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ECONOMIE DU TRAVAIL

BIBLIOGRAPHIE
1-Cahuc et Zylberberg . ….labor economics , MIT Press; second edition (2 septembre 2014)
2-Borjas George J. . …labor economics , sixieme Édition , McGraw-Hill Higher Education; 2012

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CHAPITRE 1. Introduction
Le travail est un effort individuel ou collectif, physique ou intellectuel, conscient, délibéré, créatif, professionnel ou non, dont
le but tend à la concrétisation d’un projet, d’une idée - ou d’un ensemble de projets et d’idées -ne donnant pas nécessairement
lieu à un résultat abouti, mais ayant leur finalité, et dont la rétribution, s’il en est une, peut être morale ou matérielle.

1.1-définition de l’économie du travail

L’Economie du travail étudie l’ensemble des transactions qui concernent l’échange des services du travail contre un
salaire. En règle générale, le salaire constitue la source majeure de revenu.
Parmi les sujets important traités L’économie du travail on cite : la détermination de la distribution des revenus, l’impact
économique des syndicats, l’allocation du temps des travailleurs au marché de travail, la décision de recrutement et de
licenciement par les entreprises, les déterminants du chômage, , la discrimination et la décision des travailleurs d’investir dans
le capital humain.
Les modèles de l’économie du travail comprennent trois acteurs que sont les travailleurs, les entreprises et les gouvernements.
En général l’on fait les ’hypothèses suivantes : a) les travailleurs maximisent leur bien être et que les entreprises maximisent
leur profits. b) Les gouvernements influencent travailleurs et des entreprises en imposant des taxes ou en accordant des
subventions soit en régulant « les règles du jeu » sur les marchés du travail.

les caractéristiques de la relation salariale ?

La relation salariale est une relation marchande qui traduit l’échange d’un service du travail contre le paiement d’un
salaire. Elle peut être analysée grâce aux outils de la science économique.
Deux postulats sont faits : la rareté des ressources et la rationalité des agents.

-les Entrepreneurs maximisent leur profit / Ne peuvent pas investir, ni embaucher sans coût.
-les Salariés cherchent les emplois avec meilleures conditions de travail possibles et des salaires élevés par
rapport aux emplois qui existent en nombre limité.

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les Spécificités de la relation salariale :

- Les services du travail sont loués par un employeur qui dispose d’un pouvoir de commandement. Dans le cas
du travail libre (en opposition au travail forcé) La force de travail appartient au travailleur et ce denier peut
renoncer à la louer. Le service du travail n’est donc pas comme la plupart des biens qui lorsqu’il sont acquis par
le demandeur deviennent la propriété de ce dernier.
- c’est Une relation de long terme. Des contrats entre les employeurs et les employés sont passés en debut d’exercice
et portent en général sur une longue durée. Il existe cependant des contrats de courte durée (quelques mois,…) ou
moyenne durée (trois à cinq ans)
- c’est une Une relation collective. En général les travailleurs sont organisés en syndicats ou corporations partageant
des intérêts communs.

1..2. Marché du travail définition et particularités

Le marché du travail est défini par une offre, une demande et un prix auquel les quantités offertes et demandées
sont échangées. La Demande de travail émane des employeurs. L’Offre de travail provient des travailleurs. Le
Prix de l’échange correspond au salaire.

a) Marché de travail national, marché local

Dans les pays développés comme aux USA , on distingue le marche de travail national des marches locaux .sur le marché
national, la majorité des recherches d’emploi par les entreprises et les travailleurs se fait au niveau national. Sur les marchés
locaux la recherche des emplois se fait majoritairement au niveau local et porte généralement sur les « petits
metiers ».l’exsistence des marchés locaux se justifie par le fait qu’il y ait un grand nombre d’employeurs et d’employés au
niveau des regions concernées. Le marché national prospère du fait qu’il y ait un nombre réduit d’employeurs et d’employés au
niveau des régions du pays.

b) Marché de travail interne , marché primaires et secondaires

On oppose le marché primaire caractérisé par des emplois bien rémunérés, des perspectives de promotion, de bonnes
conditions de travail, une forte présence syndicale au marché secondaire dont les caractéristiques sont opposées.
L'existence d'un tel phénomène ne s'explique pas par des inégalités de productivité entre les travailleurs mais par la
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nature des emplois proposés. C'est le marché qui produit cette partition.

Plus généralement, certaines entreprises constituent des marchés internes du travail (promotion, gestion de carrière,
pourvoi des emplois vacants à partir de leurs propres employés) sans passer par le recrutement direct sur le marché
du travail. C e l a a l ’ a v a n t a g e d e :

• réduire les coûts de recrutement et de la formation


• Et d’améliorer la morale et les motivations de l’employé
• De Réduire les effets de l’incertitude (du fait que les entreprises ont eu le temps d’observer la productivité des travailleurs

c) Particularités du marché du travail

c.1) Multiplicité des marchés

il existe différents marchés pour différents types d’emplois, d’industries, de qualifications, etc.

En théorie, il n’existe pas de barrière à la mobilité entre les différents marchés. Ce qui implique que si du chômage
apparaît sur un marché et qu’il y a pénurie de main-d’œuvre sur un autre, l’offre de travail se déplace vers
l’autre marché. Mais en pratique, la mobilité est loin d’être parfaite. Elle est fortement variable selon les pays
et les régions.

.c.2)Travailleurs hétérogènes

Sur la plupart des marchés le produit qui est échangé est homogène et les caractéristiques du produit sont
connues. Sur le marché du travail, les caractéristiques productives des travailleurs sont hétérogènes et ces
dernières sont imparfaitement observées par l’employeur. Cela est dû :
-à l’existence de différences dans les dotations en capital humain. En effet Les individus investissent en
capital humain en comparant les coûts présents et les gains futurs.
- Au fait que la relation de travail pose un problème temporel. En effet compte tenu de l’incertitude qui
plane sur l’efficacité des travailleurs au moment de l’embauche, l’employeur ne peut savoir à priori quel est
la période optimale de durée de contrat qui maximise leurs profits et qui minimiserait leurs pertes au cas
échéant. Pour les employés s’engager dans un contrat de travail donné pose un problème de coût d’opportunité
inter temporel.
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c.3) Continuité de la relation d’emploi

la relation de travail est souvent marquée par un contrat à plus ou moins longue durée. Cette continuité offre des
avantages tant à l’employeur qu’à l’employé. En effet pour l’employé, s’engager dans un contrat de travail est un
gage de sécurité d’emploi et de revenu sur la durée du contrat. Pour l’employeur, fidéliser les employés par le
contrat de travail permet de réduire les coûts de sélection (préparation de tests d’entrée, d’interviews,
recensements de CV etc…) et de formation, liés à la recherche de nouveaux éventuels employés.

c.4) Objet de la transaction

Le vendeur se met lui-même à la disposition de l’acheteur en même tend qu’il loue sa force de travail. Cela
implique que les conditions d’utilisation de la force de travail jouent un rôle important dans la transaction. Compte
tenu des effets sur les conditions de vie générale que peut avoir l’engagement dans un contrat donné, le
travailleur doit s’assurer que le contrat maximise ses
avantages futurs espérés
.

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c.5) Asymétrie de la relation d’emploi

Généralement, il existe plus de candidats que de postes à pourvoir ; ce qui confère un avantage certain en matière de
pouvoir de négociation en faveur de l’employeur. Aussi, les rapports de force dépendent notamment de l’existence
de relations collectives de travail et en particulier de la présence d’organisations syndicales.

1.3.Historique de l’économie du travail


L’émergence de l’économie du travail s’envisage selon deux perspectives : a) l’aspect marchand de la relation salariale.
Et b) les particularités de la relation salariale.

a) l’aspect marchand de la relation salariale.

Il s’agit ici de l’approche libérale dite orthodoxe. Elle s’inscrit dans les courants de l’école classique et néoclassique
Ainsi Adam Smith (1776),, dans Recherches sur la Nature et les Causes de la Richesse des Nations appréhende le
fonctionnement du marché du travail selon un model concurrentielle, comme pour tous les autres marchés,. Il estime que le salaire
égalise l’offre et la demande de travail pour chaque type d’emploi. Cela l’amène à expliquer les différences des salaires entre les
emplois par un effet de compensation dû à la pénibilité des taches et à l’efficacité des travailleurs. C’est la théorie des
différences compensatrices.
Cette Théorie concurrentielle des différentiels compensatoire est jugée incomplète car elle néglige les questions liées aux rapports de
force entre les acteurs, à la concurrence imparfaite, à l’asymétrie d’information, à la mobilité des acteurs, au couts de la formation
du capital humain. En effet même si Smith reconnait l’existence de coalitions de travailleurs et d’entreprises qui affectent la formation des salaires et l’emploi. il
accorde la prééminence à la main invisibles prévalent.

A la Fin 19ème siècle, la révolution marginaliste systématise la représentation concurrentielle du fonctionnement des marchés.
Ainsi Marshall, A. (1890), dans Principles of Economics présente une théorie plus élaborée tout en dissimulant les traits spécifiques au marché
du du marché du travail , conservant ainsi les mêmes incohérences que chez A. Smith.

Dans les Années 1930, avec la crise économique et financière de 1929, l’analyse économique traditionnelle des marchés
basée sur l’hypothèse de la concurrence pure et parfaite est fortement remise en cause. L’analyse en concurrence imparfaite
qui s’impose alors modifie la conception que les économistes ont du fonctionnement du marché du travail. C’est le cas

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pour des auteurs comme Chamberlin dans « the theory of monopolistic markets. Ou Joan Robinson (1933) dans « the
economics of imperfect competition ». Hicks, J. (1932), dans « Theory of Wages »vpropose un modèle de négociation
salariale comme fondement de la détermination des salaires et de l’emploi. Dans ce modèle le pouvoir des travailleurs
s’accroît aussi longtemps qu’ils restent en grève.

Les Années 1940 voient la naissance de l’économie du travail en tant que discipline autonome sous l’impulsion de
Dunlop J., Kerr C., Lester R. & Reynolds L. leur approche qui était au début purement descriptive consistait à
prendre en compte la spécificité institutionnelle du travail pour comprendre la formation des salaires. Le livre de référence
en la matière était celui de Lloyd Reynolds intitulé Economie du travail et relation de travail, qui jusque dans son édition de
1970 ne contenait aucune analyse de l’offre et la demande de travail, ni de la détermination du salaire, se contentait de
décrire les « pratiques » des entreprises et des industries en la matière. Le premier livre d’économie du travail ayant
construit une fondation théorique du marché du travail a vu le jour dans les années 1970. les auteurs étaient Belton
Flesher(1970) Richard Freeman (1972) et Albert Rees (1973). Dans leurs travaux , les aspects descriptifs furent
considérablement réduits au profit de l’application des principes généraux de l’analyse économique au monde du travail.

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b) Les approches alternatives :

Les approches alternatives à l’orthodoxie néoclassique sont des réactions au réductionnisme des théories libérales :
la croyance aveugle aux forces du marché et la négligence de la dimension sociale de la relation salariale du travail.
Ces approches alternatives reposent sur deux écoles de pensée : le Marxisme et l’Institutionnalisme.

Marx, K. (1894), dans Le Capital insiste sur les questions de domination des classes sociales, sur la nécessité de
changer les institutions, et le poids de l’histoire dans l’explication de la relation salariale. La theorie de Marx dont
s’inspire l’ « économie politique radicale » contemporaine, est basée sur le concept d’exploitation. Le salaire est
déterminé par rapports de force entre travailleurs et capitalistes plutôt que par le système de marché.

L’approche institutionnaliste a été développée entre 1900 et 1930 par des auteurs tells que , John commons,
Thorstein Veblen, Westley Mitchell et Webbs. Webbs B. & Webbs, S. (1897), dans Institutional Democracy :

- elle accorde une place centrale à l’action collective, aux conditions de travail à l’ensemble des phénomènes
sociaux et plus généralement aux coutumes et croyances ; c’est une approche interdisciplinaire qui met ensemble,
l’économie, la sociologie et la psychologie sociale.

Dans sa démarche, l’approche orthodoxe procède à la détermination de théories de comportement des acteurs, à
partir d’hypothèses déductives. L’approche institutionnelle, elle insiste sur des méthodes d’investigation basées
sur des enquêtes de terrain, des études monographiques et recherches historiques afin de mieux comprendre les
pratiques des acteurs.
Il est à remarquer que ces deux approches ne sont pas à opposer de manière systématique dans la mesure où il s’agit
plus d’une question de rôle à assigner que de méthodes à opposer ; elles sont le plus souvent complémentaires. Une
étude historique par exemple n’est pas opposée à la recherche analytique qui est le cœur de l’approche orthodoxe:

L’approche économique reste indispensable car il est souvent nécessaire de disposer non seulement d’une bonne
théorie du marché du travail mais aussi de l’entreprise, des marchés des produits, des marchés financiers, etc.

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1-4-Les indicateurs du marché de travail

Population en âge de travailler

Population inactive Population active

Personnes Personnes en
emploi au chômage

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La population en age de travailler (PAT) comprend toutes les personnes des deux sexe
dont l’âge est au moins égale à l’âge légale au travail. En Côte d’Ivoire, cet âge est fixé à
14 ans. La limite inférieure suggérée par le BIT est 15 ans mais les pays ont la
possibilité de l’adapter à leur propre contexte. Il ne doit en aucun cas être inferieur à 13
ans. Aux Etats Unis cet age est de 16 ans. En France il est de 15 ans. La population en
age de travailler est divisée en deux groupes. La population active et la population
inactive.

La population inactive comprend toutes les personnes qui ne travaillent pas et ne


cherchent pas de travail rémunéré. Elle comprend les étudiants, les retraités, les
personnes handicapées ou inaptes au travail et toutes les personnes qui choisissent
délibérément de ne pas travailler

Population occupée, (E) comprend toutes les personnes qui sont pendant la période de
référence , soit au travail soit pourvues d’un emploi sans pouvoir l’exercer pour des
raisons suivantes : maladie ou invalidité, vacances (sauf les mises à pieds et le travail à
une date ultérieure déterminée), conflit de travail ou autres raisons.

Population au chômage , (CH) au sens du BIT comprend les personnes qui dans la
période de référence (une semaine
-étaient sans emploi (salarié et non salarié)
-étaient disponibles pour travailler
-étaient à la recherche d’emploi c'est-à-dire avaient pris des dispositions
spécifiques au cours d’une période récente pour chercher du travail. Le critère de
recherche peut etre abandonné au cas où le marché du travail est inorganisé ou de portée
limité , où l’absorption de l’offre de travail est au moment considéré insuffisante et la
proportion de main d’œuvre non salariée est importante

Plusieurs formes de chômage peuvent être distinguées :

• Le chômage naturel (ou frictionnel) est dû au fait que chaque jour il y a, pour diverses
raisons, de nouveaux demandeurs d'emploi, et qu'il y a toujours un temps de battement
entre le début de la recherche de l'emploi et l'entrée dans un nouvel emploi. Un taux de
chômage nul ne peut donc être atteint. Le plein emploi est considéré comme atteint
lorsque le taux de chômage se situe aux alentours de 3,5% à 4%.

• Le chômage conjoncturel (ou keynésien) correspond à un ralentissement de l'activité


économique provoquant une réduction temporaire des besoins de main d'oeuvre dans
l'économie. Les entreprises licencient pour adapter leur capacité de production à la baisse
de l'activité économique. Le chômage conjoncturel se résorbe avec le retour de
la croissance économique qui nécessite des embauches de la part des entreprises.

• Le chômage structurel est lié à des changements de structures économiques dans un pays,
provoquant une inadéquation qualitative entre l’offre et la demande de travail. L'évolution
des qualifications dues aux évolutions techniques conduit à rendre inemployable une
partie de la population active qui ne trouve plus d'emplois correspondant à ses
qualifications.

• Le chômage technique, au sein d'une entreprise, découle de l'impossibilité pour d'autres


secteurs d'activité ou d'autres entreprises de lui fournir les éléments nécessaires à la
fabrication de ses produits.
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• Le chômage partiel peut être provoqué par une baisse d'activité anormale de l'entreprise
qui est obligée de réduire les horaires de travail.

• Le chômage saisonnier concerne certaines branches professionnelles dont l'activité varie


sensiblement selon les périodes de l'année.

La population active (PA) est l'ensemble des personnes en âge de travailler qui
déclarent exercer ou chercher à exercer une activité professionnelle rémunérée. Les
chômeurs font donc partie de la population active.

• On regroupe dans la population active occupée uniquement les personnes


déclarant exercer une activité professionnelle rémunérée. La population active
inoccupée regroupe les chômeurs. La population active totale (le plus souvent
appelée simplement population active) est donc composée de deux sous-
ensembles, la population active occupée et la population active inoccupée.
• La population inactive est composée des personnes n'exerçant pas d'activité
professionnelle et n'en recherchant pas. Population active et population inactive
réunies constituent la population totale d'un pays.

Enjeux

• On utilise la population active pour évaluer un des facteurs de production, le


travail.

Cependant, pour cela, il vaut mieux utiliser uniquement la population active


occupée, même si le nombre de chômeurs donne une indication intéressante sur
les ressources potentielles totales en facteur travail.

• La mesure de la population active pose des problèmes statistiques car la


délimitation entre avoir un emploi et ne pas en avoir est beaucoup moins claire
qu'on pourrait le penser : où doit-on compter les chômeurs qui font un stage de
formation professionnelle non rémunéré pour essayer d'améliorer leur
employabilité ? Sont-ils étudiants, donc inactifs, ou restent-ils chômeurs, donc
actifs ? Ces cas limite sont nombreux et rendent la mesure de la population
active sujette à discussions, voire à polémiques !
• Enfin, avoir un emploi à temps complet ou à temps partiel n'est pas la même
chose. Pourtant, du point de vue de la mesure de la population active, c'est la
même chose : un emploi à mi-temps compte autant qu'un emploi à plein temps.
Cela pose des problèmes quand on compare les taux d'emploi dans différents
pays : un taux élevé peut être obtenu avec beaucoup d'emplois à temps partiel.
On trouve parfois des statistiques en "équivalent temps plein" qui permettent de
contourner ce problème.

Indicateurs

La population active est toujours mesurée par un nombre de personnes. Mais ce


nombre à lui seul a peu d'intérêt. Ce qui est intéressant, c'est d'abord son évolution,
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mais c'est aussi son poids relatif dans l'ensemble de la population. On est donc
amené à calculer quelques rapports dont vous devez connaître la définition :

• Le taux d'emploi (TE) est la proportion des personnes ayant un emploi (ou
population active occupée) dans l'ensemble des personnes ayant l’âge de
travailler. TE = 100 * E/PAT
• Le taux de chômage est la proportion des chômeurs dans la population active.
TCHO =100 * CH/PA

Le taux d'activité (TA) est la proportion de la population active dans la population


totale en age de travailler. La différence avec le taux d'emploi se situe à deux niveaux
: d'une part, on prend la population active totale et non seulement la population active
occupée, d'autre part, on la compare à la population totale et non à la population d'âge
actif. La différence est moindre quand on calcule des taux d'activité par âge. TA= 100 *
PA/PAT

En général, le taux de chômage croît en période de récession et décroît en période


d’expansion. Il faut noter que lorsque les chômeurs découragés, sortent de la population
active, le taux de chômage décroît. Cela est du au fait que quoique le numérateur et le
dénominateur baissent, le ratio baisse car la proportion de la baisse du numérateur est
supérieure à celle du dénominateur. De même le taux de chômage baisse lorsque les
travailleurs découragés deviennent plus optimistes sur l’état de l’économie et commencent
à chercher du travail.
Ainsi Pour mesurer la situation du marché du travail, il faut examiner non seulement les
mouvements entrant et sortant dans la population active mas aussi les variations du taux
de chômage. Une mesure adaptée à cette situation est d’utiliser la mesure du taux
d’activité.
Le taux d’activité croît en période d’expansion et décroît en période de récession. Notez
que les variations de taux d’activité au cours du cycle des affaires tendent à lisser
(adoucir) les fluctuations dans le taux de chômage. en effet pendant les périodes de
récession, le chômage croit. Cependant, les travailleurs se laissant aller au
découragement, le chômage ne croît pas autant qu’il le ferait si le taux d’activité était
constant (ce dernier diminuant). De même pendant les périodes d’expansion, le taux de
chômage décroît mais dans une proportion moindre à cause de l’accroissement du taux
d’activité .

Anciennes et nouvelles normes des statistiques du marché du travail


Suite a la 19ieme Conférence internationale des statisticiens du travail (CIST 2013) ayant eu
lieu a Genève du 2 au 11 octobre 2013, tous les pays membre de l’OIT (organisation
internationale du travail ) ont adopté les nouvelles normes statistiques du marché du travail. Le
schéma ci-dessous et le lexique suivant illustrent bien cette nouvelle réforme.

1) Population en âge de travailler : La population en âge de travailler est composée de toutes les
personnes ayant atteint au moins l’âge minimum légal au travail qui est de 14 ans en Côte d’Ivoire. En
raison de l’importance du secteur informel où aucune limite supérieure n’est fixée, l’on ne tient pas
compte de la limite supérieure.

2) Population au travail : Le travail comprend toutes les activités effectuées par des personnes de tout
sexe et tout âge afin de produire des biens ou fournir des services destinés à la consommation par des
tiers ou à leur consommation personnelle. Il exclut les activités qui n’impliquent pas la production de

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biens ou de services (Par exemple, la mendicité et le vol), le fait de prendre soin de soi (par exemple,
la toilette personnelle et l’hygiène) et les activités qui ne peuvent pas être réalisées par une autre personne
que soi-même (par exemple, dormir, apprendre et les activités de loisirs).

3) Main-d’œuvre : La main-d'œuvre comprend toutes les personnes qui remplissent les conditions
requises pour être incluses parmi les personnes pourvues d'un emploi ou au chômage selon la
définition de la 19eme Conférence Internationale des Statisticiens du Travail.

4) Hors main-d’œuvre : Les personnes hors de la main-d'œuvre sont les personnes en âge de

travailler qui ne sont ni en emploi ni au chômage durant la courte période de référence.

5) Population en emploi : Les personnes en emploi sont définies comme toutes les personnes en âge
de travailler qui, durant une courte période de référence, étaient engagées dans toute activité visant à
produire des biens ou à fournir des services en échange d'une rémunération ou d'un profit.

6) Population au Chômage : Les personnes au chômage sont définies comme toutes les personnes en
âge de travailler qui n'étaient pas en emploi, avaient effectué des activités de recherche d'emploi durant
une période récente spécifiée, et étaient actuellement disponibles pour l'emploi si la possibilité
d'occuper un poste de travail existait, où :

• «pas en emploi» est évalué par rapport à la courte période de référence pour la mesure
de l'emploi;

• la «recherche d'emploi» fait référence à toute démarche effectuée durant une période
récente spécifiée comprenant les quatre semaines précédentes ou le mois précédent,
visant à trouver un poste de travail ou de créer une entreprise ou une exploitation
agricole. Cela comprend également la recherche d'emploi à temps partiel, informel,
temporaire, saisonnier ou occasionnel, sur le territoire national ou à l'étranger.

• «actuellement disponibles» sert à tester si les personnes sont prêtes à occuper un poste
de travail dans le présent, qui est évalué par rapport à une courte période de référence
qui comprend celle utilisée pour la mesure de l'emploi

7) Main-d’œuvre potentielle : La main d'œuvre potentielle est définie comme toutes les personnes en
âge de travailler qui, durant la courte période de référence, n'étaient ni en emploi ni au chômage, et
qui :

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• ont effectué des activités de «recherche d'emploi», n'étaient pas «actuellement
disponibles» mais le deviendraient dans une courte période ultérieure déterminée en
fonction du contexte national (les demandeurs d'emploi non disponibles ;

• n'ont pas effectué des activités de «recherche d'emploi» mais souhaitaient avoir de
l'emploi et étaient «actuellement disponibles» (les demandeurs potentiels disponibles).
Pour ces personnes, il peut être utile d'identifier séparément les demandeurs d'emploi
découragés, qui comprennent toutes les personnes qui n'ont pas effectué de «recherche
d'emploi» pour des raisons liées au marché du travail.

8) Les personnes engagées dans le travail de production pour la consommation personnelle :


Les personnes engagées dans le travail de production pour la consommation personnelle sont définies
comme toutes les personnes en âge de travailler qui, durant une courte période de référence, ont
effectué toute activité destinée à produire des biens ou fournir des services pour leur usage final
propre.

9) La population des agriculteurs de subsistance : Les agriculteurs de subsistance constituent un


sous- groupe important de personnes dans le travail de production pour la consommation personnelle.
Ils sont définis comme suit :

• Toutes les personnes qui ont effectué des activités pour produire et/ou transformer, en
vue du stockage, les produits issus de l'agriculture, la pêche, la chasse et la cueillette
afin de produire des aliments issus de l'agriculture, la pêche, la chasse ou la cueillette
qui contribuent aux moyens d'existence du ménage ou de la famille.

• Sont exclues les personnes réalisant cette production à titre d'activités de loisirs ou de
récréation.

10) Autre travail de production pour la consommation personnelle comprend : la comptabilité


et la gestion du ménage, acheter et/ou transporter des biens, préparer et/ou servir des repas, évacuer les
déchets du ménage et le recyclage, nettoyer, décorer et entretenir l’habitation ou des locaux du
ménage, des produits, durables du ménage et d’autres biens, et jardiner, éduquer et prendre soin des
enfants, transporter et prendre soin des membres âgés, dépendants ou autres membres du ménage et
des animaux domestiques ou de compagnie, etc.

11) Les personnes dans le travail en formation non rémunéré : Les personnes dans le travail
en formation non rémunéré sont définies comme toutes les personnes en âge de travailler qui durant une
courte période de référence ont exercé toute activité (activité principale) non rémunérée pour produire
des biens ou fournir des services pour des tiers en vue d'acquérir une expérience professionnelle ou des
qualifications sur le lieu de travail dans un métier ou une profession,

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12) Les personnes dans le travail bénévole : Les personnes dans le travail bénévole sont définies
comme toutes les personnes en âge de travailler qui, durant une courte période de référence, ont réalisé
toute activité non rémunérée, non obligatoire pour produire des biens ou fournir des services pour des
tiers ;

13) Population engagée dans les autres activités de travail productives : Elle désigne toutes
les personnes engagées dans les activités de travail productives non classées ailleurs

14) Situation dans l’emploi : Ce terme est utilisé pour faire la part entre emploi salarié et emploi

indépendant avec tous les croisements par branches d’activités

15) Nature d’emploi : Ce terme est utilisé pour faire la distinction entre emploi permanent et emploi
temporaire ou occasionnel

16) Demandeur d’emploi : Ce terme désigne toute personne à la recherche d’un emploi, quelle que soit

sa situation actuelle vis-à-vis de l’emploi

17) Personne en emploi à la recherche d’un autre emploi : Il s’agit de toute personne qui bien qu’en
emploi a recherché un autre emploi au cours d’une période spécifiée. Il s’agit d’un concept défini en vue
de produire des indicateurs reflétant mieux les réalités nationales.

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18) Personnes en emploi potentiellement à la recherche d’un autre emploi : Ce terme désigne
toute personnes en emploi qui bien que n’ayant cherché aucun emploi au cours de la période de référence
est disponible pour en occuper un. Comme pour le concept précédent, celui est un indicateur national.

La Cote d’Ivoire à l’instar des autres pays membres de l’OIT a non seulement adopté les
nouvelles normes statistiques mais a aussi décidé depuis le 12 juin 2012 de produire
régulièrement des informations sur le marché du travail à travers des enquêtes emplois annuelles
par l’ex-Agence d’Etudes et de Promotion de l’Emploi (AGEPE) . avec l’appui technique de
l’Institut National de la Statistique (INS). Par conséquent trois bases de données a partir des
trois enquêtes 2012, 2013 et 2016 sont rendue disponibles auprès des autorités statistiques
compétentes. S’agissant particulierement de l’Enquete nationale sur la situation de l’emploi et
du travail en Cote d’Ivoire pour l’année 2016, les définitions des concepts clefs du marché du
travail utilisées dans le rapport final sont les suivantes :

Population en âge de travailler : Personnes ayant atteint au moins l’âge minimum légal
au travail qui est de 14 ans en Côte d’Ivoire. La population en âge de travailler se répartit
entre population dans la main d’œuvre et hors main d’œuvre.

o Main-d’œuvre : l’offre de travail du moment pour la production de biens et


services en échange d’une rémunération ou d’un profit (personnes pourvues d'un
emploi ou au chômage). La main d’œuvre se répartit entre population en emploi
et population au chômage :

▪ Population en emploi : Toutes les personnes en âge de travailler qui,


durant les 7 jours précédents l’enquête, étaient engagées dans toute
activité visant à produire des biens ou à fournir des services en échange
d'une rémunération ou d'un profit.

▪ Population au chômage : Toutes les personnes en âge de travailler qui


durant les 7 jours précédents l’enquête n'étaient pas en emploi, avaient
effectué des activités de recherche d'emploi, et étaient disponibles pour
l'emploi dans les 15 jours suivants l’enquête si la possibilité d'occuper
un poste de travail existait.

o Population hors main-d’œuvre : Les personnes en âge de travailler qui ne sont


ni en emploi ni au chômage durant les 7 jours précédents l’enquête.

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Différences entre anciennes et nouvelles normes des statistiques du marché du travail

Des différences existent entre les nouvelles normes de la 19ème CIST et les anciennes normes des statistiques du marché du travail.
Par exemple, selon les anciennes normes, la plupart des travailleurs non rémunérés et les producteurs d’aliments de subsistance font partie
de la population en emploi, donc dans la main d’œuvre.

En revanche, selon les nouvelles normes, ces travailleurs non rémunérés et producteurs d’aliments de subsistance sont considérés comme étant
au travail mais pas en emploi, c’est-à-dire hors main-d’œuvre.

Ces changements dans la composition de la main-d’œuvre affectent aussi bien le chômage (qui est la part de la main d’œuvre qui n’a pas
d’emploi) que la main-d’œuvre (nouvelle norme) qui s’apparente à la population active (ancienne norme) mais qui lui reste structurellement
inférieure.

Les normes internationales sur les statistiques du travail et de l’emploi illustrent que la problématique de l’emploi ne se résume pas seulement
au chômage puisque celui-ci n’affecte qu’une faible part de la main-d’œuvre.

En effet, la problématique de l’emploi s’étend aussi à une grande partie de la population en emploi dans des occupations vulnérables ou
précaires, ainsi que la population qui se trouve hors main d’œuvre, en particulier les travailleurs non rémunérés pour leur consommation
personnelle.

17
18
Chapitre 2 : l’offre de travail
2- 1 Préférence du travailleur
Le Cadre théorique est modèle néoclassique de décision ou choix de travail et de loisir. L’individu représentatif reçoit la
satisfaction de la consommation d’un panier de biens (C) et de consommation de loisir (L).
C = valeur monétaires totale du panier de biens , L= nombre d’heure de loisir consommé pendant la période.
Exemple : si une personne dépense 10000 frs par semaine pour la nourriture, le transport et autres, alors C= 10000 frs
• Courbe d’indifférence

U
U  U (C , L) 0
C

Points pour le Tracé de la courbe C= 500 ou C= 450  U 1  2500

L= 100 L= 125

C= 450  U 2  40000U 1

L= 150

U 1 et U 2 = courbe d’indifférence

U= U(C, L) , la pente est alors dU quand on Passe de X  Y  dU  L.U m L  C.U mC

0= (perte) + (gain)

19
La pente mesure le taux auquel l’individu est prêt à abandonner du loisir en échange d’une unité de biens pour en garder l’utilité
constant.

 dU  O  L.U m L  CU mC

 CU m  LU m L 
C  U m L
  TMS
L U mC

U convexe le , TMS diminue quand (L ou C) augmente

20
FCFA

500 Y
Z
450
X U1= 40000
400
utiles

U0= 25000 utiles

L (heures)
100 125 150

Figure 1 : courbes d’utilité du travailleur

21
2.2 La droite du budget
La consommation de C et L est contrainte par le temps (H) et le revenu. Une partie du revenu (dividende, revenu des propriétés, jeux de
hasard) ne dépend pas du nombre d’heure de travail, c’est le revenu non salarial (V). Si H est le nombre heure que l’individu alloue au marché
du travail pendant cette période et w le taux de salaire. La contrainte budgétaire est donc :

 C  w.H  V w= cste , T=H + L= nombre total d’heure par semaine à exclus des heures de: sommeil

H= (T-L)

 C  w(T  L)  ( wT  V )  wL  C C (F cfA)

C
  w
L c’est la pente de la droite de budget

22
FCFA

Droite de budget
wT+V

V E

L(heures)
T
Figure 2: droite de budget du travailleur

23
24
2-3- La décision de travail (nombre d’heure de travail)

F
120.000

A Y
110.000

U1

50.000 X P

U*

E
10.000
U0

0 70 110
L(heures)

110 40 0
Figure 3 : solution intérieure à la décision travail-loisir

L’individu voulant maximiser son utilité choisira la combinaison de bien et loisir adequate c’est-à-dire étant donné sa contrainte
budgétaire.
25
 MaxU (C , L) Sc C  w.T  V  wL

Supposons un travailleur qui dispose de V= 10000F/ semaine, w= 1000F/ Heure et T= 110/ Heure et veille à repartir entre le
travail et le loisir par semaine (il dort environ 8H/Jours)
C= 1000 (110) + 10000 – 1000  L

C= 1200

Au point P on a le panier optimal de C et L. La courbe d’indifférence la plus élevé qu’il peut atteindre est U*. En ce point le
travailleur consomme 50000F de bien et 70 H de loisir :

• Le travailleur aimerait bien être en Y ou il y aune utilité U 1 U * et consommerait 110000 C et travaillerai 40 H mais son
revenu V et w ne lui permettrai pas d’atteindre Y.
• Il peut aussi choisir avec son revenu d’être en A ou il consomme 110000 mais il serait à niveau de satisfaire U 0 U * . La
seule solution est le point P ou son revenu lui permet d’avoir U*, c'est-à-dire au point ou U est tangent à sa droite de
budget.

UmL U
Au point de tangence P   w  mL  w
U mc U mc

C
Or = w donc au point P , la Pente de la courbe d’utilité = la pente de droite de budget
L

26
2-4- Impact d’une Hausse de V, w etant constant

FCFA FCFA

F1 U0 U1
F1

F0 F0 P1
U1
P1

U0
P0
20.000 20.000 P0
E1 E1
10.000 10.000 E0
E0

L 60 70 110 L
70 80 110

a) Bien normal b) bien inferieur

Figure 4 : effet d’une variation du revenu non salariale sur les heures de travail


Quand V augment w  w , la pente est constante ce qui implique un déplacement de F0E0 vers F1E1
27
• Initialement (V= 100  EO ) étant donné w alors la droite de budgétaire F0 E0 . Le travailleur maximise U en choisissant
P0 ou il consomme 70h de loisir et travail 40h, l’accroissement de V à 200 entraine E0 qui passe à E1 et la droite du
budget de F 0E0 à F1 E1 . Comme w est constant, la pente de la droite de budget F1 E1 est la même que celle de F0 E0 .
• L’accroissement de V signifie l’élargissement des opportunités de consommation se traduisant par un saut vers une courbe
d’indifférence plus haut ( U 1 ) et un niveau d’équilibre P1 .
• Il existe un cas entrainant le faite que si un bien (L) est un bien normal cela implique la figure (a) qui implique que (L
diminue (60) et H augment (50))
• L’effet d’un changement du revenu non salarial (à taux w constant) sur les heures de travail H est appelle EFFET
REVENU.

2-5-Impact de l’augmentation du taux de salaire sur le nombre d’heure de travail (V étant constant)
Supposons que dans notre exemple le taux de salaire w augmente passant de w1 = 1000 à w2 = 2000, V étant constant, la droite de
budget fait une rotation autour du point E passant de FE à GE, nous passons au nouvel équilibre revenu avec U 1 . Les graphique (a)
et (b) illustre les effets possible de l’accroissement du taux de salaire (w) sur le nombre d’heure de travail. Cependant quelque soit
le cas de figure l’accroissement du taux de salaire à deux (2) conséquences fondamentales.

28
U1
G (2000T+V) G
U1
U0 U0 R
R Q Q
F (1000T+V)
F
DD
P
DD
P
V E V
E

L L
70 75 85 110 65 70 80 110
0
b) Domination de l’effet revenu a) Domination de l’effet de substitution

*** D’abord l’augmentation du taux de salaire w , signifie un accroissement des opportunités de consommateur, de tout les
biens normaux, y compris le loisir donc le loisir augmente et les heures de travail diminuent.

29
*** Ensuite l’accroissement du taux de salaire w (qui signifie l’accroissement du prix relatif de loisir par rapport au travail) rend
le loisir plus cher qu’avant. Ainsi chaque heure consacrée au loisir fait perdre au travailleur 2000F au lieu 1000F. Dans ce cas les
travailleurs les mieux payés enregistreront les plus grandes pertes en comparaisons de leur homologues les moins bien payés.
Les travailleurs mieux payés seront donc plus tenté de réduire leur heure de loisir quand le travail augmente. Au total une
augmentation du taux de salaire w entraine une réduction de loisir L et l’accroissement des heures de travail H. L’ampleur de la
réduction de loisir ou de l’accroissement des heures de travail dépend de la position de l’individu dans l’échelle des revenus.
1- Cet accroissement des opportunités de consommation (accroissement du revenu, w étant constant), l’accroissement du
loisir et la réduction des heures de travail suite à l’accroissement du revenu est appelle l’effet de Revenu. Graphiquement l’effet
revenu (ER) correspond au passage de P à Q, grâce à un revenu hypothétique DD n’intégrant pas encore les modifications de prix,
on voit bien que au point Q , la droite DD est tangente à la nouvelle courbe d’utilité U 1 est parallèle à FE donc DD a la même
pente que FE c'est-à-dire ( w1 = 1000) . Ainsi on observe deux cas :

Cas (a) ER  L70  L85  L  85  70  50

 H 40  H 35  H  35  40  50

Cas (b) ER  L70  L80  L  80  70  100

H 40  H 30  H  30  40  100

En conclusion, L’effet revenu de l’accroissement du taux de salaire est toujours négatif quand le loisir est normal.
2- L’accroissement du nombre d’heure de travail (H) (réduction du nombre de loisir) signifie que l’accroissement du prix
relatif du loisir le revenu réel du travailleur étant constant est appelle Effet de substitution (ES). Graphiquement cela correspond
au passage de l à R c'est-à-dire le long de la nouvelle courbe d’utilité donc U est constante (ou revenu réelle constant).

Cas (a) ES  L85  L75  L  75  80  100

 H 25  H 35  H  53  25  10 0

30
Cas (b) ES L80 L65  L  65  80  150

 H 30  H 45  H  45  35  150

Donc l’effet se substitution de l’accroissement du taux de salaire est toujours positif quand le loisir est normal.
CONCLUSION : le positionnement de R dépend plus de l’importance de l’effet de substitution par rapport à l’effet revenu

Si ES   ER   H baisse quand w augmente.

Si plus ES   ER   H augmente quand w augmente.

En d’autres termes l’effet total (ET) représenté par le point de R est ET  ER   ES 

ET 0 si ES ER

ET  0 si ES ER

En d’autres termes quant le taux de salaire w augmente c-à-d w 0 alors :

ET 0  H 0  H décroissant ssi ES  ER  il existe une relation négative entre w et H

ET  0  H  0  H augmente ssi ES  ER  il existe une relation positive entre w et H

2-6-LE TAUX DE SALAIRE DE RESERVE


Le taux de salaire de réserve dans la théorie néoclassique du marché du travail, permet d’expliquer la décision de travailler ou non.
Le salaire de réserve est celui en dessous duquel le travailleur n’accepte pas de travailler. C’est le point d’entrée sur le marché du
travail.

31
Pente -w élevée

H UH
U0

UG

Y
G
X

E
V

H L
Pente -w faible T
Pente -ῶ

Figure 6: le salaire de réserve et la décision de travailler ou ne pas travailler

* Initialement nous avons le taux de salaire de travail w-faible correspondant à la droite de budget GE. Aucun point sur GE ne
procure plus d’utilité que U 0 ce qui implique que U ( E )U ( x) avec un le taux de salaire faible . par conséquent le chercheur
d’emploi décide d ne pas travaille.
* si le taux de salaire augmente passant à taux w-élevé, cela entraine une nouvelle droite de budget HE. Plusieurs points sur HE
confère une utilité supérieur à U 0 . par exemple au point Y, on a U ( y )U ( E ) . le chercheur d’emploi choisira par consequent de
travailler.

32
* En faisant la rotation du taux de salaire w- faible à w- élevé, on rencontre un taux de salaire unique qui rend le chercheur
_
indifférent entre travailler et ne pas le faire. Le taux de salaire ( w ) est le salaire de réserve c'est-à-dire la croissance minimum
du revenu qui laisse l’individu indifférent entre l’option travailler et ne pas travailler c'est-à-dire entre rester au point E ou
_
travailler la première heure. Le taux de salaire ( w ) est égale à la valeur absolue de la pente de la courbe d’indifférence du point
E.
_
• Si le taux de salaire du marché c'est-à-dire celui proposé par les employeurs est supérieur à w espéré alors le travailleur
choisit de travailler sinon rien.
_
• Selon la théorie , si w élevé cela implique une réduction de la décision de travailler et donc que le chômage volontaire
augmente.
_
• Si w  w alors les goûts et , préférences sont favorables au travail,
_
• Si le loisir (L) est un bien normal et que w augmente quand V augmente, ce qui entraine une augmentation de L et une
diminution de H .
_
• Pour une personne ne travaillant pas, si w augmente la probabilité que ( w  w) augmente donc H augmente. Il n’y a pas
d’effet revenu contrairement au cas ou la personne travail déjà.

33
2-7-La courbe d’offre de travail
La coube d’offre de exprime la relation entre le taux de salaire et le nombre d’heure de travail souhaité par le travailleur
W w
 
( ER ES )

_  
w ( ES  ER ) ( H

HB

HA
H A H B

_ _
wB wB

_ _
wA wA

34
(B) courbe offre de travail de A courbe offre de travail de B courbe offre de travail de marché
(A+B)

La courbe d’offre de travail de marché est la Somme horizontale de l’offre de travail individuel pour tout taux de salaire
donné.

2-8-ELASTICITE OFFRE Du TRAVAIL

H

% chgementen des heures de travail
 H  H  w 
• % dechangement du taux de salaire w w H
w
_ 
•  0 Si H w0 ( ER ES )
_ 
•   0 Si H w 0 ( ER ES )
• Résultats empiriques 0   ;   0,1 au USA quand w augmente de (10%)


H0  e - H augmente de 1% ( ES )

_
Ce qui implique la - H baisse de 2% ( ER)

Baisse de salaire du taux d’activité H 0  e

•  Inélastique dans les pays industrialisés car le total des heures de travail annuelles est connu et ne varie pas trop depuis
longtemps à cause du plein emploi.

35
Chapitre 3 : LA DEMANDE DE TRAVAIL

3-1- LA FONCTION DE PRODUCTION,


_
q  f ( E , K ) à court terme ou q  f ( E , k ) à long terme

_
q  f ( E , K ) à court terme et à long terme

E = nombre d’employés, ou nombre d’heure de travail, ou le produit des deux. K = stock de terre + machines+ bâtiments+ autres
inputs physiques
A-La fonction de production à court terme
_

Soit une entreprise donnée dont le produit totale q  f ( E , k ) Avec E, nombre d’employé, K est fixe. Soit le taux de salaire w= 22
fcfa

La production marginale du travail PmL  Q E , le produit moyen du travail PML  Q L

Nombre de Pm unités PM unités VPm E VPME (fCFA)


travailleurs Pr ixtotal (fCFA)
quantitéunitaire
0 0 _ _ _ _
1 11 11 11 22 22
2 27 16 13,5 32 37
3 47 20 15,5 40 31,3
4 66 19 16,5 38 33,0
5 83 17 16,6 34 33,2
6 88 15 16, 3 30 32,7
7 111 13 15,9 30 31,7
36
8 122 11 15,3 2 30,5
2
9 131 9 14,6 18 2 29,1

B-Loi des rendements décroissant

La loi des rendements décroissants du produit implique que le produit additionnel (marginal) de chaque travailleur
supplémentaire décroît au fur et à mesure que l’emploi augmente, le capital étant fixe. Par conséquent l’entreprise ne peut croître
indéfiniment.
La courbe du produit marginal est au dessus de celle du produit moyen lorsque le produit moyen croit. Lorsque PM décroit la courbe
du Pm est en dessous de celle du PM . Ceci implique que lorsque le PM est maximum le Pm et le PM se coupent. Pm= PM

PT

PM

37
Pm

0 2 4 6 8 L

3-2- LA DECISION D’EMPLOYER A COURT TERME (La demande de travail à court terme)
L’employeur en CPP est un maximisateur de profit,   P  wF ; cela entraine que le dernier travailleur doit apporter une valeur
de sa production marginal égale au cout unitaire du travail supporté par l’entreprise , soit VPmE  w

Seule le pavillon (A,B) de la courbe du VPmE est intéressante car (VPMEVPmE . Si w  VPmE VPME , celai entraine une
perte pour l’employeur .
_
A court terme, K est fixe entrainent q  f ( E , k )

A l’équilibre VPmE  P  PmE et VPME  P  pME  VPmE  w

38
FCFA
FCFA

VPmE2
VPmE1

38 22
A

VPME

22 B
18

VPmE

E E
1 4 8 8 9 12

1) L’entreprise en CPP peut louer toute la quantité de travail E au taux de salaire courant w. l’objectif de l’employeur est de
maximiser le profit   P  wE , sachant que P le prix de marché du bien Q qu’il produit et w sont donnés par le marché. Il doit
donc s’organiser en tenant compte de ces données.

2) L’employeur en CPP peut donc louer toute quantité de E au taux de salaire w.

Si w=22F cela implique que l’employeur maximisateur va donc louer 8 travailleurs. A ce niveau , VPmE (8)= w et VPmE baisse.

3) Supposons que l’employeur décide de louer seulement E=6. Si l’employeur louait le septième (7) travailleur, il gagnerait plus
qu’il ne lui coût de recruter car (VPmE  26 w  22) . Tout employeur maximisateur de profit voudra donc s’étendre et recruté plus
de travailleurs E.

39
4) si la firme recrute plus de 8 employés la VPME(9) 22 , cela entraine une perte.

5) si l’employeur loue juste un (1) employé (VPME  w) ……. Cependant la courbe de Pm croit donc les profits ne sont pas
maximum car à ce niveau louer un second travailleur accroîtrait le revenu de l’entreprise plus que le fait de se limiter à un seul
travailleur.

Cet argument explique pourquoi la loi des rendements décroissants est tellement importante dans le model. En effet si la VPmE
continue de croitre l’entreprise va maximiser ses profits en s’étendant indéfiniment (recrutant de plus en plus de travailleurs). Ce
qui aura pour conséquence d’influencer sur le de l’output P et les prix du travail et du capital (w, r), ce qui serait en porte à faux
avec l’hypothèse d’atomicité en CPP.

La loi des rendement décroissant pose donc une limite à l’expansion de l’entreprise dans le model de la CPP.

Il faut aussi noter que dans le model de CPP, dire que la VPmE doit être egale à w ne signifie pas que l’entreprise se fixe un taux
de salaire w de sorte qu’il soit égale à la VPmE . Tout ce que l’entreprise peut faire est de s’arranger pour que sa VPmE soit égale
aux taux de salaire w, prédéterminé c'est-à-dire fixé par le marché.

6) par conséquent la zone de production optimale est donc celle des rendements décroissant où la VPmE baisse.

7) Supposons que w=38, alors à l’équilibre E=4 où la VPmE =38 et la VPME  33VPmE . donc la production moyenne chute, ce
qui est mauvais pour l’entreprise . en effet le fait que la contribution moyenne du travailleur soit inferieure au taux de salaire mènera
l’entreprise à la fermeture si elle s’entête. Les seuls points de la courbe de la VPmE qui doivent intéresser l’entreprise sont ceux de
portion décroissante qui est en dessous de la VPME

VPMEVPmE

VPmE baisse

La courbe de demande de travail de court terme.

40
P augmente
W FCFA

VPmE1 VPmE2

22

18

8 9 12 E

La courbe de demande de travail de court terme décrit la variation l’emploi E quand w change, K étant constant.

La courbe de demande de travail de court terme est la portion décroissante de la VPmE. La pente négative (relation
négative entre E et w) de la courbe de demande de travail s’explique ainsi : comme la VPmE baisse avec l’augmentation de E
alors si w baisse E doit augmenter. Sur le graphique , Initialement, w= 22 alors l’entreprise loue E= 8 travailleurs. Si w baisse
passant à w= 18 alors E augmente passant à E= 9.travailleurs

La position de la courbe de demande de travail de court terme dépend du prix P de l’output. Si le prix P de l’output
Q augmente alors la valeur de la VPmE augmente proportionnellement pour tout w donné. Ainsi au taux de salaire w= 22, E = 8 ;

41
si P augment On passe alors de VPmE1  VPmE2 et E augmente passant à E= 12 travailleurs pour ce même niveau de w=22. Donc
si P augmente cela entraine une augmentation de l’emploi à court terme.

La demande de travail de l’industrie

T T Vraie demande de l’industrie


W fcfa
W fcfa

TT

DD
20 20

10
10

E E
15 28 30 30 56 60

A) Demande de chaque entreprise i B) Demande de l’industrie

Sur le graphique A, Pour w= 20 alors chaque firme i emploi 15 E. s’il ya plusieurs firmes, alors l’industrie emploierait 30 E
(graphique B) . si w baisse à 10, l’entreprise i, emploie 15 et l’industrie devrait logiquement employer 60 E (graphique B) . dans la
réalité ce n’est pas le cas.

En cpp, toute entreprise est tellement petite qu’elle se contente de subir le prix de l’output fixé par le marché (elle est preneur de
prix et vend toute quantité en fonction de ce prix ). Mais quand toutes les entreprises d’un secteur tirent avantage d’une baisse de

42
w (baisse du coût de l’output), alors l’output Q augmente et le prix de l’output P baisse. Par conséquent elles seront amenées à
accroître E (donc à s’étendre). L’augmentation de E entraine une baisse de la VPme ( VPmE  P  PmE ) ce qui se solde par un
déplacement leger de la droite de demande de chaque firme i augmente parallèlement à elle-même vers la gauche. L’emploie E
dans l’industrie sera donc légèrement inferieur à ce qu’il aurait été si on avait fait la somme horizontale des demandes individuelles
des firmes. Le graphique A et B illustre cela :

Supposons qu’il y ai 2 entreprises dans l’industrie, Si pour w=20 chaque entreprise (i) emploi 15 E alors l’industrie emploierait 30
E. si w baisse passant à w =10, l’entreprise i emploi 30 E alors que l’industrie emploiera 56 E(28+28) au lieu de 60E (30+30). Cela
est dû au fait que la baisse de w entraine la hausse de Q de l’industrie donc la baisse de P qui se solde par une baisse de VPmE de
chacune des 2 entreprises. Cette baisse se traduit par une hausse de E qui passe de 15 à 28 . l’industrie emploiera donc finalement
58E(28 +28) au lieu de 60E.

3-3- DECISION D’EMPLOYER DE LONG TERME

A long terme q  f ( E , K ) ou K et E sont variables ce qui entraine une augmentation de la taille de l’entreprise (achat de nouvelles
machines, accroissement des bâtiments etc..).

43
K

Y
Q1

Q0

Isoquant
E

Les Isoquant sont les combinaisons possible de E et K produisant le même niveau d’output

Les isoquants ont une pente négative ; Les isoquants ne coupent jamais ; les isoquants sont convexe.

- Les isoquants élevés correspondent à des niveaux de production plus élevé (q1 q 0 )
K PmE
• La pente de l’isoquant =  EPmE  KPmK  0
E Pmk

 
E  K
E K
44
K
• Le taux marginal de substitution technique = baisse avec substitution de E par K.
E

Isocoûts

les coûts de production de l’entreprise. C  wE  rK , l’ensemble des combinaisons de E et K que la firme peut louer avec C0 sont
appelé droites d’isocoûts entrainant

de C  wE  rK on tire K  C r  w r  E qui est la droite d’isocoût

C1 r C1

C0

C1 r

C0 w C1 w E

45
K w
La pente d’isocoûts =   indique le prix relatif du travail en en terme de K qui est égale au taux marginal de substitution
E r
technique (TMST). Le TMSTcorrespond à la valeur monétaire de K à laquelle l’on renonce, si l’on veut embaucher un travailleur
supplémentaire.

Minimisation du coût

C1
r

C0
r

175 P

100 C0 w C1 w E

• L’entreprise maximisatrice de profit produisant q0 unité le fera au coût le plus bas possible c'est-à-dire avec la combinaison
de K et E (175 et 100 travailleurs) donné par le point P ou l’isocoût est tangent à l’isoquant au point A et B sont couteux car
(C1 C0 ).
46
PmE w PmE PmK
En ce point,   TMST implique  . La production marginale de chaque franc dépensé sur le facteur
PmK r w r
travail est égale à la production marginale de chaque franc dépensé sur le facteur capital.
• L’obtention du niveau optimale de produit
Il s’agit de déterminer le niveau de production qui maximise le profit, ce qui entraine Cm  Rm .Cela implique que
P    RT  CT  P  CT ( ) , entraine    P  Cm  0 qui implique que P  Cm or Cm = coût de production
 ;
d’une unité supplémentaire. D’où :
Cm  w  1  P  w PmE  w  P  PmE  w  VPmE et par analogie r  VPmK . Donc à long terme le profit
PmE
est maximum quand l’entreprise produit un niveau q* qui est tels que la VPmE du deuxième travailleur recruté est égale
aux taux de salaire w et la VPmK de la derniere unité de K louée sont égale au coût du K, r

47
3-4- LA COURBE DE DEMANDE DE LONG

a) Décision d’employer
w baisse passant de w0 à w1
illusoire

K K P, FCFA Cm1 Cm2 K


mm

C0/r C1/r

C0/r C0/r
R
40 R
P Q1=200
P Q’1=200 P

Q0=100
75 Q0=100
E
25 40 E 100 200 Q 25 50 C0/w0 C0/w1

Pente w0 Pente w1 b) décision de produire c) décision d’employer (réalité)

• Soit une entreprise maximisatrice de profit et produisant initialement q0 , de sorte que Cm  P , et utilisant la combinaison
optimale de K et E qui maximise ses coûts C0 au taux de salaire w0 , le point P indique la combinaison optimale de 25 E et
75 K pour produire 90 unités.

48
• Si le w chute passant de w0à w1,alors la pente de l’isocoût C0 devient w1 c'est-à-dire plus plate et correspondrait à la
r0

nouvelle droite obtenue sur la figure (a) en faisant pivoter l’ancienne droite de pente w0 au tour du point C 0 , dans le
r0 r0
sens contraire de l’aiguille d’une montre. Cela n’est pas le cas en réalité.
• En réalité la figure (c) illustre ce qui se passe réellement quand le taux de salaire change (augmente dans notre cas).
• La réduction de w entraine la réduction du coût marginal (passant de Cm0 à Cm1 , entrainant une augmentation de la
production Q, ce qui correspond à une augmentation de l’échelle de production. Ce qui fait passer la production de 100 à
200 sur la figure (b) et (c) et l’emploi E augmente de 25 à 50.
• Le fait que l’entreprise soit maximisatrice de profit nous assure qu’elle choisira de produire ses 200 unités d’output en
tenant compte d’une nouvelle contrainte de coûts (isocoût C1 ) lui permettant de faire la combinaison optimale de K et E
nécessaire (qui minimise e1 ) . La figure (C) montre que le point R correspond à ce nouvel équilibre où 50 E sont recrutés et
une plus grande quantité de K seront utilisés.
• Cependant la variation du K suite à la baisse de travail dépend de la substituabilité entre E et K : cette décision de E suite à
la variation de travail nous permet de caractériser la courbe de demande de travail de long terme.

Courbe de demande de travail à long terme

49
Pente élevée, courbe inélastique Pente faible , courbe élastique
W W

W0 W0

W1 W0

25 30 E 25 50 E
Courbe de demande de E à court terme Courbe de demande de E à long
terme

E
La courbe de demande de E de long terme dépend de la relation entre w et E dans le temps ou 0
w

3-5- EFFET DE SUBSTITUTION –EFFET D’ECHELLE (baisse de w)

50
K

DD
C1/r

Q
C0/r
R

P
Q1=200 Pente w1
Q0=100

25 40 50 C0/w0 C0/w1 E

Pente w0

51
La variation de et de K suite à la chute de w peut se décomposer en deux étapes. D’abord un effet d’echelle (passage de Pà Q)
ensuite un effet de substitution( passage de Qà R).

***Effet d’echelle (P à Q)

1) la chute du w entraine la baisse des coûts de production maginaux Cm qui se solde par la chute du prix d’équilibre de l’output
Q. cela incite l’entreprise à accroîte sa Q d’équilibre qui passa de Q0 à Q1. En voulant accroître sa production Q (donc son
echelle de production), l’Entreprise aura tendance à recruter d’avantage de travailleurs E(passant ainsi de 25 E à 40E) et à
utiliser d’avantage de K, sans se soucier du fait que E est desormais moins cher pr rapport à K.
l’accroissement de E et de K du fait de l’augmentation de l’echelle de Q sans tenir compte de la modification du prix relatif
du travail (donc à taux w constant) est appélé effet d’echelle (EE). Ce passage de P à Q se fait grace à une droite d’isocout
fictive DD mais ayant la meme pente que C0 (w0/r) et étant tangente en Q1 au point Q, refletant ainsi la non prise en compte
de la modification des prix.

***Effet de substitution (passage de Q à R)

2) La chute de w , traduisant la baisse du prix relatif du travail (w0/r inferieur à w1/r) amène l’entreprise à réorganiser ses
combinaisons d’inputs de sorte qu’elles soient plus intensives en emploi E ( donc profiter d’un emploi moins cher qu’avant)
.cela se solde par l’accroissement de E et la reduction de K , le long du nouveau isoquant Q 1 de sorte à maintenir ce niveau
de production Q1 constant.

3) La variation de l’emploi E suite à la variation du taux de salaire (prix relatif du travail par rapport au capital) , le niveau de
production étant constant est appelé effet de substitution (ES) entre E et K.

4) La somme de l’EE et de l’ES est appelé Effet total et correspond au passage de P à R c'est-à-dire la variation finale de
l’emploi suite à la variation du taux de salaire.

52
5) La combinaison de EE et de ES entraine forcement l’accroissement de l’emploi E quand le w baisse. Cependant pour le
capital K ce n’est pas toujours évident. En effet le sens de variation de K dépendra du degré de substituabilité de E à K.

6) Si EE + ES entraine la hausse de K cela signifie que EE est supérieur à ES.

53
CHAPITRE 4. : EQUILIBRE DU MARCHE
Sous certaines conditions du marché de CPP, Homogénéité, Atomicité, Fluidité, Transparence, le marché du travail produit par
l’interaction de l’offre et la demande le taux de salaire w* et le niveau d’emploi d’équilibre de l’économie à le niveau (w*, E*) de
la demande ainsi au taux de salaire unique et au niveau d’emploi nécessaire pour la production de biens et services de l’économie.

Tout travail au dessus ou en dessous du travail d’équilibre engendre des ajustements sans délai ni coût dans le niveau de l’emploi.

whaut O

w*

wbas

Ed E* Es

Si whaut  w* cela entraine une pression vers le bas (Excès d’offre).

54
Si wbas  w* excès de demande entrainant une pression vers le haut

Au w *  dont le taux d’équilibre de chômage naturel c'est-à-dire frictionnel plus structurel.

- Chômage frictionnel ou de courtes durées dues aux personnes qui changent d’emploi et de région.
- Chômage structurel dû à l’inapropriation entre les structures de l’offre et les qualifications (structure de la demande. Cela
est du à deux raisons :

1) Quand les travailleur diffère de la qualité de l’emploi même si le nombre d’emploi est égale au nombre de travailleur, il faut du
temps pour ajuster les qualifications.

2) L’offre est différente de l’emploi disponible

- Chômage conjoncturel : imputable à la conjoncture ou au cycle des affaires ;

- Chômage saisonnier marché aux variations saisonnières de certaines activités de certains secteurs.

- Chômage technique dû à l’absence des moyens de production de certains travailleurs

* Le taux de salaire d’équilibre w* et E* sont les salaires et l’emploi qu’il faut donc le marché du travail en CPP est efficace au jeu
de PARETO car en ce point on ne peut accroitre le bien être des travailleurs sans réduire celui des employeurs et vice-versa.

* La réalité des faits montre que les conditions de CPP ne sont pas réalisées. Les conséquences sont que :

- Il n’y a pas de taux de salaire unique dans l’économie.


- Les salaires ne sont pas flexibles et la mobilité des travailleurs n’est pas parfaite
- Des imperfections du marché existent ( monopôles, monopsones , syndicats, des jugements de valeur, discriminations
sexuelle ou raciale, ) déterminent le niveau de salaire et le chômage de l’économie.
- Les ajustements dans les salaires ne sont jamais sans délais ni coût ce qui fait que le marché du travail est caractérisé par des
déséquilibres constants.
- L’Etat peut affecter le marché du travail par l’instauration de ( Salaire minimum, Cotisations, taxes, subvention…).

55
Taux de salaire unique déséquilibre.

Supposons qu’il deux marché de travail régionaux dans l’économie le nord et le sud. Les deux marché emploi les travailleurs de
qualification de sortez qu’il y a substitution parfaite. La figure illustre le cas

Sn Sn’

S’s Ss

Wn

W* W*

Ws

Ds

Nord Sud

➢ Sachant que ( wN  wS ) la différence de salaires peut elle persister ?.


Non car les travailleurs du sud vont migrer du nord pour obtenir du travail plus élevé et utile supérieur. Les employeurs du
nord vont migrent au sud pour faire des profits plus grand, puisque les qualifications des travailleurs et est inférieur ou
égale par rapport. S’il ya liberté de mouvement, les migrations des travailleurs vont entrainés un déplacement de Sn vers
Sn’ et Ss vers S’s, ce qui va respectivement faire baisser Ws vers W* dans le nord et ajusté Ws vers W*.
Ainsi il y aura un seul W* à cause des libertés des mouvements (mobilité parfaite).
➢ Si les entreprise se déplacent du nord vers le sud alors DN chute (vers la gauche) et DS augmente (vers la droite) ce qui
entraine wN baisse et wS augment donc en CPP tant que l’entrée et le sortie sur le marché du travail sont libre, il y aura
toujours un seul taux de salaire d’équilibre.
➢ La convergence du travail implique que les travailleurs finissent par avoir la même VPmE dans toute les régions et donc
dans tout le pays.
56
➢ L’allocation des travailleurs aux entreprises qui laissent la VPME à travers tous les marchés sont l’allocation qui
maximise le revenu national. Ce type d’allocation est dit allocation efficace.
➢ Si le capital humain était également distribué dans le monde, les économies sous développés finiraient par avoir les
mêmes salaires que dans les pays développés.

Cotisation sociale sur employeurs.

w1  1 D0 S

w0 D1 A

w1 B

w0  1

E1 E0

Les cotisations sur les employeurs servent à financer plusieurs projets sociaux (assurances maladie etc…)

La demande D0 entraine un nombre d’emploi souhaité pour tout travail w

Soit la taxe=1F pour tout emploi/heure implique que si W=10F/H cela entraine un coût total = W+ taxe= 10+1 11F.

Comme les employeurs souhaitent E0 au taux W0= 10F, l’imposition de 1F de taxe implique que les travailleurs veulent
maintenant payer w0  1 francs travailleurs pour recruter E0.

57
La cotisation sur employeurs entraine donc un déplacement parallèle vers le bas de D0 vers D1. La nouvelle droite D1 reflète la
différence entre le montant total que l’employeur E reçoit effectivement. En d’autres termes les employeurs incorporent le coût
total de recrutement de l’emploi dans leur décision de sorte qu’ils voudront payer aux travailleurs un montant diminué de la taxe
(1F) de sorte à couvrir la taxe. La taxe déplace l’équilibre sur le marché du travail vers un nouvel équilibre, le nombre de
travailleurs recruté décline entraine E1, le taux de salaire d’équilibre c'est-à-dire celui effectivement reçu par le travailleurs chute
vers W1 mais le coût total de recrutement coût à w1  1

En conclusion :

➢ la taxe réduit l’emploi


l’employeur paye la taxe mais en réalité le secteur du travail répercute la taxe sur le travailleur.
➢ Ainsi les entreprises et les travailleurs se partagent la taxe car le coût de recrutement augmenté et le salaire reçu diminue.

Subvention aux emplois

Les subventions ont pour but d’encourager l’emploi. Le jugement offre pour cela un crédit à la taxe de 1F pour toute personne
heure réduite comme cette subvention réduit effectivement le cout de recrutement de 1F, cela déplace la droite de demande vers le
haut.

w0  1 S

w1 B

w0 A

w1  1 D1

58
D0

E0 E1

La nouvelle courbe de demande D1 donne le prix d’un nombre particulier de travailleurs après avoir pris en compte la subvention.
L’équilibre du marché se déplace de A à B et l’emploi augmente de E0 à E1. De plus la subvention accroit le taux de salaire
effectivement reçut par les travailleurs de W0 vers W1 et réduit de taux de salaire que la firme doit payer de sa propre poche de
w0 à w1  1 .

- L’impact de la subvention sur le marché du travail dépend du rapport de force entre élasticité de la demande de travail et
de l’offre de travail.

Les monopoles Syndicales et l’offre de travail

W Rm P

wS AS S

wL A1

wM AM

D’

ES EL EM E

59
Les syndicats forts peuvent être analysés en terme monopôles. Les syndicats font face à une courbe de demande E ; comme il est la
seule source d’offre, il peut choisir le point sur la courbe DD où il désir opérer . Soit au point A où la rente économique (W- coût
d’opportunité) des membres employés est maximum, c'est-à-dire équivalent à ES qui est tels que RM=S. en ce point le taux de
salaire est tel que le chômage involontaire est très élevé.

• Soit au point A1 et ou E1 maximise la masse salariale (w.t) en ce point RM=0,  E  E1 et w  w1 le point A1 est cependant
le point préféré. Il existe un chômage et le syndicat allouera les emplois à ceux des entreprises qui le désir.
• Soit en choisissant le point AM ou l’emploi des entreprises est maximum. Ce point est de CPP, il est impossible d’accroitre
l’emploi au delà de E M car l’emploi offert par les membres serai réduit pour des salaires w wM
• La réussite (l’utilité) du syndicat est maximum pour un même travail selon que le caractère de la demande de l’emploi est
élastique ou non.
• L’objectif du syndicat est d’obtenir des conditions de travail (w, etc….) meilleurs pour ses membres mais elle fait face à la
contrainte de demande de travail par l’entreprise (DD), le syndicat fixe donc le salaire et l’entreprise fixe l’emploi.

60
Chapitre 5 : Théories sur la formation des salaires
Dans la littérature économique, diverses théories du marché du travail se sont intéressées aux raisons permettant d’expliquer dans
quelle mesure le salaire peut différer de la productivité marginale du travail. Ces théories sont développées ci-dessous.

La théorie des differentiels compensatoires


Estime qu’il n’existe pas un seul salaire et que les salaires ne s’établissent pas au niveau de la productivité marginale du travail.
Cette théorie estime à la différence de la théorie de la CPP que ni les travailleurs , ni les emplois ne sont homogènes. Le fait que les
travailleurs soient différents ( selon leurs capacités, leurs perception du risque , leurs objectifs) et aussi que les emplois soient
différents (selon leur pénibilité, les conditions de sécurité et de confort, location géographique qu’ils offrent aux travailleurs) fait
que l’offre de travail ne dépend plus de la combinaison de toutes les caractéristiques des emplois que du salaire seul.

w Uc

PC Z

UB

Y

UA PB

PA

X

risques

61
La FSH ou la fonction de salaire hédonique égale à la relation entre les salaires w des travailleurs et les caractéristiques des emplois.
L’aversion des risques et la cherté de la sécurité ont entrainées la pente de la FSH est positive. La pente est égale à la combinaison
de travail nécessaire offerte aux points de tangence PA , PB , PC , ou les prix de réservation des travailleurs A, B, C.

En CPP selon la FSH ce qui implique que le marché du travail marrie les travailleurs averses au risque comme (A) aux
entreprises soucieuses de la sécurité comme (X)

- La pente de la courbe isoprofit est positive car il coûte cher de créer un environnement moins risqué. L’entreprise qui veut
le faire doit donc réduire le salaire des travailleurs. Les courbes isoprofit élève correspondent à des profits plus faibles.
- La courbe d’indifférence (U=f (risque, w…) est positive car il faut donner un salaire plus élevé au travailleurs pour accepter
U U
de travailler dans une entreprise plus risqué.  0; 0
Risque w

(A) est plus averse au risque que B et C

O2 plus risqué

w2

O1 moins risqué

w1

E2 E1 E

62
Même avec une compétence égale et liberté d’accès à l’emploi, des différentiels de salaire peuvent existés à cause de la différence
dans la possibilité (risques) des autres. La demande est la même que l’offre O1  O2 ce qui fait que les salaires diffèrent ( w2  w1 ) . Il
faut un salaire plus élevé pour compenser le risque lié à son emploi ainsi w2  w1

La théorie du capital humain, élaborée par Gary Becker il y a 40 ans et encore fortement dominante dans les milieux néoclassiques,
se base sur l’hypothèse d’hétérogénéité du capital humain de l’offre de travail : le niveau de qualification (ou capital humain) en
déterminant la productivité du travailleur est le facteur principal de la détermination du salaire. En outre, le capital humain,
négociable dans la détermination du salaire, représente un investissement tant du côté de l’offre du travail que du côté de la demande.
En effet, il permet aux travailleurs d’accroître leur salaire pour une même quantité de travail tout en assurant à l’employeur de
disposer d’une main d’oeuvre adaptée aux tâches qu’il propose.
Le capital humain négocié est de deux sortes : (1) le capital humain général relatif aux connaissances minimales requises pour
l’accomplissement des tâches proposées par l’employeur et qui est transférable de firme en firme. Le capital humain général est le
plus communément mesuré par le diplôme, l’expérience professionnelle totale ou l’âge de façon à avoir de l’information sur le
niveau général tant des connaissances acquises initialement que de la formation continue professionnelle. (2) le capital humain
spécifique, qui lui à l’inverse, n’est pas transférable et fait référence au savoir-faire et à des connaissances particulières propres à
l’entreprise. Il est fréquemment mesuré par l’ancienneté du salarié au sein de l’entreprise en y ajoutant des informations sur le milieu
social des parents du salarié1.

La théorie du dualisme, au contraire, est basée sur la prise en considération d’une pluralité des marchés du travail, cloisonnés et
segmentés selon divers critères tels que la qualification, la race où le sexe. Certains économistes associent cette discrimination à la
présence d’imperfections informationnelles sur le marché du travail. En effet, l’employeur, ignorant la véritable productivité d’un
futur employé, utilise des indicateurs de productivité comme le niveau du diplôme ou le sexe. Une telle situation sur le marché du
travail mène à la création de deux marchés : un marché primaire et un marché secondaire.
A titre d’exemple, si on considère une discrimination fondée sur le sexe, cette dualité des marchés du travail conduit à considérer
un marché primaire masculin (offrant nombre d’avantages : des emplois stables, bien rémunérés avec d’importantes possibilités de
promotion) et un marché secondaire féminin (cumulant bon nombre d’inconvénients en regard du marché masculin).

La théorie du salaire d’efficience,


fondée sur la remise en cause de l’hypothèse de perfection informationnelle, considère que le salaire n’est plus issu de la
rémunération de la productivité mais que c’est plutôt le niveau de salaire qui fixe l’effort et la productivité du salarié. L’employeur,
63
ne connaissant pas la véritable productivité de son futur salarié et n’ayant pas de moyen de l’observer, a recours au salaire comme
incitant. Ainsi, la relation d’efficience est importante dans les grandes entreprises et dans les secteurs où la main d’œuvre est très
spécialisée, tandis qu’elle l’est moins dans des secteurs dans lesquels la productivité est facilement observable et/où la main d’œuvre
est faiblement qualifiée.

La théorie du signal
est aussi issue de l’hypothèse d’imperfection informationnelle sur le marché du travail et explique le comportement des employeurs
par le fait qu’en absence d’information sur la véritable productivité des futurs employés, ils sélectionnent leurs salariés sur base de
signaux émis par les futurs employés comme le niveau de formation, le sexe, la situation familiale,… Concrètement, si l’un de ces
signaux ne convient pas à l’employeur, ce dernier concèdera tout de même à l’embauche à condition d’une certaine compensation à
savoir une baisse salariale. Il est intéressant de souligner que l’interprétation de ces signaux est liée au secteur de la firme : certains
signaux pouvant être considérés comme des signaux de moindre motivation au travail alors que c’est l’opposé dans d’autres secteurs.

La théorie de la régulation,
s’inscrivant dans une perspective historique, considère que les institutions, via principalement la négociation collective (mais aussi
la législation relative aux baisses de salaires), jouent un rôle déterminant dans la formation des salaires.
Dans cette perspective, la présence des syndicats dans la firme et la signature d’une convention collective sont des éléments
favorisant la hausse des salaires et – étant donné la concentration des femmes dans la partie basse de la structure des salaires – la
diminution de l’écart de genre. Il semblerait en effet que les pays centralisés produisent des disparités hommes-femmes moindres
que les pays plus décentralisés (Blau et Khan, 1995 ; Teulings et Hartog, 1998).

La théorie des contrats implicites (Costas Azariadis, 1975)


Les salariés ont plus d'aversion pour le risque que les employeurs.
Ils préfèrent des salaires rigides (insensibles aux aléas de la conjoncture) avec un risque de chômage (les embauchés ne
subissent pas le risque; le chômage n'entre pas dans leur calcul) plutôt que des salaires flexibles et une garantie de l'emploi. Il
en résulte un engagement implicite (non écrit) des deux parties pour maintenir des salaires relativement faibles en
période de croissance, afin qu'à l'image d'une prime d'assurance, ils puissent rester relativement plus élevés en période de
récession (dans la limite des « états de la nature » pris en compte dans le contrat).
En période de faible conjoncture, le salaire s'élève au dessus de la productivité marginale, ce qui empêche la réalisation
du plein emploi et rend possible un chômage involontaire.

64

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