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Partie Economie
Partie Droit
I) La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) ou gestion prévisionnelle des emplois et des
parcours professionnels (GEPP)
Le dispositif de GPEC/GEPP (obligatoire dans les entreprises de plus de 300 salariés) sert à adapter, de façon
anticipée, les ressources humaines de l’entreprise aux orientations stratégiques et aux évolutions économiques,
sociales, technologiques et juridiques de son environnement.
A partir de l’analyse de son environnement, de la concurrence, etc., la direction fixe les grandes lignes de sa
démarche stratégique. Ces choix impliquent de recourir à des ressources en personnel. Ainsi, après avoir étudié la
situation des ressources sur le plan quantitatif (volume) et qualitatif (compétences, qualifications), un accord de
GPEC est établi afin que les ressources coïncident avec les besoins en personnel.
Plusieurs actions peuvent être décidées dans le cadre de la GPEC pour parvenir aux objectifs stratégiques :
politique de recrutement, de reconversion ou de suppression d’emplois, de réduction/augmentation du temps de
travail, de mobilité, de formation, de promotion.
Toutefois, si la GPEC/GEPP permet d’anticiper, à moyen et long terme, les évolutions en termes de ressources
humaines au regard des évolutions stratégiques et de l’environnement, il lui est difficile à court terme de suivre
les évolutions d’un environnement très changeant, mondialisé, hyper concurrentiel et sur lequel les attentes des
salariés évoluent à l’image des générations Y et Z en particulier.
Afin, de faire face à ces problématiques, les entreprises doivent mettre en œuvre un management des talents,
c’est-à-dire la gestion d’« une combinaison rare de compétences rares » (savoirs, savoir-faire acquis avec
l’expérience, savoir-être (attitude) doit ainsi améliorer la création de valeur ajoutée pour l’entreprise et permettre
la collaboration entre les talents. Ce management impose en particulier d’attirer les talents (travail sur la marque
d’entreprise), de les recruter (formes innovantes et ludiques et numériques de procédures) et de les fidéliser
(conditions de travail, coaching, formation, autonomie, etc.).
II) Les leviers de motivation théoriques et les attentes des générations actuelles
Sur le plan théorique, Abraham Maslow identifie plusieurs besoins qu’il classifie en 5 catégories (physiologique,
sécurité, appartenance, estime, accomplissement de soi). Sa pyramide évoque l’idée que l’on ne peut satisfaire les
besoins supérieurs sans traiter en priorité les besoins primaires
La théorie bifactorielle de Frédéric Herzberg prolonge la théorie de Maslow. Il distingue deux sortes de besoins :
les facteurs d’hygiène qui correspondent aux premiers besoins de Maslow et les facteurs moteurs ou de
motivation, qui reprennent les derniers étages de la pyramide. Ainsi bien que les facteurs d’hygiène ne soient pas
véritablement sources de motivation, le fait de ne pas y répondre entraîne du mécontentement et donc de la
démotivation chez les salariés. En fait, seuls les facteurs moteurs sont des facteurs de motivation car ils sont à
l’origine de la satisfaction professionnelle.
Dans la théorie de l’équité de John Adams, le levier de motivation de l’individu au travail est la recherche de
l’équité. Sachant que chaque salarié compare sa situation professionnelle (salaire, avantages, charge de travail…)
avec celle des autres individus, il peut obtenir un ratio d’équité qui équivaut au calcul Avantages obtenus de
l’entreprise / Contributions fournies à l’entreprise. De ce ratio, il a alors un sentiment d’équité, de sous-équité
(source de tensions, démotivation) ou de sur-équité (tendance alors à aider les autres, à travailler plus).
Au-delà des aspects théoriques, on observe que dans les nouvelles générations (Y : digital natives et Z :
millennials), les attentes et donc les leviers de motivation à mettre en place sont différents. Ainsi, ces salariés
recherchent :
- un management plus participatif (manager n’est pas là pour donner les ordres et sanctionner mais plus pour
transmettre l’information, améliorer le bien-être),
- un métier qui a du sens et sur lequel on peut s’épanouir, être créatif au sein d’entreprise éco-responsable
- une autonomie forte et des responsabilités (suppression des niveaux hiérarchiques)
- une organisation plus flexible avec des solutions numériques pour un travail plus collaboratif, nomade
- la possibilité de se former, d’accroître les compétences
- la volonté de découvrir plusieurs entreprises, de travailler sur des projets (nécessité de les accompagner pour
espérer les récupérer plus tard)