe Smith
L’économie politique du protectionnisme :
• Les accords commerciaux signés en 1995 dans le cadre du GATT prévoyaient une
libéralisation complète des échanges de produits textiles.
• Tous les pays membres de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), Etats-Unis et Union
européenne en tête, s’engageaient à démanteler progressivement les quotas limitant le
commerce dans ce secteur ; toutes les protections devant être levées au 1er Janvier 2005. Mais
arrivé à cette échéance , les pays développés ont vu subitement s’accroitre leurs importations
de produits textile en provenance de chine.
• Face à et afflux massif, l’UE a rapidement réagi en signant avec la chine un « mémorandum
d’accord » visant à rétablir des limites à la progression des ventes d’un certain nombre de
produits chinois sur le territoire européen: les t-shirts, les pull-overs, les pantalons, les
chemises… Cet accord n’a pris fin qu’en 2008.
• Pourtant, les responsables de la politique commerciale européenne, qui sont conseillés par des
équipes d’économistes ne peuvent ignorer les conséquences du protectionnisme.
• Ils savent que ces politiques publiques occasionnent des coûts qui dépassent largement leurs
bénéficies .

130 i9 presentation to Joe Smith


L’économie politique du protectionnisme :

Gains attendus d’un passage au libre-échange mondial (% du PIB)


Union européenne 0.61
Etats-Unis 0.57
Japon 0.85
Pays en développement 1.45
Monde 0.93
Source: WillianCline, Trade policy and Global Poverty for International Economics, Washington DC,2004, p.180

Mêmes modestes, ces chiffres représentant tout de même des gains –


liées à l’élimination des barrières commerciales- non négligeables,
notamment pour les pays en développement .

Voir : the gains from 1992


131 i9 presentation to Joe Smith
La Mondialisation

132 i9 presentation to Joe Smith


Travail à rendre

133 i9 presentation to Joe Smith


La mondialisation:
• On ne prend pas un grand risque en pariant que la plupart des vêtements qu’on porte en ce
moment ont été produite dans des pays à bas salaires.
• L’augmentation des exportations de biens manufacturés en provenance des pays en
développement est en effet l’une de des principales mutations de l’économie mondiale au
cours des trente dernières années .
• Même un pays désespérément pauvre comme le Bangladesh, dont le PIB par habitant
représente moins de 5% de celui de la France, exporte plus de produits manufacturés que
de produits primaires, agricoles et minéraux.
• Dire que les travailleurs des pays en développement qui produisent les biens manufacturés
destinés à l’exportation sont très peu payés, en regard des salaires versés dans les pays
développés, revient malheureusement à énoncer une banalité.
• Et encore, dans bien des cas, les conditions de travail sont généralement très mauvaises.

134 i9 presentation to Joe Smith


La mondialisation:
• Il n’ y a assurément pas de quoi se réjouir de ces situations, mais doit-on pour autant voir là
une conséquence fâcheuse de la mondialisation?
• Beaucoup de gens le pensent. A partir du début des années 1990, les mouvements
altermondialistes ont connu un succès grandissant.
• Une bonne part des revendications de ces organisations portent sur la question des
salaires et des conditions de travail dans les secteurs exportateurs des pays en
développement.
• Dans un premier temps, une majorité d’économistes ont d’abord jugé que le point de vue
de ces mouvements altermondialistes était largement infondé, et finalement peu sérieux.
• Ils ont simplement mis en avant l’analyse standard des avantages comparatifs pour balayer
d’un revers de manche ces critiques du libre-échange.
• La théorie suggère que le commerce est mutuellement bénéfique pour tous les pays
participant aux échanges, mais aussi que le commerce Nord-Sud doit favoriser l’élévation
des salaires dans les pays où la main-d’œuvre est relativement abondante.

135 i9 presentation to Joe Smith


Les mouvements altermondialistes:
• Avant 1995, la plupart des reproches adressés au commerce international par les citoyens des
pays développés avaient pour objet son impact sur les populations des pays riches eux-mêmes.
• Au début des années 1980, la majorité des critiques du libre-échange visaient avant tout les
menaces que représentait la concurrence de l’industrie japonaise sur les économies
américaines et européennes.
• Au début des années 1990, le principal sujet de préoccupation en Europe, aussi bien qu’aux
Etats-Unis, portait sur les effets de la concurrence des importations en provenance des pays à
bas salaires sur les revenus des travailleurs les moins qualifiés du Nord.
• Dans la seconde moitié des années 1990, de plus en plus d’organisations non
gouvernementales (ONG) et de groupes et syndicaux ont développé une nouvelle thématique.
Ils ont souligné les dommages que le commerce international était supposé faire subir aux
travailleurs des pays en développement.
• Ces militants ont dénoncé les bas salaires et les conditions de travail dans les usines du tiers-
monde, dont la production est destinée aux marchés occidentaux.

136 i9 presentation to Joe Smith


Les mouvements altermondialistes:
• Des compagnes ont été organisées, contre les grandes marques qui dépensent des
sommes colossales en publicité, mais font fabriquer leurs produits à bas coût, dans des
pays en développement.
• Les mouvements altermondialistes ont cristallisé l’attention des médias et du grand public
sur quelques exemples marquants, comme les conditions de fabrication des ballons de
football ou bien l’origine des produits vendus par Wal-Mart, le géant américain de grande
distribution.
• Les mouvements altermondialistes ont ainsi fait les gros titres des journaux en novembre
1999, à l’occasion d’une importante réunion de l’OMC à Seatle, aux Etas-Unis.

137 i9 presentation to Joe Smith


Les mouvements altermondialistes:
• « L’objectif de ce sommet était de lancer un nouveau cycle de négociation, après la clôture
de l’Uruguay Round en 1994. des milliers de militants ont convergé vers Seattle, motivés
par l’idée que l’OMC voulait rogner les souverainetés nationales et imposer des principales
libre-échangistes défavorables aux travailleurs. Malgré les nombreux avertissements, la
police était mal préparée, et les manifestations ont réussi à perturber considérablement la
réunion.
• De toute façon, mes négociations étaient mal engagées: les pays membres de l’OMC
n’avaient pas réussi à s’accorder à l’avance sur un ordre du jour, et il est vite devenu
évident qu’il ne serait pas possible de surmonter ces désaccords sur les orientations de
négociations et de lancer un nouveaux cycle. »

138 i9 presentation to Joe Smith


Les mouvements altermondialistes:
• Le sommet de Seattle s’est donc soldé par un échec. La plupart des experts des politiques
commerciales considèrent que cette réunion aurait échoué de toute façon, mais beaucoup
de commentateurs ont attribué cet échec aux manifestations. Quoi qu’il en soit, les
mouvements altermondialistes ont fait preuve à cette occasion de leur pouvoir de
contestation.
• Au cours des années suivantes, de nouvelles manifestations ont accompagné les réunions
de la Banque Mondiale et du FMI à Washington, ainsi que le sommet des pays les plus
industrialisés à Gênes, durant lequel un policier italien a tué un militant .

139 i9 presentation to Joe Smith


Les firmes multinationales

140 i9 presentation to Joe Smith


Les firmes multinationales:
Comment , concrètement, définir une entreprise multinationale ?
C’est une entreprise qui contrôle une ou plusieurs filiales à l’étranger .
Les instituts statistiques considèrent, le plus souvent qu’une entreprise est sous contrôle
étranger si au moins 10% de son capital est détenu par une société étrangère.
L’entreprise ainsi contrôlée est alors une filiale du groupe multinational.

141 i9 presentation to Joe Smith


Les firmes multinationales: IDE
• La création ou le développement d’un groupe multinational passe nécessairement par un
investissement transfrontalier .
• On parle d’investissement direct étranger (IDE).
• L’IDE peut prendre deux formes différentes:
 Une entreprise peut créer ex nihilo une nouvelle entité à l’étranger: il s’agira alors d’un
investissement greenfield.
 Elle peut aussi racheter des actions d’une société existante et procéder ainsi à une fusion-
acquisition ( on parle parfois d’investissement brownfield)
Les flux IDE prennent une importance grandissante dans l’économie mondiale

142 i9 presentation to Joe Smith


Les firmes multinationales:

Pourquoi une entreprise décide-t-elle d’investir à


l’étranger et constituer des groupes multinationaux?

143 i9 presentation to Joe Smith


Les firmes multinationales:
• La réponse dépend des activités de cette filiale .
• Elles peuvent être de deux types :
1- La filiale peut simplement répliquer, dans un autre pays, le processus de production
de la maison mère.
2- Le groupe multinational peut diviser le processus de production en plusieurs
segments et en confier certains à une filiale étrangère.

• On parlera d’un IDE horizontal dans le premier cas, et d’un IDE vertical dans le second

144 i9 presentation to Joe Smith


Les firmes multinationales: IDE Verticaux
• Les décisions d’investissements verticaux sont principalement guidées par les
différences internationales de coût de production ( ce qui ramène donc à la théorie des
avantages comparatifs) .
• Les firmes multinationales peuvent fragmenter leur chaine de valeur pour localiser
différentes tâches en différents lieux, de façon à exploiter pleinement les avantages
comparatifs des pays.

145 i9 presentation to Joe Smith


Les firmes multinationales: IDE verticaux
Exemple
• Le leader mondial des puces informatiques, Intel , a divisé sa production en trois grandes
activités: la fabrication des tranches de silicium ( les « wafers »), l’assemblage et les testes.
• La fabrication des tranches de silicium, de même que la recherche et le développement,
est une activité intensive en travail qualifié, ce qui explique pourquoi Intel réalise cette
production dans les pays où les niveaux d’éducation sont relativement élevés: Les Etats-
Unis, l’Irlande et Israël .
• En revanche, l’assemblage et les procédures de testes sont davantage des taches de
routine, intensives en travail non qualifié. Intel a localisé ces activités dans des pays où la
main-d’œuvre est bon marché, comma la Malaisie, les Philippines, la Costa Rica et la
Chine.
• Ces stratégies d’investissement verticale contribuent très largement à la forte croissance
des IDE mondiaux, et expliquent la nette progression de l’attractivité des pays en
développement .

146 i9 presentation to Joe Smith


Les firmes multinationales: IDE horizontaux
• Les IDE horizontaux : contrairement aux IDE verticaux qui se font souvent en direction
des pays en développement , les IDE horizontaux ciblent principalement les pays
développés.
• La motivation principale de ce type d’investissement est la proximité de la demande . En
multipliant les sites de production, les entreprises peuvent réduire les coûts de transport et
gagner en compétitivité sur chaque marché.
• (Voir :foreign direct investment )

147 i9 presentation to Joe Smith


Les firmes multinationales: IDE horizontaux
• Prenons l’exemple du constructeur automobile nippon Toyota. Au début des années 1980,
Toyota produisait la quasi-totalité de ses voitures et camions au Japon et les exportait à
travers le monde, notamment en Amérique du Nord et en Europe.
• Mais transporter des véhicules sur de telles distances coûte cher et, dans les années 1980,
les pays occidentaux protégeaient leurs marchés de la concurrence étrangère par les
barrières commerciales relativement élevées.
• Pour contourner ces contraintes et gagner en compétitivité, Toyota a multiplié les
investissements à l’étranger si bien que , dés 2010, l’entreprise produisait plus de la moitié
de ses véhicules hors du Japon.
• Les chaines d’assemblages de son modèle le plus courant, la corolla, ont ainsi été
dupliquées en Afrique du sud, au Brésil, au Canada, en Chine, aux Etats-Unis, en Inde , au
Pakistan, au Royaume-Uni, à Taiwan, en Thailande, en Turquie, au Vietnam et au
Venezuela.

148 i9 presentation to Joe Smith


Les stratégies d’investissement des firmes : IDE horizontaux
• Les entreprises qui souhaitent conquérir un marché étranger doivent choisir entre deux
stratégies: exporter à partir d’un seul site de production ou procéder à un investissement
horizontal pour produire directement sur le marché étranger .
• La stratégie d’investissement leur permet de s’implanter au plus près des consommateurs
et de s’épargner les coûts du commerce ( Les coûts de transport et les barrières
commerciales )
• Cependant, multiplier les implantations est aussi une stratégie coûteuse. En présence de
rendements croissants, il peut être efficace de concentrer la production dans un petit
nombre d’établissement de grande taille et d’exporter.
C’est ce qu’on appelle l’arbitrage proximité/ concentration .
Cet arbitrage explique pourquoi les investissement direct étrangers sont
aussi nombreux dans les secteurs où les coûts de transport sont très élevés
(l’automobile par exemple) et les économies d’échelle relativement faibles

149 i9 presentation to Joe Smith


Les stratégies d’investissement des firmes: IDE Verticaux
• Dans le cas des IDE verticaux il ne s’agit pas d’économiser le coût du commerce, mais de
profiter de coûts marginaux de production plus faibles pour les segments de la chaine de
valeur dont la production sera localisée à l’étranger.
Mais s’il est moins coûteux d’effectuer certaines tâches ou de fabriquer certains
composants à l’étranger, on pourrait s’attendre à ce que toutes les entreprises
délocalisent ces activités.
Ce n’est pas le cas car, comme pour les IDE horizontaux, la délocalisation d’une partie de
ces activités implique un investissement qui représente un coût fixe substantiel.
L’ide est donc, là encore, une stratégie de coût fixe , qui peut être profitable pour les
entreprises de grande taille, mais qui n’est pas appropriée pour celles, moins performantes,
qui produisent de petites quantités.

150 i9 presentation to Joe Smith


Les firmes multinationales: l’externatisation
• Plutôt de d’investir à l’étranger et de contrôler directement une filiale, les entreprises
peuvent aussi faire appel au marché; plutôt que faire elles-mêmes, les firmes peuvent
préférer faire faire à d’autres .
Production sous licence ou IDE horizontaux ?
• Les contrats de production sous licence sont des alternatives aux IDE horizontaux.
• Ces contrats donnent de droit à une entreprise indépendante, en échange du paiement
d’une rente, de fabriquer et commercialiser le produit d’une autre firme.
• C’est par exemple, ce dont a profiter le constructeur automobile roumain Dacia
pendant des années: de sa création dans les années 1960, jusqu’à son rachat par
Renaut en 1999, Dacia a essentiellement produit, sous sa marque, des répliques de
modèles de voitures développés par Renault. De son côté, le constructeur français
récupérait une rente tirée des ventes sur le marché roumain qui était, avant la chute
du rideau de fer, particulièrement difficile d’accès pour les firmes occidentales

151 i9 presentation to Joe Smith


Les firmes multinationales: l’externatisation

Sous-traitants ou IDE verticaux ?

• Plutôt que de procéder à un IDE vertical, les entreprises ont la possibilité de faire appel à
des sous-traitants indépendants.
• Ces contrats de sous-traitance reviennent donc à externaliser une partie de la production.
On parle alors d’externalisation internationale= outsourcing

Quant au terme offshoring , il désigne le fait de produire ou faire produire à l’étranger une
partie de sa chaine de valeur et regroupe à la fois les IDE verticaux et les opérations
d’outsourcing .

152 i9 presentation to Joe Smith


Les firmes multinationales: l’externatisation
• La fragmentation internationale des chaines de valeur ( l’offshoring) est un
phénomène de plus en plus marquant de l’économie mondiale.
• Ces stratégies d’entreprises contribuent grandement à la croissance des échanges
internationaux de services ( notamment des services d’entreprises et de communication).
Dans l’industrie, les échanges de biens intermédiaires représente environ 40% du
commerce mondiale en 2009.
• NB: lorsque les échanges de biens intermédiaires se font entre filiales d’un même groupe
multinational, on parle de commerce intrafirme.

153 i9 presentation to Joe Smith


Les firmes multinationales: l’externatisation
• Une fois qu’une entreprise a décidé de localiser une partie ou la totalité de sa chaine de
valeur à l’étranger, il lui reste donc à déterminer si elle préfère externaliser la production ou
l’internaliser, ce qui implique d’effectuer un investissement direct étranger .
La maitrise de la technologie est un élément décisif dans cette décision.

Contrat de sous licence ou IDE horizontaux ?


• La production sous licence implique nécessairement de transmettre ses technologies au
partenaires étranger et de lui divulguer ses secrets de fabrication.

154 i9 presentation to Joe Smith


Les firmes multinationales: l’externatisation
• Choisir entre l’outsourcing international et un IDE vertical est généralement plus délicat.
• Dans une relation d’outsourcing, le risque de transfert de technologie est souvent moins
important, puisque seule une partie de la chaine de valeur est concernée.
+ les sous traitants étrangers peuvent être plus efficace qu’une filiale de groupe multinational:
en tant que firmes locales, elles peuvent profiter d’économies d’échelle en se spécialisant
dans les activités spécifiques et en travaillant pour de nombreux commanditaires
A l’inverse l’internalisation via IDE vertical, présente un nombre d’avantage:
- En contrôlant totalement son fournisseur, le groupe multinational évite les coûts associés à
la rédaction et la renégociation des contrats de sous-traitance.
Si le donneur d’ordre et son fournisseur sont deux firmes indépendantes, elles vont tenter de
tirer le maximum de l’accord de sous-traitance
Mais cela génère des problèmes ! Lesquelles ?

155 i9 presentation to Joe Smith


Les firmes multinationales: l’externatisation
• Cela génère des conflits d’intérêt : sur la quantité produite, la qualité, les délais de livraison
et de paiement ….
• D’autre problèmes proviennent des différences institutionnelles, culturelles et linguistiques
entre les pays,
• ces problèmes présents dans toute relation de sous-traitance sont particulièrement épineux
dans le cas de l’outsourcing international .

156 i9 presentation to Joe Smith


Les firmes multinationales: l’externalisation
• Le choix de la forme organisationnelle correspond donc, là encore, à un arbitrage entre les
différents coûts et avantages de chaque stratégie.
• Les analyses théoriques indiquent que cela conduit les entreprises les plus productives à
opérer des choix distincts des autres.
• Fabrice Deferver et Farid Toubal montrent ainsi que les firmes multinationales françaises
ont d’autant plus tendance à externaliser la production des biens intermédiaires que leur
productivité est forte; le moins productives choisissent donc de préférence l’IDE.
• Dans tous les cas, les entreprises qui ont décidé d’internationaliser une partie de leur
chaine de valeur, sont en moyenne clairement plus performantes que les autres , il en est
de même lorsqu’il s’agit de décider s’il est judicieux ou pas d’exporter

157 i9 presentation to Joe Smith


To sum up
• Plutôt que de concentrer la production sur un seul site et exporter, certaines firmes font le choix
de répliquer leur chaine de production à l’étranger pour répondre directement à la demande.
• Ces IDE horizontaux permettent de gagner en compétitivité puisque l’entreprise multinationale
ne subit plus les conséquences des coûts du commerce. En revanche, cette stratégie
d’investissement qui vise à rechercher la proximité de la demande engendre un coût fixe . Face
à cet arbitrage « proximité/Concentration » seules les entreprises les plus performantes, qui
réalisent des ventes importantes, font le choix de l’IDE et deviennent multinationales.
• Certaines multinationales fragmentent leur chaine de valeur et confient la production de certains
segments à leurs filiales étrangères . Ainsi, elles peuvent exploiter au mieux les avantages
comparatifs des pays. On parle alors d’IDE verticale.
• Le recours à la sous-traitance internationale ( l’externalisation d’une partie de la chaine de
valeur)est une alternative o l’IDE vertical .
• Le terme offshoring recouvre les deux stratégies . Celles-ci permettent aux firmes de bénéficier
de coûts de production plus faibles, mais impliquent un coût fixe .
• Encore une fois, seules les entreprises les plus grandes feront le choix d’internationaliser une
partie de leur production .
158 i9 presentation to Joe Smith
Les franchises :
• La franchise est un mode de développement international de plus en plus utilisé par les
entreprises souhaitant distribuer leurs services et/ou leurs produits à l’étranger.
« La franchise est un mode de déploiement commercial contractuel par lequel une société
dénommée franchiseur concède à des partenaires dénommés franchisés un droit d'usage
d'une marque et d'un savoir faire. Le franchiseur concède l'utilisation de sa marque et de ses
méthodes, assiste les franchisés et prend en charge les actions de communication
nationales.
En contrepartie de l'utilisation de la notoriété du franchiseur et de ses méthodes, les
franchisés versent un droit d’entrée, des redevances sur les ventes et / ou respectent une
obligation d'approvisionnement. Les franchisés conservent une autonomie juridique et
appartiennent à ce titre au commerce indépendant organisé »

159 i9 presentation to Joe Smith


Les franchises : 3 types
• On différencie généralement dans le secteur 3 types de franchises :
1.La franchise de distribution : le franchisé va vendre dans le magasin qu'il aura lancé les
produits sous la marque du franchiseur.
2.La franchise de services : le franchisé réalise des prestations de services en utilisant le
nom ou la marque du franchiseur. Le franchisé se doit de suivre à la lettre les méthodes et
directives dictées par le franchiseur lors de la réalisation des prestations de services.
3.La franchise industrielle : le franchisé va, dans ce type de franchise, fabriquer des
produits pour le compte du franchiseur en suivant ses instructions.

160 i9 presentation to Joe Smith


Les franchises:
« La volonté du gouvernement marocain est d’utiliser la franchise et notamment
l’implantation d’enseignes étrangères pour moderniser ses infrastructures
commerciales. L’entrée sur le territoire de concepts structurés, de marques fortes a une
influence sur le commerce local et notamment sur l’amélioration de la qualité des produits,
de la transparence des informations (prix, sécurité, consommateurs,...) »
(Intégrales de la Franchise à Casablanca les 8-9 octobre 2004).

161 i9 presentation to Joe Smith


Les franchises : internationalisation de la distribution

L’internationalisation de la distribution correspond à des raisons stratégiques à la fois


défensives et offensives
• Défensives : saturation des marchés intérieurs, contraintes règlementaires limitant de nouvelles
implantations,...
• Offensives : atteinte d’une taille critique dans un secteur de plus en plus oligopolistique,
émergence de classes moyennes dans les pays émergents, uniformisation de certaines
tendances de consommation, ....
• les grandes enseignes françaises de distribution se distinguent par leur forte dimension
internationale (Carrefour N°2 mondial),
• le développement croissant de la franchise internationale en tant que forme de
développement organisationnel permet à certaines entreprises , comme Yves Rocher et
Lacoste d’être considérées comme les entreprises européennes les plus internationalisées au
regard de leurs implantations à l’étranger.

162 i9 presentation to Joe Smith


Les franchises : Meilleur choix financier ?
• La franchise internationale est un moyen de minimiser les contraintes financières de
croissance de l’entreprise. Cette forme de réseau de vente en coopération, dans lequel
il y a un partage des risques et des responsabilités mis en œuvre par voie contractuelle, est
un moyen de limiter l’investissement initial du franchiseur et d’obtenir une rentabilité
plus élevée et rapide que dans le cas d’une implantation par filiale par exemple.
« Ce réseau de vente permet au franchiseur de disposer d’un réseau de distribution
sélective sans avoir à supporter l’immobilisation de capitaux importants, nécessaires à la
constitution d’un réseau de vente intégré. L’investissement en capital et le risque de
l’opération locale restent par conséquent à la charge de l’entreprise franchisée »
(Allix-Desfautaux C., 1998).

163 i9 presentation to Joe Smith


Les franchises : Avantages
• Dans la perspective d’un développement international, la limitation des
investissements engagés apparaît comme l’un des principaux avantages du recours à la
franchise par rapport à une politique de croissance interne (filiale ex-nihilo,...) ou externe
(rachat d’une entreprise locale,...).

• La minimisation du risque financier est également un avantage à prendre en compte,


puisque celui-ci est supporté par les franchisés, ce qui permettra une présence dans des
pays à fort potentiel de développement.
• Elle permet de couvrir rapidement un marché par ouvertures successives de points de
vente sans investissements financiers importants et sans structure administrative lourde.
• La productivité des actifs du franchiseur augmente puisqu’il bénéficie d’un effet
amplificateur dans la mesure où il perçoit plusieurs sources de revenus d’une même
activité

164 i9 presentation to Joe Smith


Les franchises : Inconvénients
Toutefois….
• La dispersion géographique des points de vente franchisés peut induire des problèmes de
contrôle
• L’émergence d’une concurrence locale souvent très réactive sur un marché, où la franchise
est en phase de croissance, devra inciter les franchiseurs a être particulièrement attentifs à
l’adaptation de la politique des prix
• Beaucoup d’enseignes internationales s’implantent en se positionnant sur le haut de
gamme, alors que la demande de nombreux pays émergents se situent à des niveaux de
prix moins élevés.
« Les franchisés marocains qui se développent l’ont parfaitement compris et ont réussi à
créer des enseignes accessibles au plus grand nombre. Ainsi le nombre des points de
vente créés en 2004 est pour la première fois nettement supérieur à celui des enseignes
internationales » (Moci N° 1669).

165 i9 presentation to Joe Smith


Les institutions économiques internationales

166 i9 presentation to Joe Smith


Le Fonds monétaire international :
• En 1944, les représentants de 44 pays réunis à Bretton Woods, dans le new Hampshire
aux Etats-Unis, donnent naissance au Fonds monétaire international (FMI).
• Les dirigeants des pays alliés espèrent mettre en place un système monétaire international,
capable de promouvoir le plein emploi et la stabilité des prix, tout en permettant aux pays
d’atteindre individuellement l’équilibre externe sans restreindre le commerce international .
• « Le Fonds Monétaire International (FMI) est une des institutions financières les plus
importantes au niveau mondial. Il a pour mission d’encourager la stabilité financière,
la coopération économique, de produire des statistiques et études et de prêter des
fonds en contrepartie de réformes aux pays en crise. »

167 i9 presentation to Joe Smith


Objectifs et structure du FMI :
• Le FMI est crée afin d’éviter que les années difficiles de l’entre-deux-guerres ne se
reproduisent, en proposant un système mêlant discipline et souplesse.
• Du point de vue de la politique monétaire , le principal élément de discipline est le taux de
change fixe entre les monnaies étrangères et le dollar, ce dernier étant lié à l’or.
• Si une banque centrale , autre que la FED, poursuit une politique trop expansionniste, elle
finira par perdre ses réserves internationales et sera incapable de maintenir le taux de
change fixe.
• La Fed est également contrainte de surveiller sa politique monétaire, car elle a l’obligation
d’échanger les dollars contre de l’or, lorsque les banques centrales étrangères le lui
demandent.
• Le prix officiel de 35$ l’once d’or constituent un second frein à la politique monétaire
américaine, car si trop de dollars sont créés, ce prix finira par augmenter

168 i9 presentation to Joe Smith


Objectifs et structure du FMI :
• Les taux de changes fixes sont perçus comme une fin en soi, et non pas comme un simple
procédé, pour imposer une discipline monétaire aux pays.
• Selon les architectes du FMI, les taux de change flottants durant l’entre-deux-guerres, ont
été déstabilisants et nuisibles au commerce international .
• Depuis la grande dépression, les Etats sont en général tenus responsables du maintien du
plein emploi .
• Le FMI tente donc d’offrir aux pays une flexibilité suffisante pour atteindre l’équilibre externe
de façon raisonnée, sans sacrifier ni leurs objectifs internes, ni les taux de change fixes.
Comment peut-on offrir cette flexibilité ?

169 i9 presentation to Joe Smith


Objectifs et structure du FMI :
• Deux caractéristiques essentielles des accords de Bretton Woods permettent de mettre en
place cette flexibilité externe:
• Les membres du FMI constituent un pool de ressources financières, en mettant en
commun leur monnaie et leur or afin des les prêter, les cas échéant, aux pays qui ont
besoin.
• Bien que les taux de change avec le dollar soient fixes, ils peuvent être ajustés en cas de
besoin, avec l’accord du FMI. De telles dévaluations et réévaluations doivent être peu
fréquentes et avoir lieu seulement si l’économie se trouve en déséquilibre fondamentale .

• La priorité étant donné au plein emploi, il fallait mettre en place des mesures permettant
une gestion « ordonnée » des taux de change en cas de déséquilibre persistant

170 i9 presentation to Joe Smith


Convertibilité et augmentation des flux de capitaux privés:
• Afin d’accroitre l’efficacité du commerce international, les statuts du FMI encouragent ses
membres à rendre leur monnaie convertible le plus rapidement possible .

• Une monnaie convertible est une monnaie qui peut être employée librement dans les
transactions internationales.

• En raison de sa convertibilité précoce, de sa position singulière dans le système de Bretton


Woods et du poids économique et politique des Etats-Unis, le dollar américain devient la
monnaie mondiale de référence de l’après-guerre.
• Nombre de transactions internationales sont facturées en dollars, et les importateurs et
exportateurs tiennent leurs comptes en dollars.
Comment cela impact-il les échanges mondiaux ?

171 i9 presentation to Joe Smith


Convertibilité et augmentation des flux de capitaux privés:
• Le dollar devient donc une monnaie internationale, un moyen de change universel, une
unité de compte et une réserve de valeur.
• Le retour à la convertibilité des monnaies européennes en 1958 change progressivement
la nature des contraintes extérieures des dirigeants.
• A mesure que se développe le commerce avec les pays étrangers , les marchés financiers
sont de plus en plus étroitement intégrés.

172 i9 presentation to Joe Smith


La chute du système de Bretton Woods, l’inflation mondiale et le passage
à un système de change flotttants:
« A la fin des années 1960, le système de Bretton woods commence à montrer des signes de
faiblesse, liés notamment à la position spéciale des Etats-Unis. Les pressions inflationnistes
y sont fortes, en raison de la croissance de l’offre de monnaie conjuguée à celle des
dépenses budgétaires ( en particulier, en raison de la présence militaire au Vietnam, mais
aussi du fait du lancement du nouveau programme d’assurance santé, Medicare).
En principe, l’engagement américain de lier la valeur du dollar au marché de l’or aurait dû
limiter l’inflation au Etats-Unis. Toutefois, en pratique, cet engagement s’affaiblit au fil du
temps: le prix de marché de l’or ne cesse de monter, alors même que les banques centrales
continuent de promettre d’échanger des dollars au prix de 35$ l’once.
A la fin des années 1960, les Etats-Unis sont le seul pays qui n’est pas contraint par le
triangle d’incompatibilité. Les Etats-Unis bénéficient des changes fixes ( car tous les autres
pays sont tenus de lier leur monnaie au dollar), mais ils peuvent toujours orienter leur
politique monétaire vers les objectifs internes »

173 i9 presentation to Joe Smith


La Banque Mondiale :
• La Banque mondiale est une institution internationale créée le 27 décembre 1944.
Complémentaire du Fonds monétaire international (FMI) créé en juillet 1944, elle avait pour
but d’aider l’Europe et le Japon à procéder à leur reconstruction à l’issue de la Seconde
Guerre mondiale.
• Initialement chargée de soutenir le processus de reconstruction et de développement
d'après-guerre (d'où son nom), la Banque internationale pour la reconstruction et le
développement (BIRD) a désormais pour mandat de réduire la pauvreté dans le monde au
côté de ses institutions affiliées:
• L’Association internationale de développement (IDA)
• La Société financière internationale (IFC)
• L’Agence multilatérale de garantie des investissement (MIGA)
• Le centre international pour le règlement des différents relatifs aux investissements
(CIRDI)

174 i9 presentation to Joe Smith


La Banque Mondiale :
• Aujourd’hui, le principal rôle de la Banque mondiale est de lutter contre la pauvreté dans le monde.
Pour remplir cette mission, elle dispose de moyens financiers importants et d’une organisation
spécifique.
• le premier prêt accordé par la Banque mondiale a été accordé à la France en 1947 dans le cadre de
la reconstruction des pays européens,
• Au cours des années 1950 et 1960, la Banque mondiale a ainsi été amenée à financer des projets de
construction de grandes infrastructures tels que des barrages, des réseaux d’électricité, des
systèmes d’irrigation ou encore des routes.
• Puis, dans les années 1970, la Banque mondiale s’est fixée comme nouvel objectif la lutte contre la
pauvreté. Dans ce contexte, elle a été amenée à financer des projets dans les domaines de la
production alimentaire, du développement rural et urbain ou encore de la santé et de la nutrition des
populations.
• A partir des années 1980, la Banque mondiale a élargi ses interventions aux questions sociales, en
particulier l’éducation et les communications.
• Aujourd’hui, elle poursuit deux objectifs : mettre fin à l’extrême pauvreté dans le monde en l’espace
d’une génération et promouvoir une prospérité partagée entre pays en développement et pays
développés.

175 i9 presentation to Joe Smith


le risque de crédit pour les banques prêteuses de fonds.

La Banque Mondiale :
• la Banque mondiale intervient au profit des pays en développement en octroyant à ceux qui
lui en font la demande des prêts assortis de faibles taux d’intérêt, des crédits sans intérêt
ou encore des dons.
• Elle accorde également sa garantie pour couvrir le risque de défaut de paiement du service
de la dette d’un Etat qui emprunte sur les marchés financiers.

• . Elle intervient aussi en faveur des entreprises privées des pays en développement, soit
sous forme de prise de participation (apport en fonds propres), soit sous la forme de
garantie destinée à couvrir le risque de crédit pour les banques prêteuses de fonds .
• La Banque mondiale intervient également en appui aux pays en développement sous la
forme de conseils stratégiques, d’études, d’analyses et d’assistance technique.

176 i9 presentation to Joe Smith


177 i9 presentation to Joe Smith
La Banque Mondiale : une institution critiquée pour l’inefficacité de son
action en faveur du développement économique

• De nombreuses critiques ont été faites sur l’action de la Banque mondiale en matière
d’aide au développement.
• Certaines lui reprochaient d’avoir une approche trop technocratique des problèmes et
d’aboutir à un gaspillage des ressources publiques au profit d’Etats autoritaires et
corrompu.
• D’autres estimaient que l’institution internationale était trop liée aux intérêts des principaux
pays financeurs, au premier rang desquels figurent les Etats-Unis, qui auraient souhaité
avant tout exporter le modèle de l’économie de marché à travers les interventions de la
Banque mondiale, sans se préoccuper des spécificités locales.
« Les interventions de la Banque mondiale ont souvent été critiquées pour leur
inefficacité, et récemment pour leur nocivité pour les populations les plus pauvres »

178 i9 presentation to Joe Smith


L’OMC : les négociations commerciales

Droit de douane moyen(%)


1875 1913 1925 1931 1950 2013
Allemagne 4-6 13 20 21 26 5,5
Belgique 9 15 14 11 5,5
France 12-15 20 21 30 18 5,5
Italie 18 22 46 25 5,5
Royaume-uni 0 0 5 23 5,5
Etats-Unis 40-50 44 37 48 14 3,4
La protection tarifaire (1875-2013)

179 i9 presentation to Joe Smith


L’OMC : les avantages de la négociation

Les négociations Thing A Thing B


internationales
Les negotiations
permettent de
internationals
multiplier, dans chaque
permettent d’éviter les
pays les soutiens en
guerres commerciales
faveur du libre-
échange.

180 i9 presentation to Joe Smith


Les accords commerciaux internationaux: bref rappel historique

• Les négociations multinationales ont débuté juste après la fin de la seconde guerre
mondiale.
• Les diplomates des pays victorieux ont envisagé de construire une institution internationale
chargée de conduire ces négociations: L’Organisation internationale de Commerce ( OIC).
• En 1947 23 pays ont défini un ensemble de règles temporaires sur la base desquelles ils
ont entamé des négociations: L’accord général sur les droits de douane et le commerce ou
GATT ( General agreement on Tariffs and Trade) .
• Pendant 48 ans , les négociations commerciales multilatérales ont été régies par le GATT.

181 i9 presentation to Joe Smith


Les accords commerciaux internationaux: bref rappel historique

• Officiellement, le GATT n’était donc qu’un accord international, et non une organisation.
• Les pays signataires n’étaient donc pas membres du GATT, mais simplement des « parties
contractantes ».
• Le GATT avait un secrétariat permanent à Genève, chargé d’organiser et de préparer les
négociations commerciales, mais ce n’est qu’en 1995 que les pays signataires ont entériné
la création officielle de : l’Organisation mondiale du Commerce OMC)
• Cependant les règles du GATT sont toujours en vigueur, et les principes fondateurs de
l’OMC restent les mêmes.

182 i9 presentation to Joe Smith


L’OMC : les avantages de la négociation

• Le principal cran de sûreté du système est le processus de consolidation tarifaire


• Dés lors qu’un droit est « consolidé » les pays participant à l’accord commercial s’engagent
à ne pas relever à l’avenir, sans qu’une compensation ne soit accordée aux économies
étrangères lésées par cette mesure.
• Aujourd’hui, les trois quarts des droits de douane des pays en développement et la quasi-
totalité des pays développés sont consolidés.
Il reste toutefois une certaine marge de manœuvre.
• Un pays peut s’il obtient l’accord de ses partenaires commerciaux augmenter un droit de
douane en l’échange de mesures compensatoires, c’est-à-dire s’il s’engage à abaisser sa
protection dans un autre secteur d’activité .
• La consolidation tarifaire a été d’une grande efficacité, puisque les politiques commerciales
ont connu très peu de retours en arrière tout au long de la seconde moitié du XX siècle .

183 i9 presentation to Joe Smith


L’OMC : les avantages de la négociation

• Le système du GATT et de l’OMC essaie généralement de limiter les protections non


tarifaires.
• Les subventions aux exportations sont notamment prohibées
Sauf dans un cas notable
• Lors des débuts du GATT, les Etats-Unis ont en effet fermement insisté pour obtenir le
droit de subventionner les exportations de produits agricoles. Depuis, cette possibilité
perdure et l’union européenne l’é très largement exploitée.

184 i9 presentation to Joe Smith


L’OMC : les avantages de la négociation

• Le levier utilisé par le GATT et l’OMC pour faire progresser la libéralisation commerciale
repose sur l’organisation de négociations en cycles successifs .
• A chacun de ces cycles de négociations (trade rounds), tous les pays participants se
rassemblent pour discuter d’un nouvel ensemble de réduction de protections
commerciales.
• Huit cycles ont été achevés depuis 1947. Le dernier en date, « L’Uruguay Round », s’est
achevé en 1944 par la création de l’OMC.
• Les membres de l’OMC ont inauguré un neuvième cycle en 2001, lors du sommet de
Doha, au Qatar. La progression des négociations dans le cadre du cycle de Doha a été
particulièrement difficile .
• Face à l’impossibilité d’aboutir à un accord général , le cycle s’est conclu a l’automne 2014
sur un constats d’échec .

185 i9 presentation to Joe Smith


Cycles de négociations: Trade rounds

Les cinq premiers cycles


“Kennedy Round”
Tokyo Round
Uruguay Round
Les cinq premiers
cycles de Achevé en 1967.
Cet accord, qui Achevé en 1979, a
négotiations menés permis une nouvelle Lancé en 1986n
sous l’égide du impliquait les Uruguay, les pays
reduction des droits
GATT ont pris la principaux pays de douane, il a établi participants se sont
forme de industrialisés, a de nouvelles retrouvés à Genève
négociations permis de réduire mesures permettant où ils ont engage un
bilatérales en moyenne les de juguler la long processus de
“parallèles” droit de douane polifération des négociation pendant
d’environ 35% barriers non 7ans . L’accord a
tarifaires, comme les finalement été adopté
restrictions à Marrakech au
volontaires aux Maroc en Avril 1994
exportations .
186 i9 presentation to Joe Smith
Les avancées de l’Uruguay Round

• Les principaux résultats de l’Uruguay Round portent sur deux points précis:
La libéralisation commerciales et les réformes administratives
• L’Uruguay Round a entériné une nouvelle réduction globale des barrière tarifaires. Les
droits de douane moyens imposés par les pays industrialisés sont passés de 6,3% à 3,9%.
• Il s’agit d’une baisse de 40% mais qui concrètement n’a qu’un impact limité sur le
commerce mondiale.
• Certains participants aux négociations de l’Uruguay Round notamment les Etats-Unis
affichaient un but ambitieux: atteindre le libre-échange des produits agricoles en 2000.
• En ce qui concerne le secteur du textile et de l’habillement, l’Uruguay Round a imposé un
démantèlement progressif des accords multifibres.
• La supression des quotas et même si certains droits de douane, très élevés, restent en
place représente une avancée considérable vers le libre échange.

187 i9 presentation to Joe Smith


Les avancées de l’Uruguay Round

Les réformes administratives:


• L’Uruguay Round a permis d’établir un nouvel ensemble de règles visant à encadrer le
fonctionnement des marchés publics .
• Traditionnellement , les achats de biens d’équipement et de fournitures par les
administrations publiques sont fortement biaisées en faveur des biens domestiques.
• Les nouvelles règles discutées dans le cadre de l’Uruguay Round imposent désormais
d’ouvrir les appels d’offres publics aux entreprises étrangères.

188 i9 presentation to Joe Smith


Les avancées de l’Uruguay Round

• La conclusion la plus médiatique de l’Uruguay Round est la création de l’Organisation


Mondiale du Commerce.

Mais quelle est finalement la différence entre l’OMC et le GATT?

189 i9 presentation to Joe Smith


Les avancées de l’Uruguay Round

• D’un point de vue juridique , le GATT était un accord temporaire, alors que l’OMC est une
organisation internationale à part entière.
• Les règles de l’OMC incluent une version mise à jour du texte original du GATT, sur
laquelle qu’elle s’appuie pour réguler le commerce des biens.
• L’accord de l’OMC englobe un ensemble de réglementations des échanges internationaux
de services : l’accord général sur le commerce des services : AGCS (GATS en Anglais).
• En plus de la question des services, s’ajoute le fait que les pays industrialisés sont
beaucoup plus dépendants des connaissances technologiques, l’OMC essaie donc
d’intervenir dans le domaine de la défense de la « propriété industrielle » en développant
l’accord sur les droits de propriété intellectuelle liés au commerce: ADPIC (TRIPS en
anglais)

190 i9 presentation to Joe Smith


Les avancées de l’Uruguay Round

• L’aspect le plus novateur de l’OMC est sans doute la mise en place de la procédure de
règlement des différents: elle permet d’étudier et de trancher les litiges commerciaux entre ses
pays membres.
(Voir : Régler un différend….. Et en créer un)
• L’OMC est dotée d’une procédure concrète et efficace. Lorsqu’un pays membre estime qu’un
de ses partenaires commerciaux ne respecte pas ses engagements, il peut saisir l’organe de
règlement des différends.
• Celui-ci réunit un panel d’experts afin d’étudier la question et rend une décision en moins d’un
an . Même si l’un des pays fait appel de la décision, la procédure n’excède pas quinze mois au
total.
• Si le pays fautif refuse de se mettre en conformité, l’OMC n’a pas le pouvoir de l’y obliger .
• En revanche , elle peut accorder au plaignant l droit de riposter, en imposant à son tour des
restrictions aux exportations du pays fautif;
• Le but de ces « mesures compensatoires » est de faire plier le gouvernement étranger.

191 i9 presentation to Joe Smith


Les avancées de l’Uruguay Round

Question Bonus : Les accords préférentiels au sein de L’OMC

192 i9 presentation to Joe Smith


La Macroéconomie Internationale :

193 i9 presentation to Joe Smith


La politique Macroéconomique internationale:

• En raison de l’interdépendance des économies ouvertes, il leur est plus difficile d’atteindre les objectifs de
stabilité des prix et de plein emploi.
• Cette interdépendance repose sur un ensemble d’arrangements institutionnels, comme le choix des
régimes monétaires et de change adoptés par les pays, regroupés sous le terme de système monétaire
international (SMI).

On distingue quatre périodes :


• la période de l’étalon-or (1870-1914)
• La période de l’entre-deux-guerres ( 1918-1939)
• La période des changes fixes issue des accords de Bretton Woods (1946-1973)
• La période actuelle caractérisée par le flottement des principales monnaies ( 1973- à aujourd’hui )

194 i9 presentation to Joe Smith


Les objectifs de la politique macroéconomique en économie ouverte:

• En économie ouverte, on distingue l’équilibre interne et l’équilibre externe.


• L’équilibre interne est atteint lorsque les facteurs de production sont pleinement employés
et que le niveau général des prix est stable .
Tout l’art de la politique macroéconomique consiste à maintenir l’économie à son niveau de
plein emploi et à assurer que la croissance de l’offre de monnaie n’est ni trop rapide, ni trop
lente.
• Quant au second, il est atteint lorsque le compte courant n’affiche ni déficit, ni un excédent
excessif .
Pour autant, un compte courant déficitaire n’est pas nécessairement néfaste,
pourquoi ?

195 i9 presentation to Joe Smith


Les objectifs de la politique macroéconomique en économie ouverte:

• Un déficit implique que le pays emprunte des ressources au reste du monde, ce qui ne
pose aucun problème si les opportunités d’investissement dans ce pays sont plus
intéressantes que celle offertes à l’étranger.

• De même, un excédent du compte courant n’est pas synonyme de difficultés, si l’épargne


intérieure est investie de façon plus profitable à l’étranger.

« Le commerce intemporel »

196 i9 presentation to Joe Smith


Les problèmes liés aux déficits excessifs du compte courant :

Pourquoi les autorités publiques préfèrent-elles éviter les déficits excessifs du compte courant ?
Un déficit ne pose pas de problème si les fonds empruntés à l’étranger sont dirigés vers des
investissements suffisamment productifs.
Si ce n’est pas le cas, il peut être dû a une consommation trop élevée, elle-même due à des
politiques économiques mal adaptées ou des dysfonctionnements de l’économie.
Il est dans ce cas raisonnable de tenter de rétablir l’équilibre externe en réduisant le déficit.
Les économies ouvertes font toutes face à une contrainte budgétaire intemporelle qui limite
leurs dépenses à un niveau compatible avec le paiement des intérêts et le remboursement du
principal de leur dette étrangère

197 i9 presentation to Joe Smith


Les problèmes liés aux déficits excessifs du compte courant :

• Il arrive également que l’objectif externe soit imposé de l’étranger.


• Lorsque des pays ont des difficultés à rembourser leur dette extérieure, les prêteurs
étrangers deviennent réticents à accorder de nouveaux fonds et peuvent même exiger le
remboursement immédiat des lignes de crédit antérieures.
On parle alors de sudden stop .
Un déficit courant élevé peut saper la confiance des investisseurs et contribuer à une telle
interruption des financements .
Plus le déficit est important, plus l’ajustement budgétaire est douleureux

198 i9 presentation to Joe Smith


Les problèmes liés aux excédents excessifs du compte courant :

• Un excédent du compte courant signifie que le pays accumule des actifs localisés à
l’étranger.
Pourquoi la croissance des créances sur l’extérieur serait-elle un problème ?
Pour un niveau donné d’épargne intérieure, un fort excédent peut refléter un faible niveau
d’investissement intérieur.
S=I + CC
S= l’épargne intérieur
I= l’investissement intérieur
CC = l’accumulation d’actifs étrangers

199 i9 presentation to Joe Smith


Les problèmes liés aux excédents excessifs du compte courant :

• Plusieurs facteurs peuvent inciter les dirigeants politiques à préférer que l’épargne
intérieure serve à financer des investissements intérieurs plutôt qu’étranger :
- Il est plus facile d’imposer les revenus des actifs domestiques intérieurs plutôt qu’étranger .
- Une augmentation du capital domestique a des conséquences plus significatives sur le
produit intérieur qu’une hausse des actifs étrangers et contribue davantage à réduire le
chômage .
Si un fort excédent du compte courant reflète un endettement excessif des pays étrangers, le
pays peut se retrouver dans l’incapacité de récupérer l’argent qui lui est dû.

200 i9 presentation to Joe Smith


Les problèmes liés aux excédents excessifs du compte courant :

• Les excédents trop importants peuvent aussi se révéler inconfortables pour des raisons
politiques. Les pays affichant de forts excédents peuvent devenir la cible de mesures
protectionnistes discriminatoires de la part des pays qui supportent des déficits externes.
• Le Japon s’est parfois retrouvé dans cette situation; aujourd’hui, les éventuelles barrières
aux importations visent davantage la Chine .
• En résumé, l’objectif d’équilibre externe correspond au niveau de compte courant qui
maximise les avantages des échanges commerciaux, en évitant les problèmes décrits
précédemment.
Il y a toutefois une asymétrie fondamentale: les pays en déficit sont beaucoup plus astrient à
réduire leur déséquilibre que les pays en excédent. Un pays qui accumule des déficits doit
faire face à la menace d’une interruption soudaine des prêts, tandis qu’il est peu probable
que les pays en excédent soient confrontés à une baisse brutale de la demande de
financement par les pays emprunteurs !

201 i9 presentation to Joe Smith


Le triangle d’incompatibilité et le SMI :

• L’économie mondiale s’est développée depuis le XIXe siècle en adoptant une large variété
de systèmes monétaires internationaux.
• En économie ouverte, les décideurs politiques font immanquablement face à un trilemme :
celui-ci est incontournable dans le choix du régime monétaire qui convient le mieux pour
atteindre les objectifs internes et externes de la politique macroéconomique .
• Un pays qui fixe son taux de change , sans s’opposer à la libre circulation des capitaux,
doit abandonner le contrôle de sa politique monétaire.
• Ce « sacrifice » illustre l’impossibilité pour un pays d’atteindre simultanément les trois
objectifs suivants:
1- La stabilité du taux de change;
2- Une politique monétaire orientée vers des objectifs nationaux;
3- la liberté des mouvements de capitaux internatiionaux.

202 i9 presentation to Joe Smith


Le triangle d’incompatibilité et le SMI :

• Le triangle d’incompatibilité Régime de change fixes

B A

Parfaite mobilité internationale Politique monétaire


des capitaux autonome
C

Chaque sommet du triangle représente un objectif et chaque coté représente un régime


monétaire compatible avec les deux objectifs qui figurent de part et d’autre .

203 i9 presentation to Joe Smith


Le triangle d’incompatibilité et le SMI :

• Un pays qui fixe son taux de change tout en autorisant les capitaux à circuler librement,
doit renoncer à adopter une politique monétaire autonome. Ce fut le cas au cours du
régime étalon-or.
• À l’inverse, un pays avec un taux de change fixe qui limite les flux financiers internationaux
conserve la possibilité de modifier son taux d’intérêt intérieur pour agir sur l’économie
nationale.
Il peut ainsi, prévenir une surchauffe de l’économie au augmentant les taux d’intérêt
à cour terme, sans provoquer pour autant une chute des exportations qui résulteraient d’une
appréciation de la monnaie si les capitaux circulaient sans entraves.
Enfin, depuis l’abandon du régime de Bretton Woods au début des années 1970, la plupart
des pays industrialisés ont adopté un système qui leur permettait de combiner la liberté de
mouvements internationaux de capitaux avec des politiques monétaires orientées vers des
objectifs internes; en revanche, les importateurs et les exportateurs doivent faire face à la
volatilité des changes.

204 i9 presentation to Joe Smith


Taux de change et Macroéconomie ouverte :

• Au début des années 2000, les touristes américains sont venus en nombre à Paris
déguster la cuisine française et s’offrir des produits en haute couture. Les prix français
exprimés en dollars étaient si bas que les économies réalisées par ces touristes couvraient
pratiquement les frais du voyage.
• Depuis, les biens en France apparaissaient beaucoup plus coûteux aux Américains, tandis
que les touristes français ont vu leur pouvoir d’achat aux États-Unis nettement augmenter.

Quels sont les facteurs économiques qui provoquent de telles variations?


L’une des raisons principales tient à la forte fluctuation du taux de change euro contre dollar.

205 i9 presentation to Joe Smith


Taux de change et Macroéconomie ouverte :

• Le taux de change correspond au prix d’une monnaie exprimée dans une autre monnaie.
• Le 1er Septembre 2011, il fallait payer 1,4285 dollar américain(USD) pour obtenir 1 euro
(EUR) . Le taux de change EUR/USD était donc égal à 1,4285.
• En raison de l’influence considérable qu’ils exercent sur le compte courant et sur la plupart
des variables macroéconomiques, les taux de change constituent des variables
fondamentales en économie ouverte .
• Les taux de change sont des prix d’actifs: Un actif pouvait être considéré comme un moyen
de transférer du pouvoir d’achat dans le temps .
• Le prix d’un actif est en fonction de ses revenus futurs anticipés.

206 i9 presentation to Joe Smith


Taux de change et transactions internationales:

• Le taux de change étant le prix relatif entre deux monnaies, il peut être coté de deux
façons:
- Soit comme le prix en monnaie étrangère d’une unité monétaire domestique: on parle donc
de cotation au certain ( ou en termes indirects, où encore à l’européenne)
- soit comme le prix en monnaie domestique d’une unité monétaire étrangère: on parle donc
de cotation à l’incertain ( ou en termes directs, ou encore à l’américaine)
Avant l’avènement de l’euro, pratiquement tous les pays cotaient leur monnaie à l’incertain , à
l’exception de la Grande-Bretagne et de certaines des anciennes colonies de l’Empire
britannique. Depuis 1999, les pays de la zone euro cotent également au certain.

207 i9 presentation to Joe Smith


Prix domestiques et étrangers:

• Il est possible de calculer le prix des exportations d’un pays, exprimé dans la monnaie d’un
autre pays, à partir du taux de change entre deux monnaies.
Par exemple : Combien coûte une montre qui vaut à Genève 75 francs suisses ?

Au taux de change de 1,5 franc suisse par euro, le prix de la montre est de 50 euro (75/1,5).
Une variation du taux de change modifie le prix de cette montre en euros. Avec un taux de
change par exemple de 1,25 franc suisse par euro, la montre coûte 60 euros (75/1,25).
Une fluctuation des taux de change ont aussi des répercussions sur le prix que les suisses
vont devoir payer pour les produits de la zone euro. Au taux de 1,5 franc suisse par euro, une
chemise française d’une valeur de 45 euro coûte 67,5 francs suisses (45×1,5).
Si le taux de change passe à 1,25 franc suisse par euro, les chemises françaises sont alors
moins chères pour un suisse puisque leur prix s’élève à 56,25 francs suisses (45×1,25)

208 i9 presentation to Joe Smith


Prix domestiques et étrangers :

• Lorsque le prix des euros en francs suisses diminue, on parle d’une dépréciation de l’euro
par rapport au franc suisse.
Toutes choses égales par ailleurs, une dépréciation de la monnaie entraîne une diminution du
prix de biens et des services pour les non-résidents.

Inversement, lorsque le prix d’un euro en francs suisses augmente, on parle d’une
appréciation de l’euro par rapport au franc suisse.
Toutes choses égales par ailleurs, une appréciation de la monnaie entraine un renchérissement
du prix des biens et des services pour les non-résidents.

209 i9 presentation to Joe Smith


Prix domestiques et étrangers :

• Lorsque la monnaie d’un pays se déprécie, les exportations sont meilleur marché pour le
reste du monde et les importations sont plus chères pour les résidents.
• Lorsque la monnaie d’un pays s’apprécie, les effets sont inversés: le reste du monde paie
plus cher pour les produits domestiques et les résidents paient moins cher pour les produits
étrangers.

210 i9 presentation to Joe Smith


Taux de change et prix relatifs :

• La demande pour les importations et les exportations dépend du niveau des prix relatifs.
Revenons à notre exemple : on peut dire que la demande est fonction du prix d’une montre
suisse exprimé en unités de chemises françaises.
Si le taux de change est de 1,5 franc suisse par euro, un Français doit payer 50 euros une
montre qui vaut 75 francs suisses à Genève .
La chemise valant 45 euro, cela signifie que le prix relatif est de 1,11 chemise par montre
(50 euros la montre/ 45 euro la chemise).
Naturellement, on peut raisonner en francs suisses, le prix relatif est le même: 1,11 chemise
par montre (75 francs suisses la montre / 67,5 francs suisses la chemise)

211 i9 presentation to Joe Smith


Taux de change et prix relatifs :

Taux de change ( EUR/CHF) 1,25 1,50 1,75


Prix de la montre en francs suisses 75 75 75
Prix de la chemise en euros 45 45 45
Prix de la montre en euros 60 50 42,85
Prix de la chemise en francs suisses 56,25 67,5 78,75
Prix relatifs ( chemise par montre) 1,33 1,11 0,95
Note: on suppose que les prix en monnaie domestique ne sont pas affectés par les variations de change

212 i9 presentation to Joe Smith


Taux de change et prix relatifs :

- Les prix relatifs sont biens identiques pour un consommateurs suisse ou français.
- Une appréciation de l’euro par rapport au franc suisse ( soit une dépréciation du franc
suisse par rapport à l’euro) diminue le prix de la montre en unités de chemise, c’est-à-dire
qu’une chemise permet d’acheter plus de montres.
- une dépréciation de l’euro par rapport au franc suisse ( soit une appréciation du franc
suisse par rapport à l’euro) augmente le prix de la montre en unités de chemises, c’est-à-
dire qu’une chemise permet d’acheter moins de montres.
Toutes choses égales par ailleurs, une appréciation de la monnaie d’un pays augmente le
prix relatif de ses exportations et diminue l prix relatif de ses importations. Inversement, une
dépréciation de la monnaie d’un pays diminue le prix relatif de ses exportations et augmente
le prix relatif de ses importations.

213 i9 presentation to Joe Smith


Le marché de changes: les acteurs du marché des changes

• Le prix des biens et services sont déterminés par l’interaction des vendeurs et des
acheteurs. De la même façon, les taux de change résultent de l’interaction des ménages,
des entreprises et des institutions financières qui vendent et achètent des monnaies sur le
marché des changes international .
• Les principaux acteurs du marché des changes sont:
- Les banque commerciales: Elles sont au cœur du marché des changes. Presque toute
transaction internationale d’une certaine taille implique le débit et le crédit de comptes
ouverts auprès de banques commerciales sur différentes places financières. Ainsi, la
majorité des transactions en monnaies étrangères entraîne l’échange de dépôts bancaires
libellés dans des monnaies différentes.

214 i9 presentation to Joe Smith


Les acteurs du marché des changes:

• Exemple : Supposons que la société l’Oréal doit 230 400 dollars à un fournisseur
américain. Dans un premier temps, elle doit obtenir de sa banque , la Société Générale,
une cotation du taux de change . Ensuite, elle lui demande de débiter son compte en euros
et de verser 230 400 dollars sur le compte de son fournisseur auprès d’une banque
commerciale américaine.
• Si l’Oréal obtient de sa banque un taux de change de 1,2 dollar par euro, sa banque débite
de son compte 192 000 euros (230 400/1,2). Cette transaction conduit à l’échange d’un
dépôt bancaire de 192 000 euros auprès de la Société Générale – dépôt qui appartient
dorénavant à la banque américaine qui a fournit les dollars- contre un dépôt de 230 400
dollars que la banque utilise pour payer le fournisseur américain de l’Oréal.

215 i9 presentation to Joe Smith


Les acteurs du marché de change:

• Les échanges de monnaies entre banques se font sur le marché interbancaire. Ils
représentent la majeure partie des activités du marché des changes.
• On appelle les taux que les banques s’appliquent mutuellement taux interbancaire.
NB: Aucun montant inférieur à 1 million de dollar n’est échangé à ces taux . Les taux « au
détail » accessibles aux entreprises sont en général moins favorables que les taux
« de gros » interbancaires.

Il est en général difficile et trop coûteux pour une société française qui souhaite convertir 100
000 euros en couronnes suédoises de rechercher une contrepartie qui souhaite vendre pour
100 000 euros de couronnes suédoises. En revanche, les banques commerciales réalisent
des économies d’échelle en servant plusieurs entreprises simultanément.

216 i9 presentation to Joe Smith


Les acteurs du marché de change :

• Les entreprises: les sociétés qui opèrent dans plusieurs pays effectuent ou reçoivent des
règlements dans toutes sortes de monnaies.
• Les institutions financières non bancaires: Depuis quelques années, la libéralisation
des marchés a permis aux institutions financières non bancaires d’offrir à leurs clients une
plus grande variété de services. Certains services sont, d’ailleurs, difficiles à différencier de
ceux qui sont offerts par les banques. Les services liés aux transactions en devises en font
partie. Les investisseurs institutionnels, comme les sociétés d’assurances, les fonds de
pension ou les fonds spéculatifs ( hedge funds) sont aussi très actifs sur le marché des
changes .
• Les banques centrales : Les banques centrales interviennent également sur le marché
des changes . Bien que le volume de leurs transactions n’atteigne généralement pas des
niveaux importants, l’effet de leurs interventions peut se révéler significatif . En effet, les
acteurs qui interviennent sur le marché des changes observent attentivement les actions
des banques centrales car ils cherchent à obtenir des indices sur les politiques
macroéconomiques futures qui pourraient affecter les taux de change.

217 i9 presentation to Joe Smith


Les acteurs du marché de change :

• Rappelle : Comme le dollar joue un rôle pivot dans ma majorité des transactions de
change, on parle de monnaie véhiculaire ou de monnaie internationale. Cette monnaie
véhiculaire est largement utilisée dans les contrats internationaux signés par des parties ne
résidant pas dans le pays dont est issue cette monnaie.
• L’euro introduit en 1999, est parfois pressenti comme future monnaie véhiculaire, au même
titre que le dollar.
• En Avril 2010, seuls 39%des échanges mondiaux ont toutefois impliqué l’euro.
• La livre sterling, autrefois deuxième monnaie pivot après le dollar, a décliné en importance.

218 i9 presentation to Joe Smith


Taux de change au comptant et taux de change à terme:

• Dans le marché au comptant ( ou marché au spot) : les deux parties se mettent d’accord
sur un échange de dépôts bancaires et effectuent la transaction immédiatement.
• On qualifie alors le taux de change de taux de change au comptant.
• Le règlement des transactions de change intervient parfois avec un certain délai: 30 jours,
90 jours, 180 jours, voire plusieurs années. Les taux de change associés à de telles
opérations sont appelés taux de change à terme.
• Dans une transaction à terme de 30 jours, par exemple, les deux parties peuvent se mettre
d’accord le 1er avril pour un taux au comptant de 100 000 livres sterling pour 155 000 euros
le 1er mai suivant. Le taux de change à terme à 30 jours est en général différent du taux au
comptant ou des autres taux à terme. Si une banque accepte de vendre des livres contre
des euros à une date future et à un taux conclu aujourd’hui, on dit que cette banque
« vend des livres à terme » et « achète des euros à terme »
Pourquoi il peut être intéressant de réaliser des transactions de change à terme ?

219 i9 presentation to Joe Smith


Taux de change au comptant et taux de change à terme :

• Exemple : Supposons que la Fnac sache que , dans 30 jours, elle doit payer en yens un
fournisseur japonais pour une cargaison de baladeurs MP3,livrés à cette même date . La Fnac
vend chaque baladeur 100€ et règle 9000¥ par baladeur à son fournisseur. Son profit dépend
au taux de change entre l’euro et le Yen. Au taux de change au comptant EUR/JPY= 95,24, la
Fnac doit payer 94,50 € par baladeur (9000/95,24)
• A ce taux, elle réalise donc un bénéfice de 5,50 € par baladeur. Mais supposons que la Fnac ne
souhaite pas payer son fournisseur avant que les baladeurs n’arrivent en France et ne soient
vendus. Si durant les 30 jours suivants, l’euro se déprécie brusquement par rapport au yen et
que le taux de change passe à 86,95 yens par euro, alors la Fnac devra payer 103,50 € par
baladeur (9000/86,95). Elle subira une perte de 3,50 € par article.
• Pour couvrir ce risque, elle peut conclure une opération de change à 30 jours avec sa banque .
Si cette dernière accepte de lui vendre des yens dans 30 jours à un taux de 93,46 yens par
euro, la Fnac sera assurée de payer exactement 96,30 € par baladeur (9000/93,46). En
achetant des yens et en vendant des euros à terme, la Fnac s’assure un bénéfice de 3,70 € par
baladeur. Elle prend ainsi une assurance contre la possibilité d’une variation brutale et
imprévisible du taux de change, variation qui peut transformer une importation profitable en une
perte .

220 i9 presentation to Joe Smith


Les SWAPS de change :

• Un Swap de change correspond à la vente d’une monnaie au comptant, combinée avec


son rachat à terme.
• Exemple : supposons que le constructeur automobile japonais Toyota vienne juste de
recevoir 1 million de dollars, résultat de ses ventes aux Etats-Unis . Par ailleurs, il sait qu’il
va devoir verser 1 million de dollars dans trois mois à son fournisseur étranger. La direction
financière de Toyota aimerait investir ce million de dollars dans des obligations libellées n
euros, pendant cet intervalle de temps. Les coûts de transaction pour Toyota sont plus
faibles s’il conclut un swap à trois mois dollars contre euros que s’il effectue deux
transactions séparées: une vente de dollars contre euros au comptant, puis une vente
d’euros contre dollars sur le marché à terme .
• Les contrats de Swaps représentent une part importante des volumes sur le marché des
changes .

221 i9 presentation to Joe Smith


Les contrats à terme et les options :

Comment peut-on se couvrir contre les variations des taux de change ?

On distingue principalement les contrats à terme et les options :


- Lorsque vous achetez sur un marché organisé un contrat à terme sur devise ( future),
vous achetez la promesse qu’un montant donné d’une monnaie vous sera livré à une date
donnée dans le futur .
Il est possible d’obtenir le même montant à la même date en concluant un contrat à terme
avec une contrepartie privée: contrat forward .
Les forwards ont l’avantage sur les futures d’être élaborés « sur mesure »
Les forwards ne peuvent être revendus, alors que les futures , échangés sur un marché
organisé, peuvent l’être facilement .
La revente permet de réaliser un profit ou une perte, sans attendre l’échéance du contrat.

222 i9 presentation to Joe Smith


Les contrats à terme et les options:

• Une option de change offre à son acheteur le droit de vendre ou d’acheter une certaine
quantité de monnaie à un prix donné et à n’importe quel moment précédent la date
d’échéance fixée par contrat.
• En contrepartie de ce droit, l’acheteur paie au vendeur une prime .
• L’acheteur décide ou non d’exercer son droit.
• Le vendeur de l’option se trouve dans l’obligation d’acheter ou de vendre la monnaie à la
demande de l’acheteur.

223 i9 presentation to Joe Smith


Les agences de notations :

• Les agences de notation financière : sont des entités privées qui se donnent pour objet
d’évaluer la solvabilité des États, des entreprises, des collectivités publiques et des
institutions bancaires et d’assurances à travers un système de note
• Depuis les années 1980, les agences de notation sont devenues un indice de référence
tant pour les émetteurs que pour les investisseurs qui peuvent ainsi déterminer la
solvabilité des émetteurs.
• Leur notation modifie le comportement des investisseurs institutionnels qui sont les acteurs
indirects de l’avenir des États et entreprises notées.
• Les trois agences mondiales de notation financière, Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch
Ratings ont respectivement été établies en 1868, 1908 et 1913.
• Les notations attribuées ne constituent pas des recommandations d’achat ou de vente de
titres ; leur mission est d’évaluer l’estimation du risque à un instant donné.

224 i9 presentation to Joe Smith


Les agences de notations :

• Durant plusieurs décennies, les notations ont été financées par les investisseurs qui
cherchaient à s’informer sur la qualité des actifs financiers qu’ils voulaient acquérir.
• Entre différents placements possibles, ces investisseurs souhaitaient savoir lesquels
étaient les moins risqués ou les plus lucratifs.
• Ils rémunéraient les agences de notation pour cette information en achetant les analyses
et les notes émises par les agences concernant des entreprises ou des organismes
publics.
• Ce système de financement subit toutefois un changement majeur dans les années 1970.
À partir de cette époque, les agences facturent leurs services, non plus aux investisseurs,
mais aux émetteurs des titres de dette.

225 i9 presentation to Joe Smith


Les agences de notations :

• l’émetteur qui désire être noté rémunère l’agence pour ses services. Les notations non
sollicitées s’appuient sur des informations publiques.
• Dans le cas d’une notation sollicitée, la note est attribuée après collecte des informations
auprès de l’émetteur et entretien avec ce dernier. Une fois l’analyse présentée, l’émetteur
peut faire appel à la décision du comité. La décision finale se traduit par un communiqué de
presse relativement synthétique.
• Les critères de notations sont disponibles sur les sites de Standard & Poor’s, Fitch Ratings
et Moody’s. Ils associent les informations communiquées par l’émetteur aux données
macro-économiques. L’expérience du secteur est également prise en compte.

226 i9 presentation to Joe Smith


Les systèmes de notation:

• Le système de notation diffère d’une agence à l’autre mais un consensus peut être établi :
les notes vont de A à D, A étant la meilleure note, et sont composées d’échelons
intermédiaires. Un émetteur noté AAA (ou Aaa) aura un risque de faillite de 0,05%. En
d’autres termes, plus la note de l’émetteur est élevée, plus son risque de faillite est faible
dans les années à venir.
• Un investissement est jugé spéculatif lorsqu’il s’adosse à un titre de dette émis par une
entreprise notée BB ou moins. De manière générale, on considère que du AAA au A, les
investissements sont sécurisés ; du BBB au B, ils sont considérés comme spéculatifs ; du
CCC au C, l’entreprise est en risque de défaut ; et une notation du DDD au D traduit une
situation de faillite de l’emprunteur.

227 i9 presentation to Joe Smith


228 i9 presentation to Joe Smith
Les méthodes de notation:

• Chaque agence a sa propre méthode pour établir une notation. Ce « secret de fabrication »
est jalousement gardé ; seuls les aspects méthodologiques les plus généraux sont rendus
publics. La notation fait intervenir des critères quantitatifs et qualitatifs
• Ainsi, la notation « corporate », qui vise les entreprises ou les banques et assurances,
repose sur des critères tels que le flux de trésorerie ou le taux d’endettement, mais aussi
sur le profil du secteur d’activité, le degré de concurrence qui caractérise ce secteur ou la
stratégie de management adoptée par l’entreprise notée. De même, la notation souveraine,
liée aux États, repose sur des indicateurs tels que le ratio dette/recettes budgétaires,
l’inflation ou l’évolution du produit intérieur brut (PIB) par habitant, mais aussi sur d’autres
tels que la stabilité institutionnelle et politique du pays concerné ou sa compétitivité par
rapport aux partenaires commerciaux.

229 i9 presentation to Joe Smith


Impact de la notation:

• Si la notation n’a pas pour but d’impacter les marchés boursiers, dans la réalité, une
dégradation d’une note est presque systématiquement suivie d’une baisse du cours du titre
visé. Les investisseurs sont très attentifs aux notations (baisse ou augmentation de la note,
émetteur sous surveillance) et modifient leur attitude de placement en fonction de ces
ratings.

• Une entreprise notée AAA obtiendra des taux d’intérêts plus faibles que ceux d’une
entreprise située dans la catégorie « spéculative ». Ainsi, un investisseur institutionnel
imposera des taux d’intérêts plus élevés à un État, une collectivité ou une entreprise qui a
une mauvaise note, compte tenu du risque plus grand. Il devient difficile pour un émetteur
défaillant de boucler une émission d’obligations. La différence de niveaux entre les taux
d’intérêt d’un émetteur noté AAA ou moins constitue la prime de risque.

230 i9 presentation to Joe Smith


Le rôle des agences de notation dans la crise des subprimes:

• Les agences de notation ont leur part de responsabilité dans la crise des subprimes. En
notant AAA des opérations financières développées sur les crédits hypothécaires, sous-
évaluant le ainsi le risque encouru par les investisseurs, les agences de notation ont
participé à la formation d’une bulle de crédit. Leur tort a été de ne pas réévaluer à temps la
solvabilité des émetteurs.
• En refusant de dégrader les notes des émetteurs qui apparaissaient déjà peu solvables,
puis en abaissant brutalement leurs notes lorsque le marché de l’immobilier s’est retourné,
les agences de notation ont aggravé l’engagement des États dans une crise systémique.

231 i9 presentation to Joe Smith


Les limites des agences de notation:

• Les agences de notation sont soumises à des conflits d’intérêt qui amoindrissent leur
fiabilité depuis quelques années :
• les émetteurs payent les agences de notations pour être notées : les agences de notation
sont donc dépendantes de leurs émetteurs. La rémunération fournie par les émetteurs leur
est indispensable et leur permet de publier chacune des centaines de milliers de notes.
• mélange des activités de conseil et de notation : l’agence n’intervient pas seulement
comme évaluateur d’une entreprise déjà existante : elle conseille également les opérations
en cours de montage. Elle fait partie du processus qui constitue le produit.
• Les agences de notations peinent à évaluer correctement certaines opérations financières
de plus en plus complexes et entravent la fiabilité des notations.

232 i9 presentation to Joe Smith


Les limites des agences de notation:

Par exemple :
• Vivendi Universal, qui faisait faillite deux semaines après avoir été estampillé AAA.
• Les agences de notation n’ont anticipé aucune des crises importantes malgré les dettes
considérables impliquées.
• Pendant la crise mexicaine, qui débutait fin 1994, Standard & Poor’s n’a abaissé leur
rating qu’en février de l’année suivante, tandis que Moody’s ne changeait pas son
appréciation. Elles n’ont pas non plus vu arriver la crise asiatique de 1997.
• Au contraire, par leurs décisions tardives ou brutales, elles ont parfois accentué les
difficultés (Brésil en 1999 ; Argentine en 2001).

233 i9 presentation to Joe Smith


Bon courage !!!

234 i9 presentation to Joe Smith

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