Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
INTRODUCTION
Les accidents du travail et les maladies professionnelles posent non seulement de graves
questions éthiques du fait de la souffrance humaine qu’ils engendrent, mais ils ont aussi un
impact sur la productivité et la croissance économique. Ce module repose sur l’expérience de
l’Organisation internationale du Travail (OIT). Il a été élaboré conjointement par le Service de
l’administration du travail, de l’inspection du travail et de la sécurité et santé au travail de l’OIT
(LABADMIN/OSH), le programme SCORE (des entreprises durables, compétitives et
responsables), le programme Fonds Vision Zéro (VZF) et SIRAYE: un programme sur la
promotion du travail décent et de l’industrialisation inclusive en Éthiopie.
Définit la qualité de vie au travail comme étant “à un temps donné,correspond au niveau atteint par
l’individu dans la poursuite dynamique de ses buts hiérarchisés à l’intérieur des domaines de son
travail où la réduction de l’écart séparantl’individu de ses objectifs se traduit par un impact
positif sur la qualité de vie générale del’individu, sur la performance organisationnelle et par
conséquent sur le fonctionnement global de la société .
Selon andrine FERRAND et Nathalie MINCHELLA-GERGELY
la QVT désigne et regroupe les dispositions récurrentes abordant notamment les modalités de
mise en oeuvre de l'organisation du travail permettant de concilier les modalités de l'amélioration
des conditions de travail et de vie pour les salariés et la performance collective de l'entreprise».
La QVT ne se prévient pas : elle s'améliore, et si elle existe déjà, elle
s'entretient. Cette amélioration passe inévitablement par la prévention des
risques professionnels et notamment le risque psychosocial (RPS). Ces deux
notions, au cœur du dialogue social, sont donc indissociables.
Le contenu du travail
A quoi ressemble la fiche de poste d’un salarié ? Ces missions sont-elles variées ?
Dispose-t-il d’autonomie sur ces tâches ? Son niveau de responsabilité augmente-
t-il ? Les outils à sa disposition pour réaliser son travail sont-ils performants et
utiles ? En résumé, l’employé a-t-il les moyens de s’épanouir dans son poste.
L'environnement de travail
Le développement professionnel
S’il est demandeur, l’employé doit avoir la possibilité de se former, évoluer dans sa
carrière, montée en compétences, et ce, au sein de l’entreprise.
Domaine de QVT
Dans le même ordre d’idée, dans une étude plus récente publié par Holman &McClelland(2011), ils
suggèrent d’opérationnaliser le caractère multidimensionnel de la qualitéd’un emploi dans trois
domaines, en couvrant cinq dimensions.
Les principaux domaines etdimensions de la qualité d’un emploi sont
La santé des salariés constitue, aujourd’hui et plus que jamais, une source incontestable
d’efficacité dans le travail, et un élément fondamental pour plus de performance individuelle
et collective. Elle se définit par un état de bien-être physique, mental et social, et elle est
intimement liée à la sécurité. La santé physique et psychologique peut être affectée par un
environnement, des aménagements et des pratiques non sécuritaires.
Les pouvoirs publics et les partenaires sociaux sont conscients que garantir la santé et la
sécurité en milieu professionnel est non seulement un enjeu majeur d’épanouissement du
travailleur, de performance pour l’entreprise mais c’est aussi un gage de compétitivité
économique.
Le Royaume du Maroc dispose d’un arsenal juridique important notamment en matière
d’hygiène, de santé et de sécurité au travail. Le Code du Travail a consacré une part
importante à ce volet dans l’objectif de préserver la santé et la sécurité des travailleurs et de
se conformer aux conventions internationales y relatives.
Concepts générales :
I. Définition de santé :
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) : «La santé est un état de complet bien-
être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou
d'infirmité». La santé est ainsi prise en compte dans sa globalité. Elle est associée à la
notion de bien-être.
Selon Arnold Wolfers dès 1952 : « La sécurité, dans un sens objectif, mesure l’absence
de menaces sur les valeurs centrales (acquired) ou, dans un sens subjectif, l’absence de
peur que ces valeurs centrales ne fassent l’objet d’une attaque. »
La notion de sécurité est liée à la protection contre les dangers, les risques et les menaces
qui peuvent mettre en danger la vie, la santé, les biens ou les intérêts d'une personne, d'une
organisation ou d'une société dans son ensemble. La sécurité vise à créer un environnement
sûr et protégé, où les individus peuvent vivre, travailler et se déplacer en toute confiance.
La gestion des risques est une opération commune à tout type d’activité. Les objectifs
visés peuvent concerner par exemple :
o le gain de rentabilité et de productivité ;
o la gestion des coûts et des délais ;
o la qualité d’un produit
La gestion du risque peut être définie comme l’ensemble des activités coordonnées en
vue de réduire le risque à un niveau jugé tolérable ou acceptable. Cette définition, cohérente
avec les concepts présentés dans les guides [ISO/CEI 51] et 73 [ISO 99], s’appuie, ainsi, sur
un critère d’acceptabilité du risque. De manière classique, la gestion du risque est un
processus itératif qui inclut notamment les phases suivantes :
o Appréciation du risque (analyse et évaluation du risque) ;
o Acceptation du risque ;
o Maîtrise ou réduction du risque
L'évaluation des risques est un processus systématique qui vise à identifier, analyser et
évaluer les risques potentiels associés à une activité, un projet ou une situation donnée.
Voici les étapes générales impliquées dans l'évaluation des risques:
Réévaluation des
risques Analyse des risques
Il est important de noter que l'évaluation des risques peut varier en fonction du domaine
d'application spécifique. Des approches et des méthodologies plus spécifiques peuvent être
utilisées dans des secteurs tels que la santé, l'industrie, la finance,
a) L’Individu: cet élément réfère bien entendu à la ressource humaine, donc son
bagage d’expérience, ses compétences et connaissances, sa formation.
b) Les Tâches: à ce sujet, on vise le travail en tant que tel, la fréquence et la répétition
des tâches, toutes les politiques et procédures internes.
c) L’Environnement: ce sont tous les lieux de travail fréquentés, l’établissement même,
l’aménagement des bureaux, la protection et la sécurité des travailleurs.
d) Le Matériel: enfin, on parle ici de tous les équipements de protections individuels
(EPI) requis et obligatoires dans le cadre des tâches, si des produits dangereux
quelconques sont utilisés.
Également, l’identification des risques par type de risque. À ce sujet, voici les six qui sont
répertoriés :
o Risques chimique : toutes les matières premières et autres sous-produits
d’un produit ou d’un procédé pouvant entraîner diverses actions, par exemple
l’évaporation et même la décomposition.
o Risques biologiques : c’est l’ensemble des organismes vivants, comme
des animaux, plantes et autres agents biologiques (ex. virus, bactéries) qui peuvent
être toxiques.
o Risques physiques : en lien avec les chocs électriques, le bruit, la
température.
o Risques ergonomiques: des tâches répétitives et récurrentes qui peuvent
causer des problèmes physiques requérant un aménagement des lieux et/ou des
postes de travail.
o Risques psychosociaux : des facteurs englobant le harcèlement physique,
psychologique ou sexuel, toute forme de violence.
o Risques en lien avec la sécurité: tout élément qui peut interférer dans les
tâches et responsabilités au quotidien, comme des pièces coupantes et tranchantes,
le travail en hauteur, la projection de matériaux, des planchers glissants.
-Décret n° 2-04-465 du 16 kaada 1425 (29 décembre 2004) fixant la liste des
entreprises dans lesquelles il est interdit d’employer des mineurs de moins de
18 ans à titre de salarié comme comédien ou interprète dans les spectacles
publics sans autorisation écrite (B.O. n° 5280 du 6 janvier 2005)
o Dispositions relatives aux Services médicaux du travail
Les attitudes et le comportement des managers est essentiel dans l’établissement des
priorités de l’entreprise. Certains moyens par lesquels les managers peuvent aider à
promouvoir des approches positives de la santé et la sécurité comprennent entre autres:
donner l’exemple sur le terrain, communiquer, dialoguer, écouter le personnel en matière de
SST, s’engager efficacement auprès du personnel, encourager et récompenser les attitudes
positives en matière de SST.
V.1.5.2 Leadership
Les Managers communiquent les croyances qui sont à la base de la politique d’une
organisation par leur pratique et leur comportement sur le terrain. Les Managers, en
particulier les cadres supérieurs, communiquent des signaux puissants sur l’importance et la
signification des objectifs de santé et de sécurité s’ils donnent l’exemple. Le personnel
reconnait ce que leurs Managers considèrent comme importants et agissent en
Sécurité et qualité de vie au travail
Page 22
conséquence. Le rôle d’un Manager ne doit pas simplement se limiter à diriger le travail et
contrôler le respect des règles, mais doit faire preuve d’initiative et de proactivité. Le
Manager agit en tant que dirigeant encourage les suggestions, motive et s’engage auprès de
ses employés pour résoudre les problèmes de santé et de sécurité. Cela influence
globalement et positivement la culture santé et sécurité au travail.