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Cours Gestion des institutions financières Loukil Nadia

Gestion des institutions financières

3ème Licence en Finance

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SYLLABUS DU COURS

Présentation du cours

Le cours de « Banques et institutions financières » est un cours obligatoire destiné aux étudiants de
3ème année Licence en Finance. Le volume horaire total est de 21 heures par semestre et 21h TD.
Ce cours vise à présenter les institutions financières, leurs rôles et leurs fonctionnements. Une
attention particulière est accordée aux banques commerciales. Une étude et analyse des principes
de gestion et des différents types de risques supportés par ces banques à savoir : le risque de taux,
le risque de crédit, le risque opérationnel et le risque de liquidité.

Prérequis

Les étudiants doivent avoir les connaissances de base en :

- différents types d’instruments financiers ;

- fonctionnement des marchés des capitaux et les instruments financiers.

- mathématiques financières : calcul actuariel, notamment, la capitalisation et l'actualisation

Objectifs Généraux

Le module a pour objectifs de:

- Aborder les différentes catégories d’institutions financières et leurs rôles économiques.


- Présenter le fonctionnement des différents types d’institutions financières
- Exposer les principes de gestion bancaire et les risques bancaires.

Objectifs Spécifiques

A l’issu de ce cours les étudiants doivent être capable de :

-distinguer entre les différents types d’institutions financières et banques.

-Comprendre les stratégies de gestion bancaire

-Comprendre et évaluer les risques bancaires.


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Ouvrages de références

Darmon J. (1998). Stratégies bancaires et gestion du bilan. Economica.

Didier M. (1997). Gestion des risques sur opérations du marché. Eska.

Dubernet M.(1997).Gestion actif - passif et tarification des services bancaires. Economica

Mishkin F. (2013) Monnaie, banque et marchés financiers, 10ème Edition Pearson

Saunders, A., Cornett M. M., et McGraw P.A. (2006). Financial institutions management: A risk
management approach. McGraw-Hill/Irwin. 8ème Edition.

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SOMMAIRE

Syllabus du cours ................................................................................................................ 2


Sommaire ............................................................................................................................ 4
Chapitre 1 : Présentation des institutions financieres ................................................... 5
Section 1. Fonctions des institutions financières ................................................................... 5
Section 2. Réglementation des institutions financières ....................................................... 9
Chapitre 2. Types d’institutions financières .................................................................. 11
Section 1. institutions de dépôts .......................................................................................... 11
Section 2. Societés d’assurance ............................................................................................ 13
Section 3. Institutions d’investissements ............................................................................. 15
Section 4. Institutions de financement................................................................................. 22
Chapitre 3. Gestion Bancaire .......................................................................................... 24
Section 1. Les conditions d’exercice des opérations bancaires ........................................... 24
Section 2. Principes de Gestion des banques ....................................................................... 28
Section 3. Les états financiers de établissements bancaires ............................................... 35
Section 4. Diagnostic Financier d’une banque ..................................................................... 46
Section 5. Gestion des risques .............................................................................................. 51
Section 6. Le diagnostic de la rentabilité .............................................................................. 54

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CHAPITRE 1 : PRESENTATION DES INSTITUTIONS


FINANCIERES

Ce chapitre introductif présente les fonctions spécifiques des institutions financières et comment
elles contribuent à l’économie. Les institutions financières peuvent être classées en deux
catégories selon la création ou non de la monnaie : les institutions financières monétaires et les
institutions financières non monétaires.
Les institutions monétaires sont appelées aussi institutions de dépôts. Elles sont appelées ainsi
parce que la majorité des fonds proviennent des dépôts des clients : les banques commerciales ;
Caisse et Associations d’épargne et les coopératives de crédit (crédit unions).
Les institutions financières non monétaires sont : les établissements d’épargne contractuelle
(Assurance, fonds de pension), les entreprises et banques d’investissement et les entreprises de
financement
La première section présente les fonctions des institutions financières. La deuxième section apporte
une revue générale des réglementations régissant les institutions financières.

SECTION 1. FONCTIONS DES INSTITUTIONS FINANCIERES

Pour comprendre l’importance des fonctions économiques des institutions financières, revenons au
financement direct. Au début de l’histoire du financement des agents économiques, le financement
était direct. Les agents économiques à besoins de financement sollicitent les agents à capacité de
financement pour leur prêter les fonds. Dans ce type d’économie, le niveau d’échange de fonds est
faible à cause du coût élevé du financement direct.
Le coût de financement direct inclut :
 Le coût de surveillance : ce coût est élevé. En effet, la surveillance nécessite la collecte et
le traitement des informations qui sont des tâches qui requièrent du temps et de l’expertise.
Chaque agent à capacité de financement préfèrera laisser le contrôle aux autres : ce qui
engendre peu ou pas de contrôle. Les ACF découragés à fournir leurs fonds et le risque
d’investissement en actions et dettes augmente.
 Le coût de liquidité : Les agents à capacité de financement doivent choisir entre les
liquidités et la détention des titres à long terme.
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 Le coût de transaction : Les ACF font face à des coûts de transaction.

Ces coûts, rendant le financement direct moins attractifs, ont donné naissance au financement
indirect. Les agents à capacité de financement préfèrent détenir les titres émis par les institutions
financières que ceux émis par les agents à besoins de financement.
Les institutions financières ont un rôle primordial dans l’acheminement de l’épargne des agents à
capacité de financement aux agents à besoins de financement. En plus de leur fonction de
transmission de la politique monétaire, leurs deux principales fonctions sont : le courtage et la
transformation d’actifs.

1.1.COUT DE FINANCEMENT : COMPARAISON ENTRE LE LA FINANCE DIRECTE ET


INDIRECTE
TABLEAU 1. COMPARAISON FINANCE DIRECTE/FINANCE INDIRECTE

Finance directe Finance indirecte

Coûts Réduction des coûts de Réduction des coûts de transaction :


recherche :
- le volume des opérations de
Les agents désirant émettre ou financement effectués par
acheter des titres à court terme se l’intermédiaire est élevé ce qui réduit le
tournent vers les marchés de bons coût supporté.
de trésor ou des billets de
trésorerie et ceux qui préfèrent -Des opérations avec plusieurs
emprunter et prêter à long terme emprunteurs ce qui diversifie son
s’orientent vers les marchés des portefeuille et permet de réduire le
obligations et des actions. risque associé à son rendement.

- La spécialisation de l’intermédiaire lui


permet d’exploiter des économies
d’échelles.

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Asymétrie Problèmes d’asymétrie Réduction des problèmes


d’information d’information ex ante : les d’asymétrie d’information aux trois
prêteurs alignent leurs conditions agents intervenants dans l’opération
de financement sur la rentabilité de financement : intermédiaire,
moyenne des projets, pénalisant emprunteur et prêteur.
ainsi les bons projets et en
récompensant les mauvais : un tel Grâce à leur taille et à leur
phénomène est qualifié d’anti- spécialisation, les intermédiaires
sélection. supportent un moindre coût de
traitement et de collecte d’information
Problèmes d’asymétrie et de dossiers. Ils disposent aussi
d’information ex post : Le d’informations privées sur les clients
prêteur ne peut en avoir (prêteurs et emprunteurs) dont les
connaissance que moyennant une marchés financiers n’ont pas
vérification coûteuse. Un tel connaissance.
phénomène est qualifié de l’aléa
Pour les emprunteurs, se financer à
moral.
travers un intermédiaire, permet de
garantir une confidentialité des
informations concernant les projets
financés. Ceci leur permet ainsi de
garder son avantage compétitif par
rapport aux concurrents.

Pour les prêteurs, ce mode de


financement leur permet de déléguer la
surveillance de l’emprunteur ultime à
un intermédiaire afin de réduire les
coûts de suivi et de surveillance afin de
réduire leur exposition aux réactions
des problèmes d’asymétries
d’information ex post.

Risque de Les marchés représentent des Réduction du risque de contrepartie :


défaillance garanties supplémentaires
accordés aux détenteurs de titres -Le partage de ce risque entre prêteurs
en cas de défaillance totale ou et intermédiaire. Les intermédiaires
partielle de l’émetteur. Par créent et vendent des actifs ayant des
exemple, les textes juridiques caractéristiques, en termes de risque,
peuvent préciser les droits des qui correspondent aux besoins des
détenteurs des titres en cas de épargnants et par la suite ils utilisent ces
défaillance des titres. Ainsi, les fonds pour acheter des actifs

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marchés de capitaux profitent à la éventuellement plus risqués. Comme


fois aux prêteurs et emprunteurs. leurs dettes sont moins risquées, ils
paient un taux d’intérêt plus faible que
celui qu’ils obtiennent sur les actifs
qu’ils détiennent.

Sachant que les coûts de transaction


supportés par les intermédiaires sont
faibles, ils peuvent gagner de l’argent
par la différence entre les deux taux
d’intérêt. Ainsi, ils transforment des
actifs risqués en actifs moins risqués
pour les épargnants.

Il existe un autre moyen de partage de


risque. En effet, les intermédiaires
financiers permettent aux épargnants de
diversifier leur portefeuille, et ainsi de
diminuer le risque auquel ils sont
exposés. La diversification consiste à
investir dans un portefeuille d’actifs à
différents niveaux de risque.

Caractéristiques Les titres émis et négociés sur les Des produits non standardisés mais ils
des produits marchés sont standardisés et dont sont plus liquides
leurs caractéristiques sont définies
avec précision (montant échéance,
taux actuariel) de sorte que la
négociation entre emprunteurs et
prêteurs est grandement facilitée.

1.2. FONCTION DE COURTAGE

Les institutions financières assurent le rôle de courtage ou d’intermédiation entre les agents
économiques. Ce rôle est extrêmement important en termes de réduction des coûts de transaction
et d'information ou les imperfections entre les ménages et les entreprises. Il existe 3 types de
courtage :

 Courtage pur : fournir des informations et des services de transactions.


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 Courtage à escompte : effectuer l'achat ou la vente de titres à un meilleur prix et avec une
plus grande efficacité que les ACF pourraient réaliser.
 Courtage d’assurance indépendant : identifier les meilleures politiques d’assurance que
les ménages peuvent acheter pour adapter leurs régimes d'épargne et de etraite.

1.3. FONCTION DE TRANSFORMATION D’ACTIFS

Les institutions financières achètent les titres émis par les ABF appelés titres primaires ; et
financent ces achats par la ventes des titres secondaires aux ACF. Les titres secondaires sont
garantis par les titres primaires. Les institutions financières créent des produits financiers dont la
valeur ajoutée à leurs clients est la transformation du risque financier. Les créances émises par les
IF sont plus intéressantes pour ACF que celles émises directement par les ABF. Elles sont
caractérisées par une réduction des coûts : surveillance, liquidité et transactions.

SECTION 2. REGLEMENTATION DES INSTITUTIONS FINANCIERES

La faillite des institutions financières peut être coûteuse pour les agents économiques et
entrainer la crise financière. Cette dernière paralyse les marchés financiers et entraîne une récession
économique. Ces externalités négatives affectant les entreprises et les ménages en cas de crises
financières expliquent la réglementation du secteur.

En effet, le secteur financier est le secteur le plus réglementée. Les réglementations à


l’échelle national et international ont pour objectif la protection des agents économiques contre la
perturbation dans l’offre des services financiers et les coûts y afférents. En général, les avantages
de la réglementation touchent tous les agents économiques sauf les managers et les actionnaires
des institutions financières. Ces derniers supportent des coûts privés associés à ses réglementations
et une baisse de leurs profits.

Six types de réglementation cherchent à améliorer les avantages nets sociaux et réduire les
coûts sociaux des services financiers.

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La réglementation de sécurité et de la solidité

Des directives sont imposées aux institutions financières pour protéger les déposants et les
emprunteurs contre le risque de défaillance. En effet, la réglementation prudentielle bancaire
proposée par le comité de Bâle I, II et III s’est focalisé sur les risques bancaires : 1) Le risque de
crédit à travers la mise en place du ratio cooke (Bâle I) ; 2) le risque de marché et le risque
opérationnel (Bâle II en 2004) et 3) le risque de liquidité (Bâle III).

La réglementation de la politique monétaire

Les organismes de réglementation mettent en œuvre une politique monétaire en exigeant la


détention d’un niveau minimum de réserves en trésorerie contre les dépôts.

La réglementation de l'allocation de crédit soutient les prêts à des secteurs socialement importants
tels que le logement et l'agriculture.

La réglementation de la protection des consommateurs

Les règlements sont imposés pour empêcher l’IF de discriminer injustement lors d’octroi de prêts

La réglementation de la protection des investisseurs

Lois protègent les investisseurs qui achètent directement et / ou indirectement des titres en
investissant dans des fonds communs de placement ou de pensions.

La réglementation d’entrée

Les règles d'entrée et d'activité limitent le nombre d'institutions financières dans tous les secteurs
des services financiers donné.

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CHAPITRE 2. TYPES D’INSTITUTIONS FINANCIERES

Ce chapitre s’intéresse principalement à définir les différents types d’institutions financières et


présenter leurs rôles. Elles sont classées par objectif principal : la collecte de dépôt, l’assurance, la
promotion de l’investissement, le financement. Les institutions de dépôts sont présentées à la
première section à avoir les banques commerciales, les banques mutuelles, les associations
d’épargne et les coopératives de crédit. Les assurances et les sociétés d’investissement sont
présentés dans la section 2 et 3. La section 4 est réservée aux sociétés de financement.

SECTION 1. INSTITUTIONS DE DEPOTS

Les institutions financières dont la majorité des fonds proviennent des dépôts des clients sont
appelés institutions de dépôts. Elles sont de trois types :

1) Les banques commerciales

2) Caisse et Associations d’épargne

3) Les coopératives de crédit (crédit unions)

1.1.LES BANQUES COMMERCIALES

Ce sont les établissements de crédit habilités à effectuer toutes les opérations de banque.
Elles peuvent créer de la monnaie scripturale en accordant des crédits. Elles peuvent intervenir en
tant qu’emprunteur et prêteur sur les marchés de capitaux et elles font du négoce des titres (trading).
Ces banques sont des institutions de dépôt le plus important selon la taille d’actifs. Elles assurent
la même fonction de collecte de dépôts et octroi des prêts que les autres établissements de dépôts.
Toutefois, il existe des différences en composition d’actifs et passifs. Les banques
commerciales ont des actifs et passifs plus variés. Les passifs incluent plusieurs types de sources
de fonds autre que les dépôts et les actifs incluent différents types de prêt: consommateur,
commercial, immobilier.

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1.2. BANQUES MUTUELLES D’EPARGNE

Les premières caisses d'épargne pures ont été établies en Ecosse et Angleterre pour
encourager l'épargne des pauvres. Les fondateurs des institutions fournissaient souvent des
subventions qui ont permis à l'institution de payer des taux d'intérêt au-dessus du niveau actuel du
marché. Quant à la première banque mutuelle, elle a été fondée aux États-Unis.
Parmi les caractéristiques de ces institutions de dépôts, les dépositaires sont les actionnaires.
Ce type de banque a plusieurs avantages. Le premier avantage réside au fait que ces
institutions ont une structure de propriété mutuelle. Ainsi, la banque mutuelle jouisse de plus de
fonds et plus de sécurité et elle a peu de passifs. Le deuxième avantage est que les managers de
ces banques sont averses aux risques et ils vont placer les dépôts collectés dans des investisseurs
surs. De plus, en raison de la nature des clients des banques d'épargne, les institutions étaient très
conservatrices quant au placement de leurs fonds et elles plaçaient souvent ses fonds dans les
banques commerciales.

2.2. ASSOCIATIONS D’EPARGNE

Une association d'épargne ou une institution d'épargne, est une institution financière qui se
spécialise dans l'acceptation de dépôts d'épargne, d’accorder des prêts hypothécaires et autres prêts.
Au début du 19ième siècle aux Etats-Unis, les banques commerciales octroyaient des crédits
à court terme seulement. Afin de satisfaire le besoin en financement à long terme des familles
désirantes d’acheter des maisons, des associations de dépôts et d’épargne sont créés en 1816.
Le rôle principal de ces établissements est d’octroyer des prêts hypothécaires aux familles
pour financer l’achat des maisons. En les comparant aux banques commerciales, elles offrent des
comptes d’épargne à un taux plus élevé qu’elles et n’acceptent pas les dépôts à vue.
Les propriétaires des caisses sont les dépositaires comme dans les banques mutuelles.

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2.3. LES SOCIETES COOPERATIVES DE CREDIT

Les coopératives de crédit sont des établissements de crédit qui octroient d’autres types de
prêts. Ces coopératives sont parues pour la première fois en Allemagne durant le 19ème siècle.
L’idée de la création des coopératives a été lancé par un groupe de consommateur qui n’ont
pas réussi d’avoir l’accord sur un prêt. Ils ont décidé de regrouper leurs actifs et de les fournir à la
banque sous forme de garantie afin de bénéficier d’un crédit.
Les membres des coopératives mettent en commun leurs épargnes pour se fructifier et se
procurer mutuellement des services financiers à des termes et conditions dont ils conviennent
ensemble. Ils sont généralement unis par des liens particuliers : ils vivent dans la même région,
sont employés par la même entreprise, appartiennent à la même collectivité ou ont d’autres
affinités.
Ces établissements ont un but non lucratif. Leur appellation, leur formes et modes de gestion
diffèrent d’un pays à l’autre. Elles sont contrôlées et organisées démocratiquement par ses membres
qui sont propriétaires-usagers.
Le principe appliqué est qu’une personne est égale à une voix quelle que soit la somme
d’argent investie. Ces institutions favorisent l’émergence d’un véritable réseau autonome
d’institutions financières mutualistes et permettent d’améliorer de façon significative
l’intermédiation financière en milieu rural et garantir sa pérennité.

SECTION 2. SOCIETES D’ASSURANCE

Les sociétés d’assurance sont parmi les institutions d’épargne contractuelle. Leurs fonds
sont apportés régulièrement sur la base d’un contrat à long terme. Grâce à ce dernier, elles peuvent
prévoir avec précision les entrées et les sorties de fonds et n’ont pas de souci de liquidité.
Afin de fructifier les fonds collectés, elles investissent dans des actifs à long terme.
L’assurance des risques est un service fourni contre des frais, appelés primes. Ces dernières sont
utilisées pour payer les sinistres attendus.

2.1. ROLE DES SOCIETES D’ASSURANCE

Les assurances jouent un rôle important dans l’économie. En effet, les agents économiques,
étant averses au risque, paient pour l'assurance même s’ils savent que, durant la durée de vie de
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leur activité, ils vont probablement payer plus de primes que le montant prévu de toute perte
attendue. Ainsi, ils préfèrent payer un équivalent certain (la prime d’assurance) que d’accepter
le pari qu’ils vont perdre leur voiture ou maison.
Ils préfèrent acheter l’assurance afin de connaitre avec certitude leur richesse (la valeur
actuelle de la richesse moins la prime d’assurance). En absence d’assurance, les agents
économiques devraient mettre à côté des réserves. Ces réserves ne devraient pas être investies à
long terme et devraient être sous forme la plus liquide.
Les agents seraient constamment inquiets que leurs réserves seraient insuffisant pour payer
les sinistres dues aux événements catastrophiques. L’assurance nous assure qu'un seul événement
ne peut avoir qu'un impact financier limité sur nos vies.

2.2. PRINCIPES FONDAMENTAUX DE L’ASSURANCE

1) Le bénéficiaire doit être quelqu'un qui peut souffrir des dommages potentiels.
2) L'assuré doit fournir des informations complètes et précises à la compagnie d'assurance
3) L’assuré ne doit pas profiter à la suite de la couverture d'assurance.
4) Si un tiers indemnise l'assuré pour la perte, l’obligation de la compagnie d'assurance est
réduite du montant de l'indemnité.
5) L’assurance devait avoir un grand nombre d’assurés pour que le risque soient réparties entre
les différentes politiques.
6) La perte doit être quantifiable.
7) L’assurance doit être en mesure de calculer la probabilité de réalisation de la perte.

Le but de ces principes est de maintenir l'intégrité du processus de l'assurance. Sans ces principes,
les gens peuvent être tentés d'utiliser les compagnies d'assurance pour parier ou spéculer sur des
événements futurs.

2.3. TYPES D’ASSURANCE

L'assurance est classée par type d'événement indésirable à assurer. Il existe deux types :
l'assurance vie et l'assurance des dommages.

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Assurance vie
Plusieurs compagnies d'assurance offrent des polices qui fournissent des prestations de
retraite ainsi que l'assurance-vie. La prime combine le coût de l'assurance-vie avec un programme
d'épargne. Le coût de l'assurance-vie dépend de facteurs tels que l'âge de l'assuré, l'espérance de
vie moyenne, la santé et le mode de vie de l'assuré, et des coûts d'exploitation de la compagnie
d’assurance.
Assurance de dommages
Elle protège les biens (maisons, voitures, bateaux, et autres) contre les pertes dues aux
accidents, les incendies, les catastrophes et autres calamités. Les polices d’assurance de dommages
ont tendance à être des contrats à court terme soumis à renouvellement fréquent.
Une autre importante distinction entre les polices d'assurance-vie et celles de dommages :
ces dernières ne disposent pas d'une composante d'épargne. Les primes sont basées simplement sur
la probabilité de subir une perte.

SECTION 3. INSTITUTIONS D’INVESTISSEMENTS

Les institutions d’investissement se classent en trois types :

- Les banques d’investissement


- Les sociétés d’investissement
- Les fonds d’investissement

3.1. BANQUES D’INVESTISSEMENT

Les banques d’investissement (BI) sont connues comme intermédiaires qui aident les firmes à lever
des fonds. Elles ne collectent pas de dépôts pour les prêter par la suite. Ces banques interviennent
dans les opérations d’émission sur les marchés financiers (actions, obligations) et dans les
opérations de fusions-acquisitions. Leur rémunération est sous forme d’honoraires facturés aux
clients et fixés en pourcentage de la taille de l’opération en valeur monétaire.

Le risque des activités de ces banques est élevé puisqu’elles portent sur des titres négociables sur
les marchés financiers. Pour cette raison, elles sont séparées des activités bancaires commerciales.

On présente dans ce qui suit les activités des banques d’investissement.

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3.1.1. EMISSION DES ACTIONS ET OBLIGATIONS

La banque d’investissement peut faciliter l’émission des titres. En effet, le processus d’émission
nécessite que les sociétés d’investissement ou les dealers achètent les titres émis et les revendent
sur le marché. Tout le long du processus d’émission, la banque assiste ses clients dans les
différentes étapes :

1) Elle conseille les firmes concernant le type de titres à émettre (action vs obligation), le
moment de l’émission et le prix.

2) Elle les assiste dans la préparation des documents exigés pour la soumission.

3) Une fois que tous les documents ont été remplis, le banquier d'investissement peut procéder
à la souscription réelle de l'émission. A une date et un timing pré-spécifié, l'émetteur vendra
la totalité de l'émission d'actions ou d'obligations à la banque au prix convenu. Le banquier
d'investissement doit distribuer cette émission à un prix plus élevé pour gagner ses
honoraires. Il coopère avec des intermédiaires en bourse qui vont faciliter la vente des titres.
La souscription des banques d’investissement est une garantie de la qualité des titres émis.
Les investisseurs comptent sur les BI pour collecter des informations/entreprises afin
d’évaluer l’entreprise (Réduction d’asymétrie d’information).

Ils ont confiance à l’évaluation des BI. En cas de perte de la confiance des investisseurs, les
BI ne seront plus en mesure de commercialiser leurs souscriptions

Le risque supporté par les BI est important. Plus la banque détient les titres avant de les
revendre plus le risque est élevé : le risque de changement défavorable de prix. Pour cela,
elle forme un syndicat ou un groupement avec d’autres banques d’investissement et
chacune achète une part de l’émission et se charge de la vendre sur le marché.

4) La BI peut offrir un accord de meilleurs efforts une alternative à la souscription : Un


souscripteur promet de faire une tentative à part entière de vendre autant d’offre de titres
qu’il peut au public. Entente utilisée pour les titres les plus risqués.
5) Les titres sont vendus à un nombre limité d’investisseurs. Les titres n’ont pas besoin d’être
enregistré par l’organisme régulateur du marché tant que certaines caractéristiques exigées
sont vérifiées. BI facilite souvent la transaction en conseillant la société émettrice en termes

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appropriés pour l’émission et en identifiant les acheteurs potentiels. Les acheteurs de


placements privés doivent être des grands investisseurs pour acheter toute l’émission de
titres à la fois. Placements privés sont plus fréquents pour la vente d'obligations que pour
les actions.

3.1.2. VENTES DES ACTIONS

Un autre service offert par les banques d'investissement est d'aider à la vente d'entreprises ou des
divisions d'entreprise.

1) La BI fournira une analyse détaillée du marché actuel pour les entreprises similaires et
d'appliquera divers modèles sophistiqués pour établir évaluer la firme. Par la suite, elle prépare
une note confidentielle présentant les informations financières détaillées exigé par les
acheteurs potentiels des actions de l’entreprise. Ces acheteurs signent un accord de
confidentialité stipulant que les informations ne seront pas utilisées pour concurrencer ou ne
seront pas partagées avec des tiers. La BI cherche à s'assurer que l'information va seulement
aux acheteurs qualifié.
2) L’acheteur potentiel émet une lettre d'intention, signalant son intention d’acheter les titres et
décrivant les conditions préliminaires. La BI négociera les conditions de la vente au nom du
vendeur et aidera à analyser et à classer les offres concurrentes.
3) Une fois que la lettre d'intention a été acceptée par le vendeur : la période de la diligence
commence. Cette période allant de 20 à 40 jours est utilisée par l'acheteur pour vérifier
l'exactitude des informations contenues dans la note confidentielle.
4) Les résultats forment les termes de l'accord définitif.

3.1.3. LES OPERATIONS DE FUSION-ACQUISITIONS

Les banques d’investissement peuvent à la fois assister et conseiller les acquéreurs et les entreprises
cibles à la fois. Les acquéreurs : elle les aide à trouver des entreprises attrayantes et sollicite les
actionnaires pour vendre leurs actions dans le cadre d'un processus appelé offre publique d'achat,
et d'augmenter le capital transaction. Les cibles : elle les aide à éviter les tentatives de prise de
contrôle indésirables.

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3.2. DEALERS ET COURTIERS

Les courtiers et les dealers sont des intermédiaires financiers qui assurent la fonction de courtage
sauf que chacun des deux métiers a ses propres caractéristiques.

3.2.1. COURTIERS

Les courtiers sont les intermédiaires purs agissent comme agents pour les investisseurs dans
l'achat ou la vente de titres. Leur fonction est de faire correspondre les acheteurs avec les vendeurs.
Une fonction pour laquelle ils sont payés sous forme de commissions de courtage.

Les courtiers offrent également un crédit de marge. Ce dernier est un prêt offert aux
investisseurs pour les aider à acheter des titres. La concurrence poussent les intermédiaires à offrir
des services semblables à ceux offerts par les banques commerciales: prêts, carte de crédit ect.

Ils peuvent offrir un service total de courtage : ils offrent des conseils en matière de
recherche et d'investissement à leurs clients et ils transmettent souvent des rapports et des
recommandations hebdomadaires et mensuels sur le marché à leurs clients dans le but de les
encourager à investir dans certains titres. Ils établissent des relations à long terme avec leurs clients
et les aident à former des portefeuilles conformes à leurs besoins financiers et à leurs préférences
en matière de risque. Pour le service de courtage à escompte, les courtiers exécutent simplement
des transactions ou ordres sur demande. Ainsi, ils n’offrent pas des conseils et ne collectent pas des
informations.

3.2.2. DEALERS

Quant aux dealers, ils lient les acheteurs et les vendeurs en se tenant prêts à acheter et vendre des
titres à des prix donnés. Leur rémunération est l'écart entre le cours acheteur et le cours vendeur
prix. Ils détiennent des stocks de titres pour cela l’activité du dealer est considérée à haut risque
puisque les prix peuvent augmenter ou baisser. Par contre, les courtiers n’ont pas une activité
risquée : ils ne détiennent pas les titres.

Les dealers sont prêts à faire un marché du titre à tout moment, c'est-à-dire qu‘un investisseur peut
toujours vendre ou acheter un titre. Pour cette raison, ils sont également appelés les teneurs de
marché ou market makers.

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3.3. SOCIETES CAPITAL-RISQUE

Le capital-risque (CR) est généralement défini comme les fonds offerts aux jeunes et aux
entreprises en démarrage ou start-up. Elles s’organisent souvent sous forme de limited partners. Le
fonds est le plus souvent soulevé par la société et investi par le partenaire général dans des
entreprises promettant des rendements élevés à l'avenir.

Leurs activités ont favorisé la création d'emploi, la croissance économique et la


compétitivité internationale. En effet, elles ont soutenu un bon nombre des entreprises de haute
technologie les plus réussies.

Le financement par Capital-Risque réduit l’asymétrie d’information qui accompagne


souvent les Start-up, en particulier celles en Haute Technologie. La difficulté qu'ont les
investisseurs dans le suivi des premières étapes des entreprises de haute technologie conduisant à
d'autres types de coûts.

Par opposition aux prêts bancaires ou le financement par obligations, les sociétés de CR
détiennent une participation dans l’entreprise : horizon d’investissement à LT. Les partenaires ne
s'attendent pas à obtenir un rendement pour un nombre d'années, souvent aussi longtemps qu'une
décennie.

De plus, ils ne sont pas des investisseurs passifs puisqu’ils siègent dans le conseil
d’administration et contrôlent les managers afin de protéger leurs investissements. Elles ajoutent
de la valeur à l'entreprise par le biais de conseils, d'assistance et de contacts d'affaires.

Les sociétés capital risque investissent dans des projets à potentiel de croissance élevée.

Processus de financement par CR

• Lever des fonds : Une entreprise de capital-risque commence par solliciter des
engagements de capital auprès des investisseurs.

• Investir : Les fonds de capital-risque peuvent soit se spécialiser dans un ou deux segments
de l'industrie ou en regardant toutes les occasions disponibles. Ils peuvent concentrer leurs
investissements dans une zone géographique pour examiner et surveiller les activités des
entreprises.
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• Sortie: L'objectif d'un investissement en capital de risque est d'aider à nourrir une
entreprise jusqu'à ce qu'elle peut être financé par des capitaux alternatifs. Les entreprises
de capital-risque espèrent qu'une sortie peut être faite dans pas plus de sept à 10 ans. Une
fois qu'une sortie est faite, les partenaires reçoivent leur part des bénéfices et le fonds est
dissous.

3.4. FONDS D’INVESTISSEMENT

Deux fonds d’investissements : fonds mutuels ou commun et fonds spéculatifs. Ils regroupent les
ressources des investisseurs en contrepartie de la vente des parts du fonds. Ils utilisent ces
ressources pour former des portefeuilles de titres diversifiés.

3.4.1. FONDS MUTUELS OU LES FONDS COMMUNS

Ces fonds de placement regroupent les ressources de petits investisseurs. Le processus de


transformation des actifs, permet aux fonds de jouir d’une réduction des commissions des
intermédiaires grâce au volume de transaction élevé et de diversifier leurs portefeuilles de titre. Les
petits investisseurs bénéficient à leur tour de réduction des coûts de transactions et de la
diversification du risque.

Il existe deux types des fonds mutuels :

 Fonds à long terme : Fonds obligataire, Fonds actions, fonds hybride.


 Fonds à court terme : Fonds basé sur des instruments monétaires

Les autorités régulatrices exigent que les managers spécifient les objectifs des fonds dans le
prospectus d’émission. Les investisseurs choisissent les fonds selon les objectifs.

Ces fonds offrent cinq avantages :

1) Intermédiation de liquidité : les investisseurs peuvent convertir leurs investissements en liquidité


rapidement à coût bas.

2) Diversification du risque

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3) L'intermédiation par dénomination permet aux petits investisseurs d'accéder aux titres
qu’ils sont incapables d'acheter sans le fonds commun de placement.

4) Avantages en terme de réduction de coûts de transaction.

5) Les investisseurs en fonds communs de placement peuvent bénéficier d'importants


avantages en matière de coûts.

6) Investisseurs Institutionnels négocient à frais de transaction beaucoup plus faibles que ceux
qui sont supportés par les investisseurs individuels.

7) Expertise managériale

3.4.2. LES FONDS DE COUVERTURE OU SPECULATIFS

Ce sont un type de fonds d'investissement qui sollicite des fonds auprès de particuliers
riches et d'autres investisseurs (Ex., banques commerciales) et investissent ces fonds en leur nom.
Certains fonds spéculatifs prennent des positions spéculatives de sorte que certains prix
augmenteront plus rapidement que d'autres.

Par exemple, un fonds spéculatif achète (prendre une position longue) une obligation en
attendant que son prix va augmenter. Au même moment, le fonds prend une position courte dans
une obligation, en promettant de la rembourser à l'avenir. En général, les cours obligataires se
déplacent vers le haut et vers le bas ensemble. Ainsi, si les prix augmentent comme prévu, le fonds
gagnera sur l’obligation qu'il a achetée tout en perdant de l'argent sur celle qu'il a emprunté. Le
fonds réalisera un bénéfice si le gain sur l'obligation achetée est plus élevé que la perte sur
l’obligation empruntée.

Si, contrairement aux attentes, les prix des obligations baissent, le fonds fera un profit si les
gains sur l’obligation emprunté sont plus élevés que les pertes sur celle achetée. Ainsi, quelle que
soit la variation des prix, la position longue et celle courte simultanées dans des obligations réduira
le risque de pertes pour le fonds.

La plupart des fonds spéculatifs sont hautement spécialisés, s'appuyant sur l'expertise des
managers de fonds afin de produire un bénéfice.

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SECTION 4. INSTITUTIONS DE FINANCEMENT

Leur principale fonction est l’octroi de crédit aux individus et aux entreprises. Certains crédits sont
similaires à ceux offerts par les banques d’autres sont plus spécialisés. Elles n’acceptent pas des
dépôts et leurs sources de financement sont les dettes à court et long terme.
Leurs clients sont plus risqués et dans certains pays, elles obéissent à la même loi que les banques.
Toutefois, aux USA, les institutions de financement sont moins réglementées que les banques.

4.1. SOCIETES DE FINANCEMENT COMMERCIALES

Elles fournissent du financement aux sociétés, en particulier par le biais de crédit-bail


d'équipement et d'affacturage.

4.1.1. SOCIETES D’AFFACTURAGE

Elles offrent des formes spécialisées de crédit aux entreprises. Les fonds prêtés sont en
contrepartie de l’achat des créances clients à un escompte.
Parmi les avantages de l’affacturage, on cite la responsabilité du recouvrement de la
créance. Si la créance devient irrécouvrable, le facteur subit la perte. Pour cela, les facteurs vérifient
généralement la qualité des créances de l'entreprise avant de les accepter.
De plus, ces sociétés sont spécialisées dans le traitement des factures et les collections et de
profiter des économies d'échelle.
Elle peut offrir le financement des comptes débiteurs sans prendre possession des comptes
débiteurs. En contrepartie, elle reçoit des documents de l'entreprise lui donnant le droit de collecter
et de garder les comptes à recevoir si l'entreprise ne parvient pas à payer sa dette envers la société
de financement. Beaucoup d'entreprises préfèrent cet arrangement sur l'affacturage, car il leur laisse
le contrôle de leurs comptes à recevoir. Elles peuvent travailler avec leurs clients si des
arrangements spéciaux sont nécessaires pour assurer le paiement.

4.1.2. SOCIETES DE LEASING

Les sociétés de leasing sont spécialisées dans la location d'équipements. Elles achètent des
équipements et les louent aux entreprises pendant un certain nombre d'années. L’avantage de la

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location est la reprise de l'actif plus facilement. La reprise de l’actif lorsque le locataire (l'entreprise
qui loue l'actif) omet de faire les paiements à temps
Les sociétés de financement qui sont des filiales de fabricants d'équipement ont un avantage
supplémentaire sur les banques. Lorsqu'un équipement doit être repris, le fabricant est en meilleure
position pour libérer ou revendre l'actif.

4.2. SOCIETES DE FINANCEMENT CONSOMMATEUR

Ces sociétés octroient des prêts aux consommateurs pour acheter des articles particuliers
par exemple des meubles ou des appareils ménagers, pour faire des améliorations à domicile, ou
pour aider à refinancer de petites dettes. Ses clients sont les consommateurs qui ne peuvent pas
obtenir de crédit d'autres sources en raison de faibles revenus ou des antécédents de non
remboursement de crédits.
Les sociétés de financement à la consommation sont des sociétés distinctes ou sont détenues
par des banques. Elles acceptent souvent des articles pour la garantie par exemple des voitures
anciennes ou des vieilles maisons mobiles.
Comme ces prêts sont très risqués, les sociétés de financement choisissent d’appliquer des
taux d'intérêt élevés.

4.3. SOCIETES DE FINANCEMENT DE VENTES

Les prêts sont octroyés aux consommateurs pour acheter des articles auprès d'un détaillant ou d'un
fabricant particulier. Elles concourent avec les banques pour les prêts à la consommation.
Elles sont utilisées par les consommateurs parce que les prêts peuvent souvent être obtenus plus
rapidement et plus facilement à l'endroit où un article est acheté.

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CHAPITRE 3. GESTION BANCAIRE

SECTION 1. LES CONDITIONS D’EXERCICE DES OPERATIONS BANCAIRES

Loi n°2001-65 du 10 juillet 2001, relative aux établissements de crédit, telle que modifiée et
complétée par la loi n°2006-19 du 2 mai 2006
En juillet 2016, le législateur tunisien a adopté, une nouvelle loi (loi n°2016-48) relative aux
banques et établissements financiers.
Cette loi comportant 198 articles vient remplacer celle n°2001-65 du 10 juillet 2001 relative aux
établissements de crédit. Elle s’inscrit, en outre, dans le cadre des réformes structurelles
préconisées par le FMI.

Les objectifs de la nouvelle loi ont été annoncés dans son premier article. Il s’agit :
‘‘d’organiser les conditions d’exercice des opérations bancaires et les modalités de
supervision des banques et des établissements financiers en vue de préserver leur solidité ; et
de protéger les déposants et les usagers des services bancaires, afin de contribuer au bon
fonctionnement du secteur bancaire et d’atteindre la stabilité financière’’ (Article premier de
la loi n°2016-48).

1.1 LES OPERATIONS BANCAIRES

L’article 4 de la loi 2016-48 précise que les opérations bancaires incluent :


- La réception des dépôts du public
- L’octroi de crédits
- Les opérations de leasing
- Les opérations de factoring
- Les opérations bancaires islamiques : la Mourabaha, l’Ijara assorti de l’option d’acquisition,
la Moudaraba, la Moucharaka, l’Istisna’a, le Salam et les dépôts d’investissements.
- La mise à la disposition de la clientèle et la gestion des moyens de paiement
Selon l’article 10 de la loi 2016-48, sont considérés services de paiement, les opérations suivantes:
- ‘‘retraits en espèces,

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- les prélèvements,
- les opérations de paiement en espèce, par chèque, lettre de change ou mandats postaux ou
tout autre support papier équivalent,
- les opérations de transfert de fonds,
- la réalisation d’opération de paiement par tout moyen de communication à distance, y
compris les opérations de paiement électronique.’
L’article 11 de ladite loi précise la nature des opérations bancaires islamiques.
Il s’agit des ‘‘opérations ne donnant pas à la perception et au versement d’intérêts suivant
différents termes en matière de réception des dépôts, de placement, de financement, et
d’investissement dans les domaines économiques, en conformité avec les normes bancaires
islamiques.’

1.2. LES BANQUES ET ETABLISSEMENTS FINANCIERS

La nouvelle configuration des banques et des établissements financiers distingue entre les banques
universelles, les banques d’affaires, les établissements financiers et les établissements de paiement.
De même, la nouvelle loi bancaire apporte des précisions sur les banques et les établissements
financiers qui se proposent d’exercer des opérations bancaires islamiques
L’article 17 de la loi bancaire n°2016-48 distingue entre la banque et l’établissement financier. En
effet, la banque a été définit par ladite loi comme étant
‘‘ toute personne morale qui exerce, à titre habituel, la collecte des dépôts au sens de l’article
5 de la présente loi (loi n°2016-48) et la mise, à disposition de la clientèle, des moyens de
paiement, en vue d’exercer les autres opérations bancaires visées à l’article 4 de la présente
loi.’’
L’article 18 de ladite loi présente l’établissement financier comme étant
‘‘toute personne morale qui exerce, à titre habituel, les opérations bancaires visées par les
dispositions du chapitre premier de la loi bancaire, à l’exception des opérations de collecte des
dépôts du public et de mise à disposition de la clientèle des moyens de paiement
En outre, l’article 19 apporte une précision quant à la nature d’activité et aux ressources de la
banque d’affaires. Ainsi conformément à l’article sus-indiqué,
‘‘est considérée banque d’affaires, tout établissement financier qui exerce l’ensemble des
opérations suivantes, à titre d’activité spécialisée :

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- l’octroi de financements aux entreprises, en vue de renforcer leurs fonds propres,


- l’octroi, au profit des entreprises, de crédits relais dont le délai de remboursement n’excède
pas une année, et ce, en rapport avec les opérations d’ingénierie financière et
- la prise de participation dans le cadre de restructuration, comportant l’engagement de
rétrocession dans un délai n’excédant pas cinq ans.

Les ressources des banques d’affaires comportent, à titre exclusif, leurs fonds propres et les
ressources d’emprunt.’’

Article 20: Un établissement financier résident qui s’y adonnent à titre d’activité spécialisée,
en qualité d’établissement de paiement.
L’établissement de paiement n’est pas habilité à exercer les opérations de paiement dont
l’exécution se fait au moyen de chèque, lettre de change, mandats postaux émis ou payés en
espèces et tout autre titre équivalent.
L’établissement de paiement peut commercialiser des moyens de monnaie électroniques
prépayés, émis par les banques ou la poste tunisienne et exercer l’activité de change manuel
conformément à la législation en vigueur
S’agissant de l’exercice des opérations de la finance islamique par les banques et les institutions
financières, l’article 22 stipule que cette activité est subordonnée à l’accord de la Banque
Centrale.

1.3. AGREMENT

Selon l’article 24, est nécessaire pour l’exercice des opérations bancaires aussi bien que pour:
• les changements de catégorie ou d’activité.
• toute opération de fusion ou de scission;
• toute cession d'actif ou passif d’une banque ou d’un établissement financier entraînant un
changement substantiel dans la structure financière, dans la catégorie ou dans la nature de
l’activité à laquelle il a été autorisé à exercer,
• toute opération de réduction du capital de la banque ou de l’établissement financier

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L’ancienne loi: L’agrément était accordé par arrêté du ministre des Finances, sur rapport de la
BCT (article 8 de la loi 2001-65).
Nouvelle loi: Une commission des agréments présidée par le Gouverneur de la BCT. (Articles
25, 26).
Cette commission est composée :
• du gouverneur de la banque centrale de Tunisie ou son représentant : président,
• de quatre membres indépendants, reconnus pour leur intégrité et compétence dans le domaine
financier, bancaire ou économique.
Possibilité d’obtenir un agrément de principe en attendant la réalisation des conditions requises
pour l’obtention de l’agrément définitif.

1.4. LA FORME JURIDIQUE

Concernant la forme juridique, l’article 31 de la loi bancaire précise que ‘‘toute banque ou
établissement financier ayant son siège social en Tunisie ne peut être constitué que sous la
forme d’une société anonyme.’’

1.5.LE CAPITAL MINIMUM

L’article 32 apporte des précisions quant au capital minimum exigé.


En effet, cet article stipule que le capital ne doit pas être inférieur à 50 millions dinars pour les
banques résidentes, 10 millions dinars pour les banques d’affaires et établissements de
factoring, 5 millions dinars pour les établissements de paiement, 25 millions dinars pour les
autres établissements financiers.

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SECTION 2. PRINCIPES DE GESTION DES BANQUES

On présente dans cette section comment gère la banque ses éléments du bilan : La liquidité, les
actifs et passifs et les capitaux propres

2.1. GESTION DE LA LIQUIDITE

La liquidité d’une banque ou entreprise est sa capacité à obtenir des Ressources (potentiel de
liquidité) à un coût normal.
La liquidité de financement chez les banques est définie comme une situation de trésorerie où elles
sont capables de faire face à leurs obligations à temps. Le risque de liquidité de financement d’une
banque se décompose en deux éléments mesurant respectivement :
 Le montant aléatoire des flux sortants de monnaie ou de trésorerie (décaissements)
 Le coût aléatoire d’obtention de la liquidité de financement de différentes sources (liquidité
de marché, liquidité banque centrale, dépôts à vue.

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2.1.1. SOURCES DU RISQUE DE LIQUIDITE

Il se manifeste au passif en raison du désappariement inhérent à la fonction de transformation


d’actifs d’une banque. Quant à l’actif, le risque de liquidité est dû aux tirages effectués sur les
engagements de l’institution financière quant aux lignes de crédit.
Le risque de liquidité est lié aussi à d’autres risques bancaires, en particulier le risque de crédit, le
risque de marché et le risque de réputation. Le risque de crédit réduit et retarde les entrées de fonds
attendues) et les rumeurs peuvent causer un retrait massif des fonds. La volatilité élevée des
positions sur le marché aussi aggravent le problème de liquidité.

Eléments du bilan Source de risque

Passifs - Retrait de dépôts de la clientèle

- Rachats anticipés des titres de créances avec options de rachat anticipé

Actifs - Perte de liquidité des actifs utilisés en pension livrée pour le financement
de court terme

Eléments hors-bilan - Tirages de lignes de liquidité

2.1.2. ANALYSE DE L’EFFET DE RETRAIT DE DEPOTS

Les banques ont des actifs très liquides (prêts) et des obligations à rembourser à leurs déposants en
totalité à tout moment. Si tous les déposants dans une banque retirent leurs fonds dans le même
temps, la banque va devoir vendre leurs prêts à un prix, et elle n’aura pas suffisamment de fonds
pour payer la totalité de leurs déposants. Si l'ensemble de leurs déposants gardent leur argent à la
banque, la plupart des banques seront en mesure de rembourser la totalité de leurs déposants avec
intérêt. Ainsi, le gain à tout déposant individu dépend de ce que les autres déposants décident de
faire.

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Exemple de jeu de déposants

Soit le dépôt de 1000 à 10% d'intérêt. Les déposants peuvent choisir de retirer leurs fonds avant
de recueillir l'intérêt ou conserver leurs fonds auprès de la banque. Si tous les autres déposants
gardent leurs fonds dans la banque, la banque survit. Si tous les autres déposants retirent des fonds,
la banque doit liquider.

Décision individuelle d’un déposant

Décision de tous les Retrait Pas de


déposants
Retrait

Retrait Payoff: Payoff:

500 0

Pas de Payoff: Payoff:

Retrait 1000 1100

Pay-off:
- Si un individu conserve ses fonds auprès de la banque et tout le monde fait de même, tout
le monde aura ses fonds avec intérêt.
- Si une personne ne se retire pas, mais tout le monde fait, la banque aura plus rien à payer la
personne qui ne reçoit rien.
- Si le déposant particulier retire, mais personne ne fait d'autre, le déposant perd seul intérêt.
- Si un déposant particulier retire et tout le monde fait, ils ont une chance d'obtenir des fonds
(disons 500) de retour.
- Si personne ne se retire ses fonds, la meilleure stratégie de tout individu est de ne pas retirer
leurs fonds.
Ainsi, une situation dans laquelle personne ne se retire leurs fonds et de la banque verse des
intérêts à tous est un équilibre de Nash.

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2.2. GESTION DE L’ACTIF-PASSIF

Avant 1960, la banque ne gérait que les actifs puisque les passifs des banques étaient considérés
fixes. En effet, la majorité des ressources de la banque sont des dépôts à vue non rémunérés et le
marché interbancaire était peu développé. La banque ne disposait pas de grande possibilités
d'obtenir d'autres ressources. Après 1960, de nouvelles sources de financement ont émergé le
financement auprès des banques centrales et le développement de marchés des titres négociables
aux Etats-Unis. Ainsi, les banques géraient les deux côtés du bilan en même temps, dans des
« comités de gestion actif-passif ».
Ces comités ont pour objet de suivre et piloter le couple rendement risque. En effet, la banque doit
équilibrer entre les ressources et les emplois en termes de prise de risque tout en tenant compte de
la rentabilité exigée et le cadre réglementaire du pays. Ainsi, gérer l’actif-Passif revient à gérer la
liquidité et le risque de taux.

2.3 ADEQUATION DU CAPITAL

Les banques doivent prendre des décisions concernant le montant des capitaux dont elles ont besoin
à tenir pour trois raisons : la protection du risque de faillite, le rendement des actionnaires et les
exigences réglementaires en fonds propres.

2.3.1. LA PROTECTION DU RISQUE DE FAILLITE.

Une forte capitalisation de la banque permet à la banque de remplir les obligations de


remboursement envers déposants et autres créanciers. En cas d’insuffisance de capitaux pour faire
face aux obligations, la banque fait faillite.

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Prenons l’exemple de deux banques suivantes ayant le même total des actifs et passifs.

Banque A

Actifs Passifs

Réserves 25 Dépôts 225

Prêts 225 Capital 25

Total 250 250

Banque B

Actifs Passifs

Réserves 25 Dépôts 235

Prêts 225 Capital 15

Total 250 250

Chacune est dotée d’un ratio capital sur actif différent. Banque A à capitalisation élevée :10%
Banque B à capitalisation faible : 6% Supposons que 8% des prêts accordées par les deux banques
sont irrécouvrables.
Banque A

Actifs Passifs

Réserves 25 Dépôts 225

Prêts 207 Capital 7

Total 232 232

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Banque A

Actifs Passifs

Réserves 25 Dépôts 235

Prêts 207 Capital -3

Total 232 232

On constate que la banque A fait face peut absorber la perte sans problèmes : sa valeur nette
est encore positive. Toutefois, la banque B se trouve en difficultés : sa valeur nette est négative et
elle est fermée par les régulateurs. Ainsi, la banque doit maintenir un ratio minimum de fonds
capital pour réduire le risque qu’elle devienne insolvable.

2.3.2. L'EFFET DU CAPITAL SUR LE RENDEMENT DES ACTIONNAIRES

Dans ce qui suit, nous présentons une démonstration comment le ratio de capitaux propres
influence le rendement exigé par les actionnaires. Partons du ratio ROE qui se calcule comme
suit :

𝑃𝑟𝑜𝑓𝑖𝑡 𝑛𝑒𝑡 𝑎𝑝𝑟è𝑠 𝐼𝑚𝑝ô𝑡𝑠 𝑃𝑟𝑜𝑓𝑖𝑡 𝑛𝑒𝑡 𝑎𝑝𝑟è𝑠 𝐼𝑚𝑝ô𝑡𝑠 𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠
𝑅𝑂𝐸 = = ∗ 𝐹𝑜𝑛𝑑𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒𝑠 = 𝑅𝑂𝐴 ∗ 𝐸𝑀
𝑓𝑜𝑛𝑑𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒𝑠 𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠

Soit EM est le multiplicateur de fonds propres (EM) définit par le rapport EM=Actifs/Fonds
propres. C’est le montant d'actifs par unité de capital. D’après cette écriture, pour une rentabilité
d’actifs donnée, la rentabilité des fonds propres augmente quand le multiplicateur de fonds
augmente autrement dit quand le ratio de capitalisation diminue.

Si on compare deux banques qui ont le même ROA, celle qui est la plus rentable pour les
actionnaires est celle qui a le ratio de capitalisation le plus faible. Par conséquent, les actionnaires
peuvent préférer que leur banque soit faiblement capitalisée.

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Comment la banque choisira-t-elle entre la solidité financière et la rentabilité des actionnaires. La


réponse est que ce choix dépendra de son environnement externe, en particulier de l'état de
l'économie et le niveau de confiance

En période difficile, la probabilité de défaut de paiement augmente. Ainsi, la priorité de la banque


est d’assurer sa survie et elle augmentera sa capitalisation (baisser EM). Par contre, en période
favorable, la probabilité de défaut des emprunteurs est faible. Par conséquent, la banque peut se
permettre de réduire sa capitalisation et favoriser la rentabilité des fonds propres pour satisfaire ses
actionnaires.

2.3.3. LES EXIGENCES REGLEMENTAIRES DE FONDS PROPRES.

La banque centrale impose souvent un ratio de fonds propre plus élevé que celui que les banques
choisissent. A l’échelle internationale, le comité de Bâle a souligné dans ses accords la nécessité
de détenir un montant de fonds propres réglementaires afin de préserver le fonctionnement des
banques.

L’accord de Bâle I en 1988 a proposé un ratio de fonds propres réglementaires appelé le ratio
Cooke. Ce ratio définit par le rapport entre les fonds propres réglementaires de la banque et ses
engagements de crédit ou risque de crédit.

Les fonds propres réglementaires sont composés de capitaux propres (capital social et des
réserves) et les fonds propres complémentaires (provisions générales, les titres subordonnés à
durée indéterminée et les obligations subordonnées convertibles ou remboursables en actions).

Après la crise financière de 2007, l’accord de Bâle III, en 2010, a renforcé le niveau et la qualité
des fonds propres.

Le niveau minimum de fonds propres a passé de 8% à 10.5%

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SECTION 3. LES ETATS FINANCIERS DE ETABLISSEMENTS BANCA IRES

Selon les termes du deuxième paragraphe de la norme 21, il est prévu que les activités des
établissements bancaires diffèrent significativement de celles des entreprises commerciales et
industrielles. C’est pour cette raison qu’il faut appliquer des règles particulières pour produire des
états financiers permettant aux utilisateurs d’évaluer correctement la situation financière et les
performances des banques ainsi que leur évolution.

3.1. ANALYSE DE LA STRUCTURE DU BILAN DES BANQUES TUNISIENNES

Les actifs sont présentés par ordre de liquidité décroissante et les postes de passifs et de capitaux
propres, sont présentés par ordre d’exigibilité décroissante.
Selon la norme 22, la classification des comptes de bilan est définie selon trois critères essentiels :

1. la création de la monnaie en tant que critère essentiel de l’activité bancaire ;

2. l’origine de cette monnaie ou la nature de la contrepartie ;

3. la liquidité des fonds concernés.

Contrairement au bilan des entreprises non financières : contrairement à la présentation du bilan


prévue par la norme générale n°1, les actifs et les passifs des banques ne comprennent pas une
partie non courante et une partie courante.
3.1.1. PRESENTATION DES POSTES ACTIF

1. AC1 : Caisse et avoirs auprès de la BC, CCP et TGT

Ce poste renseigne sur:

-la liquidité (billets et monnaies), se trouvant dans les caisses, en dinars tunisiens ou en monnaie
étrangère ainsi que les chèques de voyages et valeurs assimilées négociées sur places.

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-les avoirs de la banque auprès des établissements financiers étatiques nationaux, notamment la
Banque Centrale (BC), le Centre des Chèques Postaux (CCP) et la Trésorerie Générale de la
Tunisie (TGT), et des pays étrangers où elle se trouve implantée.

AC2 : Créances sur les établissements bancaires et financiers

Ce poste renseigne sur le montant d’argent (un droit pour la banque) qui doit être remboursé par
les autres établissements bancaires et par les établissements financiers. Il est subdivisé en deux
sous-postes que nous présentons dans ce qui suit :

AC2a : Les créances sur les établissements bancaires : il s’agit des avoirs et des créances liées à
des prêts et avances (principal et intérêts courus), détenus sur les autres établissements bancaires.

AC2b : Les créances sur les établissements financiers : il s’agit des avoirs et des créances liées à
des prêts et avances (principal et intérêts courus), détenus sur les établissements financiers tels
que les sociétés de leasing, les banques d’affaires et les sociétés de factoring.

AC3 : Créances sur la clientèle

Selon la terminologie de la norme comptable bancaire n° 20 « est considéré comme clientèle les
agents économiques nationaux ou étrangers autres que les établissements bancaires et financiers
». Ce poste comprend les créances liées à des prêts ou avances (principal et intérêts courus). Il est
subdivisé en trois sous-postes que nous détaillons le contenu dans ce qui suit

AC3a : Les comptes ordinaires débiteurs :

-il s’agit des créances (principal et intérêts courus) liés, principalement, aux découverts bancaires
consentis sur les comptes ordinaires (courants) de la clientèle. En principe, les soldes des comptes
ordinaires doivent être créditeurs.

-Si le compte ordinaire se trouve débiteur, ceci veut dire que le client a dépassé la limite des fonds
qu’il a déposés dans la banque et cette dernière, dans ce cas, lui a consenti des facilités de caisse
qui peuvent être assimilées à des prêts à très court terme.

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AC3b : Les autres concours à la clientèle : il s’agit des créances liées à des prêts ou avances tels
que les crédits commerciaux et industriels, les crédits immobiliers, les crédits agricoles…etc.

AC3c : Les crédits sur ressources spéciales : il s’agit des créances liées à des prêts et avances
accordés sur des ressources spéciales.

AC4 : Portefeuille-titres commercial

Ce poste comprend les titres à revenus variables (actions) ou fixes (obligations, bons de trésors)
que la banque n’a pas l’intention de garder d’une manière durable. Ce poste comprend deux sous
- postes à savoir :

AC4a : Les titres de transaction : c’est l’ensemble des titres ayant les caractéristiques définies par
le poste AC4 et négociables sur un marché liquide. Un marché est dit liquide (contrairement à un
marché illiquide ou étroit) lorsqu’à tout moment un investisseur financier cherchant à vendre un
titre trouverait aisément un acheteur à un prix qui arrange les deux parties.

AC4b : Les titres de placement : c’est l’ensemble des titres ayant les caractéristiques définies par
le poste AC4 mais qui sont moins liquides que les titres de transaction.

AC5 : Portefeuille d’investissement

Ce poste comprend les titres que la banque à l’intention de garder d’une manière durable
(supérieure à une année) au sein de son portefeuille. Dans ce cadre, le normalisateur tunisien fait
la distinction entre quatre types de titres :

AC5a : Les titres d’investissement : il s’agit de titres à revenus fixes que la banque à l’intention
de les garder, en principe, jusqu’à leur échéance, ainsi que les parts d’intérêts courus et non échus
qui leur sont rattachées.

AC5b : Les titres de participation : il s’agit de titres de participation que la banque a l’intention
de les garder d’une manière durable pour tirer une rentabilité satisfaisante. En revanche, la banque
ne doit pas avoir l’intention d’exercer une influence notable sur les affaires de la société dont elle
détient lesdits titres.

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Cours Gestion des institutions financières Loukil Nadia

AC5c : Parts dans les entreprises associées et les coentreprises : se sont les actions et les parts
de capital acquises pour être conservées pour une longue période et donnant à la banque l’accès
à l’exercice d’une influence notable ou un contrôle conjoint sur l’entreprise associée ou la
coentreprise. En revanche, il faut que les actions et les parts sociales acquises ne soient pas
intégrées globalement dans les états financiers consolidés.

AC5d : Parts dans les entreprises liées : se sont les actions et parts sociales détenues par la banque
dans la société mère et dans les entreprises filiales qui peuvent être intégrées globalement dans
les états financiers consolidés

AC6 : Valeurs immobilisées

Ce poste comprend les immobilisations incorporelles et les immobilisations corporelles.

AC6a : Les immobilisations incorporelles : il s’agit des éléments d’actif incorporel, comme le
fonds commercial, le droit au bail, les logiciels informatiques et les dépenses de recherche et
développement immobilisées.

AC6b : Les immobilisations corporelles : il s’agit des éléments d’actif corporel, comme les
terrains, les constructions, le matériel de transport et les immobilisations corporelles en cours.

AC7 : Autres actifs

Ce poste est subdivisé en deux sous – postes :

AC7a : Les comptes d’attentes et de régularisation.

AC7b : Autres.
3.1.2. PRESENTATION DES POSTES DE PASSIF

Le passif du bilan d’une banque est composé de 5 postes (ou rubriques).

PA1 : Banque centrale, CCP

Ce poste comprend les dettes à l'égard de la Banque Centrale de Tunisie et du Centre des Chèques
Postaux. Aussi il inclut les dettes à l'égard des banques centrales et des centres de chèques postaux

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Cours Gestion des institutions financières Loukil Nadia

des pays étrangers où se trouve implanté l'établissement bancaire, dans la mesure où elles sont
exigibles à vue.

PA2 : Dépôt et avoir des établissements bancaires et financiers

Ce poste comprend les dépôts et avoirs des établissements bancaires et les dépôts et avoirs des
établissements financiers. .

-Les dépôts et avoirs des établissements bancaires sont les dettes contractées, au titre d'opérations
bancaires, envers les établissements bancaires tels que définis par les textes en vigueur régissant
l'activité bancaire y compris les dettes matérialisées par des titres du marché interbancaire.

-N'en sont exclues que les dettes qui sont matérialisées par des obligations ou tout autre titre
similaire et qui doivent figurer au poste PA4a « Emprunts matérialisés »

Les dépôts et avoirs des établissements financiers constituent les dettes contractées, au titre
d'opérations bancaires, envers les établissements financiers tels que définis par la législation en
vigueur. Les dettes contractées envers des entreprises qui ne peuvent pas être considérées comme
banques ou comme établissements financiers, au sens des textes en vigueur, figurent au poste PA3
« Dépôts de la clientèle » ou au poste PA4 « Emprunts et ressources spéciales ».

PA3 : Dépôt et avoir de la clientèle

Ce poste comprend les dépôts de la clientèle autre que les établissements bancaires, qu'ils soient
à vue ou à terme, les comptes d'épargne ainsi que les sommes dues à l'exception des dettes envers
la clientèle qui sont matérialisées par des obligations ou tout autre titre similaire et qui doivent
figurer au poste PA4a « Emprunts matérialisés ».

PA4 : Emprunts et ressources spéciales

Ce poste comprend les emprunts matérialisés, les autres fonds empruntés et les ressources
spéciales. Les emprunts matérialisés sont les emprunts émis par l'établissement bancaire et autres
emprunts et dettes matérialisés par un titre. Les autres fonds empruntés constituent les emprunts
et autres dettes contractés auprès d'organismes nationaux et étrangers autres que les

39
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établissements bancaires, au sens des textes en vigueur régissant l'activité bancaire. Enfin, les
ressources spéciales sont formées des fonds spéciaux d'origine budgétaire ou extérieure gérés
pour compte et à affectations spécifiques autres que les emprunts matérialisés et les autres fonds
empruntés.

PA5 : Autres passifs

-Ce poste comprend les provisions pour passifs et charges, les comptes d’attente et de
régularisation. Les provisions pour passifs et charges sont les provisions constituées sur les
éléments du hors bilan ainsi que les provisions pour litiges et autres passifs.

-Les comptes d'attente et de régularisation sont les suspens créditeurs à régulariser qui ne peuvent
être imputés de façon certaine à un compte déterminé ou qui exigent une information
complémentaire ainsi que les comptes de régularisation représentant la contrepartie des pertes
constatées en résultat, relatives à des opérations de bilan ou de hors bilan et les produits constatés
d'avance.

Ce poste comprend aussi les dettes à l'égard des tiers qui ne figurent pas dans les autres postes de
passif ainsi que les provisions pour risques et charges qui ne peuvent pas être directement déduites
des postes d'actif.
3.1.3. LES POSTES DE CAPITAUX PROPRES

Les postes de capitaux propres sont représentés par les lettres en majuscule (CP) suivies d’un
chiffre qui indique l’ordre de classement desdits postes dans l’ensemble des postes de capitaux
propres qui sont au nombre de six:

CP1 : Capital

Ce poste correspond à la valeur nominale des actions composant le capital social, ainsi que des
titres qui en tiennent lieu ou qui y sont assimilés notamment les certificats d’investissement.

CP2 : Réserves

40
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Ce poste comprend les primes liées au capitale, les réserves légales, les réserves statutaires, les
réserves ordinaires et les autres réserves

CP3 : Actions propres

Ce poste comprend les actions détenues par la banque sur elle-même, notamment en vue de
réguler les cours boursiers de ses actions. Ce poste figure de façon soustractive.

CP4 : autres capitaux propres

Ce poste comprend les subventions, les écarts de réévaluation et les titres assimilés à des capitaux
propres.

CP5 : résultats reportés

Ce poste comprend la fraction des bénéfices des exercices précédents qui n’ont pas été distribués
ou affectés à un compte de réserves, ainsi que l’effet des modifications comptables non imputé
sur le résultat de l’exercice, dans les rubriques des capitaux propres.

CP6 : résultat de l’exercice

Ce poste enregistre le résultat de l'exercice. En cas de perte, le montant du résultat est présenté de
façon soustractive dans la rubrique des capitaux propres.

3.2. L’ETAT DES ENGAGEMENTS HORS BILAN

Selon le dictionnaire de la banque et de la réglementation bancaire tunisienne (p. 173), les


engagements hors bilan sont l’ensemble des obligations (engagements donnés) ou de droits
(engagements reçus) dont la concrétisation est conditionnée par la réalisation de l’événement.

Ces droits et obligations conditionnels ne figurent pas au bilan mais peuvent modifier le
patrimoine de l’entreprise en se transformant en dettes (engagements donnés) ou créances
(engagements reçus).

41
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L’obligation mise à la charge de tout établissement bancaire de publier un état des engagements
hors bilan a pour objectif de renforcer la pertinence des états financiers et plus précisément leur
valeur prédictive.

Les rubriques de l’état des engagements hors bilan sont représentées par les lettres en majuscule
HB
La norme NC 22 prévoit trois types d’engagement, à savoir les engagements de financement, les
engagements de garantie et les engagements sur titres.

« Les engagements de financement constituent une promesse irrévocable prise par la banque de
consentir des concours de trésorerie en faveur du bénéficiaire (établissement bancaire ou
financier ou clientèle) suivant les modalités prévues par un contrat.

Les engagements de garantie sont des opérations pour lesquelles un établissement bancaire (le
garant) s’engage en faveur d’un tiers (le bénéficiaire) à assurer d’ordre et pour le compte d’un
client (le donneur d’ordre) la charge d’une obligation souscrite par ce dernier, s’il n’y satisfait
pas lui-même.

Les engagements sur titres sont des opérations portant sur les achats et ventes de titres entre la
date de conclusion de l’opération et la date de règlement. »

L’état des engagements hors bilan comprend trois grandes rubriques


• Les passifs éventuels,
• Les engagements donnés et
• Les engagements reçus
3.2.1. LES PASSIFS EVENTUELS

Les passifs éventuels comprennent les engagements de la banque, envers les établissements
bancaires, financiers et d’une manière générale sa clientèle, susceptibles de devenir
éventuellement des dettes (passifs).

HB1 : cautions11, aval12 et autres garanties données : Ce poste comprend l'ensemble des
engagements de garantie, notamment sous forme de cautions ou avals, en faveur:

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a. Des établissements bancaires et financiers tels que définis par la législation en vigueur.

b. De la clientèle composée des agents économiques autres les établissements bancaires et


financiers.

HB2 : crédits documentaires (Crédoc) :

Le crédit documentaire ou plus couramment « crédoc » est souvent pratiqué dans les affaires qui
ont trait avec le commerce international. Le crédoc régit la relation entre un importateur et un
exportateur (ou prestataire de services). Sans passer par le crédoc, l’importateur risque de ne pas
recevoir une marchandise après les délais prévus et/ou non conforme aux accords prévus.
L’exportateur, de sa part, risque de ne pas être payé surtout lorsqu’il s’agit d’une transaction avec
un importateur peu ou mal connu et/ou qui se trouve dans un pays qui connaît des troubles
politiques ou économiques

HB3 : actifs donnés en garantie : Ce poste comprend la valeur comptable des éléments d'actif
donnés par la banque en garantie d'engagements figurant au passif ou parmi les éléments hors
bilan. Ces éléments sont inscrits dans ce poste pour la valeur à laquelle ils figurent au bilan. La
valeur du passif et engagements hors bilan garantis et la nature des éléments d'actif donnés en
garantie sont présentées dans les notes aux états financiers.

3.2.2. POSTES D’ENGAGEMENTS DONNES

HB4 : engagements de financement donnés : Ce poste comprend les accords de refinancement et


les ouvertures de lignes de crédit confirmées que la banque s’est engagée à mettre à la disposition
des autres établissements bancaires et financiers et de sa clientèle.

HB5 : engagements sur titres : Ce poste comprend les participations non libérées (la part non
libérée des participations détenues par l'établissement bancaire) et les titres à recevoir (résultant
d'opérations d'achat de titres dont la livraison effective est différée soit pour des considérations
techniques (délai usuel de règlement \ livraison) ou par la volonté expresse des parties (achat à
terme)).

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3.2.3. POSTES DES ENGAGEMENTS REÇUS

HB6 : engagements de financement reçu : Ce poste comprend les accords de refinancement et les
ouvertures de lignes de crédit confirmées, reçus d'autres établissements bancaires ou d'autres
organismes de financement.

HB7 : garanties reçus : Ce poste comprend:

- les garanties reçues de l'Etat (au titre des crédits et engagements contractés par la banque auprès
de sa clientèle), des autres établissements bancaires, financiers et d'assurance (les cautions, avals
et autres garanties reçues d'autres établissements bancaires ou d'autres établissements financiers,
notamment les contre-garanties reçues sur crédits, ainsi que les garanties reçues des entreprises
d'assurance)

-et les garanties reçues de la clientèle: les sûretés réelles, les sûretés personnelles et autres
garanties reçues de la clientèle en garantie des crédits accordés et autres engagements contractés
en faveur de la clientèle, autres que les dépôts affectés et qui figurent dans le poste PA3 -Dépôts
et avoirs de la clientèle)

3.3. L’ETAT DE RESULTAT

L’état de résultat bancaire renseigne sur la performance réalisée par une banque durant un
exercice comptable. Analytiquement, l’état de résultat doit dégager un certain nombre d’items
ou indicateurs de performance susceptibles d’alimenter le processus de la prise de décision.

Ces indicateurs sont : le produit net bancaire, le résultat d’exploitation, le résultat es activités
ordinaires et le résultat net de l’exercice.

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3.3.1. LE PRODUIT NET BANCAIRE (PNB)

Le premier indicateur de performance est le produit net bancaire (PNB).

-Sur le plan macroéconomique, le PNB renseigne sur la contribution spécifique des banques à
l’augmentation de la richesse nationale (PIB) et de ce fait il peut être rapproché de la valeur
ajoutée dégagée par les entreprises commerciales et industrielles.

-Sur le plan comptable, le PNB correspond à la différence entre les produits d’exploitation
bancaire et les charges d’exploitation bancaire. Il est clair que les produits d’exploitation bancaire
et les charges d’exploitation bancaire sont issus de l’activité d’exploitation bancaire.

Les produits d’exploitation bancaire (PR1 jusqu’à PR4), sont les produits qui sont liés à l’activité
centrale de la banque tels que les intérêts, les commissions, les gains sur portefeuille – titre
commercial et opérations financières (opérations de change) et revenus de portefeuille
d’investissement.

Quant aux charges d’exploitation bancaires (CH1 jusqu’à CH3), elles sont toutes les charges liées
à l’activité centrale d’une banque tels que les intérêts encourus, les commissions encourus et les
pertes sur portefeuille – tire commercial et opérations financières.
3.3.2. LE RESULTAT D’EXPLOITATION

Le deuxième indicateur de performance est le résultat d’exploitation qui correspond au PNB


augmenté des produits d’exploitation non bancaire (les produits de location) et diminué des
charges d’exploitation non bancaire (frais de personnel, les charges générales d’exploitation
(telles que fournitures de bureau), les différentes dotations aux amortissements et provisions.
3.3.3. LE RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES

Le dernier indicateur de performance (bien entendu avant le résultat de l’exercice qui représente
un indicateur global de performance) est le résultat des activités ordinaires qui correspond au
résultat d’exploitation ajusté (+/-) des opérations périphériques notamment le résultat sur cession
des immobilisations corporelles et incorporelles.

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3.3.4. LE RESULTAT DE L’EXERCICE

Il s’agit du dernier indicateur de performance qui représente la performance globale de toute


l’entreprise bancaire durant l’exercice considéré.

3.4. L’ETAT DES FLUX DE TRESORERIE

L’état des flux de trésorerie renseigne sur la manière avec laquelle l’entreprise a obtenu et dépensé
des liquidités à travers ses activités d’exploitation, de financement et d’investissement.

La préparation de l’état de flux de trésorerie n’obéit pas à l’hypothèse sous – jacente de la


comptabilité d’engagement.

Il s’agit d’un état qui fait figurer seulement les mouvements de flux de trésorerie.

SECTION 4. DIAGNOSTIC FINANC IER D’UNE BANQUE

Le diagnostic de l’activité et de l’équilibre financier


Le diagnostic des risques
Le diagnostic de la rentabilité
4.1. DIAGNOSTIC DE L’ACTIVITE ET DE L’EQUILIBRE FINANCIER

Analyse des principales caractéristiques de l’établissement de crédit


Analyse des opérations effectuées par la banque
Analyse de l’équilibre
4.1.1. Analyse des principales caractéristiques de l’établissement de crédit
Situer la banque au sein de son secteur bancaire en mettant en évidence ses caractéristiques
importantes:
La taille
Les métiers exercés ou principales activités

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4.1.1.1. Taille
La taille de la banque importe pour les analystes financiers puisque les banques de grande taille
sont les banques les moins fragiles.
Too big to fail (trop gros pour faire faillite): les banques systémiques.
Plusieurs indicateurs peuvent être utilisés:
Le total bilan
Le montant des capitaux propres
La capitalization boursière
Le total bilan
C’est l’indicateur retenu en général pour désigner la taille de la banque.
C’est logique car le bilan de la banque reflète l’intensité des relations avec la clientèle et avec les
marchés. Comme cet indicateur est utilisé souvent pour les classements et comparaison, les
banques cherchent à élargir la taille des banques à travers des opérations de croissance externe.
Limite: omission de tenir en compte des engagements hors bilan
Le montant des capitaux propres
Cet indicateur reflète l’assise financière de la banque et son aptitude à supporter des risques.
Tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement,
intérêts minoritaires.);
Tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres
participatifs.)
Capitalisation boursière
L’accent est mis sur la valeur de la banque telle que les marchés l’apprécient à une date donnée et
sur sa puissance financière.
La capitalisation boursière et les capitaux propres sont souvent utilisés pour des comparaisons
internationales
4.1.1.2 Métiers exercés
La diversité des métiers a été soulignée au niveau du chapitre I.
Deux grands métiers:
L’intermédiation du bilan ou transformation d’actifs
L’intermédiation du marché ou courtage

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Il est important de repérer leur poids dans le portefeuille d’activité ainsi que leur répartition
géographique pour mettre en évidence l’exposition internationale de la banque
Le bilan et les métiers de la banque ( en %)
La banque A est une banque commerciale et à réseau de guichet et à activité principalement
domestique. Si les emplois et les ressources de marchés prédominent, les emplois et les ressources
clientèle représentent toutefois plus du tiers du total du bilan: ce qui indique l’importance du rôle
joué par l’intermédiaire du bilan traditionnelle.
La banque B un établissement de crédit spécialisé dans le crédit de logement. Elle collectent la
plupart de ses ressources sur les marchés. Les crédits à la clientèle constituent naturellement la
majeure partie des emplois
La banque C une banque de marché: elle réalise la plupart des opérations pour son propre compte
et les opérations avec la clientèle sont peu développées.

Actif Passif
banque A banque B banque C banque A banque B banque C
Opérations avec la clientèle 34 50 8.2 Opérations avec la clientèle 31.5 6.6 5.8
Opérations de marché 59.7 37.8 75.8 Opérations de marché 58.9 81.2 75.7
Immobilisations 6.3 12.2 16 Immobilisations 9.6 12.2 18.5
100 100 100 100 100 100

L’importance de l’activité internationale peut être appréhendée par deux indicateurs:


Le % des opérations en devises
Le % des opérations avec les non résidents
4.1.2. Les opérations de la banque
Celles enregistrées au bilan et au hors bilan:
Les opérations avec la clientèle
Les opérations de marché

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4.1.2.1. Opérations avec la clientèle


Il faut les examiner attentivement car les dépôts et les crédits:
-sont un facteur de stabilité dans un bilan bancaire. Ils reflètent la part de marché de la banque. Ils
traduisent la politique commerciale de la banque
-alimentent la composante intérêts du produit net bancaire
Les dépôts alimentent la banque en liquidités.
L’analyste s’intéressera à:
L’évolution des opérations de la clientèle
La structure des crédits et des dépôts
Évolution des opérations clientèle
D’un exercice à un autre, il est instructif de comparer les réalisations de la banque analysées à
celles des principaux concurrents et la prise en compte d’indicateurs comme le nombre des comptes
ouverts complète l’étude.
Dans une banque commerciale, le nombre moyen des produits vendus par client donne également
une bonne mesure du développement des opérations clientèle de la banque

La structure des crédits et des dépôts


Elle est étudiée sous plusieurs aspects :
La répartition des crédits par échéance ou par nature sans oublier que le bilan indique des valeurs
nettes des provisions
La répartition des dépôts entre dépôts à vue (non ou faiblement rémunérés) et des dépôts d’épargne
(la rémunération évolue en fonction des conditions de marché)
La part des opérations avec la clientèle réalisée à l’international.

4.1.2.2. Opérations de marché

Les opérations de trésorerie et interbancaires


Les opérations sur titres
Les opérations de trésorerie et interbancaires
Au delà de la présentation du bilan comptable qui répartit ces opérations par contrepartie, l’analyste
doit apprécier:

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- le support de ces opérations car il convient de distinguer les prêts et emprunts « en blanc » et
les prêts et emprunts contre effets ou titres.
Les supports en blanc sont moins chères que les opérations contre effets ou titres. En plus elles que
la banque jouit d’une signature reconnue sur le marché interbancaire.
- la finalité de ces opérations. Deux motifs: 1) apurement de la situation de trésorerie
2) les relations financières entre les établissements de crédit d’un même groupe.
Les opérations sur titres
Dans la plupart des banques, ces opérations représentent la part la plus importante du bilan avec
au passif, les émissions des titres de créances négociables et d’obligations
et à l’actif, le portefeuille-titres ventilé entre titres à revenu variable et titres à revenu fixe
Les opérations de marché de trésorerie ou titres ont en commun des coûts et des rendements bien
corrélés avec les évolutions de taux, d’où une marge d’intérêts étroite.
Elles sont moins stable que les opérations avec la clientèle
Engagements hors bilan
Il faut distinguer
Des engagements de financement et de garantie vis-à-vis de la clientèle
Les engagements sur marchés dérivés
ces engagements sont sources de risques. Il faut distinguer entre risque de crédit et risque de marché

4.1.3. L’équilibre financier

Les équilibres partiels du bilan:Trois soldes peuvent être calculés


Le solde des opérations avec la clientèle
Le solde des opérations de marché
Le solde des capitaux permanents sur les immobilisations

Le solde des opérations avec la clientèle


Ce solde se calcule en comparant les opérations clientèle de l’actif et du passif.
Une banque est soit:
-Prêteuse nette en capitaux clientèle si les emplois excèdent les ressources (banque B)
-Emprunteuse nette en capitaux clientèle si les ressources excèdent les emplois.

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Le solde des opérations de marché


Ce solde se calcule en comparant les opérations de marché de l’actif et du passif
Une banque est soit:
-prêteuse nette sur les marchés si les emplois excèdent les ressources (Banque A et C)
-emprunteuse nette sur les marchés si les ressources excèdent les emplois (Banque B)
Le solde des capitaux permanents sur les immobilisations
Ce solde est en général positif peut être appelé « fonds de roulement » comme en finance
d’entreprise.
Ce solde n’occupe pas pour la banque la place centrale qui lui assigne la finance d’entreprise.

L’équilibre financier d’une banque se réalise d’avantage pour la compensation des opérations de
marché et des opérations de la clientèle et ce sont les opérations de marché qui en raison de leur
plus grande flexibilité ajustent les opérations avec la clientèle
Une banque prêteuse nette clientèle compense son insuffisance de ressources clientèle par des
emprunts sur les marchés (banque B).

SECTION 5. GESTION DES RISQUES

L’élément majeur du diagnostic financier.


Les risques ont diverses origines
On distingue :
Les risques de l’activité : Le risque de contrepartie et le risque de liquidité
Les risques de marché
Les risques opérationnels ( risque de fraude, risque juridique)

5.1. Risque de contrepartie


Le risque de crédit est la perte potentielle due à un changement dans la qualité du crédit ou à la
défaillance d’une contrepartie. Il englobe : 1) Risque de défaillance (default risk) ; 2) Risque de
dégradation de la valeur de la créance (downgrading risk).
L’activité principale des institutions financières est l’octroi de crédit.
Pour réaliser un revenu net positif, les banques doivent être remboursés en totalité.

51
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De plus, la rémunération des banques sous forme de taux d’intérêt appliqué aux prêts doit tenir
inclure une prime du risque de crédit.
Le risque de crédit est inhérent aux problèmes d’asymétrie d’information entre les prêteurs et les
emprunteurs. Les prêteurs ont moins d'informations que les emprunteurs sur leurs opportunités et
leurs activités d'investissement.
Chaque banque présente un profil risque de contrepartie qui dépend des métiers exercés. Les
risques d’une banque commerciale diffèrent des risques d’une banque d’investissement.
L’analyste financier évalue l’exposition de la banque au risque de contrepartie en observant trois
ratios:
-taux de créances douteuses : le rapport entre les créances douteuses en valeur brut et les créances
totales brutes
-taux de provisionnement ou taux de couverture des créances douteuses : le rapport entre les
provisions pour créances douteuses et les créances douteuses brutes
- la charge du risque: le rapport entre les dotations aux provisions pour CDL majoréés des pertes
sur des créances irrécouvrables et la valeur brute des CDL.
Classification des actifs dans les banques Tunisiennes selon "la circulaire aux établissements de
crédit n°91-24 du 17 décembre 1991 relative à la division, couverture et des risques et suivi des
engagements".

5.2 Risque de liquidité


L’accord de Bâle III a proposé deux ratios de liquidité ayant objet d’aider les banques à gérer ses
problèmes de liquidité :
Ratio de liquidité à court terme (ou LCR pour Liquidity Coverage Ratio)
Ratio de liquidité à long terme (ou NSFR pour Net Stable Funding Ratio).
LCR est le ratio imposé aux banques afin de disposer d’une certaine quantité d’actifs liquides leur
permettant de couvrir les sorties nettes d’argent pendant au moins 30 jours.
Il se définit de la façon suivante
Le ratio structurel de liquidité à long terme :
Son objectif est d’assurer un « financement stable qui lui permette de poursuivre sainement ses
activités pendant une période de 1 an dans un scénario de tensions prolongées »

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5.3 Risque de marché


Le risque de marché est le risque de perte d’une position de taux, de change, d’action ou de matières
premières peut entrainer dans l’hypothèse d’une évolution défavorable des paramètres de marché.
La valeur de la banque et son revenu net sont sensibles à la variation des prix (taux, change et prix
des actions, obligations, prêts).
En effet, le bilan de la banque inclut des produits assortis du taux d’intérêts du côté de l’actif et du
passif.
Par exemple, une variation du taux d’intérêt affecte, d’une part, les revenus en intérêts et les
dépenses en intérêts et d’autres part, elle affecte la valeur même des actifs et passifs de la banque
Le risque de marché est de deux types :
1) Risque en capital : Risque de dépréciation du patrimoine de la banque liée aux fluctuations du
taux d’intérêt ;
2) Risque en revenu : Risque d’une diminution des revenus de l’entreprise liée aux fluctuations du
taux d’intérêt.
Risque en revenu
Prenons l’exemple suivant
Soit le bilan d’une banque qui se présente comme suit (en millions):
Si le taux d’intérêt augmente de 50 points de base :
Le revenu des actifs augmente de 20*5%=1 million.
Les charges d’intérêt/dettes augmentent de 50*5%=2,5 millions
La hausse du taux entraine une baisse du profit de la banque de 1,5 million.
Si le taux diminue, le profit de la banque augmente de 1,5 million
Si une banque possède plus de dettes que d’actifs sensibles aux taux, une hausse (baisse) du taux
réduit (augmente) son profit.
Afin d’analyser la sensibilité des profits des banques à la variation du taux d’intérêt, on peut utiliser
la méthode des impasses ou pricing gap.
Le gap est la différence entre les actifs sensibles aux taux d’intérêts et les passifs sensibles aux taux
d’intérêts.
En revenant à l’exemple, le GAP= -30 millions
En multipliant le GAP par la variation de taux, on détermine l’effet sur le revenu net bancaire.
Cette analyse peut être plus fine en tenant compte de la maturité des éléments de l’actif et passifs.

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On mesure le gap pour différents intervalles de maturités et on estime les effets des variations de
taux sur chaque maturité.
Risque en capital
Pour analyser le risque en capital, la banque opte sur modèle de gap de duration.
La duration est une mesure du risque de taux qui traduit l’effet de la variation de taux sur la valeur
du produit de taux. Elle mesure la durée moyenne pendant laquelle un investisseur doit patienter
avant de recevoir les paiements de l’actif financier.

5.4. Risque d’insolvabilité

Il concerne la survie de la banque. C’est la conséquence de la manifestation d’un ou plusieurs


risques que la banque n’a pas pu gérer.

L’insolvabilité d’une banque se déclenche suite à un problème de liquidité

L’analyse de ce risque repose sur:

- la solidité financière de la banque: la capitalisation de la banque

- la qualité de l’actionnariat: une banque de groupe est moins fragile qu’une banque à propriété
dispersée.

-La place de la banque dans le système financier: too big to fail. Les autorités de tutelle ne
permettront pas la faillite d’une grande banque

SECTION 6. LE DIAGNOSTIC DE LA RENTABILITE

Les résultats réalisés sont la gage de la qualité de la gestion d’une banque

- Les outils de diagnostic sont:

1) les soldes intermédiaires de gestion

2) les ratios

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6.1. Soldes intermédiaires de gestion

Le PNB Produit net bancaire

Le point de départ de tout diagnostic de la rentabilité. Il indique le revenu provenant des intérêts,
des commissions et des plus et moins-values. D’un métier à un autre la structure du PNB ne sera
pas la même. C’est la valeur ajoutée de la banque qui finance les frais généraux.

Le résultat brut d’exploitation

Ce solde indique la marge réalisée de l’activité courante de la banque après prise en compte des
coûts de fonctionnement. Ces derniers sont appelés frais généraux et composés principalement
des charges de personnel.

Le résultat d’exploitation

Il prend en compte le risque de contrepartie en déduisant les dotations aux provisions pour
dépréciation des créances.

Le résultat courant avant impôt

Ce résultat prend en compte les plus et les moins-values relatives aux cessions d’élément d’actifs
comme les immobilisations financières.

Le résultat net

6.2. Les ratios de rentabilité

Le coefficient d’exploitation : frais généraux/ PNB

Il indique la part de Produit net bancaire absorbée par les frais généraux. Ce ratio traduit la
rigueur de la gestion de la banque. Il diffère d’un métier à un autre

Un ratio élevé signifie :

Des frais généraux excessifs comparés au volume des opérations réalisées : une mauvaise
productivité ou la conséquence d’une baisse du PNB à moyens inchangés

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Ratios de rentabilité globale


ROA= Résultat net/ Total bilan
=RNET/ PNB* PNB/T. Bilan
ROE= Résultat net/ Fonds propres
= Rnet/ T. Bilan* T. Bilan/fonds propres

6.3 La formation du résultat

Effet prix

La Marge d’intérêts s’analyse en tenant compte

- de la concurrence sur le marché bancaire et de son effet sur les intérêts débiteurs et créditeurs.
Les intérêts débiteurs facturés aux emprunteurs doivent être suffisants pour couvrir les coûts de
financement, les frais de gestion, le coût du risque

- les métiers exercés par la banque: les marges sur les opérations clientèle sont plus larges que les
marges sur les opérations de trésorerie ou de marché

- structure des emplois et des ressources ( taux fixe ou taux variable)

Les commissions

Les commissions sont indépendantes des mouvements de taux d’intérêt. Plus le produit net
bancaire inclut des commissions plus il est déconnecté des variations de taux. Le montant des
commissions est plus instable que la marge d’intérêt. Il dépend de la conjoncture économique

Effet volume

La croissance ou la diminution de l’activité exerce un effet mécanique sur le PNB par le jeu
d’effets - volume

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TABLES DES MATIERES

Syllabus du cours ................................................................................................................ 2


Chapitre 1 : Présentation des institutions financieres ................................................... 5
Section 1. Fonctions des institutions financières ................................................................... 5
1.1. Coût de financement : Comparaison entre le la finance directe et indirecte ............. 6
1.2.Fonction de courtage .................................................................................................... 8
1.3. Fonction de transformation d’actifs ............................................................................ 9
Section 2. Réglementation des institutions financières ....................................................... 9
Chapitre 2. Types d’institutions financières .................................................................. 11
Section 1. Institutions de dépôts .......................................................................................... 11
1.1.Les banques commerciales ......................................................................................... 11
1.2. Banques mutuelles d’épargne ................................................................................... 12
2.2. Associations d’épargne .............................................................................................. 12
2.3. Les sociétés coopératives de crédit ........................................................................... 13
Section 2. Societés d’assurance ............................................................................................ 13
2.1. Rôle des sociétes d’assurance.................................................................................... 13
2.2. Principes fondamentaux de l’assurance .................................................................... 14
2.3. Types d’assurance ...................................................................................................... 14
Section 3. Institutions d’investissements ............................................................................. 15
3.1. Banques d’investissement ......................................................................................... 15
3.1.1. Emission des actions et obligations .................................................................... 16
3.1.2. Ventes des actions............................................................................................... 17
3.1.3. Les opérations de fusion-acquisitions ................................................................. 17
3.2. Dealers et courtiers .................................................................................................... 18
3.2.1. Courtiers .............................................................................................................. 18
3.2.2. Dealers ................................................................................................................. 18
3.3.Sociétés capital-Risque ............................................................................................... 19
3.4. Fonds d’investissement.............................................................................................. 20
3.4.1. Fonds mutuels ou les fonds communs ................................................................ 20
3.4.2. Les fonds de couverture ou spéculatifs............................................................... 21
Section 4. Institutions de financement................................................................................. 22
4.1. Sociétés de financement commerciales .................................................................... 22

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4.1.1. Sociétés d’affacturage ......................................................................................... 22


4.1.2. Sociétés de leasing .............................................................................................. 22
4.2. Sociétés de financement consommateur .................................................................. 23
4.3. Sociétés de financement de ventes ........................................................................... 23
Chapitre 3. Gestion Bancaire .................................................... Erreur ! Signet non défini.
Section 1. Principes de Gestion des banques ................................ Erreur ! Signet non défini.
1.1. Gestion de la liquidité ......................................................... Erreur ! Signet non défini.
1.1.1. Sources du risque de liquidité ............................................................................. 29
1.1.2. Analyse de l’effet de Retrait de dépôts ............................................................ 29
1.1.3. Ratios de liquidité Bâle III : ........................................ Erreur ! Signet non défini.
1.2. Gestion de l’actif-passif ....................................................... Erreur ! Signet non défini.
1.3. Adéquation du capital ................................................................................................ 31
1.3.1. La protection du risque de faillite. ................................................................... 31
1.3.2. L'effet du capital sur le rendement des actionnaires ....................................... 33
1.3.3. Les exigences réglementaires de fonds propres. ............................................. 34
Section 2. Risque de crédit ........................................................... Erreur ! Signet non défini.
2.1. Problèmes d’asymétrie d’information .......................... Erreur ! Signet non défini.
2.1.1. Sélection adverse ou anti-sélection .......................... Erreur ! Signet non défini.
2.1.2. Aléa moral.................................................................. Erreur ! Signet non défini.
2.2. Pratiques de gestion du risque de crédit ....................... Erreur ! Signet non défini.
2.2.1. Sélection des emprunteurs ....................................... Erreur ! Signet non défini.
2.2.2. Spécialisation de prêts............................................... Erreur ! Signet non défini.
2.2.3. Clauses restrictives .................................................... Erreur ! Signet non défini.
2.2.4. Dépôts des garanties ................................................. Erreur ! Signet non défini.
2.2.5. Relation de clientèle à long terme ............................ Erreur ! Signet non défini.
2.2.6. Engagement de financement .................................... Erreur ! Signet non défini.
2.2.7. Rationnement de crédit............................................. Erreur ! Signet non défini.
Section 3. Risque de marché ........................................................ Erreur ! Signet non défini.
3.1. Risque en revenu ................................................................ Erreur ! Signet non défini.
3.2. Risque en capital ................................................................. Erreur ! Signet non défini.
Section 4. Risque opérationnel ...................................................... Erreur ! Signet non défini.
Tables des matières .......................................................................................................... 58

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