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Neurochirurgie 53 (2007) 141–151

Rapport 2007 : Les cavernomes du système nerveux central

Imagerie des cavernomes du système nerveux central


Radiology of central nervous system cavernomas
J. Gabrillarguesa,*, F.-G. Barralb, B. Claisea, L. Manairab, E. Chaberta
a
Service de radiologie A, hôpital Gabriel-Monpied, CHU, 63000 Clermont-Ferrand, France
b
Service de radiologie, hôpital de Bellevue, CHU, 42055 Saint-Étienne, France

Reçu le 2 mars 2007 ; accepté le 9 mars 2007

Abstract
MRI is the best radiological technique to explore cavernomas, vascular malformations affecting the entire central nervous system. The pre-
sence of blood degradation products produces a specific aspect which enables excellent contrast resolution. Certain diagnosis can be established
with MRI which can also be used to follow growth and modifications, particularly in familial forms. In the emergency setting, the first exam is
often a CT-scan for patients presenting acute neurological sign(s) and/or with a clinical suspicion of hemorrhagic stroke. Angiography is gen-
erally not contributive because cavernomas are occult vascular malformations. Nevertheless, this exam is often necessary when an associated
vascular abnormality is suspected, particularly a developmental venous abnormality.
© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Résumé
L’imagerie par résonance magnétique est la meilleure technique pour explorer les cavernomes, malformations vasculaires qui affectent la
totalité du système nerveux central. Leur aspect caractéristique est dû à la présence de produits de dégradation sanguine qui donnent une excel-
lente résolution en contraste. L’IRM permet le diagnostic positif et la surveillance de leur croissance et de leur modification, particulièrement
dans les formes familiales. La tomodensitométrie est souvent le premier examen réalisé en urgence devant un accident neurologique aigu ou une
suspicion d’accident vasculaire cérébral hémorragique. Les cavernomes sont des malformations vasculaires cérébrales occultes, non visibles à
l’angiographie, mais cet examen est souvent nécessaire quand une anomalie vasculaire associée est suspectée, particulièrement une anomalie
veineuse de développement.
© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Keywords: Cavernomas; Occult vascular malformations; MRI; CT-scan; Angiography

L’imagerie des cavernomes, malformations vasculaires qui différentiel, préciser l’évolutivité, rechercher et dater si pos-
intéressent l’ensemble du système nerveux, est représentée sible le saignement, assurer la surveillance et contrôler l’évolu-
essentiellement par l’imagerie en résonance magnétique tivité. Si l’IRM morphologique est l’examen de référence, il
(IRM). Son extrême sensibilité aux produits sanguins et sa reste une place pour le scanner, en particulier en cas de saigne-
haute résolution en contraste confèrent aux cavernomes un ment récent, et pour les diverses techniques d’angiographie à la
aspect caractéristique. On distingue les formes sporadiques et recherche d’anomalies vasculaires associées.
les formes familiales. Une classification basée sur l’IRM a été La plupart des cavernomes restent asymptomatiques et
proposée par Zabramski et al. (Wilinski et al., 1996). L’image- autrefois n’étaient découverts qu’à l’autopsie, leur découverte
rie, en particulier l’IRM, doit permettre le diagnostic positif et est le plus souvent fortuite lors d’une exploration IRM.
Lorsqu’ils deviennent symptomatiques, c’est généralement
* Auteur correspondant.
entre la troisième et la cinquième décade (Del Curling et al.,
Adresses e-mail : jgabrillargues@chu-clermontferrand.fr (J. Gabrillargues), 1991 ; Van den Boom et al., 2003 ; Voci et al., 1989 ; Wilinski
f.guy.barral@chu-st-etienne.fr (F.-G. Barral). et al., 1996). Les symptômes les plus fréquents incluent des
0028-3770/$ - see front matter © 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
doi:10.1016/j.neuchi.2007.03.002
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convulsions (40 % environ) (Del Curling et al., 1991 ; Giom- On peut résumer ces circonstances de la façon suivante :
bini et Morello, 1978 ; Rigamonti et al., 1987 ; Rigamoti et al.,
1988 ; Shi et al., 1999), des céphalées chroniques (10 à 50 % ● pour faire le diagnostic des lésions associées, l’association
des patients) (Del Curling et al., 1991 ; Giombini et Morello, lésionnelle concernant le plus fréquemment les anomalies
1978 ; Rigamonti et al., 1987 ; Rigamoti et al., 1988 ; Wilinski veineuses de développement (AVD) : quand l’anomalie de
et al., 1996), des déficits neurologiques focaux (10 à 45 % des développement présente son aspect typique en tête de
patients) (Giombini et Morello, 1978 ; Matias-Guiu et al., méduse, à proximité d’une structure ventriculaire, l’angio-
1990 ; Rigamonti et al., 1987 ; Rigamoti et al., 1988) et surtout graphie n’est évidemment pas indiquée ; en revanche, la
des hémorragies récurrentes (5 à 35 % des patients). Il faut mise en évidence d’une grosse veine anormale à proximité
noter que l’hémorragie peut être silencieuse, massive ou très d’une image IRM compatible avec l’hypothèse d’un caver-
rarement fatale. Tous ces symptômes peuvent être présents nome, fera indiquer une angiographie pour confirmer que la
chez le même patient. L’évolution peut être variable, rapide- veine anormale correspond bien à une AVD ;
ment progressive, stable durant des années ou par poussées ● pour faire le diagnostic différentiel entre un cavernome et
(Hoang et al., 1995). une tumeur ou une télangiectasie capillaire qui aurait saigné,
Deux formes de cavernomes ont été décrites : quand l’IRM n’est pas complètement caractéristique.

● la forme sporadique (70 % des cas) caractérisée par l’exis- Pour ce qui concerne les cavernomes médullaires, une
tence d’une lésion habituellement unique chez un même angiographie conventionnelle peut également être utile, pour
patient et par l’absence d’atteinte d’autre membre de la faire le diagnostic différentiel avec un petit hémangioblastome
famille chez les ascendants ou descendants ; des formes mul- ayant préalablement saigné, mais dont la formation kystique
tiples ont été décrites en l’absence de tout contexte familial ; serait peu ou mal visible.
● la forme familiale (30 % des cas) caractérisée par l’existence Technique de l’angiographie : elle doit être complète avec le
d’au moins deux membres atteints en descendance directe cathétérisme sélectif des carotides internes et des artères verté-
dans la même famille et par la multiplicité des lésions brales. En fonction de la localisation, de l’image ou des ima-
chez un même patient (Pozzati et al., 1996 ; Rigamonti et ges, évocatrices de cavernome, il sera souvent utile de complé-
al., 1987 ; Wilinski et al., 1996). ter par une exploration des artères destinées aux territoires
superficiels, afin de ne pas ignorer un pédicule, une éventuelle
1. Tomodensitométrie (scanner) fistule ou une petite malformation artérioveineuse.
Lors de l’exploration des cavernomes, l’artériographie est
Ces malformations se présentent comme des masses de habituellement normale, mais elle peut montrer une petite
forme arrondie ou ovalaire (Fig. 1A). Avant injection, l’aspect hypervascularisation intralésionnelle à flux lent, sans image
habituel est celui d’une lésion bien limitée, souvent arrondie, de shunt artérioveineux. En cas de cavernome volumineux,
spontanément hyperdense, légèrement inhomogène et siège de l’artériographie montre des signaux directs d’une masse avas-
calcifications dans 40 à 50 % des cas (Bartlett et Kishore, culaire. Dans de rares cas, on peut voir une petite flaque vei-
1977) et non multinodulaires avec un aspect floconneux, calci- neuse ou un très faible blush hypervasculaire au temps artério-
fications en masses, ou coque périkystique. Un halo d’hypo- laire. Pour les télangiectasies capillaires, l’artériographie est
densité périphérique peut s’observer. Dans certains cas, le aussi par définition normale.
cavernome peut être masqué par une hémorragie récente. Dans les anomalies veineuses de développement, l’artério-
L’effet de masse dans les petits cavernomes est, en principe, graphie est normale au temps artériel dans 95 % des cas. Aux
inexistant. Parfois, le cavernome est isodense, voire hypodense, temps capillaires, on note, dans de rares cas une image de
et mis en évidence seulement après injection de produit de blush parfois associée à un discret shunt artérioveineux. Aux
contraste (Shi et al., 1999). temps veineux, l’aspect angiographique est caractéristique sous
Après injection iodée intraveineuse, l’évolution densitomé- la forme d’un réseau de veinules se regroupant en « tête de
trique est variable, sans prise de contraste dans les formes cal- méduses », convergeant vers une veine de drainage, qui
cifiées ou hémorragiques, parfois prise de contraste massive et gagne, par un trajet transparenchymateux, le système veineux
homogène dans des formes volumineuses. superficiel, et, parfois, le système veineux profond, en général
Le scanner reste négatif dans 30 à 50 % des cas, et l’angios- au contact d’un ventricule.
canner ne présente, en principe, pas d’intérêt. Dans 5 % des cas, l’aspect angiographique est atypique pre-
nant la forme transitionnelle d’une malformation artériovei-
2. Différentes techniques d’angiographie neuse avec quelques pédicules artériels dilatés et des images
de shunt artérioveineux.
Malgré l’amélioration permanente des performances de
l’imagerie en coupes, et en particulier, la sensibilité des 3. IRM
séquences en écho de gradient de l’IRM, il reste quelques indi-
cations de l’angiographie conventionnelle pour la prise en L’IRM est l’examen de choix pour le diagnostic d’un caver-
charge des cavernomes. nome (Baker et al., 1993 ; Buonaguidi et al., 1984). Cette mal-
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Fig. 1. Cavernome hémisphérique temporobasal droit. A : coupes TDM sans injection ; image arrondie spontanément modérément hyperdense. B : IRM séquence
axiale turbo spin-echo T2 ; le signal central est hétérogène d’aspect réticulé lié à des hémorragies d’âge variable ; une couronne hypointense en périphérie est due à
des dépôts d’hémosidérine. C : IRM séquence axiale écho de gradient T2 (T2*) ; l’hyposignal lié au dépôt d’hémosidérine majore la lésion.
Fig. 1. Right hemispheric temporo-basal cavernoma. A: CT scan without contrast enhancement; spontaneous moderately hyperdense round lesion. B: axial MRI
T2SE sequence; the central signal is heterogeneous with a reticular aspect related with different aged hemorrhage; a peripheral hypointense ring is due to
hemosiderin. C: axial MRI with gradient echo sequences (T2*); the hyposignal due to hemosiderin overestimates the lesion.

Fig. 2. Cavernome intra-axial mésencéphalique. IRM. A : séquence axiale turbo spin-echo T2 ; image hétérogène centrale entourée d’un halo en hyposignal. B :
séquence sagittale spin-echo T1 ; signal hyperintense au sein de la lésion témoin de remaniements hémorragiques récents. C : séquence coronale spin-echo T1 après
injection de gadolinium ; prise de contraste linéaire à la face interne de la lésion évocatrice de la présence d’une anomalie veineuse de développement associée.
Fig. 2. Intraxial mesencephalic cavernoma. MRI. A: axial turbo T2SE sequence; heterogeneous aspect of the central signal with an hyposignal ring. B: sagittal T1SE
sequence without gadolinium enhancement; hyperintense signal in the lesion related to recent hemorrhage. C: coronal T1SE sequence with gadolinium; linear
contrast enhancement in the medial part of the lesion suggesting an associated venous developmental abnormality (AVD).

formation constituée d’amas de vaisseaux immatures (caver-


nes), à flux lent, contient des produits de dégradation de
l’hémoglobine (oxyhémoglobine, désoxyhémoglobine, méthé- Tableau 1
Phases de la dégradation de l’hémoglobine
moglobine, hémosidérine) à la suite d’hémorragies intra- ou
Table 1
périlésionnelles minimes ou récurrentes (Brunereau et al., Phases of hemoglobin degradation
2000). Ce sont ces différents éléments que met en évidence
Produit de dégradation État d'oxydation Nombre Effet Effet T2
l’IRM grâce à leurs propriétés magnétiques différentes. d'électrons T1
impairs
3.1. Propriétés magnétiques des produits de dégradation Oxy Hb Fe ++ 1
Déosy Hb Fe ++ 4 +
de l’hémoglobine MétHb IC Fe ++ 5 + +
MétHb EC Fe +++ 5 +
Elles sont résumées dans le Tableau 1. Hémosidérine Fe +++ > 10 000 +
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Fig. 3. Télangiectasie capillaire. A et B : séquence axiale spin-echo T1 sans et avec injection de gadolinium ; prise de contraste intense de cette lésion, non visible
avant injection pouvant faire discuter une origine tumorale ou inflammatoire. C : séquence axiale turbo spin-echo T2 ; nodule arrondi en léger hypersignal T2 peu
spécifique. D : séquence axiale écho de gradient T2 (T2*) ; net hyposignal caractérisant la lésion du fait d’un dépôt d’hémosidérine.
Fig. 3. Capillary telangiectasis. A and B: axial T1SE without and with gadolinium; intense contrast enhancement of the lesion, invisible before injection, suggesting a
tumor or an inflammatory process. C: axial T2SE sequence; round non-specific nodule in moderate hypersignal. D: axial MRI with gradient echo sequences (T2*);
characteristic signifiant hyposignal of the lesion due to hemosiderin.

Lorsque tous les électrons d’un atome sont appariés, son L’hémosidérine (produit de dégradation ultime) : le nombre
aimantation est nulle ou très discrète. Lorsque des électrons d’électrons non appariés est très important, l’effet paramagné-
d’un atome sont non appariés en quantité suffisante, l’aimanta- tique est majeur.
tion est mille fois supérieure proportionnellement au champ B0
(1,5 T par exemple). 3.2. Technique d’examen IRM
L’oxyhémoglobine n’a aucun effet T1 ou T2 en raison du
nombre d’électrons non appariés insuffisant. Le protocole d’examen doit faire appel à des séquences en
La désoxyhémoglobine avec quatre électrons non appariés a spin-echo (ES), actuellement turbo spin-echo pour un gain de
un effet paramagnétique. Il ne se manifeste pas en T1 du fait de temps, et des séquences en écho de gradient (EG). Les acqui-
l’éloignement entre la molécule d’eau et la molécule d’hème ; sitions doivent être réalisées dans les trois plans de l’espace
en revanche, l’effet T2 et T2* est patent. pour un meilleur bilan topographique indispensable avant une
La méthémoglobine intracellulaire (globules rouges non éventuelle exploration chirurgicale. L’injection couplée avec
lysés) : la molécule d’eau se rapproche de l’hème, un cinquième une séquence pondérée T1 n’apporte pas d’information supplé-
d’électron non apparié se crée, l’effet T2 et T1 est présent. mentaire pour le diagnostic de cavernome intra-axial typique.
La méthémoglobine extracellulaire (globules rouges lysés), Son intérêt est de rechercher une malformation vasculaire asso-
cas le plus fréquent : la méthémoglobine devient libre, l’effet ciée type anomalie veineuse à proximité du cavernome, infor-
T2 disparaît, seul persiste l’effet T1 paramagnétique. mation importante qui peut modifier la stratégie opératoire.
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Fig. 4. Cavernomes multiples. A, B et C : cavernomes hémisphériques multiples de type 2 avec signal mixte T1, T2 et hyposignal majoré en T2*. D, E et F :
cavernomes multiples type 4 visibles uniquement sur les séquences écho de gradient T2*.
Fig. 4. Multiple cavernomas. A, B and C: multiple hemispheric cavernomas type 2, mixed signal in T1 and T2 sequences, majored hyposignal in T2* sequences. D, E
and F: type 4 multiple cavernomes invisible on T1 and T2 sequences; only visible on the T2* sequences.

Un protocole d’examen type peut être proposé : sagittale ES tation induite par le champ B0 supérieure aux substances non
pondérée T1, axiale ES pondérée T2, coronale ES pondérée paramagnétiques. Cela crée des hétérogénéités locales de
T2, axiale EG pondérée T2, axiale ES pondérée T1 gadolinium champ, elles seront d’autant plus importantes que le B0 est
dans le cadre d’un bilan préopératoire. élevé (0,5 T, 1 T, 1,5 T voire 3 T) ce qui explique les aspects
en imagerie différents selon le type d’appareil.
3.3. Sémiologie radiologique Les séquences d’écho de spin grâce à des impulsions dites
de refocalisation sont moins sensibles au phénomène de sus-
Elle doit être analysée en tenant compte du caractère spora- ceptibilité magnétique. Elles permettent une analyse du
dique ou familial de la maladie, et en fonction de la topogra- contenu du cavernome quelle que soit la pondération.
phie intra- ou extra-axiale, encéphalique ou médullaire. Les séquences en écho de gradient ne possédant pas
d’impulsion de refocalisation sont très sensibles aux hétérogé-
3.3.1. Cavernomes sporadiques néités locales de champs et aux phénomènes de susceptibilité
Selon la composition moléculaire du cavernome, le signal magnétique. Elles permettent de mettre en évidence de très
peut être hyperintense, hypo-intense, hétérogène, homogène. petites lésions, dont l’analyse est imprécise, l’hyposignal
Les substances paramagnétiques entraînent de surcroît des phé- dépasse largement les limites de la zone, le contenu n’est pas
nomènes de susceptibilité magnétique, c’est-à-dire une aiman- analysable.
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Fig. 5. Cavernome extra-axial du chiasma. A : TDM axial injecté ; partie droite du chiasma augmentée de volume sans prise de contraste. B : séquence axiale turbo
spin-echo T2 ; signal central mixte iso- et hyperentouré d’un halo en hyposignal, témoin de saignements d’âge différent. C : séquence coronale et sagittale spin-echo
T1 ; modification morphologique du chiasma avec zone en hypersignal en faveur d’un saignement récent. D et E : séquence sagittale spin-echo T1 gadolinium ;
absence de prise de contraste.
Fig. 5. Extraaxial cavernoma of the chiasm. A: axial CT scan with contrast injection; enlarged right part of the chiasm without contrast enhancement. B: axial T2SE
sequence, mixed contrast, iso and hypersignal with a ring of hyposignal related to a different old zone of hemorrhage. C: coronal and sagittal T1SE sequences;
morphologic changes of the chiasm with a hypersignal zone related to recent hemorrhage. D and E: sagittal T1SE with gadolinium injection, no contrast
enhancement.

Il s’agit d’une lésion unique, bien circonscrite, à contours tronc cérébral, le cervelet. Une nette prédilection pour l’étage
réguliers et de localisation plutôt sus-tentorielle (Del Curling et sus-tentoriel est constatée (Del Curling et al., 1991 ; Voci et al.,
al., 1991 ; Voci et al., 1989) (Fig. 2). En zone centrale, son 1989). Les localisations au tronc cérébral semblent de plus
signal sur la séquence ES est hétérogène avec présence de mauvais pronostic du fait de l’anatomie locale (Poirier et al.,
zones hyperintenses et hypo-intenses en séquences pondérées 1985).
T1 et T2 liées à des produits de dégradation d’âges différents. L’évolution de ce type de cavernome est surtout marquée
Des zones dispersées d’hyposignal, intermédiaire en T1 et T2, par un risque hémorragique évalué entre 0,25 et 0,7 % par
sont en rapport avec des régions fibreuses contenant un patient et par an (Del Curling et al., 1991 ; Rigamoti et al.,
mélange calcium et hémosidérine. En périphérie, une fine cou- 1988), que ce soit pour des lésions sus- ou sous-tenrorielles.
ronne hypo-intense T1, plus épaisse en T2, liée au dépôt L’apparition de cavernomes de novo semble rarissime dans
d’hémosidérine, entoure la lésion. Cette couronne est nettement ce cadre (Detwiller et al., 1997). Certains facteurs favorisants,
majorée avec la séquence EG T2*. L’association avec une ano- telle la radiothérapie encéphalique, ont été signalés (Porter et
malie veineuse est rapportée dans 10 % des cas (Walker et al., al., 1999).
2004). Cela réalise un aspect en anneaux entrelacés dit en
grappe de raisin ou multiberry-like selon les Anglo-Saxons. 3.3.2. Cavernomes familiaux
Les malformations les plus petites peuvent apparaître Kufs (1928) en a fait la première description. Mais c’est
comme des nodules de bas signal T1 et T2, la séquence EG l’apparition de l’IRM dans les années 1990 qui permet de pro-
T2* avec sa couronne hypo-intense permet le diagnostic. La gresser dans la connaissance de cette maladie génétique (Rus-
classification de Zabramski (Zabramski et al., 1994) établie sel et Rubinstein, 1989). La cavernomatose familiale se carac-
pour les formes familiales et décrite ci-dessous est applicable térise par la multiplicité des lésions et par la grande diversité de
dans les formes sporadiques. leur aspect.
La topographie de ces lésions intéresse l’ensemble du sys- La classification de Zabramski et al. (Zabramski et al.,
tème nerveux central, notamment les hémisphères cérébraux, le 1994), établie en 1994, est basée sur l’IRM : elle définit des
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Fig. 6. Cavernome intramédullaire. A et B : séquence sagittale et axiale turbo spin-echo T2 ; zone centrale en hypersignal entourée d’un halo en hyposignal situé au
sein du cordon médullaire comme le prouve la vue axiale. C et D : séquence sagittale spin-echo T1 sans et avec injection de gadolinium ; présence d’hypersignaux T1
se modifiant peu après injection de gadolinium, évocateur d’un saignement récent.
Fig. 6. Intramedullary cavernoma. A and B: axial and sagittal T2SE sequences; central zone of hypersignal surrounded by a hyposignal ring in the spinal cord. C and
D: sagittal T1SE sequence without and with gadolinium injection; hypersignal T1, without significant modification after injection suggesting a recent hemorrhage.

lésions « d’âges différents » à propos des cavernomes fami- de Brunereau et al. a confirmé cette notion (Brunereau et al.,
liaux multiples. Cette classification, applicable, en fait, à toutes 2000).
les formes de cavernomes, inclut quatre types de lésions diffé- Le suivi facile en IRM a permis de mettre en évidence le
renciées grâce aux séquences d’écho de spin et d’écho de gra- caractère évolutif de cette maladie (Labauge et al., 1998,
dient (Tableau 2). Wilinski et al., 1996) ; il existe des modifications de taille et
Il faut souligner l’importance de la technique : les séquences de signal des lésions ainsi que de leur nombre avec apparition
en ES permettent une bonne analyse, la séquence en EG étant de lésions de novo.
très sensible, permet de déterminer le nombre de lésions, Dans les séries rapportées (Brunereau et al., 2000 ; Leclerc
notamment les plus petites dans le type 4 mais ne permet pas et al., 2003), 30 % n’ont pas de modification sur un suivi de
une bonne étude des caractéristiques de la lésion (Fig. 4). deux à quatre ans ; l’apparition de lésions de novo est estimée à
Cette classification a des implications dans le pronostic, les 0,2 et 0,4 lésions par patient par année, l’incidence des varia-
types 1 et 2 étant plus agressifs (Wilinski et al., 1996). La série tions de taille est de l’ordre de 6,4 à 8,5 % par patient par
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Tableau 2 Cet aspect peut être expliqué par la localisation durale extra-
Classification IRM des cavernomes cérébraux familiaux (Zabramski et al.,
cérébrale de la lésion :
1994)
Table 2
MRI classificaiton of familial cerebral cavernomas (Zabramski et al., 1994) ● il n’y a pas de thrombose intravasculaire, le flux sanguin est
Signal IRM Caractéristiques lent, ce qui peut expliquer l’hypersignal T2 ;
anatomopathologiques ● il n’y a pas d’accumulation de produit de dégradations de
Type 1 ES T1 : centre hyperintense Hémorragie aiguë ou
l’hémoglobine, ceux-ci étant éliminés au fur et à mesure par
ES T2 : centre hyperintense ou subaiguë
hypo-intense le liquide cérébrospinal, ce qui explique l’absence d’hyposi-
EG T2 (T2*) : centre hypo-intense gnal périlésionnel.
Type 2 Lésion arrondie Lésion avec des hémorragies
ES T1 : centre d'aspect réticulé avec et des thromboses d'âge
Cependant, quelques cas de cavernomes extra-axiaux avec
un signal mixte variable.
ES T2 : centre d'aspect réticulé avec aspect de cavernomes intra-axiaux en IRM ont été décrits au
un signal mixte (aspect « poivre et niveau des régions périmésencéphaliques ainsi qu’autour des
sel ») nerfs crâniens, ce qui pourrait s’expliquer par la situation par
EG T2 (T2*) couronne rapport à la barrière hématoencéphalique, notamment au niveau
périphérique hypo-intense
Type 3 ES T1 : lésion iso- ou hypo-intense Hémorragies anciennes
des voies optiques (Biondi et al., 2002) :
ES T2 : lésion hypo-intense avec chronique avec dépôts
une couronne hypo-intense d'hémosidérine autour et au ● voies optiques (Arrue et al, 1999 ; Iwai et al., 1999 ; Lins-
augmentant sa taille sein de la lésion. key et Sekhar, 1992 ; Masson et al., 2000 ; Tannouri et al,
EG T2 (T2*) : lésion hypo-intense
avec une couronne hypo-intense
2001) ;
augmentant sa taille. ● nerfs crâniens, les plus fréquemment touchés sont les III
Type 4 ES T1 et T2 : peu ou pas visible Cavernome minuscule. (Masson et al., 2000), V (Vaquero et al., 1983), VII et
EG T2 (T2*) : petite lésion hypo- VIII (Kawai et al 1978 ; Masson et al., 2000 ; Robinson et
intense
al., 1991 ; Simard et al., 1986).

année, le risque annuel de saignement estimé entre 11 et 13 % 3.3.4. Cavernomes intramédullaires


par patient, par année.
Il s’agit de formes rares (5 à 12 % des anomalies vasculaires
de la moelle) (Fig. 6), Zevgardis et al. ont identifié 117 cas
3.3.3. Cavernomes intracrâniens extra-axiaux entre 1903 et 1996 (Zevgardis et al., 1999). Il s’agit le plus
Ce sont des lésions extraparenchymateuses localisées souvent d’une découverte fortuite en IRM, à tout âge, sans
(Fig. 5), au niveau de la dure-mère. Ces lésions sont rares, liaison nette avec le sexe. Les manifestations cliniques appa-
décrites au niveau intracrânien, intéressant la fosse cérébrale raissent plutôt autour de l’âge de 40 ans (Hernandez et al.,
moyenne (Kattapong et al., 1995 ; McCormick et al., 1968 ; 1999) sous forme soit d’une symptomatologie lentement pro-
Tagle et al., 1986), la tente, la convexité, la fosse cérébrale gressive, soit d’une symptomatologie aiguë.
antérieure, les angles pontocérébelleux (Vaquero et al., 1983), Sur le plan anatomique, la répartition topographique est de
la selle turcique (Buonaguidi et al., 1984), la région caverneuse l’ordre de 54 % en thoracique, 39 % en cervical, 17 % en lom-
(Sheporaitis et al., 1992 ; Tien et Dillon, 1989), voire le baire (Chabert et al., 1999). L’association avec d’autres malfor-
conduit auditif interne (Biondi et al., 2002). Elles ont été décri- mations vasculaires — anomalies veineuses ou télangiecta-
tes également au niveau spinal, intéressant le corps vertébral, sies — est moins fréquente.
l’espace épidural, voire la région sous-arachnoïdienne. L’angiographie médullaire est le plus souvent normale. Il
Ces lésions sont plus fréquentes chez la femme (86 à 94 %) peut exister un discret blush sur les temps angiographiques tar-
avec une prédominance asiatique, une relation avec grossesse difs. Cet examen n’est plus indiqué aujourd’hui. En TDM : le
et hormonothérapie est retrouvée (Lee et al., 2004, Sundaresan diagnostic est rarement posé, l’aspect est identique au caver-
et al., 1976). L’absence de barrière hématoencéphalique à ce nome intracérébral.
niveau serait sans doute à l’origine de cette différence entre L’IRM est actuellement l’examen de référence (Chabert et
cavernome intra- et extra-axial (Biondi et al., 2002). al., 1999) ; techniquement, il faut souligner l’intérêt du T2 en
L’imagerie du cavernome extra-axial est différente de celle EG (T2*) et de la nécessité d’obtenir impérativement une ima-
du cavernome intra-axial (Biondi et al., 2002) : gerie dans les trois plans de l’espace. Les caractéristiques
sémiologiques sont identiques à celles du cavernome cérébral
● en TDM : la lésion apparaît isodense, voire hyperdense, et intra-axial. Dans les formes hémorragiques, le diagnostic peut
prend le contraste de façon intense après injection ; être difficile, l’hématome masquant le cavernome, le suivi en
● en IRM : la lésion apparaît en hyposignal T1, hypersignal imagerie peut trancher.
T2 et en hypersignal T1 après injection de gadolinium. Il La découverte d’un cavernome intramédullaire impose de
n’existe quasiment pas d’hyposignal périlésionnel sur la réaliser une IRM cérébrale à la recherche d’une localisation
séquence EG pondérée en T2 (T2*). encéphalique.
J. Gabrillargues et al. / Neurochirurgie 53 (2007) 141–151 149

3.4. Diagnostic positif l’effet de masse, le caractère multifocal de l’hématome, la


tendance évolutive orientent le diagnostic ;
L’aspect des cavernomes en IRM n’est pas spécifique. Il ne ● le diagnostic différentiel peut se poser ultérieurement devant
traduit que l’existence de produits de dégradation de l’hémo- une séquelle cicatricielle d’hématome spontané ou en rela-
globine au sein d’une lésion qui ne présente pas de pédicule tion avec une malformation caverneuse sous-jacente respon-
vasculaire (Namba, 1983). Cependant, la combinaison de sable de l’hémorragie initiale. L’aspect arrondi moucheté au
l’IRM, des données cliniques, de l’histoire clinique et de sein de la cavité cicatricielle sera plutôt en faveur d’un
l’enquête familiale apporte le plus souvent assez d’éléments cavernome (Lahutte et al., 2006) mais le diagnostic dans
pour le diagnostic du cavernome (Hoang et al., 1995 ; Susuki certains cas est difficile à trancher. La répétition des exa-
et al., 1996). Le facteur évolutif est également un point impor- mens est souvent nécessaire ;
tant pour le diagnostic. L’artériographie cérébrale n’a plus sa ● le diagnostic différentiel peut se poser devant des hyposi-
place dans le diagnostic positif de cavernome, mais reste utile gnaux multiples en T2* (cavernome type 3), (Labauge et
pour rechercher les anomalies vasculaires associées en particu- al., 2000). Le contexte clinique, l’histoire familiale l’orien-
lier les anomalies veineuses de développement. tent. Cependant, peut se poser le problème d’une pathologie
chronique des petits vaisseaux type hypertension artérielle
3.5. Diagnostic différentiel et cavernome intra-axial chronique ou angiopathie amyloïde. Ces pathologies ont
en commun une dégradation progressive de la paroi arté-
rielle des artères de petit calibre (perte de l’élasticité ou
Le signal IRM des cavernomes étant en relation quasi exclu-
dépôt amyloïde responsable de microhémorragies [micro-
sive avec la présence des produits de dégradation de l’hémo- bleed]) (Dubas, 2003 ; Fazekas et al., 1999 ; Otten et al.,
globine, le diagnostic différentiel peut s’avérer difficile avec 1989).
toutes les lésions hémorragiques ;
Les antécédents cliniques de l’hypertension artérielle, la
● les malformations artérioveineuses thrombosées ou partiel-
localisation des microsaignements au niveau du diencéphale,
lement thrombosées : l’artériographie, dans ces cas-là, reste
des noyaux gris, du pont, voire du cervelet (Leclerc et al.,
utile puisque la malformation reste au moins partiellement 2003) ainsi qu’au niveau de la jonction cortex — substance
injectée ; blanche, orientent vers l’hypertension artérielle chronique
● il peut s’opposer avec les autres malformations vasculaires chez le sujet de moins de 55 ans avec un risque de récurrence
occultes, en particulier les télangiectasies capillaires. Elles hémorragique de l’ordre de 2 % (Dichgans et al., 2002 ; Gere
se définissent comme des petits vaisseaux de type capillaire et al., 2003 ; Toya, 1991). À un âge supérieur à 60 ans, les
au sein desquels se trouve du tissu cérébral normal. Les localisations cortico-sous-corticales (Gere et al., 2003 ; Voigt
télangiectasies capillaires (16 à 20 % de malformations vas- et Yasargil, 1976) préférentielles avec respect des zones pro-
culaires intracrâniennes) (Otten et al., 1989) ont un diamètre fondes et du tronc feront plutôt évoquer une angiopathie amy-
de quelques millimètres et sont situées le plus souvent dans loïde. L’étude anatomopathologique seule permet d’affirmer le
le tronc cérébral, parfois dans les hémisphères, voire les diagnostic avec certitude (Maruoka et al., 1988).
noyaux gris de la base (Castillo et al., 2001).
3.6. Diagnostic différentiel et cavernome extra-axial
Ce sont des malformations bénignes, rarement symptomati-
ques, exceptionnellement mortelles (Savoiardo et Passerini, Le diagnostic peut se poser avec l’ensemble des tumeurs
1978). La télangiectasie est souvent invisible en pondération extra-axiales. On peut citer sans être exhaustif les métastases,
T1, mais hyperintense en pondération T2 et se rehausse de fibrosarcomes, neurinomes, neurofibromes, lymphomes,
façon homogène après injection de gadolinium. Compte tenu hémangiopéricytomes, granulomes sarcoïdosiques, aspergillo-
du contexte clinique, cet aspect peut être évocateur de lésion mes.
inflammatoire, infectieuse ou tumorale (Fig. 3). Mais le diagnostic se pose le plus souvent avec le ménin-
La séquence EG pondérée en T2 (T2*) permet d’affirmer le giome. Celui-ci apparaît en isosignal ou hyposignal T1, se ren-
diagnostic montrant une perte de signal caractéristique de la forçant après injection de gadolinium. Il apparaît en isosignal
télangiectasie (Lee et al., 2004) du fait d’une désaturation du ou léger hypersignal T2, ce qui peut le différencier du caver-
sang circulant lentement dans un réseau capillaire anormal nome extra-axial (Aoki et al., 1990). Cependant, il faut savoir
(désoxyhémoglobine) : que les méningiomes angioblastiques ou syncitiaux sont en
hypersignal T2 (Scaglione et al., 2001).
● le diagnostic différentiel est souvent difficile devant un La forme en haltère de la lésion avec extension bilatérale de
hématome récent, il est nécessaire de répéter l’examen afin part et d’autre de la dure-mère, sans épaississement méningé à
de suivre la régression de l’hématome ; distance peut être en faveur du diagnostic de cavernome sans
● des difficultés diagnostiques peuvent se rencontrer avec une être spécifique. L’angiographie avec prise de contraste en
tumeur hémorragique. La notion clinique de cancer primitif, rayons de soleil autour des pédicules artériels est en faveur
la multiplicité des lésions, l’importance de l’œdème et de du méningiome alors que la prise de contraste du cavernome
150 J. Gabrillargues et al. / Neurochirurgie 53 (2007) 141–151

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