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• DROIT CONSTITUTIONNEL. organisa on.

• Dans le Droit, le mot cons tu on a d’abord signi e le gouvernement de l’État : ce e


signi ca on est la plus ancienne et tradi onnelle. Selon Aristote, la cons tu on est
le gouvernement.
C’est autour de cette conception qu’est construit la conception classique descriptive : le Droit

CHAPITRE PRÉLIMINAIRE : CONCEPTIONS DU DROIT CONSTITUTIONNEL :

Deux concep ons du Droit cons tu onnel : moderne et classique. Le Droit cons tu onnel
classiqueest dépassé, re étant un contenu di érent.

Sec on 1 : concep on classique :

• Le Droit cons tu onnel renvoie à la no on de cons tu on, les di érentes approches du Droit
cons tu onnel ennent aux di érents sens du mot.
• Cons tu on a une signi ca on large : renvoyant à quelque chose de fondamental avec une
• cons tu onnel est la descrip on des ins tu ons poli ques de l’État, ce e concep on a
évoluéau cours des années.
• Le Droit cons tu onnel a été envisagé selon une approche exégé que partant de l’exégèse des
disposi ons de la cons tu on. Puis selon une approche de sciences poli ques.

Paragraphe 1. Approche exégé que.

• L’approche exégé que est retenue en France dans le 1er enseignement dans les facultés de
Droit. Guizot con e la première chair de Droit cons tu onnel à un Italien. Le comte Pellegrino
Rossi sera le 1er professeur de Droit Cons tu onnel de France.
• Fixant la concep on classique du Droit, concep on réductrice licite à sa dimension poli que. Le
Droit cons tu onnel de l’époque cons tue l’ensemble des règles rela ves à l’organisa on et au
fonc onnement des pouvoirs publics de l’État.
• Le Droit Cons tu onnel est conçu comme le Droit des ins tu ons poli ques. Se résumant à
l’étude des règles cons tu onnels, études exégé ques des règles dans la cons tu on. Les
cons tu onnalistes étaient des obsédés textuels. Dressant un tableau des ins tu ons décalé
dela réalité.
• Néanmoins, ce e période est marquée par une richesse scien que posant les bases
théoriquesde no ons clé du Droit Cons tu onnel. De grands auteurs ont émergé : Malberg,
Hauriou.

Paragraphe 2. Approche poli ste.

• Le Droit Cons tu onnel entre en crise en 1950 : la science poli que étudiant les phénomène
poli ques se saisit de ce Droit. S’intéressant à l’ins tu on poli que, ce e discipline va
décrirepas tel qui est dans la cons tu on mais dans le réel. La science poli que étudie ce qui
est, le Droit, ce qui doit être.
• Au lendemain de la seconde guerre mondiale, la science poli que est en essor, créa on de
l’associa on française de sciences poli ques. Ce e montée en puissance fait qu’en 1954, elle
entre dans lesfacultés de Droit, révolu on dans l’appréhension du Droit cons tu onnel.
• Maurice Duverger publie en 1959, un manuel de Droit cons tu onnel et de sciences
poli ques.Défendant une concep on du Droit cons tu onnel sociologique. Analysant des faits.
Voyant comment les ins tu ons poli ques vivent dans la réalité. L’approche exégé que sera
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abandonnée à son pro t. Tous les cons tu onnalistes se me ent à la science poli que. Dès
1954, le Droit devient « Droit cons tu onnel et poli que ». Ce e approche classique perd sa
per nence où en France, la cons tu on renaît sous l’e et prodigieux du développement de la
jus ce cons tu onnelle.

Sec on 2 : concep on moderne :

• Dans le Droit classique, la cons tu on est le gouvernement.


• La concep on moderne passe d’une cons tu on entendue comme règle du jeu des
ins tu onspoli que à une cons tu on fondatrice de la société poli que.
• La cons tu on devient la loi fondamentale suprême devenant une norme de Droit. La loi
fondamentale supérieure à toutes les autres règles de Droit juridique. La cons tu on est
supérieure au pouvoir mis en place. Toutes les lois faites par le gouvernement lui sont inférieurs.
• Le changement se traduit par le changement de nature du Droit cons tu onnel,
devenantsupérieur aux autres branches du Droit.

Paragraphe 1 : le changement de nature.

Lorsque l’on passe à une cons tu on envisagée comme une norme, nouvelle dé ni on moderne.
Louis Favoreu, « Le Droit cons tu onnel doit être conçu comme un Droit, le Droit de la cons tu on,
sanc onner par un juge. ».

A. Le Droit cons tu onnel conçu comme un Droit.

• Le Droit n’était pas un Droit authen que : la loi pouvait méconnaître impunément
lacons tu on.
• Aucunes sanc ons organisées par la Cons tu on : ni juges charger de garder le respect : le
Droitétait un sous-Droit.
• La concep on norma ve de la cons tu on est le fruit du cons tu onnalisme, l’accepta on de la
supréma e de la cons tu on sur tout autre norme juridique.
• Pour que la Cons tu on soit considérée comme loi suprême : il faut qu’elle soit créée par un
pouvoir supérieur à elle. La loi fondamentale ne doit pas être créer comme une loi ordinaire,
nepouvant changer la loi suprême.
• Pour considérer la Cons tu on comme une norme fondamentale : il faut établir une dis nc on
entre le pouvoir cons tuant et législa f. La France connaît ce e dis nc on à la Révolu on
française, théorisé par Abbé Sieyès. En France, s’est construit un mythe sur la sacralisa on de la
loi. Considérant que la loi était l’expression générale, ne pouvant mal faire (Rousseau => contrat
social => volonté générale).
• Fin de la seconde guerre : les européens prennent conscience que le législateur peut mal faire.
Ilfaut assurer la supréma e de la cons tu on. La condi on de l’e ec vité de la supréma e de la
cons tu on assure la sanc on de la cons tu on par un juge. Chargé de contrôler la
cons tu onnalité. Le Droit moderne doit être analysé comme un Droit. Les cons tu onnalistes
u lisent un vocabulaire juridique. Il faut abandonner le vocabulaire scien que poli que.

B. Le Droit cons tu onnel.

• Droit cons tu onnel moderne : Droit de la cons tu on, pouvant être étudié qu’à par r de
no ons et concepts du Droit Civil. Lorsque le Droit cons tu onnel incorpore les construc ons, la
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technique importe du Droit Civil ou administra ves sont cons tu onnalisés : c’est le juge
cons tu onnel qui maîtrise l’évolu on des construc ons et techniques.
• Le Droit cons tu onnel moderne ne trouve pas de Droit équivalent au sein du système juridique
: devenant inéligible que si on le compare à un autre Droit cons tu onnel.

C. Sanc onner par un juge.

• Le cons tu onnaliste devient une réalité tangible quand la cour suprême est devenue
compétente pour contrôler les lois : c’est le développement du contrôle juridic onnel de
laCons tu on des lois qui a permis de transformer le Droit cons tu onnel.
• Ce e transforma on est la jurisprudence à par r de 1974 : le Droit cons tu onnel de la V
République a désormais un juge. Le Droit cons tu onnel moderne devient un Droit
jurispruden el : le juge cons tu onnel change tout : la poli que doit obéir à des règles
imposéesdans la cons tu on contrôlée par un juge.

Paragraphe 2 : L’élargissement de l’objet du Droit cons tu onnel.

La concep on moderne passe d’un objet unique (étude des ins tu ons poli ques) à un triple
objet(ins tu ons, normes, droits et libertés fondamentales).

A. Ins tu ons.

• Ins tu ons poli ques : ins tu ons de l’État : parlement, président, gouvernement, premier
ministre. Cet objet classique du Droit n’est plus étudié sous l’angle poli que, désormais, elles
sont étudiées sous l’angle juridique.
• Ins tuions administra ves : ins tuions juridic onnels et administra ves : les administra ves
con ennent des lois rela onnelles à l’administra on française, les juridic onnels se soucis de
l’organisa on juridic onnel. La juridic on administra ve existe car la cons tu on protège son
existence.
• La Cons tu on a des principes ayant des e ets sur toutes les branches du Droit.
• Le Droit cons tu onnel des ins tu ons concerne l’étude des ins tu ons poli ques et des
problèmes juridiques soulevés par ces ins tu ons ainsi que l'étude de base cons tu onnel.

B. Normes.

Le Droit cons tu onnel des normes s’intéresse aux sources du Droit, aux techniques par
lesquellessont produites les normes juridiques et à la fabrica on des règles de Droit.

1. Rapports entre l’État et le Droit :

Deux manières d’envisager les rapports entre les rapports et l’État : soit l’État ne crée pas de
Droit (posi on naturalisme), soit l’État crée le Droit (posi on posi visme).

• Posi on juste naturaliste : n’existe pas un droit mais deux, il existe un Droit en vigueur et
un Droit produit par la volonté divine. Ce e concep on du Droit est partagée
aujourd’huipar une minorité de la doctrine.
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• Posi on posi viste : la doctrine se trouve posi visme, l’État crée le Droit, il n’y a pas
d’autre loi que celles posées par l’État : un droit unique. Il ne peut pas avoir de Droit
antérieur, seul l’État a le pouvoir de crée le Droit : l’État ne peut jamais être soumis : c’est
l’État qui xe les limites à sa propre volonté : la cons tu on devient le fondement de
l’État, la protec on du Droit par l’État dépend de la cons tu on.

2. Droit dans l’État :

Le droit n’existe qu’au sein de l’État, puisant sa source dans la cons tu on, le Droit
cons tu onnel intéresse les normes en ce que la Cons tu on xe en système norma f, celle
qui dit comme se produisent les normes, comment elles s’ar culent entre elle. C’est un
système norma f très sophis qué perme ant de lier les normes na onales et européens.

C. Droits et libertés fondamentales.

• Le droit des libertés est développé dû à l’interven on fréquente du juge


cons tu onneldans le domaine des libertés.
• L’idée de garan r de garder la liberté n’est pas une liberté nouvelle, aujourd’hui, le Droit
cons tu onnel apparaît comme un Droit protecteur des libertés.
• La cons tu on au sens moderne est l’œuvre d’un peuple libre : c’est l’acte xateur
d’Hommes libres n’ayant pas voulu obéir à d’autres hommes.
• La cons tu on garan e les droits et libertés des Hommes : c’est l’expression de la liberté.
Dans l’esprit de l’homme, il n’était pas de Cons tu on qui puisse se concevoir sans une
déclara on de Doit.
• Ainsi, la DDHC fut entête de la 1 constitution française de 1991 : incorporation des
ère

droits et libertés dans la cons tu on.


• Le Droit cons tu onnel moderne est un Droit sanc onner par un juge protecteur
delibertés.

Paragraphe 3 : monté en puissance du Droit cons tu onnel :

Le Droit constitutionnel moderne est devenu la 1 branche du Droit Public : fondement des ère

branches du Droit.

A. Première branche du Droit public.

• Le Droit cons tu onnel appar ent au Droit public : c’est le Droit de l’État.
• Le Droit public est les règles de Droit déterminant l’organisa on, le fonc onnement et
l’ac on des pouvoirs publics.
• Il faut dis nguer au sein du Droit public : le Droit Public interna onal et interne :
l’interna onal régit les rela ons de l’État avec les autres, l’interne régit les rela ons entre
l’État et les gouvernants.
• 3 branches de l’interne : Droit cons tu onnel, administra f et nancier. Le Droit public est
antérieur au Droit cons tu onnel. Le Droit administra f, nancer existait d’une autre
forme sous l’ancien régime.
• Le Droit cons tu onnel était considéré comme un sous-droit de l’absence d’une sanc on
des normes contenue dans la constitution. Aujourd’hui, c’est la 1 branche du Droit Public, ère

les autres sont in uencées.


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• Le Droit cons tu onnel moderne a permis la réuni ca on du Droit public français : le
Droitcons tu onnel est le socle du Droit.
• Le moderne permet la cons tu onnalité du Droit : toutes les branches sont touchées,
chaque branche repose sur des bases cons tu onnelles : chacune trouve ses fondements
dans la Cons tu on. La cons tu onnalisa on d’une branche signi e que la ma ère
juridique concerné se transforme sous l’e et de l’applica on des normes
cons tu onnelles.
• Conséquence de la cons tu onnalisa on : se trouve dans la dis nc on entre le Droit
public et privé : toutes les branches du Droit relevant du Droit public ou privé se
rami antà la cons tu on.
• L’unité du Droit : une seule cons tu on, le Droit moderne marque l’abou ssement du
cons tu onnalisme des révolu ons américaines et françaises. La théorie générale du
Droitcons tu onnel revient à dresser un inventaire des construc ons juridique
caractérisant le Droit cons tu onnel, ces construc ons résultent des e orts de la doctrine
s’employant à recenser les problèmes dans le Droit cons tu onnel s’engagent à donner les
solu ons qui lui sont importé.
• La théorie générale du Droit cons tu onnel s’ar cule autour de la no on d’État.
• L’État doit être considéré comme le cadre du Droit cons tu onnel, compris comme le
Droit de l’État.

Par e 1 : la cons tu on de l’État :

Titre 1 : la no on d’État :

La no on d’État vient du la n « status », pas de sens précis. Il est évoqué une certaine posi on, celle
d’être debout (« stare » en la n). Il renvoie à une idée de stabilité. Ainsi, au temps des Romains, on
parlait de « status rei publicae » (l’État de la chose publique).
Machiavel dans son ouvrage le Prince(1513) dé nit l’état comme une unité poli que moderne. En
France, on parle de République. La no on d’État est fondamentale, c’est l’idée d’ordre et de stabilité. Au
départ ce e no on était avec République. L’expression moderne d’État fait une appari on au XVI :
Baudin u lise République dans « les 6 livres de la république » (première théorie de l’État au sens
moderne du mot. En revanche, Louis XIV l’a ec onne : « l’Étatc’est moi ». Fin du XVII, « État »
s’implante avec sa signi ca on moderne en Europe : la créa on de l’État demeure un mystère, plusieurs
hypothèses théoriques ont été émissent. La créa on de l’État demeure un mystère. Dé nir l’État par ses
éléments cons tu fs.

CHAPITRE I : LA NAISSANCE DE L’ÉTAT.

Plusieurs théories s’a rontent sur la créa on de l’État (deux catégories): certaines voient dans
le phénomène éta que un phénomène volontaire, d’autres considèrent les phénomènes
éta ques comme unphénomène de force.

Sec on 1 : État, phénomène volontaire :

Pour certains, l’État repose sur un contrat Social, pour d’autres : conçu comme une ins tu on (l’État
fait l’objet comme toute ins tu on .

Paragraphe 1. Théories du Contrat Social.

Des théories considèrent l’État comme l’objet de contrat social, dé nies par Hobbes, Locke et
Rousseau, reposant sur des fondements di érent, bâ es autour de deux concepts : l’État de
nature et le contrat social. Ces théories envisagent l’Homme tel qu’il est dans la nature,
cherchant à voir comment il en est sor en bâ ssant une société organisée, ils s’appuient sur
la thèse de l’égalité naturelle. L’assuje ssement de l’État ne peut venir que du contrat.
A) Théorie de Hobbes (1588-1679)
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L’État de nature est insupportable : l’homme est un loup pour l’homme ( homo homini lupus est),
représentant une menace permanente pour tous : ils ont le Droit à tout. C’est une jungle où règne la
loi du plus fort, les
Hommes reconnaissent un État avec une souveraineté illimitée. Son ouvrage majeur « Le
léviathan ». Le contrat n’a aucune obliga on mais il assure le bien-être de ses par sans.
L’État est nécessaire : les Hommes renoncent à leurs droits et pouvoirs en les transférant à
l’État. C’est le prix à payer pour leursécurité. L’État d’Hobbes est présent partout, il est
conçu comme un rempart nécessaire.
A. Théorie de Locke (1632-1704)

Selon lui, l’État de nature est un État où vivent les Hommes libres et égaux mais les sociétés se
développent provoquant des con its. La cons tu on d’un pouvoir doit se faire : pour voca on
de rendre e ec fs les droits naturels des Hommes. La cons tu on de ce pouvoir doit se faire
par un contrat conclu entre les hommes dé nissant les modalités d’organisa on de l’État
(limité par ses ns, les hommes ne renoncent pas à leurs droits). Le pouvoir poli que est
considéré comme l’arme de la société étant formé et reconnu par la société. L’État de Locke
est un État limité par ses ns, les Hommes ne renoncent pas à leurs droits naturels. L’État ne
doit pas les méconnaître mais chercher à les réaliser.

B. Théorie de Rousseau (1712-1778)


La pensée de Rousseau est dans le contrat social (1742) : ce n’est ni un contrat entre individus
comme chez Hobbes par ex), ni entre souverains. C’est un contrat moral passé par chaque
homme avec lui-même : chaque individu prend un double-engagement, chacun s’unit à tous.
Selon Rousseau : « Chacun de nous met en commun sa personne, et sa puissance sous la
suprême direc on de la volonté générale. ».Il s’agit d’un contrat total en ce que ce contrat
prononce « l’aliéna on totale de chaque associe avec tous ses droits avec toute la
communauté » : le pouvoir souverain ne peut avoir d’intérêt contraire au par culier qui le
compose. Le pouvoir souverain est la volonté générale de la communauté dans son ensemble.
Il existe une di érence de nature entre la volonté générale et celle de par culier. La volonté
générale est la meilleure garan e de liberté et d’égalité. Ce e concep on pouvait jus er les
formes de totalitarisme. Ces premières théories ont exercé une in uence sur les Hommes de la
révolu on. Aujourd’hui, ces théories sont rejetées en ce qui concerne le fondement de la
société. L’homme est incapable de subsister autrement qu’en groupe. L’État de nature n’est
qu’une hypothèse de départ. L’Homme ne peut subsister autrement qu’en société.

Paragraphe 2 : théorie de l’ins tu on : Théorie ins tu onnaliste de l’État

• Sous l’in uence de Maurice Hauriou (1856-1929) : la doctrine juridique classique présente
un État sousla forme d’une personne morale : l’État fait l’objet d’une créa on, disposant
d’un statut dont les créateurs délibéreront les contenues.
• L’État est une personne morale de Droit public, n’existe pas physiquement mais
juridiquement : c’est un concept produit par l’esprit : il existe car il est pensé, sa
personnalité morale est le résultat d’une ins tu onnalisa on du pouvoir poli que :
l’Étatest une personne propre, on procède à l’ins tu onnalisa on du pouvoir :
dissocia on dupouvoir de celui qui l’exerce.
• Dans ce e perspec ve : le pouvoir devient une réalité, s’iden ant plus avec la personne
qui le dé ent. L’État est une personnalité juridique qui n’est pas physique donc morale.
L’État est le concept qui juridiquement exprime ce e ins tu onnalisa on :
« L’État est le pouvoir ins tu onnalisée ».
• L’ins tu onnalisa on du pouvoir poli que est au départ individualiste, se confondant avec
l’individu qui le dé ent. À l’origine de l’État, le détenteur du pouvoir avait un triple
objec f : renforcer les légi mités en faisant oublier les circonstances historiques de leurs
venus au pouvoir, mieux assurer les successions et asseoir leur supréma e sur les autres
pouvoir en a rmant leurs souverainetés.
• Le pouvoir doit subsister : il doit être impersonnel, entendu comme une fonc on,
détacherde la personne l’exerçant : il s’ins tu onnalise. Aujourd’hui, l’État est une
con nuité, les
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détenteurs passant : l’État con nue. L’ins tu onnalisa on de l’État est un acte de volonté,
fondé par quelques-uns, ayant l’adhésion de plusieurs : l’ins tu onnalisa on du pouvoir
se concré se dans l’acte juridique. La cons tu on.
• L’État reçoit une dé ni on juridique : « L’État est le pouvoir ins tu onnalisé ». Selon ce e
théorie, la forma on de l’État représente pour les gouvernants un avantage, renforçant
leurs légi mités mais limitant leurs pouvoirs, encadrés par la cons tu on. La cons tu on
xe un cadre de leurs ac ons : le pouvoir des gouvernants est cons tu onnel, agissant
dans l’intérêt de l’ins tu on de la cons tu on. Georges Gurdo, l’État, c’est le pouvoir
ins tu onnalisé.

Sec on 2 : État, phénomène de force :

D’autres théories voient un phénomène éta que un phénomène de force : considérant


l’État comme une union d’individus soumis à la domina on du pouvoir, représenté par
la théorie sociologiques,norma visme et marxiste.

Paragraphe 1 : théories sociologiques :

2.théories sociologiques : concep on de Léon Duguit, et Max Weber.

A. Concep on philosophico-sociologique de Duguit (1859-1928).

• La concep on de l’État s’oppose de la dé ni on d’ins tu onnalisme : aucunes


dis nc onsentre l’État et les gouvernants : ils sont assimilés. L’État est un phénomène de
distancia on entre les forts et faibles, considérant que c’est une aberra on de voir en
l’État une personne juridique indépendante des gouvernants.
• Selon Duguit, la no on de personne morale appliqué à l’État est une c on. « Je
n’aijamais eu l’honneur de déjeuner avec l’État. ».
• L’État ne peut pas avoir de volonté propre, la volonté éta que est celle des gouvernants :
sous l’angle philosophico-sociologique, l’État n’est pas une personne : seuls les
gouvernants l’incarnent, Juridiquement c’est une personne.

B. Sociologie de l’État de Weber.

La sociologie vise à comprendre l’ac vité sociale, observant la réalité sociale, décrivant les faits
sociaux. Étudiant le système poli que tel qui l’est, le Droit tel qu’il doit être. Pour weber, l’État
est une entreprise poli que, sa caractérisant par le monopole du contraire physique légi me.
L’État dé ent le monopole de la contrainte physique : certains gouvernent, d’autres obéissent.
L’analyse sociologique de l’État doit passer par le concept juridique de l’État : les sociologues
obligent d’appliquer le concept juridique de l’État, ne pouvant que recourir au concept
juridique de l’État pour expliquer.

Paragraphe 2 : théorie norma visme de l’État.

• Kelsen est l’auteur de ce e théorie : l‘État et le Droit sont confondue, l’État se dé ni


comme une société poli que organisée : une organisa on est un ordre de
contraintes,l’État est une organisa on poli que étant un ordre réglant par l’usage de
la force car ildé ent ce monopole. Cons tuant pour Kelsen une caractéris que du
Droit.
• Kelsen conteste l’idée que l’État est le pouvoir se situe au-dessus du Droit : c’est une
illusion. Socialement, le pouvoir est possible dans le cadre d’une norme norma f réglant la
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conduite humaine. Impliquant une autorité et rela on du supérieur à l’inférieur, ce type
de rela on est possible que sur la base d’un ordre en vertu duquel l’un commande et
l’autre obéit.
• L’obliga on social pré suppose l’ordre social et l’organisa on social, le pouvoir de l’État est
le pouvoir organisé par le Droit posi f : c’est le pouvoir du Droit, perme ant de rendre le
roi posi f e cace.
• Pour Kelsen, il y a une di érence entre l’État et le Droit : l’État personne juridique est la
personni ca on que l’ordre juridique. Pour ce théoricien la ques on de la naissance de
l’État n’est pas un problème juridique.
• L’État existe qu’à par r d’un groupe humain se dotant d’organes agissant pour son
compte : l’État perdurera l’ordre juridique reste valide : l’État est l’ensemble de règles de
Droit hiérarchisées à par r d’une norme supposée d’où découle les règles de Droit :
chacune de règles juridiques doit être con rmé à celles supérieurs.

Paragraphe 3 : théorie marxiste :

• L’État est séparé de la société civile : c’est le résultat des rapports de force dans une
période de système de lu e des classes.
• L’État et le Droit sont confondue : le Droit re ète les rapports de force de la société, dans
la société capitaliste, l’État comme le Droit est domina on sur la classe des prolétaires.
Dans son approche, il faut bâ r une nouvelle société sans classes, devant passer par la
destruc on de l’État donc du Droit.
• Après la révolu on marxiste, l’État et le Droit doivent se maintenir pendant la phase de
dictature du prolétariat, progressivement, les classes disparaissent. Le droit ne sera plus
créé par l’État, ce sont des organismes sociaux qui créerons les normes juridiques, pas
denouveau Droit. La société communiste où la règle est voulue et accepté par le
consensus générale des citoyens. L’État et le Droit n’ont plus lieu d’être.
• La no on d’État ne dispose pas d’une dé ni on juridique. En droit, l’État est perspec f
quedans la mesure où il exerce son pouvoir souverain sur un territoire donné, le
soume ant à une popula on xe.

CHAPITRE II : ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DE L’ÉTAT.

Sec on 1 : le territoire :

• Le territoire est nécessaire à l’établissent d’un État : pouvant être démembrée ou


appartenant à d’autres États.
• L’unité territorial est une unité juridique, l’assise territorial de l’État joue un rôle dans
l’exercice du pouvoir souverain : le territoire est pour le pouvoir une condi on de son
indépendance.
• L’État est essen ellement spa al : c’est un cadre de compétence, toute la popula on est
soumise aux règlements du pays, le territoire détermine le cadre des compétences de
l’État
• Il xe la popula on dans ses fron ères, il con nue de l’a achent à la terre, au sol,
favorisant l’homogénéisa on de la popula on : c’est un facteur d’unité de groupe et un
moyen d’ac on de l’Etat.
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• L’État n’est pas propriétaire du territoire, mais le cadre de validité des normes juridiques
qu’il produit, produisant ses normes juridiques obligatoires sur la por on d’espace et la
popula on vivant dessus.
• Le territoire de l’État au sens de sphère de validité des normes juridiques produit de
l’État,est une surface en 3 dimensions : le territoire où s’exerce l’autorité de l’État
comprend tout ce qui se trouve à l’intérieur, s’étendant à tout ce qui se trouve en dessous
et au- dessus. Le territoire gagne les côtes et la mer bordant les côtes.

Sec on 2 : la popula on :

Un minimum de peuplement est nécessaire pour qu’un État soit.

Paragraphe 1 : no on de popula on :

• Popula on d’un État : ensemble des personnes vivant sur ces lois et sur son
territoireformant une unité juridique : l’État a un seul territoire et une popula on.
• L’unité de la popula on est la sphère de validité personnel des normes, les normes
juridiques de l’État s’appliquent à tous, l’individu appar ent à la popula on s’il fait par e
de la sphère personnelle de l’ordre juridique de cet État : soumis au Droit sur le territoire.
• La popula on regroupe deux catégories d’habitants : les na onaux : na onalité de
l’État, ra aché à l’État par un lien juridique, les non na onaux : étrangers résidant sur le
sol de l’État, béné ciant des mêmes droits fondamentaux.
• La na onalité à certains e ets : égalité devant les libertés est reconnu par le conseil
cons tu onnel français dans la décision du 13 août 1993 : « maîtrise de l’immigra on ».
• La Décision du 22 janvier 1990 reconnaît l’égalité des deux catégories aux droits sociaux
sil’étranger vit régulièrement dans l’État : la no on de popula on dé nit la sphère de
validité individuel où s’appliquent les normes juridiques de l’État.
• No on large : dé nissant la sphère de validité individuelle au sein duquel s’applique
leDroit de l’État. La no on de popula on ne doit pas être confondue avec na on.

Paragraphe 2 : popula on et na on.

« Popula on » est une no on vaste, perme ant pas de rentre compte de ce qui fait le ciment
d’une collec vité humaine homogène : les juristes ont opté pour « na on », en France, la
doctrine rassemblant toutes les spécialistes du Droit public assimilera l’État à la na on.

A. Concep ons de la na on.

La na on regroupe deux concep ons : objec ve et subjec ve.

• Concep on objec ve : concep on allemande basée sur des éléments objec fs, la na on
est formée par les individus ayant les mêmes critères, ce e concep on peut être poussé
àl’extrême, servant à jus er le totalitarisme. Hitler jus ait le nazisme par celle-ci :
fondant la na on allemande sur la race aérienne, seul critère d’appartenance à la na on
allemande. Ce e concep on est plus étroite que la no on de popula on.
• Concep on subjec ve : concep on française hérité de la Révolu on française. Michelet
etErnest Renaud parlent de la na on française admirablement, « La na on un rêve
d’avenir partagé, c’est un vouloir vivre collec f, une arme, un principe spirituel ». Relevant
de l’esprit. Volonté de solidarité de tous voulant construire une unité poli que. Comprise
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comme une en té abstraire ne se confondant pas avec les individus la composant,
transcendant les individus en unissant morts, vivants, pré naissant.

B. Théorie française de l’iden ca on de la na on à l’État.

La thèse de coïncidence entre l’État et la na on est soutenu par certains auteurs : « L’État n’est
rien d’autre que la na on juridiquement organisée, il est la personni ca on juridique de la
na on. ». S’introduisant à l’époque révolu onnaire, cons tuant l’un des principes du Droit
public français, reposant sur l’idée que les pouvoirs de l’État sont les droits et pouvoirs de la
na on elle-même ( allemande). Le principe de la souveraineté na onal s’oppose à ce que
l’Étatpuisse être conçu comme une personnalité juridique de la na on. La na on doit
s’iden er à l’État. Dans ce e concep on, la na on est cachée par l’État.

Ce e théorie est inacceptable, puisqu’elle confond deux no ons di érentes, la souveraineté et


le pouvoir de l’État. Se reprenant sur le sens sociologique de la na on. Il n’y a pas
obligatoirement de coïncidence entre l’État et la na on. L’État peut exister avant la
na on(exemple état unis ,état fondé avant qu’il n’y ai une na on américaine), ou composé de
plusieurs na ons. La coïncidence est impossible car ils sont de nature di érente. L’État est une
no on juridique, la na on poli que voir sociologique.

Paragraphe 3 : popula on et peuple :

La popula on ne peut être assimiler au peuple : c’est une no on semblant être poli que et
sociologique que juridique, il est pourtant possible de s’appuyer sur une dé ni on juridique du
peuple français grâce à la jurisprudence. En 1991, le conseil cons tu onnel vote une loi pour
laCorse, « Le peuple Corse est un composant du peuple français. ». Le conseil cons tu onnel
se ques onnait si la cons tu on interdisait que le peuple français se compose de di érents
peuples. Le conseil cons tu onnel rend la décision du 9 mai 1991, Statut de la Corse.

Deux proposi ons :


• Le conseil considère que le concept juridique du peuple français a valeur
cons tu onnelle,se fondant sur un double fondement : insistant sur la cons tu on depuis
1989 à travers la réponse de la révolu on selon laquelle les citoyens français forme le
peuple français. Le conseil réfère aux textes de valeur cons tu onnel s’appuyant sur le
préambule de la cons tu on de 1958 . La décision montre une con nua on
cons tu onnelle sur le peuplefrançais. Par conséquent, si le concept juridique du peuple
français a valeur cons tu onnelle, c’est au pouvoir cons tuant d’en traduire les
composants, le législateur ne pouvait dire que le peuple français était composé
juridiquement d’autres peuples.
• Le conseil ne se contente pas d’a rmer que le concept juridique a valeur
cons tu onnelle, donnant une dé ni on juridique au concept du peuple français. Ce e
2 justification renforce son raisonnement. Les dispositions de la constitution impliquent
nde

que le peuple est indivisible. Le conseil cons tu onnel a rme que les citoyens français
sont sans dis nc on d’origine, de race, de religion. Vision unitaire par la volonté d’a rmer
que ce peuple a d’autre composants des citoyens tous égaux.

Ce principe est réa rmé par le conseil dans la charte européenne des langues du 15 août 1999
: le principe d’unicité du peuple français, s’opposant à la reconnaissance de tous les
communautaires. Le conseil prend une décision le 4 avril 2000, « Notre cons tu on dis ngue
le peuple français des peuples d’outre-mer. ». La révision cons tu onnelle de 2003 introduit
l’art.72-3, la république reconnait au saint de son peuple les popula ons d’outre-mer dans
unidéal commun de liberté, d’égalité et fraternité. Aujourd’hui : un peuple français : plusieurs
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popula ons. La no on de popula on ne coïncide pas avec la na on juridique de peuple.
EnDroit cons tu onnel, ce e no on renvoie à l’ensemble des citoyens français. La na on
désigne l’ensemble des personnes vivant sur un territoire.

Sec on 3 : pouvoir souverain :

Le pouvoir s’exerçant sur le territoire et sur sa popula on est souverain : l’État est la personne
juridique souveraine, la souveraineté est le trait dis nc f de l’État.

Paragraphe 1 : no on de souveraineté :

Elle s’est construite progressivement dans le temps,

• Dans « les 6 livres de la république » de Baudin, il iden e les marques de la


souveraineté,donnant une dé ni on conserver jusqu’à la no on moderne : « l’État est un
Droit gouvernement de plusieurs ménages et de ce qui leur est commun avec puissance
souveraine. ».
• Dans ce e dé ni on, la no on souveraine est la plus haute puissance : la
souverainetéétait un a ribut du monarque. Pour Baudin, c’est l’élément cons tu f de
l’État.
• La souveraineté est une condi on essen elle de l’État : qualité de puissance suprême.
Cepouvoir ne peut être subordonné à aucunes puissances étrangères. Du point de vue
interne, aucunes autorités lui est égal.
• La souveraineté peut a ranchir la royauté française de toute dépendance envers
lespuissances étrangères et peut briser à l’intérieur du pays la puissance des
seigneurs.
• La souveraineté est présentée comme Janus : interne et externe : l’interne est au niveau
na onal, sur le territoire éta que, l’État peut me re des règles juridiques s’imposant à
tous ceux qui se trouvent sur le territoire de L’État. En France, la souveraineté implique
que la loi s’applique partout sur le territoire français. L’externe ne concerne plus
uniquement le territoire na onal au niveau interna onal, l’État est égal de tous les
autresÉtats, indépendant des autres États : l’état est souverain par rapport aux autres
États.

Paragraphe 2 : limites :

• En France, la cons tu on détermine la mesure dont l’État peut user sa souveraineté


interna onale encadrant l’exercice des compétences éta ques sur le territoire de l’État,
intégrant les deux faces de la souveraineté en encadrant la compétence interna onale de
l’État et les compétences na onaux.
• La souveraineté externe et interne est dépendante l’une et l’autre. La France, État
souverain a le droit de se défaire d’une compétence par culière considérer comme
a ribut de sa souveraineté interne, pouvant la transférer à l’UE. Pour opérer ces transferts
elle doit respecter des procédures consignées dans la Cons tu on, sous le contrôle du
juge cons tu onnel.
• En France, le conseil cons tu onnel c’est prononcer sur ce type de transfert, touchant aux
condi ons essen elles de la souveraineté, a ributs que la France transcendait à l’UE.
• Une alterna ve se pose : renoncement au traité considérant que les transferts sont
tropimportants ou volonté de faire progresser la construc on européenne consentant
aux transferts mais puisque le conseil ins tu onnel indique que ces transferts violent la
souveraineté de l’État, il faut réviser la cons tu on, perme ant aux a ributs d’être
transférer à l’union européenne.
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• La France a le droit d’abandonner des compétences régaliennes étant souveraine : si l’État
abandonne sa compétence interna onale : entraine la dispari on de la souveraineté
interna onale donc l’état, le transfert progressif de compétence cons tue des a ribues de
la souveraineté.

Titre 2 : le pouvoir dans l’État :

CHAPITRE I : FORMES D’ORGANISATIONS DU POUVOIR DANS L’ÉTAT.

Dans une société humaine, le pouvoir est organisé sous di érentes formes.

Sec on 1 : classi ca ons anciennes :

Paragraphe 1 : trois formes de gouvernement.

La classi ca on ancienne forgé dès l’an quité repose sur un critère descrip f. Les formes de
gouvernements sont dis nguées à par r du nombre de tulaire du pouvoir souverain.

• Monocra e : pouvoir détenu par un homme. Décision rapide et e cace. Cependant,


ledétenteur du pouvoir peut agir dans ses propres intérêts.
• Oligarchie : pouvoir détenu par une minorité de personnes. Pouvant qu’être bien s’exercer
étant cons tué d’une élite. Cependant, les gouvernants peuvent se sa sfaire à leurs
intérêts corpora fs.
• Démocra e : pouvoir détenu par l’ensemble des membres de la société poli que. Du fait
que tous par cipent à la décision poli que, c’est un moyen d’assurer la liberté et l’égalité.
Cependant, la prise de décision est lente, provoquant des querelles pouvant déboucher sur
une guerre civile.

La classi ca on est présentée jusqu’au XVIII. Retrouvé chez Platon, Aristote et Rousseau. Suite
aux avantages et inconvénient, plusieurs auteurs préconisent un gouvernement mixte,
combinant les avantages de chacune, rejetant les inconvénients.

Paragraphe 2 : cri ques de la classi ca on.

Les États d’aujourd’hui ont un territoire vaste, impossibilité de trouver une monocra e ou
démocra e dans leur version pure : la totalité du pouvoir ne peut être exercer par un individu
ni par le peuple, si on voulait conserver la classi ca on classique : que des oligarchies.

Deux solu ons :

• Solu on 1 : on se résout à considéra on de l’oligarchie comme un genre auquel on


ra ache d’autres formes de gouvernement : aristocra e, classe sociale des meilleures :
ploutocra e, pouvoir est exercé par le plus riche, gouvernement des riches.
La par tocra e c’est le pouvoir détenu par les par s poli que, gouvernement des par es
poli ques. Ce e solu on consistante à subdivisé l’oligarchie en sous classe n’est pas
sa sfaite, non aisé de trouver des critères opératoires dis nguant les di érentes sous
classes.
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• Solu on 2 : considéra on que le gouvernement n’est pas nécessairement une oligarchie,
mais une monocra e ou une démocra e. Su sant de considérer que la monocra e n’est
pas le gouvernement d’un seul mais dans lequel tous les gouvernants dé ennent le
pouvoir d’un seul.

Deux types de démocra es. :


• Démocra e directe : forme démocra que du gouvernement pure, le peuple exerce le
pouvoir.
• Démocra e indirecte : démocra e ou ceux détenant le pouvoir l’exerce au nom du peuple,
élus par lui.

Dans la démocra e représenta ve, les gouvernants sont présentés comme les représentants
du peuple, censés ne pas exprimer leurs volontés propres mais celle du peuple, ce e
construc on était l’objet de cri ques : la volonté ne peut être représenter. Rousseau sou ent
dans le contrat social, « Je peux dire que ce que cet homme veut aujourd’hui, je le veux aussi.
En exprimant sa volonté j’exprimerai la mienne. Mais je ne peux pas dire que ce que cet
homme voudra demain je le voudrais aussi, j’ignore au moment où je parle ce que nous
voudrons l’un et l’autre. La volonté qu’il exprimera demain ne sera pas nécessairement la
mienne. ». La théorie de la représenta on repose sur une c on, même si l’on suppose que le
peuple possède une volonté, il n’existe aucun moyen de s’assurer que c’est bien elle qui est
exprimé par les représentants. Ils sont censés présumer exprimer la volonté du peuple. Avec la
démocra e, la forme de gouvernement se dé ni plutôt par la manière dont les détenteurs du
pouvoir sont nommés : la classi ca on n’est plus opératoire.

Sec on 2 : classi ca ons modernes :

Les classi ca ons modernes ont des critères di érents : 4 classi ca ons dont la première est
établie par Kelsen.

Paragraphe 1 : dis nc on Kelsénienne entre démocra e et autocra e.

• Classi ca on des formes de gouvernements plus juridique que l’ancienne, retenant la


manière dont les normes juridiques sont créées conformément à la cons tu on : les
normes juridiques sont produites par ceux à qu’il elles sont des nés, ou par d’autres
quelque soit le nombre.
• Kelsen dis nct la démocra e et l’autocra e par la liberté : les hommes sont libres s’ils se
soume ent à des lois contribuer à faire, obéissant à des lois qu’ils ont créées : la
démocra e est un système de liberté.
• L’autocra e n’est pas la liberté : les hommes obéissent à des lois faites par d’autres
hommes, ne correspondant pas à leur volonté mais aux rédacteurs des lois. L’autocra e
est le contraire de la démocra e : les sujets de Droit sont exclus de la créa on des
normesjuridiques.
• Néanmoins, on peut confronter des formes de gouvernements existant à ces types
idéaux,certaines formes se rapproche + de la démocra e pure que de l’autocra e pure, et
inversement. Chaque État mêle les caractéris ques des types.
• Selon Kelsen, sera dit « démocra que, » si c’est le principe démocra que qui
prédomineun État, si on considère la démocra e, elle cons tue l’archétype de la
démocra e en ce que tous les citoyens exercent le pouvoir : ce e organisa on est
possible que dans les pe tes communautés.
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• La démocra e représenta ve emprunte aux deux types idéaux mais c’est le principe
démocra que qui prédomine, reposant sur le principe de majorité : entorse au principe
deliberté devant être la base de la démocra e : le principe de liberté implique le principe
d’autodétermina on.
• Toutes les normes doivent être adoptés par un consensus général : l’unanimité dans
l’édi on des règles de Droit si elle est une garan absolu de la liberté est rarement réalité,
nécessaire de recourir aux principes de majorité : les lois ne devront plus être adoptés à
l’unanimité mais à la majorité simple ou renforcer selon les cas.
• Cet élément éloigne la démocra e représenta ve du type de démocra e pure, par
conséquent, cet élément la reproche sans a eindre du type idéal de l’autocra e. Dans la
démocra e représenta ve les lois sont fabriquées pas leurs représentants, loin d’être
assuré qu’il existe une correspondance absolue entre la volonté des représentants et
citoyens. La démocra e représenta ve reste une forme démocra que car ceux produisant
le Droit sont élus par l’ensemble des citoyens tenant compte de la volonté de citoyens
devant lequel ces gouvernements retourneront en me ant en jeu leur mandat.
• Ce e démocra e ne tourne pas autour de la majorité au dépend de la minorité. Le
principe majoritaire suppose que tous les citoyens par cipent à la forma on des normes
juridiques bien que le contenu de ces normes soit déterminé par la volonté de la
majorité :si la minorité n’est pas exclue, elle concerne la possibilité d’in uer sur la volonté
de la majorité : c’est possible que le contenu des lois déterminé par la majorité ne soit pas
contraire aux minorités : ces éléments sont donc une caractéris que de la démocra e : la
démocra e représenta ve est ra achable à la catégorie des démocra es et non aux
autocra es.

Paragraphe 2 : dis nc on entre libéralisme et totalitarisme :

• La dis nc on entre libéralisme et totalitarisme se di érencie de Kelsen : le critère de


rétablir n’est pas les mêmes dans les normes juridiques, ce sont les ma ères qui
régissentles normes juridique.
• Les systèmes poli ques libéraux édictent des normes juridiques dans un nombre limite de
ma ère : Le Droit xe de grands principes : la où il n’y a pas de règles de Droit, la liberté
joue, les domaines de la liberté vierge de toute règle de droit (normes juridiques) sont
nombreux et les droits de l’homme proclame contre l’État, il ne doit pas me re en péril
leslibertés publics et économiques. Hypertrophie du droit
• Les systèmes totalitaires se caractérisent par une hypertrophie du Droit, in a on
ver gineuse des normes juridiques : le Droit est partout, dans toute la société, tous les
domaines de la vie social sont saisis par le Droit, la place laissée à la liberté des
individusest résiduelle : l’État totalitaire est omniprésent, écrasant la société civile.
• Le libéralisme n’équivaut pas au totalitaire : il peut y avoir un système démocra que et
autoritaire. Il peut avoir un système libéral et autocra que, les lois ne sont pas
produitespar tous les citoyens mais à un nombre limité de personnes, cependant, ces
gouvernements en écrivant les règles de Droit, préservent les libertés.
Voltaire => despo sme éclairer

Paragraphe 3 : dis nc on entre gouvernement pluralisme et moniste :

• Caractérisé par le critère de compé on dans l’accès au pouvoir : dans un État, des
procédures organisant la compé on poli que dans la cons tu on du pouvoir : il s’agira
d’un gouvernement pluralisme.
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• Au contraire, dans un État où, la compé on poli que est interdite : il s’agira d’un
gouvernement moniste. Dans un gouvernent pluralisme, la compé on pour conquérir
lepouvoir est organisé par le Droit, prenant part des par es poli ques : lorsque le pouvoir
est gagné, les perdant conservent des droits, la lu e poli que n’est jamais arrêtée : les
vainqueurs ont une durée limitée (temps de leur mandat).
• Ce e forme de gouvernement ne doit pas être confondu par la démocra e : même si
lepluralisme est quali é de fondement de la démocra e, certains gouvernements se
présentant comme démocra ques, ne peuvent pas pour autant être pluralisme.
• Le gouvernement normalisé ne peut être assimilé au pluralisme, dans un gouvernement
moniste, la compé on poli que est exclue par le roi (droit) , reposant sur un par unique
: la compé on poli que n’existe pas : ce gouvernement moniste n’est pas forcément
totalitaire, mais la plus part du temps il l’es.

Paragraphe 4 : dis nc on entre concentra on et division du pouvoir :

• Dis ngué des systèmes où le pouvoir est concentré dans les mains d’un ou d’un
groupe, les systèmes de pouvoir est partagé entre plusieurs : les détenteurs du par du
pouvoir peuvent s’opposer entre eux.
• Dans la classi ca on ancienne : pouvoir concentré, en revanche, ce pouvoir n’est
plusconcentré dans les gouvernements mixtes prônés par plusieurs philosophes.
• Dans les systèmes autocra que et démocra ques pure le pouvoir est aussi concentré, on
retrouve des systèmes libéraux où le pouvoir est concentré et on peut aussi percevoir
dessystèmes autoritaires partagé par plusieurs groupes : ce e dis nc on intéresse le
cons tu onnalise car c’est la seule classi ca on établie à par r du critère des
compétences norma ves des organes de l’État. En Droit cons tu onnel : ce e dis nc on
est le principe de la sépara on des pouvoirs.

CHAPITRE II : LÉGITIMITÉ DU POUVOIR DANS L’ÉTAT.

Sec on 1 : théories de la souveraineté :

Paragraphe 1 : théories théocra ques :

• Reposent sur un postulat, résumé avec la formule de St Paul : « Il n’est aucuns pouvoirs qui
viennent de Dieu. » : le tulaire de la souveraineté peut être di érent selon les
interpré ons que l’on re ent : la première est la théorie du Droit divin surnaturel.
• Dieu est le tulaire de la souveraineté : le détenteur de la souveraineté est l’élu de Dieu.
• Ce e théorie est à la base de la monarchie de Droit divins, existé sous l’ancien régime : le
roi était le représentant de personne car il tentait son pouvoir de Dieu, la souveraineté
luiappartenait en èrement, le monarque était le souverain dans tous les termes, se
confondant avec l’État.
• Selon la théorie providen elle, le pouvoir vient de Dieu mais le tulaire n’est pas choisi
parlui : ce e interpréta on dis nguant le principe du pouvoir et son exercice concret
annonce les théories démocra ques.

Paragraphe 2 : théories démocra ques :


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• Idée reposée par les monarchies comarques, ce e idée rend incompa ble la monarchie
etla théorie démocra que de la souveraineté.
• La République n’est pas toujours synonyme de démocra e, lorsque l’on oppose la
monarchie à république, la monarchie désigne le système cons tu onnel dans lequel
lechef de l’État dé ent son tre par hérédité.
• Les théories démocra ques ont vu le jour et ont pu a rmer au moment de la
Révolu onfrançaise, engendrant 2 théories démocra ques de la souveraineté :
souveraineté populaire et na onale.

A. Souveraineté populaire.

Selon la théorie de Rousseau, la souveraineté appar ent au peuple, atomisée entre tous les
membres du peuple. Pour recons tuer la souveraineté, il faut addi onner les par elles.
Dansce e concep on, le peuple est réel. Rousseau admet qu’il est impossible une unanimité
de l’ensemble des membres composant le peuple, les décisions souveraines sont prisées à la
majorité : les membres composant la minorité du peuple devront se soume ent à la volonté
des membres composant la majorité. La volonté générale est infaillible : il fait valoir que le
citoyen concourt à la forma on de la volonté générale. Les membres de la minorité sont
soumis à la dictature de la majorité.

Conséquences de la théorie de la souveraineté populaire :


• L’électorat est conçu comme un droit : voter est un droit.
• Implica on du su rage universel.
• La souveraineté populaire exclue les régimes représenta fs. La volonté générale ne
pouvant être représenter, les citoyens par cipent à la décision poli que, impliquant
ladémocra e directe ou semi directe.

Leurs mandants sont révocables par les citoyens si ceux qui se sont vu con er la tâche de
gouverné faillissent à la volonté du peuple : les citoyens peuvent re rer ce mandat. Théorie
di cile à me re en œuvre, retenue sous sa forme pure que dans la cons tu on de 1793,
jamais appliquée.

B. Souveraineté na onale.

On trouve ce principe à l’ar cle 3 DDHC : « Le principe de toute souveraineté réside


essen ellement dans la na on. Nul corps, nul individu peut exercer autorité qui en est
malexpresse ». Jusqu’en 1789, seul le roi est souverain, les révolu onnaires transférèrent
la souveraineté du roi à la na on.

Dans l’ar cle premier de la cons tu on de 1791 : « La souveraineté est indivisible inaliénable
imprescrip ble, appartenant à la na on. » : aucunes sec ons du peuple peuvent s’en a ribuer
l’exercice : le tulaire est la na on. La na on ne peut exercer elle-même la souveraineté
qu’elle dé ent, devant être représentée par ses représentants. Or, elle ne peut élire ses
représentants : le su rage n’est pas un Droit, devient une fonc on con er par la na on : les
électeurs ont pour fonc ons de désigner les représentants de la na on, élus, ils représentent
la na on, n’ayant pas à rendre des comptes aux électeurs et ne peuvent re rer leurs mandats
aux représentants.

Conséquences de la théorie de la souveraineté na onale :


• L’électorat est une fonc on non un Droit.
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• Le su rage peut être restreint elle a besoin d’être représenté, pouvant con er ce e
fonc on qu’à un nombre limité de personne. Le su rage peut être restreint en raison de la
naissance, de la fortune des citoyens, à certaines personnes selon leurs capacités, de la
condi on sociale de l’individu.
• Impossibilité de la démocra e directe.

Depuis 1789, ces deux concep ons s’opposaient. Malberg considérait qu’elles s’excluaient
l’une de l’autre. La concep on actuelle les a conciliés.

Paragraphe 3 : concep on française de la souveraineté :

• Depuis la Révolu on : les tenant de la souveraineté na onale et populaire s’opposait.


• À chaque changement de Cons tu on, on s’étripait pour savoir quelle théorie
adoptercomme cons tu on.
• La souveraineté na onale appar ent au peuple. En 1958, les rédacteurs de la
cons tu onde la V République explique la juxtaposi on théorique : (ar cle 3) « La
souveraineté na onale appar ent au peuple, qu’il exerce par ces représentants et par la
voie du référendum. ». L’adop on d’un régime représenta f exclue pas que certains
procédés de démocra e directe puissent être gre és sur un système du principe de la
souveraineté na onal : la souveraineté peut s’exercer selon des modalités di érentes.

Sec on 2 : modes d’exercices de la souveraineté :

Les modes d’exercices découlent de la théorie de la souveraineté retenu entre la concep on


adoptée et le mode d’exercice de celle-ci : le choix de l’une implique le choix de l’autre, le lien
de causes à e ets n’est pas rigide dans la réalité.

Paragraphe 1 : gouvernement représenta f :

Le peuple est incapable de se gouverner lui-même, la représenta on dérive de


l’impossibilitématérielle de réunir sans cesse le peuple mais du degré insu sant de capacité
pour prendre des mesures complexes exigeant l’intérêt générale. Montesquieu a jus é la
représenta on dans l’esprit des lois, le peuple est admirable pour choisir à qui il doit con er
son autorité.

A. No on de représenta on.

• Dans le langage courant c’est : l’acte de reproduire par un moyen ar s que un objet. Au
sens commun, la no on renvoie à l’objet représentée, impliquant une comparaison
entrela représenta on et l’objet représenté, nécessaire pour juger si elle est dèle à
l’objet quelle représente.
• Le Droit a remis ce e métaphore pour caractériser un rapport entre deux personnes : une
personne en représente une autre quand elle agit pour le compte de l’autre. Ce e
représenta on peut être volontaire quand un mandant con e un mandat au mandataire.
Le droit public et le droit cons tu onnel reme ent ce e théorie en Droit privé,
perme ant de jus er l’exercice du pouvoir par les gouvernants pouvant se poser comme
des représenta ons de toute en té.
• Selon la cons tu on de 1791 : « La cons tu on française est représenta ve, les
représentants sont le corps législa f et le roi. ». Dans ce e approche, les représentants
sont ceux voulant au nom de la na on.
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• La théorie de la représenta on en Droit cons tu onnel ne peut être spéci que à ce
Droit :le représentant reprend le représenter supposant une subordina on du
représentant au représenté. Dans la théorie du cadre du droit cons tu onnel, le
représentant est un organe de l’État. Le représenté n’est pas une personne, pouvant
exprimer sa volonté par l’intermédiaire de ces représentants. Le représenté ne créé pas le
représentant, c’est lui qui est cons tué par la représenta on.
• Le corps des parlementaires ne peut pas être considéré comme le représentant des
citoyens et de la na on : la vraie représenta on implique une subordina on du
représentant au représenté, ce ne sont pas les citoyens qui ont voca on à être représentés
mais la na on : pour qu’il y est représenta on inévitable, il faut qu’il existe une personne
et une volonté représentable. Il faut qu’il existe une personne, na on.
• Malberg propose la « Théorie de l’organe » : un homme veut agit par ses organes, le
parlement est un organe du pouvoir souverain, le gouvernement représenta f est un
système d’organisa on de la personne et de la volonté na onale, le corps parlementaire
est l’organe.
• La théorie de la représenta on repose également sur une no on de mandat, n’ayant
rienavoir avec le mandat du Droit civil : au sens de Droit cons tu onnel : il est
représenta f.

B. No on de représenta f.

• Le mandat désigne le rapport entre le représentant et le représenté : le représentant


exerce un mandat tenant du représenté, on transmet l’exercice de la souveraineté. Cet
exercice concerne que la fonc on législa ve de l’État : seuls les organes exerçant la
fonc on législa ve sont des représentants.
• Les autorité exécu ves et juridic onnels sont pas des représentants, elles exécutent la loi
et les autorités juridic onnels appliquent la volonté fédérale à travers la loi : ni l’exécu f et
le juridic onnel exprime la volonté générale.

• Deux caractères du mandat représenta f :


• Ne peut être un mandat collec f : exercé par un organe dont fait par e les membres de
l’assemblée parlementaire, dire que le mandat représenta f est un collec f, signi e que ce n’est
pas un mandat qui est donné par une par e de la popula on. Le député élu par les électeurs
d’une circonscrip on ne reçoit pas un mandat de la part de ses électeurs.
• Le mandat représenta f exclu tout mandat impéra f : c’est la réplique du Droit privé, les
mandants ont une emprise sur le député, ayant possibilité de donné des instruc ons devant
agirdans la limite du mandat qu’il s’est vu con er. S’il sort de ce cadre les électeurs peuvent lui
re rer le mandat donné : le mandat impéra f est condi onnel.

Ce mandat est une conséquence du principe de la souveraineté populaire mais est incompa ble avec
la souveraineté na onale. La théorie du gouvernement représenta f exclu le mandat impéra f, le
député n’a aucun compte à rendre à ses électeurs. Juridiquement, leurs iner es à réaliser leur
promesse n’entraîne aucune conséquence.

C. Évolu on du gouvernement représenta f.

Première appari on dans la cons tu on de 1991, le modèle c’est di usé dans les pays occidentaux.
À par r du XX, cri ques, connaissant des dérives le transformant en gouvernement ultra-
représenta f. Aujourd'hui, est devenu le plus souvent un gouvernement semi-représenta f.
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• Le gouvernement ultra-représenta f : inventé par George Vedel. Il avait fait ce e expression
pour désigner la cons tu on de la IV république. Abou ssant l’absolu sme représenta f car une
seule concentrait tous les pouvoirs et dominai tous les autres y compris le conseil de la
république. Le gouvernement représenta f suppose un jeu de pouvoir et de contre avoir de
manier à éviter ce e prédominance sur les autres pouvoirs. Le gouvernement ultra-représenta f
est le résultat de la con sca on de la souveraineté na onale. Juridiquement, ce e souveraineté
parlementaire se traduit par la souveraineté de la loi. La loi peut tout faire. Son domaine est
illimité, ne pouvant être contrôlé. Ce gouvernement abou à une ine cacité poli que car il ne
peut rien faire et le pouvoir législa f peut tout. Il lui est impossible de faire face à tout. Ce e
paralysie du pouvoir a touché la IV république dès la naissance.
• Le gouvernement semi-représenta f : régime représenta f adoucie. Empruntant des procédés
au gouvernement direct ou semi- direct : référendum. Le gouvernement se caractérise par une
par cipa on plus ac ve du citoyen. Ce gouvernement ne renie pas la théorie de la
représenta on. Fondé sur l’idée que le peuple ne peut décider par lui-même et ne peut voir
quepar ses représentants. Néanmoins, il se caractérise par une importante accrue du corps
électorale. Il va exercer une in uence plus prononcée sur les députés. Ayant tout intérêt
d’écouter les a entes du corps électorale. Il est aujourd’hui la forme la plus répandu du
gouvernement représenta f, le semi se rapproche sans l’a eindre du gouvernement direct ou
semi-direct.

Paragraphe 2 : gouvernements directes et semi-directes :

A. Dé ni on.

• Gouvernement direct : régime dans lequel le peuple exerce directement la souveraineté : le


peuple seul prend les décisions de la vie de l’État. Dans les cités grecques an ques, le peuple se
réunissait sur la place publique pour délibérer et décider : démocra e directe. Ce e démocra e
ent plus du mythe que la réalité dans la mesure où elle est li éralement et matériellement
impossible à réaliser. Aujourd’hui, la démocra e directe survit que dans certains cantons suisses.
• Gouvernement semi-direct : régime intermédiaire entre le représenta f et direct : le peuple se
resserve le pouvoir de décider seul sur des ma ères et c’est ce pouvoir de décision dont
disposele peuple qui est emprunter au gouvernement direct. Le gouvernement semi-direct se
dis nguedu semi-représenta f. Cependant, ils ont des points communs car ce sont des régimes
intermédiaires, on n’y trouve une représenta on des procédés de démocra e directe, leurs
fondements sont di érents : le semi-représenta f est fondé d’abord sur la théorie de la
représenta on alors que le semi-direct accorde une place de décision du peuple.

B. Techniques du gouvernement semi-direct.

D’une part, les techniques perme ent au peuple d’intervenir en ma ère législa ves, d’autres part,
les techniques perme ent au peuple d’exercer un contrôle sur les élus.

1. Techniques d’interven on dans le processus législa f.

3.techniques d’interven on dans le processus législa f :


• Véto populaire : technique perme ant au peuple de s’opposer à une loi votée par le parlement.
Nécessité de signatures su sante des citoyens pour qu’elle soit rejeté. Si les électeurs expriment
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bien en faveur du véto alors rejet. Le véto populaire est pra qué dans certains états fédérés des
Etats-Unis, ne pouvant être exercé qu’à l’encontre des lois fédérées.
• Référendum : instrument de démocra e semi-direct par lequel les citoyens sont appelés à
exprimer par une vota on de leur volonté à l’égard d’une autre autorité ou le peuple ont pris ou
a l’inten on de prendre. Ce terme renvoi au la n ad référendum, no on de ra ca on suggérant
un rapport entre les gouvernants et représentants. Le résultat du référendum n’entraînera
aucune conséquence juridique, c’est un avis. La représenta on aura toujours le dernier mot. Le
référendum a l’adop on de texte a eur cons tu onnelle ou législa ve. Il faut dis nguer le
référendum cons tu onnel et législa f. Le législa f reste faculta f, intervenant soit sur demande
d’un assemblé, gouvernement, chef d’État ou une par e des électeurs. Le cons tu onnel c’est
imposé depuis la n de la seconde guerre mondiale comme le procédé oblige pour l’adop on
d’une nouvelle cons tu on.
• Ini a ve populaire : possibilité pour les citoyens de proposer l’abroga on d’une loi de nature
cons tu onnel ou législa ve. Le projet de loi doit réunir un nombre su sant de signature de
citoyens. Ce e par cipa on des citoyens peut toutefois retenue avoir deux degrés d’intensité. Le
projet de loi peut être adopté de deux manière. Soumis au parlement qui doit le voter. Le peuple
devient législateur.

Depuis la révision cons tu onnelle du 23 juillet 2008, la France connait un référendum d’ini a ve
partagé. Droit référendum classique et droit de pé on combinée : ini a ve partagée entre citoyens
et parlementaires. Ainsi, un référendum peut être proposé à l’ini a ve 1/5 des membres du
parlement : 185 députés ou sénateurs sur 925 parlementaires et 1/10 des électeurs inscrit sur les
listes électorales : ce e ini a ve prend la proposi on de loi ne pouvait pas avoir pour objet
l’abroga on d’une loi promulgue depuis moins d’un mois. Ce e procédure est déclenchée en 2019.

2. Technique de contrôles :

Procédés de démocra e direct et semi permanent au peuple d’exercer un contrôle permanent sur les
élus, perme ant de me re un terme au mandat des élus lorsqu’ils n’agissent plus aux vœux de ce
qui les ont élus : ils sont la traduc on de Droit de révoca on des élus par les électeurs.

Deux formes :
• Révoca on allemande : procédé révoquer une assemble en ère. Le Doit de voca on des
électeurs n’exerce pas à l’encontre d’un élu mais de l’assemblée en ère. Demandant
su samment de signatures. Une fois a eint, procédé d’un référendum s’il convient ou non de
révoquer l’assemblée, si oui, nouvelles élec ons.
• Le recall : révoca on populaire du tulaire d’une fonc on cessant de plaire aux électeurs.
Technique appliquée aux États-Unis dans 1/4 des États fédérés. Exigeant un nombre su sant de
citoyens pour que la demande de renoncia on du parlementaire, si elle est approuvée, l’élu
seradéchu de son mandat.

Ce e technique voit le jour en Californie en 1903, ensuite adopté dans plusieurs État fédérés, dans
lapra que, rarement mise en œuvre. En France, tenta ve d’introduire un système équivalent par
Robespierre en 1792, 1896 et 1945 : tenta ves échouant allant à l’encontre par la théorie du
gouvernement représenta f. Au total, parmi ces techniques semi-direct, seul le référendum ent une
place importante dans le fonc onnement des démocra es représenta ves contemporaines. En
France, l’ins tu on du référendum a suscité la controverse, la tradi on républicaine est hos le.
Ainsi, les lois cons tu onnelles de 1875 ne prévoient le référendum ni législa ve ni cons tu onnel,
ce e hos lité tradi onnelle découle du dévouement du référendum du premier et second Empire.
Dans ce cas, il s’agissait d’un plébiscite sur l’Empereur, ce souvenir Napoléonien donne une no on
péjora ve en France : ré appari on sous la V République.
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Titre 2 : Formes d’État :

• Formes d’organisa on de l’État : espace de validité territorial des normes, le pouvoir de décision
est la possibilité de prendre des normes ayant des sphères de validité territoriales pouvant
s’organiser di éremment.
• La forme d’organisa on de l’État se di érencie par la forme de son gouvernement, on ne peut
pas établir de rela on linéaire entre les di érentes formes de l’organisa on de l’État et du
pouvoir.
• Pour dis nguer les formes d’organisa ons, c’est le degré d’autonomie norma ve des collec vités
secondaire, dans le degré décroissant, l’État peut s’organiser sous la forme d’un État fédéral,
régional ou État unitaire décentralisé.

CHAPITRE I : ÉTAT FÉDÉRAL.

État composé d’autres États : en té se superposant aux États le composant. Les Cons tu ons
retenant le fédéralisme n’u lisent pas l’expression d’État fédérés, le fédéralisme c’est di usé au XX :
forme la plus rependu pour les grands États.

Sec on 1 : États fédérés :

Paragraphe 1 : construc on de l’État fédéral.

A. Fédéralisme par agréga on.

• L’État fédéral peut se former par une agréga on d’États unitaires souverains : décident de se
regrouper et de transférer une par e de leur souveraineté à l’État fédéral, par l’agréga on
d’États existants.
• C’est le cas aux États-Unis en 1776, où 13 colonies britanniques d’Amérique du Nord proclament
leur indépendance au RU accédant à la pleine souveraineté éta que, se réunissant en une
confédéra on d’États restant souverains. En 1787, ils se métamorphosent en un État fédéral : les
États fondateurs des États-Unis se dotent de la Cons tu on de 1787 encore en vigueur.
• La Suisse s’appelle « confédéra on helvé que », devenant un État fédéral en 1848.
• L’uni ca on de l’Allemagne est passée par ce processus au XIX : depuis la réuni ca on de
l’Allemagne, la République fédérale compte 16 états fédérés (Landers).

B. Fédéralisme par désagréga on.

• L’État fédéral peut surgir de la désagréga on d’un État unitaire souverain, divisant le pouvoir
norma f entre le centre et les en tés secondaires en raison de pressions exacerbées
pouvantvenir de minorité ne supportant plus l’État unitaire aspirant d’une autonomie
norma ve, d’établir les normes leur convenant.
• L’Autriche se transforme en État fédéral en 1918, suite du dérèglement de l’empire austro-
hongrois.
• La Belgique devient un État fédéral en 1993 par une révision cons tu onnelle.
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Paragraphe 2 : caractéris ques de l’État fédéral.

Superposi on de deux ordres juridiques dis ncts : spéci cité de l’État fédéral perme ant de le
dis nguer des autres États composés d’union d’États ou de la confédéra on.

A. Superposi on de deux ordres juridiques cons tu onnels.

• Deux ordres juridiques : celui des États fédérés et de l’État fédéral : di érence de sphère de
validité des deux ordres.
• Chaque État fédéré a son système juridique dont la sphère de validité s’étend à son territoire, la
sphère se superpose à celle de l’ordre juridique de l’État fédéré, l’État se confond avec l’ordre
juridique dans l’approche de Kelsen : si pluralité d’ordre juridique, pluralité d’États.
• Ils doivent coexister : deux organisa ons éta ques. À l’interna onal, ces deux organisa ons
nesont pas de même nature, le droit interna onal ignore les États fédérés, seul l’État fédéral à
la personnalité juridique, amputé de sa souveraineté interna onale, les États fédérés n’ont pas
tous les éléments cons tu fs de l’État.
• Or la souveraineté na onale et interne sont liées : la souveraineté Janus est indivisible :
impossibilité de voir en l’État fédéré un propre État, autonomie mais pas souveraineté. Sur le
plan interne, l’État fédéré peut apparaitre comme un vrai État ayant son propre ordre juridique.
Aux États-Unis, il y a une Cons tu on fédéral mais 50 Cons tu ons d’États fédérés : l’ordre
cons tu onnel des États fédérés peut être di érent de l’État fédéral.
• L’autonomie cons tu onnelle des États fédérés entraine leur autonomie législa ve, on trouve
dans la Cons tu on fédérale, la clause de supréma e du Droit fédéral, la loi fédérale prime sur
laloi de l’État fédéré : le droit fédéral est d’applica on immédiate sur les États fédérés.

B. États fédéraux, union d’États et confédéra ons.

Di érences entre État fédéral et d’autres formes d’État composé.

1. Union d’États :

L’État fédéral ne peut être assimilé à l’union d’État, étant une forme historique d’État composé
disparu. On parle d’union d’États quand deux ou plusieurs États sont gouvernés par un, on parle
d’union personnelle quand deux États ont en commun le monarque. L’union d’État ne cons tue pas
une superposi on de deux ordres juridiques dis ncts.

2. Confédéra on :

• Premier stade vers la forma on d’un État fédéral : associa on d’État ayant des objec fs
communs, décidant via un traité, d’exercer ensemble des compétences sans renier leur
souveraineté.
• Contrairement à l’État fédéral, la confédéra on repose sur un traité interna onal, les États
membres conservent leur souveraineté interne et interna onal car l’unanimité est la règle de
laconfédéra on : un membre peut se re rer de la confédéra on.
• Une confédéra on n’est jamais établie ad vitam aeternam : soit se disloque, soit évolué vers un
État fédéral.
• L’UE est présentée comme une confédéra on d’États mais elle n’a pas de cons tu on, c’est une
associa on d’États souverains, dépassant le stade de confédéra on. Dans certains domaines
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comme l’économie, l’agriculture, les transports, l’UE produit des règles s’appliquant aux États :
un État membre peut se voir imposer une réglementa on n’ayant pas voulu.

Sec on 2 : techniques d’organisa ons de l’État fédéral :

Paragraphe 1 : autonomie.

L’autonomie des États fédérés dans l’État fédéral est essen elle : l’autonomie norma ve est à tous
niveaux : autonomie administra ve norma ve, cons tu onnelle et législa ve.

A. Autonomie cons tu onnelle.

Les États fédérés béné cient de l’autodétermina on cons tu onnelle, déterminant leur propre
système cons tu onnel et norma f. Aux États-Unis, les États fédérés ont adopté un régime
présiden el à l’image du régime fédéral : chaque État fédéré à un gouverneur béné ciant d’une
législature.

B. Autonomie législa ve.

1. Protec on cons tu onnelle de l’autonomie législa ve :

Les États fédérés con e un domaine législa f où impossibilité d’empiéter le législateur fédéral. Le
juge cons tu onnel est dans un État fédéral, garant de l’autonomie législa ve des États fédérés mais
ce juge veillera à ce que le législateur des États fédérés n’empiète pas sur le domaine réservé au
législateur fédéral.

2. Procédés de répara on des compétences législa ves :

Le plus souvent, la Cons tu on fédérale énumère des ma ères devant être régies par le législateur
fédéral, ayant une compétence d’a ribu on. Tout ce qui ne se trouve pas dans la liste de ma ères
doit être régit par les lois des États fédérés. La compétence concurrente : le législateur de l’État
fédéral et fédéré intervient concurremment, en Allemagne ce e législa on concurrente est la plus
développée. La cons tu on fédérale peut prévoir que les États fédérés édictent une législa on en
complément de la législa on fédérale.

Paragraphe 2 : par cipa on :

Les États fédérés doivent prendre part au pouvoir fédéral, non soumis aux organes de l’État fédéral.
La volonté de l’État fédéral ne peut s’exprimer que si les États fédérés contribuent à la forma on de
ce e volonté.

A. Par cipa on au pouvoir cons tuant fédéral.

La Cons tu on fédérale ne peut pas être modi ée sans la par cipa on des États fédérés.

B. Par cipa on au pouvoir législa f fédéral.

• Le fédéralisme implique le bicamérisme au niveau fédéral : le parlement est en deux


chambres :l’une représente l’État fédéral et l’autre les États fédérés.
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• La par cipa on s’exprime à travers la chambre haute : aux États-Unis, les deux chambres n’ont
les mêmes pouvoirs dans l’élabora on des lois fédérales, c’est du bicamérisme égalitaire, le
bicamérisme est inégalitaire quand la chambre haute des États fédérés dispose de pouvoir
moindres que la chambre basse.

C. Par cipa on au pouvoir exécu f fédéral

• Le plus souvent : par cipa on indirecte.


• En Suisse : les deux assemblées du parlement sont chargées de désigner les membres
dugouvernement fédéral.
• En Allemagne, le président de la fédéra on est élu par une assemblée paritaire, la
par cipa ondes États fédérés au pouvoir exécu f fédéral peut être plus direct, résultant plus
d’exigences poli ques que juridiques ou cons tu onnelles.
• Au Canada, sans l’exigence de la Cons tu on, chaque province est représentée
augouvernement fédéral par au moins un ministre fédéral.

Sec on 3 : évolu on de l’État fédéral :

L’État fédéral est diversi é, s’adaptant dans les grands et pe ts États, le fédéralisme n’impose pas un
régime poli que par culier. Le modèle théorique de l’État fédéral n’est pas dans la réalité
cons tu onnelle, tendance à la centralisa on au renforcement du pouvoir fédéral, au détriment des
États fédérés. De ce e tendance émerge un nouveau modèle d’État fédéral : le fédéralisme
coopéra f.

Paragraphe 1 : tendance à la centralisa on :

L’extension du pouvoir fédérale s’explique par les nécessités du monde moderne, ce e centralisa on
s’opère sans di cultés ni ré cence des États fédérés. Le juge cons tu onnel ferme les yeux sur la
tendance de centralisa on, l’encourageant. La cour suprême des États-Unis a développé une
jurisprudence centralisatrice perme ant l’accroissement du pouvoir de l’État fédéral.

Paragraphe 2 : émergence du fédéralisme coopéra f :

Le fédéralisme classique laisse place au fédéralisme coopéra f.

A. Traits caractéris ques du fédéralisme coopéra f.

• Expression du fédéralisme coopéra f apparue aux États-Unis quand Roosevelt implante


sapoli que « New Deal » en 1930 en pleine crise économique.
• Fédéralisme coopéra f : un modèle de coopéra on entre les di érents niveaux éta ques pour
me re en œuvre des programmes poli ques communs nancés conjointement.
• Il y a deux types de coopéra ons : horizontale (s’instaurant entre les États fédérés perme ant
d’établir entre eux une coopéra on pour des poli ques communes) et ver cale (s’instaurant
entre l’État fédéral et les États fédérés. Elle est ver cale perme ant de se coordonner au niveau
na onal. Les conséquences du fédéralisme coopéra f : amoindrissement de l’économie des
Étatsfédérés).

CHAPITRE 2 : ÉTAT RÉGIONAL :


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Forme intermédiaire entre l’État fédéral et unitaire décentralisé (au-dessus de l’unitaire mais au-
dessous du fédéral) : autonomie poli que au pro t des régions, ne se trouvant pas dans l’État
unitaire mais ne pouvant être assimiler à l’État fédéral : l’unicité de la structure éta que est
préservée.

Sec on 1 : autonomie poli que aux pro ts des régions :

Les en tés territoriales secondaires béné cient uniquement d’une autonomie administra ve et
poli que.

Paragraphe 1 : accès garan à l’autonomie des régions dans la Cons tu on :

Dans un État régional, les en tés secondaires de l’État ont un droit à l’autonomie consacré et
protéger dans la Cons tu on. Cet accès peut aller loin comme la Catalogne désirant l’indépendante
de l’État espagnol. En Italie, la Cons tu on énumère 20 régions à laquelle le Droit à l’autonomie est
garan . Parmi ces 20 régions, 5 béné cient d’un statut d’autonomie renforcé dé nit par une loi
cons tu onnelle. Le juge cons tu onnel est au cœur de l’État régional, il a un rôle aussi important à
jouer qu’un juge dans l’État fédéral.

Paragraphe 2 : élabora on concertée d’un statut d’autonomie :

Chaque région a un statut d’autonomie par cipant à l’élabora on de son statut d’autonomie, acte
dans lequel est consigné les modalités d’organisa ons internes dans la région. Ce e par cipa on est
garan e par la Cons tu on. En Italie, le statut d’autonomie à valeur de lois : lois cons tu onnelles
pour les 5 régions spéciales.

Paragraphe 3 : mise en place d’ins tu ons régionales :

Dans un État unitaire classique, les ins tu ons des CT sont administra ves. En revanche, dans un
régional ce sont des ins tu ons poli ques au même tre que les ins tu ons de l’État sur
lesquelleselles sont claquées.

Paragraphe 4 : reconnaissance d’un pouvoir législa f régional :

• L’État régional se caractérise par une dualité de pouvoir législa f.


• En Italie, chacune des 20 régions peut adopter des lois régionales, la loi régionale à la même
force juridique que la na onale : elles sont égales. Le législateur régional à compétence pour
régir certaines ma ères, s’il y a un con it entre législateur régional et na onale, il se résoudra
entermes de compétences et non de hiérarchie.
• La Cons tu on délimite le champ de compétence du législateur régional, elle dresse une liste
de32 ma ères relevant de la compétence du législateur na onal.
• La Cons tu on espagnole énumère 22 ma ères où le législateur régional est habilité à intervenir.
En Italie, le régionalisme a évolué depuis l’avènement de la République en 1947, la Cons tu on
original prévoyait une liste de 18 ma ères, où les régions à statut ordinaire disposait de
compétence législa ve à deux types :
• Compétence concurrente : le législateur régional doit intervenir pour me re en œuvre
lesprincipes posés dans ces ma ères par la loi.
• Compétence déléguée : le législateur doit intervenir pour me re en applica on une loi de l’État.
• La loi régionale italienne était encadrée par la loi na onal : les 5 régions spéciales béné ciaient
d’une troisième compétence : exclusive : le législateur des 5 régions n’intervenait pas en aval du
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législateur na onal, mais la loi régionale était indépendante de la na onal. Les ma ères ne
sontpas de la compétence de l’État sont de la compétence législa ve des régions.

Sec on 2 : préserva on de l’unicité du pouvoir :

Dans l’État régional : l’unité de l’État est préservée, pas de superposi on de deux niveaux éta ques
comme dans le fédéral. L’État régional repose comme l’État unitaire sur le principe de l’unicité de
l’État : les critères du fédéralisme ne sont pas remplis dans l’État régional. L’État régional se
caractérise par l’absence du double pouvoir cons tuant, de la double source de la volonté général,
du double pouvoir juridic onnel et de l’existence d’un contrôle de l’État sur les régions.

Paragraphe 1 : absence du double pouvoir cons tuant :

Selon Malberg, un État fédéral peut se reconnaître par l’applica on du critère du double pouvoir
cons tuant : les États fédérés ont leur cons tu on, l’État fédéral aussi : ils doivent respecter la
Cons tu on fédéral. Dans un État régional : 1 cons tu on, les statuts d’autonomies des régions ne
peuvent pas être assimilés à des Cons tuions, ils sont que le rang de loi de l’État.

Paragraphe 2 : absence de la double source de la volonté général :

La chambre représente les citoyens, la chambre haute ne peut pas être considérer comme une
chambre représentant les régions. Le Sénat espagnol est élu au su rage universel direct, un pe t
nombre de sénateurs sont désignés par des communautés autonomes.

Paragraphe 3 : absence du double pouvoir juridic onnel :

Dans un État fédéral, les État fédérés disposent de leur propres pouvoir législa f exécu f et
juridic onnel. En Espagne et en Italie : unicité du pourvoir, un juge cons tu onnel et un ordinaire.
Dans un État régional, une seule organisa on juridic onnelle, toutes les juridic ons de l’État régional
sont des organes composant le pouvoir juridic onnel de l’État : jus ce est même partout.

Paragraphe 4 : contrôle de l’État :

Dans un État régional, le contrôle de l’État est poussé. En Espagne, il incombe principalement au
tribunal cons tu onnel espagnole. En revanche, en Italie, il existe un contrôle de l’état n’ayant pas le
caractère juridic onnel, il a été allégé avec la réforme cons tu onnel de 2001. Ainsi, dans chaque
région italienne, existe un commissaire du gouvernement représentant les intérêts de l’État.

CHAPITRE III : ÉTAT UNITAIRE DÉCENTRALISÉ : l’exemple français

• L’État unitaire décentralisé ne doit pas être confondu avec l’état unitaire centralisé. : la
centralisa on caractérise l’État unitaire dans sa version pure et dure : un centre unique de
décision, l’état central est responsable de tout, ayant tous les pouvoir de décision, contraintes et
contrôles. Les États centraux ne connaissant aucun concurrent au niveau local.
• Quand l’État a une certaine taille, la centralisa on bloque : L’État se décentralise, limiter la
centralisa on du pouvoir de décision détenu par le gouvernement de l’État, passant de
l’Étatunitaire centralisé au déconcentré.
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• La déconcentra on n’est pas le contraire de la centralisa on : c’est une modalité de la
centralisa on pour qu’elle gagne en e cacité. Les agents déconcentrés subordonnés au pouvoir
central lui perme ent d’être plus e cace.
• Le contraire de la centralisa on est la décentralisa on : répar on des pouvoirs de décision
entre État centrale et autre personnes morales de Droit public à base territorial. La
décentralisa on implique la reconnaissance des personnes juridiques locales de la
personneéta que, reconnaissance dis ncte de la personne éta que, ces autorités locales
dotés de la personnalité juridique sont les CT.
• Avec la décentralisa on, l’État partage le pouvoir de décision avec les CT, soumissent au contrôle
de l’égalité. La centralisa on n’admet qu’une seule personne juridique à base territorial : l’État.
• La décentralisa on admet dans l’État la pluralité de personne juridique à base territoriale.
• L'État unitaire décentralisé est une forme d’organisa on éta que, reconnaissant une autonomie
norma ve. La France ne reconnaît à ses CT une autonomie administra ve, pas d’un pouvoir
législa f.
• En France, plusieurs types de CT : 101 départements, 14 régions, 5 C-OM (Polynésie,
SaintBarthélémy, Saint Mar n, Saint pierre et Miquelon, Wallis-et-Futuna).
• La Cons tu on de 1958, a plusieurs disposi ons des CT dans le tre 12 et 13 rela fs à la NC.
Ainsi, acquit dans l’État unitaire français, les CT se voient reconnaître une autonomie
administra ve garan et protéger par le principe de libre-administra on consacré à l’ar cle 72,
ce e autonomie administra ve limitée, ne met pas en péril la forme unitaire de l’État car le
caractère unitaire est assuré par l’ar cle 1er : indivisibilité de la République.

Sec on 1 : reconnaissance d’une autonomie administra ve des Collec vités Territoriales :


principe de libre-administra on :

Le principe de libre-administra on est reconnu dans deux disposi ons cons tu onnelles. Le CC s’y
est référé pour la prélever dans la décision en 1979 : « Territoire de la NC. » Le Conseil
cons tu onnel a recours régulièrement à ce principe, la jurisprudence du CC précise les
condi onsde la libre-administra on et délimite les champs d’exercices.

Paragraphe 1 : condi ons de la libre-administra on :

Le CC et la jurisprudence cons tu onnelle précise que ce principe a un certain nombre de


condi onsexigés par la Cons tu on : ins tu onnels et instrumentales.

A. Condi ons ins tu onnels de la libre-administra on.

1. Administra on des CT par un conseil élu :

Ce e exigence découle de l’ar cle 72 de la cons tu on : la cons tu on n’exige pas que les membres
de cet assemblée cons tu onnelle ne soit pas élu au su rage universelle direct, il faut qu’il soit élu
mais la cons tu on ne nous dit pas comment. En revanche, il n’est pas exigé par la Cons tu on que
l’organe exécu f soit élu. Depuis 2002, tous les organes sont élus, la loi va au-delà des exigences
cons tu onnelles. La jurisprudence cons tu onnelle exige qu’une assemblée délibérante des
collec vités soit renouvelé.

2. Représenta on des CT par la Sénat :

Selon l’ar cle 24 de la cons tu on, le Sénat assure la représenta on des CT de la République. Le
Sénat représente globalement les CT, elles par cipent à l’élec on des sénateurs, élus à un su rage
universel indirecte. Les CT françaises n’ont aucune représenta on au sein du Sénat, mais par son
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mode, le Sénat prend en compte leurs intérêts, protecteur de la libre-administra on des CT.
Cependant, ce n’est pas une chambre de représenta on des collec vités locales.

B. Condi ons instrumentales de la libre administra on.

Les CT doivent disposer d’instruments nécessaires à l’exercice de leurs libertés de ges on. Ainsi, le
CC précise les exigences cons tu onnelles : les CT doivent pouvoir béné cier d’une capacité de
décision minimale et nancière.

1. Capacité de décision minimal :

La Cons tu on impose que les CT disposent d’une capacité de décision minimal, elles ne disposent
pas d’un pouvoir norma f autonome. C’est la loi qui les habilite à prendre des décisions
administra ves. La loi laisse aux CT une capacité de décision incompressible, ce minimum
d’autonomie norma ve n’est pas dé ni par la cons tu on, c’est au CC de dire, au cas par cas, si une
loi porte a einte à la capacité de décision minimal.

2. Capacité nancière minimal :

Seul le législateur est compétent pour créer les impôts, les CT n’ont pas de pouvoir scal, le principe
de libre-administra on exige que les CT disposent su samment de ressources nancières. La
révision cons tu onnelle de 2003 consacre l’autonomie nancière, le législateur est dans l’obliga on
cons tu onnel de prévoir des ressources scales qui doivent revenir aux CT par exemple : les
revenues des rece es scales des cartes grise des véhicules sont a ribuées par la loi aux régions. Le
législateur peut supprimer une ressource scale mais il peut le faire à la condi on qu’elle entraine
une faible perte de rece e. En revanche, si la suppression de rece e scale en cause une grosse, le
législateur porte a einte au principe de libre-administra on. La capacité nancière minimal devant
revenir aux CT se traduit par l’exigence de disposer de ressourcessu santes et par l’exigence de
pouvoir, gardé une maîtrise minimale des dépenses. Le législateur a tendance à imposer aux CT des
dépenses obligatoires créant des obliga ons de nancement des CT, les CT ne pourrait plus nancer
des ac ons répondant à aucunes exigeante des CT locales, le législateur doit imposer une large
minimal dans l’engagement de leurs dépenses.

Paragraphe 2 : champs d’exercices de la libre-administra on :

Chaque CT doit disposer d’un champ de compétence su samment étendu que le législateur ne peut
restreindre car s’il pouvait alors l’art 72 de la cons tu on, il doit exister une sphère de compétence
préserver des empiètements de l’État ce qui est le propre de l’Etat et des personnes publiques ce qui
est une caractéris ques propre à la ges on.

A. Sphère de compétence préservé des empiètements de l’État.

L’ar cle 72 de la Cons tu on indique que les CT s’administrent librement par des conseils élus, dans
les condi ons prévues par la loi. La Cons tu on de 1958 donne une compétence pleine au
législateur dé nissant les a ribu ons des CT, on saisit ici ce qui sépare du décentralisé du fédéral.
Ainsi, dans plusieurs décisions, le CC indique que le Conseil élu d’une CT doit être doté
« d’a ribu on e ec ve ». Ce e exigence découle de la libre-administra on des CT . Le critère des
a ribu ons e ec ve est vague : impossibilité de dire ce que doit recouvrir ce e sphère de
compétence minimal devant revenir CT faisant du cas par cas.

B. Sphère de compétence préservée des empiètements des autres personnes publiques.

1. Interdic on de tutelle :
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Dans la décision du 20 janvier 1984 : indica on du principe de libre-administra on interdisant
l’établissement de tutelle d’une CT sur une autre. La jurisprudence du CC est consolidée en 2003
parla révision cons tu onnelle, intégrée dans la Cons tu on (ar cle 72 §5). Ce e garan protège le
principe de libre-administra on quel que soit la CT devant en béné cier. Ce e interdic on ne doit
pas être perdu par législateur.

2. Respect des compétences de chaque catégorie de CT :

Le CC dans la décision de 1984 « régions d’outre-mer » : indique que la libre-administra on limite les
transferts de compétence que le législateur peut opérer d’une catégorie de CT vers une autre. La
Cons tu on interdit de dépouiller les départements de leurs compétences pour les transférer aux
régions. L’État Unitaire décentralisé reconnaît une autonomie administra ve encadrée aux CT s’opère
grâce au principe d’indivisibilité de la République.

Sec on 2 : garan du caractère unitaire de l’État : principe d’indivisibilité de la République :

« La France est une république indivisible. » (Ar cle 1), la V République est bâ e sur ce
principe,reconnu comme le pilier sur lequel repose tout l’édi ce de l’État unitaire.

Paragraphe 1 : main en de l’unité du pouvoir norma f de l’État :

Dans l’État décentralisé unitaire, le pouvoir norma f appar ent en èrement à l’État, il est indivisible.
En France, ce centralisme subit une a énua on dans certains cas.

A. A rma on du centralisme norma f.

Les CT ne disposent pas d’un pouvoir norma f autonome, il est centralisé au niveau éta que, le
législateur le dé ent. Le pouvoir de décision ne peut que découler de la volonté du législateur. Une
CT ne peut pas prendre une décision sans avoir reçu l’habilita on par la loi. Le pouvoir norma f
desCT n’est pas un pouvoir indépendant de la loi, c’est un pouvoir subordonné à la loi. La France est
unÉtat unitaire pluri-législa f où existe plusieurs législa ons s’appliquant di éremment selon les
por ons du territoire. L’État unitaire décentralisé implique un centralisme norma f : réunion de la
puissance publique dans les mains des organes éta ques. Le législateur et l’exécu f dé ent le
monopole norma f, toute fois, ce centralisme norma f connaît une a énua on.

B. A énua on du centralisme norma f.

A énua on via le droit à l’expérimenta on (§4 ar cles 72) : toutes les CT peuvent disposer d’un
pouvoir réglementaire leur perme ant à tre expérimentale pendant une durée déterminée de
déroger aux lois et aux règlements na onaux régissant leur compétence, ce droit ne s’exerce que
dans le cadre de la loi : durée maximale de 5 ans pouvant être renouvelé 3 ans. L’ar cle 74 impose
que les assemblées délibérantes des C-OM soit consultées avant l’adop on dé ni ve de loi, édic ons
d’ordonnances, décrets touchant aux C-OM, les consulta ons des C-OM ne porte pas a einte au
pouvoir du législateur. La loi reconnait aux assemblées de Corse, Outre-mer, la possibilité de faire des
proposi ons de modi ca on de la loi en vigueur.

1. Excep on : cas par culier des départements et des C-OM :


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Avant la révision cons tu onnelle de 2003, le CC adme ait que les anciens territoires d’OM par la
volonté législa ve pouvait béné ciait du transfert de compétence dans les ma ères relevant dans le
domaine de la loi. Ce e possibilité de transfert a été reconnu par la révision de 2003 non seulement
aux C-OM et aux départements. Les départements et les C-OM ont un pouvoir norma f plus
étendu,mais ce n’est pas un pouvoir autonome : les actes peuvent prendre que dans le cadre de la
loi, restant des actes administra fs, placés sous le contrôle du juge administra f. Le législateur peut
décider de re rer une compétence qu’il avait transférer aux départements et aux C-OM, à tout
moment il pourra décider que nalement il arrêtera le transfert de compétences quand il le
souhaite, si les départements et les C-OM peuvent béné ce d’un pouvoir norma f, ce n’est pas celui
de l’État mais subordonné et pas autonome et une a einte a celui-ci.

2. Excep on limitée : cas par culier de la Nouvelle-Calédonie :

La NC qui a longtemps eus le statut de territoire d’outre-mer voulait une plus grande autonomie et
un pouvoir de décision plus étendu, ces revendica ons ne pouvait pas se réaliser sans une révision
cons tu onnelle : l’indivisibilité faisait barrage. Via l’accord de Nouméa du 5 mai 1998, la
Cons tu on est révisée le 20 juillet 1998 : le tre 13 nouveau qui est inédit car il traite en èrement
la NC et la met dans une nouvelle place dans la république FR elle béné cie d’un transfert de
compétences sauf régaliennes (ex : jus ce). Ces transferts ont été opérés par le biais d’une loi
organique à la NC, ils sont dé ni fs. Occupe une posi on au sein de la République, béné ciant
d’un transfert progressif de compétence de l’État,l’État conserve que les compétences régaliennes :
jus ce, monnaie, ordre public, rela ons extérieures, ces transferts de la NC sont dé ni fs : caractère
irrévocable : le législateur ne peut pas reprendre les compétences qui lui a accordé.

L’assemblée délibérante de la NC peut adopter des lois, ces actes législa fs peut prendre dans
certaines ma ères, valeur de loi non contrôler par le tribunal administra f mais peut être contourner
par la CC (rapprochement de l’État régional). Le cas de la NC est une excep on limitée, il est possible
que ce e excep on s’éteigne si les néo-calédoniens décident l’indépendance.

Paragraphe 2 : sauvegarde au respect des préroga ves de L’État :

Dans un État unitaire décentralisé, les CT doivent exercés leur libre-administra on dans le respect
des préroga ves de l’État. La décentralisa on s’accompagne d’un contrôle de l’État sur les actes des
autorités locales et le caractère unitaire de l’État interdit tout transfert de l’État au pro t des CT.

A. Existence d’un contrôle de l’État.

Ce contrôle est exigé par l’ar cle 72 dernier §, exercé par le préfet. Depuis la loi de décentralisa on
de 1982, le contrôle du préfet est allégé, se limitant à déférer au juge administra f les actes des
collec vités locales qu’il es me illégal.

B. Interdic on de transfert de compétence de l’État au pro t des CT.

La libre-administra on des CT doit être exercé dans le respect des compétences de l’État : le
législateur n’a pas la libre disposi on de sa compétence. Les a ribu ons ne peuvent pas être
subdélégués aux CT. Les seules excep ons admises concernent les département, C-OM et NC. Le
principe d’indivisibilité de la République permet de maintenir le caractère unitaire de l’État. Si la
France voudrait évoluer vers un régionalisme, il faut modi er la cons tu on. La cons tu on est la
norme suprême, fondant la hiérarchie des normes, il est fréquent que la dé ni on matérielle et
formelle coïncident, les ma ères cons tu onnelles sont régies par des normes édictées au terme
d’une procédure perme ant d’adopter des normes cons tu onnelles. Ces deux dé ni ons peuvent
également ne pas correspondre : une Cons tu on formelle peut délaisser des ma ères, les modes
de scru n pour élire les députés et le nancement des par s poli ques sont des objets de l’ordre
cons tu onnel, pourtant, ces ma ères ne gurent pas dans la Cons tu on mais ces objets sont
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réglés pas la loi. Une Cons tu on formelle peut contenir des normes cons tu onnelles portant
surdes objets n’étant pas de ma ère cons tu onnelle.

Par e 2 : État cons tu onnel :

De l’État de Droit à l’État cons tu onnel :

• En France on préfère parler d’État de Droit : État soumis au Droit.


• La portée du concept de l’État de Droit varie selon les époques : ce concept trouve ses
racinesdans la doctrine juridique allemande dans le milieu du XIX. Au XIX, l’État de Droit
s’oppose à l’État de police, la protec on des individus contre le pouvoir n’est pas garan e.
• L’état de Droit exprime une direc on à suivre pour organiser l’État. La valeur que l’État de Droit
exprime est l’élimina on de l’arbitraire dans le cadre des ac vités de la puissance publique et
dans le cadre des rapports entre la puissance publique et les par culiers.
• Avec l’État de Droit : le Droit fait la puissance éta que, la caractéris que essen elle dans l’État
de Droit est que l’État agit sur la base de normes juridique préexistantes. L’élimina on de
l’arbitraire se traduit par la reconnaissance de droit et liberté contre le pouvoir de l’État. L’État
s’achève quand tous les pouvoirs de l’État sous soumis au respect du Droit en général et des
droits et libertés en par culier. Ce stade ul me est passé par plusieurs étapes. Ainsi, du milieu du
XIX jusqu’à la moi é du XX, la Cons tu on de l’état de Droit reste inachevée. L’État légal permet
d’éliminer l’arbitraire de l’administra on en les soume ant au respect de la loi : les libertés et
droits des individus sont garan par la loi. Le caractère incomplet de l’État de Droit est dénoncé
en France par Malberg, expliquant l’absolu sme parlementaire. L’État cons tu onnel marque
l’approfondissement et le perfec onnement de l’État de Droit. Avec l’état cons tu onnel, la loi
n’est plus au centre mais c’est la cons tu on, devenant la norme suprême. L’État de Droit
d’aujourd’hui est cons tu onnel : les pouvoirs de l’État sont soumis à la Cons tu on. Les droit et
libertés sont garan par la cons tu on. Dans l’État cons tu onnel. Caractéris ques de l’État
cons tu onnel :
• Pouvoir limité par la cons tu on
• État où le pouvoir est contrôlé par un juge cons tu onnel.
• État où le pouvoir est divisé.

Titre 1 : limita on du pouvoir par la Cons tu on :

La supréma e de la Cons tu on qui est le cadre dont le pouvoir va s’exercer, la


cons tu on est au cœur de l’état cons tu onnel, dans l’ordre juridique interne est assuré
par le principe de cons tu onnalité.

CHAPITRE I : NOTION DE CONSTITUTION :

Selon la concep on classique : la Cons tu on est l’ordre poli que en tant qu’organisa on règle
l’ac on et la vie de l’État d’où il résulte, tous État à une cons tu on. La concep on moderne perçoit
la Cons tu on comme une loi fondamentale, envisageant la Cons tu on comme une technique de
limita on du pouvoir garan ssant les libertés des individus. Pas tous les États ont une Cons tu on
norma ve. L’État cons tu onnel suppose, la limita on du pouvoir par la Cons tu on supposé
comme norme suprême.

Sec on 1 : critères de dé ni ons de la Cons tu on :


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La Cons tu on est dé nie à l’aide d’un critère matériel, par son contenu ou d’un critère formel, par
procédures de son édi on.

Paragraphe 1 : cons tu on matérielle :


Le critère matériel permet de dé nir la Cons tu on à par r des ma ères qu’elle prend pour objet.

Dis nc on entre concep on objec ve et subjec ve :

• Concep on objec ve : La Cons tu on est le canal par lequel passe le pouvoir de l’État aux
gouvernants. Les gouvernants usent des préroga ves devant être désigné et inves selon des
règles connues et dé nit. Ce sont des règles rela ves à ce mode de désigna on, à l’organisa on
et au fondement des pouvoirs poli ques formant la cons tu on de l’État. Tout État à du fait qu’il
existe une cons tu on.
• Concep on subjec ve : assimila on de la Cons tu on à une forme d’organisa on poli que :
assurant la sépara on des pouvoirs garan ssant droit et libertés des individus en tranchant des
limites à l’ac on des gouvernants. Ar cle 16 de la DDHC, peu d’État béné cient d’une
Cons tu on au sens de 1789, ce e concep on exprime une préférence poli que, ne donnant
pas une dé ni on objec ve de la cons tu on. Un État peut être gouverné totalitairement, il n’en
aurait pas moins une cons tu on.

Ces concep ons reposent sur le sens matérielle, déterminé en s’a achant à l’objet des normes
cons tu onnels.

Paragraphe 2 : Cons tu on formelle :

• On ne s’a ache plus au contenue des normes ou aux ma ères auxquelles elles portent mais à leurs
formes.
• La dé ni on formelle s’intéresse aux procédures de fabrica on des normes cons tu onnels.
• La cons tu on formelle est l’ensemble des normes quel que soit leurs objets, énoncés dans
laforme cons tu onnelle.
• Plusieurs conséquences : nécessité d’un document écrit, nécessité d’un document établit
réviserselon les procédures spéciales par des organes par culiers, plus di cile à me re en
œuvre que celle perme ant d’adopter des lois ordinaires : c’est ce e dé ni on qui permet d’en
dégager une concep on norma ve.

Sec on 2 : forme de Cons tu on :

Si l’on s’a ache à la Cons tu on formelle : autre Cons tu on fondé sur le mode d’expression des
normes cons tu onnelles, devant se dis nguer entre Cons tu on coutumière et écrites.
Formellement, la force de la Cons tu on par apport à la loi, amène une nouvelle Cons tu on :
rigideet souple.

Paragraphe 1 : Cons tu on coutumière et écrite :

A. Coutumière.

• Cons tu on dont les normes n’ont pas été proclamés par un organe par culier spécialement
inves de la fonc on cons tuante, ces normes n’ont pas été incorporé dans un acte écrit.
• Coutumes et usage échelonnées à des dates varies.
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• Pour qu’une coutume existe, deux condi ons doivent être remplis : pra que répété dans une
certaine durée, « Une fois n’est pas coutume », coutume quand existe un sen ment que ce e
pra que est obligatoire ce e expression est quali é en la n opinion juris coutume dit droit et
obliga on.
• Jusqu’au XVIII, l’organisa on poli que de certaines États était quasiment xés par des coutumes
avec par exemple les UK. Malgré des textes, la Cons tu on britannique reste fondamentale
coutumière en majorité. Elle n’est aussi pas formelle car elle ne possède pas des modes
par culiers d’édic on des normes, toutes les lois sont formées comme des lois ordinaires.

B. Écrite

1. Dé ni on :
• Cons tu on écrite : les règles sont incorporées dans un ou plusieurs documents écrit, acte de
volonté clair exprimé à un moment donné. L’idée qui mo ve la rédac on est celle de faire de la
cons tu on un instrument de liberté : le cons tu onnalisme exige d’abord une cons tu on
écrite.
• La forme écrite est regardée comme un gage de sécurité : elle rend public et codi e les
condi ons d’accès au pouvoir et les condi ons de son exercice, la cons tu on écrite joue le rôle
de garan car les gouvernants sont tenus au respect de l’ordre écrit, cons tuant une limite à leur
liberté d’ac ons.
• 1ère cons tu on écrite de la France : 3 septembre 1791 : tous les régimes qui se sont succéder
en France, ils ont eu tous leurs cons tu ons. Pour les philosophes des lumières, les règles
coutumières n’avaient pas de stabilité. Les normes écrites sont sans incer tudes. La cons tu on
écrite est au cœur du na onalisme.

2. Place de la coutume dans la Cons tu on écrite ?

• La coutume doit être exclus d’une cons tu on écrite : tout cons tu on écrite donne naissance
àdes usages, des pra ques, pas nécessairement prévu par le texte cons tu onnel qui peut
mêmele contredire, ces pra ques se développant contre la Cons tu on peuvent être considérer
comme des normes cons tu onnels, coutumières ?
• Le problème est que dans la plupart des systèmes juridique, il n’existe aucune habilita on
deproduc on de droit cons tu onnel formelle par voie de coutumes.
• Sous la V République la Cons tu on de 1948 n’habilite personne à produire du droit
cons tu onnel formelle par voie coutumière. Ces construc ons ont été complété par la
pra que.Par exemple, les pouvoirs du président de la III République : ils se sont réduits sans que
la Cons tu on n’ai été modi er suite à la crise du 16 mai 1867.
• De même sous la III République, développement d’une s’ins tuer du président du conseil
qui n’existait pas dans les textes. Le président du conseil apparaît alors même que son
existence n’est men onnée nulle part dans les lois. Elle revient que dans la pra que.
• Sous la V république, par deux fois De Gaulle va u liser l’ar cle 11 de la cons tu on a été
u liser à deux reprises pour réviser la cons tu on avant même que cet ar cle ne sert pas à
réviser la cons tu on.
• Ces pra ques ont-elles donné naissance à des normes cons tu onnelles coutumière ? Non,
on ne trouve dans le système aucunes habilita on à produire du Droit cons tu onnel par voie
de coutume donc il ne s’agit pas de normes cons tu onnelles coutumière.
• Certains auteurs ont dit qu’il s’agissait de conven on de la Cons tu on : dans le cadre d’une
Cons tu on formelle, on ne peut en considérer ces conven ons de la Cons tu on comme des
normes cons tu onnelles coutumières. Certes ce sont des normes, mais ce sont des normes
poli ques ou morales mais pas juridiques. Elles perme ent de comprendre le système poli que
d’un pays, mais formellement, ce n’est pas des normes juridiques. Un juge ne peut qu’u liser
desnormes juridiques ne pouvant appliquer ces conven ons de la cons tu on.
• Aux États-Unis : après les élec ons de George W, il était convenu en dehors du texte qu’un
président pouvait obtenir 2 mandats. F. Roosevelt, est élu président 2 fois, mais il s’est présenté
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une 3e et 4e fois, réélu. Roosevelt a sans doute violé la conven on de la Cons tu on mais pas
laCons tu on américaine de 1787.
• Pour que ce e conven on devienne du vrai Droit, il faut l’intégrer dans le texte cons tu onnel
américain. Ainsi, interdic on à un président de faire plus de deux mandats = norme
cons tu onnelle qui le pose, si elle existait avant, Roosevelt n’aurait pas pu faire plus de deux
mandats.

Paragraphe 2 : cons tu on souple et rigide :

A. Souple.

• Condi on peut être changé où modi er par la procédure législa ve ordinaire.


• Changé ou modi er par l’autorité législa ve.
• Juridiquement, aucune di érence de valeur entre la cons tu on et la norme : c’est le même
organe qui produit aussi bien la loi que la Cons tu on.
• Une cons tu on qui peut être changé ou modi er par le procédure législa ve ordinaire, sur
le plan juridique il n’y a aucune di érence entre la cons tu on et la loi. C’est le cas en
Grande Bretagne car la cons tu on peut être modi er par le parlement.

B. Rigide.

• Ne peut être abrogé ou modi er comme la législa on ordinaire, seulement selon une
formespécial prévu par la Cons tu on et plus di cile à me re en œuvre.
• Certaines correspondances entre les deux : une Cons tu on écrite est normalement une
Cons tu on rigide, une Cons tu on coutumière est généralement souple. Cependant, une
Cons tu on écrite peut être souple. De même, une Cons tu on coutumière peut être rigide.
• Ainsi, en France avant 1789 : les lois fondamentales du Royaume auxquels était soumis le roi
lui-même. Ces règles étaient rigides, pas modi able par la loi alors même que nous é ons sous
un régime où qu’était plus la coutume cons tu onnelle.
• Néanmoins, on peut a rmer que la plupart des pays sont dotés au XXI de Cons tu on écrites
etrigide.
• Une Cons tu on formelle ne peut être en èrement rigide car il y aurait aucune possibilité
deréviser la cons tu on.
• De même, une Cons tu on formelle ne peut être en èrement souple car elle serait trop
facilement modi ée. Il est possible de ranger des Cons tu ons contemporaines sur une
échelle de rigidité en fonc on de leur procédure de révision : c’est dans le cas « rigide
cons tu onnel » qu’on peut parler de la supréma e de la cons tu on sur les autres.
• Dans un pays à Cons tu on souple, lois cons tu onnels et ordinaires ont une valeur iden que :
il faut ini er sur l’idée que la raison d’être des Cons tu ons rigides est de donné plus de stabilité
aux règles inscrites dans la Cons tu on.
• Mais il ne fait pas confondre rigide et immutabilité : une cons tu on rigide n’est pas
immuable :elle peut être révisé, la rigidité des Cons tu ons perme e d’éviter des révisions
répé ves parce que lla procédure rendre plus di cile . Elle donne plus de stabilité dans la
cons tu on.

CHAPITRE II : PRINCIPE DE CONSTITUTIONNALITÉ.

Expression de la supréma e de la Cons tu on sur tout autre normes juridiques. Seuls une norme
cons tu onnelle peut déroger une autre norme cons tu onnelle. Les autres normes juridiques,
n’ont pas valeur cons tu onnelle et ne peuvent pas déroger à la norme cons tu onnelle. Ainsi, le
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principe de cons tu onnalité exige que toutes les normes juridiques qui n’ont pas valeurs
cons tu onnelles doivent être en conformité avec la Cons tu on.

Sec on 1 : jus ca on du principe de cons tu onnalité :

Principe déroulant de la hiérarchie des normes juridiques, supplantant le principe de légalité.

Paragraphe 1 : principe découlant de la hiérarchie des normes :

L’État cons tu onnel suppose la reconnaissance et la mise en œuvre de la théorie générale de la


hiérarchie des normes,forgé par Kelsen : théorie est reconnu et mise en œuvre en Droit français.
A. Aperçue de la théorie générale de la hiérarchie des normes.

Ce e théorie est bâ e à par r d’un trait caractéris que du Droit : le Droit règle sa propre créa on,
perme ant de me re en lumière la structure hiérarchique et la créa on du Droit par deux.

1. Structure hiérarchique de l’ordre juridique :

• La qualité juridique d’une norme ne lui est imprimé qu’en vertu d’une autre norme
juridique :déjà existante.
• La qualité juridique découle d’une autre qui lui a transférer sa qualité, il faut supposer une
première norme, perme ant de conférer ce e même qualité à une autre norme et ainsi
desuite. Ah, précisément dit que, à un moment donné. Il faut alors supposer. Je dis bien
suppose. Une première norme. Qui perme ra de conférer. La qualité juridique à une autre
grande. Qui la donnera ensuite à une autre norme et ainsi de suite.
• Kelsen appelle ce e première norme : la norme fondamentale : c’est le point de départ à par r
duquel il sera possible d’iden er toutes les autres normes d’un système juridique donné. Une
norme hypothé que.
• Une norme juridique est valide parce qu’elle a été créer au terme d’une procédure déterminer
par une autre norme : ce e autre norme donne le fondement de validité à ce e première
norme. La rela on entre la norme régnant la créa on d’une autre norme, ce e rela on peut
êtrereprésenter comme un rapport de supériorité ou de subordina on.
• La norme déterminant la créa on d’une autre norme est la norme supérieure. La validité d’une
norme trouve son fondement dans la norme qui lui est supérieur. L’ordre juridique n’est pas un
système de norme pareil : l’ordre juridique est hiérarchisé : formant une hiérarchie composé de
mul ples degrés de normes : l’unité de ses normes provient dans ce que la créa on d’une
normeinférieure est créer par la norme supérieure : ce e construc on abou e à la norme située
au sommet de ce e pyramide : la norme fondamentale qui confère a l’ordre juridique son
en ère validité et son unité.
• La pyramide Kelssenienne explique les degrés de normes : Cons tu on au sommet : norme
suprême de l’ordre juridique posant les condi ons de valide des normes inférieures : c’est la
cons tu on qui précise comment sont créer les lois, dans quelles condi ons, ce n’est que si ce e
loi respecte les condi ons dans la Cons tu on qu’elle sera valide.

2. Créa on du Droit par deux :

Ce e structure hiérarchique de l’ordre juridique implique la créa on du Droit par deux : le Droit ne
cesse de se concré ser au fur et à mesure qu’on descend les niveaux de la hiérarchie des normes. Les
normes juridiques peuvent être dis ngué en deux catégories :

• Principes : norme juridique a contenu générale.


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• Règles : contenu précis et concret. Plus on descend la pyramide des normes plus elles
serontconcrètes et précises.

En haut de la pyramide : Principe et en bas Règles. La cons tu on con ent essen ellement des
normes qui sont des principes. La loi et le règlement con ent essen ellement des Règles. Ce
phénomène de concré sa on du Droit limite la liberté de manœuvre de l’organe normateur servant
à poser les normes juridiques. Ce e théorie de la forma on du Droit par degré permet de
comprendre que le principe de cons tu onnalité permet d’encadrer la liberté des organes habilités à
poser des normes juridiques car elles devront toutes respectes ce cadre, toutes conforment à la
Cons tu on.

B. Hiérarchie des normes en Droit français.

• Sommet de la hiérarchie : Cons tu on française : Bloc de cons tu onnalité renfermant


lesnormes.
• La Cons tu on prévoit des catégories de lois : lois ordinaires et organiques. Les lois ordinaires
sont adoptées par le parlement par une procédure prévu à ce e n par la Cons tu on,
peuventêtre aussi adopté par le peuple : lois référendaires.
• Les lois organiques sont des lois précisant les modalités d’applica ons de la Cons tu on dans
undomaine par culier : c’est la Cons tu on qui renvoie à la loi organique le soin de déterminer
la mise en œuvre dans un domaine précis : mise en œuvre de normes cons tu onnels.
• Loi organique : procédure plus di cile me re en œuvre : les lois organiques ont pas de valeurs
cons tu onnelles mais législa ves et obligatoirement déféré au conseil cons tu onnel.
• La loi ordinaire ne doit pas empiéter sur la loi organique.
• Au niveau 3 : règlements qui sont des actes administra fs généraux, règles nombreuses
enFrance.
• Au fur et à mesure qu’on descend de la pyramide des normes : plus de normes.
• La Cons tu on précise que le pouvoir réglementaire général est a ribuer au 1er ministre : il
estaccordé au président du la République, ce pouvoir réglementaire générale s’exerce
essen ellement sous la forme de décret. Les règlements sont édictés généralement sous forme
d’arrêtés.
• On peut trouver également d’autres actes administra fs qui n’auront pas le porté général des
règlements : décisions administra ves individuels, ce e norme administra ve s’adresse à un
individu ou un groupe iden é.
• Traités et engagements interna onaux : ces normes appartenant à l’ordre juridique
interna onal(extérieur à l’état)
: œuvre de plusieurs États, ces normes sont insérées dans les normes internes. C’est la
Cons tu on de 1958 qui xe le statut des traités et des engagements interna onaux en leur
donnant une place précise dans la hiérarchie des normes. L’Ar cle 55 de la cons tu on précise
qu’ils ont une
« autorité supérieure à celle des lois ».
• Dans la hiérarchie des normes, les traités et les engagements interna onaux se posi onne
au-dessous de la Cons tu on et au-dessus des lois.
• La Cons tu on accorde aux normes interna onales une place importante sur les lois,
conséquences : Droit de l’union européenne. Le droit communautaire originaire :
Traitéd’Amsterdam, Nice… est aussi le Droit dérivé primant sur les lois.
• La théorie Kelsenienne est appliquée : l’étage des normes existent : le principe de
cons tu onnalité est pivot de l’ordre juridique, perme ant l’uni ca on de l’ordre juridique
autour de la Cons tu on.
• Dans ces condi ons, si la Cons tu on est le pivot supérieur de tout l’ordre juridique, c’est que le
principe de cons tu onnalité supplante désormais un autre principe qui jouait ce rôle de pivot
du système norma f : système de légalité.
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Paragraphe 2 : principe de légalité qui supplante celui de cons tu onnalité :

• La supréma e de la Cons tu on trouve sa traduc on dans le principe de cons tu onnalité.


• Ce principe existe dès lors que la Cons tu on est au sommet : place assignée à la
Cons tu ondepuis les premières écrites du XIIX.
• L’expérience historique montre que le principe de cons tu onnalité reste le re morte temps
qu’il n’existe pas un juge chargé de garder son respect.
• Dans l’arrêt Marbury VS Madison de 1803 : la Cour suprême s’es me compétente pour véri er la
cons tu onnalité des lois. En Europe, ce principe a été inac f en raison de l’absence de contrôle
des lois.
• La Cons tu on est placée au sommet mais n’a aucune norma vité car la loi pouvait la
méconnaître car le législateur n’était pas contrôlé : la loi joue le rôle que la Cons tu on aurait dû
jouer.
• Aujourd’hui l’e ec vité du principe de cons tu onnalité est e ec ve grâce au juge
cons tu onnel : toutes les nouvelles cons tu ons de l’Europe de l’Est se sont chargées d’un
jugepour qu’elle devienne la norme fondamentale.
• Les pays européens ne se sont pas dotés d’une jus ce cons tu onnelle : Grande Bretagne, Pays-
Bas et Finlande.
• En France, ce principe c’est a rmé progressivement face au principe de légalité, la Cons tu on
de la V République a rme la supplanta on de la Cons tu on, se contentant pas d’a rmer le
principe de cons tu onnalité mais elle assor t ce principe d’un contrôle de cons tu onnalité
des lois : c’est ce contrôle qui en se développant à par r de 1971 perme ant de donner tout
sone ec f au principe de cons tu onnalité.
• La loi a perdu depuis 1958 son statut de norme central au pro t de la Cons tu on, ce
principesera exprimé par le conseil cons tu onnel dans la formule qui livrera dans une
décision
« Évolu on de la NC » : la loi votée n’exprime la volonté générale que dans le respect de la
cons tu on.
• L’a rma on du principe de cons tu onnalité permet de préciser les conteurs et les contenues
de ce principe : cela a pu se faire à l’aide d’une no on doctrinale : Bloc de cons tu onnalité.

Sec on 2 : bloc de cons tu onnalité :

Décision du 16 juillet 1971 : « Liberté d’associa on », fonde le bloc de cons tu onnalité. Dans ce e
décision le conseil cons tu onnel considère le préambule et le texte de la cons tu on comme une
seul ensemble, provoquant l’élargissement de la no on de Cons tu on et de son contenu : ce e
décision à provoquer un gon ement de la Cons tu on : la Cons tu on va au-delà du seul texte de
laCons tu on.

Paragraphe 1 : Bloc de Cons tu onnalité :

La décision de 16 juillet 1971 la décision liberté d’associa on donne naissance au bloc renfermant
l’ensemble des normes de références pouvant être u lisé par le Conseil cons tu onnel, composé
uniquement de textes cons tu onnels.

A. Les 5 composantes du Bloc.

1. Cons tu on de 1958 :

La présence des 89 ar cles de la Cons tu on de 1958 dans le Bloc est évidente.


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2. DDHC du 26 août 1789 :

Le Conseil cons tu onnel s’applique pour la première fois dans la décision de 1973. Après ce e
décision, le Conseil a eu la possibilité de démen r la thèse doctrinale opérant un tri entre les
disposi ons de la DDHC : tous les ar cles de la DDHC ont valeur cons tu onnelle.

3. Préambule de la Cons tu on de 1946 :

Visant les principes fondamentaux de la République : valeur cons tu onnelle. Ce e inser on se


traduit par l’inser on des principes par culièrement nécessaires à notre temps.
Première applica on : décision du 15 janvier 1975 « IVG », le CC a véri é que les disposi ons de la
loilui étant déférer ne reme ait pas en cause le principe du respect de tout être humain dès le
commencement de sa vie. C’est la première fois que le Cc applique ce principe et tous les alinéas du
préambule de la Cons tu on de 1946 on valeur cons tu onnel posi ve sauf les trois derniers §,
caduques, concernant l’union française n’existant plus. En revanche, l’§ 1er, se présente sous la
forme d’une forme introduc ve, valeur cons tu onnelle puisque le Cc a déduit le principe de
sauvegarde de la dignité de la personne humaine dans une décision bioéthique.

4. Principes fondamentaux reconnus par la loi de la République :

Principes nécessaires à notre temps.


Origine : débat au sein de la Cons tu on de 1946, concernant la garan e nécessaire à notre temps,
les membre de la cons tuante issu de la MRP, l’un des par les plus forts à la libéra on, au sein du
mouvement démocrate, ce par était a aché à la liberté de l’enseignement, or ce e liberté a
toujours été en France une discorde entre gauche et droite : pas d’accord possible, le MRP c’est rendu
compte dans une loi de nance du 31 mars 1931, la liberté de l’enseignement était consacré comme
un des principes fondamentaux reconnu par les lois de la République : reprenant l’expressionen
proposant lors des débats de l’écriture du préambule de 1946, de faire ce e référence aux principes
fondamentaux reconnu par la loi de la République.
• La loi de l’enseignement fait son entrée dans la Cons tu on : ce e référence aux principes
fondamentaux a pu susciter des interroga ons, résumé par Jean Rivero : dit en 1972 quel
principe, quelle loi, quel République ? Ce e triple ques on était légi me car le préambule de
1946 de disait rien sur ce qu’il fallait entendre sur les principes fondamentaux de la République:
certains auteurs avait vu ça comme un hommage par le législateur de la République, la première
référence intervient dans une décision du conseil d’État du 11 juillet 1956 : associa on des
annamites de Paris, le conseil d’État la liberté d’associa on comme un principe fondamental de
la république : le CC a rme la valeur cons tu onnel dans la décision du 16 juillet 1971, elle
aussiconsacre la valeur cons tu onnel de la liberté d’associa on : à par r de ce e date , le CC va
faireune u lisa on de ces principes : il si référé d’une manière quasi systéma que sans en donne
une dé ni on, ce e a tude du CC est cri quer par la doctrine car ces principes fondamentaux
présentent l’inconvénient de ne pas être connu à l’avance car ils ne sont pas énumérés dans un
texte de valeur cons tu onnelle précis et il faut a endre leur reconnaissance par un juge pour
en constater l’existence.
• Ce e a tude cri quable évolue, le CC change d’a tude à par r des débuts des années 1980 : il
opère un resserrement des normes de référence autour des textes de valeur cons tu onnelles,
et va privilégier plutôt la DDHC et le préambule de 1946, laissant une place sur ce principe.
• En n, le CC décide à poser les condi ons à la reconnaissance de tel principe : réduire ca
manœuvre car il dit à quel condi ons ces principes sont reconnu comme des principes de
valeurcons tu onnelle : la décision du 29 juillet 1988 « loi d’amnis e » : le CC pose les
condi ons nécessaire d’un principe : 1er condi on : le principe doit pouvoir être ré d’une
législa on républicaine, écartant toute législa ons intervenu sous des régimes qui n’étaient pas
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républicains, deuxième condi ons, ce e législa on républicaine doit être intervenu avant l’entrée
en vigueur avant le préambule de 1946. Décision importante car elle apporte un démen
catégorique aux thèses qui considéraient que ces principes ne se trouvaient que dans des lois de
la III République. Il fut considéré que les textes de valeur législa ves prive par le gouvernement
provisoire de la république française avant le préambule peut également servir de source de ces
principes (toutes séries d’ordonnance prise par de Gaulle). En revanche, il faut écarter les
législa ons adoptées sous des régimes non républicains (consulat, l’empire, restaura on,
monarchie de juillet, le second empire et le régime de Vichy).
• Des lois adoptées sous la IV ou V République ne pourront jamais donner lieu à reconnaissance
deprincipes fondamentaux reconnu par la République.
• Troisième condi on posée de ces PFRLR : il ne doit pas avoir qu’une excep on : si une loi est
intervenue pour construire ce e condi on alors la tradi on est rompu et le principe ne peut plus
être reconnu comme un principe fondamental : il faut qu’il y soit une constance. Dans la loi qui
réformait le code de la na onalité, le législateur avait entendu revenir sur un principe a rmé
sous un régime républicain : principe selon lequel un enfant ob ent né de parents étrangers né
en France, ob ent la na onalité française, le CC a rme qu’un principe reconnu par les loi de la
république il doit être un principe su samment générale et non contagieux, or, les principe de
l’automa ser de la na onalité avait été pose par le législateur pour renfoncer les troupes du
con ngent et pour avoir rompus de soldats sur les fronts. En n une cinquième condi on posée :
décision rendue à propos du mode d’élec on des na onaux : les requérants en 1999
prétendaient qu’il existait un principe fondamental selon lequel en cas d’égalité des voies, c’est le
plus âgé qui doit être élu. Le CC est aller encore plus loin, en 2013 pour la première fois dans sa
jurisprudence il xe l’objet des principes fondamentaux : objet triple puisqu’on principe reconnu
doit toucher à trois objets : droits et libertés, souveraineté na onale et l’organisions des pouvoirs
publics : décision de 2013 « mariage pour tous ». Le CC ne s’est pas penché sur les 5 condi ons, il
a considéré que le mariage pour tous ne touchait pas aux trois objets : donc pas de principe
fondamental reconnu par les lois de la République.

11 PFRLR : liberté d’associa on, respect du respect droit de La Défense, liberté individuelle, liberté de
l’enseignement 1977, liberté de conscience 1977, indépendance de la juridic on administra ve 1980
• Indépendance des professeurs d’université 1984, compétence exclusive en ma ère d’annula on
d’acte de la puissance publique 1987, autorité juridique gardienne de la propriété immobilière
privé 1989, principes spéci que applicables en jus ce pénales des mineurs délinquants 2002 et
disposi ons d’amnis e sur réglementaires par culière applicables en Alsace Lorraine peuvent
être maintenu en vigueur jusqu’à nouvel ordre.

Trois plus opérantes : liberté individuelle ar cle 66 Cons tu on de 1958, liberté de conscience
ra aché à l’ar cle 1er de la Cons tu on de 19658, et principe au respect des droits de le Défense qui
depuis 2006 n’est plus appliqué comme une PFRLR mais comme un principe coulant de la déclara on
de 1989. En 1996 à charité un problème, traduit par un arrêt du conseil d’État : 3 juillet 1996 « Arrêt
Kone », le CE a reconnu un nouveau PFRLR : principe selon lequel il est interdit à la France d’extradé
un étranger dès lors que fre e extradi on est demandé dans un but poli que : le CE a véri é les
condi ons posées constatant que ce principe répondant aux condi ons de la jurisprudence l’a
considéré comme tel. S’il n’y a qu’un seul juge de la cons tu onnalité des lois (CC), en revanche il y a
plusieurs juges de l’applica on de la Cons tu on (juge administra f et judiciaire) : il est logique que
ce problème se pose un jour à un juge ordinaire (CE), interprétant la Cons tu on à peu reconnaître
l’existence de ce principe.

5. Charte de l’environnement de 2004 :


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Composante par la révision cons tu onnelle du 28 février 2005. Ce e charte résulte d’une promesse
de campagne de Jacques Chirac de 2002, texte issu du travail d’un commit de ré exion présidée par
Yves Compense : souhait de prendre en compte les occupa ons liés à l’environnement dans la
Cons tu on.
La France est le premier pays à consacrer au niveau cons tu onnel un texte sur les ques ons
environnementales. La charte se compose d’un préambule et de dix ar cles : marquant l’entrée des
droits de la III généra on dans le bloc de cons tu onnalité : protec on de l’environnement.
Les textes ont tous valeur cons tu onnels posi ves posant être u lisé comme normes de référé
dans le cadre de cons tu onnalité des lois. Lorsque l’on parle de la Cons tu on autorou ère en
France, on entend dans son sens jurispruden elle, recouvrant ces cinq composantes : cinq
composantes formant un bloc, l’expression doit être compris comme désignant ces cinq
composantes : le bloc renforce que des normes à valeur cons tu onnelles.

B. Éléments exclus du bloc de cons tu onnalité :

1. Traités et accords interna onaux :

Dans la décision du 15 janvier 1975 « IVG », dans, le Cc a refusé d’examiner un moyen ré de la


viola on d’une disposi on de la CEDH : les traités n’ont pas valeur cons tu onnelle. Le juge
cons tu onnel ne peut pas contrôler la cons tu onnalité des lois par rapport aux normes
européennes. Pour le Cc cela ne relève pas du contrôle de cons tu onnalité des lois : les juges
peuvent contrôler ces lois avec les traités et conven ons.

2. Lois organiques :

La Cons tu on prévoit que la mise en œuvre de certaines disposi ons cons tu onnelles doit se
fairepar lois organiques : lois adoptées selon une procédure par culière prévu à l’ar cle 46 par une
majorité quali ée, leur but est de prolongé des disposi ons de la Cons tu on pour en faciliter la
mise en œuvre, ces lois ne doivent pas être contraire à la Cons tu on.
La Cons tu on a prévu un contrôle obligatoire par le Cc, les lois organiques doit être déférés par le
1er ministre au Cc, ne pouvant être en vigueur qu’après le conseil prononce leur conformité à la
Cons tu on : elles sont inférieures : pas de valeurs cons tu onnelles.
Cependant, le Cc peut censurer des disposi ons de la loi ordinaire parce qu’elles méconnaissent
certaines disposi ons des lois organiques. Mais ce e manière ne doit pas être interprété comme une
inser on des lois organiques dans le bloc. Le fondement de ce e censure n’est pas une
méconnaissance de la loi organique par l’ordinaire mais c’est la méconnaissance par la loi ordinaire
de l’ar cle 46 prévoyant une procédure spéciale pour l’adop on des lois organiques : la
méconnaissance d’une loi ordinaire d’une disposi on d’une loi organique aurait un e et équivalent
de la modi ca on par elle de la loi organique selon une procédure pas celle d l’ar cle 4§ : la loi
ordinaire va à l’encontre de l’organique.
Cependant, cas par culier de l’ordonnance du 2 janvier 1959 portant loi organique rela ve aux lois
de nances : une loi organique nouvelle peut déroger à une loi organique ancienne, elles ont toutes
la même valeur, ce e ordonnance lie le législateur ordinaire et organique, une loi organique ne peut
pas méconnaître les disposi ons de ce e ordonnance organique. Dans une décision du 10 janvier
1995 « statut de la magistrature », le CC c’est prononcé sur une loi organique concernant le statut
des magistrats : dans ce e décision de 1995, le CC déclaré l’une des disposi ons contraires à une
disposi on d’une organique sur les lois de nance : se trouve en quelque sorte la valeur
cons tu onnelle de ce e ordonnance. Mais ce cas doit être regardé comme un cas par culier, il
reste que les lois organiques ne font pas par du bloc de cons tu onnalité.
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3. Règlements de assemblées parlementaires :

Chacune des assemblées disposent d’un règlement interne des né à régir la procédure législa ve
dans le respect de la Cons tu on. Ces règlements ainsi que des résolu ons font l’objet d’un contrôle
obligatoire du Cc, ils peuvent servir comme instrument de contrôle de la régularité de la procédure
d’adop on des lois ordinaires ? Opposi on sur la valeur et sur leurs places sur la hiérarchie des
normes : le CC a considéré que les disposi ons des assemblées parlementaires n’ont pas valeur
cons tu onnelle : la seule méconnaissance des disposi ons des règlements des assemblées
parlementaires ne saurait avoir pour e et de rendre la procédure législa ve contraire à la
Cons tu on. Les règlements peuvent souvent servir au CC et il s’y réfère fréquemment pour
apprécier la régularité de la procédure d’adop on d’une loi : le CC ne ent compte de ses
disposi ons règlementaire que parce qu’elles me ent en œuvre un principe cons tu onnelle.

Paragraphe 2 : unité du bloc de cons tu onnalité :

Les normes du bloc peuvent entrer en con it ?


Le texte de 1789 et le préambule de 1946 ont des sources di érentes : possibilité de normes
contradictoires. Lorsque deux normes cons tu onnelles se contredisent, certains auteurs pensent
résoudre ce problème en a rmant qu’il existe au sein du bloc une hiérarchie formelle, d’autres
expriment que le préambule de 1946 doive l’emporter sur la déclara on de 1989. Le Cc a mis terme à
ceci avec la décision de 1982 « Na onalisa on 1 » : les composantes du bloc béné cient d’un statut
cons tu onnel iden que : pas de hiérarchie formelle entre les éléments du bloc de
cons tu onnalité.
Certaines normes peuvent se contredire : c’est au juge cons tu onnel de véri er que le législateur à
concilier les normes cons tu onnelles en con it, la concilia on exige de pondérer les exigences
d’une norme avec des exigence d’une norme la contredisant : ce travail du législateur se fait sous le
contrôle du juge cons tu onnelle. Le bloc de cons tu onnalité se caractérise par son unité : les 5
composants se fonde en un ensemble : perme ant de comparer facilement la Cons tu on française
aux autres, la no on de Cons tu on dépasse le texte de 1958, ce e no on pourrait être abandonné
au pro t de la no on de « Cons tu on » tout court.

TITRE II : JUSTICE CONSTITUTIONNELLE :

Le contrôle du pouvoir s’assure qu’il s’exerce dans les limites de la Cons tu on : il peut s’opérer de
deux manières opposées : nature poli que (garan faible pour l’e cacité, acteurs poli ques
exerçant le pouvoir) ou nature juridic onnelle (s’imposant avec la force de l’évidence quand la
Cons tu on est comprise comme une règle de droit).

L’idée de jus ce cons tu onnel est liée au développement du cons tu onnalisme entendu comme
un mouvement tendant à soume re des pouvoirs publics à un ensemble de normes
cons tu onnelles au-dessus de toutes autres normes.
La jus ce cons tu onnelle cons tue une existence première de l’État cons tu onnel, son expression
désigne la fonc on exercée par une organe indépendant assurant la supréma e de la Cons tu on
même contre la loi, expression u lisé dès 1958 par Kelsen, u lisé par son disciple français : ils
l’u lisent dans son sens actuelle : garan juridic onnelle de la Cons tu on, perme ant de garan r la
répar on des compétences entre la loi et la Cons tu on, faisant le trie de ce qui ressort de la loi et
de la no on. Si, parmi les compétences d’une juridic on : pas la possibilité de véri er ce e
répar on des compétences : pas de jus ce cons tu onnelle. En France, les juridic ons judiciaires
etadministra ves sont incompétentes pour contrôler la cons tu onnalité des lois : elles ne sont pas
cons tu onnelles. On appelle « juge cons tu onnel » l’organe cons tu onnel habilité à rendre la
jus ce cons tu onnelle, on ne serait quali é de juge cons tu onnel tout juge appliquant les normes
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cons tu onnelles : c’est le Conseil cons tu onnel. La jus ce cons tu onnelle recouvre une no on
plus large que le contrôle de cons tu onnalité des lois.

CHAPITRE I : LES DEUX MODÈLES DE JUSTICE

CONSTITUTIONNELLE :SECTION I : MODÈLE AMÉRICAIN :

Modèle dû à John Marshall, président de la Cour suprême des États-Unis, forgeant le


modèleaméricain.

§1 : APPORT DU CHIEF JUSTICE MARSHALL :

La jus ce cons tu onnelle n’est pas prévue dans la Cons tu on américaine de 1787, les
circonstances poli ques de l’époque n’ont pas permis d’imposer un contrôle de cons tu onnalité des
lois : ces circonstances poussaient à trouver un texte cons tu onnel de compromis : perte en
précision. Ainsi, la Cons tu on de 1787 prévoit des disposi ons vagues : il est prévu l’existence d’un
Cour suprême fédérale mais la Cons tu on ne précise pas sa composi on ni ses compétences
dévolues : dans la Cons tu on fédérale, les lois fédérales priment sur les états fédérés : le Chief
Jus ce Marshall le fait en 1803 : John.M. En 1800, un an fédéralisme convaincu Thomas Je erson
gagne les présiden elles américaines : nommant des juges dans la précipita on pour que l’État
fédérale ne se délite pas, parmi ces juges : William Marpery : faisant un conten eux abou ssant à la
Cour suprême, secrète étant James Madison, ce conten eux opposant May Berry à Madison donne à
la décision la plus importante de la Cour suprême des USA : le 24 février 1803 : Madison VS May
Berry : reje e la requête de May Berry : la Cour suprême des USA refuse de me re en applica on les
pouvoirs que lui conférait une loi adoptée en 1889, ce e loi a été regardé comme contraire à la
Cons tu on = arrêt historique : le Chief Jus ce Marshall à rédiger le jugement en forme de
syllogismes : majeur : « La Cons tu on est la norme suprême de l’ordre américain, devant prévaloir
sur tout autre norme » ; mineur : « La loi de 1789 est contraire à la cons tu on américaine » ;
conclusion : « La loi de 1789 doit être écarté pour résoudre un li ge porte devant la Cour Suprême ».

§2 : CARACTÉRISTIQUES DU MODÈLE AMÉRICAIN :

• Contrôle di us ou décentralisé de la cons tu onnalité


• Contrôle concret de cons tu onnalité
• Contrôle déclenché à posteriori et par voie d’excep on
• Décision rendue par le juge est revêtu de l’autorité rela ve de choses jugés

A. CONTRÔLE DIFFUS :

Tous les tribunaux fédéral ou éta que et les juges peuvent exercer le contrôle de cons tu onnalité
des lois : il est di us ou décentralisé. Aux États-Unis, chaque juridic on dispose du Judicial Review
(toutes les juridic ons américaines quel que soit leurs places dans l’organisa on juridic onnelle
disposent d’une plénitude de juridic on) : le juge américain quel que soit sa place peut examiner un
li ge sous tous ses aspects juridiques. La Cour suprême fédéral n’est qu’un juge parmi d’autres, elle
est compétente pour trancher toutes les juridic ons : rôle tenant à la posi on qu’elle occupe :
suprême, chipotant l’édi ce cons tu onnel américain : harmonise et uni e la jurisprudence,
cumulant à la fois les fonc ons de la Cour de cassa on, du Conseil d’État et du Conseil
cons tu onnelle : elle est saisie quede ques on d’ordre cons tu onnelle.
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B. CONTRÔLE CONCRET :

Il s’exerce à l’occasion d’un li ge concert : a aire précise se cons tuant à propos de l’applica on du
droit.

C. CONTRÔLE À POSTÉRIORI ET PAR VOIE D’EXCEPTION :

Le contrôle de cons tu onnalité des lois s’exerce à l’encontre d’une loi déjà entré en vigueur ou déjà
appliqué : pour que l’acte législa f donne naissance à un li ge : il faut l’appliquer. Un contrôle concert
est nécessairement un contrôle à posteriori.

Le contrôle de cons tu onnalité s’opère par voie d’excep on : à l’occasion d’une ques on de
cons tu onnalité soulevé devant le juge saisit d’une a aire. Le juge est compétent lui-même pour
répondre à la ques on soulevée : il peut donner raison (cartonnera l’applica on de la loi), ou tord
(appliquera la loi en ques on le li ge concerné).

D. DÉCISION JURIDICTIONNELLE REVÊTU DE L’AUTORITÉ RELATIVE DE CHOSE JUGÉ :

Dans le modèle américain, le tribunal tranchant ce e décision rend une décision dotée d’une simple
autorité rela ve de chose jugé : la décision ne produit que des e ets qu’entre les par es : la décision
qui constatera l’incons tu onnalité d’une loi n’aurait pour e et que d’écarter l’applica on de ce e
loi au cas concret tranché par la décision.
La Cour suprême lorsqu’elle est saisit d’un li ge portant sur une loi ayant donné lieu à des
divergence, elle harmonise la jurisprudence : si c’est contraire à la Cons tu on : elle sera dotée
comme les autres décisions d’une autorité rela ve des choses jugés. Lorsque la Cour suprême
déclare une loi contraire à la Cons tu on elle n’est pas annulée mais écarté. Les pays ayant importés
ce modèle ne l’ont pas imposé sans l’adapter aux décisions juridic onnelles du pays : Canada, Brésil,
Argen ne, Japon, l’Australie : en Europe certains pays ont tenté de l’adopté : Suède, Norvège,
Danemark. L’Italie a connu une période de son histoire où le modèle de jus ce cons tu onnelle c’est
développé (49-56) : asco. En Europe, le juge est considéré comme le serviteur de la loi : déférence
envers la loi. En Europe, les magistrats sont une sorte de fonc onnaires, alors qu’aux États-Unis, ils
sont élus par les citoyens ou nommés par des autorités poli ques : les juges ordinaires d’Europe
n’ont pas la légi mité su sante pour s’opposer à l’œuvre du législateur.

SECTION II : MODÈLE EUROPÉEN :

Modèle mis en place pour la première fois en Autriche en 1920 par Kelsen.

§1. APPORT DE KELSEN :

Le modèle européen est le fruit du travail théorique de Kelsen, ayant construit la hiérarchie des
normes et la forma on du droit par degré, de ce e construc on découle le contrôle de
cons tu onnalité des lois : dès lors de la validité d’une norme dépend de son rapport de
conformité à la norme lui étant supérieur, il est nécessaire que soit contrôler à tous les étages ce
rapport de conformité : le contrôle de cons tu onnalité se déduit de la pyramide des normes car
laloi trouve son fondement dans la norme supérieur : Cons tu on. Ce contrôle est une garan de la
supréma e de la Cons tu on : sans ce contrôle tout l’édi ce tombe. Kelsen est parvenu à
légi mité le contrôle des lois et des juges de l’assuré : ce modèle c’est impacté en Europe surtout
après la seconde guerre mondiale.

§2 : CARACTÉRISTIQUES DU MODÈLE EUROPÉEN :


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• Contrôle con e à une juridic on unique
• Contrôle ou conten eux abstrait
• Contrôle par voie d’ac on
• Décisions juridic onnelles sont revêtu de l’autorité absolu de choses jugée.

A. CONTRÔLE CONCENTRÉ :

La jus ce cons tu onnelle est exercée par un organe juridic onnel unique : Cour cons tu onnelle
ou tribunal cons tu onnelle ou Conseil cons tu onnel : 1 seule juridic on cons tu onnelle (sauf
Allemagne). L’unicité du contrôle implique que les autres juridic ons sont déposées de ce e
compétence : c’est seulement la Cour cons tu onnel qui se prononce sur la cons tu onnalité d’une
loi. De plus, ce e Cour est dis ncte des juridic ons ordinaires : situé au sommet de l’édi ce
juridic onnel de l’État, placé en dehors : un Cour cons tu onnelle n’est jamais une Cour suprême :
laCour cons tu onnelle ne peut connaître que des ques on s d’ordres cons tu onnelles alors que le
suprême est compétent pour tous les aspects. L’unicité permet d’assurer l’unicité de la Cons tu on.
Dans le modèle européen, la Cour cons tu onnelle n’appar ent pas à l’ordre juridic onnel ordinaire
: place appart dans l’organisa on des pouvoirs : n’appartenant ni au pouvoir législa f, ni à l’exécu f,
ni au pouvoir juridic onnel ordinaire : elle est à elle seul, un pouvoir cons tu onnel situé à côté des
trois pouvoirs ayant pour fonc on de faire respecter la supréma e de la Cons tu on.

B. CONTENTIEUX ABSTRAIT :

Contrairement au modèle américain, le modèle européen à un conten eux abstrait soumis à la Cour
cons tu onnelle : exerce un contrôle sans qu’existe un li ge concret. Selon la concep on
kesselienne, à l’origine les contrôles exercés par la Cour cons tu onnelle ne pouvait qu’être abstrait,
au l du temps, appari on de procédures concrètes : il existe en Allemagne, Italie, Autriche et
Espagne, un contrôle concret des normes alors que ces pays ont une Cour cons tu onnelle, le
caractère abstrait n’est pas tout à fait absent : ce contrôle s’opère par la Cour cons tu onnelle sur
renvoie des tribunaux ordinaires. En Allemagne, Autriche et Espagne : existence des voies de droit
perme ant aux par culiers de contestés la conformité à la Cons tu on d’un acte s’ils es ment
contraire aux droits fondamentaux : recours direct en protec on des droits fondamentaux. Ces pays
connaissent une procédure de protec on des droits fondamentaux et lorsque qu’elles sont saisies de
ces recours on peut considérer des procédures d’un caractère abstrait car elles sont saisies de
ques on de principe de pure droit cons tu onnel.

C. CONTRÔLE PAR VOIE D’ACTION :

Le contrôle exercé par la Cour cons tu onnelle est opéré par voie d’ac on : déclenché par requérant.
On quali e la QPC d’expédi on d’incons tu onnalité : il ne s’agit pas d’excep on
d’incons tu onnalité : mais de ques ons préjudiciables de cons tu onnalité. Le contrôle par voie
d’ac on peut se présenter comme un contrôle à priori ou à posteriori : à priori quand la loi contestée
n’est pas encore entrée en vigueur, à posteriori quand elle est déjà en vigueur : contrôle en général
déclenché par des autorités poli ques.

D. DÉCISIONS JURIDICTIONNELLES REVÊTUES DE L’AUTORITÉ ABOSLU DE CHOSE JUGÉE :

En principe, les direc ons des Cours cons tu onnelles sont dotées d’autorité de chose jugée : ces
divisions développement des e ets perga omnes (à l’égard de tous), dépassant les par es en causes.
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Lorsqu’une Cour cons tu onnelle déclare l’incons tu onnalité d’une loi : annulée ou abrogée. Le
système d’abroga on de la loi fait en sorte que sa décision ne produit des e ets qu’à par r qu’elle
est rendue : l’autorité absolu de chose juge à des e ets radicaux qu’on est obligé d’établir de la
souplesse.
Ce modèle européen a connu le succès sur le con nent européen : l’Europe prend conscience que le
législateur peut mal faire et que les lois peuvent être liber cides : toutes les juridic ons se dotent
d’une juridic on cons tu onnelle. Aujourd’hui, le modèle Kesselien mérite bien le modèle
européende jus ce cons tu onnelle.

CHAPITRE II : CONTRÔLE DE CONSTITUTIONNALITÉ DES LOIS :

Ce contrôle ne résume pas la jus ce cons tu onnelle, ce n’est qu’une technique essen elle par
laquelle la jus ce cons tu onnelle s’exerce.

SECTION I : DÉCLENCHEMENT DU CONTRÔLE :

Ce déclenchement soulève deux ques ons : à quel moment peut-il être déclenché ? Qui peut
ensaisir le juge cons tu onnel ?

§1 : LES MOMENT DU CONTRÔLE :

Le contrôle de cons tu onnalité des lois peut être déclenché à deux moments dis ncts : à priori et
àposteriori.

A. Le contrôle à priori :

Appelé contrôle préven f de cons tu onnalité, est celui qui s’exerce après le vote de la loi mais
avant sa promulga on et son entrée en vigueur. Une fois entrée en vigueur les lois ne peuvent plus
être contestées du point de vue de leur cons tu onnalité. Ces contrôles préservent la sécurité
juridique : ils s’exercent à l’encontre d’une loi qui n’a pas encore été appliquée en sorte que si la loi
est déclarée incons tu onnelle elle disparait de l’ordre juridique sans avoir eu le temps de
s’appliquer. La loi censurée n’aura lésé personne. C’est en France que le contrôle a priori de
cons tu onnalité des lois s’exerce de manière plus éclatante. Le contrôle à priori de
cons tu onnalité ne s’exerce pas contre les lois votées mais aussi à l’encontre de d’autres types
d’actes pas encore rentrés en vigueur.

B. Le contrôle à posteriori :
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Appelé contrôle répressif de cons tu onnalité, c’est le contrôle qui s’exerce à l’encontre de lois déjà
entrées en vigueur. Le contrôle à posteriori de cons tu onnalité est la forme la plus pra quée. C’est
ce type de contrôle de cons tu onnalité qui fonc onne aussi dans le modèle américain.
Deux avantages :
- Permet de contrôler la cons tu onnalité de la loi à travers des applica ons concrètes qui en sont
faites. De même, la loi même si elle est ancienne, ne peut pas passer au travers du contrôle de
cons tu onnalité.
- Seul le contrôle à posteriori de la cons tu onnalité permet de faire accéder directement
ouindirectement les par culiers au juge cons tu onnel.
Inconvénient majeur : il malmène la sécurité juridique. Le contrôle à posteriori ne s’exerce pas
uniquement à l’encontre des lois mais aussi d’actes administra fs.

§2 : AUTEURS DE LA SAISINE :

Ils peuvent être de 3 sortes pour la saisine du juge cons tu onnel : autorités publiques,
juridic onsordinaires, par culiers.

A. Les autorités publiques :

Elles sont le plus souvent des autorités poli ques. Ça peut être les cellules parlementaires ou
lesprésidents des assemblées parlementaires. À côté de ces autorités poli ques, d’autres types
d’autorités indépendantes.

B. Les juridic ons ordinaires :

La saisine du juge cons tu onnel par les juridic ons ordinaires ne fonc onne que dans le modèle
européen. Ce e saisine déclenche un contrôle concret et à posteriori de cons tu onnalité. Il est
déclenché par la ques on préjudicielle de cons tu onnalité. À l’occasion d’un procès ordinaire, il
apparait que la loi qui doit être appliquée au li ge est contraire à la cons tu on, le juge ordinaire va
pouvoir poser la ques on à la cour cons tu onnelle sur la conformité de la loi.

C. Les par culiers :

Les voies d’accès de la cons tu onnalité des lois sont ouvertes dans deux cas :
- dans le cas du modèle européen, les par culiers peuvent déclencher par voie d’ac on un
contrôlede
Cons tu onnalité, le but est de protéger les droits et libertés fondamentaux. Ce type de recours
existe en
Allemagne, Autriche, Espagne...
- Dans le cadre du modèle américain : les par culiers peuvent déclencher un contrôle
decons tu onnalité
Contre la loi et le juge sera compétent pour trancher l’incons tu onnalité de la loi.

SECTION II : SANCTION DU CONTROLE :

§1 : CONTENUE DES DÉCISIONS :

Contrôler la cons tu onnalité de la loi n’est pas une tâche facile, il ne faut pas perdre de vue que le
juge en contrôlant est amené à apprécier la légi mité d’un acte voté par les élus du peuple. Dans
cescondi ons il n’est pas toujours facile au juge cons tu onnel à raisonner en terme binaire. Ainsi le
juge cons tu onnel ne se contente pas de ce e alterna ve entre le rejet pur et simple et la
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déclara on d’incons tu onnalité pure et simple. Il a souvent été amené à construire de nouveaux
modèles de décision de type intermédiaire.

A- Les décisions de type simple :

Deux catégories de décisions :


- Les décisions qui tranchent la ques on de la cons tu onnalité de la loi contrôlée – Les décisions
Ce e deuxième catégorie, ses décisions ne se traduisent pas une sanc on de l’incons tu onnalité
dela loi. Prenons le cas du modèle américain de jus ce cons tu onnelle, la loi déclarée contraire à la
C est simplement écartée du procès encore, mais ce e loi con nuera à être présente dans
l’ordonnancement juridique.
Dans le cadre du modèle européen, la loi déclarée purement est simplement contraire à la C est
éliminée de l’ordonnancement juridique. La loi déclarée incons tu onnelle sera annulée ou alors
abrogée (elle ne pourra plus produire d’e ets à l’avenir).

B- Les décisions de type intermédiaire :

Deux types intermédiaires de décisions :


- les décisions d’incons tu onnalité par elle
- Les décisions de cons tu onnalité sous réserve
1. Les décisions d’incons tu onnalité par elles
Elles perme ent au juge cons tu onnel de ne pas déclarer l’incons tu onnalité totale de la loi mais
de déclarer l’incons tu onnalité de certaines disposi ons de la loi et de certains bouts de phrases,
de mots...

2 : Les décisions de cons tu onnalité sous réserve :

Le juge cons tu onnel s’est forgé un instrument sophis qué lui perme ant de déclarer la conformité
d’une loi à la Cons tu on mais tout en faisant des réserves et des interpréta ons de la loi. Le texte
avec ce e technique, sort indemne du contrôle de cons tu onnalité. La substance de cetexte de loi
sera elle a einte. Il ne s’a aque pas au contenant de la loi mais à son contenu qu’il va rendre
conforme à la cons tu on.
Ce e technique est pra quée par toutes les juridic ons cons tu onnelles. Elle présente deux
avantages majeurs :
• Elle permet d’éviter des con its frontaux avec le législateur
• Elle permet au cours cons tu onnel de ne pas provoquer de vide juridique.
Ce e technique permet au juge cons tu onnel de manipuler la substance norma ve de la loi.

§2 : COMPTABILITÉ DE LA SANCTION DU CONTRÔLE AVEC LA DÉMOCRATIE :

Problème majeur : laisser croire que c’est le juge cons tu onnel qui décide qu’une loi est contraire à
la Cons tu on : ce juge est le véritable souverain. Si tel était le cas, alors oui le juge cons tu onnel
serait bien celui ayant le dernier mot au bout de la chaine démocra que. Dans une démocra e
représenta ve le juge cons tu onnel ne peut pas avoir le dernier mot : il faut ouvrir les yeux sur ce
qu’une déclara on d’incons tu onnalité de la loi veut dire. Lorsque le juge cons tu onnel dit dans
une décision qu’une réforme voulue par le législateur est contraire à la Cons tu on : le législateur
nepeut pas faire passer sa réforme par la voie de la procédure législa ve ordinaire, il peut la faire
passer en déclenchant une révision de la Cons tu on : le juge cons tu onnel ne joue que le rôle
d’un aiguilleur.
TTIRE III : DIVISION DU POUVOIR :
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La division du pouvoir signi e que le pouvoir de l’État doit être partagé entre les di érents organes
de l’État et ce principe d’organisa on du pouvoir de l’état un technique d’exercice du pouvoir =)
sépara on du pouvoir entre les fonc ons juridic onnel, exécu ve et législa ve a n d’éviter le
despo sme et cela depuis le XVIII siècle avec les premières cons tu ons écrites.
C’est la première revendica on des révolu onnaires français : il fallait donner à la France une
cons tu on écrite pour me re terme le pouvoir monarchique : roi. La sépara on des pouvoirs
s’oppose à leur confusion dans les mains d’un seul, la marque des régimes monarchiques et des
régimes autocra ques. Lorsque les pouvoirs sont réunis dans un homme (monarchie absolu) ou un
groupe d’homme imprégnée de la même idéologie : plus d’espace pour les libertés : la sépara on
des pouvoirs est la condi on essen elle du gouvernement de la liberté : elle s’oppose radicalement
au despo sme et en cela, c’est la condi on indispensable de l’organisa on du pouvoir dans l’État
cons tu onnel.

CHAPITRE I : THÉORIE GÉNÉRALE DE LA SÉPARATION DES POUVOIRS :

La sépara on des pouvoirs c’est opéré progressivement à par r du XVIII, en donnant à plusieurs
concep ons : ce principe cardinal et fondamental de l’organisa on du pouvoir sert de critère pour
la classi ca on des régimespoli ques.

SECTION I : L’AFFIRMATION DU PRINCIPE DE LA SÉPARATION DES POUVOIRS :

L’origine de ce principe peut être trouvé dans la philosophie poli que développée au XVII et XVIII en
Occident : Locke ou Montesquieu donnant son expression théorique à ce principe : les révolu ons
américaines et françaises me ant en principe la sépara on au cœur de leur ac ons vont en dégager
une concep on propre. Aujourd’hui, deux modèles de la sépara on des pouvoirs :

§1 : FONDEMENT THÉORIQUE DE LA SÉPARATION DES POUVOIRS :

A. Apport de Locke :

Ouvrage : « Essaie sur le gouvernement civil » : selon lui, il convient de dis nguer trois pouvoirs dans
l’État : législa f, exécu f et le pouvoir fédéra f (pouvoir de faire la guerre, paix, conclure des traités).
Il considère que le législa f et exécu f doivent être séparé : on ne peut pas con er à un même
homme le pouvoir de faire les lois et de les exécuter. Mais le pouvoir exécu f et fédéra f doit être
réunit : ces deux pouvoirs réacquirent pour être exercé la force publique et la force de
commandement qui ne sera con é à des ordres dis ncts. Pour lui, l’exécu f et le fédéra f doit
revenir à l’État (au roi). La société dé ent le pouvoir législa f : exercé par un parlement dont le
premier devoir est de garan r les droits.

B. Apport de Montesquieu :

La théorie de la sépara on des pouvoirs reste a achée à son nom : Charles Louis de Seconda, baron
de la Brède et de Montesquieu, né 1 siècle avant la Révolu on française : 1869-1755. Ce n’est pas
l’inventeur mais le fondateur de la sépara on des pouvoirs : proposant une doctrine poli que
universelle valable pour garan r la liberté poli que : au cœur de l’État cons tu onnel.

Il développe sa théorie dans son ouvrage : « De l’esprit des lois » (1748), il part de la constata on
qu’il y a dans chaque État 3 pouvoirs : puissance législa ve, puissance exécutrice et puissance de
juger. Ayant iden é ces trois pouvoirs, il faut qu’ils soient séparés : chaque pouvoir doit être détenu
par un organe dis nct et indépendant des deux autres. La sépara on des pouvoirs entraine la
sépara on des organes : la puissance législa ve doit être exercé par le corps des représentants,
l’exécutrice par un roi et la puissance de juger par des gens ordinaires.
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C’est Montesquieu qui a dégagé la trinité de l’État : la puissance de juger est con er aux gens
ordinaires, il opte alors une concep on restric ve : les juges ne sont que « la bouche de la
loi » :appliquant les lois sans pouvoir en altérer la substance : la puissance de juger n’est qu’une
« puissance nulle » mais ce e concep on ne sera pas retenue par les américains ni aujourd’hui
parles européens.
Il a également a aché à la sépara on une fonc on précise : garan de la liberté poli que. Pour lui,
ce e liberté se trouve que dans des gouvernements modérés, elle est garan e que lorsque on
n’abuse pas du pouvoir : il ne peut s’agir d’un vœux pieu au regard de la nature humaine : pour qu’on
ne puisse pas abuser du pouvoir, il faut que par la dissipa on des choses le pouvoir arrête le pouvoir.

§2 : CONCEPTIONS RÉVOLUTIONNAIRES DE LA SÉPARATION DES POUVOIRS :

A. Concep on révolu onnaire américaine :

Le principe de la sépara on des pouvoirs de Montesquieu connaît une succès aux États-Unis : l’idée
centrale de Montesquieu selon lequel de garan des homme : pouvoir par le pouvoir a été comprise
par les révolu onnaires américains : se retrouvant au cœur de la Cons tu on de 1787 : un acteur
dela Révolu on américaine y est pour beaucoup est James Madison, il a compris Montesquieu : le
principe de la sépara on des pouvoir devait être combiné à un autre principe : le principe de
l’équilibre des pouvoirs : indépendances des organes : personnes composant ces organes ne doivent
pas être nommés par les autres organes ni révocables par eux.
La sépara on des pouvoirs n’implique pas une spécialisa on absolue des fonc ons : chacune des
organes doivent exercés une fonc on seule tout en ère : chaque organe devrait avoir l’exclusivité
dans la fonc on qu’il dé ent. Les fonc ons de l’État peuvent être distribués entre les organes de
l’État d’une autre manière : ainsi, la Cons tu on américaine de 1787, prend soin de garan r
l’indépendance des organes, le pouvoir législa f : congrès, exécu f : président et judiciaire : ordre
juridic onnel fédérale : cour suprême. La Cons tu on organise un contrôle et favorise un équilibre
entre les pouvoirs. Madison considère qu’il ne fait pas empêcher une interconnexion entre les
pouvoirs : il ne faut pas donner tous les pouvoirs à un seul : il faut éviter le cumule des pouvoirs. Les
compétences déçoivent être a ribue par des organes séparés mais ce n’est pas leur isolement : pout
Madison, les pouvoirs doivent être reliés de façon que chacun dispose d’un contrôle sur autre en lui
faisant équilibre.

B. Concep on révolu onnaire française = sépara on des fonc ons et non des pouvoirs :

« Nul n’est prophète dans son pays » : les idées révolu onnaires de la sépara on des pouvoirs sont
éloignées de celle de Montesquieu : les révolu onnaires français ont mal lu Montesquieu et l’on mal
compris. Ils ont retenu qu’il y a dans l’État 3 puissance : législa ve, exécutrice, de juger : ce e trinité
a été subversif par les révolu onnaires français : ils étaient inconcevables de me re sur un pied
d’égalité les pouvoirs : ils ont connecté sépara on des pouvoirs et souveraineté : il ne peut dans la
pensée es acteurs de la Révolu on française y avoir qu’un seul pouvoir : législa f : il doit primer !
La dis nc on entre pouvoir et adroite existe : remontant au droit romain : le pouvoir est toujours
ini al tandis que l’autorité est secondaire. De la tripar on des pouvoirs de Montesquieu, les
révolu onnaires ne re endront que la tripar on des fonc ons : la Révolu on française consacre la
sépara on des fonc ons et non des pouvoirs. La sépara on des fonc ons évolue nécessairement
vers la hiérarchie des organes : si une fonc on est présentée comme supérieur à d’autre = l’organe
exerçant ce e fonc on sera lui-même supérieur aux autres organes. La concep on de la volonté
générale exclus qu’il peut avoir deux pouvoirs égaux dans la volonté générale : celle de l’Assemblée
na onale : pour les révolu onnaires : impensable qu’on puisse résister à l’Assemblée na onale. En
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retenant la sépara on des fonc ons a a aiblit la sépara on des pouvoirs de Montesquieu : les
fonc ons de l’État sont séparées : elles sont spécialisées : la sépara on des fonc ons implique que
les fonc ons de l’État soient a ribuées à des organes dis ncts rigoureusement spécialisés dans leurs
tâches et maintenu indépendant les unis vis-à-vis des autres. La fonc on législa ve doit rester dans
les compétences de l’organe législa f, exclus de l’organe exécu f.
La concep on française ne di érencie ne ement des idées de Montesquieu et celles des
révolu onnaires américains qui ont mieux lui Montesquieu : Montesquieu recommandait une
certaine sépara on des fonc ons et les Français ont retenu une spécialisa on : la répar on des
fonc ons interdit dans la concep on française. La moindre par cipa on de l’exécu f à la fonc on
législa ve.
La concep on révolu onnaire anéan la répar on des préroga ves. Ce e concep on provoque
même une confusion des pouvoirs : en refusant de reprendre les idées de M, la Révolu on a préparé
un terreau pour que germe le principe de la souveraineté parlementaire à la française :
parlementarisme absolu (III et IV République).

§LES DEUX MODÈLES ACTUELS DE LA SÉPARATION DES POUVOIRS :

A. TRIPARTITION DES POUVOIRS : MODÈLE AMÉRICAIN :

La Cons tu on américaine est aller au bout des idées de Montesquieu : division des trois pouvoirs :
législa f, exécu f et judiciaire. La Cons tu on américaine de 1787 : ar cle 3 sec on 1 : « Le pouvoir
judiciaire est dévolu à une Cour suprême et à la telle cour inférieure dont le congre peut au fur et à
mesure des besoins peut ordonner l’établissement » : pouvoir judiciaire comme un véritable pouvoir,
égal aux deux autres. L’équilibre des pouvoirs peuvent être a eint que s’ils sont égaux et
indépendants. Aucunes disposi ons de 1787 n’avaient donné compétence de contrôler le pouvoir
législa f, par ce e décision de Marbury V. Madison, la Cour suprême s’arroge à contrôler ces
pouvoirs : rôle des équilibres cons tu onnel des USA. La Cour suprême veille à ce que le président
ne sorte pas des préroga ves que lui donne la Cons tu on.

B. BIPARTITION DES POUVOIRS : MODÈLE EUROPÉEN :

En, GB, l’indépendance des juges a été reconnue par l’acte d’établissement de 1707 : texte qui a
relevé à Montesquieu le nécessité de détacher la c on juridic onnelle du pouvoir exécu f. En
France, la mé ance a prévalu à l’égard d’un pouvoir judiciaire véritable, la sépara on des pouvoirs
était envisagée comme une bipar on des pouvoirs.

1. A rma on classique de la bipar on des pouvoirs :

La bipar on se présente en Europe con nentale comme un face à face entre le législateur et
l’exécu f. Le contraste avec le modèle American est évident : en Europe, il n’est pas ques on de
hisser le pouvoir judiciaire au niveau des autres. Après la Révolu on française, le pouvoir judiciaire
est considéré comme un démembrement de l’exécu f : comme le pouvoir exécu f, le judiciaire n’a
voca on qu’à appliquer des lois. Ainsi, des magistrats vont devenir des sortes de fonc onnaires. Mais
ce modèle n’est pas resté gé.

2. Évolu on du modèle européen :

Après la seconde guerre mondiale, les nouvelles Cons tu ons vont consacrées l’existence d’un
pouvoir juridic onnel indépendant et autonome par rapport aux deux autres. La France de la V
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République se ent à sa tradi on : la Cons tu on de 1958 ne reconnaît que l’autorité judiciaire :
voyant son indépendance garan e par le président de la République. Le modèle européen connaît
une muta on dû à la monter en puissance de la jus ce cons tu onnelle : seconde naissance du
pouvoir juridic onnel. Désormais, le pouvoir législa f ne peut plus empiéter sur le domaine des
autres pouvoirs : 1 juge cons tu onnel. La jus ce cons tu onnelle a ra ermi le principe de
sépara on des pouvoirs. De même, la jurisprudence des cours cons tu onnelles européennes ont
permis de consolider l’indépendance et les garan cons tu onnelles reconnue au juge judiciaire et
administra f : ils disposent d’un statut cons tu onnel. La division bipar te s’estompe avec le pouvoir
juridic onnel. Favoreu c’est demandé si le modèle des trois pouvoirs n’est pas déjà dépassé :4
pouvoirs ayant voca on à contrôler les trois autres.
Le modèle européen connaît une autre transforma on : il est de moins en moins per nent de
présenter un face à face entre l’exécu f et législa f : disparaissant d’un nouvel antagoniste : apparu
sous le fait majoritaire : les démocra es européennes se caractérise par un gouvernent stable
souvent par une majorité parlementaire stable. Le nouveau face à face est celui de la majorité et de
l’opposi on : en Europe, pôle majoritaire cons tue du gouvernement et de la majorité parlementaire
et un pôle minoritaire représenter par l’opposi on parlementaire. L’équilibre entre les deux est
obtenu par le contrôle de cons tu onnalité par le juge.

SECTION II : LES RÉGIMES DE SÉPARATION DES POUVOIRS :

Principe u lisé classiquement pour opérer une classi ca on des régimes poli ques : lorsqu’il n’est
retenu, le régime poli que sera de concentra on. Les régimes de concentra on ne sont pas rares :
dans une perspec ve historique et d’analyse comparer, ces régimes de confusion semble être la
règle, tandis que les régimes de sépara on des pouvoirs sont que l’excep on dans l’organisa on des
pourvois. Le régime de confusion des pouvoirs peut être établit au pro t de l’exécu f ou du législa f
; les régimes de contrôle des pouvoirs se présente comme des régimes de dictature totalitaire : la
concentra on des pouvoirs s’opère soit au pro t d’un homme ou d’un par : régime nazi.
Les régimes de concentra on des pouvoirs sont appelés « régimes d’assemblées » : l’organe législa f
prend toutes les décisions essen elles et l’exécu f est totalement subordonné : commis du législa f.
L’exécu f n’est qu’un exécutant.

Concernant le régime de sépara on des pouvoirs : deux régimes :


• Régime présiden elle
• Régime parlementaire.

On parle parfois en France de sépara on rigide des pouvoirs et de sépara on souple des pouvoirs.

§1 : RÉGIME PRÉSIDENTIELLE :

Né aux USA, l’acte de naissance est la Cons tu on des USA (1787). Les critères du régime
présiden elle ont été écarté à par r de l’expérience américaine. Les pays qui ont tenté de transposer
chez eux le régime présiden elle l’a dénaturé.

A. CRITÈRE DU RÉGIME PRÉSIDENTIELLE :

La sépara on des pouvoirs présente le tort de laisser entendre que les deux règles impliquant la
sépara on des pouvoirs seraient engagées, or il faut nuance : e ec vement, l’indépendance des
organes est garan e, en revanche, il n’en est pas de même pour la spécialisions des fonc ons : il
re ent certes la règle de la spécialisa on mais il s’agit d’une spécialisa on rela ve des fonc ons. La
quali ca on rigide des pouvoirs caractérise la règle de l’indépendance des organes : de ce fait, aux
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États-Unis : pouvoir législa f : Congrès deux chambres et l’exécu f : président. Le Congrès
n’intervient pas dans l’élec on du président et vice versa. Le pouvoir législa f et exécu f ne dispose
pas de moyen mutuel d’ac on : ils ne dé ennent pas les armes nucléaires qui leur perme re de se
détruire réciproquement : le président ne béné ciant pas du droit du dissolu on : il ne peut pas les
dissoudre, et en retour, le Congrès ne peut pas renverser le président en adoptant une censure. Le
pouvoir exécu f peut être con é par 1 personne : le président, il est à la fois le chef de l’état et du
gouvernement. Le vice-président des États-Unis ne dé ent pas une hausse du pouvoir c’est une sorte
de po che, son rôle est de présidé le Sénat.

Pour être certain de se trouver en face d’un régime présiden elle il fait se référer au mode de
désigna on d’exécu f et législa f et véri er l’absence de l’autorité exécu f et l’absence de
dissolu on. La spécialisa on des foncions n’est que rela ve dans ces deux types de régimes et
conduit dans les deux cas à une certaine collabora on des pouvoirs. Le système poli que
américainest e cace que grâce à de sub les mécanismes de freins et de contrepoids.

B. Les dévia ons du régime présiden elle :

Le régime présiden el repose sur un équilibre des pouvoirs : dans le régime américain : le président
n’a pas plus de pouvoir que le congrès : l’exécu f est certes fort et indépendant, mais en régime
présiden elle le législa f est également fort. Pourtant, les tenta ves de transposi on du régime
présiden elle des autres pays se caractérise par l’accent du pouvoir du président. Le présiden alisme
est une déforma on du régime présiden elle. Toutefois, certains de ces régimes ont opérer une
transforma on démocra que reme ant en cause la prépondérance présiden elle. Le
présiden alisme est caractérisé par l’an -démocra e. Le terme présiden alisme est parfois u lisé
pour quali er le régime de la V République.

§2 : RÉGIME PARLEMENTAIRE :

Né en Angleterre, régime poli que résultat de l’évolu on de l’histoire, il n’est pas comme le régime
présiden elle couché sur le papier d’une cons tu on à un moment donné : le régime parlementaire
est issu d’une forma on lente et progressive, commencer depuis plusieurs siècles : le régime
parlementaire est formé en 1782 : événement poli que : le gouvernement de l’époque de Lord
North : pour cesser le blocage ins tu onnel, il présente la démission en bloc de son gouvernement
et s’incline devant la perte de con ance de la chambre des communes. Le régime parlementaire
connaît un succès en Europe con nentale à par r du XVIII : plusieurs pays tentent de le me re en
place : forme de gouvernement représenta f reposant sur le principe de la sépara on des pouvoirs :
avec le régime présiden el la sépara on est rigide alors que le parlementaire est souple : impliquant
une certaine collabora on des pouvoirs mais contrairement au régime présiden el est favoriser par
l’a ribu on au pouvoir législa f et exécu f de moyen d’ac on réciproque : cons tuant des armes
lourdes perme ant aux deux pouvoir de ce détruire réciproquement : chaque pouvoir dé ent l’arme
nucléaire et chaque pouvoir est capable d’anéan r l’autre donc en dé ni ve chaque pouvoir est
dissuader d’u liser son arme parce que s’il le fait, l’autre pouvoir va en faire autant : les pouvoirs
sont contraints de collabores entre eux. Le régime parlementaire favorise et mul plie les rapports
entre l’exécu f et le législa f qui sont obligés de collaborer ensemble : le régime parlementaire est
un mariage de raison entre législa f et exécu f.

A. LES CARACTÉRISTIQUES DU RÉGIME PARLEMENTAIRE :

4 caractéris ques
• Dualisme de l’exécu f
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• L’irresponsabilité du chef d’État
• Responsabilité ministérielle
• Droit de dissolu on.

1. Dualisme de l’exécu f :

Véritable gouvernement : organe collégial composé de ministres chargé de déterminer et conduire


lapoli que gouvernementale, organe ne se confondant pas avec le chef de l’État n’appartenant pas
au gouvernement : il n’est pas le chef du gouvernement : le gouvernement est dirigé à un chef
appartenant à cet organe collégial : ce chef du gouvernement n’est qu’un ministre avec un rang
prééminent sur les autres : premier ministre, président du conseil ou encore de chancelier. Le chef
du gouvernement décide de me re en jeu la responsabilité de son gouvernent devant le parlement :
c’est le chef demande au chef de l’État de prononcé la dissolu on de la chambre basse : l’exécu f en
régime parlementaire est bicéphale : chef d’État et gouvernement.

2. L’irresponsabilité du chef de l’État :

Le chef de l’État peut être un monarque héréditaire ou personne élu : s’il est élu, le parlement
intervient souvent : le pouvoir exécu f ne peut pas amener le chef de l’État à la démission : une fois
qu’il est en fonc on il ne peut pas être révoquer par le parlement : le chef de l’État est
poli quementirresponsable.
La responsabilité ne s’applique pas aux actes commis en dehors des actes liés en dehors de la
fonc on du chef : l’irresponsabilité ne traduit contre la règle du contreseing : le chef de l’État ne
peutpas endosser la responsabilité poli que : tous les actes du chef doivent être contresigner sauf la
le re de démission, toutefois, si le pouvoir exécu f est réellement partagé entre le chef de l’État et le
gouvernement, les actes du chef peuvent ne pas être tous consigner.

3. Responsabilité ministérielle :

Individuelle et collec ve. La responsabilité du gouvernent peut jouer devant les deux chambres du
parlement ou devant une des deux chambres : ce e responsabilité peut être mise en heu à
l’ini a ve du parlement ou elle est engagée à l’ini a ve du gouvernent lui-même : la mise en cause
par le parlement porte des noms variés : interpella on, en France on parle de mo on de censure.
Len Ques on de con ance : posé par le chef du gouvernent sur sa poli que générale ou sur un
texte :si ce e ques on est repoussée : le gouvernement est mis en minorité donc il doit
démissionner.

4. Le droit de dissolu on :

Me re n du mandat d’une assemblée parlementaire en provoquant de nouvelles élec ons : donné


au chef de l’État : dissolu on royale, ou au chef du gouvernement : dissolu on ministérielle. Lorsque
le régime est bicaméral, le droit de dissolu on ne peut s’exercer qu’à l’encontre d’une chambre : la
chambre basse.
Ce droit doit être un droit incondi onnel reconnu à l’exécu f : la dissolu on est l’arme donné à
l’exécu f pour faire contrepoids à la responsabilité ministérielle.
B. Formes du régime

parlementaire :Aménager par

plusieurs formes :

• Dualiste
• Moniste
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À l’époque contemporaine, le parlementarisme a été rénové faisant émergée une forme moderne :
parlementarisme ra onaliser.

1. Dis nc on régime parlementaire dualiste et

moniste :Parlementarisme dualiste :

Historiquement, le régime parlementaire est né sous sa forme dualiste : fonc onna en Angleterre
jusqu’en 1834. Le régime parlementaire dualiste apparaît en France de 1830 à 1838 a aché à la
monarchie de Juillet que l’on parle de régime orléaniste. Le régime parle maire dualiste peut être
comparé à une trinité : ce régime se caractérise par un chef de l’État puissant, parlement fort et
ungouvernement servant de couloir de transmission entre le chef de l’État et les assemblées
parlementaire : le ministère représente le chef de l’État au parlement et le ministère représente le
parlement au sein du conseil du chef de l’État.
À retenir : le rôle dévolu au chef de l’État. C’est la concep on qui avait Guizot qui furent le premier
ministre du roi Louis Philippe disant que le roi était poli quement irresponsable mais que ça ne
l’empêchait pas d’intervenir dans la direc on du gouvernement : pour Thiers le roi règne mais ne
gouverne pas.
Le trait caractéris que ent à la part ac ve du chef de l’État : dans le régime parlementaire dualiste
le chef de l’État n’est pas là pour inaugurer les chrysanthèmes : deux conséquences :
• Le droit de dissolu on est donné au chef de l’État : droit incons tu onnel n’a pas besoin de l’aval
du gouvernement pour exercer ce droit de dissolu on : dissolu on royale. Le chef de l’État peut
l’u liser pour régler un con it avec le parlement mais aussi pour toute crise ministérielle.
• Double responsabilité des ministres : la responsabilité des ministres joue devant la chambre
maisdevant le chef de l’État = le gouvernement ne peut se maintenir au pouvoir que s’ils
disposent dela con ance de l’assemblée parlementaire et de celle du chef de l’État : droit de
révoquer les ministres qu’il a choisi mais qui n’ont plus de valeur.

La forme dualiste a été ressuscité au début de la III République et la V emprunte certains traits
àl’orléanisme.

Parlementarisme moniste :

Forme la plus achevé du régime parlementaire. Le régime parlementaire moniste c’est subs tué au
régime parlementaire dualiste en 1834. À la suite d’un con it avec le cabinet le roi Guillaume IV
renvoie en 183’ le cabinet de l’ordre Melbourne. Guillaume IV renvoie la dernière dissolu on royale =
élec ons échec.
Le parlementarisme dualiste anglais a vécu.
Si le parlementaire est moniste parce que dans les faits poli ques il n’y a qu’une seule volonté
poli que : volonté du gouvernent se manifestant au sein de l’exécu f : le chef de l’État n’a plus qu’un
rôle e acé qui se limite à incarner la con nuité de l’État.
Dès lors, le gouvernent étant l’émana on de la majorité parlementaire, le gouvernement dispose de
la plénitude du pouvoir exécu f : le droit de dissolu on n’est plus u lisé par le chef de l’État dans son
bon vouloir : dans les régimes parlementaires monistes, on passe de dissolu on royale à la
dissolu on ministérielle.
Il n’existe pas de double responsabilité ministérielle : le gouvernement n’est pas révocable devant le
chef de l’État.

2. Régime parlementaire ra onalisme :


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Inventer en Allemagne en 1912 : le parlementarisme ra onalisme chercher à assurer la stabilité du
gouvernent ne disposant pas d’une majorité cohérente et solide, il est des né à stopper la valse des
ministres : certains mécanismes de ra onalisa on perme aient au gouvernement de s’assurer d’un
sou ent franc d’une majorité parlementaire, d’autre limitait les responsabilités gouvernementales.
À retenir ; ces mécanismes de ra onalisa on n’ont pas été toujours e cace : le jeu des par s a
contourné ces mécanismes et ça peut se dérouler en dehors des procédés de ra onalisa on.

Chapitre 2 : applica on du principe de la sépara on des pouvoirs :

Critère de classi ca on des régimes poli ques : aménagement des modalités de la sépara on des
pouvoir quo permet de caractériser le régime présiden elle et parlementaire : toutefois, ce principe
demeure un critère insu sant, pour traduire la réalité du fonc onnement des régimes poli ques.
Les régimes poli ques ont été adaptés ont con ngences et aux nécessités de la vie

poli que.Sec on 1 : la nécessaire collabora on des pouvoirs dans le régime présiden el :

§1 : système américain des freins et des contrepoids :

La Cons tu on américaine favorise-t-elle une collabora on des pouvoirs ?

Le président des USA dispose des moyens de pression sur le congrès et le congrès dé ent
desmoyens de pression sur le président : freins et contrepoids.

A. Moyen de pression du président sur le congrès :

Les président des usa depuis Washington ont tous u lisés le silence de la Cour en leur faveur : ils ont
su se hisser au niveau du congrès et se forger des armes qui sont autant de moyens de pression sur
lecongrès ;

1. Interven onnisme législa f du président :

D’après la cons tu on seul le congrès à l’ini ale des lois ( la théorie) : pourtant c le président
américain qui est le législateur en chef : la cons tu on dit que le président devra enseigner de
temps en temps le conterez sir l’état de l’union : le président est tenu à un nombre minime de
message par ans :il doit en adresser au moins trois : message sur l’état de l’union : le président en
personne vient devant le congrès : le deuxième message existe depuis 1921 : présenter au congres
lebudget annuel de la fédéra on de l’union : ce message doit informer le congre des mesures
nancière et scale : le président doit présenter un rapport économique chaque année : ce texte
fonde l’interven onniste des présidents de la République.

Aux usa les majorités sont mouvante selon les textes : le président peut les modeler à sa manière :
leprésident n’a pas la toute-puissance législa ve : lorsqu’un texte arrive devant le congrès les
parlementaires peuvent l’amender.

2. Le droit de véto du président :


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Droit cons tu onnel accordé au président pour la cons tu on des usa : ar cle 1 sec on 7 : arme
présiden elle principal pour faire pression sur le congrès : ar cle 1 sec on 7 donne toute liberté par
le président de me re son veto d’une loi qui lui déplais : il ne s’agit pas d’un véto absolu il peut être
renversé par le congrès lui-même ; il n’a que le pouvoir de convaincre le congrès de reposi onner sa
posi on et le contraint à une majorité plus quali é : le président peut opposer son veto à n’importe
quelle loi et n’importe qu’elle raison.
Selon la cons tu on américaine ; lorsqu’un texte a été voté par les deux chambres du congre, ce
texte est présenté au président et produire des e ets juridiques que si le président l’assigne : s’il
laisse ouvrir le délai de 10 jours : il devient une loi complète : le président peut même u liser
deuxsortes de veto :
• Veto expresse ou normal : dans le délai de 10 jours le président va refuser de signer le texte et
renvoi au congrès en donnant des explica ons des raison qui le pousse à refuser : ce veto
peutêtre renverser par une majorité de ers.
• Veto de poche : le texte de loi même non signé dans les dix jours devient loi dans les dix jours
quisuivent sa représenta on sauf lorsque le congrès par son ajournement : arme redoutable
mise entre les mains du président américain.

Ce droit de veto est u lisé une dizaine de fois par ans : peu par rapport aux lois pendant 1

ansExpia on :

Un président des usa a été bap se le président veto : Cleveland : 684 fois son droit de veto
Franklin Roosevelt : 12 ans de mandat : 635
L’usage intensif du droit de veto peut conduire à une immobilité dans la mesure ou le congrès pare
vient di cilement à renverser le droit de veto : le veto et une arme lourde et e cace
B ; les moyens de pression, du congrès sur le président ;

La Cons tu on donne au congres certains moyens de pression sur le président : il ne faut pas croie
que le régime présiden el est omnipotent : le congrès reste puissant : il peut refuser les moyens
desa poli que : le congre peut repousser

La cons tu on donne au Sénat le pouvoir de ra er les traites signer par le président


Le congrès est le seul de pouvoir déclarer la guerre : le congre a été mis devant le fait accomplie :
depuis la n de la seconde guerre, le congrès n’a pas encore déclaré la guerre : le congrès a voulu
réa rmer en votant une loi en 1973. En n, s’agissant de l’interven on du congrès au fédéraux : la C
partage entre le président et le Sénat puisque le Senat doit donner son avis conforme sur les avis
conformes

2.
Le congrès peut créer des commissions d’enquête sur le congrès : ces enquêtes doivent débouche
sur des proposi ons de loi, les pouvoirs d’enquête ont permis de renforcer le contrôle exerce par le
congrès

3. Les pouvoirs de sanc ons du congrès :

Pouvoir s’exerçant à l’encontre du président et des fonc onnaires fédéraux : pouvoir de des tu on
accorder au congrès : ar cle 2 de 1787 : impeachment : ce e procédure peut être mis contre le
président et vis président et fédéraux.
Impeachment contre
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2 phases :
Chambre des représentant
Sénat : président par le président de la cour suprême fédéral

Le congrès n’est donc pas dépourvu de pression sur le président

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