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SOMMAIRE
Maladies du sang
Anémies
Leucémies
Hémophilie
Les valvulopathies
Définition
Les valvulopathies sont les maladies des valvules cardiaques secondaires à une atteinte de l’endocarde.Il
peut s'agir d'un rétrécissement ou de l'impossibilité de fermeture totale d’un orifice (insuffisance).
Les valvulopathies inflammatoires sont provoquées par le RAA, Conséquence d’une angine mal
traitée.
Les valvulopathies infectieuses surviennent lorsqu'un germe présent dans le sang circulant se fixe
sur une valve. Il y détermine un abcès qui s'ulcère et s'entoure de végétations. Le germe provient
souvent d'un foyer infectieux à distance : dentaire, sinus, ORL, gynécologique etc.
Dans certains cas, les valvules sont saines mais il y a distension mécanique de l'anneau valvulaire.
C'est le cas par exemple de l’IVG avec dilatation permanente du cœur qui provoque une
distension de la valve mitrale entraînant une insuffisance mitrale.
Rétrécissement mitral
Définition
C’est une sténose de l’orifice mitral qui gêne le remplissage ventriculaire au cours de la diastole.
Signes cliniques
Le RM peut être découvert de façon fortuite lors d’un examen de l’hygiène
scolaire ou lors d’une ébauche d’un travailet se manifeste par :
Dyspnée,
Hémoptysie,
Signes cliniques d’OAP,
Des troubles de rythme ou lors d’une thrombose.
L’auscultation cardiaque peut mettre en évidence un éclat du premier bruit ou un roulement diastolique au
foyer mitral.
Complications
Troubles de rythme cardiaque,
Accident thrombo – embolitique,
OAP,
Endocardite infectieuse
Insuffisance ventriculaire droite.
Traitement
Médical réservé pour le RM modéré :
Examen de l’activité physique, RSS,
L’anticoagulant si malade présentedes troubles de rythme.
Examens complémentaires
Radio pulmonaire: peut-être normale ou montre une hypertrophie du ventricule gauche.
ECG : peut mettre en évidence hypertrophie de l’oreillette gauche et du ventricule gauche.
Echocœur : permet d’évaluer le retentissement sur ventricule gauche et
d’évaluer le degré de la fuite ou de l’insuffisance mitrale.
Etiologies
RAA
Endocardite bactérienne
Cardiopathies ischémiques.
Complications
IVG ou ICG
Accident thromboembolique
Trouble du rythme
Endocardite bactérienne
OAP
Traitement
Médical
RSS et traitement de l’insuffisance cardiaque par les digitaliques, les diurétiques.
Chirurgical :
Si lésions importantes on fait le remplacement de la
valvule mitrale.
Si lésions peu étendues on réalise la
plastie mitrale.
Prévention
Prévenir les thromboses par les vasodilatateurs artérielles.
Rétrécissement aortique
Définition
C’est une diminution du calibre de l’orifice aortique gênant le passage
du sang lors de la systole ventriculaire du ventricule gauche vers
l’aorte.
Signes cliniques
Dyspnée d’effort
Syncope d’effort
Angor d’effort
Examen clinique
Va mettre en évidence un souffle systolique au niveau du foyer aortique.
Examens complémentaires
Radio thorax : un cœur de volume normal
ECG : une hypertrophie du VG.
Echocoeur : va nous renseigner sur les dimensions du ventricule gauche et la nature des lésions
valvulaires.
Complications
RAA
Athérome aortique.
Traitement
Médical : un RSS, interdiction de l’activité physique violente
Chirurgical : comporte le remplacement de la valve aortique par une autre valvule.
Insuffisance aortique
Définition
C’est un défaut de fermeture de l’orifice aortique qui permet le
passage du sang de l’aorte vers le ventricule gauche au cours de la
diastole.
Signes cliniques
Dyspnée d’effort
L’angor
Syncope
OAP
Souffle diastolique au foyer aortique à l’auscultation.
Examens complémentaires
Radio thorax : peut-être normal au début et montrer par la suite une dilatation du ventricule
gauche.
ECG : va montrer une hypertrophie du ventricule gauche.
Echocœur : permet de calculer les dimensions du ventricule gauche et d’évaluer les dégâts
valvulaires existants.
Etiologies
RAA,
Endocardite bactérienne,
Syphilis
Complications
IVG ou ICG
OAP, Angor spontané
Syncope
Endocardite bactérienne
Traitement
Médical : comporte RSS, diminution de l’activité physique, contre-indication des sports violents ou de
l’effort.
L'endocardite
Définition : l’inflammation de la couche interne du cœur (endocarde).
Etiologies
Elle est généralement auto-immune, les anticorps produits lèsent les structures internes du cœur.
Infectieuse avec atteinte plus ou moins importante des valves cardiaques, et une atteinte
rhumatismale.
Les germes les plus courants sont les streptocoques, les staphylocoques, les germes à Gram
négatif, ainsi que certains champignons (candida albicans).
La porte d’entrée étant une angine, sinusite, otite, abcès, extraction dentaire, mais aussi une
infection cutanée, génito urinaire ou iatrogène…
Les symptômes
Forme aiguë (endocardite maligne aigue) : elle survient chez des patients sains. Le patient est dans un état
septicémique et a des signes d’insuffisance cardiaque gauche.
Forme subaiguë (endocardite maligne lente ou maladie d’Osler): c’est la plus fréquente. Elle se rencontre
chez des patients souffrants d’une atteinte valvulaire d’origine rhumatismale.
Signes généraux d’infection: fièvre, splénomégalie, asthénie et sueurs
Douleurs articulaires, une anorexie, un purpura, une anémie
Apparition ou aggravation d’un souffle cardiaque préexistant
Placard érythémateux ou purpura cutané muqueux
Parfois hémiplégie par embolie artérielle
Examens complémentaires
Hémocultures : Identification du germe
Echographie transthoracique ou transoesophagienne.
Traitement :
Préventif : Dépistage et traitement des infections
Curatif : - Bi antibiothérapie à hautes doses pendant 4 semaines si le patient présente des signes de
gravité.
Evolution
En l'absence de traitement elle est grave, avec risque de : Complications cardiaques, et séquelles
valvulaires fréquentes, Insuffisance cardiaque, Insuffisance rénale ou Rechute.
La myocardite
Définition :
Il s’agit de l’inflammation de la couche musculaire du cœur.
Etiologies
Les infections virales, mais on retrouve également les infections bactériennes et toxiques, ou encore le
RAA.
Symptômes
Asthénie, Dyspnée
Douleurs thoraciques ++
Troubles du rythme avec extrasystoles, tachycardie
Insuffisance cardiaque sévère
Traitement
Il est symptomatique. Il nécessite parfois l’administration d’anticoagulant. En cas de myocardite
infectieuse, un traitement antibiotique est mis en place.
La péricardite
Définition :
Il s’agit de l’inflammation de la tunique externe du cœur, composée des deux feuillets du péricarde.
Etiologies
Les causes sont bactériennes, virales, auto-immunes ou liées à des troubles du métabolisme (urémie,
hypothyroïdie) ou à la présence d’une tumeur d’un infarctus ou d’un traumatisme.
Symptômes
Faiblesse générale
Dyspnée
Oppression croissante, douleur thoracique rétro sternale, irradiant au cou, à l’épaule et au dos
+/- hyperthermie, ascite
A l’auscultation : Frottement si péricardite sèche ou assourdissement des bruits du cœur si
épanchement abondant.
Examens complémentaires :
Rx thoracique : Cardiomégalie
ECG : Micro voltage
Echocardiographie : Epanchement
Evolution :
Les péricardites virales guérissent spontanément en 10 j
Les péricardites rhumatismales répondent au traitement du RAA
Les péricardites purulentes même correctement traitées évoluent vers la constriction.
La péricardite tuberculeuse peut entrainer une tamponnade et évoluer vers la constriction.
Complication :
Péricardite constrictive ou Sd de PICKSe manifeste par une dyspnée, douleur thoracique, hépatalgie
d’effort et turgescence des veines jugulaires, hépatomégalie, œdème des MI, ascite, hydrothorax.
A la Rx élargissement de la silhouette cardiaque,
A l’ ECG : Trouble du rythme.L’évolution vers le décès.
Causes
Le RAA est dû à l'association d'une infection bactérienne et d'une réaction excessive du système
immunitaire.
Symptômes
Dans la plupart des cas, les patients présentent une fièvre, une pâleur et des myalgies précédées 2
à 3 semaines auparavant par une angine streptococcique ou une scarlatine.
Polyarthrite (grosses articulations) fugace et mobile.
L’atteinte cardiaque est très fréquente chez l’enfant. Il s’agit d’une endocardite, une myocardite ou
une péricardite.
Dans de rares cas, une éruption cutanée, avec des nodules sous la peau. .
Des symptômes de chorée qui se manifestentpar des grimacements, des mouvements involontaires
des bras et des jambes et une difficulté d'élocution.
Examens complémentaires
Les signes biologiques : Sd inflammatoire avec VS et NFS
Dosage des ASLO.
Evolution
Les manifestations articulaires guérissent sans séquelles tandis que les localisations endocardiques sont
rarement résolutives en totalité.
Traitement
Traitement curatif : Repos au lit pendant les 10 premiers jours + Antibiothérapie + Anti
inflammatoires (AINS) ou Prédnisone selon qu’il existe ou non une atteinte cardiaque.
La surveillance du traitement est clinique mais surtout biologique (VS).
La prévention des rechutes est assurée par antibiothérapie (Extencilline) pendant plusieurs années.
Signes cliniques
L’angor se manifeste pendant l’effort par une douleur thoracique constrictive (avec sensation
d'écrasement,) ou au repos (mauvais pronostic).Elle peut irradier vers le cou, la mâchoire inférieure, le
dos, les bras (surtout gauche) ou même l’épigastre (plus rarement). La douleur dure de quelques secondes
à quelques minutes. Le patient est angoissé.
Le diagnostic repose sur les caractéristiques de la douleur et sa durée.
Si les douleurs sont calmées par des mesures simples : repos, médicaments dérivés nitrés (Trinitrine) ; il
s’agit d’un angor stable.
L’angor est instable si la durée, la fréquence et l’intensité des crises augmentent et que les médicaments
deviennent moins efficaces.
Examens complémentaires
L’épreuve d’effort peut déclencher le symptôme douloureux et déterminer le seuil de tolérance du
patient.
La scintigraphie myocardique ou la coronarographie permetde préciser les lésions.
Le dosage des lipides sanguins permet de détecter une hypercholestérolémie.
Traitement
Pour améliorer l’apport d’oxygène au myocarde les dérivés nitrés restent le traitement de
référence
Les Bétabloquantsréduisent les besoins en oxygène du myocarde.
Les inhibiteurs calciques dilatent les artères coronaires pour l’angor spastique.
Complication
La complication principale reste bien évidemment l'infarctus du myocarde.
Prévention
Lutte contre les facteurs de risque de l’athérome :
Régime alimentaire pauvre en graisses,
Pratique de sport,
Arrêt du tabac,
Diminution du poids et du stress.
L’hypertension artérielle
Définition
On parle d'HTA quand la pression systolique ≥ 160 mm Hg et la pression diastolique ≥ 95 mm Hg chez
un adulte au repos.
Etiologies
L'HTA essentielle
le sexe, l’âge, antécédents familiaux, l’excès pondéral ou la consommation importante de sel (> 5
g de NaCl/j).
Signes cliniques
Céphalée, pouvant s'accompagner de nausée et ou vomissement.
Sensations vertigineuses passagères.
TA anormale à plusieurs reprises.
Traitement
Diurétiques : diminuent la volémie.
Bêtabloqueurs : agissent directement sur le tissu myocardique dont ils réduisent le travail.
Calcium-bloqueurs : diminuent la spasticité vasculaire.
Inhibiteurs de l'enzyme de conversion: empêchent la conversion de l'angiotensine en un puissant
vasoconstricteur.
L’insuffisance cardiaque
Définition
L’insuffisance cardiaque ou défaillance cardiaque correspond à un état dans lequel une anomalie de la
fonction cardiaque est responsable de l'incapacité du myocarde à assurer un débit cardiaque suffisant pour
couvrir les besoins énergétiques de l'organisme.
L’Insuffisance Ventriculaire Gauche
Étiologies
Augmentation du travail du VG secondaire à une HTA, Atteinte valvulaire (RM, RA, IM, IA),
Cardiomyopathie obstructive.
Affection qui altère le myocarde :cardiopathie ischémique, hypertensive, toxique, ou carentielle.
Myocardite (myocardites inflammatoires)
Troubles du rythme,
Anémie profonde
Hyperthyroïdie
Atteinte ischémique par athérosclérose coronarienne
Signes cliniques :
Fatigue.
Dyspnée d'effort et de décubitus puis au repos. L'un des meilleurs signes de l'évolution de l'IC
reste l'augmentation du nombre d'oreillers.
Cyanose
Tachycardie. troubles du rythme
OAP, brutal et révélateur
Parfois, confusion, insomnie, anxiété.
Signes cliniques
Il y a création d’une hyperpression dans le système veineux. Il s’en suit :
Œdèmes des MI, ascite.
Turgescence des jugulaires, cyanose.
Hépatomégalie et splénomégalie,
Anorexie, nausées.
Insomnies et pollakiurie nocturne
Examens complémentaires
L’ECG pour détecter une étiologie possible (infarctus du myocarde)
Radiographie thoracique : elle montre une cardiomégalie et éventuellement des signes de
surcharge pulmonaire.
L’échocardiographie : évalue la taille et la fonction des ventricules et diagnostique une
valvulopathie.
Autres examens possibles : cathétérisme cardiaque, scintigraphie myocardique, scanner…
Traitements
Repos au lit en position assise
Régime alimentaire pauvre en sel, limiter la quantité de boisson
Arrêt du tabac
Eviter l’exposition prolongée au froid
Surveillance du poids
Traitement des symptômes et de la cause.
Diurétiques pour diminuer le volume sanguin et la rétention d’eau.
Vasodilatateurs pour réduire la charge cardiaque.
Digitaliques, dans certains cas tonicardiaque, ils augmentent la contractilité du cœur.
Inhibiteurs calciques ou Inhibiteurs de l’Enzyme de Conversion pour une dilatation des artères et
diminution de l’HTA.
Si nécessaire chirurgie pour le traitement de la cause (valvulopathie, cardiopathie ischémique…)
Infarctus du Myocarde
Définition
Nécrose circonscrite d’une partie plus ou moins importante du tissu myocardique, consécutive à une
ischémie brutale.
Causes
Formation d’un thrombus constituée de dépôts de cholestérol, contre la paroi artérielle interne.
Affection des coronaires : anomalie congénitale, Syphilis, collagénose
Secondaire à un RM serré, un état de choc ou une thyrotoxicose.
Facteurs de risque
Tabagisme, Age > 65 ans
HTA, hypercholestérolémie, diabète, Antécédents coronariens
Sédentarité, pilule chez la femme, Surcharge pondérale.
Signes cliniques
L’infarctus se produit après une période pendant laquelle le sujet souffre d’angor.
Il peut être inaugural et se manifeste par une douleur brutale rétro sternale qui irradie dans les
bras, la mâchoire inférieure et le dos. Elle est constrictive et s’accompagne d’angoisse et de
sensation de mort imminente.
Il peut être silencieux chez les personnes diabétiques ou les personnes âgées.
D’autres signes peuvent s’associer : Nausées, vomissements, Pâleur, couleur grisâtre, sueurs
froides, Angoisse de mort, Dyspnée, Collapsus brutal avec perte de connaissance ou Choc
cardiogénique
Il est indispensable de prendre la TA aux deux brasainsi que la température avant toute thérapeutique afin
d'éliminer un processus infectieux type péricardite.
Examens complémentaires
ECG : onde Q de nécrosetypique.
enzymes cardiaques dans le sang.
Troponine
Myoglobine (non spécifique).
Évolution
L’évolution dépend des lésions.
15% des patients décèdent avant l’arrivée à l’hôpital,
Complications
Insuffisance cardiaque
Trouble du rythme cardiaque
Rupture de la paroi myocardique par formation d'anévrysme.
Etat de choc cardiogénique, OAP.
Récidive.
Prévention
Suppression des facteurs de risque :
Arrêt du tabac
Traitement de l’HTA, du diabète et de l’hypercholestérolémie
Traitement d’un éventuel angor
Signes de la maladie
Dans quelques cas, le diagnostic peut être évoqué ou affirmé par l'échographie anténatale.
Les cardiopathies congénitales peuvent se révéler à la période néonatale de deux façons différentes :
En cas d'ictère associé ainsi que lorsqu'il existe une pâleur d'anémie, la cyanose est surtout visible au
niveau des lèvres, des ongles et des oreilles.
De nombreuses cardiopathies congénitales n'entraînent pas de cyanose : le canal artériel, les CIA et CIV...
Examens complémentaires
L'échographie cardiaque,
l'ECG
Radiographie
L'échocardiographie permetune analyse anatomique et fonctionnelle correcte, rapide et non
invasive.
Après l'intervention, l'enfant reste quelques jours dans une unité de soins intensifs où il se réveille
progressivement. Il est perfusé et ventilé au besoin.
Evolution
Risque d’infection broncho-pulmonaire.
Les interventions chirurgicales ont augmenté l’espérance de vie de ces enfants.
Complications
Les complications de la cardiopathie cyanogène comprennent:
Arythmies,
Abcès cérébral,
Les anémies
Définition
C'est l'abaissement au-dessous du niveau habituel de la masse globulaire sanguine circulante. Elle est
définie par :
Un taux d'hémoglobine < à 12 g/l chez l'homme, 11 g/l chez la femme ;
Ou par un nombre de GR < à 4.5 M/µl chez l'homme, 4 M/µl chez la femme ;
Ou encore par un hématocrite < à 40 % chez l'homme, à 37 % chez la femme.
Causes
L'anémie peut relever de trois grands mécanismes :
Hémorragies qui peuvent être aiguës ou chroniques.
Diminution de production des GR qui peuvent être qualitatives ou quantitatives
Augmentation de destruction des GR : hémolyse d’origine corpusculaire ou extra corpusculaire .
Signes de la maladie
- Pâleur de la peau et des muqueuses
- Dyspnée lors des efforts
- Tachycardie
- Fatigue, maux de tête, vertiges, bourdonnements d'oreilles, "mouches volantes".
Etiologies
Un saignement chronique d'origine gynécologique (fibrome, DIU) ou digestive UGD, RCH,
Hémorroïdes)
Anémies hémolytiques
Causes et facteurs de risque
On distingue les anémies hémolytiques héréditaires et les anémies hémolytiques acquises (par exemple
auto-immunes, toxiques ou traumatiques).
L'hémophilie
Définition
L'hémophilie est une maladie héréditaire liée au chromosome X et se caractérise par un trouble de la
coagulation : saignement prolongé.
Causes
Elle est de transmission récessive liée au sexe, en rapport avec un déficit d’un des facteurs de la
coagulation (VIII, IX et XI). Il existe plusieurs types d’hémophilie : L’hémophilie A due à une mutation
du gène du facteur VIII et l’hémophilie B due à une mutation du gène du facteur IX.
Signes cliniques
Les saignements ne sont pas plus abondants, ni plus rapides que la normale, mais durent plus longtemps.
Les hémorragies à répétition présentées par le patient seront d'autant plus graves que le déficit en facteur
sanguin VIII et IX sera important.
Pour les formes légères les hémorragies ne surviendront qu'à la suite d'interventions
chirurgicales ou d'extraction dentaire.
Pour les formes modérées les hémorragies surviennent à la suite de traumatismes ou de chutes.
Pour les formes sévères, les saignements surviennent spontanément dans n'importe quel endroit
du corps, entraînant ce que l'on appelle des épanchements sanguins. Il peut s'agir par exemple
d'hématomes au niveau d'un muscle ou de la peau, d'hémarthroses et d'hématuries.
Examens complémentaires
Le temps de céphaline activé (TCK) est augmenté
Dosage des facteurs de coagulation VIII, IX …
Le temps de saignement (TS) est le plus souvent normal
Le temps de prothrombine (TP) et le taux des plaquettes sont normaux
Traitements
Le traitement de l'hémophilie est surtout transfusionnel en apportant le facteur déficient ; ils ne guérissent
pas de l'hémophilie.
On a recourt aussi à d'autres thérapeutiques (kinésithérapie, synoviorthèses, chirurgie orthopédique...).
Les produits pour l'hémophilie A sont de plusieurs types :
Les concentrés lyophilisés de facteurs VIII.
Les concentrés de facteur VIII immunopurifié
Les concentrés de facteur VIII recombinant.
Les produits pour l'hémophilie B
Le PPSB est un concentré lyophilisé des facteurs du complexe prothrombinique (II, VII, IX, X) et
de protéine C.
Les concentrés lyophilisés de facteur IX, ne contiennent que du facteur IX.
Complications
Les collections sanguines à l'intérieur des articulations survenant répétitivement, sont susceptibles
d'entraîner des séquelles au niveau des articulations.
L'hématome du muscle psoas est quelquefois confondu avec une appendicite aiguë.
Prévention
il est fortement nécessaire de recommander la vaccination contre l'hépatite A et l'hépatite B chez
l'hémophilie.
Le pronostic de l'hémophilie est variable selon qu'il existe ou pas des hémorragies spontanées qui sont
rarement dangereuses.
L'apparition d'hémorragies internes peut évoluer vers le décès du patient.
Les leucémies
Définition
Prolifération clonale d'un précurseur de cellules sanguines dans la moelle. C’est une croissance
anarchique, les GB n'ont pas assez de temps pour se développer pleinement, ne fonctionneront pas bien.
Leucémies chroniques : Progressent plus lentement, sur une période de quelques mois ou années. Elles
sont caractérisées par la surproduction de GB matures qui ne peuvent fonctionner normalement.
On en distingue 2 types :
La leucémie lymphocytaire chronique (LLC), apparaît presque toujours chez des personnes âgées.
Progressivement, les cellules leucémiques dépassent en nombre les cellules saines, y compris dans la
moelle osseuse.
La leucémie myéloïde chronique (LMC), survient plus lentement que la LMA et risque moins
d'entraver la production des autres types cellulaires.
Symptômes
Saignements excessifs, les blessures entraînent alors une hémorragie accrue et anormalement
longue.
Comme le système immunitaire est en mauvais état, les infections sont plus fréquentes. Les
ganglions lymphatiques deviennent hypertrophiés, de même que la rate. Des douleurs apparaissent
alors dans le côté gauche de l'abdomen.
Examens complémentaires
L’analyse d’un échantillon de sang et de moelle osseuse montre une concentration élevée de GB
immatures et un faible nombre de GR et de plaquettes, ceci indique une leucémie.
Certaines analyses comme l'analyse cytogénétique et la cytométrie en flux permettent d'identifier
les cellules anormales. Il est important de connaître le type de leucémie afin de déterminer le
traitement à suivre.
Traitement
Cas de la LLC :
Les formes modérées bien supportées chez le patient âgé ne nécessitent pas de traitement.
Le Chloraminophène thérapeutique des formes symptomatiques, peut parfois être associé à
d'autres médicaments.
Les corticoïdes sont utiles en cas d'anémies auto-immunes.
Les gammaglobulines sont prescrites en cas de déficit immunitaire.
Les antibiotiques sont nécessaires en cas de surinfection.
Cas de la LA :
Des traitements plus énergiques sont administrés afin d'assurer une rémission faisant parfois appel
à une combinaison chimiothérapique.
Au cours du traitement de la LA, les taux de certaines composantes sanguines peuvent s'abaisser,
ce qui entraîne une anémie ou une augmentation des risques d'infection. Une transfusion sanguine
peut être nécessaire. Des antibiotiques peuvent également être administrés.
Cas de la LMC
La greffe de moelle osseuse est la seule façon de la guérir. Elle peut également être réalisée en cas
de LMA ou de LAL, lorsque la chimiothérapie a échoué.
La radiothérapie permet d'abaisser le nombre de cellules immatures qui s'accumulent dans une
région donnée du corps.
Artérite des MI
Définition
Elle correspond à une atteinte de la paroi des artères des membres inférieurs, le plus souvent en rapport
avec la maladie athéromateuse. .
Symptômes
Forme typiques (les 4 stades de Leriche et Fontaine)
Au stade I: Une extrémité est plus froide que l’autre, plus pâle avec affaiblissement des pouls ou leur
abolition.
Le stade II: Claudication intermittente. Il s'agit d'une douleur musculaire d'effort intéressant la cuisse, le
mollet et/ou le pied, cédant à l'arrêt. On définit alors un périmètre de la marche.
Le stade III: Douleur permanente nocturne survenant en position allongée. S'y ajoute une insomnie, des
œdèmes des MI et une altération de l'état général.
Le stade IV : Gangrènes d’étendue variable, le plus souvent douloureuses.
Examens complémentaires
L’écho-doppler des artères offre des renseignements sur l’état de la paroi de l’artère, précise le
siège et le type des lésions et visualise le réseau artériel.
L’IRM peut également être utilisée pour visualiser les artères des MI et l’ensemble du réseau
artériel.
L'artériographie consiste à réaliser une radiographie de l’aorte et des artères des MI, après y avoir
injecté un produit de contraste opaque aux rayons X.
Complications
- Arrêt de l’apport de sang au MI
- La gangrène
- L’embolie artérielle
Pronostic :
75% des oblitérations fémorales et distales restent stables ou s'améliorent sous traitement médical. Le
décès survient dans 25% des cas à 5ans.
Le traitement
- Antiagrégant plaquettaire à base d'aspirine.
- Vasodilatateur
- Traitement de l’HTA
- Traitement d'une hypercholestérolémie ou d'un diabète.
- Arrêt impératif du tabac.
Le reste du traitement médical de la douleur musculaire est basé sur un programme de rééducation et de
marche.
Les méthodes chirurgicales et interventionnelles sont nombreuses:
- Les pontages artériels, aorto-iliaques, sus-articulaires.
- Les techniques à intervenir directement dans le vaisseau.
Malgré le développement des techniques chirurgicales et de radiologie interventionnelle, le nombre
d'amputations n'a pas diminué. Ceci est probablement dû à l'évolution imprévisible de l'affection.
Surveillance
L'occlusion aiguë d'un pontage oblige à la surveillance après l’opération à l’aide de la pratique d’une
échographie-doppler artérielle.
Les phlébites
Définition
La phlébite ou thrombose veineuse profonde des MIest l’occlusion d’une veine par un caillot sanguin
(thrombus) dot une partie peut se détacher et provoquer une embolie.
Etiologies
Causes traumatiques et chirurgicales : Fractures des MI, plaies septiques, chirurgie
abdominopelvienne…
Signes cliniques
Oedème, parfois inflammatoire, associé à une douleur majorée à la dorsiflexion (signe de
Homans), unilatéral.
Diminution du ballottement du mollet.
Parfois, une symptomatologie associée d'embolie pulmonaire qui est un signe de gravité.
Signes généraux peu intenses tels qu’une fébricule avec un pouls dissocié et accéléré.
Examens complémentaires
La phlébographie :nécessite l'injection bilatérale progressive d'un produit de contraste
L'écho doppler des MI reste l'examen le plus utilisé car sa sensibilité est excellente
L’ECG et la Rx poumon : à la recherche d’une embolie pulmonaire
Traitement
On utilise l’héparine pendant 7 à 10 jours.
Ensuite, un relais par AVK.
La contention élastique par bas ou par bandes est indispensable et réduit considérablement le
risque de syndrome post-thrombotique veineux.
L'immobilisation au lit pour éviter toute migration.
Complications
La phlébite peut altérer le système veineux et le retour du sang vers le cœur par deux grands mécanismes :
1. Syndrome obstructif : le caillot se transforme en tissu fibreux mais ne s'élimine pas, ou
incomplètement. Il persiste alors un obstacle, une obstruction, plus ou moins complète, gênant le
retour veineux.
2. Syndrome de reflux : Le caillot peut s'éliminer, la veine se reperméabiliser, mais en laissant des
parois veineuses abîmées, épaissies, et des valvules altérées, incompétentes, laissant se
développer un reflux du sang vers le bas en position debout ou assise.
Les varices
Définition
Ce sont des dilatations irrégulières et permanentes des veines superficielles des MI.
Causes
Fragilité des paros veineuses et de leurs valves, favorisées par l’obésité et la station debout
prolongée.
Agénésie des troncs veineux profonds.
Obstacles gênant la circulation profonde ex grossesse.
Symptômes
Douleurs sourdes et persistantes, des crampes la nuit et une sensation de gonflement des veines.
Ulcérations à proximité des veines touchées ou une hémorragie chez les personnes âgées dont la peau est
très mince.
Eczéma et décoloration de la peau à proximité des veines variqueuses.
Examens complémentaires
Les varices sont généralement diagnostiquées par le patient. L’ultrasonographie Doppler ou des
radiographies déterminent si les veines profondes de la jambe fonctionnent comme elles le devraient et si
il y a un caillot.
Traitement
Le traitement vise principalement à soulager la douleur et à réduire les complications.
La sclérothérapie est réalisée par un dermatologue.
Les varices peuvent également être traitées par chirurgie :
La chirurgie au laser.
A l'aide d'un cathéter
La phlébectomie
Prévention
Faire de l'exercice : la marche
perdre du poids
Porter des bas de compression.
Eviter les talons
Elever les jambes.
Eviter de rester longtemps assis ou debout.