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Sommaire
1. Le process d’évaluation
2. Qu’est-ce que le Grand Oral
3. Le Passeport Certification
4. Objectifs du Grand Oral
5. Déroulement du Grand Oral
6. Préparation au Grand Oral
7. 7 conseils pour réussir votre Grand Oral
8. Comment gérer la préparation de cette épreuve tout au long du cycle ?
9. Mieux connaitre et travailler sa communication
Le niveau d’acquisition des compétences doit être constaté par les évaluateurs, sur la base de critères définis
dans les grilles d’évaluation selon le référentiel de certification.
L’évaluation, quelle que soit la source, doit être formelle et ne doit pas se limiter à une simple appréciation de
la part de l’évaluateur. L’évaluation des compétences nécessite une justification de l’appréciation du niveau
d’acquisition par la preuve descriptive : identification et description du niveau d’acquisition et des processus
positifs.
Vous allez échanger avec un jury au cours d’une prestation orale et le convaincre de la réalité de l’acquisition
des compétences de la certification que vous avez préparée.
Les membres du jury disposent de votre Dossier Bilan, c’est à dire la compilation de toutes les évaluations de
votre cycle,
• Du certificateur ou d’un de ses représentants, Il cumule les fonctions de Président du jury et d’expert
professionnel
• Du tuteur ou d’un représentant de l’entreprise d’accueil de l’apprenant
• Du référent formation ou d’un représentant du centre de préparation
Le Passeport certification
Le Passeport Certification est obligatoire. Il doit vous permettre de démontrer :
• que la certification préparée s’inscrit dans un parcours professionnel ciblé et que les objectifs fixés vous
permettent de valider les compétences de la certification.
• que votre investissement professionnel et scolaire vous a permis d’acquérir les compétences visées par
la certification pour prétendre à occuper un des postes qui s’inscrit dans les objectifs du marché de
l’emploi.
C’est un dossier que vous allez constituer au fil de votre cursus et qui sera communiqué au jury à une date
arrêtée sur votre calendrier (un mois à minima avant la date de votre convocation au Grand Oral). Ce délai
devant permettre aux membres du jury d’étudier votre dossier pour préparer l’entretien.
Mon parcours
Une présentation générale de votre parcours scolaire, extra-scolaire, professionnel et extra-professionnel, des
motivations à préparer la certification en question, de votre projet professionnel.
Cette présentation intègrera un schéma Radar (voir ci-dessous) illustrant votre niveau d’acquisition de chacune
des compétences visées par la certification avant votre entrée en formation et en fin de cursus. Cette
présentation ne pourra excéder 2 pages.
Le choix de ces 3 activités est libre, il peut être dicté par vos préférences mais aussi être fait de façon à démontrer
l’acquisition de compétences pour lesquelles les différentes évaluations et notamment les évaluations
pédagogiques qui n’auraient pas permis de démontrer de leurs acquisitions.
Il est possible d’y intégrer d’autres éléments vous permettant de mettre en valeur vos pratiques professionnelles
et vos compétences acquises. Sa présentation et sa rédaction doivent évidemment être soignées.
Conclusion
Vous ferez un point sur l’expérience que vous avez acquise lors de votre cursus ou via une activité extra-scolaire,
aussi bien en termes de formation que d’expériences professionnelles.
Ouverture
Après avoir conclu, il faut donnez une dimension d’avenir sur votre situation professionnelle :
Cet entretien en face à face vous permet d’apporter des compléments d’information par rapport à votre
parcours, à vos activités et à vos compétences. Le but est ainsi de venir compléter et expliciter le « Dossier
bilan » soumis au Jury au préalable en apportant le cas échéant de nouveaux éléments argumentatifs.
L’entretien permet au jury de vérifier l’authenticité du dossier, le niveau de maîtrise de l’ensemble des
compétences requises pour obtenir la certification et d’échanger sur l’expérience et la pratique acquises au
regard des activités ou fonctions que vous avez été amenées à exercer.
Lors de cet entretien, le jury va ainsi chercher à comprendre, via votre argumentation, comment vous avez
acquis vos compétences professionnelles. Le jury vérifiera également votre capacité à répondre aux questions
Au final, le jury va déterminer si la somme de votre expérience et des acquis attachés à la formation suivie
répondent au niveau d’exigence de la certification visée. Il va donc :
• Evaluer si vos compétences et vos acquis sont bien en accord avec les attendus du référentiel de la
certification professionnelle,
• Examiner la cohérence de vos pratiques professionnelles au regard du référentiel du diplôme visé.
L’avis du Président de Jury sera ensuite soumis au Jury National de Certification accompagné de votre dossier
Bilan. Seul le Jury National de certification est habilité à attribuer ou non la Certification professionnelle.
• Pendant 15 mn environ, l’apprenant expose son parcours académique et ses différentes expériences
professionnelles. Il détaillera en particulier les missions, réelles ou simulées, qui lui ont été confiées et
qui devront lui permettre de démontrer l’acquisition des compétences de la certification professionnelle
présentée.
• Pendant 45 mn environ, l’apprenant échange avec les membres du Jury sur ce qu’il a fait, aurait voulu
faire, aurait pu faire, l’amenant ainsi à démontrer l’acquisition de toutes les compétences, en insistant
sur celles pour lesquelles les justifications des différentes évaluations pourraient être discordantes.
• Pendant 15 mn environ, le jury délibère et informe le candidat de son ressenti sur le déroulement du
grand oral, la décision définitive sera prise par le Jury National de Certification.
L’ensemble de ces étapes est à réaliser en moins de 15 minutes, ce qui représente un vrai exercice. Il est ainsi
conseillé de s’entraîner avant le jour J en répétant sa présentation avec un proche. (Voir plus loin « Préparation
au Grand Oral)
Vous vous devez également de rester honnête dans vos réponses sans inventer des compétences que vous
n’auriez pas : le jury de professionnels saurait les repérer rapidement et la sanction pourrait être forte.
L’entretien devant le jury doit être vu comme un dialogue qui doit lui permettre d’évaluer que vous avez
effectivement les compétences requises et que celles-ci sont en lien avec le référentiel de la certification que
vous souhaitez obtenir. C’est l’occasion d’approfondir les points clés, d’éclairer d’éventuelles zones de flou,
montrer son degré d’autonomie et sa capacité d’adaptation.
Il doit aussi juger de vos capacités à organiser, présenter et soutenir votre travail devant un auditoire. L’échange
va donc prendre la forme de « questions/réponses ».
Au travers de l’entretien, les membres du jury voudront par exemple connaître avec précision les processus
utilisés et « comment ça marche », mais aussi les personnes avec lesquelles vous êtes en relation.
Le jury cherchera aussi à connaître votre sensibilité, vos émotions, votre ressenti, vos affinités. Ils voudront
savoir qui vous êtes. Le jury pourra poser des questions de type :
Mais le jury doit principalement évaluer vos compétences acquises durant votre période de formation et dans
l’exercice de vos activités professionnelles. Vous devez prouver au jury que vous avez toutes les compétences
nécessaires pour obtenir votre certification professionnelle.
Il faut donc vous préparer à répondre aux questions portant sur ces aspects.
La préparation de ces questions vous permettra d’arriver serein à l’entretien et de conserver la maîtrise de vos
émotions. Cela vous permettra également d’éviter de chercher vos mots et de trouver les mots justes et adaptés.
Il s’agit de préparer son « argumentaire ».
Et si vous intégrez certaines de ces questions dans votre présentation qui démarre l’entretien, vous éviterez
qu’elles vous soient posées…
La première étape sera de préparer la partie présentation de votre l’oral. Vous devez vous entraîner à présenter
votre formation, vos expériences professionnelles…, le tout en 10 à 15 minutes.
Pour une préparation efficace, vous pouvez rédiger de façon synthétique les informations générales avant de
les énoncer à un proche en se chronométrant pour connaître le vrai temps de sa présentation et l’ajuster au
besoin.
Pour la partie questions/réponses, l’entretien doit être abordé comme une conversation professionnelle et
naturelle. Il faut donc travailler sur le fond et sur la forme.
Pour le fond, même si cela peut paraître évident, vous devez connaître votre Dossier Bilan :
• Connaître son Dossier Bilan, ce n’est pas l’apprendre par cœur : c’est se souvenir des activités
présentées, des cas qui ont été décrits et des justifications de l’acquisition des compétences liées.
• Connaître son Dossier Bilan, c’est également faire le lien entre son expérience et le référentiel métier.
• Connaître son Dossier Bilan, c’est démontrer que ce n’est pas celui d’un tiers.
• Connaître son Dossier Bilan, c’est savoir démontrer votre capacité à décontextualiser et recontextualiser
vos compétences.
En effet, c’est parce que vous allez connaître d’avance ce que vous aurez à dire que vous pourrez gérer votre
stress, organiser vos idées, rendre votre discours plus naturel et authentique et réussir « la forme » de l’oral.
Il est nécessaire d’apprendre votre texte, vous l’accaparer, le maîtriser à un tel point que tout ce que vous direz
coulera de source, semblera naturel à ce ceux qui vous écouteront.
Pour cela, une seule solution : répéter votre texte, répéter et encore répéter… comme le font tous les acteurs.
Ils récitent un texte. Pourtant, quand vous les écoutez, vous avez l’impression d’un discours spontané. Comme
eux, vous devrez connaître votre « texte » sur le bout des doigts, ce qui vous permettra de vous concentrer sur
d’autres points tels que rendre concret vos compétences mobilisées et proposer des exemples vécus dans votre
argumentation générale.
N’hésitez pas à répéter, clamer votre présentation à voix haute devant votre miroir, dans votre voiture, dans les
transports en commun… Pensez aussi à vous enregistrer et réécouter votre présentation.
Préparer son oral peut également passer par des méthodes de relaxation et/ou de communication. En effet, il
est primordial de gérer son stress ou son débit de parole.
• Lorsque nous sommes stressés, nous développons des réflexes inconscients : nous bougeons les pieds,
les jambes, nous croisons les bras… Toutes ces positions ne nous aident pas à mettre en valeur notre
prestation orale.
• Il est important de prendre une position stable et dynamique. Pour se faire, ancrez vos deux pieds au
sol et n’hésitez pas à parler avec des gestes.
• Plus vous allez vous “ouvrir” au jury, plus vous allez gagner en confiance. A contrario, si vous êtes
recroquevillé sur vous-même et que vous gigotez dans tous les sens, cela aura un impact sur votre
élocution.
N’oubliez pas de sourire ! En effet, sourire permet de transmettre des signaux positifs dès les premiers instants.
Enfin, il est de bon ton que vous portiez une tenue vestimentaire adaptée à votre profession et qui montre au
jury que vous attachez de l’importance à cet entretien. Toutefois, évitez de porter des vêtements qui sont à
l’opposé de votre garde-robe. Portez des vêtements et des chaussures que vous avez déjà portés, ainsi vous
serez à l’aise. Pour une femme, si vous n’aimez pas les jupes, inutile de vous forcer, préférez un pantalon qui
vous sied et dans lequel vous vous sentez bien. Être à l’aise dans son corps est aussi important que de se sentir
bien psychologiquement.
Plus l’entretien est préparé et plus il sera fluide et agréable, tant pour vous que pour le jury. Si le jury prend du
plaisir à vous écouter, vous augmentez vos chances de réussite
Vous serez un peu comme ces personnes qui font une présentation en ne faisant que lire le contenu de leur
diaporama. Inutile et ennuyeux pour les participants.
L’autre « Angle d’attaque » consiste à revoir vos activités et à apporter des compléments d’informations,
éclaircir certains points, mettre à jour des données ou expliquer plus en détails certains points que vous
considérez importants.
Vous êtes totalement libre et autonome dans la production et la présentation des annexes que vous pouvez
proposer au jury. Néanmoins, vous devez les limiter et ne conserver que celles qui sont pertinentes pour
convaincre votre jury ou étayer vos justifications.
En aucun cas vous ne pourrez présenter en annexe des supports traités ou produits par vos collègues.
Durant la phase d’échange, n’hésitez pas à susciter l’interaction. Ne vous contentez pas uniquement de répondre
aux questions du jury. Développez vos propos, illustrez-les par des exemples concrets et rentrez en interaction
avec les personnes qui se trouvent en face de vous.
• En ouvrant le dialogue vous êtes capable de maitriser et orienter l’entretien, ce qui permettra d’éviter
les périodes de “blancs”.
• Vous montrez que vous maitrisez le sujet et que vous êtes à l’aise, ce qui renforcera votre expertise.
Rappelez-vous que le jury est là pour vous évaluer, et qu’il va donc vous pousser à vous exprimer… par tous les
moyens. L’oral n’est pas un débat ou un jeu de pouvoir, c’est une simple évaluation. Le jury peut vouloir vous
pousser à vous exprimer, tester votre capacité à argumenter, ou tout simplement vous amener à corriger une
erreur.
La grille des compétences métier : Il s’agit encore une fois de la même grille d’évaluation que celle utilisée par
votre référent entreprise ou vos formateurs. Cette auto-évaluation doit vous amener à une analyse réflexive de
votre parcours scolaire, extra-scolaire, professionnel ou extra-professionnel et d’apprécier votre degré de
maitrise pour chaque compétence. Vous pouvez faire référence à des évènements vécus par le passé pour
justifier votre appréciation. Selon votre histoire et la certification que vous visez, il est possible que vous ayez
déjà acquis une ou plusieurs des compétences visées par la certification. Prenons l’exemple d’un titulaire du
BAFD ayant plusieurs stages à son actif et d’une certification intégrant des compétences liées à la coordination
d’équipe, au management, à la gestion d’un budget… ou encore d’une personne disposant d’un classement au
tennis et délivrant des cours particuliers et d’une certification avec des compétences liées à l’enseignement, au
coaching…
Pour chacune des compétences pour lesquelles vous estimez qu’elle est en cours d’acquisition ou acquise, il
vous faudra le justifier par un commentaire synthétique. Cette auto-évaluation faisant également partie
intégrante de votre Dossier Bilan, le jury pourra vous interroger dessus, d’où la nécessité d’être le plus objectif
possible.
Il vous revient d’identifier celles qui vous caractérisent le plus en y adjoignant un commentaire explicatif, vous
allez réaliser un autodiagnostic de votre personnalité, n’hésitez pas à faire participer votre entourage à cette
réflexion.
Trois éléments sont en jeu dans la communication orale et pèsent différemment dans la compréhension de votre
interlocuteur : le verbal pour 20 %, le para-verbal pour 30 %, le non-verbal pour 50%.
• Verbal : les mots que vous employez. Soyez clair, précis avec un langage sans ambiguïté et positif.
• Para-verbal : le débit, intonation, latence, articulation. Ne parlez ni trop vite, ni trop lentement en
laissant le temps au jury de vous comprendre.
• Non-verbal : expressions du visage, posture du corps, regard. Soyez souriant et dans une posture ni trop
relâchée, ni trop guindée
Si la posture de base doit être adoptée à chaque prise de parole, il est préférable d’accompagner son discours
avec des gestes. Il faut prendre garde aux gestes parasites que nous faisons sans nous en rendre compte : croiser
les bras, taper du pied, mettre ses bras dans son dos, avancer, reculer, jouer avec ses cheveux, mettre une main
devant la bouche…
Travailler sa respiration
Avant ou au cours d’un prise de parole, on peut être perturbé par le trac, le rythme cardiaque peut être élevé,
on peut transpirer… Dans ces situations, pratiquer une respiration basse pendant quelques minutes peut vous
aider à contrôler vos émotions, le rythme cardiaque et la transpiration.
• La respiration haute : seule la cage thoracique est impliquée, elle se soulève ou s’abaisse ;
• La respiration basse : La cage thoracique et le ventre qui se soulèvent en même temps lors de
l’inspiration et s’abaissent lors de l’expiration. Pour vérifier que vous pratiquez la respiration basse,
mettez votre main sur le ventre pour le sentir se gonfler à chaque inspiration. Ce mode de respiration
est plus complet et à un effet apaisant.
Faites des essais de prise de parole en contrôlant ou pas votre respiration afin d’analyser les différences
constatées.
Puisqu’on ne peut pas parler et respirer en même temps, les inspirations et expirations impliquent des moments
de silence. Bien positionnés dans la prise de parole, les silences sont fondamentaux pour structurer le propos,
mettre en avant les éléments importants et permettre au jury de rester attentif.
Exercices à réaliser
L’épreuve du Grand Oral est une épreuve spécifique car la prise de parole se fait sans support et débout, il faut
donc s’entraîner !
Des sessions d’entraînement seront possibles sur la plateforme Admtc.pro, vous serez informé des dates par
votre référent. Vous pourrez vous enregistrer, et vous revoir pour analyser votre prestation. Vous pouvez
également vous filmer ou demander à un camarade de vous filmer et analyser vos propres vidéos.
1-Vous pouvez choisir un événement survenu la semaine précédente ou encore un élément d’un cours. Sans
préparation, présentez-le en 5 minutes, à voix haute en étant debout. Faites cet essai de préférence devant
quelqu’un, filmez-vous et vérifiez le temps avec un chronomètre.
• Avez-vous le trac ?
• Avez-vous parlé pendant le temps décidé ?
• Avez-vous fait des phrases entières, bien construites ?
• Avez-vous respiré pendant cet exercice ?
• Comment était la tension dans vos jambes, dans votre cou ?
• Qu’avez-vous fait de vos mains ?
• Où avez-vous posé votre regard ?
• Qu’avez-vous ressenti ?
• Avez-vous trouvé l’exercice difficile ? Facile ?
• Que devez-vous améliorer dans votre prestation ?
2-Prononcer une phrase de toutes les manières possibles : avec une voix de plus en plus grave, de plus en plus
aigüe, avec une voix de plus en plus forte puis de plus en plus douce. Variez les tons en essayant d’avoir l’air
surpris, triste, enthousiaste, grave, timide …
3-Il est important de varier la tonalité dans votre prise de parole (parfois un peu plus fort, parfois un peu moins
fort) et le rythme (parfois un peu plus lent, parfois un peu plus rapide) pour donner du relief à votre propos.
4-Vous pouvez également pour vous entraîner, étudier la manière dont des professionnels ou des personnes
connues se comportent lors d’une présentation orale. Vous pouvez identifier des façons de faire qui vous
plaisent et conviennent à votre personnalité pour ensuite vous en inspirer. Vous pouvez par exemple analyser
les prestations de Michelle OBAMA en 2009 (plaidoyer pour l’éducation) et en 2016 (discours à la convention
nationale démocrate), vous constaterez qu’elle a travaillé ses points faibles.