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Généralités sur le médicament
Hippocrate : “père de la médecine”
Galien : “père de la pharmacie”
Paracelse : “Père de la toxicologie”
1829 : extraction de l’acide salicylique
1886 : Pasteur, vaccin contre la rage
Spécialité pharmaceutique : médicament produit industriellement par un
laboratoire pharmaceutique, caractérisé par un nom et un conditionnement
particulier, et qui doit obtenir une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché)
pour être délivré en pharmacie d’officine ou à l’hôpital. Ex : doliprane
Composition du médicament :
-principe actif
-excipients
-emballage primaire : directement en contact avec le produit (flacon de sirop,
gélule, ampoule, plaquette de comprimés...)
-nécessite des études spécifiques de stabilité avec le produit
-rôle : protection, facilité d’emploi
-emballage secondaire : forme l’unité de vente, contient la notice et porte les
informations légales (boîte en carton)
-La notice
Dénomination du médicament :
-Un nom “fantaisie” (nom commercial)
-peut varier d’un pays à l’autre
-un même nom pour des compositions variables (ex : Humex)
-des noms différents pour une composition identique (ex : Dafalgan,
Efferalgan, doliprane... pour le paracétamol)
-Une DCI (dénomination commune internationale)
-nom donné par l’OMS, commun à tous les pays et identifiant
précisément un principe actif quel que soit le laboratoire qui le
commercialise
-pour les familles de médicaments les plus récentes, la DCI répond à une
codification précise (ex : losartan, candesartan, irbésartan …
médicaments appartenant à la même classe thérapeutique)
-remplace souvent le nom chimique du principe actif lorsque celui-ci est
trop compliqué (ex : para-acétylaminophénol = paracétamol)
Scandales sanitaires :
-Thalidomide : vertus sédatives et antinauséeuses, sans prescription médicale
obligatoire qui a causé de graves malformations congénitales (phocomélie)
Aujourd’hui : traitement du myélome multiple, étroite surveillance
-Vioxx, produit anti-inflammatoire, retiré du marché
-Mediator, retiré du marché
Une spécialité doit obtenir une AMM, qui est délivrée par les autorités
compétentes européennes (commission européenne, après avis de l’EMA) ou
nationales (Agence nationale de sécurité du médicament (ansm)). Elle est
accordée au vu d’un dossier comportant entre autres le résultat des
expérimentations cliniques.
L’AMM est accompagnée :
-du résumé des caractéristiques du produit (RCP)
-de la notice pour le patient (contenue dans tous les médicaments, version
“vulgarisée” du RCP, beaucoup moins informative pour le professionnel de
santé)
Une fois commercialisé, le médicament reste sous surveillance et peut faire
l’objet d’un retrait du marché.
Définition RCP : Annexe de la décision de AMMA synthétisant les informations
notamment sur les indications thérapeutiques, contre-indications, modalités
d’utilisation et les effets indésirables d’un médicament. Cette information est
plus particulièrement destinée aux professionnels de santé.
Indications thérapeutiques : ce sont l’ensemble de signes cliniques, des
pathologies ou des situations affectant un patient.
Les indications disponibles dans le RCP sont celles validées par l’AMM.
Un médecin peut prescrire un traitement en dehors de ses situations, on
parlera de “prescription hors AMM”
Ex : doliprane : Traitement symptomatique des douleurs d’intensité légère à
modérée et/ ou des états fébriles.
Posologie :
La posologie est l’étude des modalités d’administration des médicaments mais
recouvre également l’ensemble des modalités d’administration de la prise d’un
médicament.
Elle détermine la dose et le rythme d’administration des médicaments
nécessaire pour obtenir l’effet thérapeutique recherché. Couramment, on
parle de posologie par prise ou par 24h.
Pour chaque médicament, il existe une dose usuelle et une dose maximale. La
posologie peut être adapté par le prescripteur en fonction de plusieurs
critères:
-l’âge du patient
-le poids du patient
-l’état de santé du patient, notamment sa fonction rénale et hépatique
-la tolérance du patient par rapport au principe actif
Contre-indications :
Ce sont des situations concernant le patient, qui font qu’un traitement médical
ou qu’un examen médical ne sera pas dans son intérêt.
On distingue plusieurs niveaux de contre-indications en fonction de la gravité :
-contre-indication absolue : à respecter impérativement
-contre-indication relative : balance bénéfice/risque
-précaution d’emploi : surveillance si nécessaire
Effets indésirables :
C’est une réaction nocive et non voulue, se produisant aux posologies
normalement utilisées chez l’homme pour la prophylaxie, le diagnostic ou le
traitement d’une maladie ou la modification d’une fonction physiologique.
C’est également toute réaction résultant d’un :
-mésusage
-usage abusif
-syndrome de sevrage
-pharmaco-dépendance
-erreur médicamenteuse
-inefficacité thérapeutique
-effet sur le produit de conception
-produit défectueux ou de mauvaise qualité
Les effets indésirables sont classés en fonction :
-de leur fréquence : EI fréquent > 5%, EI occasionnel entre 0,1 et 5% et EI
rare si <0,1%
-de leur nature (réaction aigüe, subaigüe ou grave, précoce ou tardive,
bénigne ou grave)
-selon le mécanisme de survenue (pharmacologique type A,
immunoallergique type B ou chronique type C)
-de leur gravité (grave, sévère ou modéré)
Notion de pharmacovigilance :
La pharmacovigilance est la surveillance des médicaments et la prévention du
risque d’effet indésirable résultant de leur utilisation, que ce risque soit
potentiel ou avéré.
Elle repose sur le recueil des effets indésirables basé sur la notification
spontanée par les professionnels de santé, les patients et associations agréées
de patients et les industriels avec l’appui du réseau des 31 centres régionaux
de pharmacovigilance.
Les professionnels de santé jouent un rôle fondamental dans le système
national de pharmacovigilance : elle repose sur le signalement, sans délai, par
les professionnels de santé, des effets indésirables susceptibles d’être dus à un
médicament. Dès qu’ils soupçonnent un lien, même s’il n’est pas certain, une
déclaration peut être effectuée auprès du centre régional de
pharmacovigilance.
Interactions médicamenteuses :
On parle d’interaction médicamenteuse lorsque l’administration simultanée de
2 ou plusieurs médicaments conduit à potentialiser ou minimiser les effets
(thérapeutiques ou indésirables) d’au moins 1 de ses médicaments.
Il existe plusieurs niveaux d’interaction :
-contre-indication : décès rapporté, gravité certaine et systématique
-association déconseillée : potentiellement grave
-précaution d’emploi : surveillance clinique ou biologique
-à prendre en compte
On fera particulièrement attention :
-aux médicaments à marge thérapeutique étroite
-aux médicaments inducteurs et inhibiteurs enzymatiques
-aux patients polymédiqués
-aux sujets âgés ou insuffisants rénaux
Les médicaments génériques :
Le médicament générique est défini par le CSP comme ayant la même
composition qualitative et quantitative en principes actifs, la même forme
pharmaceutique et la bioéquivalence que la spécialité de référence.
Un médicament générique ne peut être commercialisé qu’à l’échéance du ou
des brevets qui protègent le médicament princeps.
Le nom commercial du médicament générique peut être un nom fantaisie mais
plus souvent il s’agit du nom de DCI suivi du nom de laboratoire.
Règle de substitution :
-la spécialité délivrée par substitution doit appartenir au même groupe
générique que la spécialité prescrite
-le médecin ne doit pas s’être opposé à la substitution par l’apposition
de la mention “non substituable” sur l’ordonnace
-la substitution ne doit pas entraîner de dépense supplémentaire pour
l’assurance maladie
-dispositif “tiers payant contre génériques” (exceptions)
Préparation magistrale : tout médicament préparé extemporanément par la
pharmacie au vu de la prescription destinée à un patient déterminé. Ex :
suspension buvable de Mélatonine 5mg/ml, préparation de sachet de
médicaments pilés pour les patients présentant des troubles de la déglutition
ou passage par sonde nasogastrique.
Préparation officinale : tout médicament préparé en pharmacie, inscrit à la
pharmacopée ou au formulaire national et destiné à être dispensé directement
aux patients approvisionnés par cette pharmacie. Ex : Cold Cream
Préparation hospitalière : tout médicament préparé selon les indications de la
pharmacopée, en raison de l’absence de spécialité pharmaceutique disponible
ou adaptée dans une Pharmacie à Usage Intérieur (PUI) d’un établissement de
santé. Elles sont dispensées sur prescription médicale à un ou plusieurs
patients par la PUI de l’établissement. Ex : Fluorescéine 1/1000, gélule d'iodure
de potassium 130 mg
Médicaments immunologiques :
-Allergène : produit destiné à identifier ou provoquer une modification
spécifique et acquise de la réponse immunologique à un agent allergisant
-Vaccin, toxine ou sérum : tout agent utilisé en vue de provoquer une
immunité active ou passive en vue de diagnostiquer l’état d’immunité
Médicaments radiopharmaceutiques : tout médicament qui, lorsqu’il est prêt à
l’emploi, contient un ou plusieurs isotopes radioactifs, dénommés
radionucléides, incorporés à des fins médicales.
Médicaments particuliers :
-Prodrogues : la substance administrée n’est pas active mais subit une
modification dans l’organisme permettant de libérer la molécule active (ex :
certaines chimiothérapies par voie orale, certains antiviraux)
-Médicaments dérivés du sang (MDS) : Produits stables préparés à partir du
sang humain (immunoglobines, albumine, facteurs de coagulation...)
-Désinfectants à usage humain
-Substituts nicotiniques
-Médicaments biosimilaires
Médicament biosimilaire :
-substance produite à partir d’une cellule ou d’un organisme vivant ou dérivée
de ceux-ci
-vaccins, facteurs de croissance ou médicaments dérivés du sang
-similaire au médicament biologique de référence qui a déjà été autorisé en
Europe
-peut concerner tout médicament biologique dont le brevet est tombé dans le
domaine public
-doit avoir des propriétés physico-chimiques et biologiques similaires, la même
substance pharmaceutique et la même forme pharmaceutique que le
médicament de référence
-efficacité et sécurité doivent être équivalentes au médicament de référence
-production complexe (variabilité des sources de production) -> propriétés
cliniques
Définition de la galénique :
La pharmacie galénique est la science de préparer un principe actif pour le
rendre administrable au patient sous une forme qualifiée de galénique.
Comprimé, pilule, sachet, solution injectable, suspension, liposome, sont des
exemples de formes galéniques.
C’est une science sans laquelle le médicament ne peut exister.
La pharmacie galénique est en lien avec la pharmacocinétique, de façon à la
modifier par modification de forme galénique ou d’excipient utilisé.
Elle s’intéresse aux :
-propriétés physico-chimiques des principes actifs et des excipients de façon à
ce qu’ils soient compatibles
-dosages
-procédés de fabrication des différentes formes
-voies d’administration
-propriétés des matériaux utilisés pour le conditionnement primaire du
médicament
-conditions de conservation
Les formes orales liquides :
-les sirops : préparations aqueuses contenant une forte concentration de
sucre, consistance visqueuse, conservation antimicrobienne, masque la saveur
des principes actifs
-les potions : préparations aqueuses et sucrées (concentration de sucre plus
faible que dans les sirops) => conservation limitée
-les émulsions : servent à administrer un principe actif huileux. Emulsion H/E
-les suspensions : permettent notamment l’administration sous forme liquide
de principe actif insoluble. Agiter avant emploi. Ex : antibiotiques pour enfants,
doliprane suspension buvable, concerne aussi les formes liquides sans sucre,
dont le principe actif est mis en suspension dans un gel.
-Solutés divers : solutés simples, administration à la cuillère ou en gouttes,
directement ou après dilution dans une boisson.
Avantages/inconvénients des formes liquides :
Sirops :
-forte concentration en sucre, attention aux diabétiques
-administration facile et saveur agréable pour les enfants
-dosage imprécis :
-cuillère à café = 5 ml
-cuillère à dessert = 10 ml
-cuillère à soupe = 15 ml
-conservation limitée après ouverture
-…
Les poudres ou granulés à reconstituer :
-agiter le flacon avant emploi
-conversation limitée après reconstitution, souvent 4°C
-Adaptés aux enfants
Les solutions ou solutés buvables :
-administration facile si problème de déglutition
-dosage peu précis (sauf ampoules), présence d’alcool, stabilité...
Administration :
L’IDE vérifie :
-l’identité du malade, les médicaments, au vu de la prescription médicale
-date de péremption et aspect des médicaments
-mode d’administration
5000 UI d’héparine = 1 ml
100 UI d’insuline = 1ml
Produit concentré à 10 % signifie 10 g de produit actif pour 100 ml de solution
Débit = volume / temps
ml / heure pour les appareils automatiques
goutte / min pour les perfuseurs
1 ml = 20 gouttes sauf produits dérivés du sang : 1 ml = 15 gouttes
-Contenu de la prescription :
-Identification complète du prescripteur : nom, adresse, qualité, n°
identification (RPPS)
-Identification du patient : nom, prénom, âge, sexe, taille et poids si nécessaire
-Médicament(s) :
-dénomination
-forme et dosage
-posologie et modalité d’administration
-durée de traitement ou nombre d’unités totales
-Mention “ne pas renouveler” ou “à renouveler”
-Date
-Signature du prescripteur
La pharmacocinétique :
Pharmacocinétique :
Etude de l’évolution dans le temps des concentrations de médicaments :
-Principe actif et métabolites
-Dans les différents liquides et espaces biologiques
4 étapes : ABSORPTION / DISTRIBUTION / METABOLISATION / ELIMINATION
Paramètres pharmacocinétiques :
-Biodisponibilité
-volume apparent de distribution
-demi-vie plasmatique
-clairance
Pharmacodynamie :
Def médicament selon CSP : On entend par médicament toute substance ou
composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou
préventives à l’égard des maladies humaines ou animales, ainsi que toute
substance ou composition pouvant être utilisée chez l’homme ou chez l’animal
ou pouvant leur être administrée, en vue d’établir un diagnostic médical ou de
restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions physiologiques en exerçant une
action pharmacologique, immunologique ou métabolique”
Pharmacodynamie :
-décrit les effets qu’un principe actif produit sur l’organisme : c’est l’étude
détaillée de l’interaction entre la substance active et sa cible (=récepteur,
protéine libre, canal ionique...)
-cette réponse est composante de l’effet thérapeutique recherché
-Le terme de substance active, ou principe actif, désigne la substance chimique
qui, dans un médicament (entendu comme produit pharmaceutique), possède
un effet thérapeutique.
Effet thérapeutique selon l’OMS :
Amélioration mesurable immédiate ou retardée, transitoire ou définitive, de
l’état de santé ou du bien-être d’un sujet en rapport avec l’’utilisation d’un
médicament et, a priori, explicable par une ou plusieurs de ses propriétés
pharmacologiques.
Effets latéraux : non thérapeutiques, inévitables, surviennent aux doses
normales
Objectifs thérapeutiques :
-Prévention de la maladie
-action symptomatique
-action curative
Facteurs influençant l’effet pharmacologique :
-sensibilité des récepteurs
-nombre de récepteurs : augmentation ou diminution
-modifications de l’efficacité du couplage des récepteurs aux
mécanismes effecteurs : stimulation répétée -> désensibilisation ->
diminution de l’effet
-origine génétique ou non-tolérance :
-=diminution de l’effet pharmacologique d’une dose de médicament lors
de l’administration répétée de cette même dose
-pour retrouver l’effet de la dose initiale, il est nécessaire
d’augmenter la dose administrée
-Pharmacodépendance :
-usage répété, compulsif d’un médicament pour le plaisir chimique qu’il
procure ou pour éviter les effets désagréables de sa suppression
(syndrome de sevrage)
-dépendance physique : syndrome de sevrage
-dépendance psychique : état compulsif
-ex : analgésiques opioïdes, benzodiapines...
-Pharmacogénétique :
-le polymorphisme génétique -> variabilité de la réponse à l’effet d’un
médicament, à la survenue d’EI (nombre de récepteurs, sensibilité...)
-ex : hyperthermie maligne induite par les anesthésiques halogénés ->
mutation d’un récepteur dans 50 % des cas
-Pathologies intercurrentes : insuffisance hépatique
-diminution de la synthèse enzymatique
-diminution de la synthèse des protéines plasmatiques
-Grossesse et allaitement :
-risque existant chez le fœtus :
-dépend de la période d’exposition au médicament (trimestre)
-risque tératogène : max du 8ème jour jusqu’à la 10ème semaine.
Après cette période, persistance d’un risque de malformations et
de perturbations au niveau du cerveau
--risque d’accidents en période néonatale pour des médicaments
administrés en fin de grossesse, ex : EI pour fœtus : aminosides
(ototoxicité), médicaments iodés (dysthyroïdies)
-Effets indésirables liés à la grossesse mais concernant directement la
femme enceinte -> appréciation du risque tératogène ou toxique en
fonction du bénéfice
-Allaitement : risque de passage des médicaments dans le lait : effets du
traitement / de la quantité de médicament réellement absorbée... -> site
du CRAT (Centre de Référence des Agents Tératogènes)
-Enfant :
-Immaturité de l’organe cible : modifie effet pharmacologique
-variation du nombre de récepteurs
-altération du couplage récepteur-ligand
-Mécanismes de transport rénaux déficients :
-adaptation de la posologie en fonction de l’âge
-de la surface corporelle (plus fiable que le poids pour petit
enfant)
-Personne âgée :
-EI +++, hospitalisations +++ (iatrogénie)
-automédication, observance incorrecte, polymédication
-évaluation incorrecte du rapport bénéfice/risque
-Altérations de récepteurs, des voies de signalisation
-diminution de la réponse des béta-bloquants
-diminution du nombre de récepteurs dopaminergique
(augmentation de syndrome pseudo-parkinsonien avec les
neuroleptiques)
-altération du fonctionnement cellulaire, de l’homéostasie
physiologique
-associée à des modifications pharmacocinétiques et
polypathologie
-altération de la régulation de la température corporelle
(risque d’hyper/hypothermie)
-augmentation de la sensibilité du SNC (augmentation des
effets dépresseurs centraux des BZD)
-Alimentation :
-aliments riches en vitamine K et AVK
-Alcool :
-effet sédatif et dépresseur du SNC : BZD, Anti H1
-Action sur muqueuse gastro-intestinale : AINS
Effet indésirable :
Toute réaction nocive et non voulue d’un médicament en cas d’utilisation
conforme aux termes de son autorisation de mise sur le marché ou lors de
toute autre utilisation (surdosage, mésusage, abus de médicaments, erreur
médicamenteuse)
Un EI grave peut entraîner :
-décès ou mettre la vie en danger
-invalidité ou incapacité importante ou durable
-hospitalisation ou sa prolongation
-anomalie ou malformation congénitale
Pharmacovigilance :
-surveillance des médicaments et la prévention du risque d’effet indésirable
résultant de leur utilisation, que ce risque soit potentiel ou avéré (Ansm)
-repose sur le signalement, par les professionnels de santé des EI.
-déclarations validées, évaluées, enregistrées par les centres régionaux de
pharmacovigilance (CRPV : 31 en France) -> base de données Ansm
-signalement, évaluation et transmission des EI : identifier les risques
médicamenteux, si nécessaire -> mesures correctives pour diminuer les risques
Interactions médicamenteuses :
-modifications des effets pharmacodynamiques et/ou de la pharmacocinétique
d’un médicament résultant de la prise concomitante d’un autre médicament,
d’un aliment ou de consommation d’alcool ou de tabac
-2 types d’interactions :
-pharmacocinétiques : perturbation du devenir de certains
médicaments
-pharmacodynamiques : mécanismes d’action au niveau de certains
récepteurs
Pharmacochimie :
Structure de la matière :
La matière désigne l’ensemble des composants et objets, naturels ou
synthétiques, qui compose notre environnement. La matière est présente
partout autour de nous et est constituée d’atomes.
Les principaux atomes présents dans le corps humain :
-Le carbone : il entre dans la composition des tissus (18 % en masse)
-L’oxygène : présent dans le sang, l’eau, les sucres et le dioxyde de carbone, il
joue un rôle capital dans la respiration et la nutrition (65 % en masse)
-L’hydrogène : toujours combiné à d’autres éléments, c’est un constituant des
cellules, de l’eau et de nombreux liquides biologiques comme le sang (10 % en
masse)
-L’azote : il entre dans la constitution des protéines, de l’ADN, des hormones (3
% en masse)
En médecine, ces atomes peuvent être utilisés à des fins diagnostiques (par
exemple, l’iode 131, radioactif, est utilisé pour les scintigraphies de la thyroïde)
ou en radiothérapie pour le traitement des cancers.
Les principaux ions du corps humain :
-Ion magnésium : Mg2+
-Ion sodium Na+
-Ion potassium K+
-Ion calcium Ca2+
-Ion chlorure Cl-