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PHARMACOLOGIE

GENERALITES SUR LES MEDICAMENTS

Dr Nadia HERMANI, MD
hermani.nadia@gmail.com
2023 - 2024
DEFINITION : Pharmacologie

 La pharmacologie est la science qui a pour objet l’étude


des médicaments,

 La pharmacologie est une discipline carrefour qui touche


à la pharmacie, la chimie, la biologie, la génétique, la
pathologie, la thérapeutique et à bien d’autres sciences,
DEFINITION : Médicament
 Article premier :
On entend par "médicament", au sens de la présente loi, toute
substance ou composition présentée comme possédant des propriétés
curatives ou préventives à l'égard des maladies humaines ou
animales, ainsi que tout produit pouvant être administré à l'homme ou
à l'animal en vue d'établir un diagnostic médical ou de restaurer,
corriger ou modifier leurs fonctions organiques.

Loi n° 17-04 portant code du médicament et de la pharmacie /2006


DEFINITION : Médicament
 Article 2 : sont considérés comme des médicaments :

1. la préparation magistrale qui est tout médicament préparé


extemporanément en pharmacie selon une prescription destinée à un
malade déterminé ;
2. la préparation officinale qui est tout médicament préparé en
pharmacie selon les indications de la ou des pharmacopée (s) en
vigueur ;
3. le médicament spécialisé de l'officine qui est tout médicament
préparé entièrement dans l'officine du pharmacien sous son contrôle
direct et dont il assure la dispensation ;
DEFINITION : Médicament
4. la préparation hospitalière qui comprend :
- Tout médicament, à l'exception des produits de thérapie génique ou cellulaire qui,
en raison de l'absence de spécialité pharmaceutique disponible ou adaptée, est
préparé par un pharmacien dans le lieu d'hospitalisation selon les indications de la ou
des pharmacopée (s) en vigueur ;
- Les gaz médicaux produits au moyen d'un générateur ou tout autre dispositif adapté.
Les préparations hospitalières sont dispensées sur prescription médicale à un ou
plusieurs patients

5. la spécialité pharmaceutique qui est tout médicament préparé à l'avance,


présenté sous un conditionnement particulier et caractérisé par une dénomination
spéciale ;
DEFINITION : Médicament

6. la spécialité générique d'une spécialité de référence


considérée comme une spécialité qui a la même composition qualitative et quantitative en
principes actifs et la même forme pharmaceutique que la spécialité de référence, et dont la
bio-équivalence avec cette dernière a été démontrée par des études appropriées de
biodisponibilité.
Médicament générique

Un médicament original est la première version d’un


médicament à avoir vu le jour et à avoir été mis sur le marché.
Durant environ 10 ans, il est protégé par un brevet qui
empêche tout autre fabricant de le copier. Après cette
période, le médicament original peut être copié en toute
légalité pour en faire des génériques. Plusieurs copies d’un
même médicament original peuvent exister.
DEFINITION : Médicament

7. le médicament immunologique :
a) allergène,
b) vaccin, toxine ou sérum

8. le médicament homéopathique
9. le médicament radio pharmaceutique
DEFINITION : Médicament
10. les produits d'hygiène corporelle et les produits cosmétiques ;
11. les produits diététiques;
12. les dérivés stables du sang ;
13. les produits présentés comme supprimant l'envie de fumer ou réduisant l'accoutumance au tabac ;
14. les concentrés pour hémodialyse ;
15. les solutés pour dialyse péritonéale ;
16. les gaz médicaux ;
17. les insecticides et acaricides destinés à être appliqués sur l'homme ou sur l'animal ;
18. les préparations à base de plantes médicinales inscrites à la pharmacopée.
19. le produit officinal divisé qui est toute drogue simple, tout produit chimique et toute préparation
stable décrite par la pharmacopée, préparé à l'avance par un établissement pharmaceutique et divisé soit
par lui soit par la pharmacie d'officine qui le dispense.
COMPOSITION D’UN MÉDICAMENT

 Un ou plusieurs principes actifs;


 Un ou plusieurs excipients ( inertes sur le plan
pharmacologique : colorants, arômes, conservateurs,
agents de texture, liants….);
COMPOSITION
Conditionnement du médicament
 Ensemble des articles entourant la forme pharmaceutique depuis sa
fabrication jusqu’à son utilisation = emballage,

 Deux types, le plus souvent associé l’un à l’autre:

- Le conditionnement primaire: Élément en contact direct avec la forme


pharmaceutique. Exemples: Blistères, ampoules, flacons..
- le conditionnement secondaire: Elément contenant le conditionnement
primaire . Sans contact direct avec la forme pharmaceutique. Renferme
la notice et peut contenir des accessoires (cuillères , compte goutte…)
Conditionnement du médicament
Conditionnement du médicament

RÔLES:
1. RÔLE DE PROTECTION:
Protéger le médicament jusqu’au moment de l’utilisation contre:
- Les agressions extérieurs: (Humidité; lumière; air)
- Contaminations biologiques.
- Dommages physiques
- Contrefaçons.
Conditionnement du médicament
RÔLES:
2. RÔLE FONCTIONNEL:
- Faciliter l’emploi.
•Seringue graduée en unité de masse
corporelle
•Stylos injecteurs d’insuline .

- Augmenter la sécurité de son utilisation.


« Conditionnement à sécurité enfant »( presser et tourner)
Conditionnements ingénieux
Garantir le bon usage du médicament
Un dispositif doseur
gradué Des unidoses stériles Flacon avec bouchon Le blister
sécurisé

Coque en
plastique ou
Préparer et Conservation les aluminium
administrer avec collyres Eviter =
précision la dose Utilisation sans l’ouverture par Garantir
prescrite et faciliter risques de un enfant l’intégrité et
l’observance contamination l’efficacité du
mdmt
Informations figurant sur les
conditionnements de médicaments
Médicament
Date de péremption

 Elle indique la période pendant laquelle sont garanties la qualité et la stabilité du


médicament.

 Cela signifie que "le produit conservera ses propriétés thérapeutiques (à savoir la
même efficacité) et organoleptiques (à savoir la même couleur et le même aspect)
jusqu'à la date de péremption. A condition que le produit ait été conservé
dans les conditions recommandées par le fabricant (bonne température, à l'abri de la
lumière, de la chaleur, de l'humidité, au frigo...)",

 La date de péremption est généralement composée de quatre chiffres deux pour le mois,
deux pour l’année. Par
exemple : 03/14 signifie que le médicament
peut être utilisé jusqu’au 31 mars 2014.
Médicament
Dénomination du médicament
 Nom commercial :

choisi par le laboratoire qui commercialise le médicament

 Peut varier d’un pays à l’autre

 Des noms différents pour une composition identique

- Dafalgan®, Efferalgan®, Doliprane®, Claradol®, Panadol®


- Amoxil®, Pneumocid®, Penamox®, Clamoxyl®….
Médicament
Dénomination du médicament
DCI = Dénomination Commune Internationale :

 Décernée par l’OMS


 commun à tous les pays et identifiant un principe actif quelque soit le
laboratoire qui le commercialise .
Exp: Dafalgan®, Efferalgan®, Doliprane®, Claradol®, Dolko®,
Dolotec®, Geluprane®….. DCI: paracétamol

 Remplace souvent le nom chimique du principe actif lorsque celui-ci


est trop compliqué
Exp: para-acétylaminophénol = paracétamol
Exp: paracétamol
Exp: Amoxicilline
Médicaments Génériques

Médicament générique est la copie certifiée conforme d’un


médicament déjà existant et dont la production et la
commercialisation a été rendue possible par l’expiration du brevet
de protection du médicament ‟original″ :
Médicaments Génériques

 Même composition qualitative et quantitative en PA;


 Même forme pharmaceutique;
 Bioéquivalence;
Médicaments Génériques

Deux principes actifs sont dits bioéquivalents lorsque,


administrés à la même concentration, ils engendrent
normalement les mêmes effets.
On utilise pour cela les paramètres pharmacocinétiques suivants :
• la surface sous la courbe de concentration plasmatique de la substance active en fonction du temps
(AUC), paramètre mesurant le taux d’absorption ;
• la concentration plasmatique maximale de la substance active (Cmax),
• le moment où la concentration plasmatique maximale est observée (Tmax), paramètre mesurant la
vitesse d’absorption de la substance active.
Médicaments Génériques
Le classement des médicaments

1. Médicaments non listés :

librement accessibles sans ordonnance soit ;

2. Médicaments listés
• Liste I et Liste II = les PA présentent des risques de divers ordres
(toxique, tératogène, cancérogène, mutagène….);
• Liste des stupéfiants = Tableau B susceptibles d’entraîner des
toxicomanies.
Le classement des médicaments
Origines des Médicaments
 Origine végétale (la phytothérapie):
o Plantes entières ou parties de plantes;
o Préparations à bases de plantes (Poudre de plantes…);
o Exemple : Morphine, Digitaline, Quinine…

 Origine animale (opothérapie):


• Insuline (pancréas), on utilisait de l’insuline de porc;
• L'héparine (poumon) est anticoagulante;

 Origine microbiologique :
o Levures;Bactéries;
o Pénicilline (découverte par Fleming en 1929); Ciclosporine : immunodépresseur
isolé en 1970
Origines des Médicaments

Origine minérale :
o Bicarbonate de sodium : correcteur de pH pour l'acidité gastrique;
o Silicate d’aluminium et de magnésium : pansement gastro-intestinal;
o Chlorure de zinc : anti-inflammatoire dans le traitement de l'acné.

Origine synthétique (obtenus par hémi-synthèse ou synthèse) :


Origine biotechnologique
o Les micro-organismes sont cultivés pour la production de molécules identiques à
celles produites par l’homme;
o Exemple : Insuline, Hormone de croissance, Interféron, Facteur VIII de coagulation…
Classification en familles thérapeutiques

 Ce classement se fait en tenant compte de l’action thérapeutique


(propriétés)
Exemples:
- les antalgiques, contre la douleur
- les anticancéreux sont rattachés à la cancérologie
- Les anti infectieux contre les infections
- Les antidiabétiques pour traiter le diabète
- Les antihypertenseurs contre l’HTA
- Les antidépresseurs pour traiter la dépression
- ………..
Développement d’un médicament
Les phases de développement d’un
médicament
RCP: Résumé des caractéristiques du produit
C’est quoi?

 Pour les médicaments possédant une AMM, le


laboratoire doit éditer un RCP (différent de la notice
patient) qui permet aux professionnels de santé de
connaitre toutes les caractéristiques du produit
(composition, indications, mode d’emploi….)

 Les RCP sont disponibles sur les banques de données


par exemple le VIDAL…
PRESCRIPTION DES MEDICAMENTS

 = Acte médical se concrétisant par une ordonnance

 Ordonnance indispensable pour les médicaments de


liste I, II et stupéfiants
ORDONNANCE
• L’ordonnance doit comporter les items suivants:
- Date
- Nom, age, sexe du malade
- Nom des médicaments
- Posologie et mode d’administration
- Durée de traitement
- Signature du médecin

L’ordonnance doit être écrite lisiblement

En cas de doute Demander au Médecin


DISTRIBUTION DU MEDICAMENT

- Par les pharmacies (officines ou celles d’usage intérieur)


- Le pharmacien doit analyser l’ordonnance, préparer les
médicaments et informer le patient sur les modalités et
précautions d’emploi)
ADMINISTRATION DES MEDICAMENTS

Administration des médicaments et surveillance


thérapeutique = Acte Infirmier

- Les notions essentielles doivent être connues : modalités


d’administration ( reconstitution des médicaments injectables…),
efficacité , toxicité des médicaments

- L’administration se fait uniquement sur prescription médicale et doit


être consignée par écrit dans le dossier patient (produit, dose, heure)
Contrôles à faire avant administration

• L’identité du malade
• Nom, forme et dosage du médicament
• Posologie (unités: g, mg, UI…)
• Voie d’administration
• Heure et fréquence d’administration
• Date de péremption
SURVEILLANCE

de l’observance

De l’efficacité (signes cliniques : température, PA…)

De la tolérance (effets indésirables)

Effets dus aux interactions médicamenteuses


SURVEILLANCE
Renforcée :
 Chez les patients à risque: nouveaux né et
nourrissons, sujets âgés, insuffisants rénaux ou
hépatiques, femmes enceintes ou allaitantes (
adaptation des doses + surveillance étroite) : Ages
extrêmes

 Pour les médicaments à marge thérapeutique étroite


(doses efficaces proches des doses toxiques)
VOIES D’ADMINISTRATION
&
FORMES GALÉNIQUES
Les voies d’administrations
Les voies d’administrations

Voies générales Voies locales

Orale, sublinguale Vaginale


Parentérale Cutanée
Rectale Oculaire
Transmuqueuse Pulmonaire
Les formes galéniques
La galénique est la science et l’art de conserver et de
présenter les médicaments, de la manière la plus
adaptée à leur mode d’administration, avec la
garantie d’un dosage précis, d’une stabilité
satisfaisante et d’une utilisation simple permettant
l’observance d’un traitement…
FORMES GALENIQUES: GENERALITES

 La forme galénique correspond à la forme sous laquelle vous


prenez le médicament (comprimé, gélule, sirop, etc)
 Un médicament contient une ou des substance (s) active (s) (ou
principe actif = DCI) mais aussi d’autre substances dites
auxiliaires : excipients
 Les excipients ont des rôles très variés. Ils peuvent servir à
favoriser l’absorption, à modifier le goût ou seulement faciliter la
fabrication.
 Chaque forme galénique présente des spécificités et un usage
particulier. Il convient de bien respecter les précautions d’emploi
pour garantir le maximum d’efficacité et de sécurité.
Les formes orales

FORMES SOLIDES FORMES LIQUIDES


- Poudre libre: Sirops, solutions, suspensions
sachets, gélules, capsules

- Poudre agglomérée:
Granules, tablettes, pâtes,
pastilles, comprimés

Souvent en doses unitaire Souvent multidose, et adaptéé aux


permettant une meilleure enfants (capacité de deglutition, cp
conservation CI <6 ans)
Comprimés
 Ce sont les formes les plus utilisées mais pas
forcément les mieux connus
 Ils sont obtenus en agglomérant par compression un
volume de particules (poudre ou granule) contenant
un ou des principes actifs mélangés
 Les comprimés sont la forme galénique la plus
variée. Ils existent différents type de comprimés
(certains étant destinés à d’autres voie
d’administration que la voie orale)
Comprimés: différents types
Les gélules
 Formées de 2 demi-capsules à base de gélatine, emboîtées et contenant un mélange de
poudre sèche
 Cette forme est utile pour les médicaments sensibles à la lumière ou qui ont un
mauvais goût

Il existe des gélules :


- gastro-résistantes (enveloppe ou contenu enrobés)
- à libération modifiée (Skenan LP ®)…

Mêmes avantages / comprimés

En pratique:
- conservation à l’abri de l’humidité
- Ouverture parfois possible (sauf si gastro-résistantes ou LP)
Les capsules molles
 formées d’une paroi épaisse et souple à base de gélatine et de glycérine et contenant un
PA liquide ou huileux
 Forme galénique souvent sensible à la température
 Ne pas écraser ou ouvrir
 La prise avec un verre d’eau est très importante pour éviter que la capsule ne se colle à
l’œsophage ou à l’estaomac
Formes solides ou sèches

 Les poudres ou granulés à reconstituer


à remettre en suspension dans un liquide (eau) agiter le flacon
avant emploi conservation limitée (après reconstitution)
souvent à 4°C
Système de pipette ou de cuillère graduée généralement en
poids.
 Avantages: adaptées aux enfants
 En pratique:
bien suivre la notice pour la reconstitution!!
Agiter avant emploi
Utiliser la pipette dédiée
Les formes liquides unidoses
• Poudre, solution ou suspension buvable en unidose
(sachets, ampoules)
• Souvent utilisées chez les patients ayant du mal à
avaler (jeunes enfants, personnes âgées)
Formes liquides
 Les sirops
- forte concentration en sucre attention / diabétiques
- administration facile et saveur agréable / enfants

 Inconvénient: dosage imprécis…


c. à café = 5 ml
c. à dessert = 10 ml
c. à soupe = 15 ml

 Attention: Conservation limitée après ouverture…


Formes liquides
Les solutions ou solutés buvables
- PA dans un solvant à base d’eau, ou eau + alcool
- Présentation en ampoules (unitaire) ou en flacon compte gouttes, seringue
doseuse, c. mesure

Avantage : administration facile si pb déglutition


Inconvénients :
- dosage peu précis (sauf ampoules)
- présence d’alcool, stabilité…

En pratique :
- Utiliser toujours le compte-gouttes propre au flacon !
- Ne pas confondre ampoules buvables et injectables…
La voie orale

Avantages Limites
- Simple et facile d’emploi (voie - Non utilisable si coma (sauf
administration naturelle) sonde) ou vomissements
- Assez rapide - Irritation du tube digestif
- Peu onéreuse - Destruction PA par sucs digestifs,
- Grande quantité de PA 1er passage hépatique
- Traitement ambulatoire - Mauvais goût
- L’observance…
VOIE PARENTERALE

Administration du médicament par effraction à travers la peau (injection à l’aide


d’une aiguille)
En fonction du site d’injection, on parle de:

 Voie sous cutanée (SC): sous la peau


 Voie intramusculaire (IM): dans le tissu musculaire profond (muscle fessier)
 Voie intradermique (ID) directement sous la surface de la peau (à la limite de
l’épiderme et du derme)
 Voie intra-artérielle: dans une artère
Actes
 Voie intra-rachidienne (IR) ou intrathécale: dans l’espace
médicaux
sous arachnoidien ou circule le LCR
 Voies intra-cardiaque, intra-articulaire, épidurale
Voie Injectable
Formes injectables ou parentérales

 = Les préparations parentérales = stériles destinées à


être injectées, perfusées ou implantées dans le corps
humain

 Différentes présentations
- Solutions IM, IV, SC, ID
- Suspensions IM, SC, ID
- Emulsions IV
- Formes à libération prolongée IM ou SC
Voie Intraveineuse (IV): dans les veines
superficielles, selon différentes modalités:

- Intraveineuse directe (IVD): injection directe dans la veine,


plus ou moins rapidement (IVD lente ou IVD bolus).
Utilisation possible de pousse seringue pour des IVD lentes de
durée importante.

- Perfusion intraveineuse pour l’administration de volumes


importants (50 à 1000 ml). Nécessite un matériel adapté
(perfuseur).
Différentes formes
• Les préparations injectables conditionnées en ampoule, seringue
pré-remplie
• Les préparations injectables pour perfusions ( de plus grand
volume) conditionnées en flacon verre ou poche plastique
• Les poudres pour préparations injectables (devant être reconstituée
par un solvant
Injectables : Qualités requises…

 Stérilité (absence de germe)


 Apyrogénicité (absence de pyrogènes =toxines)
 Neutralité (pH le plus proche du pH sanguin)
 Isotonicité (même pression osmotique / plasma)
- solutions isotoniques (G5, NaCl 0.9%) ou hypertoniques
possibles
 Limpidité absence de particules en suspension
(solutions seulement)
Voie Intraveineuse

 Avantages
- Action rapide du PA/ forme orale (urgence)
- Traitement patient inconscient, coma
- Biodisponibilité optimale
- Pas de destructions du PA par sucs digestifs

 Limites
- Douleur à l’injection
- Risque infectieux
- Coût élevé
- Peu adapté à traitement ambulatoire
VOIE TRANSMUQUEUSE

• Administration du médicament sur ou au travers


d’une muqueuse.

• Elle permet soit une action locale, soit une action


générale s’il existe une pénétration du principe actif
au travers la muqueuse et diffusion vers un autre
tissu ou organe
VOIE TRANSMUQUEUSE

sur la muqueuse rectale, richement vascularisée, action


générale ou locale
Voie rectale
Irritation possible de la muqueuse. Résorption
irrégulière (voie générale)
Voie vaginale pour une action locale, faible perméabilité
Voie oculaire sur la conjonctive de l’œil, en vue d’une action locale
par nébulisation d’un aérosol sur les voies respiratoires,
formé de fines particules, dont le faible diamètre
Voie pulmonaire
permet selon les cas d’atteindre des bronchioles
terminales et les alvéoles pulmonaires
Voies aériennes nasale (cavités nasales). auriculaire (conduit auditif)
supérieures et ORL
Formes ophtalmiques
 Il s’agit de liquides (collyres) ou de pommades qui sont appliquées
directement sur l’œil
 Avec ces formes, il est important de bien respecter la durée
maximale de conservation après ouverture (indiquée sur le tube
ou le flacon). En effet, ces produits peuvent rapidement être
contaminés par des microorganismes, ce qui peut entrainer des
infections locales parfois graves
 Pour éviter une contamination, il est vivement recommandé de ne
pas toucher l’œil ou la paupière avec l’embout du flacon ou du
tube.
 Enfin, il faut respecter un intervalle de 15 minutes entre les
applications de 2 collyres ou de 2 pommades ophtalmiques
différents car l’un peut nuire à l’efficacité de l’autre
Formes rectales ou vaginales
 Ils sont généralement sensibles à la chaleur et
doivent être conservés dans un endroit frais
 Le suppositoire doit être introduit dans l’anus non
pas par l’extrémité pointue mais par l’autre. Le
reflexe du sphincter anal sur l’extrémité pointue
permettant de chasser le suppositoire dans l’ampoule
rectale où il va fondre
Voies ORL
• Voie pulmonaire: Aérosols
plusieurs formes existent; spray multidoses,
poudre pour inhalation, nébulisateurs

• Voie Nasal : Spray nasal (action principalement


locale)
• Voie auricuaire : oreille (action locale)
Voie cutanée
 Application des médicaments sur la peau, soit pour une action locale,
soit pour une action générale après pénétration à travers les différentes
couches cellulaires et diffusion par la circulation sanguine. Dans ce
dernier cas, nommé voie percutanée, l’application doit être faite dans
une zone ou l’absorption est facile ( derrière les oreilles ou sur le torse
par exp)

 La peau lésée ou malade peut augmenter fortement la résorption de


certains principes actifs et favoriser l’apparition d’effets indésirables
Patchs
 Principalement connus dans l’aide au sevrage tabagique, les
patchs sont aujourd’hui utilisés dans bien d’autres types
d’indications.
 Contre le mal des transports, les angines de poitrine ou dans
les traitements hormonaux substitutifs, la voie
d’administration transcutanée affirme ses avantages:
meilleur confort d’utilisation, dosage régulier des
médicaments, simplicité du suivi du traitement…
 Contrairement aux voies locales (pommades, crèmes,
collyres, ovules…), les patchs sont destinés à avoir une action
sur l’ensemble de l’organisme via la circulation sanguine
Patchs
La voie transcutanée présente de nombreux avantages:
 Pénétration régulière du médicament à travers la peau. Les
concentrations sanguines des médicaments sont donc stables, ce qui
est un atout dans le traitement de certaines pathologies (traitements
hormonaux substitutifs, sevrage tabagique…
 Administration facile et peu contraignante. Le patch diffuse sur 24, 48
ou 72 H, limitant le risque d’oubli et favorisant ainsi la réussite du ttt.
 Elle est intéressante pour les médicaments qui ne peuvent être
absorbés par voie orale: principes actifs qui ont très mauvais goût ou
détruits par l’acidité de l’estomac.

Mais toutes les molécules ne peuvent être administrées sous forme de


patch car, pour passer directement au travers de la peau, certaines
caractéristiques physico-chimiques sont indispensables.
Patchs
Quelques exemples d’utilisation des patchs:
 Traitement hormonal substitutif 5THS): traitement de
la ménopause
 Sevrage tabagique: patch à la nicotine
 Angine de poitrine: patchs à la discortine
 Mal des transports: patch à la scopolamine collé
derrière l’oreille
Pommades, crèmes, gels, lotion…
Destinés à avoir une action locale au oint
d’application
Risque de passage systémique si peau lésée
Nécessitent une application par massage afin que le
PA pénètre à travers la peau pour agir
Souvent conditionnées en tube. La date de
péremption inscrite sur le conditionnement n’est plus
valable après ouverture.
Règles à respecter pour les
différentes voies d’administration
Toute administration des médicaments doit être
précédée des précautions suivantes

 Contrôles essentiels (nom du malade, nom du


médicament, posologie, voie d’administration, heure
et fréquence d’administration)
 Lavage soigneux des mains et respect d’une
procédure propre, voire aseptique
 Vérification de la date de péremption du médicament
 Vérification dénomination et dosage du médicament
à administrer
FORMES ORALES SOLIDES
 Dans un grand verre d’eau (à l’exception des comprimés à croquer, à sucer ou
orodispersibles)
 Eau = boisson idéale (éviter le lait, les jus de fruits, les boissons
gazeuses….Qui peuvent peuvent modifier la stabilité et la résorption des
médicaments
 Si les comprimés / gélules sont « en vrac » dans un flacon, ne pas les verser
dans la main mais dans le couvercle du flacon avant de les mettre dans le
gobelet du patient
 Les poudres doivent être diluées ou dispersées dans un verre d’eau
 Si le malade présente des difficultés pour avaler: voir si possibilité d’écraser
les comprimés ou d’ouvrir les gélules (si une forme liquide n’est pas
disponible) pour mélange dans une boisson ou un aliment

Impossible si comprimé pelliculé ou si forme à libération modifiée (LP, Lyoc,


effervescent…)
Pour la voie parentérale
 Choisir soigneusement le point d’injection afin d’éviter
les principaux nerfs et vaisseaux sanguins
 S’assurer que l’aiguille choisie est de la longueur / largeur
appropriée en fonction du type d’injection et de la
corpulence malade
 Vérifier le reflux sanguin avant l’injection, en cas
d’injection IV
 Etablir un programme de rotation des points d’injection
chez les patients devant recevoir des injections répétées
Voie pulmonaire
Doit suivre des règles précises qui seront expliquées au
patient

• Expirer à fond afin de vider les poumons


• Agiter le flacon, puis le tenir la tête en bas et le serrer
entre les lèvres (par l’embout buccal)
• Inspirer lentement et profondément en appuyant
simultanément sur la valve doseuse
• Retenir la respiration pendant 5 à 10 secondes après
avoir retiré l’aérosol de la bouche
• Nettoyer l’embout buccal à l’eau chaude
Voie oculaire
L’utilisation d’un collyre entamé est d’au maximum 4
semaines
 Demander au patient d’incliner la tête en arrière et légèrement du côté
de l’œil à traiter afin d’empêcher la solution de couler dans le canal
lacrymal
 Demander au patient de regarder le plafond de la pièce
 Détacher doucement de l’œil la paupière inférieur pour former une
poche
 Instiller les gouttes dans le cul de sac conjonctival inférieur sans toucher
l’œil, la paupière ou les cils
 Relacher la paupière et faire cligner l’œil afin de répartir le médicament
sur le globe oculaire
 Demander au patient d’appuyer doucement avec le doigt sur l’arête du
nez du coté de l’œil sans le toucher (réduire l’élimination par le canal
lacrymal)
Pommade Ophtalmique
 Demander au patient d’incliner la tête en arrière et légèrement du
côté de l’œil à traiter afin d’empêcher la solution de couler dans le
canal lacrymal
 Demander au patient de regarder le plafond de la pièce
 Détacher doucement de l’œil la paupière inférieur pour former une
poche
 Appliquer la pommade le long du cul de sac conjonctival en allant de la
commissure interne jusqu’à la commissure externe de l’œil
 Relâcher la paupière et demander au patient de garder l’œil fermé afin
de répartir le médicament sur le globe oculaire

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