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Révisions 2.

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Généralités sur le médicament
Hippocrate : “père de la médecine”
Galien : “père de la pharmacie”
Paracelse : “Père de la toxicologie”
1829 : extraction de l’acide salicylique
1886 : Pasteur, vaccin contre la rage
Spécialité pharmaceutique : médicament produit industriellement par un
laboratoire pharmaceutique, caractérisé par un nom et un conditionnement
particulier, et qui doit obtenir une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché)
pour être délivré en pharmacie d’officine ou à l’hôpital. Ex : doliprane
Composition du médicament :
-principe actif
-excipients
-emballage primaire : directement en contact avec le produit (flacon de sirop,
gélule, ampoule, plaquette de comprimés...)
-nécessite des études spécifiques de stabilité avec le produit
-rôle : protection, facilité d’emploi
-emballage secondaire : forme l’unité de vente, contient la notice et porte les
informations légales (boîte en carton)
-La notice
Dénomination du médicament :
-Un nom “fantaisie” (nom commercial)
-peut varier d’un pays à l’autre
-un même nom pour des compositions variables (ex : Humex)
-des noms différents pour une composition identique (ex : Dafalgan,
Efferalgan, doliprane... pour le paracétamol)
-Une DCI (dénomination commune internationale)
-nom donné par l’OMS, commun à tous les pays et identifiant
précisément un principe actif quel que soit le laboratoire qui le
commercialise
-pour les familles de médicaments les plus récentes, la DCI répond à une
codification précise (ex : losartan, candesartan, irbésartan …
médicaments appartenant à la même classe thérapeutique)
-remplace souvent le nom chimique du principe actif lorsque celui-ci est
trop compliqué (ex : para-acétylaminophénol = paracétamol)
Scandales sanitaires :
-Thalidomide : vertus sédatives et antinauséeuses, sans prescription médicale
obligatoire qui a causé de graves malformations congénitales (phocomélie)
Aujourd’hui : traitement du myélome multiple, étroite surveillance
-Vioxx, produit anti-inflammatoire, retiré du marché
-Mediator, retiré du marché
Une spécialité doit obtenir une AMM, qui est délivrée par les autorités
compétentes européennes (commission européenne, après avis de l’EMA) ou
nationales (Agence nationale de sécurité du médicament (ansm)). Elle est
accordée au vu d’un dossier comportant entre autres le résultat des
expérimentations cliniques.
L’AMM est accompagnée :
-du résumé des caractéristiques du produit (RCP)
-de la notice pour le patient (contenue dans tous les médicaments, version
“vulgarisée” du RCP, beaucoup moins informative pour le professionnel de
santé)
Une fois commercialisé, le médicament reste sous surveillance et peut faire
l’objet d’un retrait du marché.
Définition RCP : Annexe de la décision de AMMA synthétisant les informations
notamment sur les indications thérapeutiques, contre-indications, modalités
d’utilisation et les effets indésirables d’un médicament. Cette information est
plus particulièrement destinée aux professionnels de santé.
Indications thérapeutiques : ce sont l’ensemble de signes cliniques, des
pathologies ou des situations affectant un patient.
Les indications disponibles dans le RCP sont celles validées par l’AMM.
Un médecin peut prescrire un traitement en dehors de ses situations, on
parlera de “prescription hors AMM”
Ex : doliprane : Traitement symptomatique des douleurs d’intensité légère à
modérée et/ ou des états fébriles.
Posologie :
La posologie est l’étude des modalités d’administration des médicaments mais
recouvre également l’ensemble des modalités d’administration de la prise d’un
médicament.
Elle détermine la dose et le rythme d’administration des médicaments
nécessaire pour obtenir l’effet thérapeutique recherché. Couramment, on
parle de posologie par prise ou par 24h.
Pour chaque médicament, il existe une dose usuelle et une dose maximale. La
posologie peut être adapté par le prescripteur en fonction de plusieurs
critères:
-l’âge du patient
-le poids du patient
-l’état de santé du patient, notamment sa fonction rénale et hépatique
-la tolérance du patient par rapport au principe actif
Contre-indications :
Ce sont des situations concernant le patient, qui font qu’un traitement médical
ou qu’un examen médical ne sera pas dans son intérêt.
On distingue plusieurs niveaux de contre-indications en fonction de la gravité :
-contre-indication absolue : à respecter impérativement
-contre-indication relative : balance bénéfice/risque
-précaution d’emploi : surveillance si nécessaire
Effets indésirables :
C’est une réaction nocive et non voulue, se produisant aux posologies
normalement utilisées chez l’homme pour la prophylaxie, le diagnostic ou le
traitement d’une maladie ou la modification d’une fonction physiologique.
C’est également toute réaction résultant d’un :
-mésusage
-usage abusif
-syndrome de sevrage
-pharmaco-dépendance
-erreur médicamenteuse
-inefficacité thérapeutique
-effet sur le produit de conception
-produit défectueux ou de mauvaise qualité
Les effets indésirables sont classés en fonction :
-de leur fréquence : EI fréquent > 5%, EI occasionnel entre 0,1 et 5% et EI
rare si <0,1%
-de leur nature (réaction aigüe, subaigüe ou grave, précoce ou tardive,
bénigne ou grave)
-selon le mécanisme de survenue (pharmacologique type A,
immunoallergique type B ou chronique type C)
-de leur gravité (grave, sévère ou modéré)
Notion de pharmacovigilance :
La pharmacovigilance est la surveillance des médicaments et la prévention du
risque d’effet indésirable résultant de leur utilisation, que ce risque soit
potentiel ou avéré.
Elle repose sur le recueil des effets indésirables basé sur la notification
spontanée par les professionnels de santé, les patients et associations agréées
de patients et les industriels avec l’appui du réseau des 31 centres régionaux
de pharmacovigilance.
Les professionnels de santé jouent un rôle fondamental dans le système
national de pharmacovigilance : elle repose sur le signalement, sans délai, par
les professionnels de santé, des effets indésirables susceptibles d’être dus à un
médicament. Dès qu’ils soupçonnent un lien, même s’il n’est pas certain, une
déclaration peut être effectuée auprès du centre régional de
pharmacovigilance.
Interactions médicamenteuses :
On parle d’interaction médicamenteuse lorsque l’administration simultanée de
2 ou plusieurs médicaments conduit à potentialiser ou minimiser les effets
(thérapeutiques ou indésirables) d’au moins 1 de ses médicaments.
Il existe plusieurs niveaux d’interaction :
-contre-indication : décès rapporté, gravité certaine et systématique
-association déconseillée : potentiellement grave
-précaution d’emploi : surveillance clinique ou biologique
-à prendre en compte
On fera particulièrement attention :
-aux médicaments à marge thérapeutique étroite
-aux médicaments inducteurs et inhibiteurs enzymatiques
-aux patients polymédiqués
-aux sujets âgés ou insuffisants rénaux
Les médicaments génériques :
Le médicament générique est défini par le CSP comme ayant la même
composition qualitative et quantitative en principes actifs, la même forme
pharmaceutique et la bioéquivalence que la spécialité de référence.
Un médicament générique ne peut être commercialisé qu’à l’échéance du ou
des brevets qui protègent le médicament princeps.
Le nom commercial du médicament générique peut être un nom fantaisie mais
plus souvent il s’agit du nom de DCI suivi du nom de laboratoire.
Règle de substitution :
-la spécialité délivrée par substitution doit appartenir au même groupe
générique que la spécialité prescrite
-le médecin ne doit pas s’être opposé à la substitution par l’apposition
de la mention “non substituable” sur l’ordonnace
-la substitution ne doit pas entraîner de dépense supplémentaire pour
l’assurance maladie
-dispositif “tiers payant contre génériques” (exceptions)
Préparation magistrale : tout médicament préparé extemporanément par la
pharmacie au vu de la prescription destinée à un patient déterminé. Ex :
suspension buvable de Mélatonine 5mg/ml, préparation de sachet de
médicaments pilés pour les patients présentant des troubles de la déglutition
ou passage par sonde nasogastrique.
Préparation officinale : tout médicament préparé en pharmacie, inscrit à la
pharmacopée ou au formulaire national et destiné à être dispensé directement
aux patients approvisionnés par cette pharmacie. Ex : Cold Cream
Préparation hospitalière : tout médicament préparé selon les indications de la
pharmacopée, en raison de l’absence de spécialité pharmaceutique disponible
ou adaptée dans une Pharmacie à Usage Intérieur (PUI) d’un établissement de
santé. Elles sont dispensées sur prescription médicale à un ou plusieurs
patients par la PUI de l’établissement. Ex : Fluorescéine 1/1000, gélule d'iodure
de potassium 130 mg
Médicaments immunologiques :
-Allergène : produit destiné à identifier ou provoquer une modification
spécifique et acquise de la réponse immunologique à un agent allergisant
-Vaccin, toxine ou sérum : tout agent utilisé en vue de provoquer une
immunité active ou passive en vue de diagnostiquer l’état d’immunité
Médicaments radiopharmaceutiques : tout médicament qui, lorsqu’il est prêt à
l’emploi, contient un ou plusieurs isotopes radioactifs, dénommés
radionucléides, incorporés à des fins médicales.
Médicaments particuliers :
-Prodrogues : la substance administrée n’est pas active mais subit une
modification dans l’organisme permettant de libérer la molécule active (ex :
certaines chimiothérapies par voie orale, certains antiviraux)
-Médicaments dérivés du sang (MDS) : Produits stables préparés à partir du
sang humain (immunoglobines, albumine, facteurs de coagulation...)
-Désinfectants à usage humain
-Substituts nicotiniques
-Médicaments biosimilaires
Médicament biosimilaire :
-substance produite à partir d’une cellule ou d’un organisme vivant ou dérivée
de ceux-ci
-vaccins, facteurs de croissance ou médicaments dérivés du sang
-similaire au médicament biologique de référence qui a déjà été autorisé en
Europe
-peut concerner tout médicament biologique dont le brevet est tombé dans le
domaine public
-doit avoir des propriétés physico-chimiques et biologiques similaires, la même
substance pharmaceutique et la même forme pharmaceutique que le
médicament de référence
-efficacité et sécurité doivent être équivalentes au médicament de référence
-production complexe (variabilité des sources de production) -> propriétés
cliniques

Les différentes origines des médicaments


Médicaments d’origine naturelle :
Les principes actifs sont extraits de drogues (=produits naturels) quand
synthèse impossible ou prix de revente trop élevé :
-Eléments minéraux
-Acides aminés
-Vitamines
-Gaz
-Plantes
-Champignons, levures
-Bactéries, virus (vaccination)
-Extraits animaux ou humains
Origine minérale :
-Calcium : déficit d ans le rachitisme, l’ostéoporose
-Fer : anémie par manque de fer, hémochromatose par excès d’absorption
-Fluor : fluoration des sels : < 1mg/ jour protège de la carie mais 2 mg/ jour =
risque de fluorose dentaire !
-Iode : hypothyroïdie par manque d’iode, iode ajoutée au sel, produits de
contrastes iodés (radiologie)
-Sels d’or (chrysothérapie) dans les maladies inflammatoires
Vitamines :
Nécessaires au métabolisme
L’organisme n’étant pas capable de les synthétiser (ou en quantité
insuffisante), elles doivent être apportées régulièrement et en quantité
suffisante par l’alimentation.
Chez l’être humain, seules trois vitamines sont synthétisées par des bactéries
intestinales : les vitamines K, B12 et H.
Un manque de vitamines provoque diverses maladies (scorbut, béribéri,
rachitisme, etc.) tandis qu’un apport excessif de vitamines liposolubles (A et D
essentiellement) provoque une hypervitaminose, toxique pour l’organisme.
-Vitamine A : l’isotrétinoïne est une forme acide de vitamine A et un anti-
inflammatoire très puissant, inhibiteur de la sécrétion de sébum et utilisé pour
traiter l’acné résistante. Ce produit est tératogène (risque de malformations
fœtales)
-Acide folique (vitamine B9) : anémies par carence en folate, coenzyme
importante intervenant dans la synthèse de l’ADN et dans la synthèse d’acides
aminés.
-Vitamine C ou acide ascorbique : antioxydant. Action anti-infectieuse ?
-Vitamine D : intervient dans l’absorption du calcium et du phosphore. Utile
dans la prise en charge du rachitisme et de l’ostéoporose.
-Vitamines B : neuropathies en cas de déficit. B12 manquante dans la maladie
de Biermer (anémie et signes neurologiques)
-Vitamines K : rôle indispensable dans la coagulation sanguine. Les
médicaments antivitamine K (utilisés chez les patients présentant un risque de
thrombose) empêchent la régénération de la vitamine K.
Gaz :
-Protoxyde d’azote ou gaz hilarant : découvert en 1772 et utilisé dès 1844 en
chirurgie dentaire. Il est toujours utilisé comme complément d’anesthésie
-dérivés halogénés utilisés en anesthésie : leur histoire a commencé avec le
chloroforme en 1831. Après son abandon en anesthésie, s’est répandu l’usage
de l’halothane suivis par d’autres dérivés.
-Monoxyde d’azote : indiqué dans le traitement de l’hypertension artérielle
pulmonaire.
Plantes :
Le métabolisme de la plante produit des glucides et des protides.
Il produit également plusieurs corps secondaires comme les hétérosides, les
alcaloïdes, les huiles essentielles, les tanins...
Les végétaux fournissent aussi des vitamines, oligoéléments et antibiotiques.
-Les hétérosides : association d’un glucide et d’un corps non sucré appelé
génine (la digitale pourpre donne de la digoxine, stimulant cardiaque et
l’écorce de saule blanc donne de l’acide salicylique, précurseur de l’aspirine)
-Les alcaloïdes : métabolites azotés, on en connait plus de 1000. Ex : la
morphine vient du pavot à opium.
-Les huiles essentielles : les essences sont des composés terpéniques et sont
utilisés en aromathérapie, nombreuses indications thérapeutiques : anti-
infectieuse (arbre à thé), anti-inflammatoire (menthe poivrée), calmante
(camomille, lavande...). Attention aux effets indésirables, parfois graves. Usage
limité pour enfants, femmes enceintes, personnes allergiques, chien/chat.
Les parties utiles des plantes :
-Feuille : carrefour des synthèses chimique, produit les hétérosides et la
plupart des alcaloïdes.
-tige : principes actifs présents dans l’écorce
-bourgeons : parfois antiseptiques, tels ceux du sapin
-rhizomes, les tubercules et les bulbes au niveau du sol : tubercules de
pommes de terre riches en amidon. Essences sulfurées dans les bulbes d’ail et
d’oignon.
-racines : accumulent des sucres, parfois des vitamines, et contiennent parfois
des alcaloïdes.
-fleur : pétales colorés riches en pigments : flavonoïdes, tanins. Fleurs de
lavande riches en essence. Sommités fleuries du millepertuis contenant un
antidépresseur
-pédoncules floraux : les queues de cerise sont diurétiques
-Pollen : riche en vitamines et en oligo-éléments
-fruits : réserve de vitamines, d’acides organiques et de sucres
-graine ou semence : renferme les nutriments nécessaires à la future plante,
elle fournit de l’amidon et la plupart des huiles végétales
-sécrétions végétales : résines et gommes
Plantes et interactions médicamenteuses :
-jus de pamplemousse inhibe le métabolisme hépatique de certains
médicaments (cytochrome P450 3A4 ou CYP3A4)
-millepertuis : inducteur enzymatique
-réglisse contient un hypertenseur retenant le sodium comme le fait
l’aldostérone
-chou riche en vitamine K
Champignons, levures :
Pénicilline : toxine synthétisée par certaines espèces de moisissures du genre
penicillium et qui est inoffensive pour l’homme. Les pénicillines sont utilisées
dans le traitement d’infections bactériennes, principalement contre des
bactéries à gram positif. Ex : amoxicilline
Ciclosporine : immunosuppresseur qui a révolutionné la transplantation,
extraite d’un champignon.
Vaccination = bactéries, virus
-Vaccination antivariolique à l’aide du virus de la vaccine (Jenner, 1796)
-Vaccins issus d’agents infectieux inactivés : destruction chimique ou par chaler
-Vaccins issus d’agents vivants atténués : agents infectieux multipliés jusqu’à la
perte de leur caractère pathogène (mutation par exemple)
-Vaccins constitués de sous-unités d’agents infectieux : ces vaccins ne
comportent que les constituants de ceux-ci nécessaires à l’obtention des
réponses immunitaires. Des levures modifiées par génie génétique produisent
en grandes quantités les protéines d’intérêt.
-Vaccins constitués de toxines inactivées : vaccins produits à partir de toxines
inactivées (anatoxine)
Extraits animaux ou humains :
-enzymes pancréatiques : lipase, protéase, amylase
-facteurs VIII ou IX extraits du plasma sanguin contre l’hémophilie (il en existe
aussi des recombinants)
-gonadotrophines chorioniques : stimulant des gonades utilisées chez la
femme pour traiter la stérilité ou pour favoriser l’ovulation lors d’une
assistance médicale à la procréation.
-héparine : découverte dans le foie, extraite de la muqueuse intestinale de
porc
-insuline humaine ou de porc extraite du pancréas. Recombinante aujourd’hui
-gammaglobulines : issues de plasmas de donneurs mis en commun
(médicaments dérivés du sang)

Les médicaments d’origine semi-synthétique


Produit existant que l'on modifie pour améliorer ses performances
thérapeutiques par :
-augmentation de l'absorption par l’organisme
-diminution des effets secondaires néfastes
-modification de la lipophilie pour favoriser le passage transmembranaire
-modification d’une interaction chimique avec un agent pathogène
Ex : antibiotiques de la classe des pénicillines :
Pénicillines à spectre étroit (péni G)
Pénicillines à spectre moyen (amoxicilline)
Pénicillines à spectre étendu (pipéracilline)

Les médicaments d’origine synthétique


La plupart des molécules sont obtenues par synthèse totale aujourd’hui :
-synthèse d’un analogue structural : le produit synthétisé ne contient que la
partie active de la molécule modèle. Ex : antispasmodique de synthèse
analogue de l’atropine. Action sélective, moins d’effets secondaires.
-synthèse d’un agent bloquant un récepteur : le produit (B) se fixe sur un
récepteur cellulaire R à la place d’une substance S, inhibant ainsi l’apparition
d’un effet dû à S. Ex : traitement de l’HTA par des bétabloquants (B) comme le
propranolol qui se fixent sur des récepteurs béta-adrénergiques (R) à la place
de substances sympathomimétiques (adrénaline) (S).
-synthèse d’un inhibiteur enzymatique : une substance (I) réagit avec l’enzyme
nécessaire à la transformation d’une substance A en B responsable d’un effet
physiologique. Ex : traitement de l’HTA par un inhibiteur comme le Captopril
de l’enzyme de conversion de l’angiotensine I en angiotensine II (vasopressive)
Il existe également des médicaments obtenus par génie génétiques.

Les voies d’administration et les formes galéniques associées


Les voies d’administrations :
- générales :
-orale, sublinguale
-parentérale
-réctale
-transmuqueuse
- locales :
-vaginale
-cutanée
-oculaire
-pulmonaire

Définition de la galénique :
La pharmacie galénique est la science de préparer un principe actif pour le
rendre administrable au patient sous une forme qualifiée de galénique.
Comprimé, pilule, sachet, solution injectable, suspension, liposome, sont des
exemples de formes galéniques.
C’est une science sans laquelle le médicament ne peut exister.
La pharmacie galénique est en lien avec la pharmacocinétique, de façon à la
modifier par modification de forme galénique ou d’excipient utilisé.
Elle s’intéresse aux :
-propriétés physico-chimiques des principes actifs et des excipients de façon à
ce qu’ils soient compatibles
-dosages
-procédés de fabrication des différentes formes
-voies d’administration
-propriétés des matériaux utilisés pour le conditionnement primaire du
médicament
-conditions de conservation
Les formes orales liquides :
-les sirops : préparations aqueuses contenant une forte concentration de
sucre, consistance visqueuse, conservation antimicrobienne, masque la saveur
des principes actifs
-les potions : préparations aqueuses et sucrées (concentration de sucre plus
faible que dans les sirops) => conservation limitée
-les émulsions : servent à administrer un principe actif huileux. Emulsion H/E
-les suspensions : permettent notamment l’administration sous forme liquide
de principe actif insoluble. Agiter avant emploi. Ex : antibiotiques pour enfants,
doliprane suspension buvable, concerne aussi les formes liquides sans sucre,
dont le principe actif est mis en suspension dans un gel.
-Solutés divers : solutés simples, administration à la cuillère ou en gouttes,
directement ou après dilution dans une boisson.
Avantages/inconvénients des formes liquides :
Sirops :
-forte concentration en sucre, attention aux diabétiques
-administration facile et saveur agréable pour les enfants
-dosage imprécis :
-cuillère à café = 5 ml
-cuillère à dessert = 10 ml
-cuillère à soupe = 15 ml
-conservation limitée après ouverture
-…
Les poudres ou granulés à reconstituer :
-agiter le flacon avant emploi
-conversation limitée après reconstitution, souvent 4°C
-Adaptés aux enfants
Les solutions ou solutés buvables :
-administration facile si problème de déglutition
-dosage peu précis (sauf ampoules), présence d’alcool, stabilité...

Les formes orales solides :


Les comprimés :
Obtenus par compression d’un mélange de poudres constitué du ou des
principes actifs et d’excipients
-Comprimés nus (non enrobés) : désagrégation rapide (< 15 min), ex :
doliprane
-Comprimés enrobés :
-pelliculés, ex : motilium
-dragéifiés, ex : Spasfon
L’enrobage permet de masquer un goût désagréable, de protéger le principe
actif (lumière, humidité), faciliter la déglutition. La désagrégation est plus lente
(< 30 min).
-Comprimés effervescents : dissolution rapide par libération de gaz carbonique
en milieu aqueux. Désagrégation < 5 min, ex : efferalgan
-Comprimés orodispersibles : comprimés lyophilisés le plus souvent. A faire
fondre sur la langue. Facilitent la prise du médicament. Peuvent être dissout
dans un peu d’eau pour être administrés par sonde gastrique. Très friables. Ex :
Spasfon lyoc
-Comprimés sublinguaux : A faire fondre sous la langue. Le principe actif est
absorbé par la muqueuse sublinguale => évite le 1er passage hépatique. Ex :
Temgésic, Subutex
-Comprimés gastro-résistants (GR) : permet de protéger les principes actifs
détruits par l’acidité gastrique. L’enrobage ne se délite que dans l’intestin. Ex :
Inipomp, Eupantol. Attention : ne jamais écraser ce type de médicament =>
perte de l’efficacité
-Comprimés à libération prolongée (LP) : le principe actif est libéré à une
vitesse lente, ce qui permet de réduire le nombre de prises quotidiennes.
Plusieurs technologies de fabrication : enrobage, comprimés osmotiques,
micro-granules, comprimés multicouches. Attention : ne jamais écraser ce type
de médicament => risque de toxicité et perte de l’intérêt sur le nombre de
prises quotidiennes.
Les capsules :
-capsules dures = gélules : 2 demi-capsules de diamètre légèrement différent
qui s’emboitent. En gélatine, contiennent des poudres (ou des granulés).
Temps de désagrégation < 30 min (sauf pour gélules LP). Ex : Dafalgan. Les
gélules peuvent être LP ou GR par enrobage (ne peuvent pas être ouvertes), ou
elles peuvent comporter des micro-granules LP ou GR (gélule pouvant être
ouverte, mais les micro-granules ne doivent pas être écrasés (Ex : Mopral)
-capsules molles : paroi épaisse en gélatine. Permet de contenir un principe
actif liquide ou pâteux. Ex : Adalate 10 mg
Les poudres et granulés :
Sont présentés en récipient multidoses (ex : certains laxatifs) ou le plus
souvent en dose unitaire (Ex : sachets de Calcidose)
Ne sont en général pas administrées directement mais dissoutes ou mises en
suspension dans un peu d’eau
Avantages des formes orales solides :
-Administration de substances peu ou pas solubles dans l’eau
-Fabrication industrielle aisée (coût bas)
-Dosage précis, bonne conservation, bonne acceptabilité, libération du principe
actif modulable pour certaines formes...
Inconvénients des formes orales solides :
-Parfois irritants pour la muqueuse digestive
-Les liquides ne peuvent pas être mis sous cette forme
-Difficile d’utilisation si problème de déglutition

Les formes injectables :


Les préparations parentérales sont des préparations stériles destinées à être
injectées ou implantées dans le corps humain
Qualités requises :
-Stérilité (absence de germe)
-Apyrogénicité (absence de pyrogènes = toxines)
-neutralité (pH le plus proche du pH sanguin)
-Iso-tonicité (même pression osmotique/plasma) -> solutions isotoniques (G5,
NaCl 0,9%) ou hypertoniques possibles
-limpidité : absence de particules en suspension (solutions seulement)
Solutions injectables prêtes à l’emploi ou à reconstituer extemporanément
(poudre à dissoudre dans solvant approprié...)
Contenant : ampoules, bouteille ou flacons ponctionnables seringues pré-
remplies, flacons de verre ou poches (PVC ou non) à trocarder.
En pratique :
-attention aux concentrations en PA (en mg ou UI)
-reconstitution aseptique avec du matériel stérile usage unique
-vérifier la limpidité
-ne pas confondre ampoules pour usage parentérale / usage externe
Suspensions injectables :
Préparation obtenue par dispersion d’une poudre dans un liquide, libération
progressive du principe actif. Ex : insulines ou corticoïdes retard
Caractéristiques = identiques/solutions sauf limpidité
En pratique :
-agiter soigneusement avant injection
-ne jamais injecter en IV
Emulsions injectables :
Un émulsion est un mélange, macroscopiquement homogène mais
microscopiquement hétérogène, de deux substances liquides non miscibles,
comme l’eau et l’huile. Une substance est dispersée dans la seconde substance
sous forme de petites gouttelettes. Le mélange reste cinétiquement stable
grâce à un troisième ingrédient appelé émulsifiant. Ex : lipides dans poches de
nutrition parentérale.
Caractéristiques = identiques/solutions sauf limpidité
En pratique :
-vérifier l’homogénéité avant injection (IV)
-ne jamais rien rajouter dans une émulsion
Les formes injectables à libération prolongée:
Procédés :
-augmentation de la viscosité de l’excipient
-sels d’acides gras (neuroleptiques retards)
-suspension (corticoïdes)
-implants en sous-cutanée (Zoladex, Implanon)
Intérêts:
-patients difficiles (psychiatrie)
-traitements longs (cancers)
-problème d’observance (contraceptifs)
Limites : intolérance possible au principe actif...
En pratique :
-injections sous-cutanée, intra-musculaire ou locales (intra-articulaires)
-jamais en intra-veineux
Avantages :
-Action rapide du principe actif (urgence)
-Traitement patient inconscient, coma
-biodisponibilité optimale
-pas de destruction du principe actif par sucs digestifs
Limites :
-douleur à l’injection
-risque infectieux
-coût élevé (ex : paracétamol 500 mg comprimé : 1, 68 € / Perfalgan 40 €)
-peu adapté à traitement ambulatoire

Les formes ophtalmiques :


Collyres :
Solutions ou suspensions stériles, de même osmolarité et de même pH que les
larmes (tolérance). Ils sont présentés en flacons compte-gouttes ou en
unidoses. Les solutions pour lavages ophtalmiques (ex : dacryosérum) sont
présentées dans des volumes plus importants. Il existe des collyres LP, un des
excipients des transformant en gel au contact de l’œil => réduction du nombre
d’administration (Timoptol LP)
Pommades ophtalmiques :
Egalement stériles, permettent un effet plus prolongé. Présentées en tube ou
capsules molles (sterdex)
Après ouverture des formes multidoses, la péremption est de 1, 2 ou 4
semaines selon les spécialités. Lors de l’ouverture, indiquer la date sur
l’étiquette.

Les formes destinées à la voie rectale :


Suppositoires :
Préparations molles ou solides. Leurs forme et volume sont adaptés à
l’administration dans le rectum. Les excipients utilisés fondent à une
température inférieure à 37 °C, pour permettre la libération du principe actif.
Lavements :
Lavements évacuateurs, de petit volume (Microlax) ou de grand volume
(Normacol lavement)
Lavements médicamenteux, pour obtenir une action locale, notamment dans
les rectocolites hémorragiques (Pentasa lavement)
Pommades rectales :
Destinées aux traitements locaux => pommades anti-hémorroïdaires

Les formes destinées à la voie vaginale :


Ovules :
Préparations molles ou solides. Leurs forme et volume sont adaptés à
l’administration dans le vagin. A administrer de préférence le soir au coucher
(sauf si 2 prises / jour)
Autres formes :
Comprimés gynécologiques, capsules molles, crèmes
En pratique :
-Attention erreur de voie
-introduire au fond du vagin, en position couchée

Les formes destinées à la voie cutanée :


Préparations de consistances molle destinées à être appliquées sur la peau et
les muqueuses.
Pommades :
Phase grasse ou émulsion E/H. Consistance semi-solide. Les pommades sont
plutôt destinées sur des lésions sèches.
Crèmes :
Phase aqueuse ou émulsion H/E. Consistance plus fluide. Les crèmes sont
plutôt destinées à être appliquées sur des lésions suintantes.
Gels :
Excipient : gel aqueux. Très utilisés pour les anti-inflammatoires locaux
(Voltarène émulgel)
Autres :
Poudres, lotions, compresses imprégnées...
Systèmes transdermiques :
Ils sont destinés à être appliqués sur la peau sur un site délimité. Ils servent de
support à un principe actif destiné à exercer une action générale après
libération et passage au travers de la peau.
2 types de systèmes transdermiques :
-à réservoir : un réservoir contient le principe actif qui est libéré
progressivement au travers d’une membrane. Ils ne peuvent être découpés. Ex
: Nitriderm, Scopoderm
-à système matriciel : le principe actif est contenu au sein d’une matrice
adhésive. Ils peuvent dans certains cas être découpés (indications
généralement hors autorisation de mise sur le marché, sauf Versatis). Ex :
Discotrine, Versatis
Les formes destinées à la voie respiratoire :
Aérosol : dispersion dans l’air de fines gouttelettes liquides. Le diamètre de ces
gouttelettes définit le lieu d’action du principe actif dispersé. Plus les
gouttelettes liquides. Le diamètre de ces gouttelettes définit le lieu d’action du
principe actif dispersé. Plus les gouttelettes ont un petit diamètre, plus le
principe actif ira loin dans les poumons.
Aérosols vrais :
Solutions destinées à être nébulisées en très fines gouttelettes. Nécessite un
nébuliseur pneumatique ou ultra-sonique. Solutions le plus souvent présentées
en ampoule ou flacon unidose (Ventoline 5mg/2ml)
Médicaments conditionnés sous pression (inhalateurs pressurisés):
Chaque utilisation délivre une quantité fixe de principe actif (Ventoline
suspension pour inhalation)
Inhalateurs à poudre sèche (unidose ou multidose)
La quantité fixe de principe actif est délivrée lors d’une profonde inspiration.
(Foradil, Bricanyl Turbuhaler)
Autres : solutions nasales et collutoires
Galénique = science en constante évolution
Nombreuses recherches pour des formes galéniques plus performantes et plus
pratiques
-amélioration de l’efficacité
-amélioration de l’observance
-amélioration de la cinétique
-…

Réglementation du médicament à l’hôpital :

Réglementation : classification des médicaments :


Selon leur degré de toxicité, les médicaments sont classés en :
-médicaments hors liste (ex : paracétamol) : peuvent être dispensés sans
prescription médicale
-médicaments Liste II : produits dangereux (ex : Imodium, Ercefuryl) :
renouvellement possible sauf si exclu par le prescripteur
-médicaments liste I : médicament toxique (ex : Prozac, Déturgylone) :
Renouvellement impossible sauf si le prescripteur précise le nombre de
renouvellement
-médicaments stupéfiants (ex : morphine) : durée de prescription < ou = 28
jours.

Administration :
L’IDE vérifie :
-l’identité du malade, les médicaments, au vu de la prescription médicale
-date de péremption et aspect des médicaments
-mode d’administration

5 catégories de médicaments à prescription restreinte :


-Médicaments réservés à l’usage hospitalier (RUH) : prescrits, dispensés et
administrés exclusivement au cours d’une hospitalisation (ex : les
anticancéreux injectables)
-Médicaments à prescription hospitalière (PH) : prescrits par un médecin
hospitalier, dispensé par une pharmacie de ville ou rétrocédé par une PUI
(selon le médicament). Peut parfois, en plus, être réservé à certains
spécialistes hospitaliers. (Ex : certains anti-cancéreux par voie orale)
-Médicaments à prescription initiale hospitalière (PIH) : prescription initiale =
médecin hospitalier. Renouvellement : médecin de ville. Peut parfois, en plus,
être réservé à certains médecins spécialistes. Dispensé par une pharmacie de
ville ou rétrocédé par une PUI (selon le médicament). La prescription initiale a
généralement un délai de validité (6 mois, 1 an), au bout duquel elle doit être
elle doit être refaite. (Ex : médicaments du VIH)
-Prescription réservée à certains médecins spécialistes : dispensé par une
pharmacie de ville ou rétrocédé par une PUI (selon le médicament)
-Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.
Examens nécessaires + délai au délai au-delà duquel la dispensation ne sera
plus possible.

5000 UI d’héparine = 1 ml
100 UI d’insuline = 1ml
Produit concentré à 10 % signifie 10 g de produit actif pour 100 ml de solution
Débit = volume / temps
ml / heure pour les appareils automatiques
goutte / min pour les perfuseurs
1 ml = 20 gouttes sauf produits dérivés du sang : 1 ml = 15 gouttes

Prescription : risques et dangers


La prescription peut être médicamenteuse ou non médicamenteuse : examens
biologiques, soins infirmiers, diététique...
Le prescripteur intègre à sa décision thérapeutique :
-L’interrogatoire et l’examen clinique du patient
-les recommandations
-Les niveaux de preuve scientifique
-L’évaluation du rapport bénéfices/risques
La prescription conduit à la rédaction d’une ordonnance
Professionnels de santé autorisés à prescrire :
-Médecins : liberté en principe totale (sauf exceptions médicaments réservés
aux spécialistes par exemple)
-Chirurgiens-dentistes : produits nécessaires à l’exercice de son art
-Sage-femmes : produits nécessaires à l’exercice de son art
-Pédicures podologues : produits nécessaires à l’exercice de son art
-Masseurs kinésithérapeutes : produits nécessaires à l’exercice de son art
-Infirmiers :
-dans le cadre de protocoles validés (ex : lutte contre la douleur)
-liste limitée de dispositifs médicaux (ex : pansements)

Les médicaments sont :


-soit librement accessibles sans ordonnance (= médicaments non listés)
-soit soumis à une réglementation de prescription et de dispensation car
dangerosité particulière, difficulté d’utilisation, nécessite une surveillance
médicale, etc...
Ce classement figure dans l’autorisation de mise sur le marché.
Médicaments non listés :
-Ces médicaments sont disponibles sans ordonnance à la pharmacie = en vente
libre
-2 catégories :
-médicaments “conseils” proposés aux patients par les pharmaciens à
l’occasion de la description d’un symptôme (ex : sirop pour la toux)
-médicaments “grand public” : publicité dans les médias, demandés par
les patients aux pharmaciens
Médicaments listés :
-3 listes de médicaments : Liste I, liste II, stupéfiants
-Les principes actifs inscrits sur ces 3 listes :
-Présentent différents risques : toxique, nocif, irritant, cancérigène
-sont classés “substances vénéneuses”
-ont des conditions de prescription, de renouvellement et de
dispensation bien précise

Il existe différents types d’ordonnance :


-Ordonnances simples
-Ordonnances bi-zones
-Ordonnances sécurisées (ou infalsifiables)
-Ordonnances de médicaments d’exception

-Contenu de la prescription :
-Identification complète du prescripteur : nom, adresse, qualité, n°
identification (RPPS)
-Identification du patient : nom, prénom, âge, sexe, taille et poids si nécessaire
-Médicament(s) :
-dénomination
-forme et dosage
-posologie et modalité d’administration
-durée de traitement ou nombre d’unités totales
-Mention “ne pas renouveler” ou “à renouveler”
-Date
-Signature du prescripteur

Principaux grands effets indésirables :


-Hépatotoxicité : atteintes du foie
-Néphrotoxicité : atteintes rénales
-Allergies médicamenteuses
-Effets durant la grossesse et l’allaitement

Sécurisation de l’administration médicamenteuse : règle des 5 B :


-Le bon patient
-Le bon médicament
-La bonne dose
-La bonne voie
-Le bon moment

La pharmacocinétique :
Pharmacocinétique :
Etude de l’évolution dans le temps des concentrations de médicaments :
-Principe actif et métabolites
-Dans les différents liquides et espaces biologiques
4 étapes : ABSORPTION / DISTRIBUTION / METABOLISATION / ELIMINATION
Paramètres pharmacocinétiques :
-Biodisponibilité
-volume apparent de distribution
-demi-vie plasmatique
-clairance

Pharmacodynamie :
Def médicament selon CSP : On entend par médicament toute substance ou
composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou
préventives à l’égard des maladies humaines ou animales, ainsi que toute
substance ou composition pouvant être utilisée chez l’homme ou chez l’animal
ou pouvant leur être administrée, en vue d’établir un diagnostic médical ou de
restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions physiologiques en exerçant une
action pharmacologique, immunologique ou métabolique”
Pharmacodynamie :
-décrit les effets qu’un principe actif produit sur l’organisme : c’est l’étude
détaillée de l’interaction entre la substance active et sa cible (=récepteur,
protéine libre, canal ionique...)
-cette réponse est composante de l’effet thérapeutique recherché
-Le terme de substance active, ou principe actif, désigne la substance chimique
qui, dans un médicament (entendu comme produit pharmaceutique), possède
un effet thérapeutique.
Effet thérapeutique selon l’OMS :
Amélioration mesurable immédiate ou retardée, transitoire ou définitive, de
l’état de santé ou du bien-être d’un sujet en rapport avec l’’utilisation d’un
médicament et, a priori, explicable par une ou plusieurs de ses propriétés
pharmacologiques.
Effets latéraux : non thérapeutiques, inévitables, surviennent aux doses
normales
Objectifs thérapeutiques :
-Prévention de la maladie
-action symptomatique
-action curative
Facteurs influençant l’effet pharmacologique :
-sensibilité des récepteurs
-nombre de récepteurs : augmentation ou diminution
-modifications de l’efficacité du couplage des récepteurs aux
mécanismes effecteurs : stimulation répétée -> désensibilisation ->
diminution de l’effet
-origine génétique ou non-tolérance :
-=diminution de l’effet pharmacologique d’une dose de médicament lors
de l’administration répétée de cette même dose
-pour retrouver l’effet de la dose initiale, il est nécessaire
d’augmenter la dose administrée
-Pharmacodépendance :
-usage répété, compulsif d’un médicament pour le plaisir chimique qu’il
procure ou pour éviter les effets désagréables de sa suppression
(syndrome de sevrage)
-dépendance physique : syndrome de sevrage
-dépendance psychique : état compulsif
-ex : analgésiques opioïdes, benzodiapines...
-Pharmacogénétique :
-le polymorphisme génétique -> variabilité de la réponse à l’effet d’un
médicament, à la survenue d’EI (nombre de récepteurs, sensibilité...)
-ex : hyperthermie maligne induite par les anesthésiques halogénés ->
mutation d’un récepteur dans 50 % des cas
-Pathologies intercurrentes : insuffisance hépatique
-diminution de la synthèse enzymatique
-diminution de la synthèse des protéines plasmatiques
-Grossesse et allaitement :
-risque existant chez le fœtus :
-dépend de la période d’exposition au médicament (trimestre)
-risque tératogène : max du 8ème jour jusqu’à la 10ème semaine.
Après cette période, persistance d’un risque de malformations et
de perturbations au niveau du cerveau
--risque d’accidents en période néonatale pour des médicaments
administrés en fin de grossesse, ex : EI pour fœtus : aminosides
(ototoxicité), médicaments iodés (dysthyroïdies)
-Effets indésirables liés à la grossesse mais concernant directement la
femme enceinte -> appréciation du risque tératogène ou toxique en
fonction du bénéfice
-Allaitement : risque de passage des médicaments dans le lait : effets du
traitement / de la quantité de médicament réellement absorbée... -> site
du CRAT (Centre de Référence des Agents Tératogènes)
-Enfant :
-Immaturité de l’organe cible : modifie effet pharmacologique
-variation du nombre de récepteurs
-altération du couplage récepteur-ligand
-Mécanismes de transport rénaux déficients :
-adaptation de la posologie en fonction de l’âge
-de la surface corporelle (plus fiable que le poids pour petit
enfant)
-Personne âgée :
-EI +++, hospitalisations +++ (iatrogénie)
-automédication, observance incorrecte, polymédication
-évaluation incorrecte du rapport bénéfice/risque
-Altérations de récepteurs, des voies de signalisation
-diminution de la réponse des béta-bloquants
-diminution du nombre de récepteurs dopaminergique
(augmentation de syndrome pseudo-parkinsonien avec les
neuroleptiques)
-altération du fonctionnement cellulaire, de l’homéostasie
physiologique
-associée à des modifications pharmacocinétiques et
polypathologie
-altération de la régulation de la température corporelle
(risque d’hyper/hypothermie)
-augmentation de la sensibilité du SNC (augmentation des
effets dépresseurs centraux des BZD)
-Alimentation :
-aliments riches en vitamine K et AVK
-Alcool :
-effet sédatif et dépresseur du SNC : BZD, Anti H1
-Action sur muqueuse gastro-intestinale : AINS

Effet indésirable :
Toute réaction nocive et non voulue d’un médicament en cas d’utilisation
conforme aux termes de son autorisation de mise sur le marché ou lors de
toute autre utilisation (surdosage, mésusage, abus de médicaments, erreur
médicamenteuse)
Un EI grave peut entraîner :
-décès ou mettre la vie en danger
-invalidité ou incapacité importante ou durable
-hospitalisation ou sa prolongation
-anomalie ou malformation congénitale
Pharmacovigilance :
-surveillance des médicaments et la prévention du risque d’effet indésirable
résultant de leur utilisation, que ce risque soit potentiel ou avéré (Ansm)
-repose sur le signalement, par les professionnels de santé des EI.
-déclarations validées, évaluées, enregistrées par les centres régionaux de
pharmacovigilance (CRPV : 31 en France) -> base de données Ansm
-signalement, évaluation et transmission des EI : identifier les risques
médicamenteux, si nécessaire -> mesures correctives pour diminuer les risques
Interactions médicamenteuses :
-modifications des effets pharmacodynamiques et/ou de la pharmacocinétique
d’un médicament résultant de la prise concomitante d’un autre médicament,
d’un aliment ou de consommation d’alcool ou de tabac
-2 types d’interactions :
-pharmacocinétiques : perturbation du devenir de certains
médicaments
-pharmacodynamiques : mécanismes d’action au niveau de certains
récepteurs

Pharmacochimie :
Structure de la matière :
La matière désigne l’ensemble des composants et objets, naturels ou
synthétiques, qui compose notre environnement. La matière est présente
partout autour de nous et est constituée d’atomes.
Les principaux atomes présents dans le corps humain :
-Le carbone : il entre dans la composition des tissus (18 % en masse)
-L’oxygène : présent dans le sang, l’eau, les sucres et le dioxyde de carbone, il
joue un rôle capital dans la respiration et la nutrition (65 % en masse)
-L’hydrogène : toujours combiné à d’autres éléments, c’est un constituant des
cellules, de l’eau et de nombreux liquides biologiques comme le sang (10 % en
masse)
-L’azote : il entre dans la constitution des protéines, de l’ADN, des hormones (3
% en masse)
En médecine, ces atomes peuvent être utilisés à des fins diagnostiques (par
exemple, l’iode 131, radioactif, est utilisé pour les scintigraphies de la thyroïde)
ou en radiothérapie pour le traitement des cancers.
Les principaux ions du corps humain :
-Ion magnésium : Mg2+
-Ion sodium Na+
-Ion potassium K+
-Ion calcium Ca2+
-Ion chlorure Cl-

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