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I. Introduction
La toxicité d’un agent pathogène est caractérisée par une modification moléculaire initiale et
une altération fonctionnelle des cellules pouvant être qualifiées de rupture d’homéostasie.
Ce dysfonctionnement peut engendrer des lésions cellulaires et dans le cas extrême
conduire à la mort de la cellule.
II. Cytotoxicité
1. Les agents pathogènes
On désigne sous le terme d'agent pathogène tout facteur capable d'engendrer une
lésion ou de déclencher un processus morbide.
Les agents pathogènes exogènes:
- Physiques : traumatisme, chaleur, froid
- Chimiques : caustiques, xénobiotiques
- Biologiques : parasites, champignons, virus
Les agents pathogènes endogènes sont :
- Trophiques : infarctus, hémorragie
- Dégénératifs, métaboliques (calcium, diabète)
- Immunologiques
PS :
La réponse cellulaire a une agression dépend : - sa durée – sa sévérité – type d’agression .
Les conséquences sur la cellule dépendent : - son état – son type – sa capacité d’adaptation.
III. Nécrose
1. Définition
Le terme nécrose (du grec nekros = un cadavre) a longtemps été utilisé pour définir, par
défaut, un processus de mort cellulaire survenant de façon accidentelle.
Cependant de récentes études révèlent l’existence d’une nécrose induite physiologique
La nécrose est une mort cellulaire “accidentelle ” irréversible qui affecte en général des
groupes de cellules suite à une agression cellulaires
C’est un mécanisme passif, rapide et non spécifique.
5. Evolution de la nécrose
Induit une réaction inflammatoire : soit :
Restitution de la structure cellulaire
Une cicatrice.
Pathologiques :
- Une inhibition de l'apoptose et à une augmentation de la survie cellulaire :
- Certains cancers
- Certaines maladies auto-immunes
- VIH
5. Mécnismes biochimiques :
De nombreux facteurs interviennent au cours de l’apoptose, mais tous aboutissent à une
voie commune passant par la mitochondrie, la protéine Bcl-2 et les caspases, parmi ces
facteurs :
- Stress oxydatif
- Traitement par des substances cytotoxiques ou des corticoïdes,
- L’atteinte de l’ADN
- La transmission d’un signal de mort (récepteur Fas des lymphocytes)
- La privation de facteurs de croissance
6. Le déroulement de l’apoptose :
Le déroulement de l'apoptose s'effectue schématiquement en 2 phases :
6.1. La phase de déclenchement ou d'engagement :
le récepteur FAS (ou CD95) fixe le ligand FAS-L. Ces récepteurs sont des protéines
transmembranaires qui après fixation de leurs ligands sont activés sous forme de trimères.
Ces derniers vont recruter une protéine cytoplasmique appelée FADD qui fixe et active la
procaspase 8 (forme zymogène inactive de la caspase 8).
La caspase 8 va déclencher l'activation en cascade de nombreuses autres caspases
La voie mitochondriale :
C'est la voie intrinsèque activée en réponse à un stress cellulaire (produit par les radiations
ionisantes, l'hypoxie, l'hyperthermie, les substances toxiques, les radicaux libres…)
Clivage de l'ADN :
- clivage en fragments de 180 à 200 pdb
- par des endonucléases dépendantes du Ca++ et du Mg++
- précède l’apparition des anomalies morphologiques
-
Clivage protéique :
Se traduit par:
De nombreux gènes impliqués dans la régulation de l’apoptose ont été identifiés parmi
lesquels : Ced3, Ced4 et Ced9
Ced3 et4 sont requis pour l’activation de la mort cellulaire alors que Ced9 est un antagoniste
de ces deux et permet alors de promouvoir la survie.
Ce sont des proteines apoptogène à cysteine les plus importantes de la mort cellulaire.
L'utilisation d'inhibiteurs spécifiques des caspases a montré que les cellules peuvent mourir
aussi bien par des mécanismes impliquant les caspases que par des mécanismes
indépendants des caspases
10.Détection de l’apoptose :
Détection des changements dans la structure et la fonction de la membrane
plasmique :
L'apparition de phosphatidylsérine sur la membrane plasmique réagit avec les conjugués
Annexin V-fluorochrome;
N’est pas spécifique à l’apoptose : les phosphatidylsérines peuvent être détectées dans les
cellules nécrotiques.
2. Rôles :
favorise « le recyclage du cytoplasme » pour permettre la survie en cas de déficit
énergétique : recyclant les acides aminés et les acides gras
détruire les protéines et les mitochondries endommagées=ce qui est fondamental
dans la protection des neurones (maladie neurodégénératives : parkinson,
alzheimer)
rôle clé dans l’immunité par la destruction de germes et la présentation antigénique.
3. Mécanismes de l’autophagie :
Inducteurs :
les gènes ATG (AuTophaGy related) : deux homologues pour la protéine ATG1, ULK1
et ULK2
Etapes :
1/ initiation : L'autophagie est initiée par la formation du phagosome par le complexe ULK1 /
mATG13 / FIP200
L’étape de nucléation : formation du phagophore (ou membrane d’isolation)
2/élongation : le phagophore, qui va progressivement former un véritable sac et aboutir à
l’autophagosome
3/ maturation : La membrane de ce dernier va fusionner avec un lysosome exposant le
matériel enchâssé aux hydrolases
4/ la dégradation : Le contenu de phagolysosome est ainsi complètement dégradé
4. Contrôle de l’autophagie
Régulation dépendante de l’azote :
MTOR: Le principal capteur de modification des acides aminés et de l'azote chez les
mammifères, l’activation de ce facteur inhibe l’autophagie.
Autres :
Les acides gras libres, l'hypoxie, l'épuisement du fer et l'absence de facteurs de croissance
stimulent l'autophagie en inhibant le MTORC1
5. Procédures d’évaluation
• Visualisation des auto-phagosomes par microscopie électronique
• Visualisation de la formation et la distribution des autophagosomes.
• Western Blot
VI. Conclusion :
La mort cellulaire suscite actuellement un grand intérêt. Il est maintenant clair qu'il existe
plusieurs formes de mort cellulaire. Celles-ci incluent notamment la nécrose, l’apoptose, et
l’autophagie.
Dr. MESLEM
Connaitre ces mécanismes de mort cellulaire c’est connaitre le mode d’action au niveau
moléculaire du toxique et prévenir ses conséquences.