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Tout système de contrôle de gestion repose sur trois éléments qui sont : les objectifs, les
moyens et les résultats.
L’analyse des articulations entre ces trois éléments fait ressortir trois concepts
fondamentaux :
Au niveau de la stratégie :
Il contribue à la validation des hypothèses stratégiques. En connaissant les
performances des différentes entités de la banque, le contrôle de gestion fournit
une sorte de modélisation du fonctionnement de cette dernière permettant ainsi,
d’anticiper les conséquences des hypothèses retenues ;
Afin de mener à bon escient les missions qui lui sont dévolues au sein de la
banque, le contrôle de gestion s’est doté d’un certain nombre d’outils, à savoir :
La gestion prévisionnelle ;
La mesure de la rentabilité ;
IV.1.1. Le plan
Orienté vers le pilotage à moyen et long terme, il permet de passer d’une
réflexion générale sur les métiers et les stratégies, à une formalisation des
objectifs, des actions et des ressources nécessaires (budget). On distingue
généralement :
Le plan stratégique :
qui sert à définir et formaliser la vocation de la banque et ses objectifs généraux
à moyen et long terme.
Le plan opérationnel :
c’est la traduction des choix stratégiques en actions. Il quantifie les objectifs
retenus, donne une traduction financière des moyens nécessaires à leur
réalisation, définit les actions à mener, mesure leur rentabilité et présente les
principaux indicateurs d’activité et de performance pour suivre l’exécution des
plans d’actions
IV.1.2. Le budget
Il se définit comme étant :
« l’expression comptable et financière des plans d’actions retenus pour mettre en œuvre la
stratégie à court terme (l’année en générale) »
PNB
Un centre de profit est une entité de gestion disposant d’une délégation qui porte
sur les charges, le niveau d’activité, et les conditions de négociation
commerciale. Dans la banque, il correspond, en général, aux agences bancaires.
IV.3.1. Définition
Un tableau de bord est
« un document synthétique rassemblant différents indicateurs sur des points clés de la
gestion et destiné à un responsable désigné en vue de l’aider au pilotage de son action. Ces
indicateurs sont non seulement quantitatifs, mais peuvent être physique ou qualitatifs »
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Conclusion
A travers cette présentation du contrôle de gestion et de ses outils, il nous paraît
évident, qu’à l’heure actuelle, nulle banque ou établissement de crédit ne peut
s’en passer vu l’importance du rôle qu’il joue au sein de ces entités. En effet, le
contrôle de gestion est un système organisé d’aide à la décision qui s’assure que
les décisions de la Direction Générale sont, effectivement et efficacement, mis
en œuvre dans le but d’améliorer la performance de la banque. Généralement,
le Cg au sein de toute entreprise a deux principaux objectifs :
:
Section 1 : Définition et concepts de base
I. Définition et caractéristiques du tableau de bord II. Les outils du tableau de
bord III. Le tableau de bord, le reporting et le MIS
Section 2 : Fonctions et limites des tableaux de bord
I. Les fonctions d’un tableau de bordII. Les limites du tableau de bord
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Présentation des tableaux de bord
Section 1Définition et concepts de base
Afin d'appréhender la nécessité de l'intégration des tableaux de bord au sein
d'une banque, il y a lieu de répondre, avant tout, à la question suivante: "
Qu'est-ce qu'un tableau de bord ?"
I. Définition et caractéristiques du
tableau de bord
I.1. Définition
La définition que nous retenons dans notre mémoire est celle donnée par Jean
Yves SAULOU et qui stipule que:«
Le tableau de bord du responsable est un outil d'agrégation synoptique
des informations pertinentes du système permettant de savoir si le fonctionnement de celui-
ci doit être considéré comme normal: c'est-à-dire ce titre, un instrument de contrôle
mettant en évidence les significatifs d'un mauvais fonctionnement du système. C'est donc
un outil d'aide à la décision.
Le tableau de bord doit également être un outil d'aide à la prévision
permettant d'extrapoler les tendances passées et les écarts du présent vers l'avenir afin
d 'appréhender ce futur avec moins d'incertitudes »
Plusieurs concepts découlent de cette définition, à savoir:
Le tableau de bord doit être élaboré pour un seul homme (
Le responsable)dans un système et à un certain moment. L'outil est,
essentiellement, fonction de la personnalité du décideur et de son style de
direction. Si l’un de ces éléments change (le responsable, ses fonctions ou les
objectifs qui lui sont confiés) la configuration du tableau de bord doit changer
également;
Le tableau de bord est un outil d'agrégation synoptique car, d'un côté, il
synthétise une panoplie d'informations en une grandeur globale afin de
représenter la réalité complexe du système par un schéma simplifié, et de
l'autre côté, il doit contenir un nombre limité d’indicateurs offrant ainsi la
possibilité, à son utilisateur, de le lire rapidement pour se prononcer sur l'état de
marche du système;
C'est un outil d'aide à la décision. En effet, la batterie d’indicateurs qu’il
contient, permet d'avoir une vue d'ensemble du système et de déceler les
perturbations pour prendre les décisions d'orientation de la gestion;
Pour présenter le tableau de bord à son utilisateur, plusieurs formes sont utilisées
telles :les courbes, les tableaux, les clignotants,…etc. Le but étant d’attirer
l’attention du responsable sur les points essentiels pour accélérer l’analyse et par
conséquent, le processus de décision.
A. Les courbes :
elles permettent de visualiser l’évolution de l’indicateur dans le temps ;ce qui
facilite l’étude de la progression et l’analyse de la tendance ;
B. Les histogrammes :
ils sont le plus souvent utilisés pour comparer plusieurs séries devaleurs ;
C. Le camembert :
c’est le meilleur outil pour présenter des données relatives(pourcentages) .
II.4. Les tableaux
Les tableaux sont généralement utilisés pour mettre en évidence des écarts entre
objectifs et réalisations. Ils permettent, également, de constater l’évolution et
d’apprécier la tendance en juxtaposant les réalisations du mois en cours avec
ceux du mois précédent ou du mois correspondant de l’année précédente.
II.5. Les clignotants
Caractérisés par leur aspect visuel, ils font ressortir les écarts significatifs après
comparaison de la valeur de l’indicateur avec un seuil limite ou une norme de
référence. L’avantage des clignotants est qu’ils attirent l’attention du
responsable sur les anomalies en s’allumant, ce qui lui permet de focaliser son
action sur l’essentiel. Les clignotants les plus classiques sont les pictogrammes.
Le tableau de bord facilite les dialogues entre toutes les parties concernées :
lors des comités de direction, chaque gestionnaire rend compte des résultats atteints, les
commente et explique les causes des écarts. Il expose, également, les mesures correctives
qu’il a adoptées et présente les résultats qui en découleront. De sa part, la Direction Générale
doit veiller à la cohérence entre les actions des différents responsables en les orientant et peut,
même, réviser les objectifs initiaux si elle juge qu’ils n’ont pas été bien définis ;
Au sein de l’équipe
le tableau de bord favorise la cohésion ; il focalise l’attention sur les facteurs clés de la
gestion à un moment donné, ce qui nécessite la coordination des actions des membres
de l’équipe et l’établissement d’un lien entre les efforts de chaque membre pour
atteindre l’objectif fixé.
La réalité de la pratique des tableaux de bord dans les entreprises et les banques ne
correspond pas, totalement, aux concepts que nous avons développés tant sur le plan des
caractéristiques que sur le plan des fonctions. Plusieurs insuffisances apparaissent dans la
réalité des banques et des entreprises, parmi elles, nous citons:
Le tableau de bord est, souvent, considéré comme un instrument de mesure standard, utilisé
par tous les services et à tous les niveaux hiérarchiques, alors que c’est un instrument
personnel destiné à un seul responsable. Chaque décideur a ses propres préoccupations, ses
propres objectifs et sa manière personnelle d’aborder le pilotage ; en fonction de ses
éléments, il portera son attention sur telle ou telle information, et considèrera tel indicateur
plus pertinent que d’autres. Pour ces raisons, un même tableau de bord ne peut être utilisé par
plusieurs personnes qui suivent des objectifs différents et pilotent des activités diverses ;
Le tableau de bord reste, souvent, figé pendant des années ne faisant l’objet d’aucun
changement ou amélioration. Pourtant, il est sensé refléter l’état du système piloté qui fait
partie de la banque. Cette dernière subit une partie des changements de son environnement.
Elle est, en conséquence, dans l’obligation d’adapter ses objectifs et son activité aux
nouvelles contraintes, et c’est au tableau de bord de refléter ces changements. En restant figé,
le tableau de bord ne représente plus l’état du système, pire encore, il donne une vision
erronée de celui-ci induisant ,ainsi , des erreurs en termes d’appréciation des situations et de
prise de décisions. Pour cela, il ne doit pas être un outil statique, mais plutôt, un outil
dynamique devant refléter le comportement de la banque ;
Le tableau de bord est utilisé dans plusieurs cas, uniquement, pour contrôler au lieu qu’il soit
orienté, beaucoup plus, vers la maîtrise de la gestion et la prise de décision. La fonction
reporting est alors prépondérante au détriment de celle d’aide au pilotage;
Le tableau de bord est, parfois, conçu sans la collaboration de toutes les parties concernées et
en particulier ses utilisateurs. Du fait, il contient, souvent, des indicateurs non pertinents et
qui ne signifient rien pour leurs destinataires. Ces derniers, ne faisant pas partie de l’équipe
conceptrice, ils peuvent rejeter le tableau de bord et le considérer comme un outil
de contrôle, au sens de surveillance-sanction, au lieu de le considérer comme un
instrument de pilotage.
Conclusion
Ce n’est pas, non plus, un outil ponctuel d’enquête mis en place pour les
besoins d’une étude, une simulation ou l’initiation du processus de
planification. C’est un outil permanent et récurrent. Nous avons essayé,
également, de mettre de la lumière sur les ressemblances et les différences
qui existent entre le tableau de bord et le reporting, d’un côté, et entre le
tableau de bord et le Management Information System. Tout cela, dans le
but de dissiper la confusion quant à la définition et le rôle de chacun de
ces instruments de gestion. Dans le chapitre suivant, nous allons
présenter la démarche à suivre pour construire un tableau de bord
Nous avons vu dans le chapitre précédent que le tableau de bord avait deux
caractéristiques :
C’est l’outil d’un seul homme « le responsable », et il est établi en fonction
des responsabilités qui lui sont assignées ;
Il véhicule des informations considérées comme pertinentes et essentielles
pour le gestionnaire afin de piloter son activité et de prendre toute mesure
corrective susceptible de l’améliorer. La construction et la mise en place
des tableaux de bord au sein d’une banque suivent une méthodologie
rigoureuse qui s’agence en plusieurs étapes. Néanmoins, la mise en place
des tableaux de bord nécessite l’existence de certains préalables, à savoir :
• La définition d’une structure organisationnelle ;
• L’existence d’un système d’information permettant la circulation et la
diffusion d’informations pertinentes.
Dans ce chapitre, nous allons aborder ces points selon le plan suivant :
Section 1 : Les préalables à la mise en place des tableaux de bord
I. La structure organisationnelle II. Le système d’information
Section 2 : Méthodologie de conception des tableaux de bord
I. Les principes de conception II. Les étapes de conception III. La conduite du
projet tableau de bord
I. La structure organisationnelle
Avant de concevoir un tableau de bord, il faut savoir à qui il sera destiné. Cela nécessite
d’arrêter la liste des gestionnaires, du pouvoir qui leur a été délégué, des moyens qui leur
sont alloués et des objectifs qu’ils doivent atteindre. Dès lors, l’établissement d’une structure
d’organisation devient un impératif à la mise en place des tableaux de bord. L’organisation
interne de la banque peut se faire selon plusieurs approches qui sont souvent
complémentaires. Nous citons ci-après les plus répandues :
Dans le domaine bancaire, les praticiens distinguent trois familles de centres selon le niveau
de délégation accordé sur les flux financiers. Cela aboutit à la typologie générale suivante :
- Centre de coût
- Centre de revenu
- Centre de profit
C’est une entité qui n’engendre que des coûts. Sa délégation porte sur les charges engagées
pour la mise à disposition d’un produit ou d’une prestation et sur les charges de
fonctionnement. Le responsable de tels centres a pour mission de maîtriser le niveau de ,
d’anticiper leurs comportements et d’arbitrer les demandes de dépenses de manière à
réaliser ses engagements. Selon les missions et les indicateurs de performance, nous
distinguons trois catégories de centres de coûts :a)
Les centres opérationnels: appelés ,également, centre de coûts productifs, réalisent des
prestations répétitives dont le mode opératoire est formalisé. Le responsable d’un centre
opérationnel a pour mission d’agencer les ressources de la manière la plus efficiente pour
réaliser le niveau d’activité défini par les centres utilisateurs. Au niveau de la banque, les
centres opérationnels correspondent aux centres de traitement des chèques, d’ordre de
bourses, d’opérations sur titres, de gestion des dossiers de crédits, etc.
−La principale caractéristique de ces centres est qu’ils permettent d’identifier et de mesurer,
aisément, les prestations fournies, ce qui offre la possibilité de mettre en place un système de
facturation interne des prestations fournies par les centres de coûts opérationnels pour le
compte des centres destinataires.
b) Les centres de support: l’éventail des activités des centres de support, souvent
identifiés comme centre de services généraux, est diversifié et les modes opératoires sont,
généralement, complexes. Les prestations fournies ne sont pas répétitives car ils répondent à
des demandes ponctuelles ou spécifiques des centres destinataires. Ces centres
correspondent aux services du type : études et développement, informatique, maintenance,
formation, gestion des immeubles, imprimerie, etc. La mission du responsable du centre est
de s’assurer, en permanence, de la pertinence de ses activités et leur cadrage dans le budget
de fonctionnement.)
Les centres de structure :ce sont des entités de coûts exclusifs. Ils assurent des missions
générales et diffuses de soutiens et de coordination aux centres. Les prestations qu’ils
fournissent ne sont ni répétitives, ni systématiquement identifiables. Ce sont des activités de
Direction Générale, d’Audit, de Contrôle de Gestion, de Gestion des ressources humaines,
etc. Par rapport aux centres de coûts opérationnels et de support ,les prestations des centres
de structure ne dépendent pas des demandes des centres destinataires ; c’est plutôt les
responsables des centres de structure et, en particulier, la Direction Générale, qui statuent sur
l’opportunité des missions poursuivies par les autres centres.
- Le personnel ;
- Les biens matériels de l’entreprise ;
- Les ressources financières ;
- L’information
L’information est une ressource stratégique. Elle permet la coordination entre les différents
services de la banque et assure la cohérence entre ses diverses activités. Le schéma suivant
permet d’appréhender l’importance de l’information dans toute entreprise, notamment la
banque
II.1.1. Définition
Chaque tableau de bord aura une ligne de totalisation des résultats qui devrait
figurer dans le tableau de bord du niveau hiérarchique supérieur
L’empilage des informations des tableaux de bord devra respecter la ligne
hiérarchique.
• La désignation d'un acteur chargé de le produire (celui qui accède le plus facilement aux
informations requises);
• La désignation d'un acteur responsable du niveau de l'indicateur (celui qui maîtrise le
mieux le levier d'action correspondant);
• La périodicité de production et de suivi de l'indicateur;
• Sa définition en extension: la formule et les conventions de calcul;
• Les sources d'information nécessaires à sa production(application informatique, bases de
données, saisie manuelle);
• Les modes de segmentation, pour décomposer une forme agrégée de l'indicateur
en formes détaillées( exemple: segmentation géographique- décomposition par territoire,
segmentation part types de marchés, segmentation par lignes de produits,
segmentation par centres de responsabilité…);
• Les modes de suivi(budget, réel, écart budget/réel, historique sur N mois, comparaison
même période année antérieure, cumul depuis le début de l'année…);
• Le mode de présentation(chiffre, tableaux, graphiques, courbes…);
La vocation principale d'un indicateur est de permettre le suivi de l'atteinte d'un
objectif ou d'un plan d'actions. Il convient cependant, de rappeler, dès
maintenant, qu'un indicateur est toujours discutable; ce n'est qu'un instrument
de mesure et la réalité dont il essaye de rendre compte est souvent,
plus complexe.
III.1. Le lancement
Le projet doit être initié par la Direction Générale qui arrêtera les objectifs
attendus du système (pilotage, motivation, contrôle). Son lancement nécessite
la constitution d’une équipe qui sera composée, en général, d’un contrôleur de
gestion ou consultant, d’un informaticien et des principaux cadres et
responsables qui utiliseront les tableaux de bord. Au cours de cette étape, le «
maître d’œuvre » aura à exposer le plan d’action à adopter et qui portera sur :
- La définition des objectifs et de l’intérêt de l’outil dans la gestion de la
banque ;
- Les ressources et les moyens à mettre en œuvre ;
- Les étapes à suivre pour la construction des tableaux de bord ;
- Les analyses à mener à savoir ; les délais prévisibles et la part de chacun
dans ces analyses.
- Les modalités d’utilisation de l’outil au niveau des différents centres de
responsabilité identifiés au niveau de la banque. La communication au
sein de l’équipe lors des ateliers de travail permet d’enrichir le projet
grâce aux entretiens et débats constructifs, qui augmentent la
compréhension et l’acceptation future de l’outil.
III.2. Le test
Avant de généraliser l’utilisation des tableaux de bord au niveau de la banque, il
y lieu de passer par une étape de test qui permettra :
- D’améliorer le fond et la forme des tableaux de bord;
- De vérifier qu’il n’y a pas de problèmes pour leur alimentation en
informations;
- De s’assurer que les principes de conception de l’outil ont bien été
respectés.
Conclusion
SE C T I O N 01 OR G A N I S A T I O N D U S Y S T E M E D E
TABLEAUX DE BORD