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Cours de gestion et de
comptabilité analytique
mars 20, 2019 par Cours droit
INTRODUCTION
Le mot contrôle est ambigu car il peut être associé à celui de vérification. C’est par exemple
le cas d’un commissaire aux comptes qui est conduit à vérifier que les comptes annuels sont
réguliers, sincères, et donnent une image fidèle du résultat et du patrimoine de l’entreprise.
Cependant, à mesure que l’environnement devient plus complexe est incertain, les
managers souhaitent avoir plus de maitrise sur l’ensemble de la gestion de l’entreprise.
Plusieurs définitions du contrôle de gestion peuvent être proposées :
– Celle donnée par le Plan Comptable Général de 1982 : « contrôler la gestion de l’entreprise
c’est maitriser sa conduite en s’efforçant de prévoir les évènements pour s’y préparer avec
son équipe et s’adapter à une situation évolutive ».
– Celle donnée par Anthony en 1965 : « le contrôle de gestion est le processus par lequel les
dirigeants s’assurent que les ressources sont obtenues et utilisées avec efficacité (par
rapport aux objectifs) et efficience (par rapport aux moyens employés) pour réaliser les
objectifs de l’organisation ».
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– La comparaison, une fois l’action entreprise, entre le résultat observé et la norme en vue de
mesurer l’écart éventuel séparant ce qui est constaté de ce qui était voulu.
– Ce 3ème moment doit correspondre à une action corrective qui peut consister soit à
rechercher des moyens susceptibles d’aligner le résultat effectif sur le but désigné, soit à
réviser l’objectif de départ si aucun moyen supplémentaire n’a été trouvé.
Le contrôle contraint les dirigeants à ne jamais prendre de décision sans tenter d’en
appréciation a priori les effets. C’est aussi un moyen d’alerte qui obligera la direction
générale à abandonner une manœuvre stratégique lorsque celle-ci sera mal engagée.
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– Mieux vaut disposer d’une information approximative et rapide que d’une information plus
exacte mais connue trop tard.
Un coût complet est constitué par la totalité des charges qui peuvent lui être
rapportées. Le coût de revient correspond au coût complet d’un produit au stade final de
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son élaboration, coût de distribution et autres coûts hors production inclus. D’après le
modèle du PCG 82, le coût complet est calculé selon une démarche hiérarchique en
fonction du processus d’élaboration du produit et qui passe notamment par différentes
étapes telles que l’approvisionnement, la production et la distribution. Cf doc 1.1.
Calculer les coûts de revient des produits achetés, transformés et vendus permet de
poursuivre plusieurs objectifs :
– définir les prix de vente en complétant l’analyse par le prix de marché, le prix
psychologique ; établir des devis ;
– comparer dans le cadre du contrôle de gestion les coûts réels aux coûts préétablis ;
Les charges que la comptabilité analytique incorpore dans les coûts et les coûts de revient
constituent les charges incorporables. Ces charges sont supportées par l’entreprise et pour
la plupart constatées par la comptabilité générale. Pour le principe global de détermination
des charges incorporées au calcul des coûts peut se traduire par le schéma suivant (cf doc
1.2).
Il s’agit de charges enregistrées par la comptabilité générale mais qui ne sont pas
prises en compte pour le calcul du coût complet pour plusieurs raisons : il s’agit de charges
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qui ont un caractère hors exploitation, c’est en principe le cas de certaines charges à
caractère exceptionnel tel que des amendes et pénalités fiscales, des indemnités à payer en
cas de litige… Il peut aussi s’agir de charges à caractère d’exploitation (en lien direct avec
l’activité normale de l’entreprise) mais dont les faits générateurs sont nettement
indépendants des activités habituelles de l’entreprise (impôts et taxes qui ne restent pas
définitivement à la charge de l’entreprise, charges couvrant un risque particulier telles que
certaines primes d’assurance ou des dotations à certaines provisions ;
l’amortissement des frais d’émission d’obligations ou des frais de premier établissement, la
participation des salariés ainsi que l’impôt sur les bénéfices). Cela peut être des charges
dont le montant ne correspond pas à l’estimation de l’entreprise (notamment certains
amortissements et certaines provisions).
– La rémunération théorique des capitaux propres qui va s’ajouter aux frais financiers des
capitaux empruntés. (cf doc 1.3)
Il est à noter que ce coût des capitaux propres prend en compte l’intérêt que
l’entreprise pourrait percevoir si elle prêtait ses capitaux (notion de coût d’opportunité).
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Charge d’usage =
Soit une machine achetée le 1er janvier de l’année n à un prix de 40 000€ pour une durée de
vie prévue de 8 ans. L’annuité d’amortissement en comptabilité générale est donc de 5 000€
(=40 000/8). Cependant, le directeur de la production estime au 31/12/n+1, que la machine
vaut actuellement 36 000€ et qu’elle peut servir encore 9 ans. Au 31/12/n+1, la charge
d’usage sera estimée à 36 000/9 = 4 000€. Dans ce cas, on aura une différence
d’incorporation sur amortissement égal à 5 000 – 4 000 = 1 000€. C’est donc une différence
positive, par conséquent, le résultat analytique, sera dans ce cas majoré puisque la charge
analytique de l’amortissement est minorée.
Elles sont substituées aux dotations aux provisions selon des critères purement
économiques et non plus juridiques ou fiscaux.
On estime que la toiture de l’entreprise Martin devra être rénovée dans 3 ans pour un coût
de 150 000€. Au titre de la charge étalée, la direction devrait constituer chaque année une
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provision de 150 000/3 = 50 000€. En raison des mauvais résultats de l’année n, la provision
pour étalement des charges est ramenée à 40 000€ en comptabilité générale. Cependant
pour la comptabilité analytique, la provision sera maintenue à 50 000€.
Dans certains cas, le gestionnaire peut calculer la valeur des matières consommées
de manière différente de celle admise par l’administration, c’est-à-dire la méthode FIFO
(First In, First Out) ou la méthode du coût moyen pondéré. Il faut que ce coût de référence
soit économiquement justifié.
Au lieu d’attendre la fin de la période qu’est le trimestre ou le mois, pour calculer le coût réel
moyen pondéré des matières premières (=9.5€), le gestionnaire décide d’accélérer le calcul
du coût de revient ne serait-ce que pour proposer un devis, en évaluant le coût de sortie à
10€.
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Les charges directes sont des charges qui concernent le coût d’un seul produit ou
d’une seule commande et ces charges sont affectées directement et en totalité à ce coût. On
distingue généralement parmi les charges directes, les matières et les fournitures qui entrent
dans la composition des produits fabriqués et la main d’œuvre directe c’est-à-dire les couts
de personnel qui concernent sans détour ni ambigüité, le produit fabriqué ou le service
rendu.
Les charges d’amortissement d’un atelier ou d’une machine où ne passe qu’un seul
produit sont en principe directes mais cependant, elles sont souvent traitées avec des
charges indirectes.
Remarque :
La distinction entre charge directe et charge indirecte n’est pas toujours très nette car elle
dépend notamment de la capacité du système d’information à identifier le coût auquel une
charge doit être affectée.
o Le salaire des ouvriers n’est une charge directe que si une procédure
d’identification et de saisie des travaux qu’ils effectuent a été prévue.
On entend par charges indirectes des charges qui sont communes à plusieurs
produits ou à plusieurs activités (des charges d’administration générale, l’énergie électrique
consommée, les amortissements d’un atelier fabriquant plusieurs produits, ou le salaire du
chef d’équipe qui supervise la production de plusieurs produits). Comme il n’est pas possible
de les affecter à un coût particulier, cela suppose de les ventiler (=répartir) entre plusieurs
coûts.
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Remarque :
De nos jours, le poids des charges indirectes ne cessent d’augmenter par rapport à
celui des charges directes, ce phénomène est du à la complexité des techniques de
production mise en œuvre qui nécessite des services de technostructure (service de R&D),
c’est du à l’accroissement de la taille des entreprises et à la difficulté de piloter de telles
organisations. Plus les charges indirectes deviennent lourdes, plus le calcul d’un coût
complet d’un seul produit devient artificiel car ces charges ne peuvent être affectées en
entier à ce seul coût. Cela implique alors de les distribuer entre plusieurs coûts en évitant au
maximum l’arbitraire.
A. Principe du traitement
Le traitement des charges indirectes consiste d’une part à répartir les charges
indirectes entre des divisions comptables de l’entreprise appelées « centres d’analyse », par
exemple, répartir les charges de chauffage entre l’administration, la distribution et la
production. D’autre part, ça consiste également à imputer le coût de chaque centre
d’analyse au coût des différents produits (cf. doc 1.4).
1) Définitions
Un centre d’analyse est une division de l’entreprise où sont répartis des éléments de
charges indirectes préalablement à leur imputation aux coûts des produits intéressés. Les
centres d’analyse correspondent soit à une division réelle de l’entreprise, appelée centre de
travail (un atelier, un magasin, un bureau, un service…) selon l’organigramme ; soit à une
division fictive de l’entreprise relative aux fonctions économiques assurées (le centre
administration ou gestion du personnel).
Une section est une subdivision ouverte à l’intérieur d’un centre de travail. La section
correspond à une ou plusieurs activités dont les coûts suivent des lois homogènes.
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Un centre de calcul regroupe des charges non classables dans les autres centres. Il
sert uniquement à faciliter les calculs de répartition. On peut citer l’exemple du centre de
calcul de l’électricité basse tension qui va être utile pour la répartition des charges
d’éclairage.
Les centres auxiliaires sont des centres dont l’essentiel de l’activité sert à d’autres
centres y compris éventuellement d’autres centres auxiliaires. Dès lors, ils voient leurs
charges transférées à d’autres centres d’analyse par l’intermédiaire desquels elles sont
imputées. Les types de centres auxiliaires proposés par le PCG sont les suivants :
– Les centres de gestion du personnel : les services de recrutement, de formation,
d’administration ou de gestion des relations sociales. Le coût de ces centres de gestion du
personnel sera imputé aux autres centres à raison du personnel qu’ils utilisent (soit en
fonction des effectifs, soit en fonction des heures, soit en fonction de la rémunération).
– Les centres de gestion des bâtiments : ils ont des fonctions liées à l’administration des
dits-bâtiments à leur fonctionnement (le chauffage, l’éclairage, la climatisation, l’hygiène,
l’entretien, les réparations…) mais également à leur prévention (gardiennage…). Le coût de
ces centres de gestion du bâtiment sera généralement imputé à raison des surfaces
occupées.
– Les centres de gestion du matériel : ils ont des fonctions liées à l’administration des dits-
matériels, à leur fonctionnement (entretien, révision, réparation), à la sécurité et aux
conditions d’emploi du matériel. Le coût sera imputé à tous les centres utilisateurs de
matériel à raison de prestations fournies (ex : exprimées en heures).
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– Les centres de prestation connexes : ils fournissent des services internes à l’entreprise
au profit des autres centres. C’est par exemple, la fourniture d’énergie ou la distribution
d’eau, les services communs de transport, de manutention, d’informatique, de reprographie,
de traduction et interprétariat…
2) La répartition secondaire
Une fois effectuée la répartition primaire, il convient de calculer le montant des
prestations des centres auxiliaires répartis vers les autres centres.
Par exemple : dans une entreprise de jouets, l’unité d’œuvre retenue pour le centre
entretien est l’heure entretien. Aussi, les coûts d’entretien atteignant 60 000€ pour la période
considérée seront-ils répartis proportionnellement aux heures d’entretien consommées dans
les différents centres principaux. Pour le centre tricotage, on estime que 25% des coûts
d’entretien, pour le centre confection, on estime qu’il consomme 40% des charges, ce qui
nous donne une répartition de 24 000€. Et pour le centre finition, on estime que la part
consommée est de 35% des charges du centre entretien, ce qui nous fait 21 000€.
Une fois terminée la répartition secondaire, il ne reste qu’à calculer les coûts d’unité
d’œuvre des centres principaux. Le principe de calcul est simple : chacun des coûts d’unité
d’œuvre est obtenu en divisant le total des charges réparties dans les centres d’analyse
principaux par le nombre d’unité d’œuvre de ce centre. Ce calcul est habituellement
présenté au bas du tableau de répartition.
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A. Généralités
Dans le cadre de la fonction approvisionnement, l’entreprise achète des biens soit pour les
revendre (entreprises commerciales), soit pour les utiliser dans son cycle de production
(entreprises industrielles). Cela va nous conduire à distinguer plusieurs types de biens :
– Les marchandises = les produits achetés pour être revendus dans le même état
– Les emballages commerciaux
– Les matières premières qui sont transformées au cours du processus de production (les
différents métaux, le sable, le ciment)
– Les matières et fournitures consommables qui participent à la fabrication et à la distribution
des produits sans y être incorporées (essence, le charbon, l’électricité, l’eau…)
Remarque :
On peut noter que si les matières premières constituent toujours des charges directes, les
matières et fournitures consommables quant à elles constituent souvent des charges
indirectes, elles seront donc réparties entre les différents centres d’analyse.
Le coût d’achat représente tout ce qu’ont coûté les marchandises, les matières mises en
stock jusqu’au moment où la mise en stock est réalisée. Un coût d’acquisition comprend à la
fois des charges directes et des charges indirectes
Il s’agit du prix d’achat hors taxe récupérable net et réduction commerciale obtenue
(rabais, remise ou ristourne). Il n’y a pas lieu de déduire un escompte de règlement éventuel
en raison de son caractère financier.
Ce sont des frais généralement payés à des tiers qui concernent les marchandises et
les matières ou fournitures avant leur arrivée dans l’entreprise. On va trouver les frais de
transport, les frais de courtage, les primes d’assurance, les droits de douanes non
récupérables, conditions diverses…
Ces frais peuvent être inclus soit directement dans le prix d’achat, soit alors être enregistrés
dans des comptes de charges séparés.
Les coûts d’achat sont déterminés pour chaque type d’approvisionnement et ils sont utilisés
pour l’évaluation des entrées.
1) Définitions
– Les stocks correspondants à des produits achetés : ce sont les matières premières,
les matières et fournitures consommables, les emballages commerciaux.
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– Les stocks correspondants à des produits fabriqués : les produits finis, les produits
intermédiaires ou semi-finis et les produits résiduels (c’est-à-dire principalement les déchets
et les rebuts).
Les entrées en stock sont égales aux stocks de début de période (ou valeur reportée du
stock final de l’inventaire précédent) + les entrées de la période (évaluées au coût
d’achat).
Les entrées successives peuvent avoir des valeurs différentes, c’est le cas notamment pour
les produits achetés lorsque les prix d’achats fluctuent entre deux entrées.
1) La méthode PEPS
Le principe est que les sorties s’effectuent dans le même ordre que les entrées.
Selon cette méthode du CMP, les sorties de stock ne peuvent être évaluées qu’en fin de
période. Cela pose un inconvénient évident, il faut attendre la fin de la période pour évaluer
les sorties et donc pour calculer les coûts de production et les coûts de revient. D’autre part,
avec cette méthode on obtient, à la différence de la méthode précédente, un nivellement des
variations de prix en cas de fluctuation des cours ce qui peut représenter un avantage.
Lorsqu’il y a hausse des prix, la méthode PEPS a tendance à surévaluer la valeur du stock
final par rapport à la méthode du CMP de fin de période.
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L’inventaire permanent que l’on obtient aussi en fin de période permet de dégager un stock
final théorique qui doit être rapproché du stock final réel évalué grâce à l’inventaire physique
de fin d’exercice. Les différents surstocks ont plusieurs explications possibles :
– Des différences quantitatives pour cause d’erreur, de destruction, de pertes et de vols, on
les différences d’inventaire.
– Une différence de valeur liée au choix d’une valeur conventionnelle pour évaluer les
matières consommées. Cette différence est appelée différences sur matière.
– Des différences liées à des arrondis de calculs qui constituent ce que l’on appelle des
différences sur coût et taux de cession.
I. Généralités
On entend par coût de production un coût obtenu après des opérations de transformation.
Plusieurs coûts de production peuvent être calculés en fonction de certaines modalités du
processus de production.
La production peut porter sur des séries de produits identiques ou sur des biens différents
les uns des autres, souvent fabriqués sur commande.
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Dans le cas des fabrications de produits semblables, on calcule un coût global par type de
produit puis un coût unitaire par division du coût global par le nombre d’unités.
Dans le cas de production de biens uniques (un cargo, une plateforme pétrolière…), on
calcule séparément le coût par commande.
Un coût de production est déterminé par regroupement des charges directes ou indirectes
nécessité par la fabrication elle-même et les stades antérieurs à cette fabrication.
On y trouve principalement :
– Les matières premières et les matières consommables directes, évaluées par l’une
des méthodes d’évaluation des sorties de stocks sur la base du coût d’achat.
– Les produits intermédiaires évalués suivant les mêmes méthodes mais sur la base du coût
de production desdits produits en cas de stockage intermédiaire.
Il s’agit donc de la main d’œuvre qui peut être affectée au coût d’un produit ou d’une
commande parce que le travail correspondant concerne directement ce produit ou cette
commande. Des bons de travail permettent de répartir ces charges en y inscrivant les
produits ou commandes bénéficiaires des travaux. Le coût de la main d’œuvre directe
comprend d’une part les salaires bruts y compris les primes éventuelles, d’autre part, les
charges sociales supportées par l’entreprise en plus des salaires.
Les charges indirectes de production ont d’abord été réparties dans les centres d’analyse de
production. Elles sont ensuite imputées au coût de production, au prorata des unités
d’œuvre mesurant l’activité consacrée à la fabrication du produit.
Les centres de production concernent différentes fonctions. Par exemples :
– Celles de préparation du travail : bureau des méthodes, de l’ordonnancement, de
l’étude de l’outillage
– Celles de stockage des matières et des fournitures destinées à la production
– Celles de fabrication des biens et/ou d’exécution des services.
– Celles de contrôle final et d’essais
A côté de ces centres de production, certaines entreprises prennent en compte les charges
des centres d’étude technique et de recherche lorsqu’ils participent sans détour au coût des
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produits fabriqués ou des services rendus. Par contre s’il s’agit d’études de R&D, sans lien
direct avec la production de la période, les charges correspondantes doivent être imputées
au coût de revient et non pas au coût de production.
A. Principe
1) Evaluation globale
Dans cette optique, on considère que les en-cours représentent en moyenne une fraction de
produits finis et leur évaluation se fait en appliquant des coefficients d’équivalence d’unité
finie. EXEMPLE : sur 1100 articles mis en fabrication, 1000 sont terminés, 100 sont en cours
de fabrication en fin de période et considérés comme ayant consommé la moitié de leurs
charges. Le total cout de production+en-cours finals s’élève à 4 200 000€. La production en-
cours compris équivaut à 1000 + 100/2 = 1050 articles complets. En conséquence, les en-
cours peuvent être évalués à 4 200 000/1050*50 (50= la moitié des 100 articles en-cours)
=200 000
On peut noter qu’il existe d’autres méthodes d’évaluation des en-cours par exemple celles
où ils sont évalués sur la base des coûts préétablis.
A. principe
Certaines fabrications donnent en plus du ou des produits principaux que l’on veut obtenir
des produits résiduels (les déchets et les rebus) ainsi que des sous-produits. Le principe
général du traitement de ces produits liés est d’évaluer puis de rapprocher ce qui coûte et ce
qui rapporte et d’imputer le coût ou le gain au coût du produit principal. On aura donc
l’équation suivante :
Coût de production du produit principal = coût de production de la période + coûts générés
par la vente ou l’élimination des sous-produits – produit de la vente des sous-produits.
1) Définitions
Les déchets sont des résidus de fabrication constitués souvent pas des éléments de
matières premières (ex : chutes de tissus, copeaux de bois… qui sont soit vendus à
l’extérieur, soit réutilisés comme matière première par l’entreprise).
Les rebus sont des produits finis présentant des défauts et donc impropres à l’usage prévu
(ex : pièces cassées ou dégradées, des éléments à dimensions non conformes…). Ils sont
soit vendus à des prix démarqués, soit recyclés, soit détruits.
Dans ce cas là, les déchets et rebus n’ont pas de valeur d’échange, il est alors inutile d’en
déterminer le coût ou d’en tenir un compte de stock. Cependant, leur évacuation peut
entrainer des frais de transports, de manutention… Ces charges sont incorporées au cout
de production des produits finis.
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Lorsqu’on vend des produits résiduels, la solution la plus fréquente consiste à soustraire le
prix de vente des déchets ou rebuts du coût de production du produit fini correspondant.
Une autre solution est de considérer le prix de vente comme un bénéfice qui va s’ajouter aux
résultats provenant de la vente des produits finis.
Dans ce cas, la valeur des produits résiduels réemployés est déterminée par le prix du
marché ou déterminé de façon forfaitaire, frais de distribution déduits. C’est alors qu’ils font
l’objet d’une tenue de stock. Leur valeur ainsi déterminée est soustraite du coût de
production du produit fini dont ils proviennent puis ajouté au coût de production du produit
fini dans la fabrication duquel sont utilisés ces déchets et rebuts.
c) Application
C. Les sous-produits
1) Définition
2) Evaluations
Comme les charges afférentes aux sous-produits sont souvent difficilement séparables de
l’ensemble des charges de production, aussi est-il nécessaire de recourir à des méthodes
de calcul plus ou moins arbitraires. Plusieurs méthodes :
– Evaluations forfaitaires à partir du prix de vente : le principe est de partir du prix de
vente pour déterminer le coût initial du sous-produit. On aura donc l’égalité suivante : coût
initial du sous produit = prix de vente – bénéfices – coûts de distribution – coût
complémentaire ; le coût du produit principal = coût total de production – coût initial du sous-
produit (cf. doc 3.4), ça reste une méthode approximative
– Evaluations par partages de l’ensemble des charges de produits :
§ 1ère méthode : coût moyen. On va considérer que si les produits
s’expriment avec une unité physique semblable et si les produits ont
une valeur sensiblement égale, on calcule un coût unitaire moyen en
faisant le rapport du coût global (ou total) sur le total des unités
produites. Puis, on peut ensuite établir le calcul suivant : le coût de
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I. Le coût de distribution
B. Les composantes
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Ce sont celles qu’il est possible de rattacher à un seul produit (publicité, promotion des
ventes, études de marché, transport…). Elles comprennent essentiellement des charges de
personnel et des prestations de service.
Les charges qui ne concernent pas un produit déterminé sont regroupées dans des centres
de distribution qui, eux-mêmes, peuvent correspondre à différents découpages. Cela peut
être un découpage par produit, par secteur géographique, par canaux de distribution, par
fonction (études commerciales, équipe de vente, le SAV…), par type de client (entreprises,
administration, particuliers…). Ces charges indirectes de distribution sont généralement plus
importantes que les charges directes et constituent souvent l’ensemble du coût de
distribution. Dans ce cas, il est inutile de déterminer un coût de distribution, le centre de
distribution étant alors réparti entre les différents coûts de revient. L’imputation de ces
charges indirectes de distribution, en l’absence d’unité d’œuvre, est effectuée de diverses
façons (ex : de façon proportionnelle soit au coût de production, au nombre de produits
vendus, au montant des ventes, soit au nombre de commandes, ou au nombre de visites
des représentants…).
(cf. doc 4.1)
Il existe des charges indirectes indépendantes de l’activité de l’entreprise qui ne relèvent pas
d’une des fonctions d’approvisionnement, de production ou de distribution. Ces charges sont
réparties dans des centres d’analyse de structures telles que l’administration générale ou le
financement puis imputer directement au coût de revient en retenant pour assiette de frais le
coût de production des produits vendus ou des produits fabriqués ou le chiffre d’affaires.
A. L’administration générale
B. La gestion financière
Ce sont des charges qui sont liées à la recherche de capitaux propres ou empruntés ainsi
qu’à leur gestion. Il s’agit principalement de charges de personnel, de charges de
fonctionnement et de charges financières.
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Ce centre regroupe des charges incorporables qui ne trouvent pas place dans d’autres
centres. Il peut s’agir de charges ayant trop peu d’importance pour être traitées dans un
centre spécifique. Il peut s’agir aussi de certaines dotations aux provisions ou aux
amortissements (amortissements des frais d’établissement) ou de frais résiduels de centres
d’analyse.
A. Définition
B. Composition
Pour une entreprise commerciale, le coût de revient = coût d’achat des marchandises
vendues (sorties des stocks) + des coûts hors « production ».
Pour une entreprise industrielle, le coût de revient = coût de production des produits finis
vendus (sortis des stocks) + coûts hors production.
Il faut insister sur le fait que l’on doit prendre en compte le coût de revient des produits
vendus. Cela implique qu’on ne retiendra pas de coût de production des produits finis de la
période (ni le coût d’achat des marchandises de la période) mais celui des produits
vendus, ce qui nécessite des sorties de stocks.
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On doit remarquer que le résultat global sur produit n’est pratiquement jamais égal au
résultat donné par la comptabilité générale. Il doit être corrigé des différences de traitement
comptable pour être égal au résultat de la comptabilité générale. Résultat de la comptabilité
générale = résultat global analytique + différences de traitement comptable
Les différences de traitement comptable sont les suivantes :
– La différence d’incorporation sur matière
– La différence d’incorporation sur amortissement et provisions
– La différence d’incorporation pour éléments supplétifs
– La différence d’incorporation sur autres charges de la comptabilité générale
– La différence d’incorporation sur autres produits de la comptabilité générale
– La différence d’inventaire constaté
– La différence sur coût et taux de cession
B. Techniques de rapprochement
Si le stock réel est inférieur au stock théorique, il existe donc un malus d’inventaire qui
majore le résultat analytique.
Si le stock réel est supérieur au stock théorique, il y a donc un bonus d’inventaire qui minore
le résultat analytique.
Si la différence entre coût réel et coût conventionnel est positive, le résultat analytique est
majoré. A l’inverse, si la différence est négative, le résultat analytique sera donc minoré.
Le modèle des centres d’analyse, préconisé par le PCG 82, est adapté à des entreprises
industrielles dont la production est plutôt de nature taylorienne, à forte main d’œuvre directe.
Les limites de ce modèle ont 3 origines principales :
– L’évolution des organisations et des modes de production
– Limite qui tient au modèle lui-même
– Une autre qui tient aux modalités de mise en œuvre du modèle
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L’évolution des processus productifs automatisés, intégrés et le recours à une main d’œuvre
salariée et polyvalente a pour effet de développer les charges de structures et indirectes.
Les activités de supports tels que la logistique ont pris une telle importance dans la
compétitivité des entreprises, il faut donc en tenir compte et les intégrés par des analyses
transversales des coûts.
Certaines activités mises en œuvre en amont et en aval de la production ont pris une
importance croissante alors qu’elles ne rentrent pas toujours dans le calcul du coût de
revient. C’est le cas de charges de R&D ou de lancement de produit, engagés sur des
périodes antérieures ou de charges de SAV engagés sur des périodes ultérieures.
Le coût complet présente certaines incertitudes liées aux choix du mode de répartition des
charges indirectes notamment les sections homogènes regroupent des charges
hétérogènes qui varient selon des critères différents. De plus, le reversement des coûts des
centres auxiliaires dans les centres principaux et de nature à aggraver ce phénomène. Ces
charges sont imputées aux coûts en fonction d’un seul critère qui est l’unité d’œuvre du
centre ce qui peut générer des phénomènes de subventionnement de produits par d’autres
et en conséquence des coûts de revient le plus fréquemment inexactes.
S’agissant des unités d’œuvre telles que l’heure MOD ou l’unité de matière consommée,
elles sont retenues en fonction de leur corrélation avec des coûts des centres sans
recherche de causalité. Elles ne sont pas forcément représentatives de charges indirectes
dont le poids s’accroît. C’est le cas de la MOD dont la part est de plus en plus faible
relativement au développement des charges indirectes.
Le coût complet réel permet que de constater le coût à postériori et non d’anticiper. Il est
donc connu de façon tardive même si les moyens de traitements automatisés se
développent.
Un des problèmes majeurs à résoudre lors de la mise en place de modèle de calcul des
coûts est celui du degré de simplification du modèle afin de déterminer des coûts pertinents
suffisamment fiables et réactifs pour la prise de décision.
Plus le modèle est détaillé et donc proche de la réalité, plus il est coûteux et donc lent à
fournir les résultats.
A l’inverse, plus un modèle est simplifié, plus il risque d’introduire des biais dans ses
résultats et c’est le cas lorsque les centres d’analyse regroupent des ensembles
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hétérogènes de coût.
De plus, le coût complet n’est pas un coût pertinent pour certains problèmes de gestion tel
que la décision d’abandon d’une production ou l’acceptation d’une commande marginale qui
nécessite alors le recours à des calculs de coûts partiels.
Au final, pour répondre aux insuffisances du modèle du coût complet, il est proposé deux
voies : la première est d’effectuer des analyses de coûts partiels qui fournissent des
informations pertinentes pour certaines décisions tout en évitant l’imputation des coûts fixes
et indirects ; la seconde est d’introduire un modèle plus récent et plus élaborer à base
d’activité qui aborde le calcul des coûts à partir de la notion de traçabilité et selon une
logique de transversalité. Ce qui permet de répondre aux objections faites au modèle du
PCG 82 face aux évolutions organisationnelles.
Divers modèles de l’entreprise vont donner un support théorique aux méthodes de coûts
partiels qui n’incorporent qu’une partie des charges dans les coûts. Ces méthodes ont pour
avantage de faciliter les prévisions de coût et de résultat en fonction de l’activité prévue. Le
modèle élémentaire « coût/volume/profit » repose sur la distinction entre charges variables
(supposées être proportionnelles aux volumes vendus) et charges fixes (indépendantes du
niveau d’activité). Les comptabilités organisées selon la méthode des couts variables
fournissent les paramètres de ce modèle et mettent en évidence le seuil de rentabilité. La
méthode du coût spécifique incorpore non seulement les charges variables mais aussi les
charges spécifiques aux produits ou activités considérés.
Soit un atelier dans lequel est produit un seul type d’articles, l’étude des charges pour
plusieurs niveaux d’activités différents fait apparaitre les situations suivantes (cf. doc 6.1).
1) Modélisation
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On entend par structure l’ensemble des moyens matériels et humains permanents mis en
œuvre pour la production. Considérons d’abord le niveau de structure correspondant à une
production inférieure strictement à 8000 unités. Le modèle élémentaire de comportement
des coûts à court terme, en fonction du niveau d’activité peut se résumer par la fonction
suivante : C = a.x + F où F représente les charges fixes totales, a les charges variables
consommés par unité d’activité, x représente le niveau d’activité et C le coût complet total.
L’étude de la relation à court terme entre l’activité et les coûts suppose que l’on
définisse l’activité x considérée.
Les entreprises dont l’activité est homogène peuvent la mesurer par le volume des ventes
des produits ou des consommations. Par exemple, un boulanger peut mesurer son activité
en Kg de farine consommés s’il ne fabrique que du pain. Dans le cas contraire, de
production et de vente hétérogène, le chiffre d’affaire sera alors la mesure la plus commode
pour évaluer le niveau d’activité d’une entreprise.
Les charges semi-variables ou mixtes comportent une partie fixe et une partie variable. C’est
le cas par exemple des télécommunications qui comportent une partie fixe, l’abonnement, et
une partie variable, la consommation. On a également les rémunérations des commerciaux
qui sont composées d’un minimum fixe et de commissions variant en pourcentage du chiffre
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Les charges fixes F sont attachées à une structure déterminée, leur montant est
indépendant à court terme du niveau d’activité. C’est le cas par exemple des dotations aux
amortissements, des salaires du personnel administratif ou d’encadrement, des loyers…
Mais lorsque l’on veut accroitre le niveau d’activité au-delà de certains seuils, un
changement de structure peut être nécessaire. Dans l’exemple de l’atelier, deux
changements de structure ont été nécessaires pour atteindre les niveaux de 8000 puis de
12000 unités. Cela a conduit à de nouveaux modèles de charges (cf. doc 6.6).
Pour chacun des niveaux, les charges variables unitaires sont égales à 9.5 donc les charges
variables sont théoriquement proportionnelles au niveau d’activité. En réalité, elles ont
tendance à augmenter plus que proportionnellement lorsque l’activité devient trop
importante pour une structure donnée.
A. L’analyse a priori
Cette analyse est fondée sur des considérations de bon sens résultant de la nature même
des charges. Parmi les charges fixes, on rangera généralement les charges suivantes :
l’amortissement des bâtiments, des équipements ou du matériel de transport ; les salaires et
charges sociales des personnels permanents et les primes d’assurance, certains loyers ainsi
que les impôts liés à la production. Parmi les charges variables, on trouvera généralement
les consommations de matières et les consommations d’eau, d’air comprimé, de gaz,
d’électricité… pour leur partie variable ; les dépenses de petit outillage ; une partie des
charges de personnel.
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Celle-ci consiste à étudier en laboratoire ou par des essais les consommations d’un matériel
déterminé, c’est le cas de l’étude des coûts engendré par l’existence et le fonctionnement
d’un moteur.
C. La méthode graphique
1) Principe
Il s’agit de construire un repère orthonormé en portant sur l’axe des abscisses les unités de
mesure de l’activité et sur l’axe des ordonnées, les montants des charges. Après, on place
les points puis on place la droit qui joint ces points. Celle-ci est censée exprimer la variation
des charges. Cette droite va être prolongée de façon à couper l’axe des ordonnées à un
point A qui représentera la partie fixe des charges.
2) Application
Cette méthode présente l’avantage d’être simple et rapide mais elle suppose que la charge
soit représentée rigoureusement par une fonction de la forme y = a.x + b, ce qui se traduit
alors par des points parfaitement alignés. Or, dans la réalité, il est très rare qu’il en soit ainsi,
la charge étudiée étant approximativement représentée par une fonction linéaire. C’est le
cas ici de la fonction retenue. Si on applique cette équation avec a=1 et b=125 000, on doit
avoir pour x = 25 000, un montant y = 151 000. Si on choisit x = 28 000, on devrait avoir y =
153 000 or y = 152 000.
D. L’ajustement linéaire
1) Principe
Dans la réalité, il est donc très rare que les points soient parfaitement alignés.
Graphiquement, les points forment plutôt un nuage plus ou moins allongé. On trace alors la
droite de manière à laisser approximativement le même nombre de point de part et d’autre
et en essayant de respecter la tendance indiquée par les points. De façon, plus rigoureuse,
on utilise la méthode des moindres carrés, qui consiste à rechercher l’équation d’une droite
telle que la somme des carrés des écarts des différents points à la droite soit minimale.
où Xi = xi – et où Yi = yj –
b = – a.
2) Application
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Etant donné que les prévisions conduisent à envisager des variations d’activité, ces modèles
sont très utiles pour une gestion prévisionnelle rationnelle. Par exemple, les fonctions a.x + b
et a+b/x permettent de prévoir le coût complet et le coût complet unitaire pour une activité
donnée.
On constate que l’augmentation de l’activité entraine une augmentation du coût total mais
une diminution du coût unitaire et que la baisse de l’activité entraine une conséquence
inverse. Ceci est du à une plus ou moins grande absorption des charges fixes. L’analyse de
la variabilité des charges permet d’aborder des notions telles que le coût variable, le seuil de
rentabilité ou le coût marginal.
A. Définition et terminologie
B. Description
A. Définition
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D’une manière générale, une marge est une différence entre un prix de vente et un coût.
Une marge sur coûts variables (MCV) est la différence entre le chiffre d’affaires et un coût
variable.
Une marge sur coût variable peut être calculée pour chaque catégorie de bien ou de
services vendus.
MCVx = CAx – Coût variable x
Prix de vente x – coût variable unitaire de x = MCV unitaire de x
Comme le prix de vente est une constante et que le coût variable unitaire est une constante,
donc la marge sur coût variable unitaire est également une constante.
Une marge sur coût variable peut être calculée aussi au niveau global de l’entreprise. La
marge sur coût variable totale est égale à la somme des coûts fixes et du résultat.
– coûts fixes globaux = résultat de l’entreprise
Le taux de marge sur coût variable est le rapport entre la marge sur coût variable et le chiffre
d’affaires.
Le TMCV est le complément à 100% du coût variable unitaire a. Si le coût variable est de
60% du CA, le TMCV s’élèvera à 40%.
Si une modification du prix de vente est prévue sans modification des charges variables par
unités physiques produites, il s’en suit une modification du TMCV.
Pour toute analyse, on devra faire ressortir les éléments structurels de coût suivants :
– La part de charges variables dans le CA.
– Le coefficient ou TMCV
– Les charges fixes totales
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D. Utilité de la MCV
La MCV est un indicateur de gestion qui mesure la performance d’un produit. Elle permet de
répondre aux questions suivantes : quelle est la contribution du produit dans l’absorption des
charges fixes ? Ce produit est-il rentable ? L’entreprise a-t-elle intérêt à développer la
production du produit ou à la supprimer ?
Avant de décider de la suppression d’un produit, il faut s’assurer que celle-ci n’entrainera
pas une diminution du résultat global. Il faut rappeler qu’on ne cherche pas un résultat par
produit mais à dégager une MCV par produit qui participera à la couverture de l’ensemble
des charges fixes. Il faut donc que le total de la MCV soit supérieur au total des charges
fixes.
Cette méthode s’applique particulièrement aux entreprises commerciales qui supportent une
part faible de charges fixes.
Le PCG 82 propose une mise en forme de l’analyse selon un tableau appelé compte
d’exploitation analytique ou compte de résultats différentiel dont un exemple est présenté
dans le doc 7.5.
La mise à l’écart des charges fixes peut inciter les commerciaux à négocier des prix qui se
rapprochent de la MCV et compromettre ainsi la rentabilité de l’entreprise.
Comme tout coût partiel, le coût variable a tendance à sous-évaluer les stocks ce qui n’est
pas conforme aux prescriptions du PCG. De plus, l’analyse est simplificatrice. En effet, avec
le développement de l’activité, il ne faut pas perdre de vue l’éventualité d’un accroissement
de la structure, la possible variation du coefficient de MCV (engendrée soit par une
modification du prix de vente ou du prix auprès des fournisseurs) et il faut aussi tenir compte
de l’évolution des rendements qui sont d’abord croissants puis décroissants.
On assiste dans certaines activités industrielles à un développement tel des charges fixes
indirectes dans les structures de coût que la méthode de coût variable n’est plus pertinente
pour ces activités.
I. Le seuil de rentabilité
A. Définition
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Le seuil de rentabilité d’une entreprise est le chiffre d’affaires pour lequel l’entreprise couvre
la totalité de ses charges sans bénéfices ni pertes. On parle aussi de chiffre d’affaires
critique.
Si CA = Seuil de rentabilité, le résultat = 0
Si CA > Seuil de rentabilité => bénéfice
SI CA < Seuil de rentabilité => perte
C. Représentation graphique
D. Interprétation
1) Utilité
2) Les limites
Le seuil de rentabilité ne permet de définir un volume de vente que pour les entreprises
mono-productrices ce qui est peu fréquent. Pour les entreprises ayant plusieurs produits, la
connaissance du chiffre d’affaires critique ne permet pas de définir une combinaison
optimale de produits, il en existe au contraire, une infinité de solutions.
A. Le point mort
1) Définition
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Le point mort correspond à la date à laquelle au sein d’un exercice, le seuil de rentabilité est
atteint. La date du point mort est un premier indicateur de risque de l’exploitation. Plus la
date est tardive, plus le risque de ne pas atteindre le seuil est grand en cas de modification
des conditions de vente et d’exploitation.
Point mort (en mois) = X 12 (si l’entreprise travaille 12 mois)
Par contre, on multipliera par 11, si elle connait un mois de fermeture.
Ce calcul suppose une linéarité du chiffre d’affaires sur l’année, ce qui veut dire que le CA
cumulé se développe régulièrement avec le temps.
2) Application
Souvent, l’activité de l’entreprise n’est pas régulière en cours d’année. C’est le cas des
entreprises d’activité saisonnière ou des entreprises en expansion rapide. Dès lors, le point
mort se détermine à partir de la série cumulée des chiffres d’affaires et la recherche de la
date ne peut plus se faire sur un même graphique.
Cf. doc 8.2
B. La marge de sécurité
Lorsque le chiffre d’affaires est supérieur au seuil de rentabilité, l’entreprise peut calculer la
marge de sécurité qui est égale à la différence entre le chiffre d’affaires annuel prévu moins
le seuil de rentabilité.
Elle indique de combien le chiffre d’affaires peut diminuer sans descendre au dessous du
seuil de rentabilité.
Une marge de sécurité importante permet de traverser sans graves difficultés une période
de crise.
C. Le levier d’exploitation
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Il permet de mesurer en valeur relative, l’impact sur le résultat d’une variation sur le chiffre
d’affaires traduisant une certaine volatilité du résultat en fonction de la variation du chiffre
d’affaires, il exprime la performance économique dans le cas d’un accroissement du chiffre
d’affaires et le risque économique dans le cas d’une baisse.
I= = = = = =
Donc L =
Il faut que les charges fixes et le TMCV soient constants. Dans ces conditions, la volatilité du
résultat s’expliquera par les seules variations des quantités vendues.
L’entreprise doit donc réaliser un chiffre d’affaires supérieur à 666 667€ pour rentabiliser sa
nouvelle structure ce qu’elle doit en principe réaliser. Mais une seconde question se pose :
quel chiffre d’affaires minimal l’entreprise a-t-elle intérêt d’atteindre pour que l’investissement
soit avantageux par rapport à la situation antérieure.
Résultat maximum initial = (1 200 000*0.3) – 150 000 = 210 000
Soit Y le chiffre d’affaires minimum tel que (Y*0.3) – 200 000 > 210 000
ó Y > ó Y > 1 366 667€
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Si l’entreprise ne peut atteindre ce chiffre d’affaires, elle n’a pas intérêt à changer de
structure.
Le taux de marge peut également être modifié en cours d’exercice en fonction de divers
changements possibles : prix de vente modifié, le prix d’achat de certaines matières, le prix
de la main d’œuvre…
L’entreprise en faillite fabrique un produit B, sa MCVU est de 20€ et les CF s’élèvent à
400 000. En fonction du marché, le prix de vente doit rester stable mais une augmentation
subite du cours des matières premières réduit la MCV de 25% au moment où l’entreprise a
déjà produit 10 000 articles.
A. Définition
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Ces marges constituent des informations intéressantes pour l’entreprise car elles permettent
de mesurer l’apport fait par différents produits ou activités à la couverture des charges ou
des coûts communs. Cependant, elles présentent moins d’intérêts que les marges sur coût
variable notamment pour les prévisions.
A. Définition
Si la méthode du coût variable se justifie du fait de l’imputation des charges fixes aux coûts
de chaque produit est souvent arbitraire, il est cependant des charges fixes directes qui
peuvent concerner manifestement un produit déterminé. C’est le cas par exemple des
amortissements de l’équipement d’un atelier lorsque cet atelier traite d’un seul produit. C’est
pourquoi il peut être intéressant d’associer la méthode du coût variable à celle du coût
direct. Cette combinaison intègrera pour chaque produit ou activité, l’ensemble des charges
variables qu’elles soient directes ou indirectes ainsi que les charges fixes spécifiques. Cf.
doc 7.1
Un coût spécifique comprendra l’ensemble des charges variables directement ou
indirectement affectées plus les charges de structures directes ou spécifiques. Seules les
charges fixes indirectes ne seront pas prises en compte et constitueront les coûts fixes
communs.
Les marges sur coût spécifique indiquent dans quelle mesure les produits contribuent à la
couverture des charges fixent communes d’où le fait de recourir à d’autres appellation pour
cette méthode (méthode des contributions ou méthode des marges). Les décisions de
gestion s’appuient sur la valeur de la marge sur cout spécifique.
Si la marge sur coût spécifique est positive, on prendra la décision de maintenir le produit et
de développer ceux qui participent le mieux au résultat global de l’entreprise. Le
gestionnaire doit à la fois considérer la participation unitaire (au niveau de l’importance du
TMCV) et celle globale de chaque produit.
C. Les limites
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Il ne faut pas confondre cout variable (ou direct costing), coût direct et coût spécifique. Il
serait imprudent de prendre une décision de maintien ou de suppression d’un produit.
D’autres critères tels que l’importance d’une gamme de produits, d’une complémentarité de
produit doit être pris en compte.
La méthode s’avère pertinente tant que les charges spécifiques représentent une part
importante du cout de revient et que la décision d’abandon ou de développement d’un
produit n’a pas un impact sur la structure générale de l’entreprise (en termes de changement
au niveau des personnels administratifs.
A. Doc 9.4
On constate un résultat global positif avec cependant deux produits à résultat déficitaire.
Avant de prendre une décision, il est impératif d’effectuer une étude plus fine.
Toutes les MCV sont positives mais la MCV des banquettes n’est pas suffisantes pour
couvrir les coûts fixes propres à cet article. La marge sur coût spécifique étant négative, elle
ne contribue pas à l’absorption des charges fixes communes et participe donc
défavorablement à la formation du résultat. Cependant, avant d’envisager la suppression de
la fabrication des banquettes, il serait important d’analyser les effets de synergie au niveau
de la production, au niveau de la commercialisation avec des autres produits.
A. Aspect du problème
Une entreprise produit habituellement, pendant une période, 4000 articles P pour un coût
total de 400 000€. Elle envisage de produire 200 unités supplémentaires pour répondre à
une proposition de commande qui lui a été faite par un nouveau client. Il importe pour
l’entreprise, avant d’accepter cette commande d’en connaitre le coût. Ce coût sera égal à la
variation du coût total entrainé par la variation du volume de production envisagé. C’est cette
variation de coût que l’on appelle le coût marginal. Ainsi, dans notre exemple, si le coût total
des 4200 unités doit s’élever à 440 000€, le coût marginal des 200 articles supplémentaires
sera égal à 40 000€, soit 200€ pour chacun de ces articles.
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B. Définitions
1) Définition du PCG
« Le coût marginal est la différence entre l’ensemble des charges courantes nécessaires à
une production donnée et l’ensemble de celles qui sont nécessaires à cette même
production, majorée ou minorée d’une unité ».
Cette définition peut se reformuler de la manière suivante : le coût marginal est la variation
du coût total entrainée par une variation de la production (hausse ou baisse).
2) Définition pratique
Par rapport à la définition du PCG, il est nécessaire de préciser qu’une entreprise ne fait
généralement pas varier sa production unité par unité mais par tranche ou lot ou série. Les
contraintes techniques exigent en effet que plusieurs unités soient produites chaque fois que
s’effectue un lancement de fabrication. Dès lors, dans une entreprise faisant varier sa
production par série, pour un niveau de production donné, le coût marginal est égal au coût
de la dernière série fabriquée pour atteindre ce niveau. En divisant le coût marginal de la
série par le nombre d’unités composant celle-ci, on obtient le coût marginal unitaire de la
série. Enfin, le coût marginal suppose que tout chose égale par ailleurs. Or, en pratique, il
faudrait tenir compte de l’impact d’une production supplémentaire sur la productivité du
personnel et des machines ou sur les coûts organisationnels.
Le coût total peut être exprimé sous la forme d’une fonction : Ct = f(Q). Le coût total varie en
fonction du volume des quantités produites. Le coût marginal est égal au rapport : . Si on
admet, en restant sur plan théorique, que ∆Q puisse être une variation infiniment petite, ce
coût marginal est alors égal à la limite du rapport quand ∆Q tend vers 0.
Cma = Cette limite est la dérivée de la fonction Ct donc, Cma = C’t.
Mathématiquement, le coût marginal est une fonction des quantités produites égale à la
dérivée de la fonction coût total. Cette notion est utile pour représenter mathématiquement
l’évolution des coûts et pour étudier la théorie des applications possibles du coût marginal
en gestion.
On se propose de comparer le coût marginal unitaire avec le coût moyen unitaire. Le coût
moyen s’exprime de la façon suivante : CM = =
Lorsque les niveaux d’activité augmentent, l’entreprise passe par une phase de rendements
croissants (phénomène d’économie d’échelle et d’effet d’expérience) avant ensuite de
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2) Démonstrations mathématiques
3) L’optimum économique
Le profit atteint le maximum lorsque le prix ou recette marginale est égal au coût marginal
(point (1)).
Le calcul du coût marginal ne s’intéresse qu’aux coûts engendrés par la production d’une
unité supplémentaire.
Le coût marginal résulte d’une variation du coût total qui est lui-même composé des charges
de structures et de charges opérationnelles.
Dans le cas où les charges de structures sont en augmentation et où les charges variables
non proportionnelles, il n’y a pas non plus égalité entre coût variable unitaire et coût
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marginal.
Le coût marginal n’est pas un coût constaté en comptabilité mais un coût estimé à partir de
données comptables, réelles ou prévisionnelles.
Dès lors, la notion de coût marginal peut être utilisée pour juger de l’opportunité ou non
d’accepter les commandes supplémentaires. En effet, la production habituelle étant vendue
à un prix de vente moyen supérieur au coût moyen de ladite production, l’entreprise peut
alors accepter de fabriquer des unités supplémentaires si elle est assurée de les vendre au-
dessus de leur coût marginal. Si le prix de vente, par contre, est inférieur au coût marginal
de l’offre, la décision sera alors prise de refuser l’offre.
La notion de coût marginal peut également être utilisée pour effectuer un choix entre
produire ou sous-traiter une commande. Si le coût d’achat est inférieur au coût marginal, la
décision sera prise de faire-faire, de sous-traiter. Si, à l’inverse, le coût d’achat est supérieur
au coût marginal, la décision sera de produire. En cas d’égalité, le choix va alors relever
d’autres critères à caractère organisationnel ou stratégique.
Le coût marginal permet à certaines entreprises, dans certains secteurs, de différencier par
les prix un même produit par tranche de clientèle (ex : EDF, SNCF, Air France, France
Télécom) détermine ainsi des tarifs en fonction de tranches horaires ou de l’importance des
consommations. Pour éviter de compromettre la rentabilité globale de l’entreprise, cette
politique de prix différentiel doit respecter certaines conditions d’application :
– Elle doit éviter un transfert de clientèle du prix habituel vers le prix marginal.
– Elle ne doit porter que sur une faible part des ventes. Si tel n’est pas le cas, il est prudent
de ne la pratiquer qu’au-dessus du coût moyen (au-delà de l’optimum technique) pour éviter
le risque de ne pas couvrir les charges fixes initiales.
– Elle doit éviter de créer une réaction de la concurrence risquant d’amener l’ensemble des
prix du marché en-dessous du coût moyen de l’entreprise.
On peut remarquer que dans les cas de décision de désinvestissement (ou de
désengagement), le coût marginal peut théoriquement s’appliquer. Le coût marginal = coût
variable unitaire – gain dû à la réduction de la structure. En pratique, il est très difficile de
réduire les charges fixes (ex : le matériel acquis ne pouvant pas toujours être revendu). De
même, certaines charges variables, ne peuvent être réduites que de manière ultérieure.
IV. Application
Cf. doc 10.3
Cf. doc 10.4
Dans le cadre de l’exécution de l’exécution d’un contrat actuel (vente au prix de 59€) :
1) Calculer dans un même tableau, en fonction du nombre de séries produites : le coût
complet de production, le coût moyen par série puis le coût marginal de chaque série
(à l’euro près).
2) Déterminer l’optimum de rendement puis l’optimum de résultat
Dans le cadre de l’exécution du contrat actuel, les coûts de structure sont de 56 000€.
L’optimum de rendement ou optimum technique est la quantité Q pour laquelle le coût
complet moyen est minimal c’est-à-dire lorsque celui-ci est égal au coût marginal. Dans
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notre exemple, le coût moyen est minimal pour Q = 9 (séries), il est d’une valeur de 25 167.
On se rend compte que de 1 à 9, le coût moyen est supérieur au coût marginal (une série
vendue en plus coûte moins que le coût moyen). Par contre, à partir de la série 10, le coût
moyen devient inférieur au coût marginal (une série vendue en plus va augmenter le coût
moyen à partir de là. La courbe du coût marginal coupe la courbe du coût moyen entre Q = 9
et Q = 10.
L’optimum de profit correspond à la quantité Q pour laquelle le résultat est maximal, c’est-à-
dire lorsque le coût marginal Cm est égal à la recette marginale P, c’est-à-dire 59€. De 2 à 9,
le prix est largement supérieur au coût marginal unitaire ce qui signifie qu’une série vendue
en plus rapportera un prix supérieur à son coût marginal. Le résultat s’accroit alors. Ce n’est
qu’à partir de la série 10 que le coût marginal unitaire (58€) tend à rejoindre le prix de vente.
Dans l’hypothèse d’une baisse du prix de vente à 55€, déterminer la zone de rentabilité
c’est-à-dire les quantités que doit vendre la société Basson pour assurer la rentabilité de
cette production.
Soit P = 55€
R≥0 ó P*Q – Ct ≥ 0
ó 55*Q*500 ≥ 500*Q*Cvu +F
ó CA ≥ Ct
ó 500Q*(55-Cvu) ≥ F
Cvu et F varient en fonction du nombre de séries
La quantité minimale d’articles se situe entre la série 5 et la série 6, c’est-à-dire entre 2500
et 3000 articles.
n = 2500 + 500( )
Cette formule suppose l’hypothèse suivante : la marge sur coût variable dégagée croit de
façon proportionnelle au nombre d’articles fabriqués à l’intérieur de la 6ème série.
n = 2546 articles (46 articles supplémentaires).
Commenter les résultats obtenus et conseiller les dirigeants de la société Basson quant à
l’opportunité d’accepter le contrat de fournitures à la société Mastoc
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L’entreprise Basson a tout intérêt d’accepter cette commande puisque pour chaque article,
le bénéfice marginal unitaire est égal à 48.4-41.3 = 7.1€ et pour l’ensemble de la
commande, le bénéfice supplémentaire est de 7 100€.
A. Définition
Selon le PCG, « un coût préétabli est un coût calculé a priori pour chiffrer les mouvements
en quantité et en valeur à l’intérieur de la comptabilité analytique d’exploitation en vue de
faire apparaitre distinctement les écarts entre les charges réelles et les charges prévues.
La méthode des coûts préétablis consiste donc à :
– Fixer des coûts prévisionnels considérés comme normaux pour une activité normale
– Mesurer les écarts entre les coûts constatés et les coûts préétablis
– Analyser l’origine des écarts en vue de prendre des décisions correctives
Les différents éléments du coût préétabli peuvent généralement être analysés en charges
directes préétablies et en charges indirectes préétablies.
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Les charges indirectes préétablies : le coût issu d’un centre d’analyse = coût de l’unité
d’œuvre préétablie * nombre d’unités d’œuvre préétablies
Les éléments du calcul du coût unitaire préétabli d’un produit sont généralement réunis sur
une fiche de coût unitaire préétabli. Chaque élément du coût préétabli résulte de la
multiplication d’une quantité standard par un prix d’achat standard.
EXEMPLE : la société Malavex a établi la fiche de coût unitaire préétablie du lave-vaisselle
« luxe ». cf. doc 11.1
Concernant le choix des coûts préétablis, le PCG suggère d’employer :
– Les coûts constatés de la période comptable précédente
– On reprend les mêmes coûts de la période précédente mais en les actualisant (ex :
inflation)
– Les tarifs concurrentiels
– Des coûts standards, c’est-à-dire calculés à la suite d’une analyse technico-économique.
On appelle standard une norme physique (en termes de temps, de poids…) ou monétaire
(coût d’achat d’une matière ou taux horaire du salaire) utilisée pour calculer un coût
préétabli.
Les standards techniques sont des normes exprimées en unité physique (ex : Kg, m²,
heures de main d’œuvre…). Ils sont déterminés par les ingénieurs et les techniciens du
bureau d’étude qui détermine la nomenclature (c’est-à-dire les références et les quantités
des matières et composants à utiliser. Ils sont déterminés aussi par le bureau des méthodes
qui établi la gamme de fabrication et qui va donc préciser les procédés utilisés, les types de
matériel ainsi que la qualification du personnel. Enfin, ils peuvent aussi être définis par le
bureau des temps qui va fixer les temps de fabrication.
Pour ce qui concerne les standards de prix, le coût unitaire standard des matières et
composants résulte des prévisions effectuées par le service des approvisionnements. Le
taux horaire du salaire, quant à lui, qui est à prévoir pour chaque catégorie professionnelle
est indiqué par le service des RH, à ce taux il faut ajouter un pourcentage de charges
sociales et fiscales communiqué par le service comptable.
II. La méthode d’analyse des écarts
A. Principe
Chaque élément du coût unitaire, tant réel que préétabli, est obtenu par la multiplication
d’une quantité physique par un prix. L’analyse des écarts sur coût consiste à mesurer
l’incidence respective des variations de volume et de prix. Celle-ci s’effectue de manière
différente suivant qu’il s’agit d’écart sur charges directes (totalement variables) ou d’écart sur
charges indirectes (qui comportent des charges fixes).
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B. Méthode générale
Dans une première étape, il faut ajuster les coûts standards à la production réelle. Dans
une deuxième étape, il est effectué une comparaison entre les coûts réels de la production
réalisée et les coûts standards de cette même production. Dans une troisième étape, sont
déterminés les écarts entre coût réel et coût préétabli, et l’écart sur coût = coût réel – coût
préétabli adapté à la production réelle.
Si coût réel > coût préétabli, l’écart sur coût est alors positif et donc défavorable.
Si coût réel < coût préétabli, l’écart est négatif et donc favorable.
On peut analyse des écarts c’est-à-dire rechercher les causes des écarts constatés. Pour
cela, l’écart total va être subdivisé en sous-écarts.
C. Application
La comptabilité de gestion donne les informations suivantes le coût de production des lave-
vaisselles au cours du mois de novembre.
Cf. doc11.2 & 3
Le tableau du doc 11.3 permet de comparer le coût réel et le coût standard de chacun des
éléments du coût d’un produit. Un écart est donc dégagé pour chacun des éléments.
Les écarts sur coût sont toujours calculés par rapport à la production réelle.
Le coût des matières résulte du produit d’une quantité par un prix unitaire. L’écart sur
matière peut donc provenir à la fois d’une variation des quantités et d’une variation des prix
unitaires.
Eq = (Qr – Qs)*Ps
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Ep = (Pr – Ps)*Qr
Ep + Eq = (Pr*Qr) – (Ps*Qr) + (Qr*Ps) – (Qs*Ps) = (Pr*Qr) – (Qs*Ps) = Eg
On remarque que les écarts sont toujours calculés par rapport à la production réelle.
Concernant les écarts sur matière consommée, les causes sont multiples. Ça peut être dû à
la mauvaise utilisation de la matière entrainant du gaspillage ou des excès de rebuts au
niveau du service de production mais également du fait qu’il y a eu des standards mal
calculés dans le service des méthodes. Ça peut aussi s’expliquer par un mauvais entretien
au niveau du service maintenance, à une qualité défectueuse des matières achetées par le
service approvisionnement. S’agissant des écarts sur prix d’achat des matières, il peut y
avoir des causes externes tenant essentiellement à des variations de prix à la hausse. On
peut avoir aussi des causes internes telles qu’un mauvais choix des fournisseurs, il en va
alors de la responsabilité du service approvisionnement.
Le coût de la main d’œuvre provient du produit d’un nombre d’heures de travail par un taux
horaire. L’écart global constaté a donc une double origine possible : des variations de temps
et des variations de taux horaires.
W = taux horaire
Eg = Et + Ew
Et = (Tr – Ts)*Ws
Ew = (Wr – ws)*Tr
Les causes d’écarts sur temps peuvent être multiples : ça peut être dû à une baisse des
cadences, à un encadrement insuffisant d’un service de production, en amont, à des
standards mal calculés, à des études de poste défectueuses faites par le service des
méthodes. Ça peut être également dû à une lenteur des réapprovisionnements et il en va de
la responsabilité du service approvisionnement, dû à des pannes anormalement fréquentes
qui relèvent alors de la responsabilité du service d’entretien, dû à des qualifications exigées
qui n’ont pas été respectées, il en va alors de la responsabilité du service RH.
S’agissant des écarts sur salaire horaire, il peut y avoir des causes internes telles que des
excès d’heures supplémentaires relevant de la responsabilité du service de production.
Parmi les causes externes, on peut mentionner les augmentations légales et/ou
conventionnelles de salaires ou éventuellement certains évènements sociaux.
On constate que l’écart sur prix est favorable puisque la tôle a été achetée à un prix inférieur
aux prévisions. Par contre, cette économie a été partiellement annulée par une
surconsommation de tôle.
L’écart sur main d’œuvre est favorable grâce à meilleur rendement que ce qui était prévu les
8 000 unités. On pourrait aussi analyser le temps de travail en distinguant 3 temps :
– Le temps d’activité ou temps de présence
– Le temps de chargement c’est-à-dire le temps d’activité moins le temps passé à l’entretien
des machines
– Le temps de marche : le temps de chargement moins le temps passé au montant de la
pièce sur la machine et le temps passé aux différents réglages et aux poses.
Dès lors, l’écart sur temps de travail peut se décomposer en écart sur temps de marge et
l’écart sur temps de réglage et écart sur temps d’entretien.
Un budget flexible est le budget d’un centre donnant le montant des charges indirectes
(variables et fixes) en fonction de plusieurs niveaux d’activité possibles. L’équation du
budget flexible est de la forme f(x) = ax + b où a = coût variable d’unités d’œuvre ; b = le
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total des charges fixes correspondant au niveau d’activité ; x = le nombre d’unités d’œuvre.
L’élaboration d’un budget flexible nécessite l’utilisation de la méthode d’imputation
rationnelle des charges fixes.
C. Le modèle de luxe
Le PCG préconise de dissocier l’écart total sur charges indirectes du centre en 3 sous-
écarts.
Le coût standard adapté à la production réelle = coût d’unité d’œuvre du centre * nombre
d’unités œuvre mesurant l’activité standard adaptée à la production réelle.
L’écart total sur charges indirectes = charges réelles – coût standard adapté à la production
réelle
ET = CR – CSR = CR – cs * ASR
L’écart total se subdivise en 3 sous-écarts :
ET = écart sur budget + écart sur activité + écart sur rendement
Ecart sur activité = charges budgétées pour le niveau d’activité réelle – le coût standard des
UO réelles.
Ea = Cb – Cir = (cv*AR+CF) – (cv*AR+CF* )
= le taux d’activité c’est-à-dire le rapport entre l’activité réelle du centre AR et l’activité
prévue du centre AN.
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Si le taux d’activité <1, on est passé dans le cadre d’une sous-activité et donc Ea > 0, on se
trouve alors dans une situation défavorable qui correspond à une insuffisance de couverture
des coûts fixes engendrant un coût de sous-activité.
Si le taux d’activité > 1, on est passé dans une situation de suractivité et donc Ea < 0 ce qui
correspond à une situation favorable engendrée par un bonus de suractivité.
On constate bien que l’écart sur l’activité traduit donc bien une différence d’imputation
rationnelle des charges fixes. Des causes d’écarts sont à chercher dans des erreurs de
planifications, de mauvais choix politique sur la base desquels l’activité prévue se révèle
erronée au fil du temps.
Ecart sur rendement = coût standard des UO réelles (ou coût d’imputation rationnel) – le
coût standard de la production réelle.
ER = Cir – Csr = (cs*AR) – (cs*ASR)
ASR, l’activité standard réelle correspond au nombre d’heures nécessaires à la production
réelle si le rendement prévu ou standard avait été respecté.
ER = cs (AR – ASR)
On aura un écart si les UO consommées réellement pour assurer la production réelle
diffèrent de ce qui était prévu par les normes techniques pour un tel niveau de production.
Si AR > ASR, ça signifie qu’on a consommé plus d’UO que prévu (ex : heures de travail), pour
assurer la production réelle d’articles. Ça traduit une baisse de productivité ou de rendement
et donc une situation défavorable. Parmi les causes que l’on peut avancer, on peut trouver
les réorganisations des centres avec des embauches ayant entrainé une baisse de
productivité par rapport aux prévisions
Si AR < ASR, on a consommé moins d’heures de travail ou d’heures machine pour parvenir à
la production réelle. On se trouve dans une situation favorable d’augmentation de
rendement, ER < 0.
Par soucis de vérification, il faut vérifier que la somme des 3 sous-écarts donne le même
résultat que le résultat de l’écart total.
I. Généralités
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Le PCG définit la gestion de la manière suivante : « c’est la mise en œuvre des ressources
de l’entreprise en vue d’atteindre les objectifs préalablement fixés dans le cadre d’une
politique déterminée ». La démarche prévisionnelle a pour objet de préparer l’entreprise à
exploiter les atouts et à affronter les difficultés qu’elle rencontrera dans l’avenir. Elle
comporte une définition des objectifs à atteindre et des moyens à mettre en œuvre. Elle se
décline dans le long terme (plan stratégique), à moyen terme (plan opérationnel), à court
terme (budget).
Cf. doc 14.1
Les budgets sont des documents prévisionnels. Le contrôle budgétaire a pour objectif de
confronter les prévisions et les réalisations et donc de mettre en avant les écarts. C’est un
outil de pilotage.
A. L’analyse stratégique
B. Le plan stratégique
Le plan stratégique définit les options fondamentales à long terme. Il est l’expression de la
confrontation entre le diagnostic de l’environnement et l’analyse interne des forces et des
faiblesses. Il est établi pour un horizon d’environ 5 ans par la direction générale en
concertation éventuellement avec des responsables de divisions ou de filiales. Le plan
stratégique comporte des éléments suivants :
– La formulation d’objectifs en confrontant les facteurs clés de succès du DAS et les facteurs
stratégiques du risque avec le potentiel de l’entreprise.
– La détermination d’un écart stratégique c’est-à-dire d’une différence entre la performance
souhaitée et la performance qui résulterait de la simple optimisation des activités existantes.
C. Le plan opérationnel
Le plan opérationnel met en pratique les orientations du plan stratégique au niveau des
divisions fonctionnelles de l’entreprise. Il est établi pour une durée d’environ 3 ans (mais
c’est théorique). Il quantifie pour chaque division, les objectifs à atteindre ainsi que les
moyens nécessaires et il définit les responsabilités et il est négocié entre les responsables
des divisions et la direction.
A. La notion de budget
Un budget est une prévision chiffrée de tous les éléments correspondant à un programme
déterminé. Les budgets quantifiés en valeur sont l’adaptation au court terme des objectifs à
moyen terme des plans opérationnels. Leur horizon est généralement d’un an mais ils sont
découpés en période plus courtes, généralement mensuelles ce qui permet de préciser le
calendrier des actions au cours de l’année.
L’ensemble des budgets s’étend de façon exhaustive à toutes les fonctions des divisions de
l’entreprise. Ils sont coordonnés et leur découpage coïncide avec la répartition de l’autorité
entre les responsables.
1) Un rôle de prévisions
Ils sont un instrument privilégié de la prévision à court terme. A partir des objectifs retenus
par l’entreprise et les différents centres, ils permettent de définir les moyens à mettre en
œuvre et de déterminer les programmes d’activité. Ils mettent aussi en évidence les
difficultés qu’il faudra surmonter pour réaliser l’harmonie entre les différentes fonctions (des
goulets d’étranglement, des ruptures de stocks ou une insuffisance de trésorerie).
2) Un rôle de coordination
Le rapprochement des budgets établi au niveau des unités décentralisées permet de vérifier
la cohérence des objectifs et leur compatibilité avec des ressources dont dispose
l’entreprise. Un processus d’itération conduit à l’élaboration de budgets prévisionnels
définitifs qui satisfont à ces conditions.
3) Un rôle de motivation
Le budget est aussi un contrat entre la direction et les responsables auquel les décisions
sont déléguées. Ce contrat oblige les décideurs à agir en conformité avec la stratégie de la
direction. Le respect des objectifs de moyen et/ou de résultat qui leur sont fixés par leurs
budgets est un critère important pour l’évaluation des performances des responsables des
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Le rôle de coordination/prévision exige que le budget intègre la totalité des coûts alors que
celui de motivation/évaluation devrait limiter l’analyse aux seuls coûts sur lesquels le
responsable opérationnel peut agir. EXEMPLE : le loyer des locaux occupés par un centre
d’analyse est intégré dans son budget alors que le responsable du centre n’a aucun pouvoir
sur le choix des locaux et sur la fixation de leurs loyers.
De plus, le budget incite les responsables décentralisés à rechercher les résultats à court
terme au détriment parfois de l’intérêt à long terme de l’entreprise. EXEMPLE : un
responsable aura pour objectif de réduire les coûts au détriment de la qualité des produits
ou de la maintenance des équipements.
Enfin, les responsables ont intérêt à sous-estimer leur capacité ou à surestimer leurs
charges afin qu’on ne leur assigne que des objectifs faciles à atteindre. Au total, le budget
peut perdre en réalisme et en pertinence pour la prévision.
Ces budgets, appelés aussi budgets de frais généraux, sont sans rapport direct avec
l’activité. Ils concernent essentiellement les fonctions d’administration (la DG, la DF, le
service RH…) ainsi que la recherche fondamentale. Ceux-ci sont souvent établis
arbitrairement ou par simple reconduction des budgets antérieurs.
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Souvent, les décisions d’investissement les plus importantes sont prises aux niveaux les
plus élevés de la hiérarchie. Cependant, si certaines décisions d’investissement sont
déléguées, le choix entre plusieurs projets d’investissement de même nature va s’opérer sur
certains critères. EXEMPLE : la rentabilité va être mesurée par la VAN ou le TIR ou le délai
de récupération du capital. Il appartient à la direction de fixer l’enveloppe globale des
investissements de chaque catégorie ainsi que le taux d’actualisation de référence.
Ils traduisent les conséquences financières de l’ensemble des autres budgets. Ils
comprennent :
– Le budget de trésorerie qui prévoit les soldes de trésorerie prévisibles à chaque
échéance mensuelle compte tenu des engagements de recettes et de dépenses
figurant dans les budgets et compte tenu des délais de paiement. Le solde de fin
d’année est reporté dans le bilan prévisionnel.
– Le compte de résultat prévisionnel où sont reportés les charges et les produits résultants
des budgets. Son solde est repris également dans le bilan prévisionnel.
– Le bilan prévisionnel qui est une projection de la structure financière de l’entreprise à la fin
de l’exécution des budgets.
Cf. doc 14.2
L’élaboration du budget des ventes comprend une phase de prévision qui met en œuvre
différentes techniques relatives aux statistiques ou aux recherches opérationnelles. Elle
comprend ensuite une phase d’établissement des budgets en fonction des prévisions qui ont
été calculées.
Le budget des ventes consiste à évaluer les ventes futures tant en quantité qu’en valeur. Il
est le pivot de toute la gestion budgétaire de l’entreprise. En effet, c’est à partir de la
prévision des ventes que va découler l’élaboration des autres budgets que sont le budget de
production, le budget d’approvisionnement, le budget des investissements et le budget de la
trésorerie. EXEMPLE : la SNCF, ce sont les activités voyageurs et frets qui vont fixer compte
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tenu de leurs prévisions le nombre de Km/train qu’il devra être parcouru pour l’année
suivante. A partir de cette hypothèse, les activités matérielles et traction dont l’objectif est de
mettre à disposition des trains en bon état de marche avec des conducteurs vont calculer le
nombre de locomotives, de voitures, de wagons… de conducteurs et de contrôleurs
nécessaires pour répondre à ce besoin. Les activités approvisionnement vont devoir alors
évaluer la quantité nécessaire d’énergie électrique ou de carburant ainsi que certaines
fournitures liées au nombre de voitures mises en circulation telles que les dépenses
d’entretien… La mise à disposition de tous ces moyens sera refacturée aux activités
commerciales qui devront en tenir compte dans l’élaboration de leurs budgets. De même, si
le prévisionnel des ventes a des conséquences sur la politique d’investissement décidée par
le groupe (répondre à une hausse éventuelle des trafics par un remplacement du matériel
obsolète ou par une augmentation quantitative du matériel, il peut y avoir un double effet en
retour sur la fixation des prix par une augmentation des amortissements et par une réduction
des coûts de maintenance.
Au total, le budget des ventes doit à la fois tenir compte des contraintes internes (politique
commerciale choisie, réseau de ventes, capacité de production…) et de contraintes externes
imposées par le marché (client, concurrent…) et de la conjoncture économique.
– Les indices précurseurs tels que celui de la consommation d’électricité ou celui des mises
en chantier des bâtiments
– Les enquêtes de conjoncture menées périodiquement auprès des chefs d’entreprise et des
ménages. Ces enquêtes informent sur les perspectives de production, les intentions d’achat,
le niveau des stocks et des carnets de commandes…
L’étude du marché d’un produit en particulier vise à répondre aux questions suivantes : que
vend-on ? Qui va utiliser le produit ? Qui l’achète ? A quels besoins répond-il ? Quand vend-
on ? Comment vend-on ?
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– Technique du marché test qui vise à lancer à produit à l’essai sur un marché restreint pour
obtenir une première réaction du client.
A. L’ajustement linéaire
Il s’agit de constater une corrélation entre le volume des ventes y que l’on cherche à prévoir
et une autre variable x qui est déjà connue, par exemple, le temps ou le prix d’un autre
produit. Cette relation peut être linéaire c’est-à-dire proche d’une fonction affine de type y =
a.x + b. Sur le plan graphique représentatif des couples (x ; y), le nuage de points aura
tendance à s’allonger en ligne droite. Le coefficient de corrélation linéaire r sera proche de
+1 ou de -1. (cf. doc 15.1)
2) Analyse de la tendance
Lorsque le coefficient de corrélation linéaire est proche de +1 ou -1, on peut être conduit à
chercher une estimation de la fonction affine liant les valeurs des deux caractères x et y. (cf.
doc 15.3).
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11/09/2023 17:28 Cours de gestion et de comptabilité analytique [Fiches, Cours]
Une série chronologique et notamment une série des ventes passées comporte
généralement deux composantes principales : une tendance extra-saisonnière à long terme
(Trent) et les variations saisonnières. Si la variable x représente des variables de temps, la
droite ajustée représente la tendance extra-saisonnière.
C’est une méthode empirique d’ajustement qui permet de montrer la tendance lorsqu’un
ajustement linéaire ne suffit pas.
1)
o m1 = ¼ (Y1+Y2+Y3+Y4)
o m2 = ¼ (Y2+Y3+Y4+Y5)
o m3 = ….
o m1 = 1/12 (Y1+Y2+Y3+Y4+…+Y11+Y12)
o m2 = 1/12 (Y2+Y3+Y4+Y5+…+Y12+Y13)
o m3 = …
m1 tombe sur fin juin/début juillet, il n’est donc pas centré sur un mois en particulier. Les
moyennes suivantes sont obtenues par glissement des données.
2)
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11/09/2023 17:28 Cours de gestion et de comptabilité analytique [Fiches, Cours]
o M1 = (m1+m2)/2
o M2 = (m2+m3)/2
o M3 = …
On constate que M1 est la moyenne de m1 (centré sur fin juin début juillet) et de m2 (centré
sur fin juillet début aout), donc M1 couvre donc une période qui est centrée sur la mi-juillet de
l’année n.
La moyenne de ces coefficients saisonniers devrait en principe être égale à 1 et donc leur
somme être égale à 12.
On prévoit ensuite quelles seront les ventes d’un mois en multipliant la valeur déterminée
grâce à l’équation de la droite de tendance pour ce mois par le coefficient saisonnier
applicable à ce même mois.
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Le budget des ventes formalise les objectifs des ventes et il est complété par le budget des
frais de distribution qui est un budget de moyens.
Les quantités à vendre sont supposées être prévues en utilisant entre autres les méthodes
qui ont été présentées antérieurement. Par ailleurs, ce travail doit être complété par une
prévision des prix de ventes en tenant compte des prix proposés par les concurrents, des
prix acceptés par les clients, de l’élasticité de la demande par rapport au prix. On doit faire
une prévision en tenant compte des prix du marché. Le budget des ventes fait l’objet de
plusieurs répartitions selon les besoins de l’entreprise. Il est ventilé par produit ou par nature
de produit, par secteur géographique ou par période mensuelle ou trimestrielle ou encore
par canaux de distribution. Cf. doc 15.4
Il sera divisé par type d’activité. Par exemple : l’administration de la vente (gestion des
clients et facturation) ; les activités marketing (les études commerciales, de la publicité, de la
promotion) ; l’activité de vente proprement dite (rémunération de l’activité des
représentants) ; les activités de livraison (emballage et expédition) ; les activités liés à
l’après vente. On distinguera les activités dont les coûts sont fonction du niveau des ventes
(activités vente, administration des ventes, livraison, après-vente) et celles dont les coûts
sont discrétionnaires du niveau des ventes (marketing).
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A. Programme linéaire
1) Présentation du cas
L’entreprise Proglin fabrique des meubles pour salons et chambres à coucher. Le bois
d’ébénisterie est d’abord travaillé dans un atelier de découpe puis assemblé dans un atelier
d’assemblage. Puis, les meubles passent dans l’atelier de finition avant d’être prêt à la
vente.
Soit l’annexe 1 portant sur les informations techniques suivantes : cf. 16.1
Soit l’annexe 2 portant sur le prix de vente et sur les coûts unitaires préétablis : cf. 16.2
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A cette étape, il est demandé de présenter le programme linéaire qui aidera à trouver le
programme maximisant le bénéfice.
La MCVU des chambres est égale au prix de vente – coût variable unitaire = 3 000 – 2 400
= 600
A partir de là, maximiser le bénéfice équivaut à maximiser la marge sur coût variable totale
qui correspond à la fonction économique Z = (600.x) + (1 250.y)
Chambres salons
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Les inéquations de contraintes économiques sont représentées par des demi-plans bordés
par une droite. Ces droites délimitent le polygone des solutions qui respectent l’ensemble
des contraintes. Les sommets du polygone correspondent chacun à une solution de base.
La fonction économique (Z) défini le coefficient directeur d’une famille de droites parallèle. Il
faut choisir la parallèle la plus haute possible pour maximiser la fonction économique. Cette
parallèle doit effleurer le polygone au moins à un point qui se trouve à un angle du polygone.
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Remarques :
– Le gestionnaire devra veiller à éviter aussi bien les stocks de produits inutiles que le
chômage technique des personnels permanents.
Le budget des approvisionnements a pour objectif d’assurer une gestion de stock de matière
achetée, la meilleure possible afin d’éviter à la foi une rupture de stock et en même temps
un sur-stockage. Les modèles classiques de gestion des stocks arbitrent entre le cout de
possession du stock et le cout de lancement des commandes. Plus récemment, la gestion à
flux tendu donne la priorité à l’élimination des stocks. La proche fonctionnelle de la gestion
des stocks (gestion des ventes, de la production et des approvisionnements) est remise en
question par une approche synthétique qui est la gestion de la chaîne logistique c’est-à-dire
la Supply Chain qui est une gestion qui est facilitée par des logiciels intégrés de gestion :
ERP.
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A. Le coût d’achat
Le cout d’achat comprend le prix d’achat et les frais accessoires d’achat (assurance, frais de
portage…).
Soit s le stock de sécurité, destiné à pallier les aléas concernant la consommation et les
délais de livraison. Soit q la quantité commandée et livrée périodiquement. Le cout unitaire
s’applique à des quantités en stock qui varient entre deux livraisons entre un maximum = s +
q et un minimum = s.
On aurait donc comme cout de possession pendant une unité de temps, le montant suivant :
Cs * stock moyen ó Cs*[(s+q+s)/2] ó Cs * (s + q/2)
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D. Le coût de pénurie
On peut d’abord distinguer les couts proportionnels au nombre de ruptures. Ce qui est le cas
d’atteinte à la réputation de la firme, le cout de reconditionnement des machines. On a des
couts proportionnels aux unités manquantes. Par exemple, on a les ventes perdues ou les
couts lié à des transports onéreux. On peut également distinguer des couts proportionnels
aux unités manquantes et à la durée de la pénurie. Par exemple, on peut avoir des pénalités
de retard qui sont spécifiées dans un contrat.
Il existe des modèles mathématiques qui déterminent quand et combien il faut commander
pour minimiser le cout d’approvisionnement. Cependant, le suivi comptable des stocks étant
couteux, il est conseillé de ne recourir à des modèles complexes que pour les produits dont
les couts de possession, de lancement et de pénurie ont une forte incidence sur le résultat.
Par exemple la méthode du « 20/80 » repose sur la constatation empirique que
généralement 20% des références recouvrent 80% de la consommation en valeur. Le suivi
précis des stocks ne s’appliquera qu’à ces 20%, le reste relevant de procédure sommaire.
De même, la méthode ABC place quant à elle les références en 3 catégories.
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– Le cout de possession (Cs) par unité stockée pendant une unité de temps
Par contre il existe des variables d’actions sur lesquelles le décideur va pouvoir agir :
Il est à noter, qu’il est équivalent de fixer la valeur de T ou q car ces deux variables sont liées
par la relation T=q/Q. Cf. doc 17.2
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Des modèles d’optimisation des coûts d’approvisionnement ont servi à préciser la période
économique de réapprovisionnement ainsi que le volume du lot économique. Le budget des
approvisionnements précise l’application de cette politique en fixant les dates de
commandes et les quantités exactes à commander à chacune de ces dates.
– La gestion à point de commande impliquant un volume constant mais une période variable.
Si le volume des commandes est constant et qu’il est exactement prévu, par contre les
dates de commande ne sont pas fixées à l’avance. Une commande est lancée le jour où le
niveau du stock devient inférieur à un certain seuil que l’on appelle le point de commande.
Deux méthodes sont possibles pour déterminer les dates et le volume de chaque
commande. Cf. doc 17.4
C. Structure du budget
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Les budgets sont tenus soit en quantité soit en valeur. La présentation du budget global doit
absolument se faire en valeur. Cf. doc 17.5
Pour assurer une bonne gestion des stocks, un contrôle régulier du budget des
approvisionnements est indispensable. Les origines des écarts les plus fréquentes :
D. Application
La société AKRO se fait livrer en matière tous les 3 mois, c’est-à-dire plus précisément fin
mars, fin juin, fin septembre et fin décembre. Après chacune de ces livraisons, le stock doit
couvrir la consommation prévue pour les 4 mois suivants c’est-à-dire 3 mois de
consommation + 1 mois de stock de sécurité. Chaque livraison doit donc porter le stock au
niveau nécessaire pour couvrir la consommation des 4 mois suivants. Cf. doc 17.7, 17.9
A chaque fois que le stock final est inférieur ou égal à la consommation du mois suivant, une
livraison de 1925Kg correspondant au lot économique est programmée.
3) L’établissement du budget
Les commandes sont lancées deux mois avant la livraison pour tenir compte du délai de
livraison. On obtient un montant en multipliant les quantités livrées, consommées et
stockées par le coût unitaire qui est de 5€.
Le budget de trésorerie est le reflet des éléments fournis par les autres budgets de
l’entreprise. En effet, l’ensemble des budgets (les ventes, la production, les
approvisionnements, les investissements) se répercute sur les prévisions de trésorerie
formalisées dans le budget de trésorerie.
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A. Objectifs
Le budget de trésorerie prévoit mois par mois les flux de trésorerie ainsi que les soldes de
trésorerie en début et en fin de mois. Il permet :
B. Construction du budget
Le tableau des encaissements comprend les encaissements sur vente (TVA comprises) ainsi
que les autres encaissements tels qu’un emprunt qui a été contracté.
Le tableau des décaissements comprend les décaissements sur achat (TVA comprises), les
décaissements sur autres charges, la TVA décaissée, les achats d’immobilisation.
Remarque : si la TVA est prise en compte dans le budget de trésorerie, à l’inverse, les
dotations aux amortissements ou aux provisions (qui sont des charges calculées) ne
donnent lieu à aucun décaissement et donc, elles n’interviennent pas dans le calcul du flux
de trésorerie.
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Supposons que les soldes mensuels cumulés sont positifs, ça signifie que l’entreprise n’a
aucun problème de financement à court terme. Il faudra quand même examiner les formes
de placement les mieux adaptées afin de rentabiliser les calculs.
Supposons que les soldes mensuels sont négatifs, ça signifie que la prévision de trésorerie
avertit l’entreprise de découverts futurs. Les gestionnaires devront prendre des mesures
adéquates pour éviter ou pour gérer ces situations de trésorerie négative.
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Si le déséquilibre est temporaire et qu’il est lié au cycle d’exploitation (cas d’une activité
saisonnière), l’entreprise pourra recourir à des moyens de financement à court terme. Par
exemple, ça peut être faire appel à la banque pour une autorisation de découvert, bénéficier
d’un crédit de campagne, un crédit de mobilisation de créances. Le fait de prévoir cette
situation à l’avance permettra de mieux négocier les conditions d’AGIO auprès de la
banque.
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Droit public
Civil :
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