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Exposé n° 1 : De la théorie économique du risque et de l’incertitude

Plan :
Partie 1 : Théorie économique du risque et de l’incertitude
Partie 2 : Le marché, son imperfection et l’asymétrie d’information
Partie 3 : Théorie des anticipations rationnelles et de la rationalité limitée

Partie 1 : De la théorie économique du risque et de l'incertitude

1) Le risque et l’incertitude
Risque = Juridiquement : évènement futur, incertain et aléatoire.
P1 : Le risque selon KNIGHT Frank (1921)
- Il le défini comme étant « une répétition des états de nature »
- Le risque pttr interprété objectivement donc : il est assurable et sa réalisa° est probabilisable
Il est connu pour sa distinction entre risque et incertitude :
- Le risque pttr réparti entre le risque probabilisable - qu’il nomme "risque" et le risque non
probabilisable – qu’il nomme "incertitude"- ainsi il pense que :
o Il est vrai que l’être humain ne peut anticiper ce qui se passera dans l’avenir, notamment à
cause du manque de données, mais il peut appliquer une probabilité s’appliquant à une
situation future.
P2 : L’incertitude chez John Maynard KEYNES
- Il n’est pas possible de connaitre à l’avance le déroulement d’une situation future.
- L’incertitude est une propriété qui ne peut être mesurée
- Le calcul des probabilités n’a pas de fondement solide, il n’y a pas de bases objective pour la
gestion des risques, l’analyse des coûts,…
- La notion d’incertitude est une propriété inhérente à l’avenir et elle ne peut être réduite à
des évènements préexistants .
P3 : Application à l’assurance
- Dans le respect des réglementations, l’assureur peut évaluer le coût du risque qui va être
assurable, en appliquant les méthodes probabilistes et statistiques afin de mettre une valeur
monétaire au dommage qui pourrait survenir.
- Petit à petit, les compagnies d’assurances s’adaptent en créant des concepts et modes
d’évaluation nouveaux à travers l’arithmétique et notamment les méthodes d’actuariat. En
effet les compagnies ont davantage recours à ces professionnels de l'application du calcul
des probabilités et de la statistique aux questions d'assurances.

2) La théorie de l’utilité espérée


Elle pttr utilisée comme méthode de description du comportement humain face à une situation de
risque ou d’incertitude.
En 1738, Daniel Bernoulli est le premier à offrir une théorie des comportements humains face au
risque : la théorie de l'espérance d'utilité qui sera consolidée par Neumann et Morgenstern en 1944.
P1 : Selon John Von Neumann et Oskar Morgenstern (Theory of Games and Economic Behavior -
1944)
- Le principe : qd on est confronté à une situation d’incertitude, ce qui nous intéresse c’est
l’utilité moyenne qu on va en être tirer.
- Neumann et Morgenstern construisent leur axiomatique sur des probabilités "objectives"
- Un axiome défini la façon dont les individus peuvent formuler leur choix et permettent aux
modélisateurs de caractériser la rationalité en introduisant de la cohérence basée sur les
préférences
Il y a trois axiomes principaux proposés par Neumann et Morgenstern relatifs aux préférences des
individus :
1. Axiome de complétude :
2. Axiome de transitivité ;
3. Axiome de continuité :
P2 : Éléments d’application à l’assurance
- La théorie de l’utilité espérée permet d’évaluer le comportement d’un individu face à un
risque incertain.
- La prime est la somme qu’un agent exposé au risque paie pour réduire voir éliminer le risque.

Partie 2 : Le marché, son imperfection et l’asymétrie d’information


1) Du marché et son imperfection
Le marché = lieu de rencontre de l’offre et la demande.
Le prix est dit « juste » qd l’O et la D se rencontrent librement et donc, en situation de libre-CC.
P1 : La concurrence pure et parfaite
- C’est la condition d’un marché idéal et équilibré.
- La théorie du prix équilibré des néo-classiques -notamm L. Walras- montre qu'il existe un
système de prix relatifs qui permet d'assurer un équilibre entre l'O et la D sur l'ensemble des
marchés, à condition que l'on soit dans une économie concurrentielle.
- La CC pure et parfaite obéit à des cdt :
 L’atomicité : multitude d’agents économiques
 L’homogénéité : les produit d’un marché déterminé doivent répondre à un
besoin unifié de manière à pouvoir se substituer les uns aux autres.
 L’ouverture : la libre entrée et sortie des biens et services.
 La transparence : tous les agents économiques ont accès et de manière
égale à toutes les informations qui leurs sont nécessaires.
 La mobilité : des agents d’une activité vers une autre.
P2 : L’imperfection du marché : la concurrence imparfaite
La concurrence imparfaite = théorie qui appartient au courant keynésien.
- Elle résulte d’un déséquilibre dans le marché. Cet état mène le marché vers des formes anti-
concurrentielles (monopole, oligopole, concurrence monopolistique …)
P3 : Situation concurrentielle du marché des assurances marocain
Le marché marocain des assurances est le reflet d’une situation de concurrence monopolistique -CAD
ou les produits ne sont pas homogènes-

2) L’asymétrie d’information

C’est le fait qu’au un sein d’un marché, les participants ne disposent pas de la même information et
connaissance. C’est une entrave à la cdt de transparence.
P1 : Les imperfections du marché
L’asymétrie d’information peut prendre deux formes :
A- La sélection adverse selon George Arthur Akerlof
Antérieurement à la CC du contrat, les deux parties contractantes ne disposent pas de la mm info sur
la transaction qu’ils sont sur le point de réaliser.
Ds son étude réalisée en 1970, il prend comme objet d’étude le marché des voitures d’occasion et
démontre que le prix ne joue plus son rôle de source d’info° sur la qlité, à cause de la sélec° adverse.
B- L’aléa moral
C’est la survenance de l’asymétrie d’information après la CC du contrat, il décrit le changement de
comportement d’un contractant d’une manière qui lui est profitable au détriment de l’autre.

P2 : Les conséquences de l’asymétrie d’information sur le marché des assurances


L’asymétrie d’information pttr exploitée par les assureurs pour couvrir le risque.
Partie 3 : Théorie des anticipations rationnelles et de la rationalité limitée
1) La théorie des anticipations rationnelles -A vu le jour au milieu des années 60-
Le comportement des agents converge : ils ont recours au mm modèle éco et se basent sur les mm
prévisions.

P1 : Évolution de la théorie des anticipations rationnelles


Elle suppose qu’un individu rationnel devrait être apte à résoudre des programmes mathématiques
de maximisation. Elle se fonde sur :
o des probabilités qui s’appuient sur des chiffres et des références certaines préexistantes. Les
actuaires ont pour rôle la construction de modèles analytiques permettant de prédire la
probabilité d’un évènement futur grâce aux statistiques.-
A- John Muth :
Pour d’anticiper rationnellement, il faut se fier aux prévisions de la théorie économique, psq
« Les anticipations, puisqu’elles sont les prévisions bien informées d’événements futurs, sont, pour
l’essentiel, identiques aux prévisions de la théorie économique ».
Pour expliquer sa théorie, il a mis la lumière sur plusieurs idées :
1) Il peut arriver que les individus se trompent, mais le marché ne se trompe pas : il a une totale
confiance en l’économie du marché.
2) Il voit dans l’évolution des prix et dans les prix la source d’information principale des
anticipations.
B- Robert Lucas
Selon lui, ≠ Muth il est rare qu’ils se trompent, car ils disposent des mêmes connaissances que les
spécialistes de réalisations des modèles, appelés modélisateurs.
Les agents sont capables de déduire leurs anticipations de toute information mise à leur disposition.
Les agents peuvent évaluer les grandeurs économiques futures en fct de leur espérance
conditionnelle.

P2 : Prédiction des comportements des consommateurs-assurés


- Il est nécessaire pour les particuliers mais aussi les entreprises d’appréhender les comportements
des consommateurs. Leur stratégie doit être en adéquation avec ces comportements qui sont en
perpétuelle évolution.
A- Théorie de Bayes (calculs bayésiens)
- Le calcul bayésiens = calcul de probabilité permettant de constituer des hypothèses, à travers
l’analyse de certains évènements basé sur des calculs de probabilité de choix et de préférence :
probabilité conditionnelle.
B- En matière d’assurance
- Le secteur de l’assurance est l’un des premiers à utiliser l’analyse prédictive dans la gestion du
risque par des méthodes d’actuariat pour prévoir les probabilités liées à la survenance d’un
événement qui aura lieu dans le futur

2- La théorie de la rationalité limitée


Rationalité limitée : Le modélisateur n’est pas toujours en mesure de prévoir le comportement des
agents économiques
- Introduite par Herbert Simon1 en 1947 dans son ouvrage « Administrative Behavior ».
- Elle stipule que l’incertitude est un phénomène non-calculable.
P1 : La rationalité non-calculatoire selon Keynes
A- Thomas Sargent2
1
Il a reçu le prix Nobel d’économie en 1978, pour sa recherche sur les processus de décisions.
2
Il a obtenu en 2011 le prix Nobel pour sa « recherche empirique sur la cause et l'effet en macroéconomie ».
- Il soutient le fait que l’agent ne peut disposer d’une information parfaite : et de ce fait, le modèle
de l’économiste ne peut être qu’imprécis.
- De plus, chaque individu se réfère à un modèle spécifique puisqu’il n’existe pas de modèle
universel.
B- Théorie de Keynes
- Soutient la théorie de la main invisible : l’économie doit être soutenue par l’État, qui a une
fonction régulatrice.
- Il a affirmé en 1921 que l’avenir est un évènement assurable, mais qui présente un énorme
risque DMO l’être humain est dans l’incertitude de la réalisation d’un certain évènement tout en
ayant conscience des circonstances du futures.
Un événement étranger ne peut être réduit à l’ensemble de données préexistantes.
- De plus, la rationalité des agents économiques est limitée DMO il existe des contraintes qui
altèrent les décisions des agents économiques.

Ainsi, selon ces deux théoriciens, il est possible de prévoir des anticipations, mais il est quasiment
impossible d’aboutir à des résultats entièrement fiables.

P2 : La rationalité limitée via la rationalité procédurale et la rationalité substantive

A- Le modèle IMC (Intelligence, Modélisation, Choix)


Herbert Simon a divisé le processus décisionnel d’un agent en 3 étapes, ds un modèle appelé « IMC »
 La 1ère phase correspond à la collecte d’informations nécessaires à la prise de décision de
l’agent économique
 la 2e phase correspond au traitement des informations permettant à l’agent d’évaluer toutes
les solutions possibles
 la dernière phase correspond à la prise de choix.
Selon Simon, la rationalité est limitée à chacune des trois étapes. Pour lui, ces limites résident dans le
manque d’information et les capacités cognitives limitées du décideur.

B- Rationalité procédurale et rationalité substantive


- Simon a nommé sa théorie sur les limites de la rationalité « rationalité procédurale »
Car elle étudie la prise de décision d’un agent économique d’un point de vue psychologique, en
s’appuyant sur le système cognitif comme mode de raisonnement et d’analyse de l’individu.

- Et la rationalité des économistes « rationalité substantive »


En vertu de cette rationalité qui se veut maximiser les résultats  l’individu est tout à fait apte à être
objectif  et il connait toutes les possibilités et les conséquences de chaque choix et chaque prise de
décision.

Mais selon Simon, cette théorie est irréaliste puisque, d’une part :
 l’acteur économique ne peut pas tout connaître (limite de temps, limite de connaissances,
limite des capacités cognitives) et d’autre part
 l’individu est subjectif puisqu’il est influencé par des caractéristiques et des facteurs socio-
économiques qui sont propres à chaque individu.

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