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LA GESTION DE LA TRESORERIE
1. LA NOTION DE TRESORERIE
2. INTERPRETATION ECONOMIQUE
L'analyse du solde de la trésorerie permet de se faire une idée sur la situation
financière del'entreprise.
Trois cas de figure peuvent se présenter :
Le trésorier d’une entreprise doit organiser son plan de façon que l’entreprise ne fasse
pas appel à des découverts bancaires (dont le taux est élevé) et ne se trouve pas dans la
situation d’une trésorerie non rémunérée.
La gestion de cette trésorerie peut être dans la pratique difficile.
- si l’entreprise dispose de plusieurs comptes bancaires, l’objectif doit être que
chacun d’entre eux ne s’éloigne pas du niveau zéro. Le risque existe de voir l’entreprise
solliciter le concours bancaire d’une banque alors qu’elle dispose sur un autre compte
d’une trésorerie non rémunérée.
- Il peut être difficile de gérer en dates de valeur les mouvements opérés sur les
comptes de l’entreprise. Les banques anticipent de quelques jours les mouvements
débiteurs alors qu’elles retardent la constatation effective d’un dépôt sur le compte.
- Il est également difficile de prévoir le temps qui sépare l’envoi d’un règlement à
un fournisseur de la remise à l’encaissement par celui-ci.
Pour assister le trésorier de l’entreprise, il existe des logiciels qui permettent de
prévoir les dates effectives des décaissements et encaissements.
Les entreprises peuvent également négocier avec leurs banques des conditions plus
favorables. On citera la suppression ou fixation de dates de valeur proches de celles des
opérations et la limitation du taux du concours bancaire pour les flux aléatoires.
4.1. Principes
4.2 . Méthode
Budgets
Budget de TVA
TVA à décaisser
OPERATIONS D’EXPLOITATION
Recettes
Solde ± II
Dépenses
III
Solde de fin de
I ± II ± III
4.2.2.1. Démarche
Il est évident que d’autres budgets peuvent être insérés à l’intérieur de ce schéma tels
que le budget des frais de personnel, le budget des frais généraux etc.…. Une entreprise
peut présenter plusieurs budgets des ventes ou d’achats.
Exemple :
L’entreprise doit maintenir prévoir ses achats pour faire face à la production et à la
commercialisation de ses unités de produits fabriqués.
Exemple
Après analyse, supposons que les achats en valeurs représentent compte tenu des
ventes et de la politique de stockage :
Janvier : 5 000 kF
Février : 10 000 kF
Mars : 11 500 kF
(en KF)
On peut présenter le budget de TVA qui doit faire apparaître la TVA collectée, et la
TVA déductible et la TVA è décaisser.
La TVA à décaisser se calcul de la façon suivante :
TVA à décaisser au titre du mois M
=
TVA collectée sur les ventes du mois M
- TVA déductible sur achats et services du mois M
- TVA déductible sur immobilisations du mois M
- Crédit de TVA du mois M-1 (a)
(a) il s’agit du cas où la TVA collectée est inférieure à la TVA déductible ; cette
différence négative appelée « crédit de TVA » est à faire valoir sur la TVA à payer
des mois ultérieurs.
Exemple
(en KF)
Exemple :
Supposons que le chiffre d’affaires du mois soit encaissé de la façon suivante : 50% au
comptant, le solde le mois suivant.
Le budget des ventes encaissées et autres recettes (emprunt …) ou budget des
encaissements serait présenté de la façon suivante :
(en KF)
Rubriques Bilan
Total Janvier Février Mars
prévisionnel
Dettes au bilan initial
……….
Achats TTC de la période :
Janvier
février
mars
……….
Autres décaissements
Investissements
TVA décaissée
……….
Total des décaissements
4.2.2.1.6. Budget de trésorerie
Autre présentation
La gestion des excédents, selon leur degré, peut se faire sous la forme de différents
placements.
Bons de caisse
Placements bancaires Comptes à terme
Certificats de dépôt
Bons du Trésor
Placements monétaires SICAV monétaires
Dégagement de placements
Facilités de caisse
Crédit par caisse Découvert
Escompte
Cession de créances
Financement des professionnelles (loi Dailly)
Impasse de trésorerie Affacturage (factoring)
créances commerciales
Financement des marchés publics
Le budget de trésorerie renseigne certes sur les implications générales des actions
envisagées, mais c'est au travers de rétablissement de véritables documents de
synthèse (compte de résultat, bilan et tableau de financement prévisionnels} que se
concrétisera le mieux l’approche prévisionnelle globale. Ces comptes prévisionnels
constituent le budget général.
1
Stratégie
2
Budgétisation
Budget de trésorerie
Bilan prévisionnel
3
Contrôle Contrôle réalisation/prévisions
2. Le bilan prévisionnel
Apres l’établissement du compte résultat, il devient possible d’élaborer un bilan
prévisionnel.
Origine des éléments du bilan prévisionnel
Actif Passif
Postes Origine Postes Origine
Bilan antérieur Bilan antérieur
Budgets des Trésorerie
Immobilisations
investissements Décisions des
corporelles et Capitaux propres
Annexe assemblés
incorporelles
Résultat
prévisionnel
Bilans antérieurs
Provisions pour
Amortissements Budget des charges comptabilité
risques et charges
générale
Bilan antérieur Dettes Plan de financement
Immobilisations
Budget de Budget de
financières
trésorerie trésorerie
Stocks Budget des
approvisionnements
Budget de
protection
Créances et Budget de
disponibilités trésorerie
A- OBJECTIF
B- PRINCIPE
Les prévisions de trésorerie doivent tenir compte des dates de valeur afin d’éviter des
agios inutiles et coûteux.
Les prévisions sont établies, de façon glissante, sur une période de 30 à 40 jours
maximum. Ceci consiste pour le trésorier à actualiser chaque jour le budget de
trésorerie, en fonction des réalisations.
Le système comptable est mal adapté aux prévisions de trésorerie. En effet, il prend en
compte que les dates d’opérations et non leurs dates de valeur. Par ailleurs, il existe
toujours un décalage entre la réception de la pièce comptable à l’origine de la
comptabilisation de l’opération et le transfert de l’information au trésorier. Ce retard
est incompatible avec la rapidité des décisions.
Des recettes au crédit du compte banque. Il s’agit de positionner les recettes dans le
budget de trésorerie. Cela peut être fait sans difficulté puisqu’on connaît l’existence de
la recette et son mode de paiement. Dès lors, les dates de valeur sont déterminées de
façon certaine ; il suffit pour cela de connaître les conditions appliquées par les
banques.
2) Budget de trésorerie
(1) 1 000 x 400 x1,18 x 50% (2) 3 600 x 400 x1,18 x 50% (3) Sommes des ventes HT
(4) 185 000 (au bilan) x ½
(5) 9 000 x 40 x 1,18 x 50% (6) 125 000 x 40 x 1,18 x 50% (7) Sommes des achats HT
(8) 1 800 x 100 x 1,18
(9) 2 500 x 100 x 1,18 (10) Sommes des frais variables de fabrication (11) (516 000 x 50%) / 6
(12) 516 000 x50%
(13) 60 000 x 2/3 (14) Sommes des frais administratifs (15) 5% x 1 000 x 400
(16) 5% x 3 000 x 400
(17) Sommes des commissions HT (18) Acompte versé en mars (19) Voir bilan 31/12/N
(20) Acompte versé en juin
(21) Bilan (22) Voir Bilan
Compte de résultat
taux équivalent et taux proportionnel peut conduire, pour un même taux, à des
crédits.
Ctn
I=
36000
C désigne le le capital prèté
t désignant l'intérêt pour 1 F pr an
et n désignant le nombre de jours
Les 36 000 figurant au dénominateur supposent que l'on raisonne sur une année
calculent sur 365 jours, ce qui introduit un premier élément de divergence : un taux
banques ne déterminant sur les comptes qu'un solde par jour, le calcul des intérêts
Considérons une entreprise dont le découvert bancaire varie selon les valeurs
figurant dans la seconde colonne du tableau ci-contre ; les intérêts sont décomptés
Le calcul se fait de façon classique par la méthode des nombres ; ceux-ci sont
obtenus dans colonne 4 en multipliant chacun des soldes par le nombre de jours
consécutifs sur lesquels il porte (colonne 3). Il suffit ensuite de multiplier la somme
des nombres obtenus par le taux correspondant à une journée d'intérêt soit
t/36000.
16 290 024
17 290 024
18 290 024 3 870 072
19 244 508 1 244 508
20 182 512 1 182 512
21 144 530
22 144 530
23 144 530
24 144 530 4 578 120
25 82 650
26 82 650 2 165 300
27 24 890 1 24 890
28 12 094
29 12 094 2 25 808
TOTAL 2 091 210 2 091 210
solde moyen; sur l'exemple précédent, le graphique montre une évolution régulière
suivant:
taux de 12 %, on obtient:
151 646 X 12 X14j
= 706,80
36 000
mois de mars, sur lequel les intérêts sont comptés au taux de 13 % en fin de mois.
TOTAL 1 447
268
La pratique bancaire conduit souvent à facturer aux entreprises utilisant leurs services,
non seulement des intérêts, mais aussi différentes commission sur des bases diverses :
Le calcul du taux réel de l’opération doit prendre en compte ces différents éléments.
Soit pour une opération donnée : F le montant des commissions fixes ; t le taux (pour 1
Pour un capital C prêté sur n jours, l’agio total (intérêt plus commissions) s’élèvent à :
F+Ct’+Ctn/360
Applications:
Solution :
L’escompte sera calculé sur 78 jours (17 en mars, 30 en Avril, 31 en mai). On en déduit le
Commission fixe 25
Une autre démarche consiste à dire que les commissions ont pour effet de passer l'agio
de 238,33 à 263,33 F.
Le taux réel est donc obtenu en multipliant le taux de base par ce rapport
suppose que la banque applique une Commission de plus fort découvert de 0,05 % sur
Solution:
Le taux réel appliqué au total des soldes doit conduire à un montant d’agios de 842,07
soit
T
2 091 210 =842 , 07
36 000
La loi interdit en principe de rémunérer les dépôts â vue effectués dans les banques.
Seuls sont rémunérés les dépôts "bloqués" pour une période d'au moins un mois.
Ces dépôts sont souvent appelés "compte à terme" ou encore "comptes bloqués".
Un compte à terme est un compte ouvert dans une banque et bloqué pendant une période
Le taux d’intérêt se négocie librement avec son banquier (en général c’est le taux fixe
Un accord équitable peut être celui du taux moyen du marché monétaire au jour le jour,
de la période de blocage.
Les comptes bloqués pour une durée supérieure à 6 mois améliorent les ratios du bilan
Ils sont émis par les banques et ont un taux négociable dans les mêmes conditions que
trésorerie :
Leur liquidité est importante ; elles sont négociables d’un jour à l’autre sur un marché
très large, surtout lorsqu’il s’agit d’obligations émises par des grandes entreprises
nationales ou par l’Etat.
leur risque est relativement limité, plus faible que celui des actions.