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ci : coefficient de structure
CAF : Capacité d’autofinancement, surplus de trésorerie potentiel généré par l’activité
CB : Capitalisation boursière
CCA : Charges constatées d’avance
CBC : Concours bancaires courants
CMPC : Coût moyen pondéré du capital
CP : Capitaux propres
CPC : Créances professionnelles cédées
EBE : Excédent brut d’exploitation, surplus de trésorerie potentiel généré par l’exploitation
EENE : Effets escomptés non échus
ES : Emplois stables (stocks, au bilan)
ESE : Emplois stables de l’exercice (flux, dans un tableau de financement)
ETE : Excédent de trésorerie d’exploitation (équivalent à STE>0)
TN : Trésorerie nette
TRI : Taux de rentabilité interne
cheté-vendu
A Achat et vente simultanés d’un titre au même cours, en vue de réactualiser le prix de revient
d’un titre.
Actif
Bien ou créance possédé par une entreprise ; ensemble de ces biens et créances (actif du bilan).
Action
Titre d’associé représentant une fraction du capital social dans une société par actions(SAS,SA
ou SCA) et conférant à son détenteur un ensemble de droits pécuniaires, de vote et
d’information, émis en échange d’apports en espèces ou en nature lors de la création de la
société, d’une augmentation de capital par apports nouveaux ou par incorporation de réserves
au capital (distribution d’actions gratuites dans ce dernier cas).
Action gratuite
Action émise lors d’une incorporation de réserves au capital, ou lors d’un split d’actions
(division du nominal).
Action d’apport
Action émise en contrepartie d’un apport en nature.
Action de numéraire
Action émise en contrepartie d’un apport en espèces.
Action reflet
Action émise par une société cotée et représentative des activités et des résultats de l’une de
ses divisions n’ayant pas la personnalité juridique et ne pouvant, de ce fait, émettre elle-même
des actions (ex. :Alcatel optronics)
Action à vote double
Action détenue sous forme nominative depuis au moins deux ans et conférant à son titulaire
un droit de vote double (deux droits de vote par action).
Agence de rating ou de notation
Agence financière spécialisées (Standard and Poors, Moody’s) donnant, en fonction d’une
analyse financière d’une entreprise, d’une méthode d’étude et de critères d’appréciation qui
lui sont propres, son opinion sur la qualité de la signature d’un emprunteur public ou privé.
Agent non financier (ANF)
Agent économique (entreprise, particulier, association, administration, institution) dont la
fonction principale n’est pas financière ou monétaire et qui n’effectue des opérations
monétaires et financières que comme moyen de réalisation de sa fonction principale
(consommation, investissement, production, échange), par opposition aux intermédiaires
financiers. (IF).
American deposit share (ADS)
Valeur mobilière américaine représentant une action d’une société non américaine utilisée par
les sociétés non américaines désirant être cotées aux USA.
American deposit receipt (ADR)
Certificat nominatif émis par une banque américaine dépositaire, en contrepartie de titres
étrangers déposés hors du territoire des Etats Unis.
Amortissement
Dépréciation comptable de la valeur d’un actif du fait de son utilisation, de son usure, et du
passage du temps. De ce point de vue l’amortissement entraîne une baisse de la valeur nette
comptable de l’actif auquel il se rapporte.
all.
C Option d’achat d’un warrant ou option de vente sur le MONEP.
Capacité d’autofinancement (CAF)
Surplus de financement interne sécrété au cours d’une période par l’activité de l’entreprise,
Egal à la différence entre les produits encaissés et les charges décaissées.
Capacité de financement
Situation d’un agent dont l’épargne est supérieure à l’investissement ; en
conséquence la capacité de financement est égale à la différence entre l’épargne et
l’investissement.
Capitalisation boursière
Valeur donnée par le marché financier à une société, calculée en multipliant la valeur d’une
action par le nombre de titres en circulation.
Cotation assistée en continu (CAC)
Système informatique de centralisation et de confrontation des ordres de bourse permettant de
déterminer un cours de bourse à tout moment à chaque nouvelle introduction d’ordres d’achat
ou de vente dans le carnet d’ordres (par opposition au fixing ou fixage et à la cotation à la
criée aujourd’hui abandonnée pour les valeurs mobilières).
Certificat d’immobilisation
Document fourni par un intermédiaire financier au détenteur d’un titre, dont il assure la
conservation du portefeuille, en vue de lui permettre d’assister à l’assemblée générale des
associés.
Certificat d’investissement
Titre résultant du démembrement d’une action, dont il conserve les droits pécuniaires, mais
dépourvu du droit de vote. Les certificats d’investissement ont été principalement utilisés par
les entreprises publiques pour accéder au marché financier.
Commission bancaire
Organisme présidé par le gouverneur de la BDF chargé du contrôle des règles prudentielles
applicables aux établissements de crédit (contrôle sur pièces et sur place).
Consolidation
Méthode comptable visant à présenter la situation financière et les résultats d’un groupe de
sociétés liées par des relations de dépendance financière et aboutissant à l’établissement d’un
bilan, d’un compte de résultat, d’un tableau de flux et d’annexes consolidés.
Contrat à terme
Achat ou vente d’un actif (titre, devise, matière première minérale ou agricole, indice, panier
d’actions, produits de taux d’intérêt…) à un prix actuel et comportant un dénouement de
l’opération à une date future (échéance de livraison et de règlement), et pouvant être racheté
ou revendu à tout moment jusqu’à la date d’échéance.
Cotation
Système (généralement informatisé pour les valeurs mobilières) permettant, par confrontation
des ordres d’achat et de vente de déterminer en permanence (cotation en continu) ou
périodiquement à heures fixe (fixage) le cours d’un produit (titres notamment) c’est à dire le
prix d’équilibre du marché.
Cours
Valeur (d’achat et de vente) d’un titre coté (action ou obligation principalement) à une date
donnée.
Dématérialisation
Représentation des valeurs mobilières cotées exclusivement sous forme d’écritures dans un
compte titres ouvert chez un intermédiaire financier et dans l’organisme de compensation
Euroclear (les titres n’existent plus sous la forme papier depuis 1984 à Paris).
Dilution
Diminution du bénéfice par action entraînée par l’augmentation du nombre de titres à la suite
d’opérations portant sur le capital.
Dividende
Partie du résultat annuel distribué versé à chaque action (dividende net)
Droits de garde
Prélèvements périodiques (en général annuels) des établissements financiers sur les titres dont
ils assurent la conservation, proportionnels ou dégressifs, calculés sur la valeur duportefeuille
et correspondant à la couverture des frais de gestion et à des commissions.
Elasticité
Rapport entre deux variations relatives (pourcentages) de variables ayant entre elles des
relations de dépendance.
Application : variation en pourcentage du prix d’un warrant ou d’une option, pour unevariation
de 1% de son sous-jacent.
Euronext
Marché boursier européen résultant du regroupement des bourses de Paris, Amsterdam et
Bruxelles en 2000 dans une société holding commune (Euronext NV de droit néerlandais)
coiffant trois filiales (Euronext-Paris SA, Euronext- Brussels NV, Euronext- Amsterdam NV).
Euronext-Paris SA
Société cotée chargée de la gestion du système de cotation et de règlement -livraison des titres
sur tous les marchés boursiers de la place de Paris ; elle applique les règlements du CMF et
contrôle les professionnels du marché (ex ParisBourse, ex Société des bourses françaises, avant
la création d’Euronext).
Euronext 100
Indice de base établi à partir des 100 plus fortes capitalisations et volume d’échanges des
1600 valeurs cotées sur les trois places d’Euronext.
Euronext List
Plateforme unique de cotation des 1600 valeurs d’Euronext.
Flottant
Nombre d’actions d’une entreprise (ou pourcentage du nombre total d’actions d’une société)
pouvant effectivement être échangées sur le marché, à l’exclusion des titres détenus par des
groupes, des familles, l’Etat et de celles détenues dans le cadre d’un pacte d’actionnaires.
L’importance du flottant détermine la liquidité d’un titre.
Fonds de fonds
OPCVM investi en actions ou parts d’autres OPCVM.
Fonds propres
Différence entre l’actif total d’une entreprise et ses dettes, mesurant la valeur comptable d’une
entreprise, et donc aussi des actions composant le capital social.
arantie de cours
G Obligation faite à une entreprise qui acquiert un bloc de contrôle lui conférant la majorité du
capital d’une autre, d’offrir aux actionnaires minoritaires, pendant 10 séances boursières, la
possibilité de vendre leurs titres aux mêmes conditions que celles qui ont été accordées aux
cédants du bloc de contrôle.
I ndice boursier
Indice statistique fondé sur la moyenne pondérée des cours d’un échantillon représentatif de
valeurs mobilières servant à mesurer l’évolution d’un marché au cours du temps, ou à apprécier
l’évolution d’une valeur par rapport à son indice de référence (appréciation de la sous-
performance ou de la sur-performance d’une action).
Les principaux indices sont : CAC 4O, SBF120, SBF250 à Paris, Euronext 100, DJ Eurostoxx
50 pour la zone €, DJ Eurostoxx, pour l’Europe, DJ, Standard and Poors, Nasdaq à New York,
FTSE à Londres, DAX à Francfort, BEL 20 à Bruxelles, NIKKEY à Tokyo.
Intégration proportionnelle
Méthode de consolidation de comptes d’un groupe dans laquelle la valeur des titres de la filiale
détenus par la société mère est remplacée dans les comptes du groupe par les valeurs des actifs
et des dettes de la filiale, au prorata du pourcentage du capital de la filiale détenupar la
société mère.
Intérêts minoritaires
Valeur comptable de la participation des actionnaires minoritaires dans les comptes consolidés
d’un groupe (pour une filiale consolidée).
Intermédiaires financiers
Agents économiques dont la fonction principale est d’effectuer des opérations financière pour
eux-mêmes ou pour le compte de tiers (leurs clients).
Organismes agréés (parle CECEI) autorisés à conserver des fonds et des titres pour le compte
de tiers et à réaliser des transactions sur ces derniers.
Ce sont principalement les établissements de crédit (E.C.) et les entreprises d’investissement
(E.I.).
Intermédiation
Système de financement de l’économie dans lequel des intermédiaires financiers (bancaires
et non bancaires) s’interposent entre agents à capacité de financement et agents à besoin de
financement.
Introduction en Bourse
Mise sur un marché boursier (sur une liste de cotation) d’une part du capital (25% minimum
sur le premier marché à Paris ; 10% sur le second marché) d’une société désirant faire appel
public à l’épargne.
Investisseur institutionnel
Etablissement ou institution investissant une part importante de ses ressources sur le marché
financier, pour son propre compte ou pour le compte de tiers : banques, compagnies
d’assurances, caisses de retraite, institutions financières spécialisées, SICAV, FCP, Fonds de
pension (mutual funds et pension funds anglo-saxons).
J ouissance
Date, à partir de laquelle court le droit de percevoir un dividende ou un intérêt à une date
donnée.
L atent
Elément calculé à une date donnée mais non encore réalisé (gain ou perte, augmentation ou
diminution de valeur d’un actif) résultant de la différence entre une valeur comptable ou un
prix d’achat, et un prix de marché (plus ou moins-value latente), ou résultant d’une obligation
juridique génératrice de gains ou pertes futures (charge fiscale latente).
Leasing (crédit-bail)
Procédé de financement et d’investissement par lequel une société de crédit-bail (leasing)
achète, à la demande d’une entreprise, des biens mobiliers ou immobiliers qu’elle lui loue en
contrepartie d’une redevance périodique, pour une période irrévocable au terme de laquelle
l’entreprise dispose d’une option entre le renouvellement de la location, l’achat du bien à une
valeur résiduelle prédéterminée ou la fin du contrat.
Levier financier
Amplification des mouvements de cours d’un actif par rapport à un autre auquel il est lié( le
sous-jacent).
Accroissement de la rentabilité financière d’une entreprise (ou d’un titre) par rapport à la
rentabilité économique des capitaux investis, en raison du financement partiel par endettement
de l’entreprise ou du titre considéré.
Liquidité
Pour un bien (actif quelconque) : délai nécessaire pour céder un actif
Pour un titre coté : volume d’échanges quotidiens sur le titre par rapport au nombre total de
titres ; ou rapport entre les transactions boursières quotidiennes et la capitalisation boursière.
La liquidité d’un titre se mesure aussi par son flottant.
M archés dérivés
Marchés portant sur des instruments financiers spécifiques (dérivés) liés à un sous-jacent coté
sur un autre marché et destinés à la couverture des risques de cours et de taux résultant des
évolutions de la valeur du sous-jacent (MATIF et MONEP à Paris).
Marché financier
Le marché financier est le marché de capitaux à long terme sur lequel, en contrepartie de
l’émission de titres appelés valeurs mobilières et de transactions sur ces titres, l’épargne des
agents à capacité de financement est transférée aux agents a besoin de financement.
Marché gris
Transactions sur titres entre intermédiaires avant la cotation officielle.
Marché interbancaire
Compartiment du marché monétaire réservé aux institutions financières (Etablissements de
crédit, Trésor public, Banque de France, Poste…) sur lequel elles échangent quotidiennement
leurs excédents de trésorerie ou financent leurs déficits de trésorerie en monnaie centrale.
Marché obligataire
Compartiment du marché financier sur lequel sont émises et s’échangent les obligations.
Marché primaire
Marché de l’émission de titres nouveaux avant leur cotation, par l’intermédiaire de syndicats
bancaires d’émission (association de banques mettant leur réseau à la disposition de l’émetteur
en contrepartie d’une commission de placement ou de garantie).Le marché primaire procure
aux émetteurs des capitaux à long terme.
Marché secondaire
Marché des transactions sur valeurs mobilières antérieurement émises sur le marché primaire.
Le marché secondaire assure la liquidité des titres et, de ce fait, élargit le marché primaire. Il
détermine également la valeur (cours) des titres par leur cotation.
MATIF
Marché à terme international de France sur lequel se négocient des contrats à terme (futures)
et servant d’instrument de couverture (ou de spéculation) des risques encourus par un
portefeuille en raison des variations de cours ou de taux.
Mise en équivalence
Méthode de consolidation dans laquelle la valeur comptable des titres d’une filiale consolidée
est remplacée par la valeur de la part de la société mère dans l’actif net de la filiale.
Mode de détention
Forme sous laquelle sont détenues des valeurs mobilières : nominatif pur, nominatif administré,
au porteur.
Maturité
Date d’expiration du droit (d’achat ou de vente) attaché à une option.
Moins-value
Perte supportée lors de la vente d’un actif (bien, titre), égale à la différence entre le prix de
vente (ou la valeur comptable nette) et le prix d’achat de cet actif.
MONEP
Marché des options négociables de Paris sur lequel se négocient des contrats d’options(Call et
put).
bligation
O Titre de créance émis par une société par actions , un établissement de crédit une collectivité
publique donnant droit au paiement d’un intérêt périodique fixe ou variable et au
remboursement du capital soit à une échéance fixe (obligations remboursables in fine), soit à
une date variable en fonction d’un tableau d’amortissement (obligations amortissables).
Obligation convertible
Obligation offrant à son détenteur la possibilité de l’échanger contre des actions de la société
émettrice, pendant une période déterminée, selon une parité d’échange fixée l’émission.
Obligation à fenêtres
Obligation dont le porteur peut demander le remboursement (ou éventuellement l’échange)
lors de certaines périodes prédéterminées lors de l’émission.
Obligation participante
Obligation dont une partie de la rémunération est variable en fonction d’une mesure de
performance de l’entreprise émettrice (ex. : le bénéfice, le CA).
Obligation indexée
Obligation dont la rémunération annuelle et (ou) le capital varie(nt) en fonction d’un indice de
référence extérieur à l’activité de l’entreprise (ex. : indice de prix).
Option (contrat)
Contrat donnant la faculté (mais pas l’obligation) d’acheter (option d’achat : call) ou de vendre
(option de vente : put) un titre support de l’option à un prix prédéterminé (prix d’exercice),
moyennant le paiement immédiat du prix de l’option (prime), pendant une période donnée
(période d’exercice) jusqu’à une date d’échéance. Les options constituent le principal
instrument utilisé sur le MONEP.
P arité
Nombre de warrants ou d’options nécessaires pour faire valoir ses droits à exercice sur un
support.
Plus-value
Gain obtenu lors de la vente d’un actif (bien, titre), égal à la différence entre le prix de vente
et le prix d’achat(ou la valeur comptable nette).
Plus-value latente
Gain potentiel ou augmentation de valeur d’un actif (bien, titre), calculé mais non encore
réalisé, entre un prix de marché constaté à une date donnée et la valeur comptable nette ou le
prix d’achat de l’actif, en l’absence de toute cession de cet actif.
Prime
Prix d’une option ou d’un warrant.
Prime d’émission
Différence entre le prix d’émission d’une action et sa valeur nominale.
Prime de risque
Ecart entre la rémunération d’un investissement ou placement (action) risqué et celle d’un
placement sans risque (obligation d’Etat : OAT), constituant la rémunération du risque
supporté.
Prix d’exercice
Prix auquel le détenteur d’une option est en droit d’acheter ou de vendre le support (sous-
jacent).
Produits optionnels
Titres offrant à leurs détenteurs la possibilité, mais non l’obligation, d’exercer une option
d’achat ou de vente d’un autre titre pendant une période donnée ou à une date d’échéance :
Provision
Charge comptable calculée destinée à compenser un risque probable ou la dépréciation d’un
actif non amortissable (stocks, créances notamment).
Put
Option de vente d’un warrant ou option de vente sur le MONEP.
Q uorum
Part du capital requis pour qu’une assemblée générale d’actionnaires puisse valablement
délibérer (quorum requis de 25% pour l’AGO et de1/ 3 pour l’AGE.).
R atio Cook
Valeur minimum (8%) d’un ratio prudentiel que doivent respecter les établissements de crédit,
calculé en effectuant le rapport entre leurs emplois (crédits accordés, titres détenus) et leurs
fonds propres.
Ratio McDonough
Nouveau ratio prudentiel ,appelé à remplacer le ratio Cook à partir de 2004,et qui pondère de
façon différenciée les divers emplois des banques en fonction du type de crédits, de titres et
de clients pour mieux tenir compte de la variabilité des risques encourus par les banques sur
les actifs détenus.
Relution
Accroissement du bénéfice par action résultant d’une diminution du nombre de titres,
notamment dans le cas d’un rachat de ses propres actions par une société.
Rendement (boursier)
Rapport entre le dividende (global avoir fiscal inclus pour le rendement brut ; net pour le
rendement net) d’une action et son cours de bourse.
Réserves
Ensemble des éléments des capitaux propres autres que le capital social et le résultat. Les
réserves proviennent principalement du cumul des bénéfices non distribués ; elles incluent
également des primes d’émission d’actions, des plus-values de réévaluation et des provisions
réglementées à caractère de réserve.
Résultat social
Résultat net d’une société mère, servant à calculer le résultat distribuable et le dividende.
Résultat consolidé
Résultat net d’un groupe, représentatif de la rentabilité financière réelle du groupe.
Rompu
Différence entre le nombre de titres détenus par un porteur et le nombre de titres nécessaires,
compte tenu du rapport d’échange entre titres anciens et nouveaux (parité), pour participer à
une opération financière.
Sous-jacent
Actif sur lequel repose une option d’achat (call) ou de vente (put).
Support
Autre dénomination d’un sous-jacent.
Split
Division du nominal des actions entraînant un accroissement du nombre d’actions, en général
afin d’accroître la liquidité du marché du titre considéré.
Titrisation
Procédé de financement par lequel une entreprise transforme ses créances commerciales en
titres négociables souscrits par des tiers, notamment en apportant ses créances à un fonds
commun de créances (FCC).
aleur d’entreprise
V Somme de la capitalisation boursière et de l’endettement net.
Valeur mobilière
Titre, émis par une personne morale, librement négociable, transmissible par inscription en
compte ou par tradition, selon les procédures simplifiées prévues par le droit commercial (par
opposition aux titres cessibles ou, à fortiori, incessibles) , conférant des droits identiques par
catégorie , et donnant accès soit à une quotité du capital , soit à un droit de créance général sur
le patrimoine de la personne morale émettrice.
Valeur de remplacement
Prix à payer pour acquérir ou reconstituer un actif possédé, dans l’état ou il se trouve (compte
tenu notamment de son âge, de son usure, de son obsolescence). La valeur de remplacement
correspond au prix de l’actif sur le marché secondaire, lorsqu’il existe.
Volatilité
W arrant
Valeur mobilière, émise par un établissement de crédit et cotée en Bourse, qui permet d’acheter
ou de vendre, en contrepartie du prix payé pour l’acquisition du warrant (prime), une action
ou un autre titre support à un prix d’exercice défini, jusqu’à une date d’échéance après laquelle
le warrant perd toute valeur.
Effet de commerce, émis en contrepartie du dépôt de marchandises dans un entrepôt public
(magasin général) permettant d’obtenir d’une banque un crédit d’escompte (warrant
escomptable).
- Introduction générale
- Chapitre 1 : Le diagnostic financier fonctionnel
- Chapitre 2 : L'analyse financière de l'exploitation
- Chapitre 3 : Les flux financiers dans l'entreprise
- Chapitre 4 : La rentabilité de l'entreprise
- Chapitre 5 : La politique d'investissement
- Chapitre 6 : La politique financière de l'entreprise
- Chapitre 7 : Le financement de l'entreprise par endettement
- Chapitre 8 : La mesure et les prévisions de trésorerie
Introduction générale :
La gestion financière doit donc permettre de bien gérer l'activité économique d'une entreprise,
c'est sa première fonction. Elle permet également de présenter une comptabilité aux normes à
l'administration fiscale.
Ce cadre légal permet une homogénéité dans la manière de traiter la comptabilité qui vaut pour
toutes les entreprises en France. Mais bien souvent les documents obligatoires, qu'on retrouve
dans la liasse fiscale, ne sont pas suffisants pour analyser correctement et optimiser l'activité
économique d'une entreprise.
Cela peut être encore plus le cas en micro-entreprise, alors qu'il n'y a qu'une obligation de
déclarer le chiffre d'affaires et enregistrer ses dépenses, ces formalités ne sont pas à elles seules
suffisantes pour répondre à des indicateurs clés comme le taux horaire effectif, le besoin en
fonds de roulement, ou encore la marge réalisée.
Définition :
Pour répondre à ces objectifs, on sépare généralement la gestion financière en trois axes : la
comptabilité, la gestion de trésorerie et la planification du budget.
Comme nous l'avons déjà dit, tout part de la comptabilité, c'est-à-dire l'enregistrement
comptable de toutes les opérations économiques de l'entreprise suivant un système normé. Il
est nécessaire de tenir à jour sa comptabilité pour deux raisons : tout d'abord il faut en rendre
compte à l'Etat régulièrement et surtout c'est le premier moyen d'avoir une vue d'ensemble sur
la rentabilité de l'entreprise.
Les comptes de l'entreprise sont approuvés chaque année par un expert-comptable qui aura
besoin d'une bonne transmission des factures et des justificatifs par le chef d'entreprise, ou son
comptable pour une structure plus importante.
C'est le nerf de la guerre, comme on dit. Il s'agit là de savoir combien coûte un cycle de
production et comment le financer. Prenons l'exemple d'un fromager, dont les fromages ont
besoin d'une maturité de douze mois : avant d'encaisser le chiffre d'affaires de ses fromages, il
aura acheté du lait, consommé de l'énergie pour la fabrication, peut-être doit-il louer le local
pour l'affinage et même payer un salarié.
Toutes ces charges doivent être avancées, et composent ce qu'on appelle le besoin en fonds de
roulement.
La bonne maîtrise du besoin en fonds de roulement est une des principales problématiques des
PME, notamment celles qui souhaitent développer leur chiffre d'affaires : dans le cas de notre
fromager, augmenter le chiffre d'affaires induit de plus grandes capacités de financement à
court terme.
Il est ici question de proposer des simulations qui doivent aider à la prise de décision. Il faut
connaître précisément les enjeux d'un investissement ou de la mise en place d'actions
stratégiques.
Par exemple, vaut-il mieux acheter du matériel qui améliore la productivité des salariés ou bien
embaucher davantage pour arriver à augmenter la production ? Seule une bonne gestion
financière, la maîtrise et l'analyse des coûts permettent de pouvoir répondre à ce type d'enjeux
stratégiques.
Cela permet pour chaque projet de modéliser les futurs flux de trésorerie à court, moyen et long
terme et ainsi de prendre la meilleure décision.
En finance d’entreprise on s’intéresse essentiellement à ces derniers ; mais également aux flux
d’information qui accompagnent et permettent de suivre, évaluer et contrôler les deux autres
catégories de flux. Les flux réels quant à eux (les immobilisations, les stocks par exemple) ne
sont pris en compte que par leur expression (en valeur) et dans leur signification financière
(mouvement de valeur, création de valeur, emploi ou dégagement de capitaux).
Tous ces flux se traduisent par des stocks (au sens financier du terme) dans le bilan. Pour
comprendre ce dernier, il faut donc être capable de les relier aux flux qui les génèrent. Les flux
financiers de l’entreprise (et donc les stocks) relèvent de cycles financiers caractéristiques qu’il
importe, en préalable, d’identifier.
Remarque :
La distinction entre flux et stocks, et la dynamique flux-stocks sont essentielles pour
comprendre le fonctionnement financier de la firme et il faudra toujours, en présence d’une
donnée financière, se poser la question de savoir s’il s’agit d’un flux ou d’un stock, faute de
quoi on commet de graves erreurs d’analyse
La gestion financière consiste à optimiser les flux financiers, et les stocks qui leur sont associés,
dans la double optique de l’équilibre financier et de la rentabilité. Du point de vue financier
trois cycles financiers caractéristiques sont identifiables : le cycle d’exploitation, le cycle
d’investissement et le cycle de financement.
Fondamental
On constate donc que le cycle d’exploitation génère un besoin de financement et un emploi
de capitaux (dans les stocks, dans les crédits accordés aux clients notamment) puisqu’il
entraîne des décaissements dans ses phases d’amont, bien antérieurement à
l’encaissement ultime en aval du produit des ventes.
Ici la gestion financière consiste à :
- évaluer ce besoin de capitaux lié au cycle d’exploitation,
- ce qu’il dégage,
- affecter des ressources financières (sous forme de budgets) aux responsables des
divers services d’exploitation,
- contrôler l’emploi des fonds,
- comparer les prévisions aux réalisations quant aux règles de gestion de
l’exploitation, aux capitaux utilisés et à la rentabilité dégagée.
Exemple
Le cycle d’exploitation d’une entreprise de distribution alimentaire (supermarché) est court (il
s’écoule moins d’une dizaine de jours entre l’approvisionnement, les ventes et l’encaissement
puisque les clients paient comptant).
Le cycle d’exploitation d’un constructeur automobile dure quelques semaines.
Le cycle d’exploitation d’une firme de construction navale (ex : construction d’un méthanier,
d’un paquebot de croisière) dure plusieurs années.
L’un des objectifs de la gestion financière consiste à réduire la longueur de ce cycle ce qui
permet de réduire les capitaux employés, d’améliorer la rotation du capital, et donc d’accroître
le chiffre d’affaires et la marge par unité monétaire de capital investi (par euro) c’est à dire la
rentabilité.
Un autre objectif de la gestion financière à court terme consiste à connaître, choisir et associer
des sources de financement du cycle d’exploitation adaptées aux besoins à financer dans une
optique de minimisation du coût du capital employé et de préservation de l’équilibre de la
trésorerie.
Remarque :
Alors que du point de vue comptable l’investissement se confond avec la notion d’acquisition
d’une immobilisation, du point de vue financier tout emploi durable de capitaux (sur plusieurs
années) en vue de générer des flux de trésorerie futurs échelonnés dans le temps constitue un
investissement.
Remarque
Attention à ne pas confondre acquisition d’immobilisation et immobilisation : la
première est un flux, alors que la seconde est un stock.
Le cycle d’investissement découle du fait que l’investissement s’acquiert, puis se déprécie,
tout en sécrétant de la trésorerie par les ventes qu’il permet de réaliser et les amortissements
constitués, doit ensuite être déclassé, vendu ou renouvelé. En outre, dans le cas d’entreprises
en croissance, le cycle comporte, outre l’acquisition et le renouvellement du capital, une
accumulation du capital, notamment sous forme d’investissements de capacité
supplémentaires.
La gestion financière relative aux investissements consiste à effectuer des choix à ces diverses
étapes du cycle d’investissement selon une logique de rentabilité et de respect des contraintes
financières.
Remarque :
Notons dès à présent qu’un investissement a en lui-même une rentabilité intrinsèque (positive
ou négative), indépendamment de son ou de ses modes de financement. Elle porte le nom de
rentabilité économique.
Fondamental
Le cycle d’investissement, constitué d’étapes d’acquisition, de renouvellement et
d’accumulation génère donc un besoin de financement permanent, pour les quatre types
d’investissements.
Investissements matériels
Financement
Investissements
Trésorerie
incorporels financiers
Définition
Le cycle de financement décrit la manière dont l’entreprise se procure ses ressources de
financement, les gère, les affecte, les rémunère, les rembourse, les renouvelle et les
accumule.
Fondamental
Il se compose donc, comme les deux autres cycles financiers précédemment étudiés, d’une
série d’étape : acquisition, rémunération, remboursement, renouvellement et
accumulation.
La gestion financière relative aux ressources de financement concerne à la fois :
- le long terme car de nombreuses ressources sont pluriannuelles,
- et le court terme car il existe des sources spécifiques, disponibles pour une courte
durée, à la fois pour financer l’exploitation (ressources d’exploitation) et pour
équilibrer à tout instant la trésorerie (ressources de trésorerie).
Les choix portent sur la nature des ressources, leur coût, leur durée de disponibilité et
leur combinaison dans l’optique double précédemment présentée de minimisation du
coût du capital (ou plus exactement d’optimisation du couple coût-risque) et de
préservation de l’équilibre financier.
Capacité Augmentation
d’autofinancement de capital
Financement
Trésorerie
Endettement
Cessions d’actifs
1.4. La trésorerie
Où est la trésorerie dans tout cela ? Il n’y a pas été fait allusion alors que pour un observateur
quelconque celle-ci apparaît comme la dimension première. En fait la trésorerie n’est qu’une
résultante de l’ensemble des choix financiers et nous verrons d’ailleurs que chacun des trois
cycles identifiés peut être caractérisé par son propre solde de trésorerie. Il ne faut pas confondre
le financier avec le trésorier qui ne s’occupe que d’encaissements et de décaissements quelle
qu’en soit la nature et l’origine ; ce qui ne signifie pas que la gestion de trésorerie n’a pas
d’importance. D’ailleurs une leçon lui sera consacrée.
Gérer la trésorerie c’est assurer le meilleur couplage entre les flux d’encaissement et les flux
de décaissement, en se procurant les ressources nécessaires au moindre coût en cas de déficit
de trésorerie (à ne pas confondre avec le déficit d’exploitation !) ; ou en trouvant les meilleurs
placements possibles des excédents de trésorerie, tout en veillant à la gestion des risques (de
change notamment lorsque la firme travaille avec plusieurs devises).
Le schéma suivant montre bien que la trésorerie finale d’une firme n’est que la résultante des
trois cycles financiers affectant négativement la trésorerie. En rouge figurent les quatre
composantes essentielles qui procurent du financement à la firme réparties en deux catégories
: des ressource internes, constituées de l’autofinancement et des cessions d’actifs (qui jouent
notamment un grand rôle dans la stratégie des groupes) ; des ressources externes constituées
par les apports en capital des associés et les emprunts auprès des tiers. La situation de trésorerie,
au centre, est le solde de tous ces flux. Sur le schéma l’exploitation n’apparaît pas en tant que
telle, avec l’ensemble des flux financiers qui lui sont associés Mais en fait elle apparaît bien
par son solde sous la forme de la capacité d’autofinancement sécrétée par l’entreprise, dont
l’essentiel est généralement constitué par l’excédent brut d’exploitation (EBE).Ainsi les trois
cycles financiers sont bien apparents sur le schéma par leur implication sur la trésorerie.
Investissements matériels
Capacité
d’autofinancement Augmentation de capital
Trésorerie
incorporels financiers
1.. Quels sont les trois cycles financiers caractéristiques du fonctionnement d’une
entreprise ? En quoi reflètent-ils les particularités de l’organisation, de sa gestion
et de sa stratégie ?
A l’issue de l’ensemble des retraitements on peut identifier quatre grandes masses tant à l’actif
qu’au passif du bilan fonctionnel.
ACTIFS D’EXPLOITATION
Stocks
Créances sur les clients Avances et acomptes versés Autres
créances d’exploitation
+ Effets escomptés non échus Emplois non cycliques
+ Charges constatées d‘avance temporaires :
ACTIFS DE TRESORERIE
Titres de placement
Disponibilités
Fondamental
À l’actif du bilan fonctionnel figurent deux rubriques cycliques : les immobilisations
brutes qui relèvent du cycle d’investissement, et les actifs d’exploitation relevant, comme
leur nom l’indique du cycle d’exploitation.
Les actifs d’exploitation comprennent principalement les stocks et les créances sur les
clients (majorées des effets escomptés non échus).
Les actifs d’exploitation doivent être en permanence dans l’entreprise. Ils conditionnent
le processus de production et de vente et se renouvellent continuellement au fur et à
mesure où se succèdent les cycles d’exploitation. Ce sont des emplois cycliques stables
qui, en raison de leur présence permanente dans l’entreprise, nécessitent un financement
permanent. Nous verrons ultérieurement les conséquences financières importantes de
cette particularité des actifs d’exploitation.
Les ressources stables relèvent du cycle de financement. Elles sont constituées des
capitaux propres et des dettes financières (c’est à dire des emprunts, car on retranche les
concours bancaires courants). Mais les capitaux propres comptables sont majorés des
amortissements et provisions de l’actif ; ceci est logique puisque financièrement les
amortissements et provisions constituent bien des ressources financières. Les divers
autres retraitements techniques nécessaires sont précisés sur le schéma et vous pourrez
vous référer au glossaire pour avoir la signification des sigles employés. Il peut être utile,
à titre d’exercice, de rechercher pourquoi ces retraitements sont nécessaires. Comme leur
nom l’indique ces ressources ont un caractère stable par nature.
Il reste une rubrique d’éléments hétérogène, non cycliques, formant les dettes hors
exploitation dont quelques postes vous sont rappelées sur le schéma.
LE BILAN FONCTIONNEL
RESSOURCES STABLES
Capitaux propres
Amortissements et provisions
Dettes financières
Ressources financières
-Frais d’établissement durables
-charges à répartir
-actionnaires, capital non appelé
-primes de remboursement des obligations
-concours bancaires courants et s.c.b.
-intérêts courus sur emprunts
+ comptes courants d’associés
+ crédit-bail
DETTES D’EXPLOITATION
Avances et acomptes reçus
Dettes fournisseurs Dettes à
Dettes fiscales et sociales renouvellement
Autres dettes d’exploitation automatique
+produits constatés d’avance
Le cycle d’investissement est financé grâce au cycle de financement. Ceci conduit à comparer,
pour apprécier la cohérence entre les choix d’investissement et les choix de financement (et en
conséquence l’équilibre financier de l’entreprise), les rubriques du haut du bilan fonctionnel.
A l’actif les immobilisations brutes décrivent la résultante, en termes de stocks (au sens
économique et financier, et non au sens matériel) accumulés à la date du bilan, de la succession
des cycles d’investissement. Au passif les ressources stables décrivent la résultante, en termes
de capitaux durablement disponibles accumulés à la date du bilan, de la succession des cycles
de financement. La différence entre ces deux composantes constitue le fonds de roulement
fonctionnel.
ACTIF PASSIF
IMMOBILISATIONS
BRUTES RESSOURCES
STABLES
F.R.
(FRNG)
Fondamental
Le Fonds de roulement fonctionnel (ou fonds de roulement net global F.R.N.G.) est
l’excédent des ressources stables (RS) sur les immobilisations brutes (IB).
On appelle également emplois stables (ES) les immobilisations brutes
À partir de maintenant nous appellerons simplement fonds de roulement net (FRN) ce fonds
de roulement fonctionnel (FRF) également dénommé dans la littérature financière fonds de
roulement net global (FRNG).Les trois sigles sont équivalents.
F.R.N. = RS – ES = RS - IB
Remarques :
Le fonds de roulement est une ressource de financement (à condition, bien entendu, qu’il soit
positif).
Le fonds de roulement se calcule à partir du haut du bilan.
La première règle à respecter par une entreprise, appelée règle de l’équilibre financier
minimum, est d’avoir un FRN positif.
FRN > 0
Ceci signifie qu’elle finance bien toutes ses immobilisations avec des ressources stables
durablement disponibles ce qui est nécessaire face aux emplois également durables des
capitaux affectés aux immobilisations.
Nous verrons cependant que, dans certains secteurs d’activité, il est possible d’avoir un FRN
négatif en raison des caractéristiques du cycle d’exploitation. Mais ceci n’est guère conforme
à l’orthodoxie financière.
En conséquence, en règle générale lorsque le FRN est négatif ceci traduit un déséquilibre
financier puisque certaines immobilisations ne sont pas financées par des ressources stables.
La gestion financière consiste, dans cette situation, à adopter une politique de reconstitution
du fonds de roulement ce qui peut s’obtenir de deux manières :
- Soit par l’accroissement des ressources stables, par exemple en empruntant (lorsque la
firme dispose d’une capacité d’emprunt résiduelle) ; ou à défaut en accroissant les capitaux
propres par exemple en réalisant une augmentation de capital ou en accumulant des
réserves par autofinancement (mais ceci demande du temps…).
- Soit en réduisant les immobilisations par une politique de cessions d’actifs immobilisés,
soit les actifs non nécessaires à l’exploitation, soit les actifs d’exploitation eux-mêmes à
condition d’en conserver l’usage par exemple en devenant locataires des immeubles dont
on était antérieurement propriétaire (tel est le cas par exemple de France Telecom qui a
vendu une partie de son patrimoine immobilier).
Mais, au-delà du respect de cette règle financière de base d’existence d’un FRN positif, peut-
on apprécier le montant du fonds de roulement ? Pour cela il faut prendre en compte les autres
éléments que doit financer une entreprise ce qui conduit à étudier son cycle d’exploitation.
Cette étude s’effectue à partir du bas du bilan fonctionnel.
1. Que signifie le concept de ressources stables ? En quoi est-il lié aux besoins
de l’entreprise ?
2. Quel est le contenu (en termes de postes comptables) des ressources stables ?
Actifs d’exploitation
Stocks Dettes d’exploitation
Créances-clients Dettes-fournisseurs
Autres créances Dettes fiscales et sociales
d’exploitation Autres dettes d‘exploitation
Il faut en effet financer les stocks, les créances accordées aux clients et les autres créances
d’exploitation (par exemple la TVA récupérable).
Et ce besoin de financement est permanent car les stocks se reconstituent par les nouveaux
achats et les nouvelles fabrications, de même les créances clients se reconstituent du fait des
nouvelles ventes entrainant de nouveaux crédits accordés aux clients.
Mais le bilan fonctionnel montre également que l’exploitation procure un financement stable,
notamment en raison des crédits accordés par les fournisseurs sur les achats. En effet ces
derniers se reconstituent en permanence du fait de la répétition des achats. Il en va de même
des dettes fiscales (notamment de la TVA collectée) et des dettes sociales (charges sociales
dues aux organismes sociaux).
Mais leur solde (c’est-à-dire la différence entre les actifs d’exploitation et les dettes
d’exploitation) reste à financer par des ressources stables : c’est le besoin en fonds de roulement
d’exploitation (BFRE).
Règle :
Ainsi, l’entreprise doit normalement financer son besoin en fonds de roulement par son fonds
de roulement.
FR = BFR
Remarque :
Le besoin en fonds de roulement dont il s’agit, calculé à partir d’un bilan réel, généralement
ex-post, est appelé besoin en fonds de roulement constaté. De ce fait il a un caractère
circonstanciel ; il dépend notamment de la date d’établissement du bilan. Par suite, son
utilisation pour apprécier le caractère suffisant ou non du fonds de roulement est délicate.
Nous verrons, dans une prochaine leçon, qu’il est possible de calculer, notamment pour un
gestionnaire interne à l’entreprise, un autre besoin en fonds de roulement, qui, n’étant pas
calculé à partir d’un bilan réel établi à une date particulière, mais à partir des normes et
règles de gestion de l’entreprise, n’a plus le caractère contingent du BFR constaté. Il est
appelé besoin en fonds de roulement normatif et nous verrons sa grande utilité pour la
gestion financière de l’entreprise. Nous allons maintenant analyser les caractéristiques du
besoin en fonds de roulement constaté, dans l’optique de la prise de décisions financières.
Voici le BFRE
BFRE = AE - DE
En général, les actifs d’exploitation sont supérieurs aux dettes d’exploitation car ces dernières
se rapportent aux achats (ce sont les dettes fournisseurs), alors que les actifs d’exploitation se
rapportent aux ventes (ce sont les créances clients) et les achats ne constituent (heureusement
!) qu’une partie des ventes ; en outre dans les actifs d’exploitation figurent également les stocks.
En principe, les crédits fournisseurs servent d’ailleurs à financer les stocks. Ainsi, pour la
grande majorité des entreprises le BFRE est positif : c’est bien un besoin de financement de
l’excédent des actifs d’exploitation par rapport aux dettes d’exploitation.
Remarque :
Il existe cependant des firmes dans lesquelles le BFRE est négatif en raison des particularités
de leur cycle d’exploitation. C’est notamment le cas de la distribution intégrée qui vend
comptant au détail (donc pas de créances clients à financer), a une rotation des stocks rapide
(moins de quinze jours), et obtient des délais de règlement de ses fournisseurs (à 30 jours et
plus).De nombreuses autres activités ont un BFRE négatif, notamment :
-celles travaillant en flux tendus, à la commande,
-celles qui bénéficient d’avances et acomptes avant la fabrication ;
-des firmes vendant sur abonnements payables d’avance ;
-de la gestion immobilière ou les provisions sur charges ou sur travaux sont payées d’avance,
-ainsi que de nombreuses activités de service.
Toutes ces entreprises ajoutent donc à leur marge commerciale, une marge financière
résultant des produits financiers qu’elles perçoivent sur les placements de leurs excédents de
trésorerie correspondant à ce BFRE négatif.
Une première utilisation du BFRE ainsi calculé à partir du bilan fonctionnel consiste à
apprécier l’ampleur du besoin de financement net engendré par l’exploitation de l’entreprise.
On pourra le suivre au cours du temps pour évaluer les besoins de financement supplémentaires
nécessités par l’exploitation.
On pourra également le comparer à des entreprises du même secteur d‘activité (par exemple
en utilisant les données d’une centrale de bilans) pour apprécier sa normalité ou au contraire
son excès par rapport aux entreprises similaires. Un BFR excessif signifie généralement, sauf
particularités du cycle d’exploitation à identifier, une mauvaise gestion du cycle d’exploitation.
Elle entraîne un besoin de capitaux supplémentaires pesant sur trois paramètres financiers
essentiels:
- l’équilibre financier,
Pour cette étude il est souvent commode de raisonner non pas sur le montant en valeur du
BFRE, mais de l’exprimer en pourcentage du chiffre d’affaires. Ceci facilite les comparaisons
sectorielles interentreprises en neutralisant les effets de taille. Cela permet également
d’interpréter plus facilement l’évolution dans le temps du BFRE car, à conditions
d’exploitation identiques, il ne doit en principe pas progresser plus que le chiffre d’affaires.
Le ratio BFRE/CA doit donc rester stable au cours du temps. Si ce n’est pas le cas, cela est
souvent le signe d’une dégradation des conditions d’exploitation, ou de la qualité de la gestion.
Il importe alors d’identifier les causes de cette évolution défavorable et de prendre
éventuellement des mesures correctives. Lorsque ce ratio augmente, c’est fréquemment le
signe d’une dégradation de la trésorerie dont, comme on le verra, le BFRE constitue un facteur
explicatif important.
Pour que l’examen soit complet, il convient de considérer également les autres éléments du
bilan qui engendrent des besoins de financement. Dans la présentation du bilan fonctionnel,
nous avons isolé à l’actif des actifs hors exploitation (souvent constitués pour l’essentiel de
créances diverses par exemple sur cessions d’immobilisations ; voir cours de comptabilité), et
symétriquement au passif des dettes hors exploitation (essentiellement des dettes diverses,
par exemple des crédits obtenus de fournisseurs d’immobilisations surtout à ne pas confondre,
du point de vue de la gestion financière, avec les fournisseurs d’exploitation : ces derniers
fournissent des ressources renouvelables alors que les fournisseurs d’immobilisations ne
procurent que des ressources temporaires).
Comme nous l’avons fait pour les éléments d’exploitation, il faut calculer la différence entre
les actifs hors exploitation (AHE) et les dettes hors exploitation (DHE) puisqu’elles sont de
même nature et généralement d’échéances comparables. La différence obtenue est dénommée
besoin en fonds de roulement hors exploitation (BFRHE).
Définition :
Le besoin en fonds de roulement hors exploitation est l’excédent des actifs hors exploitation
sur les dettes hors exploitation.
Finalement, le BFRE et le BFRHE peuvent être regroupés pour constituer le besoin en fonds
de roulement global.
BFRG
Exemple :
Le BFRE des entreprises industrielles est, à chiffre d’affaires identique, très supérieur à celui
des entreprises de négoce.
Exemple :
L’intégration d’activités en amont accroît le BFRE car cela entraine notamment la disparition
des crédits obtenus des anciens fournisseurs.
Exemple :
Dans les entreprises n’ayant que des coûts variables le BFRE évolue proportionnellement au
CA : le ratio BFRE/CA est une constante
Tout changement de ces politiques se traduit par une variation du BFRE. En sens inverse, il est
nécessaire d’évaluer, quand on veut dégager du financement en réduisant le BFRE, sur quels
postes une action est le plus efficace. Nous apprendrons à faire de telles évaluations.
Exemple :
Le seul fait de réduire les crédits accordés aux clients de 30 jours fin de mois à 30 jours de
facture diminue de 15 jours de ventes le BFRE.
Exemple :
Un mauvais système de recouvrement des créances peut allonger les délais réels de règlement
des clients de plusieurs jours par rapport aux délais prévus.
Exemple :
Dans une firme dont le BFRE est de 54 millions d’euros pour un Chiffre d’affaires de 500
millions d’euros, un chiffre d’affaires de un milliard d’euros entrainera un BFRE total de 108
millions d’euros (doublement).
Soit en prenant des mesures pour réduire le besoin en fonds de roulement, comme :
- la modification des règles de gestion des stocks (ex : adoption de méthodes de gestion
en flux tendus, réduction des stocks de sécurité, modification des règles de
réapprovisionnement, réduction de la variété des articles…) ;
Toutes ces mesures, si elles ont un impact financier favorable sur l’équilibre financier et la
trésorerie, comportent des conséquences dommageables commerciales ou techniques ; elles
comportent donc d’importantes limites d’utilisation et peuvent parfois être inapplicables. En
ce domaine le responsable financier doit dialoguer avec les responsables commerciaux, de la
production et des approvisionnements pour intégrer les éléments non financiers dans les
décisions financières.
Soit en prenant des mesures pour accroître le fonds de roulement, comme on l’a vu
antérieurement ; la gestion financière consiste alors à adopter une politique de reconstitution du fonds
de roulement ce qui peut s’obtenir de deux manières :
Si, inversement le FR est très supérieur au BFR, l’entreprise est en excédent financier, du point
de vue de sa structure financière. Elle dispose de ressources stables excédentaires, au- delà des
besoins nécessités par ses immobilisations d’une part et par son exploitation d’autre part.
La gestion financière de cet excédent peut s’effectuer selon quatre voies principales :
- L’excédent du FR est conservé sous forme de trésorerie excédentaire et affecté à des
placements qui doivent être choisis en fonction de leur rentabilité et de leur risque ;
- L‘excédent du FR peut être utilisé pour rembourser des dettes financières, à leur
échéance ou par anticipation ; ceci a pour effet de diminuer mécaniquement le FR
puisque les dettes remboursées en faisaient partie mais la structure financière reste saine
tant que le FR reste au moins égal au BFR ; tandis que le niveau et le taux d’endettement
de l’entreprise se réduisent, et qu’elle améliore son résultat et sa rentabilité grâce aux
charges financières supprimées.
Dans les trois derniers cas étudiés, l’entreprise pratique une politique de prélèvement sur son
fonds de roulement, cette dernière n’étant possible que lorsque ce dernier, bien entendu, est
excédentaire.
On retiendra donc que, qu’il soit excédentaire ou déficitaire, une firme doit surveiller le niveau
et l’évolution de son fonds de roulement et avoir une gestion active de ce dernier.
5. Le BFRE est-il une ressource ou un emploi de capitaux ? A cette occasion faire une
analyse de ces deux concepts de ressources et emplois et de leurs diverses acceptions et
utilisations.
9. Quels sont les rapports entre le Fonds de roulement (FRN) et le BFRE ? En déduire
une règle d’équilibre financier. Montrer la relativité de cette règle en recherchant les facteurs
de contingence qui conduisent à la nuancer.
10. On appelle le BFRE calculé à partir d’un bilan le « BFRE constaté ». Pourquoi ?
Une seconde manière consiste à retirer de l’encaisse apparente les comptes bancaires débiteurs
et les concours bancaires courants (escompte, crédits de trésorerie).
Enfin une conception extensive consiste à faire la différence entre l’ensemble des valeurs
réalisables (créances et titres) et disponibles (liquidités) de l’actif circulant et les dettes à court
terme Mais cette conception qui mélange des éléments dont le degré de disponibilité est
variable est trop large et imprécise.
Dans les développements suivants nous verrons qu'il est possible de fournir une définition et
de proposer deux modes de calcul de la trésorerie en partant de l’analyse fonctionnelle du bilan,
et de relier ce concept aux notions de FRN et de BFR.
Partons donc du bilan fonctionnel dans lequel, pour simplifier, on ne retiendra pas les actifs
hors exploitation ni les dettes hors exploitation c’est à dire les composantes du BFRHE. On
pourrait cependant les ajouter aux éléments de trésorerie (on rejoint alors la conception
extensive analysée et critiquée ci-dessus) ; ou alternativement les ajouter aux éléments
d’exploitation (mais l’analyse et l’interprétation seraient moins clairs). Il vaut donc mieux les
laisser et les analyser à part.
Nous allons adopter une présentation non plus verticale mais horizontale du bilan fonctionnel
comme point de départ de notre étude.
LA TRESORERIE
ACTIF PASSIF
A l’actif figurent les trois rubriques du bilan fonctionnel : ressources stables, actifs
d’exploitation et actifs de trésorerie.
Symétriquement au passif se retrouvent les trois rubriques du bilan fonctionnel : ressources
stables, dettes d’exploitation et dettes de trésorerie.
Nous allons isoler, à gauche les éléments constitutifs de la trésorerie : les actifs de trésorerie et
les dettes de trésorerie.
Leur différence constitue la trésorerie nette et nous obtenons ainsi une première approche
descriptive du concept de trésorerie.
Définition :
La trésorerie nette (TN) est la différence entre les actifs de trésorerie (AT) et les dettes de
trésorerie (DT).
TN =AT – DT
Rappelons que les actifs de trésorerie incluent les disponibilités (caisse, banque, CCP) et les
valeurs mobilières de placement. Et que les passifs de trésorerie comprennent les soldes
débiteurs des banques, les concours bancaires courants y compris les effets escomptés non
échus.
Dans la partie droite de l’égalité, il reste les quatre autres composantes du bilan fonctionnel que nous
n’allons pas classer selon leur appartenance à l’actif ou au passif, mais en fonction de leurs rapports
financiers de façon à faire apparaître des concepts financiers significatifs (et connus !?). On regroupe
ainsi ressources stables et immobilisations brutes (avec le signe moins) d’une part, et d’autre part on
regroupe également actifs d’exploitation (avec le signe moins) et dettes d’exploitation.
Ces regroupements font ainsi apparaître d’une part le fonds de roulement et d’autre part le
besoin en fonds de roulement (d’exploitation ici, mais on a vu qu’on pourrait y ajouter les AHE
et les DHE pour raisonner sur le BFR global).
=Trésorerie nette Fonds de roulement -
Besoin en fonds de roulement
Ainsi apparaît une autre définition et un autre mode de calcul de la trésorerie.
Définition :
La trésorerie nette d’une entreprise est la différence entre son fonds de roulement et son besoin
en fonds de roulement.
TN = FR - BFR
L’intérêt de cette formulation est qu’elle fournit une approche, non plus descriptive, mais
explicative de la trésorerie.
Nous avons vu que le FRN doit financer le BFR. Si le FR est excédentaire, le complément peut
être placé en actifs de trésorerie (liquidités, titres) : la trésorerie est positive.
Au contraire si le FR est insuffisant, il faudra trouver des ressources complémentaires en
recourant à des passifs de trésorerie (escompte, découvert bancaire, billets de trésorerie…) : la
trésorerie est déficitaire.
Fondamental :
Les rapports entre le FR et le BFR sont donc la cause de la situation de trésorerie. Par suite,
les variations de la trésorerie sont exclusivement provoquées par les variations du FR et
du BFR.
Diminution du Accroissement du
fonds de roulement besoin en fonds
de roulement
( FR) ( BFR)
Fondamental
On voit donc que la dégradation de la situation de trésorerie peut provenir de deux sortes
de causes, tenant :
- soit à l’évolution du fonds de roulement (diminution),
- soit à l’évolution du besoin en fonds de roulement (accroissement).
Dans chaque cas, puisque la grandeur considérée dépend elle-même de deux sortes de facteurs
(immobilisations et ressources stables pour le FR ; actifs d’exploitation et dettes d’exploitation
pour le BFR) on peut identifier la ou les causes auxquelles imputer la détérioration de la
trésorerie dont le schéma donne quelques exemples.
Augmentation Réduction du
fonds de roulement besoin en
( FR) fonds de roulement
( BFR)
2. de calculer :
Capitaux propres :
Capital social 912 500 912 500
Primes d’émission, de fusion, d’apport
Ecarts de réévaluation
Réserve légale 91 250 91 250
Réserves statutaires
Réserves réglementées
Autres réserves 346 560 294 500
Report à nouveau 8530 5 640
Résultat net 129 325 212 420
Subventions d’investissement
Provisions réglementées
Total (I) 1 488 165 1 516 310
Provisions pour risques et charges
Provisions pour risques 35640 28 655
Provisions pour charges 62 320 56 450
Total (II) 97 960 85 105
Dettes(1)
Emprunts obligataire convertibles
Autres emprunts obligataires
Emprunts et dettes auprès des 657 320 361 132
établissements de crédit (2) et (3)
Dettes fournisseurs et comptes rattachés 652 340 598 750
Dettes fiscales et sociales 146 855 132 420
Dettes sur immobilisations 132 115 156 325
Autres dettes 142 320 153 230
Produits constatés d’avance 4 6s50 4 320
Remplissez les cases dans le premier tableau pour établir le bilan fonctionnel, puis le
récapitulatif du bilan en grandes masses qui vous permettra de tester vos résultats.
(Pour vous permettre de vérifier vos calculs le total à trouver pour le bilan vous est fourni, ainsi
que l’ensemble des retraitements à effectuer)
1. Bilans fonctionnels :
PASSIF N N-1
Ressources stables :
Capitaux propres
Amortissements et provisions
Provisions pour risques et charges
-Frais d’établissement
-Charges à répartir
-Primes de remboursement des
Obligations
Amortissements crédit-bail
Total des Ressources propres
Dettes financières
-Intérêts courus non échus
-Concours bancaires courants
Dette de crédit-bail
Ressources stables (RS)
Dettes d’exploitation :
Dettes fournisseurs et comptes
Rattachés
Dettes fiscales et sociales
Produits constatés d’avance
Trésorerie passive :
Concours bancaires courants
Effets escomptés non échus
Dettes de trésorerie (DT)
ACTIF PASSIF
Composantes Montant Montant Composantes Montant Montant
N N-1 N N-1
Immobilisations Ressources
Brutes stables
Actifs Dettes
d’exploitation d’exploitation
Actifs hors Dettes hors
exploitation exploitation
Actifs de trésorerie Dettes de
trésorerie
Total Total
=FR
Calcul du BFRE
=BFRE
Calcul du BFRHE
=BFRHE
Calcul du BFR global
=BFRG
Calcul de la trésorerie nette
=TN
Explication et vérification
=TN
Bonne réponse,
Réponse inexacte, reprenez vos calculs Accéder à la solution corrigée
PASSIF N N-1
Ressources stables :
Capitaux propres 1 488 165 1 516 310
Amortissements et provisions 834 454 716 975
Provisions pour risques et charges 97 960 85 105
-Frais d’établissement -11 220 -13 220
-Charges à répartir -105 000 -97 000
-Primes de remboursement des -12 500 -12 500
obligations
Amortissements crédit-bail 224 000 112 000
Ressources propres
Dettes financières 657 320 361 132
-Intérêts courus non échus -50 000 -30 000
-Concours bancaires courants -37 320 -42 430
Dette de crédit-bail 336 000 448 000
Ressources stables (RS) 3 421 859 3 044 372
Dettes d’exploitation :
Dettes fournisseurs et comptes 652 340 598 750
Rattachés
Dettes fiscales et sociales 146 855 132 420
Produits constatés d’avance 4 650 4 320
ACTIF
Emplois stables :
IB 2 705 720 2 348 577
VOCB 560 000 560 000
-Frais d’établissement - 11 220 -13 220
Immobilisations brutes (IB) 3 254 500 2 895 357
Actifs d’exploitation :
Matières premières 152 320 142 500
approvisionnements
En cours de production de biens
En cours de production de services
Produits intermédiaires et finis 321 110 310 500
Marchandises 98 723 85 700
Clients et comptes rattachés 576 320 495 950
EENE 45 000
Charges constatées d’avance 42360 41 320
Actifs d’exploitation (AE) 1 235 833 1 075 970
Actifs hors exploitation :
Autres créances 53 246 55 200
Actifs hors exploitation (AHE) 53246 55 200
Actifs de trésorerie :
VMP 86 320 115 320
Disponibilités 12 560 20 000
Actifs de trésorerie (AT) 98 880 135 320
4 642 459 4 161 847
Exercice N N-1
FR 167 359 149 015
BFRE 431988 340 480
BFRHE -281 189 -284 355
BFRG 150 799 56 125
TN 16 560 92 890
3. Commentaires.
Dans cette firme le niveau de la trésorerie nette est faible (16 560 €) ne représentant que 7,6%
de son besoin en fonds de roulement. Le FR couvre le BFR ce qui paraît satisfaisant.
Cependant l’examen du BFR montre que l’entreprise a bénéficié d’importantes ressources hors
exploitation l’année N correspondant à son BFRHE négatif de 281 k€ ; or ces ressources ne
sont pas récurrentes. Si on en fait abstraction on constate que le FR de 167 k€ est loin de couvrir
le BFRE de 432 k€. L’équilibre est donc précaire : la firme ne finance qu’une partie de son
besoin de financement permanent d’exploitation avec des ressources stables.
L’entreprise a fortement investi, ses immobilisations progressant de 12,5%, mais ceci n’est pas
la cause de la dégradation de la trésorerie, car elle s’est procurée des ressources stables (+13%)
correspondant à ses investissements et même au-delà puisque son fonds de roulement
augmente. La raison de la baisse de la trésorerie est la croissance tout à fait anormale du BFR.
Il faudrait connaître l’évolution de l’activité (chiffre d’affaires notamment) pour porter un
jugement précis.
Objectifs de la leçon :
Comprendre la dynamique flux-stocks Savoir déterminer des délais d’écoulement
Analyser la rotation des stocks
Savoir homogénéiser les délais d’écoulement sur une base commune
Identifier la nature et le contenu du besoin en fonds de roulement normatif (BFRN)
Déterminer une formule générale de calcul du BFRN
Calculer le BFRN d’une entreprise à partir des règles de gestion du cycle d’exploitation
Savoir utiliser le BFRN pour le diagnostic financier d’une firme.
L’étude effectuée dans la leçon précédente était centrée sur le bilan établi à postériori, à une
date donnée. Cette approche permet seulement de constater quel est le financement nécessaire
à l’exploitation. C’est pourquoi on dénomme la grandeur ainsi calculée le BFR constaté
(BFRC).
En revanche cette méthode ne permet absolument pas de savoir s’il est normal ou excessif.
Dans cette leçon on va chercher à déterminer une formule générale exprimant le BFRE, non
plus en euros, mais en jours d’activité (mesurée par les ventes) ce qui permettra de calculer le
BFRE en valeur pour n’importe quel niveau d’activité.
I. Principes méthodologiques
Ce sont ces deux sortes de stocks (matériels et financiers) qui constituent le BFRE qui, comme
nous l’avons vu dans la précédente leçon, est constitué de la différence entre les actifs
d’exploitation (stocks matériels et stocks de créances) et les dettes d’exploitation (stocks de
dettes).
Flux d’amont
STOCK
Flux d’aval
Le stock s’écoule, vers le flux aval, avec une certaine vitesse qui dépend des règles de gestion
des stocks adoptées par l’entreprise. A tout stock constitutif du BFRE on peut donc associer
une vitesse d’écoulement. Cette dernière est le rapport entre le stock et le flux d’aval qui lui est
associé.
Définition :
Vitesse d’écoulement = Stock / Flux
Exemple :
Si par exemple un stock de marchandises est de 2000€ pour des ventes annuelles de
Pour rendre plus concrètes les vitesses d’écoulement, au lieu de les exprimer en fraction
d’année, il est commode de les exprimer en jours. Dans notre exemple un sixième d’année
correspond à 60 jours : (1 / 6)*360.
Il en résulte que la formule générale de calcul d’un délai d’écoulement en jours est donnée par
l’expression:
Remarque :
La rotation des stocks (qui est de 6 dans notre exemple) est l’inverse de la vitesse d’écoulement
(1/6 dans l’exemple). Il est aisé de passer de la rotation (r) au délai d’écoulement en jours (d)
puisque dans tous les cas :
r*d=360.
Les règles de gestion de l’exploitation adoptées par une entreprise, qui dépendent de
considérations techniques, économiques, commerciales et financières, permettent donc de
calculer pour chaque type de stock (matières, produits semi-finis, en-cours de production,
produits finis, marchandises) une rotation ou un délai d’écoulement.
Exemple :
Des créances clients de 10 000 pour des ventes annuelles de 120 000 correspondent à un délai
de règlement des clients de 30 jours : (10 000/ 120 000)*360.
Des dettes fournisseurs de 5 000 pour des achats annuels de 50 000 correspondent à un délai
de règlement obtenu des fournisseurs de 36 jours : (5 000 /50 000)*360
Fondamental
D’une manière générale on peut calculer pour toute composante du BFRE un délai
d’écoulement d :
Fondamental
Cependant les délais obtenus ne sont pas additifs. En effet, étant établis sur des bases
différentes, ils ne sont pas directement comparables. Ainsi :
un délai de règlement de 30 jours des clients est relatif au chiffre d’affaires (TTC) réalisé ;
un délai de règlement des fournisseurs de 30 jours est relatif aux achats (TTC) effectués.
Dans ces conditions un jour de délai fournisseurs (ou jour d’achats) n’est pas équivalent à un
jour de délai-clients (ou jour de ventes) car les achats ne sont (heureusement !) qu’une fraction
des ventes.
Exemple :
Si l’entreprise désire accroître de 10 jours le crédit accordé aux clients ceci nécessitera un
besoin de financement supplémentaire de : 10 x CA journalier. Si elle obtient le même avantage
de ses fournisseurs, ceci lui procurera un financement additionnel de : 10 x Achats journaliers.
Pour calculer le BFRE en jours, il faut donc rendre comparables les délais d’écoulement. Or
ceux-ci sont hétérogènes car ils sont calculés sur des bases différentes (leur dénominateur) :
chacun d’eux est calculé sur le flux annuel associé à l’élément considéré, tiré du compte de
résultat (voir ci-dessus).
Il faut donc remplacer ces bases hétérogènes par une base unique. On fait le choix
conventionnellement, par commodité, en raison de sa signification concrète et de son utilité
opérationnelle (que l’on étudiera ci-après) de retenir pour base commune à l’ensemble de délais
d’écoulement le chiffre d’affaires hors taxes (CAHT).
Fondamental
Le passage des délais d’écoulement et de règlement réels aux délais en jours de CAHT s’obtient
en appliquant à chacun d’eux un coefficient de structure, défini par le rapport entre le flux
annuel associé à l’élément considéré (fourni par le compte de résultat) et le chiffre d’affaires
hors taxes.
Exemple :
Par exemple si on connaît :
le délai de règlement des fournisseurs : d = 30 jours d’achats TTC
le coefficient de structure correspondant : c = Achats TTC / CAHT = 0,6 Alors le délai
d’écoulement des fournisseurs en jours de ventes est de :
d’ = d x c = 30 x0, 6 = 18 jours de ventes.
En appelant :
ci les coefficients de structure des actifs d’exploitation cj les coefficients de structure des dettes
d’exploitation
di les délais réels d’écoulement et de règlement des actifs d’exploitation dj les délais réels
d’écoulement et de règlement des dettes d’exploitation On obtient :
Cette formule découle du fait que les actifs d’exploitation nécessitent du financement, alors
que les dettes d‘exploitation en procurent.
Le BFRE en euros s’obtient en multipliant le BFRE en jours par le chiffre d’affaires journalier.
Exemple :
Le graphique ci-dessous montre que le BFRE constaté (ou BFRC, en rouge) oscille autour
d’une moyenne correspondant au BFRE normatif (ou BFRN, en bleu). Ce graphique est établi
dans le cas d’une activité stable. Pour une firme dont le chiffre d’affaires croît, le BFRE
normatif serait représenté non par une parallèle à l’axe des abscisses mas par une droite
croissante, correspondant au trend de l’activité puisque le BFRE progresse en principe
parallèlement au chiffre d’affaires, représenté en pointillé bleu sur le graphe.
BFRE
BFRN
BFRC
Temps
Pour comparer le BFR constaté et le BFR normatif lorsqu’ils divergent et identifier les raisons
des écarts constatés, il est nécessaire de calculer les délais réels d’écoulement et de règlement,
tels qu’ils résultent du BFRC afin de les comparer aux délais normatifs correspondant aux
règles de gestion. Pour ce faire, il faut connaître les formules permettant d’obtenir ces délais.
Fondamental
Le délai moyen de règlement des clients est fourni par la formule :
Fondamental
Le délai moyen de règlement des fournisseurs, en jours, est donné par la formule :
- si l’entreprise respecte les délais normaux de la profession (usances) ; dans le cas contraire ce
peut être le signe de difficultés de trésorerie existantes (l’entreprise diffère le règlement des
fournisseurs), ou prochaines (lorsque les fournisseurs imposeront le retour à des délais
normaux, ou suspendront leurs livraisons).
II. Charges
Achats d’approvisionnements 150 000
Achats de marchandises 120 000
Charges de personnel fixes 216 000 dont : 40%de charges sociales et 1/3 de
charges de distribution
Autres charges externes de production fixes 30 000
Autres charges externes de distribution fixes 12 000
DAP sur immobilisations de production 30 000
Résultat 42 000
Total charges : 600 000
Cette firme a défini les règles suivantes pour la gestion de son exploitation :
Délais de règlement :
- des fournisseurs de marchandises : à 30 jours de facture
- des fournisseurs d’approvisionnements : à 60 jours fin de mois
- des fournisseurs d’autres charges externes : à 30jours de facture
- des clients : à 30 jours fin de mois
Modalités de paiement :
- des salaires : le 25 du mois
- des charges sociales : le 15 du mois suivant le paiement des salaires
- de la TVA : le 25 de chaque mois
Rotations des stocks:
- de marchandises:12
- d’approvisionnements matières:6
- de produits finis : 9
Taux de TVA :
- 19,6% sur les produits finis, les achats d’approvisionnements, et les autres charges externes
;
- 5,5% sur les achats et ventes de marchandises.
Il s’agit de calculer son besoin en fonds de roulement normatif compte tenu des caractéristiques
de l’exploitation et des règles de gestion, en établissant une formule générale permettant de
déterminer le montant de son BFRN pour l’activité prévue, ainsi que son BFRN pour l’activité
effectivement réalisée.
Fondamental
Rappelons qu’il faut déterminer des coefficients de structure pour homogénéiser les
délais d’écoulement et les délais de règlement, afin de pouvoir ensuite les additionner (ou
les soustraire en ce qui concerne les dettes d’exploitation procurant des ressources de
financement).
Puisqu’on dispose du CR prévisionnel il est aisé d’obtenir les coefficients des différentes
composantes des actifs d’exploitation (AE) et des dettes d’exploitation (DE).Reprenons les
diverses rubriques les constituant.
Note 1. Il faut calculer le coût de production annuel de produits finis, en ne retenant dans les
charges que celles afférentes à la production soient :
Achats d’approvisionnements matière : 150 000
Personnel 144 000 (2/3 de 216 000)
ACE de production 30 000
DAP sur immobilisations de production 30 000
Coût de production : 354 000
Note 3. Il faut tenir compte des deux taux de TVA pour calculer le flux annuel de TVA
déductible :
Achats de marchandises : 0,055*120 000 = 6 600
Autres achats et ACE 0,196*(150 000 + 42 000) =37 632
Total : 44 232
Note 4. Il faut tenir compte des deux taux de TVA pour calculer le flux annuel de TVA collectée
:
Ventes de marchandises : 0,055* 0,3*600 000 = 9 900
Ventes de produits finis : 0,196*0,7*600 000 =82 320
Total : 92220
Horizontalement les deux dernières colonnes distinguent les composantes variables et fixes du
BFR. En effet, puisque dans cette entreprise il y a des coûts fixes, à ces derniers correspondent
une partie fixe du BFRN .On observera que seules les dettes d’exploitation génèrent un BFR
fixe puisque les seuls coûts fixes sont relatifs au personnel et aux autres charges externes, ce
qui correspond aux rubriques fixes Personnel, Organismes sociaux et Fournisseurs d’ACE.
Remarque :
Il est également à noter que, dans la colonne « délais » on retrouve les données relatives à
l’entreprise sauf pour certaines rubriques.
C’est le cas pour les stocks dont les rotations ont été converties en délais : le délai est de 30 pour
les marchandises dont la rotation est de 12 par application de la formule r*d = 360 soit d= 360
/ r ; on procède de la même manière pour les autres stocks.
En ce qui concerne les clients le tableau fait apparaître 45 jours ce qui correspond bien aux
« 30 jours fin de mois » des données. En effet il s’agit d’estimer un besoin de financement
moyen ; or pour le premier mois les clients bénéficient en moyenne de 15 jours de crédits,
comme le montre le schéma suivant.
15 jours
en moyenne
1/1O 31/10 30/11
Pour les charges sociales un raisonnement similaire montre que l’entreprise devrait payer au 15
de chaque mois. Comme elle paie en fait le 15 du mois suivant, elle bénéficie en fait de 30 jours
de crédit, chiffre inscrit dans le tableau.
La TVA devrait être acquittée au fur et à mesure des achats et ventes, c’est à dire en moyenne
le 15 du mois. Comme elle l’est le 25 du mois suivant cela représente bien un crédit moyen de
l’Etat de 40 jours (25 + 15).
Les autres rubriques n’appellent pas d’explications particulières.
Composantes : Délais (en Coefficients BFR variable (en BFR fixe (en
jours (de structure) jours de CA HT) jours de CA
effectifs) HT)
Stocks :
Marchandises 30 0,2 6
Matières 60 0,25 15
produits finis 40 0,59 23,6
encours de production 0
Clients 45 1,1537 51,9165
Autres 0
TVA déductible 40 0,07372 2,9488
Dettes d'exploitation
(DE):
4. Indiquer comment calculer, à partir d’un compte de résultat, les coefficients de structure
applicables aux diverses composantes du BFRE.
APPLICATION
Application 2.1.
Dans une entreprise les règles de gestion suivantes ont été adoptées :
-les fournisseurs sont payés à 45 jours,
-les clients règlent à 60 jours,
-les stocks de marchandises correspondent à un mois de ventes
par ailleurs, pour 100€ de CA, les achats et autres charges externes sont de 60€.
BFRN en jours de CA HT :
jours de CA HT :
CORRIGE DE L’APPLICATION
Application 2.1
1. Evaluez le besoin en fonds de roulement normatif (BFRN) en jours de chiffre d’affaires
hors taxes en négligeant la TVA. Et donnez votre réponse à l’issue de vos calculs dans la case
ci-dessous.
BFRN en jours de CA HT : 51
Explication
Composantes Coefficient délai BFR
Stocks 0,6 30 18
Clients 1 60 60
-Fournisseurs 0,6 45 -27
BFRE =51
BFRN en jours de CA HT :
54,724
Explication
Composantes
Stocks 0,6 30 18
Clients 1,196 60 71,76
Fournisseurs 1,196*0,6 45 -32,292
TVA à payer 0,196(1-0,6) 35 -2,744
BFRE 89,76 -35,036 54,724
Pre-réquis
Connaissances comptables
Soldes intermédiaires de gestion
Connaissance du bilan fonctionnel
Introduction
La compréhension du fonctionnement de l’entreprise et la coordination de ses politiques
financières requièrent une vision d’ensemble des flux financiers qui y circulent. Pourtant les
documents comptables traditionnels n’en donnent qu’une vision très incomplète. Le bilan ne
décrit que des stocks (au sens financier du terme).Certes lorsque plusieurs bilans consécutifs
sont disponibles, il est possible de mettre en évidence des variations ; mais ces dernières
occultent de nombreux flux, en particulier tous ceux qui, affectant un même poste en débit et
en crédit, se compensent. Quant au compte de résultat il ne renseigne que sur les flux courants
liés à l’activité, mais ignore les flux de financement et d’investissement ; en outre il décrit les
flux sous l’angle comptable des charges et des produits qui ne sont pas des flux financiers et
encore moins des flux de trésorerie ; enfin certains flux sont purement comptables, comme les
amortissements et les provisions, et il y a même des flux fictifs comme les transferts de
charges. L’annexe ne donne que quelques indications parcellaires sur certains flux. D’où la
nécessité d’élaborer et d’utiliser des documents plus exhaustifs pour élaborer, appliquer, suivre
et contrôler les politiques financières soit dans un cadre annuel, soit dans un cadre pluriannuel.
Tel est l’objet des tableaux de financement, des tableaux de flux et des plans pluriannuels de
financement. Nous analyserons leur contenu, la manière de les élaborer et les utilisations qui
peuvent en être faites pour la gestion financière de la firme.
I. Le tableau de financement
Document ancien, normalisé par le Plan comptable, le tableau de financement (TF) tant à être
supplanté par les tableaux de flux. Il a pour objet :
- d’une part d’expliquer les raisons de la variation du fonds de roulement au cours d’un
exercice ;
- d’autre part de décrire les emplois qui en ont été faits (ou la manière dont l’entreprise a
couvert la baisse de son fonds de roulement lorsque la variation est négative).A ces deux
objectifs correspondent les deux parties du tableau de financement. Mais ces deux
parties sont hétérogènes. Seule la première partie décrit véritablement des flux ; la
seconde partie n’analyse que des variations.
Le premier terme du second membre regroupe les ressources stables del’exercice ; le second
terme regroupe les emplois stables de l’exercice. Il s’agit des ressources et des emplois
nouveaux qui ont été obtenues ou employés au cours de l’exercice.
Le concept d’emploi et de ressource utilisé dans le TF ne doit donc pas être confondu avec les
emplois (stocks d’actifs du bilan) et les ressources (stocks de passifs du bilan) Du point de vue
financier toute diminution de ressources est un emploi ; symétriquement toute diminution
d’emplois est une ressource.
Il y a donc deux sortes de ressources d’un exercice :
- les nouvelles ressources par nature,
- les diminutions d’emplois effectués dans cet exercice. De même il y a deux sortes d’emplois :
les nouveaux emplois par nature,
les diminutions de ressources au cours de l’exercice.
La première partie du tableau de financement décrit ainsi d’une part les ressources stables de
l’exercice (colonne de droite) et d’autre part les emplois stables de l’exercice (colonne de
gauche) dont il fournit le détail.
Les ressources stables de l’exercice ont soit une origine interne, soit une origine externe. Les
ressources internes se composent de la capacité d’autofinancement et des cessions d’actifs. Les
ressources externes sont constituées des nouveaux apports en capital d’une part, et d’autre part
des nouvelles dettes financières (nouveaux emprunts). Il y a donc quatre rubriques de
ressources dans un tableau de financement.
Il est ainsi possible de tester la cohérence des choix financiers de la firme au cours de l’exercice
analysé. Normalement la variation du fonds de roulement doit être positive : ceci signifie que
la firme s’est bien procuré des ressources stables nouvelles suffisantes pour financer ses
emplois stables nouveaux.
Cependant cette conclusion doit être relativisée par la considération du niveau antérieur du
fonds de roulement. S’il était insuffisant (ce qui nécessite, on le sait, l’évaluation du BFR), il
faut vérifier que l’accroissement du fonds de roulementpermet bien de reconstituer le fonds de
roulement. Inversement si le FR antérieur était pléthorique, une firme peut légitimement «
prélever » sur son FR pour financer ses nouveaux emplois stables.
En revanche il ne faut pas comparer les acquisitions d’immobilisations aux cessions pour
apprécier la politique d’investissement car ces dernières sont enregistrées à leur valeur vénale
résiduelle, alors que les acquisitions le sont au prix d’achat ; ce n’est que lorsque les cessions
portent sur des actifs non amortissables (titres, terrains) que la comparaison peut être pertinente.
En fait pour apprécier la politique d’investissement il faut comparer les acquisitions
d’immobilisations d’une part aux amortissements de l’exercice (DAP) et d’autre part aux
immobilisationsbrutes correspondantes du bilan.
L’ensemble des trois soldes (A+B+C) permet de retrouver la variation du fonds de roulement
de la première partie du TF.
Dans le tableau ci-dessus sont indiquées par des x les rubriques qui figurent soit en besoins soit
en dégagements (ou ressources) dans le cas d’une entreprise dont l’activité s’accroît (le BFR
augmente) ; rien n’est précisé en ce qui concerne les postes relatifs à la trésorerie, car ils
dépendent de la variation du fonds de roulement par rapport à celle du BFR.
En suivant le lien suivant, vous pourrez voir comment élaborer, à partir de données
numériques, un tableau de financement.
Le tableau de flux peut être élaboré directement à partir d’une base de données constituée par
l’ensemble des comptes de l’entreprise et un logiciel spécialisé qui transforme les flux
comptables en flux de trésorerie, en effectue le classement, dégage les soldes de trésorerie et
édite le tableau des flux de trésorerie.
Dans les firmes n’établissant pas ce tableau, il peut être reconstitué à partir du compte de
résultat et du tableau de financement ; ou à partir du compte de résultat, des bilans et de
l’annexe.
Ils comportent donc trois parties, et dégagent pour chacune d’elles un solde de trésorerie,
également dénommé flux net de trésorerie (puisqu’ il est la différence entre les flux
d’encaissements et les flux de décaissements) :
o Solde de trésorerie de l’exploitation (STE, ou ETE)), ou de l’activité (STA ou FNTA).
o Solde de trésorerie des opérations d’investissement (STI ou FNTI).
o Solde de trésorerie des opérations de financement (STF ou FNTF)
Le solde (ou flux net) de trésorerie de l’exercice (FNTE) est la somme de ces trois soldes
partiels.
Pour obtenir le montant de la trésorerie à la fin de l’exercice (qui est un stock), il suffit d’ajouter
au solde de trésorerie de l’exercice le montant de la trésorerie initiale en début d’exercice.
Par nature, le solde de trésorerie d’exploitation est la différence entre les recettes
(encaissements) et les dépenses (décaissements) générées par l’exploitation.
Mais les enregistrements comptables portent sur des produits et des charges. Les produits
et les charges diffèrent des flux de trésorerie pour deux raisons. Tout d’abord certains produits
et certaines charges n’entraînent aucun flux de trésorerie. C’est le cas de tous les produits
et charges calculés (dotations et reprises). Il faut les éliminer et ne raisonner, pour obtenir
les flux de trésorerie, que sur les seuls produits encaissables et les seules charges
décaissables.
Par ailleurs, les produits d’exploitation diffèrent des recettes en raison des délais de règlement
des clients. Symétriquement, les charges d’exploitation diffèrent des dépenses du fait des délais
de règlement obtenus des créanciers d’exploitation, notamment des fournisseurs. Au cours d’un
exercice allant de t1 à t2 l’entreprise :
- Encaisse les produits d’exploitation encaissables (et la TVA) de l’exercice moins les
créances d’exploitation restant à recouvrer à la fin de l’exercice, mais plus les créances
d’exploitation existant au bilan au début de l’exercice. Le flux de trésorerie est donc la
différence entre les produits d’exploitation encaissables et la variation des créances
d’exploitation entre le début et la fin de l’exercice.
- Décaisse les charges d’exploitation (et la TVA) de l’exercice moins les dettes
d’exploitation restant à recouvrer à la fin de l’exercice, mais plus les dettes d’exploitation
existant au bilan au début de l’exercice. Le flux de trésorerie est donc la différence
entre les charges d’exploitation décaissables et la variation des dettes d’exploitation entre
le début et la fin de l’exercice.
Le STA est évidemment lié au STE. En effet il diffère de ce dernier par la prise en compte des
produits et charges financiers et exceptionnels, en plus des produits et charges d’exploitation
seuls pris en compte dans le calcul du STE.
Par ailleurs, sur les éléments financiers et exceptionnels il y a également des décalages entre
leur constatation comptable et les mouvements de trésorerie effectifs. Ils correspondent à la
variation du besoin en fonds de roulement hors exploitation.
On peut donc établir le tableau suivant de passage du STE au STA :
Le CAF est la différence entre l’ensemble des produits encaissables et l’ensemble des charges
décaissables. C’est le surplus de trésorerie potentiel provenant de l’activité. Mais une partie
de ce surplus est gelée dans la variation du BFR. Dans ces conditions le solde de trésorerie de
l’activité est égal à la différence entre la CAF et la variation du BFR.
En pratique, la plupart des tableaux de flux publiés sont établis à partir du résultat net auquel :
- on réintègre les charges sans incidences sur la trésorerie (dotations),
- on retranche les produits sans incidence sur la trésorerie (reprises),
- on élimine les produits et charges non liés à l’activité (plus et moins- values de cessions),
Ce qui donne la CAF, dont on déduit la variation du BFR pour obtenir le flux net de trésorerie
de l’activité (FNTA ou STA).
+ Résultat net
+Dotations aux amortissements et provisions nettes des reprises
- Plus values de cessions nettes
=CAF
- Δ BFR
=FNTA (ou STA)
Le schéma ci-dessous récapitule les relations entre l’exploitation et l’activité, les soldes
comptables et les soldes de trésorerie. Il se lit à la fois verticalement et horizontalement.
Il indique également les divers sigles utilisés. Ainsi le flux net de trésorerie d’exploitation
(FNTE), ou solde de trésorerie d’exploitation (STE) étant généralement positif est
également dénommé excédent de trésorerie d’exploitation (ETE) ; tout comme l’EBE
désigne un résultat brut d’exploitation positif (il vaut mieux car en cas d’IBE –
insuffisance brute d’exploitation- l’exploitation ne procure pas assez de financement
pour payer en totalité impôts et charges de personnel…).
- - - - -
= = = = =
Le Flux net de trésorerie des opérations d’investissement (FNTI) est la différence entre les
acquisitions et les cessions d’immobilisations, auxquelles on ajoute la variation des dettes
sur immobilisations (correspondant aux crédits obtenus des fournisseurs d’immobilisations).
Le Flux net de trésorerie des opérations de financement s’obtient à partir des augmentations
de capital en numéraire appelées et versées, des émissions d’emprunt et des remboursements
d’emprunts.
Remarque :
Le flux net de trésorerie du financement (FNTF)) s’appelle également solde de trésorerie
du financement (STF)
La somme des trois flux nets de trésorerie précédemment déterminés donne le flux net de
trésorerie de l’exercice (FNTE) auquel on ajoute ta trésorerie à l’ouverture de l’exercice pour
obtenir la trésorerie à la clôture de l’exercice.
Trésorerie :
+ Flux net de trésorerie de l’activité
+ Flux net de trésorerie des opérations d’investissement
+ Flux net de trésorerie des opérations de financement
=Flux net de trésorerie de l’exercice
+ Trésorerie à l’ouverture de l’exercice
= Trésorerie à la clôture de l’exercice
Les trois soldes de trésorerie partiels n’ont pas le même statut ni le même sens, ni la même
importance.
Le FNTI est généralement négatif. Il exprime la politique d’investissement de la firme et
l’examen des deux autres soldes va permettre de préciser la politique de financement des
investissements. Dans certaines grandes firmes cependant ce solde peut être positif, notamment
lorsque la firme poursuit une stratégie de recentrage, de cession d’activités et qu’elle n’a pas
encore redéployé le financement dégagé vers des activités nouvelles (croissance externe) ou de
nouveaux investissements internes. Parfois un FNTI positif signifie que les cessions d’actifs
sont motivées par des difficultés de trésorerie, ce que l’on voit en examinant le flux net de
trésorerie de l’exercice et la trésorerie finale.
Lorsque le FNTF est négatif, ceci traduit souvent une stratégie de désendettement, visible en
comparant les nouveaux emprunts aux remboursements. Un FNTF positif constitue une
situation normale dans les entreprises en croissance ; il sert alors à financer une partie des
investissements, en complément du FNTA. Cependant il convient de s’assurer que ce
financement n’est pas excessif en pourcentage des investissements réalisés. Un FNTF positif
doit être interprété autrement lorsque le FNTE est négatif ; il signifie souvent que l’entreprise
finance son exploitation avec des ressources empruntées ce qui est une situation malsaine,
intenable sur longue période et correspond également fréquemment à des pertes d’exploitation.
La solution financière apportée ne peut être que temporaire ; il faut revoir la gestion de
l’exploitation. Enfin il convient d’examiner la composition interne du FNTF, notamment la
part des capitaux d’emprunt nouveaux par rapport aux capitaux propres nouveaux.
Mais l’étude fondamentale porte sur le FNTA. Normalement ce dernier doit être positif. Dans
le cas contraire ceci signifie que l’activité, voire l’exploitation, engendre une trésorerie négative
dont il faut rechercher les raisons :
- un BFR qui croit plus vite que l’EBE ?
- Une baisse d’activité ?
- Une activité insuffisante pour atteindre le seuil de rentabilité ?
- Des coûts fixes trop élevés ?
- Une marge nette trop faible ou en baisse ?
En conclusion, les tableaux de flux, en raison de leurs multiples utilisations sont appelés à être
de plus en plus élaborés et utilisés par un nombre croissant de firmes. Certaines, celles publiant
des comptes consolidés notamment, ont déjà l’obligation d’établir et de publier annuellement
des tableaux de flux; mais nous avons vu que ce sont également des outils de pilotage interne.
Les tableaux de flux, en raison de cet intérêt et de cet usage croissants, ont fait l’objet de
plusieurs normalisations, notamment au plan international (normes IASC, adoptées par l’Union
européenne), aux Etats Unis (normes FAS) et en France (Ordre des experts comptables ;
Banque de France).
Le plan doit recenser, sans omission, la totalité des besoins année après année sur 3 à 5 ans
selon l’horizon de prévision de l’entreprise, y compris ceux qui constituent des héritages du
passé.
1. Reconstitution du fonds de roulement, au début de la première année, en cas
d’insuffisance par rapport au besoin en fonds de roulement constaté.
Face aux besoins recensés, le plan décrit les ressources disponibles chaque année
3.3.2.1. La capacité d’autofinancement est évaluée à partir du chiffre d’affaires. Cette
évaluation nécessite la détermination préalable du taux de marge sur coût variable
et du montant des coûts fixes (qui peut varier d’année en année selon des paliers
d’activité).Rappelons que le taux de marge sur coût variable est le rapport de la
marge sur coût variable globale au chiffre d’affaires :
m = (CA –CV)/CA
La CAF est obtenue à partir de l’EBE net d’IS en ajoutant les éventuels produits
financiers des VMP et des titres immobilisés (nets d’IS), et en déduisant les charges financières
(nettes d‘IS) des emprunts antérieurs et nouveaux figurant dans la partie « besoins » du plan.
Remarque :
Il n’y a pas de produits et charges exceptionnels puisqu’on est dans une optique prévisionnelle.
3.3.2.2. Produits des cessions d’éléments de l’actif immobilisé, au prix de cession, net de
l’imposition des plus-values de cession.
3.3.2.3. Prélèvements sur le fonds de roulement : lorsque le fonds de roulement est
pléthorique par rapport aux besoins, l’entreprise dispose d’excédents de trésorerie
dont elle peut disposer. Généralement ce prélèvement concerne l’année initiale.
Toutefois si le BFR diminue au cours d temps, il est possible également de prélever
sur le FR : la variation négative du BFR au lieu d’être un emploi devient une
ressource.
3.3.2.4. Apports en compte courant : ils complètent souvent les augmentations de capital,
surtout dans les PME, en raison de leur caractère fiscalement avantageux
(déductibilité des intérêts) et de leur réversibilité (blocage temporaire)
3.3.2.5. Augmentations de capital : elles sont inscrites pour leur montant net des frais
d’émission, et au fur et à mesure des appels de fonds (capital appelé, versé).
3.3.2.6. Subventions : lorsqu’elles existent le calcul de la CAF devra tenir compte de la
charge fiscale liée à leur réintégration dans le bénéfice imposable tout au long de
la période d’amortissement du bien qu’elles financent. Par exemple une subvention
de 10 00€ obtenue pour un équipement amortissable sur 5 ans sera réintégrée
chaque année au bénéfice imposable pour un cinquième.
3.3.2.7. Nouveaux emprunts : normalement ils sont déterminés en même temps que le
programme d’investissements et de renouvellement des anciens emprunts.
Cependant l’équilibrage du plan nécessite de procéder à des itérations
successives, portant notamment sur le montant des emprunts et sur leur durée
d’amortissement (ce qui affecte la partie besoins du plan ; ainsi que la CAF par les
charges financières). Lorsque les emprunts sont trop importants il faut revoir les
autres financements (accroître par exemple le montant des augmentations de
capital); ou bien réduire ou étaler dans le temps les investissements.
Ces itérations successives doivent conduire à un équilibre annuel de la trésorerie qui apparaît
au bas du plan, par différence entre les besoins et les ressources ce qui donne le solde annuel
de trésorerie auquel on ajoute la trésorerie initiale pour obtenir la trésorerie finale.
Par ailleurs, l’actualisation des flux nets de trésorerie de chaque année donne directement la
rentabilité financière, compte tenu des capitaux propres initiaux. Cette étude peut s’effectuer
soit pour l’ensemble de l’entreprise, soit pour un projet particulier pour lequel on établit un
plan de financement spécifique
Application 3.1.
V. Produits exceptionnels
Produits de cession d’éléments d’actif 18
I.S. 3
Participation des salariés 1
Total 193
E.B.E. =
E.T.E. =
3. Calculer le BFRE.
BFRE. (n-1)=
BFRE (n) =
E.T.E. =
Votre avis :
Votre avis :
8. Que va-t-il se passer si l’entreprise voit son chiffre d’affaires croître fortement
l’année prochaine ?
Votre avis :
Vos propositions :
10. Dans cette entreprise on a extrait de l’annexe les deux tableaux suivants Tableau
Il est précisé par ailleurs que le résultat net de (n-1) partiellement mis en réserve, était de 27 k€.
S.T.E. =
10.2. Etablissez maintenant la partie du tableau des flux relative aux investissements
; puis indiquez ci-dessous le solde de trésorerie des investissements
S.T.I =
S.T.F =
Trésorerie finale =
10.5. Commentez les divers soldes obtenus afin de caractériser la gestion financière
de cette entreprise.
Votre commentaire
11. Récapitulez dans un document unique les diverses parties constitutives du tableau de flux.
12. À partir des bilans calculez les fonds de roulement et indiquez ci-après leur valeur
FR au 31.12.(n-1)
FR au 31.12.n
CAF =
La firme procédera à une augmentation de capital de 3000, au cours de l’année 1 du plan, par
incorporation de réserves.
3.4.1.1. Etablir les comptes de résultat prévisionnels et indiquez ci-dessous les résultats
nets et les CAF obtenus :
Années 1 2 3 4 5
Résultat
Net
CAF
3.4.1.2. Etablir le tableau des besoins de financement et indiquez les besoins annuels
obtenus
Années 1 2 3 4 5
Besoins
Années 1 2 3 4 5
Ressources Bonne ré
3.4.1.4. Calculez les soldes annuels, les soldes cumulés et la situation de trésorerie finale,
la trésorerie initiale au 31.12. 2003 étant égale à 1 500 k€.
Années 1 2 3 4 5
Soldes
annuels
Trésorerie
finale
Application 3.1 :
1. Montant de l’excédent brut d’exploitation.
E.B.E. = 26
Production vendue 60
VA 59
Impôts et taxes -6
E.T.E. = -4
Production vendue 60
Achats de marchandises -57
Achats de MP -35
Autres achats et ch. externes -22
Impôts et taxes -6
Charges de personnel -27
créances d'exploitation (Clients) -20
dettes d'exploitation (fournisseurs -10
ETE -4
3. Calculez le BFRE.
BFRE. (n-1)= 145
BFRE n = 175
Calcul
BFRE= BFRE n – BFRE (n-1) = 175 – 145 = 30
Explication :
L’exploitation génère un flux de trésorerie potentiel constitué par l’EBE, différence
entre les produits d’exploitation et les charges d’exploitation.
Mais une partie de cette trésorerie potentielle est gelée dans le cycle d’exploitation, du
fait du décalage entre les charges et leurs paiements, et entre les produits et leurs
encaissements.
Ce gel dû aux décalages se retrouve dans les accroissements (ou éventuellement les
diminutions) des actifs d’exploitation et des dettes d’exploitation c’est à dire dans les
variations du BFRE.
L’ETE, flux de trésorerie réel, est donc égal à l’EBE amputé de la variation du BFRE.
Notre avis :
L’augmentation de l’activité va entraîner une nouvelle progression du BFRE plus
forte que l’accroissement de l’EBE, et donc une dégradation de la trésorerie
Nos propositions :
Il faut revoir les règles de gestion du cycle d’exploitation pour réduire le BFRE par euro de
CA.
Si ce n’est pas possible, ou insuffisant, il faudra se procurer des ressources stables nouvelles
pour couvrir l’accroissement du BFRE au-delà de l’EBE.
10. Dans cette entreprise on a extrait de l’annexe les deux tableaux suivants
Il vous est demandé d’établir le tableau des flux de l’entreprise pour l’exercice n, en vue
d’apprécier sa gestion financière.
1. Résultat net 23
2. Elimination des charges et produits sans incidence sur la trésorerie et non liés à l'exploitation
+ Dotations A&P 25
- Reprises A&P -20
+/- variations stocks -8
: +/- variations stocks 8
- Produits financiers -12
+ Charges financières 10
+IS +3
+Participation +1
- Produit des cessions d’actifs (PCEA) -18
+ Valeur Comptable des actifs cédés (VCEAC) 14
3. Incidence des décalages de trésorerie sur opérations d'exploitation ( BFRE hors stocks)
- créances clients -20 (140-120)
+ dettes fournisseurs -10 (100-110) dettes d'exploitation
(flux net de trésorerie d’expl)
STE -4
EBE 26
- stocks 8
- stocks -8
EBE hors stocks 26
10.5. Commentez les divers soldes obtenus afin de caractériser la gestion financière de cette
entreprise.
10.2. Partie du tableau des flux relative aux investissements et solde de trésorerie des
investissements
S.T.I = -16
10.3. Etablissez maintenant la partie du tableau des flux relative au financement ; puis
indiquez ci-dessous le solde de trésorerie du financement.
S.T.F = 40
Variation de trésorerie de
l’exercice : STE +STI+STF 20 = (-4 –16+40)
Trésorerie initiale au 1.1. 70
Trésorerie finale au 31.12 90
Notre commentaire
La trésorerie d’exploitation est déficitaire, et ne permet donc pas de couvrir le déficit de la
trésorerie des investissements. Cependant la trésorerie globale s’améliore en raison des
importantes ressources stables que s’est procuré l’entreprise et qui lui donnent une trésorerie des
opérations de financement largement positive, qui fait plus que couvrir les deux soldes négatifs
de l’exploitation et des investissements.
2. Elimination des charges et produits sans incidence sur la trésorerie et non liés à l'exploitation
+ Dotations A&P 25
- Reprises A&P -20
+/- variations stocks -8
: +/- variations stocks 8
- Produits financiers 12
+ Charges financières 10
Opérations d'investissement
- Acquisition d'immobilisations -49
Opérations de financement
Augmentation de capital 30
12. À partir bilans calculez les fonds de roulement et indiquez ci-après leur valeur
Calcul du FR
Ressources stables
Capitaux propres 135 175 40
Capital 90 120 30
Réserves 20 32 12
résultat net 25 23 -2
Dettes financières 250 275 25
Amortissements et provisions 330 315 -15
CAF
La CAF peut s’obtenir de deux manières : à partir de l’EBE, ou à partir du résultat net
Emplois
Acquisition d'immobilisations 49
Remboursements d'emprunts 15
Dividendes de N-1 versés en N 13
Total des emplois B 77
Excédent de ressources sur les emplois 35
A - B Variation du FR (C)
Commentaire
Mais l’entreprise s’est procuré des ressources stables suffisantes pour faire progresser son fonds
de roulement davantage que ne s’est accru son BFR.
L’amélioration réelle de la trésorerie est encore plus importante en raison de la très forte baisse
du besoin en fonds de roulement hors exploitation qui explique à elle seule les trois quarts de
l’amélioration de la trésorerie.
1 2 3 4 5
Chiffre d'affaires avec Investissement subventionné 67000 73700 81070 87556 92809
Chiffre d'affaires avec investissement complémentaire 70350 77385 85124 91933 97449
Valeur ajoutée : 40% du CA 28140 30954 34049 36773 38980
Charges de personnel et Impôts et taxes 19698 21668 23835 25741 27286
DAP = I. de renouvellement 1500 2000 2800 3200 3400
DAP du nouvel investissement 1600 1600 1600 1600 1600
Amortissement du bien acquis en crédit-bail 2000
Charges d'intérêts des emprunts antérieurs 804 884 973 1051 1114
Charges d'intérêts du nouvel emprunt 672 504 336 168
Produit exceptionnel de 5000 5000
Résultat avant IS 8866 4298 4506 5013 3580
Résultat après IS à 33% 5940 2880 3019 3359 2399
Emplois :
Constructions 500
Matériels 3800
Participations 2600
Remboursements emprunts 250 275 215 230 240
Investissements de renouvellement 1500 2000 2800 3200 3400
Dividendes 590 1485 720 755 840
Biens d'équipement 8000
Remboursements de l’emprunt à 12% 1400 1400 1400 1400
Rachat crédit-bail 2000
Augmentation du BFR 1300 1365 1433 1505 1580
Total emplois 19940 6525 6568 9090 6060
Années 1 2 3 4 5
L’augmentation de capital n’est pas prise en compte, car elle est réalisée par incorporation de
réserves au capital (pas de flux de financement, simple transfert comptable) Le loyer de crédit-
bail n’est pas pris en compte dans le CR puisque le taux de valeur ajoutée reste inchangé à
40% du CA et que les redevances figurent dans les consommations externes. Le plan de
financement n'est pas équilibré. La situation s'améliore à peine la dernière année. Mais la
trésorerie est toujours négative
L’autofinancement (La CAF moins les dividendes) permet d’augmenter le fonds de roulement.
Cette variation du fonds de roulement n'est pas toujours suffisante pour couvrir l'augmentation
des BFR. La trésorerie va donc se dégrader suite à ce nouvel investissement.
Le plan de financement devrait donc être modifié : soit par une baisse des investissements la
première année, soit par une augmentation des ressources stables.
En outre il conviendrait de vérifier la rentabilité de l’investissement réalisé
Chapitre 4
La rentabilité de l’entreprise
Objectifs de la leçon :
Comprendre le rôle et les fonctions de la rentabilité enéconomie de marché capitaliste
Distinguer les diverses formes de rentabilité
Savoir mesurer les rentabilités
Identifier les facteurs de rentabilité
Proposer des actions d’amélioration de la rentabilité
Pré-requis de la leçon :
Connaissance du compte de résultat
Connaissance des SIG
Bases de la comptabilité analytique
Bases du contrôle de gestion
L’entreprise doit rémunérer, grâce à la création de valeur résultant de son activité, l’ensemble
des facteurs utilisés : les consommations externes, le travail, les services publics et les capitaux
empruntés. En termes comptables elle doit être capable de payer ses chargesgrâce à ses
produits L’optique comptable traduit cette contrainte par le compte de résultat. Au débit il
décrit la répartition de la valeur créée entre les divers bénéficiaires y compris les apporteurs de
capitaux empruntés; alors qu’au crédit il recense les divers produits tirés de l’activité. A tout le
moins ce compte doit être équilibré. C’est une contrainte d’équilibre, mais pas un objectif
financier.
Remarque :
Notons cependant que ceci n’est vrai que dans un cadre concurrentiel dans lequel le profit est
dû à l’efficience ; dans les autres types de marchés il existe également des profits de monopole
lorsque le prix n’est pas une donnée du marché mais est fixé librement par la firme.
Le profit ainsi calculé (mesuré par l’EBE) sert à rémunérer l’ensemble des capitaux utilisés
par la firme. Un même profit a donc une signification variable selon l’importance du montant
des capitaux employés ce qui conduit à calculer le taux de rentabilité.
Cependant dans une économie capitaliste, tous les capitaux ne jouent pas le mêmerôle.
Les capitaux empruntés à des tiers sont analogues aux autres facteurs de production. En effet,
tous les facteurs de production, à l’exception des capitaux propres, ont une rémunération
forfaitaire contractuellement fixée avant la réalisation de la production selon les prix du marché
et les contrats conclus avec les divers apporteurs de facteurs.
Seuls les capitaux apportés par les associés n’ont pas de rémunération prédéterminée car ils
assument seuls le risque de l’entreprise. Leur rétribution est résiduelle (après celle de tous les
autres facteurs) et aléatoire (en fonction de l’efficience de la combinaison productive) ; elle
correspond à l’écart entre le coût des facteurs réunis (y compris les capitaux empruntés) et la
valeur des biens produits. Le profit net ainsi dégagé (mesuré par le bénéfice net en comptabilité)
sert à rémunérer les capitaux propres. Ainsi apparaît une secondeapproche de la rentabilité et
du taux de rentabilité qui sert à la mesurer : la rentabilité financière est le rapport du résultat
net aux seuls capitaux propres.
Une entreprise doit donc générer un résultat suffisant pour que son taux de rentabilité soit non
seulement positif, mais également égal ou supérieur au taux de rémunération des capitaux de
même classe de risque sur le marché financier. Dans le cas contraire en effet, ses associés
auraient intérêt à céder les titres de la société contre d’autres titres plus rémunérateurs. De plus
l’entreprise ne pourrait plus collecter de nouveaux capitaux. La rentabilité est donc une
condition de l’attractivité financière de l’entreprise. C’est également un moyen de financement
interne (par autofinancement).C’est enfin le déterminant de la rémunération des associés, mais
aussi pour partie des dirigeants (qui bénéficient de plans de souscription d’actions de la société)
et du personnel (par la participation aux bénéfices).
La rentabilité économique est une caractéristique intrinsèque d’une activité ou d’un projet.
Elle ne dépend pas de son mode de financement. Elle sert à apprécier si uneactivité est
rentable par elle-même, et à comparer les rentabilités de plusieurs activités entre elles, soit à
l’intérieur d’une firme, soit interentreprises. En utilisant les concepts comptables (voir Leçon
sur les flux de trésorerie), la rentabilité économique se calcule exclusivement à partir des flux
d’exploitation et d’investissement.
Exemple :
Par exemple, un investissement de 100 000 € rapportant un résultat brut d’exploitation de
20 000 € a une rentabilité économique de 20%.Si cet investissement est financé pour partie par
un emprunt de 30 000 € au taux d’intérêt de 7%, sa rentabilité financière est de :
20 000 – 0,07 x 30 000 = 17 900 = 25,57%
1000 – 30 000 70 000
La rentabilité globale est relative à l’ensemble de l’entreprise Les résultats retenus pour le
calcul des rentabilités peuvent être les différents SIG, notamment l’EBE, le résultat
d’exploitation, le résultat courant, le résultat net ainsi que la CAF. Les taux obtenus doivent
toujours s’interpréter à la lumière de comparaisons temporelles (exercices successifs) ou
sectorielles.
La rentabilité globale est la somme pondérée des rentabilités partielles.On peut agir de deux
manières sur la rentabilité globale :
- soit en modifiant les rentabilités spécifiques de chaque activité (ex : élévation duniveau
d’activité, actions de réduction des coûts),
- soit en modifiant la répartition des ressources (notamment financières) entre lesdiverses
activités.
La rentabilité marginale est celle qui résulte d’une action nouvelle de l’entreprise se
traduisant par un résultat supplémentaire.
Dans l’exemple ci-dessus, il faut sélectionner le projet B, car la rentabilité du projet marginal
(13%) est supérieure à celle du projet A (10%). Ce que confirme le calcul direct de la
rentabilité du projet B (12%) ; mais il n’est pas nécessaire de calculer cette dernière (c’est à
dire de refaire tous les calculs) pour parvenir à cette conclusion.
Les rentabilités brutes d’amortissements, fondées notamment sur l’EBE ou la CAF, évitent
le caractère conventionnel du calcul des dotations et ne sont pas affectées par les politiques
d’investissement, d’amortissement et de provisionnement. En contrepartie ellessurestiment la
rentabilité réelle.
Les rentabilités doivent toujours être calculées après impôt car ce dernier est un flux de
charges et un flux de trésorerie qui ne peut être négligé.
La rentabilité de projet est celle qui tient compte de tous les flux associés au projet pendant
toute sa durée de vie .Son calcul est indispensable pour effectuer des choix corrects entre projets
de manière à tenir compte de tous les effets et résultats quelle que soit leur date de réalisation.
Elle concerne généralement l’avenir et se fonde sur des flux de trésorerie prévisionnels. Pour
les rendre homogènes il est nécessaire de procéder à leur actualisation.
La rentabilité d’exercice n’envisage pas tous les effets d’une action, mais seulement ceux
apparaissant au cours de la période comptable. En outre elle isole rarement un projet, mais fait
masse de toutes les activités réalisées au cours de la période. Elle repose sur les données
comptables et a de ce fait un caractère partiellement conventionnel. A la différence de la
rentabilité de projet, elle se fonde sur des flux de charges et de produits, etprend explicitement
en compte les dotations pour tenir compte des dépréciations des actifs et des risques. La
rentabilité d’exercice a donc un caractère partiellement conventionnel puisqu’elle découpe
artificiellement la vie de l’entreprise en exercices « indépendants » et que certaines dépenses
sont réparties et étalées forfaitairement sur plusieurs années.
Exemple :
Ainsi, dans un chantier naval qui construit un pétrolier en trois ans, le calcul d’une rentabilité
annuelle n’a guère de sens ; seule la rentabilité globale associée à ce projet est significative.
Le passage de la rentabilité d’exercice à la rentabilité de projet est délicat pour deux raisons
principales :
d’une part en raison de la différence d’optique entre flux de trésorerie, et flux de produits
et de charges,
d’autre part en raison de l’actualisation, spécifique de la rentabilité de projet qui, pour cette
raison, est également dénommée rentabilité actuarielle.
Les calculs de rentabilité rétrospective reposent sur des chiffres afférents au passé.Ils
sont donc caractérisés par leur (relative) certitude, mais sont affectés par l’incidencedes
conventions comptables, relatives notamment aux charges et aux produits calculés, au
traitement dissymétrique des plus et des moins-values latentes, au principe du coût historique
et à l’immobilisation de certaines charges.
Ils servent principalement à :
apprécier la gestion passée de l’entreprise,
déterminer le bénéfice imposable,
répartir les bénéfices entre associés
Le court terme est l’horizon de temps au cours duquel les structures de la firme
(organisation, gamme de produits, technologie, capacité) restent stables. Au contraire,dans
le long terme, les structures ne sont plus des données mais deviennent des variables.
La rentabilité à court terme est celle qui apparaît dans le cadre des structuresactuelles.
La rentabilité à long terme est celle qui résulte des changements de structure provoqués
par les évolutions des stratégies de l’entreprise et de l’environnement.
Une des difficultés du management de l’entreprise provient des liens entre ces deux
types de rentabilités.
Une action à long terme débouchant sur une amélioration de la rentabilité future, se
traduit par contre dans l’immédiat par des dépenses réduisant la rentabilité. Il en est
notamment ainsi de toutes les dépenses d’investissements incorporels qui nese traduisent pas
par l’entrée d’un bien dans l’entreprise en contrepartie des coûts supportés. . Ces dépenses ont
le caractère de charges de l’exercice dont elles réduisent la rentabilité (dépenses de recherche,
de formation par exemple).
D’une manière générale trois outils permettent de mesurer la rentabilité d’une firme :
o les marges ; (document à télécharger à la fin de la leçon interactive)
o les taux de rentabilité. (document à télécharger à la fin de laleçon interactive)
o les soldes de gestion ;
Dans une entreprise industrielle, la production totale n’est pas un indicateur derentabilité,
mais d’activité dont elle permet d’étudier l’évolution. Mais c’est aussi un facteur explicatif de
la rentabilité. Il est particulièrement important de suivre la composition de la production totale,
en particulier l’évolution de la production stockée par rapport à la production vendue (qui est
aussi le chiffre d’affaires dans une firme industrielle). Seule la progression de cette dernière a
une signification commerciale. L’augmentation de la production stockée traduit souvent, au
contraire, des difficultés commerciales ; elle pèse sur la rentabilité par les pertes de marge, les
coûts de stockage et les capitaux investis dans les stocks supplémentaires.
Dans les entreprises commerciales, le chiffre d’affaires est une mesure de l’activité et de
son évolution. Il permet le calcul direct de la marge commerciale, qui est la différenceentre
les ventes et le coût d’achat des marchandises vendues (CAMV). Le CAMV est égal aux achats
moins la variation des stocks de marchandises. Le taux de marge brute, rapportde la marge
commerciale au chiffre d’affaires, est un indicateur important. Lorsqu’il augmente, c’est
le signe que l’entreprise soit amélioré ses prix d’achat vis à vis de ses fournisseurs, soit qu’elle
parvient à faire progresser ses prix de vente davantage que ses prix d’achat. La progression de
la marge commerciale permet ainsi de mieux couvrir les frais généraux et, si ces derniers sont
contenus, d’améliorer le résultat et la rentabilité.
Elle est obtenue en retranchant de la production les consommations externes c’est à dire :
- les achats d’approvisionnements, d’études et de travaux,
- corrigés de la variation de stocks d’approvisionnements
- les autres charges externes.
Dans les entreprises mixtes, ayant une activité de fabrication et une activité de négoce,
la valeur ajoutée s’obtient en ajoutant à la production de l’exercice la marge commerciale,
dont on retranche ensuite les consommations externes (à l’exclusion du coût d’achat des
marchandises vendues, déjà déduit pour calculer la marge commerciale).
La VA est donc un meilleur indicateur de l’activité interne que le CA. Mais surtout
elle constitue un facteur explicatif de la rentabilité car cette dernière dépend de la répartition
de la VA entre les différents facteurs. C’est pourquoi il est essentiel de calculer les ratios de
répartition de la VA :
- la part du travail (personnel) est mesurée par le ratio Charges de personnel / VA,
- la part du capital est mesurée par le ratio EBE / VA.
L’EBE est un indicateur majeur, essentiel pour l’étude de la rentabilité par ses multiples
aspects économiques et financiers.
Comme nous l’avons vu, l’EBE est la part de la VA revenant au capital, quelle qu’en
soit l’origine.
Il en résulte que l’EBE est partagé entre les prêteurs (charges financières), les associés
(dividende) et l’entreprise (autofinancement).
Du point de vue comptable, l’EBE est la différence entre l’ensemble des produits
d’exploitation encaissables et l’ensemble des charges décaissables. C’est pour cette raison
qu’il est qualifié de brut, c’est à dire avant déduction des dotations aux amortissements et
Sur le plan financier, l’EBE a le caractère d’un surplus de trésorerie potentiel puisqu’il
est la différence entre des charges décaissables et des produits encaissables. L’EBE est le
surplus de trésorerie d’exploitation potentiel. Il est potentiel (et non pas effectif) en raison
du fait qu’il y a des décalages entre charges décaissables et charges décaissées, ainsi qu’entre
produits encaissables et encaissés tenant aux délais de règlement des charges et des produits.
EBE EBE
Reb = =
IBE+BFRE Ressources stables
Cependant ce ratio surestime la rentabilité réelle car il néglige une consommation intermédiaire
particulière: celle de capital fixe correspondant aux dépréciations des immobilisations. Il doit
donc être complété par le calcul de la rentabilité d’exploitation nette, fondée sur le résultat
d’exploitation.
Cette rentabilité dépend du taux de marge opérationnelle (ou d’exploitation), qui est le
rapport du résultat d’exploitation au chiffre d’affaires. C’est une grandeur très utile pour les
comparaisons intra-sectorielles.
Exemple :
Pendant de nombreuses années la société Eurotunnel a eu un résultat net fortement négatif.
Pourtant son résultat d’exploitation était positif, mais son résultat financier fortement négatif
absorbait plus que le bénéfice d’exploitation. Donc, en analysant les divers niveaux derésultat
on pouvait conclure :
Le résultat net sert aussi à calculer le taux de marge nette, rapport du résultat net au
chiffre d’affaires, utile pour les comparaisons sectorielles en raison de sa similitude à l’intérieur
‘un secteur d’activité.
Enfin c’est sur la base du résultat net que, pour les sociétés cotées en Bourse, on calcule
le PER (price-earning ratio) ou multiple de capitalisation du bénéfice qui mesure la
« cherté » d’une action et est très employé par les analystes financiers.
Mais nous savons que le résultat net est la différence entre l’ensemble des produits et
l’ensemble des charges.
D’où un premier mode simple de calcul de la CAF à partir du résultat net, auquel on réintègre
les charges calculées (dotations) et dont on déduit les produits calculés (reprises).
Cependant nous avons vu que la CAF est un financement interne résultant de l’activité.
Or, parmi les produits et les charges exceptionnels figurent les plus et moins-values de cession
d’éléments d’actifs qui n’ont aucun rapport avec l’activité. Il faut donc également exclure du
résultat les comptes correspondant aux cessions d’actifs c’est à dire retrancher les 3produits
des cessions d’éléments d’actif (PCEA) et ajouter la Valeur nette comptable des éléments
d’actifs cédés (VCEAC). D’où la formule de calcul de la CAF :
Il faut adopter un autre mode de calcul de la CAF pour en avoir une approche explicative de
sa formation.
Soit :
CAF = Produits d’exploitation encaissables – Charges d’exploitation décaissables
+Produits financiers et exceptionnels encaissables
– Charges financières et exceptionnelles décaissables
Mais la première ligne de la formule ci-dessus correspond à l’EBE. La CAF peut ainsi être
calculée à partir de l’EBE. Toutefois, les particularités d Plan comptable nécessitent de
retrancher des éléments que le PCG ne considère pas comme des charges mais comme des
répartitions du résultat bien qu’ils amputent la CAF : c’est le cas de l’Impôt sur les sociétés et
de la Participation des salariés.
De manière simplifiée :
CAF = EBE + Autres produits encaissables – Autres charges décaissables –IS – Participation
2.2.1. Signification financière de la CAF.
La CAF est le financement interne sécrété par l’activité de l’entreprise. C’est en
fait le surplus de trésorerie potentiel de l’activité. Ce surplus n’est que potentiel e raison des
décalages entre l’enregistrement comptable des charges décaissables et des produits
encaissables et les décaissements et encaissements effectifs liés aux délais de paiement et de
règlement. Ces décalages correspondent à la variation du BFR. Ainsi la CAF permet d’obtenir
le surplus de trésorerie réellement fourni par l’activité grâce à la formule :
- L’autofinancement net est l’excédent de l’autofinancement global par rapport aux besoins
de renouvellement des immobilisations. En principe il devrait correspondre aux bénéfices
mis en réserve ; cependant en pratique il en va différemment en raison du caractère
conventionnel des règles comptables d’amortissement et de provisionnement (les
provisions réglementées par exemple sont en fait de véritables réserves). Il est utilisable à
diverses fins :
o investissements nouveaux (de capacité, d’innovation, de productivité) ,
o remboursement d’emprunts (amortissement financier),
o financement de l’accroissement du besoin en fonds de roulement,
o reconstitution du fonds de roulement (lorsqu’il est insuffisant),
o amélioration de la trésorerie.
D’une manière générale, une action est efficace si elle permet d’attendre l’effet désiré.
Définition :
L’efficacité s’apprécie ainsi en comparant le résultat à l’objectif.
Ce concept est indispensable pour le pilotage d’une firme ; par exemple les objectifs fixés en
matière de caractéristiques des produits par rapport à ceux des concurrents, de satisfaction
des besoins des clients doivent être atteints et respectés faute de quoi l’activité diminue et la
rentabilité chute. Mais cette conception est insuffisante et peut aboutir à de graves surcoûts.
Un procédé de fabrication permettant d’obtenir un taux de rebut de 1% sera considéré comme
plus efficace qu’un autre entraînant un taux de rebut de 3%.Cependant il est possible que
ce gain d’efficacité soit obtenu en engageant un supplément de dépenses excédant le gain
réalisé. Il est donc nécessaire de se référer à une notion plus complète, ne se limitant pas à la
comparaison du résultat obtenu à l’objectif poursuivi. Par la considération des moyens
employés les notions d’efficience répondent à cette préoccupation.
Définition :
L’efficience est le rapport entre un résultat et les moyens mis en œuvre.
Définition :
Le rendement est une notion technique. C’est le rapport entre deux quantités : la quantité
produite (output) est rapportée à la quantité d’un facteur utilisé pour l’obtenir.
Selon l’organisation, les méthodes, les procédés employés le rendement peut être faible ou
élevé, s’améliorer ou se dégrader.
Les rendements, dont le suivi est indispensable au niveau technique, sont entachés, pour
le pilotage global de l’entreprise, de deux faiblesses provenant du fait qu’il s’agit de notions
partielles et techniques.
Le rendement nous l’avons vu est une notion partielle car il ne prend en compte que
l’un des facteurs employés. Or il est évident que le rendement par rapport à ce facteur dépend
fondamentalement des quantités des autres facteurs utilisés. La variation d’un rendement n’a
donc qu’une signification restreinte.
Le rendement est une notion technique, fondée sur un rapport de quantités, qui ignore
les prix et les coûts. Il en résulte qu’il peut augmenter fortement tout en aboutissant à un
gaspillage de ressources et à des surcoûts si les moyens mis en œuvre sont plus coûteux que
d’autres pour lesquels le rendement est plus faible mais dont les coûts sont moindres. Pour
l’illustrer penons le cas d’une fabrication qui peut être réalisée sur deux machines A et B. La
machine A permet d’obtenir 2000 pièces-heure, contre 1000 seulement pour B dont le
rendement est donc plus faible. Cependant si les frais de fonctionnement de A sont par heure
de 20 000 €, alors qu’ils ne sont que de 5 000 € pour B, il est en fait plus économique d’utiliser
la machine B qui aboutit à un coût de revient de 5 € par pièce conte 10 € pour la machine A.
Cet exemple simple montre le décalage existant entre la logique technique et la logique
économique (et financière) qui est prioritaire. D’où la nécessité de se défier des performances
techniques qui s’obtiennent au détriment de la rentabilité économique.
3.1.1.3. La productivité.
Définition :
La productivité est une mesure de l’efficience qui intègre les prix et les coûts.
La productivité globale des facteurs (PGF) est le rapport entre le volume de la
production et le volume des facteurs. Comme la production et les facteurs sont hétérogènes
(produits différents, capital et travail…) il est nécessaire de passer par les prix.
Au numérateur figurent les quantités produites, multipliées par leurs prix respectifs ; au
dénominateur ce sont les quantités de facteurs employées multipliées par leurs prix respectifs.
L’utilisation des prix est, comme nous l’avons vu, techniquement nécessaire pour
additionner des éléments différents. Mais elle est aussi économiquement indispensable ; en
effet les prix traduisent les raretés et les coûts relatifs des divers facteurs, et toute entreprise
doit économiser les facteurs rares et coûteux.
Dans la pratique le calcul de la productivité globale des facteurs est délicat. C’est
pourquoi on calcule plus facilement des productivités partielles ou apparentes .Deux d’entre
elles sont particulièrement importantes : la productivité du travail et celle du capital.
Définition :
En général, la productivité du travail croît plus vite que la productivité globale des facteurs ;
ceci résulte du fait qu’on rapporte la production au seul facteur travail ; on néglige de ce fait
l’accumulation du capital et son effet sur la productivité. D’où la nécessité de calculer la
productivité du capital.
Définition :
La productivité du capital est égale au quotient de la valeur ajoutée sur le capital économique
mis en œuvre (immobilisations + BFRE).
Les investissements de productivité ont précisément pour rôle d’accroître la productivité soit
du capital lui-même, soit du travail (accumulation du capital par tête, mécanisation,
automatisation, substitution du capital au travail).
Les coûts sont variables ou fixes selon leur nature (ex : les coûts des
approvisionnements matières, énergie, marchandises sont variables ; les loyers, assurances,
les salaires du personnel d’encadrement sont fixes). Lorsque le classement des coûts par nature
est impossible, il faut faire une régression linéaire (droite des moindres carrés), sur un
historique de données mensuelles par exemple, pour décomposer les coûts en une partie fixe
(ordonnées à l’origine de la droite de régression) et variable (pente de la droite de régression).
Cette décomposition permet de calculer :
- la marge sur coût variable (MCV), différence entre le chiffre d’affaires ( CA ) et lescoûts
variables (CV) ;
MCV = CA – CV
- le taux de marge sur coût variable, rapport entre la marge sur coût variable et le chiffre
d’affaires, qui exprime le nombre de centimes d’euro sécrété par un euro de ventes pour couvrir
les coûts fixes et, au-delà, pour réaliser le résultat.
m = CA – CV
CA
Marge de sécurité = CA – SR
Elle indique de quel montant, en valeur absolue peuvent diminuer les ventes avant de rentrer
dans la zone des pertes.
Mais il est plus intéressant de la rapporter au chiffre d’affaires pour obtenir l’indice
de sécurité :
Indice de sécurité = (CA – SR) : CA
L’indice de sécurité indique de quel pourcentage le chiffre d’affaires peut baisser avant que
l’entreprise ne rentre dans la zone des pertes, en raison d’une activité insuffisante pour couvrir
les coûts fixes.
Cet indice de sécurité dépend naturellement du niveau d’activité actuel (plus il est élevé, plus
on est loin du seuil de rentabilité) mais aussi de la structure des coûts. Pour un taux de marge
sur coûts variables donné, plus les coûts fixes sont importants, plus le SR est élevé ce qui réduit
l’indice de sécurité.
L’existence de coûts fixes entraîne une variation du résultat d’exploitation amplifiée par
rapport à la variation d’activité. Cette amplification des variations du résultat par rapport à
l’activité, due à la structure des coûts constitue le levier opérationnel (ou levier
d’exploitation).
R
e R
CA
CA
L’élasticité exprime la variation en pourcentage du résultat pour une variation du chiffre
d’affaires de 1%. Par exemple une élasticité de 4 signifie que si le CA baisse de 1%, le
résultat d’exploitation diminuera de 4%.
En décomposant le CA en trois composantes le résultat, les coûts fixes et les
coûtsvariables on démontre que l’élasticité e est obtenue par la formule :
e CA CA
CASR CACF
Il en résulte que pour diminuer son risque d’exploitation, l’entreprise doit diminuer ses
coûts fixes, modifier la structure de ses coûts et abaisser son seuil de rentabilité. Il existe de
nombreux procédés pour y parvenir tels que les systèmes de rémunération variable,
l’externalisation (sous-traitance notamment) d’une partie des activités, la réduction de la
capacité de production pour abaisser le point mort, la gestion en flux tendus et d’une manière
générale tous les procédés qui accroissent la flexibilité et la réactivité de la firme.
Capitaux propres
rému nère
En revanche, le financement par endettement introduit une divergence entre les deux
rentabilités économique et financière toutes les fois que le taux d’intérêt des emprunts est
différent du taux de rentabilité économique des actifs.
Résultat d’exploitation
Actifs financés
procure
Au total la rentabilité financière des capitaux propres est la somme de ces deux
éléments soit, en taux de rentabilité :
e * CP + (Re — i) * D
Rƒ =
CP
Rf = Re + (Re — i) * D
CP
Dans cette formule, l’effet de levier apparaît dans le second terme du second membre.
L’expression (Re – i) désigne le différentiel de taux ;
Ce ratio exprime le nombre d’euros de ventes réalisées avec un euro de capital engagé
dans l’activité. Il mesure donc la rotation du capital. Plus elle est élevée, pour un taux de
marge et un taux d’endettement donnés, plus la rentabilité est importante.
Exemple :
Si par exemple pour un produit vendu 1000 €, la capacité de la firme est de 1 000 unités et
que les machines d’une valeur de 500 000 € ne tournent qu’à 80%, la rotation du capital est
en fait de (1 000 x 800) : 500 000 = 1,6 € de CA par euro de capital investi alors qu’elle
pourrait atteindre 2 €. Si la marge bénéficiaire est de 10% ceci correspond à une rentabilité
du capital investi de :
(10% x 800 000) :500 000 = 16%, alors qu’au plein emploi elle serait de :
(10% x 1 000 000) : 500 000 =20%.
La gestion en flux tendus ne concerne pas seulement les produits finis ; elle peut
s’étendre à la production ainsi qu’aux approvisionnements. Beaucoup de firmes combinent flux
tendus et flux poussés.
Il existe ainsi de nombreux moyens d’améliorer la rentabilité par la réduction des coûts et par
l’amélioration de la rotation du capital.
Il en va de même des autres paramètres financiers tels que la trésorerie dégagée ou absorbée,
les capitaux nécessaires ou procurés par le produit, notamment sous forme d’autofinancement
Pour stabiliser sa rentabilité, comme pour assurer sa survie et son développement, la firmedoit
donc avoir un portefeuille de produits équilibré c'est-à-dire un ensemble de produits situés à
diverses phases de leur cycle de vie.
Le coût des approvisionnements notamment pour les firmes dépendant de matières dont
les prix fluctuent amplement sur les marchés mondiaux.
L’élasticité de la demande par rapport aux prix et par rapport aux revenus a une grande
importance quant aux possibilités de répercuter les variations des prix d’achat, et plus
généralement des coûts, dans les prix de vente, ainsi que sur la stabilité de la demande.
Le cycle d’activité propre au secteur (automobile, construction par exemple) entraîne des
fluctuations de la rentabilité d’autant plus importantes que les coûts fixes sont élevés.
La concurrence actuelle et potentielle affecte le niveau des ventes et des prix ; elle est
double : celle des produits similaires et celle des produits de substitution.
La fiscalité et les charges sociales, par les variations d’assiette et de taux, amputentles
résultats.
La réglementation impose des contraintes réduisant les capacités d’adaptation rapide des
entreprises ainsi que des charges et des investissements obligatoires; en sens inverse des
réglementations nouvelles créent, pour certaines firmes, des marchés nouveaux ou
confèrent des éléments de monopole (par exemple des normes, deslabels).
Les taux d’intérêt et leurs variations affectent inégalement les entreprises selon leur
niveau d’endettement et la composition de cet endettement à taux fixe ou variable.
Il en va de même du marché financier qui affecte, par les variations de cours des
titres, la rentabilité des firmes ayant un important portefeuille de titres (sociétés
d’assurance par exemple).
Pour faire face aux caractéristiques et aux changements de leur environnement, les entreprises
doivent adapter leur stratégie et leur organisation. C’est par cette congruence entre
environnement, stratégie et organisation qu’elles peuvent atteindre leurs objectifs de rentabilité
à long terme.
F1 F2 F3 F4
charges financières
résultat d’exploitation
résultat courant
résultat net
CAF
F1 F2 F3 F4
Reb
Ren
Renn
Rfb
Rfn
4. Qu’est le taux d’intérêt critique (tic) à partir duquel l’effet de levier devient négatif
Tic=
5. Indiquer la formule de financement à adopter (Formule 1, 2, 3, ou 4)
Votre réponse :
7. Pour conseiller le choix d’une formule de financement quelles autres informations est-il
nécessaire de recueillir et dans quels documents ? Justifiez votre réponse,et comparez
ensuite à l’explication proposée
Votre réponse :
4.2. L’autofinancement
CAF =
7. Dans une firme, au cours de l’année n l’autofinancement a été de 1 200 000€ alors quela CAF
était de 2 400 000€.
D’où provient la différence ?
8. Sachant que le bilan de cette firme avait la structure suivante, que pensez-vous de
cettepolitique ?
Actif Passif
Actif immobilisé 5 000 000 Capital social 2 000 000
Actif circulant 3 400 000 Réserves 500 000
Résultat 1 500 000
Dettes 4 400 000
Total 8 400 000 8 400 000
Votre réponse :
Tic=10%
L’investissement, indépendamment de son financement rapporte une rentabilité avant impôtde
10%. Tout financement dont le coût avant impôt est supérieur à ce taux réduit la rentabilité des
capitaux propres au-dessous de la rentabilité économique de 10%.
4. Indiquer la formule de financement à adopter (Formule 1, 2, 3, ou4)
Formule :4
Le crédit-bail procure la plus forte rentabilité financière nette. Dans cette formule de
financement, l’effet de levier est très important (bras de levier de 360%) ce qui fait qu’il
améliore fortement la rentabilité des capitaux propres, malgré son coût élevé qui ampute de
façon substantielle l’EBE et le résultat d’exploitation.
Notre réponse : Plus le financement fait appel à des capitaux empruntés, plus les
rentabilités financières sont importantes ; mais ceci correspond à un taux d’endettement,
donc à un niveaude risque croissant.
Il y a cependant une exception dans le cas étudié : c’est la formule 3 dans laquelle le
taux d’endettement est plus élevé que dans F2 alors que la rentabilité financière
s’abaisse. C’est que l’effet de levier s’inverse pour l’emprunt bancaire dont le taux
d’intérêt (15%) est supérieur à la rentabilité économique de l’investissement (10%).
Il faut tenir compte de la structure financière globale de l’entreprise, notamment de son taux
d’endettement antérieur.
Et comparer les rentabilités obtenues au taux de rentabilité requis ou habituel des capitaux de
l’entreprise.
En outre il faut intégrer les considérations stratégiques, commerciales, techniques et sociales
aux choix financiers.
Enfin il faut prendre en compte les interdépendance et complémentarités avec les autres
activités de la firme
8. Les limites de la rentabilité d’exercice ?
Notre réponse : La rentabilité d’exercice ne tient pas compte de l’étalement dans le temps
des fluxfinanciers.
Elle repose sur des concepts comptables de résultat, fondés sur l’analyse en charges et
produits, et nonsur de véritables flux de trésorerie.
Certaines conventions comptables, relatives notamment aux amortissements sont contestables
ainsi quele découpage de l’activité en tranches annuelles pour analyser un projet s’étendant sur
plusieurs années.
42. L’autofinancement
3.2.1.1.1. Règles de passage de l’EBE à la CAF
CAF =
EBE
+Autres produits d’exploitation
-Autres charges d‘exploitation
+Produits financiers encaissables
-Charges financières décaissables
+Produits exceptionnels encaissables
-Charges exceptionnelles décaissables
-Participation des salariés
-Impôt sur les bénéfices
+Transfert de charges
3.2.1.1.4. Quelles utilisations peut-on faire de la CAF ? Les emplois possibles de la CAF sont
:
1. distribution de dividendes
2. investissements de renouvellement (autofinancement de maintien)
3. investissements nouveaux (autofinancement net)
4. variation du BFR (augmentation du FR)
5. remboursement d’emprunt
6. amélioration de la trésorerie.
3.2.1.1.5. Pourquoi, dans la majorité des entreprises, la CAF est-elle voisine de l’EBE ? La
CAF est l’excédent des produits encaissables sur les charges décaissables.
L’EBE est l’excédent des produits d’exploitation encaissables sur les charges
d’exploitation décaissables.
Comme l’exploitation génère l’essentiel des flux de produits et de charges, l’EBE constitue
l’essentiel de la CAF.
3.2.1.1.7. Dans une firme, au cours de l’année n l’autofinancement a été de 1 200 000€ alors
quela CAF était de 2 400 000€.
3.2.1.1.8. Sachant que le bilan de cette firme avait la structure suivante, que pensez-vous de
cette politique ?
L’entreprise a distribué l’essentiel de son résultat. Or son endettement financier est supérieur à
ses capitaux propres après cette répartition des bénéfices. Son taux d’endettement est excessif
; elle aurait dû conserver une plus grande partie de son résultaten réserve pour renforcer sa
structure et son autonomie financière.
Objectifs de la leçon :
Pré-requis de la leçon :
Avec :
- I, valeur d’achat de l’immobilisation,
- n, durée de vie de l’immobilisation,
- Bt, bénéfice de la période t.
Année 0 1 2 3 4
Investissement 180 000
Recettes 180 000 224 500 210 500 155 000
Charges 120 000 130 000 125 000 110 000
décaissées
Dotations aux 45 000 45 000 45 000 45 000
amortissements
Bénéfice 15 000 49 500 40 500 0
d’exploitation
Bénéfice 10 000 33 000 27 000 0
d’exploitation
net d’IS
Définition :
L’approche financière de l’investissement est toute autre. D’un point de vue financier, tout
emploi durable de capitaux, en vue de dégager des revenus futurs par les flux de trésorerie qu’il
engendre, constitue un investissement. L’investissement se caractérise ainsi par un échéancier
de flux de trésorerie.
- Les flux de trésorerie annuels (Ft) que procure l’investissement après sa mise en service, compte
tenu des recettes, des coûts, et de la fiscalité qui affecte les résultats. Il faut donc calculer le
bénéfice, mais seulement afin de déterminer la charge fiscale (au titre de l’IS) qui est bien un flux
de trésorerie (négatif en général).D’une manière générale, pour les investissements comportant des
recettes, le flux de trésorerie correspond à l’EBE (ou, mieux au STE) fourni annuellement par
l’investissement. Mais il existe également des investissements sans recettes associées, ou non
individualisables, pour lesquelsl’étude se fera à partir des coûts qu’ils entraînent, ou des économies
de coût qu’ils procurent.
- La valeur résiduelle (VR) qui correspond au capital récupéré au terme de la durée de vie du projet.
Ainsi certains actifs ont une durée de vie physique ou comptable différant de la durée de vie du
projet. Par exemple un projet d’investissement relatif à un nouveau produit nécessitera des
matériels ouconstructions ayant une durée de vie de 10 ans, alors que le cycle de vie du produit
À tout investissement, il est possible d’associer une valeur, qui est une fonction de l’ensembledes
flux périodiques, de la dépense initiale et de la valeur résiduelle.
V = V(IO, Ft, VR)
Cette valeur peut être un montant en valeur absolue, ou un taux en pourcentage selon le
traitement mathématique appliqué aux flux, et selon l’approche retenue pour analyser
l’investissement ; mais dans tous les cas cette fonction de valeur doit explicitement faire
intervenir le temps car, comme nous l’avons vu, la caractéristique commune à tous les
investissements est l’étalement des flux de trésorerie dans la durée, sur plusieurs années.
Les investissements de capacité ont pour objet d’accroître la production et les ventes. Lorsqu’il
s’agit d’extension de capacités existantes les flux sont également faciles à prévoir en fonction du
passé (pour les coûts) et des perspectives d’évolution des marchés (pour les prix et les
recettes).Les problèmes rencontrés portent souvent sur la comparaison de diverses variantes de
capacités.
Les investissements de productivité cherchent à réduire les coûts. Souvent, il n’y a pas de recettes
associées et il faut raisonner sur les économies de coût pour déterminer si l’investissement est
rentable : il s’agit de savoir si les économies réalisées sur les coûts de fonctionnement compensent
bien la dépense initiale. Tel est le cas notamment des investissements de mécanisation,
d’automatisation qui se traduisent par des réductions des coûts du travail.
Une partie des investissements matériels n’a pas de rentabilité directement mesurable. Il en est
ainsi lorsqu’il est impossible de leur associer des flux de trésorerie précis, notamment des recettes
additionnelles ou des baisses de coûts. Tel est le cas des investissements réglementaires, sociétaux,
sociaux et somptuaires dont on se bornera à indiquer les objectifs. Les investissements
réglementaires sont imposés par la législation ; ils ont un caractère obligatoire. Le choix se limite
à comparer les diverses possibilités de satisfaire l’obligation légale. Les investissements sociétaux
visent à faire prendre en charge par l’entreprise les externalités résultant de son activité ; ils tendent
à se développer dans le cadre des politiques de « développement durable » ; leur impact s’exprime
surtout en termes d’image de la firme. Les investissements somptuaires sont également des
investissements d’image visant à renforcer la notoriété ou le statut de la firme (mécénat,
financement de fondations, parrainage d’événement, siège social de prestige) à la rentabilité non
directement mesurable. Les investissements sociaux ont pour objet l’amélioration des conditions
de travail et de vie du personnel ; ils ont un impact difficilement mesurable sur la productivité et
le climat social.
- Elles ne se traduisent généralement pas par l’entrée d’un bien dans l’entreprise. Elles ne figurent
qu’exceptionnellement à l’actif du bilan, en cas d’achat à l’extérieur (un brevet, une marque, un
fonds de commerce) ; ou lorsque la réglementation comptable autorise leur « immobilisation »
sous
- Elles ne procurent des recettes supplémentaires ou des baisses de coût qu’à terme éloigné.
Dépenses immédiates en vue de revenus futurs : il s’agit donc bien d’investissements.
Ces investissements incorporels sont en fait généralement liés à des investissements matériels
qu’ils précèdent (tel est le cas de la recherche-développement, des études commerciales) ou
accompagnent (cas des dépenses d’action commerciale, des actions de formation aux nouveaux
matériels, matériaux ou procédés). Ces dépenses, même s’il s’agit de charges comptables, doivent
donc être ajoutées aux investissements matériels pour étudier leur rentabilité. Comme nous l’avons
vu précédemment, c’est le « projet », associant investissements matériels et incorporels qu’il faut
étudier dans son ensemble. Par exemple pour fixer le prix de vente d’un nouveau produit, en vue
de dégager une rentabilité de x%, on ajoute les coûts de recherche et de développement aux
investissements matériels requis (cas des industries pharmaceutique, automobile, électronique,
informatique où les coûts de développement peuvent excéder les investissements matériels).
En fait, les investissements financiers peuvent être financés de trois manières : par apport de
capitaux, par émission ou échange de titres, par endettement. Ainsi, de nombreuses firmes ont
financé leur croissance externe et leur internationalisation par endettement afin de réaliser leurs
investissements financiers (Vivendi Universal, France Telecom, EDF par exemple).Cette stratégie
peut être dangereuse pour deux raisons. En cas de crise boursière la dépréciation des titres résultant
des investissements financiers conduit à constituer des provisions qui, mécaniquement, entraînent
une diminution des capitaux propres , et donc un accroissement du taux d’endettement au-delà
du maximum toléré par les banques et lesmarchés financiers. Par ailleurs le remboursement
annuel des dettes contractées absorbe une fraction croissante de l’EBE et de la CAF, ce qui accroît
les risques d’une crise de trésorerie,la CAF constituant le seul surplus de trésorerie disponible
pour faire face aux échéances de remboursement.
À la limite ils peuvent être indissociables, aucun d’eux n’ayant de valeur individuelle. C’est
pourquoi, comme nous l’avons vu, il faut alors considérer l’ensemble du projet comme un
investissement unique.
À l’inverse des investissements substituables sont tels que la réalisation de l’un entraîne une
diminution des flux de trésorerie et de la rentabilité de l’autre, de telle sorte quela valeur de leur
réalisation conjointe est inférieure à la somme de celles qu’ils ont séparément.
C’est le cas par exemple de deux supermarchés ayant la même zone de chalandise.
Il résulte de cette analyse des rapports entre investissements qu’il est impossible d’étudier
isolément des projets dépendants les uns des autres. Il n’est possible d’examiner quedes projets
indépendants, ou des projets incompatibles entre lesquels il faut choisir. Il faut donc transformer
les projets dépendants en groupes de projets incompatibles. Ceci s’obtienten leur ajoutant les
projets conjoints résultant de leur réalisation commune. Par exemple dans le cas de deux projets A
et B dépendants, il faudra considérer (A), (B), et (A + B).
Si deux investissements ont les mêmes facteurs de rentabilité (par exemple en étant destinés à la
même clientèle), leurs flux de trésorerie sont fortement corrélés, ce qui accroît le risque . Pour
réduire le risque il convient de privilégier les investissements dont les facteurs de rentabilité sont
indépendants, ou varient en sens inverse. La théorie du portefeuille permet d’analyser le risque lié
à un portefeuille d’investissements (elle tire son origine des placements en titres). Le risque d’un
portefeuille d’investissements dépend :
Du risque propre à chaque projet, mesuré par la variance
De la structure du portefeuille (pondération des variances)
De la corrélation entre les investissements (covariances). Si deux investissements ont une
forte corrélation négative, leur réalisation simultanée réduit le risque ; elle l’annule si leur
corrélation est (-1) ; une corrélation positive accroît le risque. Le risque d’un portefeuille
n’est donc pas la simple somme des risques (variances) des divers actifs qui le composent.
Période: T1 T2 T3 T4 T5
A -10 +2 +8 +15 +10
B -12 -1 +7 +13 +10
C -13 +5 +10 +15 +8
Les deux projets A et B sont directement comparables car, quelle que soit la période, les flux de A
sont toujours préférables à ceux de B. En revanche il est impossible de comparerC aux deux autres
projets.
L’évaluation et la comparaison d’investissements nécessitent donc de réduire un échéancier à
un nombre unique pour en avoir une perception globale .L’actualisation, qui permet cette
réduction, apparaît comme l’une des techniques de réduction d’un échéancier à un nombre unique
à des fins comparatives.
Enfin il est possible, comme nous l’avons vu, de réduire le risque par la diversification de son
portefeuille d’investissements dans des projets dont les facteurs de risque sont différents.
Il convient, dans tous les cas, de bien dissocier deux sortes de risques liés auxinvestissements : le
risque économique ou risque d’exploitation et le risque financier. Le risque économique est lié
à la non-réalisation des flux de trésorerie anticipés (EBE) résultant du projet lui-même, abstraction
faite de son mode de financement. Le risque financier dépenddes modes de financement adoptés
et du taux d’endettement qui en résulte .En application du principe de séparabilité des décisions
d’investissement et de financement, il faut les dissocier et les étudier séparément. Dans ce chapitre
nous ne traitons que du risque économiqued’exploitation.
Cependant seuls les capitaux propres supportent, in fine, le risque d’exploitation puisque les
ressources empruntées ont une rémunération et un remboursement contractuellement garantis. Il
est donc souhaitable d’actualiser au taux de rentabilité requis des fonds propres de l’entreprise,
généralement supérieur au coût moyen pondéré du capital.
Si le projet présente un risque d’exploitation particulier, il convient d’actualiser à un taux tenant
compte de sa classe de risque.
Si le projet est réalisé avec un financement spécifique, il convient de l’actualiser au nouveau coût
des capitaux propres calculé en tenant compte de l’incidence de ces financements nouveaux sur le
risque financier de la firme. Par exemple un investissement financé en totalité par emprunt élève
le taux d’endettement de la firme, donc son risque et la rentabilité exigée par les apporteurs de
capitaux propres.
Pour terminer, observons qu’il est en revanche injustifié d’utiliser les taux d’intérêt du marché
financier pour étudier la rentabilité des investissements car, comme cela a été signalé, ces taux
n’incorporent absolument pas le risque d’exploitation intrinsèquement lié à tout projet
d’investissement. Si on actualise au taux d’intérêt du marché, la seule conclusion que l’on puisse
tirer de l’étude est que, si le projet a une valeur positive à ce taux, il permettra de faire face au coût
(charges financières d’intérêt) du financement par emprunt. Mais on ne tient aucun compte ni du
risque d’exploitation, ni de l’élévation du risque financier résultant de l’emprunt. De même, si un
Au terme de la seconde période les intérêts capitalisés, c’est à dire ajoutés au capital initial, sont
eux-mêmes productifs d’intérêts. La valeur capitalisée en fin de seconde période est donc :
[K(1+i) +i.K(1 +i)] =.K(1 + i)2
VC = K(1 + i)–n
Le processus de capitalisation part donc du présent t0 pour déterminer la valeur futureen tn d’une
somme actuelle.
L’actualisation est le processus inverse : elle consiste à déterminer la valeur actuelle au temps t0
d’une somme future. Ainsi la valeur actuelle en t0 de la somme précédente K(1+i)n disponible en
tn, est K c’est à dire qu’elle est obtenue par la formule :
Plus généralement tout flux Fx disponible dans x périodes a pour valeur actuelle en( t0), et au taux
d’actualisation (a) :
VA(tO, a) = Fx (1 + a)–x
Un ensemble de flux Ft disponibles au terme de chacune de n périodes, a pour valeuractuelle :
n
VA(tO, a) = Σ Ft * (1 + a)–t
t=O
Observons que l’on peut calculer la valeur actuelle à n’importe quelle date. Il fautdonc
impérativement préciser la date d’actualisation (ci-dessus en t0). De même la valeur actuelle
dépend du taux d’actualisation choisi (ici a). Mais concrètement, on retient comme date
d’actualisation celle de la dépense initiale d’actualisation.
Pour un investissement unique, si le taux d’actualisation a été correctement choisi, une VAN
positive signifie que sa rentabilité est supérieure au coût du capital ; il peut être accepté. Une VAN
nulle signifie que le projet couvre tout juste le coût du capital (CMPC ou coût des capitaux propres.
)En revanche le projet doit être abandonné si sa VAN est négative.
Cependant ce critère de choix pose des problèmes d’application lorsqu’il s’agit de comparer des
projets ayant des tailles ou des durées de vie différentes.
Exemple :
Considérons à titre d’exemple, que l’on ait à choisir entre le projet A précédemment étudié et un
projet B. Les caractéristiques en sont résumées dans le tableau suivant.
On trouve une VAN de 195 406 pour le projet B contre une VAN plus faible déjà calculée de157
357 pour le projet A. Mais les projets étant de tailles différentes, il faut comparer leurs indices de
profitabilité :
IP (A) = 157 357 :180 000 +1= 1,8742055
IP (B) = 195406 : 350 000 +1= 1,5583028
Contrairement aux apparences c’est le projet A qui est le plus rentable, bien que saVA soit la
plus faible.
On peut le vérifier en examinant la VAN de l’investissement différentiel.
Années 0 1 2 3 4
I(A) 180 000
FNTE de A 55 000 78 000 72 000 45 000
VR de A 12 000
ΔI -170 000
ΔFNTE 50 000 50 000 58 000 47 000
ΔVR 8 000
Coefficients 1 0,90909091 0,82644628 0,7513148 0,68301346
d’actualisation
ΔFlux actualisés -170 000 45 454 41 322 43 576 37 565
Ce qui donne une VAN du projet différentiel de (- 2083).La VAN étant négative cela signifie que
le supplément de capitaux nécessaires pour passer du projet A au projet B soit 170 000€ n’a pas
la rentabilité requise de 10%. Seul le projet A doit être réalisé.
ce qui donne :
Exemple :
Supposons que l’on ait deux investissements A et B ayant des durées de vie respectivesde 3 et 4ans
et procurant une VAN de 120 000 pour A et de 150 000 pour B. Comme ils n’ont pas la même
durée de vie on peut utiliser le PPCM pour les comparer.
La VAN de A, au taux d’actualisation de 10%, sur 12 ans sera : 120 000 + 120 000 (1,1)-3+ 120
000(1,1)-6 + 120 000(1,1)-9 =
Ainsi, bien que la VAN de B sur sa durée de vie soit supérieure à celle de A, c’est enfait le projet
A qui est préférable. Il faut donc retenir le projet A.
Ce résultat peut être vérifié en raisonnant sur l’annuité équivalente de chaque projet.
0,1
A(A)=120 = 120 000x0, 4020908 = 48250
1–(1,1)- 3
Dans de nombreux cas, les services fournis par deux investissements sans recettes sontidentiques.
Tel est le cas du choix entre différentes variantes de réalisation d’un même projet (par exemple :
chauffage au gaz ou au fuel) ; c’est également le cas pour les problèmes de renouvellement
d’investissements lorsqu’il s’agit de déterminer la date optimale de déclassement d’un matériel et
son remplacement. Dans ces problèmes seuls les coûts sont identifiables, et ils diffèrent d’un projet
à l’autre. Leur comparaison peut donc s’effectuer sur la base de la valeur actuelle des dépenses
qu’ils engendrent à chaque période (Dt). On retient alors le projet dont la VAN est minimum
puisqu’il s’agit de coûts.
Min VAN =∑
n
Dt * (1 + a)–t
1
∑ n
1 qt * (1 + a)
–t
Exemple :
A titre d’exemple, supposons qu’il faille choisir entre deux investissements A et B amortissables
d’une durée de vie de 4 ans qui rendent des services équivalents mais ont des caractéristiques
d’exploitation et de montant investi différentes figurant dans le tableausuivant.
Projet A 0 1 2 3 4
I(a) 120 000
Dépenses 30 000 37 500 45 000 57 000
annuelles nettes
d’IS
Projet B 0 1 2 3 4
I(a) 180 000
Dépenses 15 000 22 500 30 000 37 500
annuelles nettes
d’IS
Pour choisir entre les deux projets A et B il faut calculer leurs dépenses actualisées cumulées dont
le détail des calculs figure dans les tableaux suivants :
Projet A 0 1 2 3 4
I(a) 120 000
Dépenses 20 000 25 000 30 000 38 000
annuelles nettes
d’IS
Economies d’IS 10000 10 000 10 000 10 000
sur
amortissements
1/3x1/4120 000
Dépense nette 10 000 15 000 20 000 28 000
Coefficients 1 0,90909091 0,82644628 0,7513148 0,68301346
d’actualisation au
taux de 10%
Dépense 120 000 9091 12 397 15026 19 124
actualisée
Dépense 175638
actualiséecumulée
Bien que le projet B soit plus économique en fonctionnement, la dépense en capital initialplus
élevé n’est pas compensée par les économies de fonctionnement. Il faut retenir le projet A.
Supposons maintenant qu’en fait les productions possibles avec les deux projets ne soient pasles
mêmes et figurent dans le tableau suivant :
0 1 2 3 4
Productionavec 15 000 15 000 15 000 15000
A (en quantités)
Il ne faut plus raisonner sur la dépense actualisée mais sur le coût de revient actualisé, en
divisant la dépense actualisée par les productions cumulées actualisées qui sont :
Pour A : 15 000 x 1-(1+1,1)-4 = 15 000x3,170 = 47 550
0,1
Pour B : 20 000x1-(1+1,1)-4 = 20 000x3,170 =63 400
0,1
VAN 0 VAN 0
TRI
Taux d’actualisation
-1
-I
Le taux d’actualisation critique séparant ces deux zones est le taux de rentabilitéinterne.
Le TRI est donc le taux d’actualisation pour lequel la VAN est nulle. Ils’obtient par la
même formule que la VAN avec deux différences :
- la VAN est connue et égale à zéro ;
- le taux d’actualisation est l’inconnue (x) à déterminer.
- D’où la formule de calcul du TRI :
n
Le TRI se calcule par une procédure itérative d’essais successifs à partir d’un taux estimé.
Lorsqu’on a déterminé deux taux voisins, dont l’un donne une VAN positive et dont l’autre indique
une VAN négative, on procède à l’interpolation linéaire entre ces deux taux.
A titre d’exemple, reprenons les données de l’investissement ayant servi à calculerprécédemment
le TRC et la VAN.
Investissement -180000
Flux de trésorerie annuels 55000 78000 72000 57000
TRI 16,82%
Ce taux est très différent, et inférieur, à la rentabilité comptable apparente donnée par le TRC
(20,83%).
Pour un projet isolé, il doit être réalisé si son TRI est supérieur ou égal au coût du capital.
Pour des projets indépendants, tous ceux dont le TRI excède le coût du capital doivent être
sélectionnés.
L’équation qui donne le TRI admet autant de racines qu’il y a de changements de signe dans la
série des flux de trésorerie ; de ce fait, en dehors du cas des investissements classiques (une dépense
initiale, puis des flux positifs) il y a plusieurs TRI et leur interprétation est délicate.
En outre le TRI ne tient pas compte de la taille des investissements. Or il peut être plus intéressant
d’avoir une rentabilité de 15% sur 100 000 € qu’une rentabilité de 100% sur 1000 €, si on ne peut
obtenir 15% sur les 99 000 € restants. Pour sortir de ce paradoxe, il faut, comme nous l’avons vu
pour la VAN, calculer le TRI du projet différentiel (cf. ci- avant).
Enfin pour comparer des investissements entre eux, la méthode est illogique. A la différence de la
VAN ou les projets sont comparés sur la base d’un taux d’actualisation unique, la méthode du TRI
revient à considérer que les flux de trésorerie sont réinvestis à un taux de rendement égal au TRI.
Or celui-ci diffère selon les projets, ce qui revient à fonderdes choix d’actualisation sur des taux
d’actualisation différents.
En conclusion le principal avantage du TRI est de donner une mesure directe de la rentabilité
économique. Mais il est plus facile de raisonner sur la VAN pour éviter les erreurs d’interprétation.
L’argument selon lequel la VAN nécessite un calcul délicat du taux d’actualisation est fallacieux
puisque nous avons vu qu’il faut nécessairement comparer leTRI au coût du capital. Dans les
deux méthodes celui-ci doit donc être déterminé. La seule différence est que ce calcul est préalable
à la détermination de la VAN, alors qu’il n’intervient que postérieurement à la détermination du
TRI.
Σ Ft ≥ I O
t=1
Comme en général les flux sont annuels, le délai d recherché nécessite uneinterpolation
linéaire entre deux années.
Exemple :
Année 1 2 3 4
Flux net de 55 000 78 000 72 000 45 000
trésorerie
Le DRC est atteint au cours de la troisième année car(Σ 12 Ft = 133 000)< (I = 180 000)
(Σ13 Ft = 205 000)> (I = 180 000)
La principale limite de ce critère provient de ce qu’il ne tient aucun compte des flux obtenus après
le délai de récupération, ce qui pénalise gravement les investissements qui s’implantent
progressivement sur le marché, et d’une manière plus générale tous les investissements fortement
capitalistiques à longue durée de vie. Le critère privilégie le court terme et donne
systématiquement la préférence aux investissements à faible intensité capitalistique et faible
durée de vie permettant une récupération rapide de la mise de fonds initiale.
En fait ce critère est bien adapté aux situations dans lesquelles il est possible de dater la survenance
d’un risque ; il permet de s’assurer que le capital sera récupéré avant la date prévue pour la
réalisation du risque éventuel (apparition de concurrents, de produits de substitution, changement
de normes ou de réglementation…).C’est pourquoi il est très utilisé par les firmes qui investissent
à l’étranger dans des zones ou le risque-pays est important. Beaucoup de PME manquant de fonds
propres et ayant une situation de trésorerie tendue, privilégient ce critère qui sélectionne les
investissements sur la base de leur aptitude à sécréter le plus rapidement possible de la trésorerie.
Les firmes se fixent, empiriquement ouen fonction des évènements redoutés, un délai critique
servant à sélectionner ou éliminer les projets. Il varie grandement selon les produits et secteurs :
de quelques mois pour les produits de mode à quelques années (fréquemment 2 à 5 ans maximum)
dans les activités à long cycle de vie.
Exemple :
Dans l’exemple précédent le calcul du DRCA au taux d’actualisation de 10% serait lesuivant.
Ce qui donne :
D = 3 ans + 360 x (180 000 – 168 556) = 3 ans et 134 jours
199 291 –168 556
L’actualisation allonge donc sensiblement le délai de récupération de capital (de 260 jours dans
l’exemple). En outre les calculs permettent de compléter l’étude en calculant le TRI et la VAN.
Dans l’exemple la VAN est de 19 291 (199 291 – 180 000) et le TRI de 14,97%.
10. Comparer la pertinence des critères de choix fondés sur l'actualisation : VAN, TRI, Indice
de profitabilité, DRCA, taux d'équivalence, coût de revient actualisé
11 Rechercher le critère de choix pertinent dans les problèmes suivants:
-investissement isolé
-investissements concurrents (incompatibles)
-investissements indépendants, avec ou sans contrainte de financement
-investissements de durées de vie différentes
-investissements de montants différents
-investissements sans recettes
12. Problématique des investissements sans rentabilité: faut-il les réaliser? Dans quels cas?
A quelles conditions?
13. En quoi consiste le besoin de financement de l'exploitation (ou besoin en fonds de
roulement).A- t-il le caractère d'un investissement. Les variations du BFR dans le temps enfonction
de l'activité sont-elles des investissements?
1. Dans chacune des quatre formules de financement calculez les rentabilités actuarielles
économique et financière brutes (avant I.S)
1.1. Commençons par la formule 1 (financement exclusivement par capitaux propres)
F1
Rentabilité
économique
actuarielle
Rentabilité
financière
actuarielle
2. Dans chacune des quatre formules de financement calculez les rentabilités actuariellesnettes
après I.S, (économique et financière) des quatre formules
F1 F2 F3 F4
Rentabilité
économique
Actuarielle
Rentabilité
financière
Actuarielle
2.1. Quel est la formule de financement à adopter (F1, F2, F3, ou F4) ?
2.3. Expliquez les écarts constatés entre les trois méthodes : rentabilité d’exercice, rentabilité
actuarielle brute et rentabilité actuarielle nette.
Vos explications
Vos explications :
Pour A =
Pour B =
Pour A =
Pour B =
Au terme des 5 ans d’activité, les équipements seront cédés, leur valeur comptable nette étant de
28 000 €, et leur valeur vénale s’élevant à 67 000 €.
Un équipement de 500 000 € (HT) est amortissable de 15% la première année, puis linéairement
au cours des quatre années suivantes.
Les coûts de fonctionnement annuels sont de 90 000 €.
Les frais de maintenance et de réparation prévus pour la première année d’utilisation sont de 20
000 €. Ils augmentent de 10 000€ par an au cours des quatre années suivantes.
La valeur résiduelle de l’équipement évolue comme sa valeur nette comptable. L’entreprise set
soumise à. l’IS
Déterminez la durée optimale de détention de cet équipement au-delà de laquelle l’entreprise a
intérêt à le remplacer par un équipement neuf, et indiquez votre réponse :
Durée en années :
1. En raisonnant en euros courants, sans actualisation et sans prise en compte des aspects
fiscaux.
Durée optimale d’utilisation en années :
4. Commentaire.
Votre commentaire :
Une entreprise doit choisir entre deux investissements A et B dont les caractéristiques sont
résumées dans le tableau suivant
I(A) I(B)
Questions :
Il est demandé :
9.. Dans chacune des trois formules de financement calculez les rentabilités actuarielleséconomique et
financière brutes (avant I.S).
9.1. Commençons par la formule1 (financement intégral par capitaux propres)
F1
Rentabilité 15,34%
économique
actuarielle
Rentabilité 15,34%
financière
actuarielle
Explication :
Année : 0 1 2 3 4 5
6
Résultat d'exploitation 120 120 120 120 120 120
Résultat courant 120 120 120 120 120 120
DAP 200 200 200 200 200 200
CAF 320 320 320 320 320 320
Explication
Nos explications
La rentabilité d’exercice ne retient que les flux d’une période et est donc très imparfaite ; elle ne
tient de plus pas compte de l’étalement des flux dans le temps.
La rentabilité actuarielle brute ignore les conséquences fiscales des choix effectués. Or la fiscalité est
un paramètre important de la gestion financière, puisqu’elle modifie les flux financiers de façon
importante de par son poids.
Finalement, seule la rentabilité actuarielle nette d’IS est un critère de choix pertinent, intégrant à la
fois tous les flux de trésorerie effectifs, la prise en compte du temps et les incidences fiscales des
choix financiers.
INVESTISSEMENT A
1) Tableau annuel des flux de trésorerie
Année 0 1 2 3 4 5
CA=Ventes *PU Vte (1) 800 000 840 000 880 000 920 000 960 000
CV=Quantités 320 000 336 000 352 000 368 000 384 000
vendues*Cvu (2)
Charges Fixes 120 000 120 000 120 000 120 000 120 000
(3)
DAP (4) 24 000 24 000 24 000 24 000 24 000
120000/5=24 000
Résultat avant impôt :(1)- 336 000 360 000 384 000 408 000 432 000
(2)-(3)-(4)
Résultat net (5) 224 000 240 000 256 000 272 000 288 000
CAF= 248 000 264 000 280 000 296 000 312 000
EBE net d’IS :(4)+(5)
BFRE engagé pour chaque -177 778 -8 889 -8 889 -8 889 -8 889 213 334
Exercice
VR 12 000
Investissement -120 000
Flux net de trésorerie -297 778 239 111 255 111 271 111 287 111 537 334
Les flux de trésorerie sont dégagés de façon continue tout au long d’un exercice. Afin de simplifier les calculs,
on considère qu’ils sont dégagés en fin d’exercice. En revanche, l’investissement initial (pour le montant du
décaissement) et l’augmentation des BFRE sont engagés au début du 1er exercice (ou des exercices pour lesquels
ils sont engagés).
En fin de projet, les BFR (constitués au départ) sont récupérés au même titre que les immobilisations, pour
lesquelles on tient compte d’une valeur résiduelle.
Le délai de récupération du capital investi est le temps au bout duquel le montantcumulé des cash-flows actualisés
est égal au montant investi.
Pour qu’un projet soit acceptable, il faut que le délai de récupération soit inférieur à undélai fixé par l’entreprise.
Un projet d’investissement est d’autant plus intéressant que le délai de récupération estplus court.
Année 0 1 2 3 4 5
Flux de trésorerie (CF) -297 778 239 111 255 111 271 111 287 111 537 334
CF actualisés 217 374 210 836 203 690 196 100 333 642
Cumul CF actualisés -297 778 - 80 404 130 432 334 122 530 222 863 864
D = 1+80404* 12 = 1 an + 4 mois
4) Calcul du TRI
Le taux de rentabilité interne t est le taux pour lequel il y a équivalence entre le capital investiet l’ensemble des
cash-flows.
Pour qu’un projet d’investissement soit acceptable, il faut que son taux de rentabilité internesoit supérieur au
taux de rentabilité minimum exigé par l’entreprise.
Un projet est d’autant plus intéressant que son taux de rentabilité interne est élevé.
TRI :
239 111 (1+t)^-1 + 255 111 (1+t)^-2 + 271 111 (1+t)^-3 +287 111 (1+t) ^-4 + 537 334 (1+t)
^-5 = 297 778 t = 84.47 %
L’indice de profitabilité est le quotient de la somme des cash-flows actualisés par le montantdu capital investi.
Pour qu’un projet d’investissement soit acceptable, il faut que son indice de profitabilité soitsupérieur à 1.
Un projet d’investissement est d’autant plus intéressant que son indice de profitabilité est plusgrand.
Année 0 1 2 3 4 5
CA=Ventes *PU Vte (1) 800 000 840 000 880 000 920 000 960 000
CV= 200 000 210 000 220 000 230 000 240 000
Quantités vendues*Coût
variable unitaire (2)
CF (3) 160 000 160 000 160 000 160 000 160 000
DAP (4) 36 000 36 000 36 000 36 000 36 000
180 000/5 = 36 000
Résultat avant impôt :(1)- 404 000 434 000 464 000 494 000 524 000
(2)-(3)-(4)
Résultat net (5) 269 333.3 289 333.3 309 333.3 329 333.3 385 333.3
CAF :(4)+(5) 305 333.3 325 333.3 345 333.3 365 333.3 385 333.3
BFRE engagé pour chaque -177 778 -8 889 -8 889 -8 889 -8 889 213 334
exercice
VR 20 000
Investissement -180 000
FNT - 357 778 296 444.3 316 444.3 336 444.3 356 444.3 618 667.3
Année 0 1 2 3 4 5
FNT - 357 778 296 444.3 316 444.3 336 444.3 356 444.3 618 667.3
FNT actualisés 269 495 261 524 252 776 243 456 384 144
Cumul FNT actualisés - 357 778 - 88 283 173 241 426 017 669 473 1 053 617
D = 1+ 88 233 * 12 = 1 an + 4 mois
173 241 + 88 233
3) Calcul de la VAN
4 ) Calcul du TRITRI :
296 444.3 (1+t)^-1 + 316 444.3 (1+t)^-2 + 336 444.3 (1+t)^-3 + 356 444.3 (1+t) ^-4
+ 618 667.3 (1+t) ^-5 = 357 778 t = 86.73 %
Il s’agit de déterminer le taux pour lequel les deux investissements sont équivalents.
VAN(A) = VAN(B)
239 111 (1+t)^-1 + 255 111 (1+t)^-2 + 271 111 (1+t)^-3 + 287 111 (1+t)^-4 + 537 334
L’essentiel de la Gestion Financière de l’entreprise _ PIEO 175
(1+t)^-5 –297 778 = 296 444.3 (1+t)^-1 + 316 444.3 (1+t)^-2 + 336 444.3 (1+t)^-3+ 356
444.3 (1+t)^-4 + 618 667.3 (1+t)^-5 –357 778
t = 98. 35 %
Au regard des 4 indicateurs utilisés pour estimer la rentabilité des 2 investissements, tous sontconvergents pour
choisir le projet B.
Il s’agit du projet le plus rentable et de plus grande taille.
Cependant il faut nuancer notre jugement compte tenu des caractéristiques de chacun de cesindicateurs.
La VAN ne peut être utilisé pour comparer des investissements nécessitant des capitauxinvestis différents.
De même, le TRI n’est pas pertinent car l’effet de taille ne peut être traité. On privilégiera le critère de l’indice de
profitabilité.
► pour un même
investissement , il y a souvent
plusieurs TRI (celase produit
à chaque changement de
signe dans la série des flux).
Objectifs de la leçon :
Pré-requis de la leçon :
Analyse fonctionnelle du bilan
Analyse de la rentabilité
Calculs d’actualisation
Connaissance des mécanismes du marché financier
La politique financière concerne l’ensemble des décisions qui ont un impact sur le
niveau et la structure de l’ensemble de ses actifs et de l’ensemble de ses financements, dans
l’optique de la maximisation de la valeur de l’entreprise c’est à dire de maximisation de sa
rentabilité financière, pour le niveau de risque accepté. Ainsi apparaît-il clairement que la
plupart des décisions financières sont des décisions d’affectation et d’arbitrage : arbitrage
ente les diverses activités à exercer, arbitrage entre les diverses sources de financement
possibles, arbitrage dans l’affectation des ressources (les financements) aux emplois (les
investissements et l’exploitation).
Pour ces raisons la politique financière, au double niveau des arbitrages à réaliser et du
choix du couple rentabilité-risque, relève de la direction générale. La direction financière a
un double rôle qui se situe en amont et en aval des décisions de politique financière : dans
l’élaboration, puis dans la mise en œuvre des décisions financières, en proposant et enutilisant
un ensemble d’outils d’évaluation et de critères d’appréciation.
Cette optique est largement celle des banques qui privilégient le crédit objectif, accordé
pour un projet précis, au crédit subjectif accordé globalement à l’entreprise. Les banques, en
effet, sont motivées par plusieurs soucis qui convergent vers cette technique de financement :
- Contrôler l’usage qui est fait des fonds apportés, et éviter qu’ils ne soient affectés à
une utilisation autre que celle prévue.
- Prendre des garanties sur les éléments que le crédit sert à financer, ce qui conduit à
faire coïncider la durée du financement et la durée de vie de l’actif financé.
- S’assurer de la capacité de remboursement de la firme en associantl’amortissement
financier (du financement accordé) et l’amortissement comptable (du bien) de telle
sorte que, même si l’investissement n’est pas rentable, l’entreprise pourra toujours
rembourser en affectant l’amortissement du bien à l’amortissement financier.
Pour des raisons d’économie fondamentale (la préférence de temps des agents ; le risque
croissant avec le temps), le coût des ressources à court terme est plus réduit que celui des
ressources longues. D’où une stratégie consistant à saturer d’abord la capacité d’endettement
à court terme, puis à recourir ensuite seulement à l’endettement long et enfin à l’augmentation
de capital en cas d’insuffisance de l’autofinancement après saturation de toute la capacité
d’endettement.
La capacité d’endettement à court terme est déterminée par la plus faible de deux limites
:
- le ratio de fonds de roulement (FRN / CA), caractéristique sectorielle, imposé par les
banques (et dont nous avons vu qu’il repose sur l’existence d’un BFR permanent),
- la somme des plafonds des diverses formes de crédit à court terme accessibles : crédit-
fournisseur, avances-clients, escompte, découverts, obligations cautionnées, billets de
trésorerie, affacturage, lignes de crédit…).
Bien qu’elle soit très utilisée, notamment par beaucoup de PME, qui manquent de fonds
propres et se procurent leurs ressources au coup par coup, cette stratégie (ou plutôt cette
tactique) apparaît peu souhaitable car :
o Elle élève considérablement le risque de l’entreprise en cas d’aléa (chute de l’activité,
défaillance d’un client important, panne, grève…). La firme ne dispose d’aucune marge
de sécurité puisqu’elle a épuisé sa capacité d’endettement à court terme
o En cas de crise de trésorerie, il est quasi-impossible de recourir àl’endettement à long
terme, et encore moins aux capitaux propres car ils requièrent de trop longs délais
d’obtention.
o En outre le recours massif au court terme fait courir à la firme un risque de non-
renouvellement à l’échéance, soit que sa situation se dégrade (c’est alors qu’elle en
aurait le plus besoin), soit que les créanciers réduisent les crédits accordés par crainte de
non-remboursement.
o Les ressources peuvent même se réduire mécaniquement en cas debaisse d’activité.
o La priorité accordée au court terme empêche d’arbitrer entre les taux courts et les taux
longs. Si on prévoit une hausse des taux monétaires, l’endettement à court terme qu’il
faut renouveler à l’échéance au nouveau taux plus élevé risque d’être plus coûteux que
De toute façon les crédits de trésorerie ne doivent pas être utilisés comme financements
permanents d’éléments indispensables au fonctionnement. Ils doivent être conservés comme
marge de sécurité disponible en cas de nécessité, d’aléa, de décalages imprévus entre
encaissements et décaissements.
Ces stratégies sont également très risquées (comme l’illustrent les cas de Vivendi
Universal ou de France Telecom…).
Par exemple, dans le cas d’acquisitions financées par endettement, la baisse de la valeur
boursière des sociétés acquises conduit à passer des provisions, qui, mécaniquement, réduisent
les fonds propres, et provoquent ainsi un accroissement du taux d’endettement au-delà des
limites acceptables par les marchés financiers. Il en résulte une brusque dégradation (par les
marchés et les agences de notation) de la classe de risque de l’entreprise se traduisant par une
chute de son cours boursier, et l’impossibilité de faire appel au marché pour refinancer la dette.
Une autre façon de voir ce phénomène consiste à dire que, le risque de la firme s’élevant, les
associés exigent un taux de rentabilité plus élevé, ce qui se traduit, pour un bénéfice donné, par
une chute du cours de l’action (baisse du PER).
D’une manière plus générale, l’endettement absorbe une fraction croissante de l’EBE
ou de la CAF de la firme pour en assurer l’amortissement (échéances de remboursement) ce
qui peut conduire à une crise de trésorerie lorsque les échéances de remboursement viennent
E = Σ Ft (1 + i)–t
t=1
Le taux brut se calcule avant impôt. Le taux net s’obtient en tenant compte des
économies d’IS réalisées du fait de la déductibilité des intérêts de telle sorte que :
- si i est le taux d’intérêt nominal,
- t le taux de l’IS,
le coût de revient est : i’ = i (1-t).
Ce calcul simple n’est possible que si les frais autres que les intérêts peuvent être
négligés. Dans tous les autres cas, il faut utiliser la formule générale de l’équation
d’équivalence, c’est à dire déterminer pour chaque période les flux de trésorerie, déduction
faite des économies d’impôt sur les intérêts et les autres charges déductibles liées à l’emprunt.
Pour de nombreux problèmes, il est également nécessaire de calculer le coût d’opportunité
de l’emprunt. C’est ce qu’il faudrait supporter actuellement, pour se procurerdes ressources
du même type que celles dont l’entreprise dispose depuis plusieurs années. Ildiffère du coût
En ce qui concerne le coût des capitaux propres, une première approche du problème
consiste à partir des concepts juridiques et comptables. Les associés apportent à la société des
capitaux, en contrepartie de la réalisation et du partage de bénéfices. Le coût des capitaux
propres correspond donc à la rémunération des associés (le bénéfice net qui exprime en
comptabilité le surplus de richesse crée par la firme) rapporté aux capitaux apportés (les fonds
propres). Cependant cette approche est incorrecte car le résultat comptable n’est pas un flux de
trésorerie mais une grandeur calculée, alors que nous avons vu que pour déterminer le coût
d’un financement il faut rapporter les capitaux initialement obtenus aux flux de trésorerie
générés. Dans ces conditions il ne faut pas retenir le bénéfice, mais la capacité
d’autofinancement qui est bien le surplus de trésorerie potentielle, rapportée aux capitaux
propres.
Cependant, ce calcul se fonde sur la CAF, une grandeur qui se rapporte au passé. Or
les apporteurs de capitaux attendent une rentabilité future de leurs capitaux. Une meilleure
approche du problème consiste donc à évaluer les profits anticipés (attendus, escomptés) par
les associés.
Les associés sont rémunérés par le flux de dividendes annuels versés Si les dividendes
sont constants, le taux de rendement attendu des associés (r) est, si D est le dividende annuel
et C le cours de l’action, fourni par l’équation d’équivalence :
n
C = Σ D(1 + r)–t
t=1
Sur horizon infini, cette progression géométrique de raison (1+r)-1 tend vers :
C = D:r
Le rendement est donc obtenu par le rapport du dividende au cours de l’action.
Si par exemple une firme verse un dividende par action de 50 et que le cours de
l’action est de 300, le coût des capitaux propres est de 16,66%.
Par exemple une société dont l’action cote 150 et qui verse un dividende initial de 10, appelé
à progresser de 5% par an, a un coût de ses capitaux propres de 11,66% [(10 :150) + 0,05].
L’approche par les dividendes n’est d’ailleurs applicable qu’aux sociétés derendement,
qui distribuent régulièrement des dividendes. Dans le cas des sociétés de croissance, qui
conservent l’intégralité de leurs bénéfices pour financer leur croissance, ce modèle est
évidemment sans portée, sauf à connaître la plus-value escomptée à terme par la hausse du
cours de l’action. Le coût des capitaux propres (r) est alors la solution de l’équation :
C = C’ (1+r)-t
Dans laquelle C, est le cours actuel de l’action, C’ le cours futur anticipé à l’horizon t.
D’une manière plus générale, il est possible de déterminer le coût des capitaux propres
d’une firme (cotée) à partir des seules données du marché.
Sur le marché financier coexistent des capitaux sans risque rémunérés à taux fixe (Rf)
auxquelles correspondent par exemple les OAT ; et des capitaux à risque correspondant aux
actions qui supportent seules le risque d’activité de l’entreprise, et rémunérés par un taux
moyen du marché (Rm). Le taux de rémunération des actions correspond à la rentabilité exigée
par les apporteurs de fonds propres, c’est à dire, au coût des capitaux propres. Il est supérieur
au taux des titres sans risque puisqu’il incorpore une prime de risque et fluctue autour du taux
fixe Rf de telle sorte que la prime de risque moyenne du marché des actions en général est
donnée par l’écart entre l’espérance mathématique du rendement des actions Rm et le
rendement des titres sans risque à taux fixe soit : E (Rm – Rf).
Mais, une entreprise particulière a un risque spécifique, différent du risque général du marché,
auquel il est cependant lié de telle sorte que l’on peut écrire qu’il est égal à :
Q * [E(Rm) — Rf]
Le coefficient bêta (β) est un coefficient exprimant le risque spécifique de la firme. Si
β est supérieur à un, cela signifie que le rendement de la firme varie plus amplement que la
moyenne des actions du marché: son risque est supérieur à celui du marché; inversement son
risque est inférieur au risque général du marché si β est inférieur à un.
Le rendement exigé par les associés de cette firme est donc donné par la formule :
Rs = Rf + [E(Rm — Rf]Q
Si on parvient à déterminer le bêta β d’une société, on identifie sa classe de risque.
En conclusion, le coût des capitaux propres est lié au risque .Le risque global se
décompose en deux éléments.
Le risque du marché est celui de l’ensemble des actions sur le marché financier ; .il
se mesure par la variance du taux de rendement moyen du marché V (Rm) ; il ne peut être
supprimé par une stratégie de diversification des titres, puisqu’il correspond à un portefeuille
déjà diversifié à l’ensemble des titres, et qu’il résulte de l’ensemble des facteurs macro-
économiques et financiers affectant l’ensemble de l’économie
Dans le cas d’une société qui se finance intégralement par capitaux propres, le risque
systématique correspond au risque d’activité (Ra), c’est à dire à l’incertitude pesant sur les
flux de trésorerie d’exploitation futurs, puisqu’il n’y a pas d’autre source de risque. On peut
donc dire que, dans une société financée exclusivement par fonds propres, le β des capitaux
propres est égal au β d’exploitation.
Le problème se pose en termes différents pour les firmes endettées, car au risque
d’exploitation s’ajoute un risque financier lié à l’endettement.
Pour analyser ce problème il est nécessaire de distinguer deux situations : celle desmarchés
parfaits, et celle des marchés imparfaits.
Sous ces conditions, Modigliani et Miller ont montré que la valeur d’une firme est
indépendante de son endettement. En effet, sur un tel marché considérons une firme
procurant un flux d’exploitation annuel F (mesuré par son EBE) correspondant à des actifs
Si la firme est intégralement financée par fonds propres, elle procure un revenu annuel
de F ; rapporté au montant total des fonds apportés cela correspond à une rentabilité de :
r =F /I. que perçoit l’actionnaire, mais il doit en contrepartie payer des intérêts i.E. Il lui reste
donc (F – i.E)
Si la firme est financée pour partie avec un emprunt, son résultat annuel est amputé
des charges d’intérêt i.E, et le revenu restant est de (F – i.E), identique au précédent.
Les deux formes de financement, aboutissant à un même revenu pour l’investisseur, sont
donc indifférentes. Sur un marché parfait, deux actifs procurant le même revenu ont la même
valeur, quelle que soit leur structure de financement. Cette valeur dépend exclusivement de
la rentabilité économique (d’exploitation) des actifs.
Il y a donc neutralité de la structure financière au regard de la valeur de l’entreprise.
Le capital économique génère un flux de revenu d’exploitation (EBE) , qui est réparti
entre les prêteurs qui perçoivent les intérêts (RI) et les actionnaires qui perçoivent les
dividendes (RD) de telle sorte que :
EBE = RI + RD
Ceci permet d’établir la relation entre la rentabilité économique, la rentabilité financière etle
taux d’intérêt en introduisant les capitaux investis
EBE = RD + RI
I CP +D CP+D
Ainsi le taux de rentabilité économique des actifs est égal à la moyenne pondérée des taux
rendements des capitaux propres et des dettes, les coefficients de pondération étantles parts
respectives des capitaux propres et des dettes dans le financement global.
Rf = Re + (Re — i) * D
CP
Si la rentabilité économique baisse en dessous du taux d’intérêt, l’effet de levier peut même
devenir négatif : le financement par emprunt abaisse la rentabilité financière au-dessous de la
rentabilité économique, et elle peut même devenir négative.
Ces propositions sont vraies, sous réserve des hypothèses retenues, et particulièrement
riches au regard de la théorie financière et de la compréhension des mécanismes financiers.
Mais en fait les marchés sont très imparfaits, il existe des coûts de transactionet des impôts,
et une pluralité de taux d’intérêt, qui diffèrent notamment selon qu’il s’agit d’une entreprise ou
d’un particulier. Dans ces conditions il convient de reconsidérer le problème de la relation entre
le coût du capital et la structure de financement.
Rf = Re + (Re — i) * D
C
P
devient:
R’f = Re + (Re – i)*(1‐T) D
CP
Elle est donc plus élevée qu’auparavant; ceci s’explique aisément car les économies
d’impôt sur les charges financières profitent en totalité aux capitaux propres, la rémunération
de prêteurs étant inchangée. Ceci signifie donc que le coût du capital n’est plus indépendant
de la structure financière.
La valeur actuelle des économies d’impôt est donc : T.D, c’est à dire le produit de la dette par
le taux d’imposition.
Elle s’ajoute à la valeur de l’entreprise, qui est donc différente de celle qu’elle avait en
l’absence d’impôt. Plus le taux d’endettement s’élève, plus ce supplément de valeur est
important. Ainsi, en raison de la fiscalité il n’est plus neutre de se financer par emprunt ou
capitaux propres. La firme a au contraire intérêt à s’endetter puisque ceci accroît sa valeur.
Toutes les imperfections du marché, dont nous venons de voir un aspect concernant la fiscalité,
font qu’il n’est pas neutre, à l’égard du coût du capital, de recourir aux diverses formes de
financement dans des proportions variables. En fait les entreprises sont souvent confrontées à
des raretés qui se traduisent par des rationnements dans leurs possibilités d’accès aux
financements. Leur structure financière n’est donc pas optimale.
Il en découle un coût moyen pondéré du capital qui est égal à la somme du coût des capitaux
propres et du coût net d’impôt des dettes, pondérés par leurs parts respectives dans le
financement global. Plus généralement la formule de calcul du coût du capital, pour une firme
associant plusieurs financements est :
Dans laquelle :
- la source de financement i a un coût (actuariel net) ci,
- et est utilisée pour un montant Ki,
- le rapport Ki / Ki représentant sa part dans le financement global.
Pour le calcul de ce coût, il faut retenir non pas le coût comptable historique du financement
considéré, mais le coût effectif de ce financement sur le marché à la dateconsidérée.
Ce coût, contrairement au cas des marchés parfaits, n’est pas une constante. Il tend d’abord à
décroître avec l’endettement croissant notamment grâce aux économies d’impôt et aux
économies d’échelle ; puis il remonte lorsque, le niveau d’endettement devenant excessif, la
classe de risque de l’entreprise se modifie, ce qui a un double effet :
- les apporteurs de capitaux propres exigent une prime de risque plus élevée,
renchérissant le coût des capitaux propres qui progresse exponentiellement ;
- les prêteurs également incorporent une prime de risque au taux d’intérêt exigé, de
telle sorte que le taux d’intérêt remonte.
Coût du capital
Coût des capitaux propres
Coût de la dette
Il est important de déterminer ce coût pour savoir dans quelle partie de la courbe la firme
se situe ; il est dangereux de se situer dans la zone croissante du coût moyenpondéré
du capital ; il est en revanche intéressant de pouvoir réduire le coût moyen par des
financements complémentaires : c’est tout l’objet de l’ingénierie financière qui tire parti de la
fiscalité et des effets de levier notamment par des montages juridiques et financiers adaptés.
En outre, le coût moyen pondéré du capital est une bonne approche du taux
d’actualisation à retenir pour apprécier la rentabilité des investissements. En effet, un actif
n’enrichit l’entreprise que si sa rentabilité économique est au moins égale au coût moyen
pondéré du capital qui l’a financé.
Ainsi on retiendra le coût moyen pondéré du capital (CMPC), pour examiner la rentabilité
de tous les actifs :
- dont le risque d’exploitation correspond au risque général d’exploitation del’entreprise,
- qui n’ont pas d’incidence, par leur financement, sur la structure de financement globale.
Les caractéristiques des diverses sources de financement accessibles à cette entreprise (sous
réserve du respect des règles d’équilibre financier à respecter pour le montage financier propre
au projet d’investissement, indépendamment de l’équilibre financier global de l’entreprise que
l’on considère comme atteint) sont les suivantes :
- augmentation de capital, avec prime d’émission de 20% sur le nominal des actions
émises.
- crédit-bail entraînant le paiement d’une redevance annuelle, dans le cas d’un contrat à
5 ans, de 24 000 € pour tout équipement d’une valeur de 50 000 €. On peut,
éventuellement, financer 60% de l’investissement global par recours au crédit-bail.
Questions :
1) Quelles sont les rentabilités économiques actuarielles, brute et nette, de cetinvestissement
?
Rentabilité brute = 6,33%Rentabilité
nette = 4,25%
Calculs
I = EBEt*(1+i)-t + VR (1+I)-5
7 500 000 = 1 400 000* 1-(1+i)-5 +0,3*7 500 000 (1+i)-5
i
ce qui donne:
i = 6,33%
EBE 1400000
DAP 1050000
Résultat d’exploitation 350000
IS (1/3) 116655
Résultat net d’IS 233345
DAP 1050000
Flux net de trésorerie 1283345
Equation d’équivalence :
7500000 = 1283345 1-(1+i)-5 + 2250000(1+i)-5
I
Ce qui donne: i = 4,25%
Calculs
i= 5,33%
3. Augmentation de capital.
Son coût est la rentabilité exigée des capitaux propres. Sur la base du bilan on trouve : Bénéfice
d’exploitation /Capitaux propres : 600 000 : 8 200 000 = 7,3%
On trouve : i = 18,03%
Remarque :
Ici le crédit-bail est particulièrement simple, puisqu’on néglige l’option d’achat (la durée du
contrat de crédit-bail correspond ici à la durée de vie comptable du bien) et les pertes
d’économies d’impôt dues au fait que le crédit-bail ne permet pas d’amortir le bien.
Dans ces conditions, le coût du crédit-bail, comme celui de tout financement, est un taux.C’est
celui pour lequel la somme des redevances actualisées à ce taux est égale à l’investissement.
Les redevances sont prises pour les 2/3 (0,666) en raison des économiesd’impôt résultant de la
déductibilité fiscale des redevances. C’est donc un taux net d’IS.
Pour tenir compte des pertes d’économies d’IS sur amortissements, il faut ajouter aux
redevances annuelles 1/3 des DAP soit 1/3*(50 000/5) puisque l’investissement est
amortissable sur 5 ans .Le calcul est inutile puisque le taux obtenu sera encore supérieur à
18,03% obtenu précédemment, qui excède déjà la rentabilité économique et conduit à rejeter
ce mode de financement.
Faut-il investir ?
Réponse : NON
Le mode de financement le plus avantageux est l’emprunt, mais son coût (5,33%) estsupérieur
à la rentabilité économique de l’investissement (4,25%). Il ne faut donc pas emprunter.
Il reste une seule solution de financement : l’augmentation de capital. Mais comme la
rentabilité économique de l’investissement est inférieure à la rentabilité exigée des capitaux
propres (4,86%), ceci entraînera une baisse de la rentabilité globale de l’entreprise. En fait, au
taux de rentabilité requis par la firme, l’investissement n’est pas rentable quel que soit le mode
de financement.
N.B. : La rentabilité financière est égale à la rentabilité économique, puisqu’il n’y a pas
d’emprunt, donc pas d’effet de levier dans le cas des capitaux propres.
Objectifs de la leçon :
Connaître les mécanismes de l’emprunt obligataire
Identifier les caractéristiques des diverses catégories d’obligations et leurs cas
d’utilisation
Connaître les financements bancaires et leurs cas d’utilisation
Comprendre les financements offerts par les organismes financiersspécialisés non
bancaires
Connaître les ressources de trésorerie.
Pré-requis de la leçon :
Marché financier
Besoins de financement de l’entreprise
Règles d’équilibre financier
Règles d’endettement
Droit des sociétés
Calcul actuariel
I. L’EMPRUNT OBLIGATAIRE
Les emprunts obligataires peuvent être remboursés en une seule fois, au terme de
l’emprunt ; mais ceci entraîne une lourde charge de trésorerie à l’échéance. Aussi la plupart
E = Σ Ft(1 + i)–t
1
Avec :
E: montant net de l’emprunt ;
Ft : Flux de trésorerie lié au service de l’emprunt à la période tn: durée de vie de l’emprunt.
Le coût d’opportunité est, à une date donnée, le taux de revient calculé en écrivant
l’équivalence entre le cours boursier (dans le cas des obligations cotées) et les sommes restant
à payer par l’entreprise. C’est le coût qu’il faudrait supporter pour se procurer, à la date
considérée, des ressources du même type. Il varie comme le taux d’intérêt des obligations
nouvelles. En effet les variations des taux d’intérêt entraînent des variations amplifiées de sens
inverse des titres anciens, de telle sorte que tous les titres, anciens et nouveaux, procurent le
même rendement.
Ce risque peut être réduit par l’insertion d’une clause de remboursement anticipé, en
pratique assez rare, Elle sera utilisée par l’émetteur s’il dispose de ressources excédentaires
ou peut se refinancer sur le marché obligataire à un taux plus avantageux. Les possibilités de
remboursement anticipé sont souvent limitées par une période irrévocable d’emprunt ; ainsi
quepar la stipulation d’une prime à verser par l’emprunteur en cas de remboursement anticipé.
Cette prime aboutit soit à partager le bénéfice de la baisse des taux entre émetteur et
souscripteur, soit à dissuader l’émetteur de rembourser. S’il n’est pas explicitement prévu au
contrat d’émission, le remboursement anticipé est impossible
La clause de conversion d’un emprunt dans un autre (à taux plus faible) a le même
effet. Lorsqu’elle est prévue, le prêteur a généralement intérêt à accepter la conversion car le
taux de l’emprunt de remplacement est généralement supérieur au taux du marché à la date de
conversion.
Il existe un second risque lié au taux d’intérêt. En période inflationniste le taux d’intérêt
se décompose en trois éléments : le prix du capital (coût des obligations sans risque, comme
les OAT), la prime de risque (variable selon les émetteurs) et la prime d’inflation (qui dépend
du taux d’inflation anticipé). Si cette dernière diminue, le coût réel de l’emprunt s’élève et peut
devenir insupportable. Les obligations indexées permettent de réduire ce risque ; cependant
l’indexation sur l’indice général des prix est interdite.
Le risque de taux précédemment présenté peut être éliminé par le recours aux
obligations à taux variable. Mais dans ce cas, l’entreprise supporte toutes les variations,
favorables (baisse des taux) ou défavorables (hausse des taux) du marché.
Le risque de non-conversion des obligations peut être réduit en fixant un long délai de
remboursement, pour que le cours de l’action s’élève suffisamment pour rendre attractive la
conversion. Nous avons vu que le choix correct du rapport de conversion réduit aussi le risque
de non-conversion. Cependant, en raison de ce risque, l’émission d’obligations convertibles est
peu souhaitable dans les firmes à activité cyclique, car elles risquent de devoir faire face à des
remboursements importants (du fait de l’absence de conversion) dans les phases déprimées de
leur activité.
Enfin, rappelons que l’émission d’obligations, comme tout emprunt, accroît le taux
d’endettement, donc le niveau de risque de l’entreprise. Il se traduit par une hausse des taux
supportés pour d’autres financements, et à un risque d’abaissement de la notation (rating) de
l’entreprise par les agences de notation financière rendant son refinancement plus difficile et
plus coûteux.
Indépendamment des risques qui lui sont associés, l’emprunt obligataire présente
quelques inconvénients :
C’est une procédure lourde et coûteuse, exigeant de longs délais depréparation ;
L’émission est réservée aux sociétés par actions ayant deux ans d’existenceet deux
bilans approuvés ;
Elle exige une autorisation de l’AGO des actionnaires ;
La réalisation est subordonnée à l’état du marché financier ; ce n’est donc pas un
financement accessible en permanence.
Pour le détenteur d’une obligation le risque revêt trois aspects principaux : le risque de
non-remboursement (en cas de défaillance de l’émetteur), le risque de perte en capital (en
casde revente avant le remboursement) et le risque de taux (en cas de hausse des taux d’intérêt
du marché) auquel le risque de perte en capital est lié. Ces risques s’analysent à partir des
concepts de sensibilité et de duration des obligations.
a) La sensibilité
La sensibilité d’une obligation est le taux de variation du cours de l’obligation pour
unevariation de un point du taux d’intérêt du marché.
La sensibilité n’est donc pas une élasticité (rapport de deux taux de variation)
puisqu’ellerapporte un taux de variation à une variation en valeur absolue du taux d’intérêt.
Par exemple si, pour un taux d’intérêt de 6% le cours d’une obligation est de 950€ et
qu’il passe à 970 pour un taux de 5%, la sensibilité est de :
S = [(970 – 950) : 950] : (-1) = -2,10%
Ce qui signifie que le cours augmente de 2,10% pour une baisse de 1 point (et non de
1%) du taux d’intérêt.
La sensibilité dépend principalement de la durée de vie de l’obligation ; plus cette
dernière est longue, plus la sensibilité est importante. Ceci conduit à étudier le concept de
duration d’un emprunt.
b) La duration
Comme les obligations sont remboursées à des dates variables, il est impossible
d’attacher àune obligation une durée de vie précise, ni de calculer, pour chaque obligation, les
flux de trésorerie (intérêts versés et remboursements) qui lui seront associés. Il est donc
nécessaire de raisonner sur l’ensemble des obligations, puisqu’on connaît, par le tableau
d’amortissement, les flux de trésorerie qui seront versés par l’émetteur.
La duration est la moyenne des durées de vie des obligations (ou de l’emprunt),
pondéréespar les flux de trésorerie versés tout au long de la durée de vie, actualisés au taux du
marché.
Avec :
i, le taux d’intérêt du marché,
F t, le flux de trésorerie (coupons et amortissement) versé à l’époque t ,n, la durée de vie de
l’emprunt, de telle sorte que t(1,n)
La duration se calcule par la formule :
D=Σ
n t * Ft (1 + i)–t
0
n
Σ0 Ft (1 + i)–t
La sensibilité d’un emprunt est liée à sa duration. Lorsque cette dernière s’élève, sa
sensibilité augmente selon la formule :
—S = D
1+i
Concrètement, la duration, et donc la sensibilité, diminuent lorsque l’emprunt se
rapproche de son échéance de remboursement finale. Ceci signifie que, pour un emprunt donné,
lesvariations de cours entraînées par une variation des taux seront d’autant plus faibles que l’on
se rapproche de l’échéance de remboursement. C’est d’ailleurs intuitif puisque à l’échéance
leporteur de l’obligation récupère le prix de remboursement et la sensibilité devient nulle. C’est
pourquoi les gestionnaires de SICAV et FCP de trésorerie détiennent en portefeuille des
obligations proches de leur échéance, à sensibilité très faible donc sans risque.
Les mesures de la sensibilité et de la duration jouent un rôle essentiel dans la gestion
obligataire pour optimiser la rentabilité des titres, compte tenu du niveau de risque accepté, par
des arbitrages entre obligations de caractéristiques différentes.
Les banques (établissements de crédit de la loi bancaire de 1984) financent largement les
investissements des entreprises en leur accordant des prêts à long terme, d’une durée de 7 à 20
ans ; et surtout des crédits à moyen terme, d’une durée de 2 à 7 ans.
Elles financent les prêts et crédits ainsi accordés notamment grâce aux ressources d’épargne
qu’elles collectent et en assurant la transformation des ressources à court terme dont elles
disposent (monétaires et d’épargne) en emplois à plus long terme. Elles peuvent le cas échéant
se refinancer sur le marché monétaire et celui des TCN (en émettant des certificats de trésorerie
et des bons à moyen terme), et compléter leurs ressources en émettant des emprunts
obligataires ou en augmentant leurs fonds propres (elles doivent d’ailleurs respecter un ratio
prudentiel, dit ratio Cook prochainement remplacé par un nouveau ratio Mac Donough, entre
leurs crédits et leurs fonds propres.).
Les crédits à moyen terme financent essentiellement les équipements et les matériels d’une
durée de vie correspondant au moins à la durée du financement accordé. Les prêts à long terme
financent les constructions, les immeubles et les grosses installations. En effet les banques
cherchent à faire coïncider la durée du crédit et la durée de vie de l’actif acquis avec ce crédit
pour trois raisons :
❖ D’orthodoxie financière tout d’abord : le financement bancaire est un financement objectif,
c’est à dire accordé pour un objet précis, à la différence du crédit subjectif accordé globalement
à une firme.
❖ De sécurité ensuite car le crédit bancaire, crédit objectif, est également un crédit généralement
gagé. La banque n’accorde le crédit que sous condition d’obtenir des garanties en cas de
défaillance de l’entreprise. Ce sont notamment des garanties réellestelles que l’hypothèque
(pour les biens immobiliers), le nantissement (pour les fonds de commerce), le gage (pour les
biens meubles). Par ailleurs les banques demandent également souvent des garanties
personnelles, le propriétaire (dans l’entreprise individuelle) ou les dirigeants (notamment le
gérant d’une SARL ou EURL) se portant caution solidaire du remboursement du prêt accordé.
Ces pratiques bancaires concernent principalement les sociétés ou la responsabilité des
associés est limitée, puisque dans les autres (SNC, commandite simple) les associés sont
responsables sur la totalité de leurs biens personnels. Ceci n’empêche pas les banques de
prendre des garanties réelles sur les matériels acquis avec le crédit, voire sur les biens
personnelsdes dirigeants.
Il résulte de ces pratiques bancaires qu’il est difficile de financer avec des crédits bancaires
les actifs incorporels sur lesquels les prises de garanties sont difficiles, et dont la valeur vénale
Indépendamment de leurs prêts ordinaires, les banques fournissent également aux entreprises
des crédits à taux préférentiels :
- Les prêts épargne-entreprise, en faveur des créateurs d’entreprise ayantconstitué une
épargne préalable, selon un mécanisme similaire aux plans d’épargne logement des
particuliers ;
- Les prêts bancaires aux entreprises industrielles (PBE) , fondés sur les ressources
collectées sur les comptes pour le développement industriel (CODEVI), sont accordés
aux entreprises industrielles, de transport et de services industriels, y compris le BTP,
dont le CA est inférieur à 76 millionsd’euros , pour tout projet présentant un intérêt
économique général (création d’entreprise, transmission d’entreprise, création
d’emplois, économies d’énergie, innovation, exportation, productivité).
- Les prêts à la création d’entreprise.
Le coût des crédits bancaires varie selon leur nature, leur durée, leur montant et la
catégoriede l’entreprise (taille, niveau de risque) bénéficiaire. Ils sont calculés sur la base du
taux de base bancaire (TBB) majoré d’un nombre de points, variable selon les éléments
précités. Le TBB lui- même varie selon le taux du marché monétaire (Tiop : taux interbancaire
offert à Paris, EURIBOR, EONIA).Les conditions de banque sont toujours négociables, et
l’entreprise doit mettre en concurrence les divers établissements bancaires.
Le crédit-bail est un contrat entre une entreprise et une société spécialisée (société de crédit-
bail, ayant le statut de société financière) , par lequel la société de crédit-bail achète, selon les
spécifications et à la demande de l’entreprise, un bien professionnel, mobilier ou immobilier,
qu’elle lui loue pendant une période irrévocable de location en contrepartie du paiement
deredevances périodiques payables d’avance, au terme de laquelle l’entreprise bénéficie d’une
optionentre la résiliation du contrat, le renouvellement de la location, ou l’achat a une valeur
résiduelle contractuellement fixée à la signature du contrat.
s, le taux de l’impôt sur les bénéfices p, le taux de l’impôt sur les plus-values
i, le taux actuariel (inconnu, à trouver) correspondant au coût de revient du crédit-bail.
n–1 n
V = Σ Rt . (1- s). (1 + i)–t + VR(1 + i)–n - (VNC - VR)(1-p)(1 + i)–n + Σ DAP. (s)(1 + i)–t
0 0
Ce taux (i) est à comparer :
- à la rentabilité économique de l’investissement, à laquelle il doit être inférieur,
- aux sources de financement alternatives.
Le capital-risque consiste à apporter des fonds propres à des sociétés non cotées,
notamment pour le financement de projets de sociétés nouvelles ou innovantes.
Cependant elles sont imposables par réintégration au bénéfice imposable chaque année
toutau long de la durée de vie de l’actif qu’elles financent de telle sorte qu’à la fin seuls les
deux tiers de la subvention initiale restent dans l’entreprise. Pour l’analyse financière, il faut
donc rattacher un tiers de la subvention aux dettes financières.
Exemple :
Par exemple si une société reçoit une subvention de 50 000 € pour financer un
matériel ayant une durée de vie de 5 ans, elle devra réintégrer à son bénéfice imposable
pendant 5 ans à chaque exercice 10 000 € et payer 3333 € d’IS annuellement si elle est
bénéficiaire. Il ne lui restera après les 5 ans que 50 000 – 5*3 333 =33 335 €.
Au niveau étatique, OSEO accorde également des prêts et des garanties d’emprunt.
Nous avons déjà vu que l’Etat, à l’occasion du paiement de la TVA consent aux
entreprises en raison des dates de paiement un crédit de 40 jours en général, du fait du paiement
entre le 20 et le 25 du mois suivant la réalisation des ventes. C’est une ressource ‘exploitation
intervenant dans lecalcul du besoin en fonds de roulement.
Mais par ailleurs, pour le paiement de la TVA et des droits de douane, les entreprises
peuvent obtenir des crédits de trésorerie, sous forme de délais supplémentaires en souscrivant
à desobligations cautionnées. Il s’agit en fait de billets à l’ordre de l’Etat, par lequel
l’entreprises’engage à payer les impôts dus (TVA ou droits de douane) à une date déterminée.
Pour se prémunir des risques de défaillance de l’entreprise, le fisc exige que ces billets à ordre
portent la caution d’une banque ou d’une société de caution mutuelle agréée par
l’administration. Pour cette raison ces billets portent le nom d’obligations cautionnées.
Les obligations cautionnées peuvent être souscrites par les entreprises soumises au
régime de la TVA sur leurs débits ; en revanche en sont exclues celles dont le fait générateur
de la TVA est la livraison (distribution au détail principalement) qui n’accordent pas de crédit
à leurs clients.
Les receveurs des impôts, pécuniairement responsables (mais assurés), ont le pouvoir
d’appréciation pour admettre ou refuser une entreprise au régime des obligations cautionnées.
Le crédit obtenu peut, selon l’échéance du billet à ordre, s’étendre de un à quatre mois.
Son coût, avantageux par rapport au marché, comprend un taux d’intérêt, la commission
de la caution, et la remise au comptable du trésor.
Les banques contribuent au financement à court terme des besoins de trésorerie sous
deux formes : les crédits de mobilisation des effets de commerce et les découverts en compte
courant.
Le billet à ordre est un écrit par lequel un débiteur, (le souscripteur), s’engage à payer
une certaine somme à une certaine date à son créancier (le bénéficiaire). Il diffère donc de la
traite sur deux points :
Pour les entreprises c’est donc une forme de crédit très souple, quasi-automatique, sur
lequel on ne supporte des intérêts que sur la durée effective d’utilisation des crédits. Pour
les banques c’est un crédit très sûr puisqu’il est garanti par le dénouement d’une opération
commerciale, et la solidarité de tous les signataires de l’effet, et son informatisation en a
considérablement réduit les coûts de traitement.
Les entreprises peuvent également financer des stocks ou des productions préalables à
des ventes futures avec des crédits de préfinancement, notamment pour des stocks détenus à
l’étrangeraux fins d’exportation.
Enfin, pour des besoins temporaires exceptionnels, en attente par exemple d’une
opération financière importante qui permettra des entrées de fonds permettant de rembourser
le crédit (augmentation de capital, cession d’immobilisations…), les banques accordent des
crédits relais.
Remarque :
Le crédit relais est également accordé dans l’attente de la cession d’actifs comme par exemple
desimmeubles.
L’entreprise cède ainsi contre paiement au comptant, sous déduction d’une commission, ses
créances à terme à la société d’affacturage. Cette dernière remplit trois fonctions :
- règlement immédiat des créances cédées, déduction faite d’une commission (fonction
de crédit) ;
- recouvrement, à l’échéance, des créances auprès des débiteurs (fonction de prestataire
de services) ;
- prise en charge du contentieux du recouvrement, et des éventuelles créances impayées
(fonction d’assureur).
Ils sont dématérialisés et, de ce fait, n’existent qu’en compte tenu par un intermédiaire
habilité (EC, CDC, BDF).
Ils sont au porteur, ce qui permet de réaliser plus facilement leur transmission (ceci est
analogue à ce qui se passe sur le marché financier où nous avons vu que les titre nominatifs
doivent être convertis en titres au porteur pour pouvoir être vendus).
Ils sont négociables.
Ils circulent par virement de compte à compte entre leurs détenteurs à l’issue de leur
négociation.
Les bons à moyen terme négociables peuvent être émis aussi bien par les entreprises
quepar les établissements de crédit. Leur nominal minimum est de 150 000 € ; ils sont émis
Les autres entreprises peuvent cependant y accéder indirectement par le biais de Fonds
commun de créances (FCC) auxquels elles apportent leurs créances, que le fonds titrise
ensuite enbillets de trésorerie.
Inversement, sur ce marché des TCN, les entreprises peuvent se porter acheteurs (et
nonplus émetteurs) de titres pour placer leurs excédents de trésorerie en souscrivant aux titres
émis pard’autres firmes.
Pour faciliter le placement de leurs titres sur le marché des TCN, les émetteurs peuvent
demander leur notation par une agence de rating, comme pour les obligations sur le marché
financier. Au terme d’une étude orientée vers le diagnostic du risque, comportant des entretiens
avec les dirigeants, une étude du dossier financier et comptable, et du contexte économique,
l’agence de notation délivre une note (allant de AAA à D) qui indique le niveau de risque des
titres pour les acheteurs, et donc les possibilités et le coût de nouvelles émissions.
2. Quelle est la partie du cycle d'exploitation qui doit être financée par des ressources stables?
4. Quelles sources de financement sont utilisables pour couvrir les besoins financiers
résultant dudéroulement du cycle d'exploitation ?
8. Etablir un schéma décrivant le circuit de la traite depuis son émission jusqu'à son
recouvrementdans le cas d'une traite domiciliée dans une banque et remise à l'escompte.
Pourquoi, et sous quelle forme, les traites ses sont-elles dématérialisées ? (montrer que, plus
généralement, la dématérialisation concerne un grand nombre de domaines financiers)
13. Mécanismes et limites du crédit interentreprises. A quels facteurs est due son importance ?
Pourquoi y a-t-il des disparités sectorielles ? Est-il lié à des évolutions des entreprises ? Traduit-
il des pouvoirs de négociation ? Des rapports de force ? Des dépendances ?
14. En quoi consiste (et comment est remboursé) un crédit relais, un crédit de campagne,
un crédit revolving, un préfinancement ?
16 . Etudier avec quels moyens une entreprise peut normalement rembourser les diverses
sourcesde financement à court terme qu'elle peut utiliser.
17. Quel est l’intérêt, pour une entreprise, de la titrisation de ses créances ?
18. Les entreprises peuvent-elles (Depuis quand ? Par quels mécanismes ?) se passer
del’intermédiation bancaire et se présenter directement sur le marché monétaire ?
19. Lors de l'octroi d'un crédit relais, la banque prête-t-elle 100 % de la valeur du bien à céder ?
21. Pour calculer le taux effectif global d’un emprunt (TEG) on ne prend en compte que
les intérêtsque l’on compare au capital emprunté ?
1. Les sigles suivants sont relatifs aux obligations et aux marchés de taux.
Précisez leur signification, et essayez de caractérisez la nature des titres et l’intérêt
qu’ilsprésentent pour l’émetteur et le souscripteur.
OAT
OATi
Obsa
Obso
OC
Oceane
ORA
TCN
Tiop
TMO
TMM
Annuité
3. Quel est le taux de revient actuariel de l’emprunt sachant qu’il faut engager des frais
d’émission de 2% du montant de l’emprunt, et des frais annuels liés au service de l’emprunt de
5% du montant de l’annuité ?
T =
5.
Quel sera le prix demarché de l’obligation si, à la fin de la troisième année, le taux d’intérêt
du marché s’établit à 7% ?
Prix :
3. Dans une entreprise les capitaux propres sont plus élevés que le capital social:
A toujours
B Jamais
C Parfois
D souvent
a la distribution de dividendes
b l'amortissement
c la constitution de provisions
d l'existence d'une capacité d'autofinancement
e la constitution de réserves
f la réalisation de pertes
a des amortissements
b des réserves
c de la participation des salariés
d des dividendes
e des provisions
17. Comme tout mode de financement les obligations comportent des avantages et
desinconvénients.
Pouvez-vous en dresser un tableau comparatif ?
Déduire, des réponses aux questions précédentes, les avantages et inconvénients de ce mode
definancement.
a des banques
b des sociétés de crédit-bail
c des sociétés d'affacturage
d des fournisseurs
a l'obligation
b le billet à ordre
c la lettre de change
d le warrant
e la facture
26. A la différence de l'action et de la part sociale qui sont des titres ............................ l'obligation
est un titre de ………qui donne droit annuellement à un et à terme au généralement par
tirage………selon un ..................
28. Charade
• Mon premier est la lettre initiale de l'alphabet.
• Mon second met fin à la vie.
• Mon troisième est réalisé par un tisserand.
• Mon quatrième ne dit pas la vérité.
• Mon tout désigne à la fois le remboursement du capital d'un emprunt, la dépréciation
annuelled'un actif et une ressource de financement incluse dans l'autofinancement.
Compte de résultat
CHARGES PRODUITS
Achats consommés 108 000 Production vendue 345 000
Autres charges 27 000
Externes
Charges de personnel 170 000
Dotations 5 000
Résultat 35 000
Total 345 000 345000
Montant maximum
Date du maximum
Période d’emprunt
Période de remboursement
1. Les sigles suivants sont relatifs aux obligations et aux marchés de taux.
Précisez leur signification, et essayez de caractérisez la nature des titres et l’intérêt qu’ils
présentent pour l’émetteur et le souscripteur.
Est fixe
Varie dans le même sens que les taux d’intérêt
Varie en sens inverse des taux d’intérêt X
Est sans rapport avec les taux d’intérêt
Varie selon la situation de l’émetteur X
Varie selon la situation des souscripteurs
3. Quel est le taux de revient actuariel de l’emprunt sachant qu’il faut engager des frais
d’émission de 2% du montant de l’emprunt, et des frais annuels liés au service de l’emprunt
de 5% du montant de l’annuité ?
T = 7,07%
Il faut :
- calculer les flux annuels de décaissements compte tenu des frais
- calculer ensuite le TRI des flux cumulés actualisés (dernière colonne du tableau ci-dessus)
Il faut reprendre la colonne « amortissement » du tableau antérieur, diviser par 200, puis
arrondir à l’unité inférieure. Le solde des obligations non remboursées est ajouté à la dernière
année (+3 ici). On peut aussi arrondir à l’unité supérieure et ajuster de la même manière la
dernière année.
Année Amortissement
Nombre Nombre d’obligationsarrondi
théorique
d'obligations
0
1 177396,4 886,982 886
2 188040,184 940,20092 940
3 199322,595 996,612975 996
4 211281,951 1056,40975 1056
5 223958,868 1119,79434 1122
Il en découle un nouveau tableau d’amortissement dans lequel les annuités ne sont plus
strictementégales.
6. Quel sera le prix de marché de l’obligation si, à la fin de la troisième année, le taux
d’intérêt du marché s’établit à 7% ?
Prix : 197,23 €
La valeur actuelle des décaissements restant à effectuer au taux du marché (7%) donne la
capitalisation boursière des obligations non amorties. En divisant cette VA par le nombre
d’obligations vivantes, on obtient la valeur de marché d’une obligation. On constate qu’elle
est inférieure à la valeur vénale : la hausse des taux entraîne la baisse des obligations.
VA des décaissements futurs (années 4 et 5) : 429217 = 197,34Nombre d’obligations
vivantes : 2175
2. Dettes
7. Remboursement du capital d'un emprunt, emprunt souscrit par un seul prêteur par
opposition à l'emprunt obligataire.
8. Contrat par lequel une société spécialisée met un bien d'équipement à la disposition
d'une entre- prise, contre paiement d'une redevance, pendant une période de temps irrévocable,
comportant à terme une option (achat, renouvellement de la location ou fin du contrat).
9. Effet de commerce par lequel un créancier (tireur) donne l'ordre à son débiteur (tiré) de
payer une certaine somme à une certaine date, à lui-même ou à un tiers désigné (bénéficiaire).
11. Cession des créances détenues sur les clients à une société spécialisée qui en paie
immédiatement le prix, et se charge du recouvrement et du contentieux.
Objectifs :
Pré requis :
Des éléments de l’analyse financière sont nécessaires pour assimiler ce cours, à savoir:
le bilan fonctionnel et les mécanismes du retraitement du bilan comptable
les tableaux de flux
Des notions de cours de contrôle budgétaire et de contrôle de gestion: définition,
structure et fonctionnement des différents budgets
Des notions de cours sur les marchés financiers : les sources de placements et de
financements à court terme obtenus sur les marchés.
Le trésorier, dans son travail quotidien rencontre souvent deux alternatives concernant la
situation de la trésorerie.
Soit l’entreprise dispose d’une « encaisse positive» et il convient de la gérer de la manière la
plus efficace, soit l’entreprise est en « déficit » et il convient de sélectionner les moyens de
financement les mieux adaptés et les moins coûteux.
Le budget mensuel de trésorerie permet au trésorier de choisir des solutions selon le solde en
fin de mois.
En effet les éléments qui composent l’actif d’un bilan détermine le degré de liquidité et les flux
d’encaissements attendus, par contre les éléments du passif déterminent le degré d’exigibilité
et les flux de décaissements prévus dans la période ou après. Par conséquent, il faut identifier
les composantes de la trésorerie pour pouvoir cerner les facteurs qui peuvent l’affecter.
La trésorerie peut être définie soit de façon statique à un moment donné de la vie de l’entreprise
soit de manière dynamique et ce en analysant les flux d’encaissements et dedécaissements.
On distingue deux modes de calcul de la trésorerie : un mode statique et un mode dynamique.
Cette relation exprime la trésorerie de l’entreprise à partir des composantes essentielles du bilan
fonctionnel. Elle est par définition calculée à un instant donné.
- Au passif, le poste de dettes bancaires à court terme qui recouvre le découvert et les
créditsbancaires auxquels on ajoute le montant des effets escomptés non échus (EENE)
qui correspond à un financement à court terme bancaire causé par des effets de
commerce.
Remarques
- La trésorerie calculée à partir du bilan fonctionnel est faite à un moment donné. Elle
estrarement égale à celle de la veille ou du lendemain.
- La trésorerie connaît un solde extrêmement fluctuant en raison de la diversité des
encaissements et des décaissements qui se succèdent.
- La trésorerie qu’on détermine par le bas du bilan est statique et n’a aucun caractère
prévisionnel.
L’idée consiste à mettre en évidence un flux de trésorerie en prenant deux bilans successifs,
l’un constaté au départ, l’autre prévisionnel. L’horizon de l’analyse est annuel.
La définition de la trésorerie comme la différence entre le fonds de roulement (FR) et le besoin
en fonds de roulement (BFR) a pour conséquences de s’intéresser à cette notion d’unefaçon
dynamique dans le temps.
La prévision du fonds de roulement futur est liée aux choix de l’entreprise en matière de
politique d’investissement et de financement, ainsi qu’à l’estimation des bénéfices futurs.
Le plan de financement est établi tous les ans, le budget mensuel de trésorerie est établi ou
révisé tous les mois, et les prévisions en date de valeur tous les jours.
Le plan de financement cherche l’équilibre entre les ressources et les emplois à long terme.
Le budget mensuel de trésorerie prévoit les encaissements et les décaissements globaux, les
besoins en crédits et les placements, et arbitre entre les divers types de crédit et entre découvert
et placements.
Les prévisions de trésorerie en date de valeur recherchent l’encaisse nulle et l’équilibre des
comptes bancaires en valeur.
Dans cette leçon, nous traitons uniquement du budget mensuel de trésorerie et des prévisions
de trésorerie en dates de valeur.
L’objet du budget de trésorerie est de prévoir les conditions d’ajustement des flux monétaires
par l’intermédiaire des postes de disponibilités et surtout par la gestion des crédits à court
terme. Il permet de prévoir le niveau de l’encaisse ou les besoins de trésorerie, c’est à dire le
besoin de financement externe qui va entraîner le recours à différentes formes de crédits à court
terme.
Le trésorier doit par exemple connaître la méthode d’élaboration du budget d’exploitation afin
de comprendre et maîtriser les informations sur lesquelles il travaille. Cette compréhension lui
permettra de transformer ces informations comptables en termes de trésorerie (encaissements
et décaissements).
Exemple :
Par exemple, dans une entreprise de distribution, on débute l’élaboration des budgets parcelui
du budget des ventes qui résulte lui-même du plan d’action commercial.
Le budget des ventes est le seul déterminant du chiffre d’affaire prévisionnel, composante
majeure du budget de trésorerie.
Pour construire le budget des ventes, il faut répondre à un certain nombre de questions :
- Quels produits sont vendus ?
- Quelles quantités sont vendues ou produites ?
- Quels prix sont pratiqués ?
- Quels modes de règlement sont pratiqués : au comptant ou à terme ?
Le budget de trésorerie, aboutissement de toutes les prévisions, est la synthèse de toutes les
actions de l’entreprise à long et à court terme. Toutes les décisions prises par l’entreprise ont
des effets qui convergent vers la trésorerie.
Le budget prévisionnel des ventes permet d’obtenir les encaissements sur ventes après un
travail de conversion des flux de produits en flux monétaires. Le CA prévisionnel doit être
indiqué pour chaque mois. Les ventes mensuelles seront éclatées sur les mois d’encaissement
selon la pratique commerciale courante.
Exemple :
Par exemple pour le CA du mois m, il faut savoir quelle part est encaissée en m+1, en m+2etc.
La prévision des flux monétaires hors exploitation est facilitée par le fait que ceux-ci résultent
des choix volontaires de l’entreprise ou de l’application stricte des règles fiscales ou
comptables.
Les dates de paiement de l’impôt sur les sociétés sont réglementées par la fiscalité ;
Ainsi les dates limites de paiement des acomptes sur IS (l’impôt sur les sociétés) sont le 15
mars, le 15 juin, le 15 septembre et le 15 décembre. La date du paiement de la régularisation
étant le 15 avril de l’année suivante.
Le budget de trésorerie est une synthèse de tous les budgets fonctionnels, il permet de vérifier
l’équilibre entre les encaissements et les décaissements induits par les différents budgets.
Le budget des encaissements permet le calcul du CA TTC et tient en compte des décalages
d’encaissements dus aux modes de règlement.
- Le budget des décaissements regroupe les dépenses des différents budgets de charges
selonleur mode de règlement et pour leurs montants TTC.
- La synthèse du budget de trésorerie qui va faire apparaître mois par mois le solde entre
lesencaissements et les décaissements.
Le tableau ci-après regroupe les différentes rubriques du budget et permet, après reprise du
solde de trésorerie initial, de déterminer le solde de trésorerie mensuel avant décision de
financement.
Le caractère décisionnel du budget de trésorerie apparaît dans les lignes consacrées aux choix
de financement et de placement. Il est par conséquent le cadre adéquat au sein duquel s’élabore
une véritable politique de trésorerie. Celle-ci consiste à fixer le volume et la durée des
financements et des placements à effectuer.
Ce tableau qui est la synthèse, en termes de flux monétaires, de tous les budgets identifiés en
amont, permet de mettre en évidence les actions à mener au niveau de la trésorerie.
RECETTES
Remise chèques SP
Remise chèques HP
Remise espèces
Effets à l’encaissement
Avis de prélèvement
Virements reçus
Autres
Total recettes
DEPENSES
Chèques émis
Effets domiciliés
Virements émis
Autres
Total dépenses
Solde avant décisions
Décisions
-Escompte
- Crédits de trésorerie
Solde après décisions
APPLICATION
Données:
La société Bricolo exploite un magasin de matériel de bricolage dans la banlieue parisienne.
Fin 200N, en raison d’une conjecture générale difficile, la direction de la société prévoit une
stabilisation du chiffre d’affaires, sur les deux prochaines années, au niveau de 72 000 K€. Sa
répartition mensuelle devrait être conforme à celle des années précédentes et est donnée par le
tableau de coefficients ci-dessus :
Janvier : 0,92 Avril : 1,03 Juillet : 0,95 Octobre : 1,10
Février : 0,96 Mai : 1,08 Août : 0,80 Novembre : 1,03
Mars : 0,98 Juin : 1,10 Septembre : 1,03 Décembre : 1,02
Le compte de résultat établi en décembre 200N, donne la structure des charges qui devrait
rester valable pour l’ensemble de l’exercice 200N+1 en dehors des modifications suivantes :
- augmentation de 4% des charges de personnel mensuelles au 1er janvier ;
- augmentation des frais généraux de 8% au 1er juillet. Produits et charges d’exploitation
décembre 200N Chiffre d’affaires HT 6000
Coût d’achat des marchandises vendues : 4200Charges de personnel (fixes) :1080
Frais généraux (fixes) :300Publicité (fixes) :150
Amortissements : 200
La TVA est à prendre au taux de 19,6% sur l’ensemble des ventes et des achats. Elle concerne
également la publicité et la moitié des frais généraux.
Les achats sont livrés le mois M en fonction des prévisions de consommation du mois M+2.Le
stock au 31/12/ 200N représente approximativement la consommation des deux mois à venir.
Les charges sociales patronales représentent 35% des salaires bruts et les cotisations salariales
15%. L’ensemble est réglé le 15 du mois suivant le paiement du salaire net qui a eu lieu fin de
mois.
bilan au 31/12/200N :
Travail à faire :
1 - déterminer le besoin en fonds de roulement au 1/1/200N+12- En déduire le montant de la
trésorerie à cette date.
3 - Présenter le budget de trésorerie pour l’année 200N+1
CORRIGE DE L’APPLICATION
Cas BRICOLO
Budget de trésorerie
1. Stocks : ils correspondent à la consommation des mois de janvier et février ; Les ventes
prévues sur ces deux mois sont 72000* (0,92+0,96) soit 11 280
Le coût d’achat correspondant devrait représenter4200/6000 soit 70% de 11 280 = 7896
2. Fournisseurs :
Leur montant correspond à la totalité des achats de décembre et 2/3 des achats de novembre.
Les achats de novembre ont été calculés sur les consommations prévues de janvier, soit : Ventes
prévues : 72 000/12 * 0,92 = 5520
Achats correspondants : 5520 * 0,7 = 3864
Il reste à régler 2/3 du montant TTC correspondant soit :
3864 * (1,196 *2/3) = 3081
Les achats de décembre ont été calculés sur les consommations prévues de février, soit :
72000/12 X 0,96 *0,7 = 4032
Il reste donc à régler : 4032 * 1,196 = 4823
Total fournisseurs : 3082+4823 = 7905
3. Charges à payer : Salaires bruts de décembre :1080/1,35 = 800
Charges sociales à payer :800 x (0,35+ 0,15) = 400
4. TVA à décaisser :
BFR =- 818
Remarque : on retrouve une situation assez courante dans la distribution où le BFR devient une
ressource de financement.
Le BFR est négatif car les clients règlent au comptant alors que les délais de paiement aux
fournisseurs sont longs. Malgré un fonds de roulement négatif, la trésorerie se trouve
équilibrée.
2) Le Budget de trésorerie :
Avant d’établir le budget de trésorerie, d'autres budgets intermédiaires doivent être élabores.
Ventes HT 5520 5760 5880 6180 6480 6600 5700 4800 6180 6600 6180 6120
TVA 1082 1129 1152 1211 1270 1294 1117 941 1211 1294 1211 1200
Collectée
Ventes TTC 6602 6889 7032 7391 7750 7894 6817 5741 7391 7894 7391 7320
Achats HT 4116 4326 4536 4620 3990 3360 4326 4620 4326 4284 3864 4032
TVA 807 848 889 906 782 659 848 906 848 840 757 790
déductible
Achats TTC 4923 5174 5425 5526 4772 4019 5174 5526 5174 5124 4621 4822
Décaissements 1607 1641 1725 1808 1842 1591 1340 1725 1842 1725 1708 1540
M+1
Décaissements 3081 3215 3282 3449 3617 3684 3181 2679 3449 3684 3449 3416
M+2
Total 4688 4856 5006 5258 5459 5274 4521 4404 5291 5408 5157 4956
décaissements
3081 = 2/3 des achats TTC de novembre1607= 1/3 des achats TTC de décembre Reste dû aux
fournisseurs:
2/3*4621 + 4822 = 7902,66
Budget de TVA :
Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
TVA collectée 1082 1129 1152 1211 1270 1294 1117 941 1211 1294 1211 1201
TVA déductible 807 848 889 906 782 659 848 906 848 840 757 79C
s/mses
TVA déductible 59 59 59 59 59 59 61 61 61 61 61 6
s/autres 1
charges.
TVA 343 216 222 204 204 429 576 208 276 393 393
décaissée
TVA S/autres charges de juillet : 61= [150+ (150*l, 08)]*0,196TVA décaissée de février 216
= 1082-807-59 = 216
Crédit de TVA fin septembre : 906+61-941== 26Donc TVA a décaisser fin octobre de : 276
Reste TVA fin décembre : 1200-790-61= 349
Budget des salaires nets et charges sociales :
A partir de janvier :
800 * 1,04 * 0,85 = 707 de salaires nets
800 * 1,04 * 0,5 = 416 de charges sociales
TVA 343 216 222 204 204 429 576 208 276 393 393
Frais 329(1) 329 329 329 329 329 355(2) 355 355 355 355 355
généraux
Publicité 179.4 179.4 179.4 179.4 179.4 179.4 179.4 179.4 179.4 179.4 179.4 179.4
Charges 400 416 416 416 416 416 416 416 416 416 416 416
sociales
IS 45 100 45
Emprunt 177
Total 6646.4 6703.4 6904.4 7193.4 7294.4 7379.4 6399.4 6269.4 6948.4 7341.4 7207.4 7183.4
(1) 329=150+150*1,196
Bénéfice fiscal de l'année précédente : (100+80)*3 = 540(Taux 1/3) donc acomptes : 8,1/3 de
540= 45 (2)355=329*1,08
Annuité emprunt décembre : a= 879* 0,12/(1-1,12)-8 = 177
Budget de trésorerie :
Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
Trésorerie 296 252 438 566 764 1220 1734 2152 1623 2066 2618 2802
initiale
Encaisse- 6602 6888.96 7032.48 7391.28 7750.08 7893.6 6817.2 5740.8 7391.28 7893.6 7391.28 7319.52
ments
Décaisse- 6646 6703 6904 7193 7294 7379 6399 6269 6948 7341 7207 7183
ments
Trésorerie 252 437.96 566.48 764.28 1220.08 1734.6 2152.2 1623.8 2066.28 2618.6 2802.28 2938.52
finale