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© Techniques de l’Ingénieur, traité L’entreprise industrielle A 9 760 − 1
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1. Matériaux utilisés caractéristiques nouvelles, au point qu’il est admis, par tous les
spécialistes, que ce matériau est loin d’avoir donné toute sa mesure.
et mise en œuvre Les problèmes de compatibilité avec les produits alimentaires et
de réglementation pour les matières dangereuses sont examinés
dans les articles spécialisés du présent traité.
1.1 Matériaux à base d’acier Le matériau utilisé sera différent selon qu’il s’agit :
— de fûts (ou autres emballages industriels tels que jerricans,
Chacun croit connaître l’acier. Chacun pense qu’il s’agit d’un
caisses, petits conteneurs ) : ils ont une épaisseur supérieure à
matériau lourd, réservé à la grosse industrie. Or ses grandes qualités
0,49 mm et sont fabriqués en tôle commerciale (§ 1.1.1) ;
de souplesse et de résistance en font un matériau particulièrement
innovant et adaptable. — d’emballages légers (boîtes, bidons, seaux, etc., de contenance
inférieure ou égale à 40 L ou 50 kg) : ils ont une épaisseur inférieure
En effet ces quinze dernières années, l’acier est entré dans une ou égale à 0,49 mm et sont fabriqués en fer-blanc (§ 1.1.2) ou en fer
nouvelle phase de développement grâce à des progrès techniques noir (§ 1.1.3). Pour certaines applications, on peut cependant cher-
révolutionnaires. La coulée continue, le procédé de double réduction cher à remplacer le fer-blanc par des fers sans étain ( fers
à froid, le traitement sous vide ont permis d’accroître la qualité des chromés, § 1.1.4) ; l’acier inoxydable (§ 1.1.5), matériau très noble,
aciers, leur homogénéité, leur propreté interne et par conséquent n’est utilisé que pour l’emballage de produits très corrosifs et très
leur plasticité. Les résistances et la malléabilité augmentent, les chers.
épaisseurs des emballages diminuent à performances égales ou Remarque : pour des contenances ne dépassant pas 5 L, les emballages métalliques indi-
supérieures. On en est déjà à la cinquième génération de boîtes acier viduels sont transportés dans des caisses, généralement en carton (emballage combiné ),
alimentaires ! ou en charges palettisées.
Pour des contenances supérieures, ils sont utilisés seuls comme emballages de
Dans 95 % des cas, les techniques utilisées aujourd’hui n’existaient transport.
pas il y a 15 ans. On découvre sans cesse des nuances d’acier aux
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1.1.1 Tôle commerciale ■ Fer-blanc simple réduction : il est réalisé à partir d’une bande
d’acier qui, après un laminage à froid, a subi un recuit et un écrouis-
Il s’agit de tôle en acier doux, laminée à froid et recuite, conforme sage superficiel ; l’épaisseur finale est comprise entre 0,1 et 0,49 mm.
à l’euronorme NF EN 10130. Pour ce type de fer-blanc, il existe six classes de dureté, exprimées
dans l’échelle Rockwell 30 T (cf. norme NF EN 10203), la dureté allant
Toutes les forges sont susceptibles de fournir les tôles spécifiques en croissant de la classe T 50 (HR 30 T 52) à la classe T 65
à chaque fabrication : fûts de divers types (§ 2.2), caisses, petits (HR 30 T = 61 à 69).
conteneurs (§ 2.1), etc.
■ Fer-blanc double réduction : il est fabriqué à partir d’une bande
d’acier qui, après un premier laminage à froid et le recuit, subit une
1.1.2 Fer-blanc deuxième réduction d’épaisseur à froid d’environ 30 %. L’acier ainsi
obtenu est généralement plus raide que celui de la classe T 65 en
On appelle fer-blanc une mince feuille d’acier doux, d’une épais- simple réduction, ce qui permet d’utiliser des fers plus minces sans
seur inférieure à 0,49 mm, recouverte électrolytiquement d’étain sur perte de la résistance de l’emballage. Ses caractéristiques
ses deux faces [1]. mécaniques sont anisotropes et il faut, pour l’utiliser, tenir compte du
sens du laminage.
Le fer-blanc possède une structure stratifiée ; on rencontre, en
partant de l’acier, une couche d’étain allié de 0,08 µm, une couche Les épaisseurs habituellement réalisées en fer-blanc double réduc-
d’étain libre de 0,3 à 0,7 µm, une couche de passivation de 0,002 µm tion vont de 0,14 à 0,29 mm.
et une couche d’huile de 0,002 µm.
Les caractéristiques générales des fers-blancs sont définies dans 1.1.2.3 Caractéristiques du revêtement
l’euronorme NF EN 10203. Le revêtement d’étain est obtenu par dépôt électrolytique. Ce
Il faut noter deux propriétés importantes du fer-blanc pour la fabri- procédé a supplanté la technique traditionnelle d’étamage à chaud,
cation des emballages métalliques : la soudabilité et l’aptitude au employée jusqu’en 1979. Ce procédé consistait à tremper les feuilles
vernissage (§ 1.1.6). de fer dans un bain d’étain en fusion.
Le fer-blanc électrolytique est obtenu soit par étamage alcalin à
1.1.2.1 Acier de base partir de bains d’étain tétravalent, soit par étamage acide à partir
de bains d’étain bivalent. Il n’acquiert son fini brillant et sa couche
C’est un acier doux dont la composition chimique (% en masse) d’alliage qu’après fusion du revêtement d’étain. Lorsque l’opération
peut varier jusqu’à ces limites supérieures (d’après la production de de fusion est omise, le fer-blanc est dit mat et la couche d’alliage
Sollac) : est absente. Sauf spécification contraire, le fer-blanc électrolytique
carbone.......................................................... 0,13 est livré brillant. Ce procédé d’étamage électrolytique, plus rapide
manganèse.................................................... 0,70 et plus précis que l’étamage à chaud a permis une forte réduction
phosphore ...................................... de 0,015 à 0,15 de la masse d’étain et une offre plus diversifiée des taux d’étamage.
soufre............................................................. 0,05 Le taux d’étamage s’exprime en grammes par mètre carré (g/m2).
azote .............................................................. 0,02 Sa valeur moyenne ne devra pas être inférieure au taux d’étamage
silicium .......................................................... 0,02 minimal approprié, conformément au tableau 1 (d’après l’euro-
cuivre ............................................................. 0,20 norme NF EN 10203). (0)
La carbone confère à l’acier résistance mécanique et dureté. Les
teneurs en aluminium et en silicium varient en fonction du type de
calmage. Le phosphore et l’azote jouent le rôle d’agents raidisseurs : Tableau 1 – Taux d’étamage normalisés
ils ne sont cependant présents dans l’acier, à des teneurs corres- (d’après la norme NF EN 10203)
pondant éventuellement aux limites supérieures indiquées, que s’ils
ont été ajoutés intentionnellement pour réaliser du fer-blanc à Taux d’étamage Taux d’étamage
usages spéciaux, comme par exemple des emballages devant Codification nominal moyen minimal
supporter de fortes pressions internes.
(g/m2) (g/m2)
En présence de milieux corrosifs, la teneur en phosphore doit être
réduite, cet élément diminuant la résistance à la corrosion. D’une Fer-blanc électrolytique à étamage égal
façon générale, la composition chimique de l’acier n’est pas sans sur total des
incidence sur la résistance à la corrosion du fer-blanc par les produits chaque face deux faces total des deux faces
alimentaires acides. Ainsi, moins il y a de traces de non-métaux dans E 1,0/1,0 1,0 2,0 1,5
l’acier, meilleure en est la résistance naturelle à la corrosion. C’est E 2,0/2,0 2,0 4,0 3,4
pourquoi la norme ASTM 623-90 distingue : E 2,8/2,8 2,8 5,6 4,9
— l’acier du fer-blanc destiné aux produits fortement corrosifs : E 5,6/5,6 5,6 11,2 10,2
il doit être pauvre à la fois en non-métaux et en éléments métalliques E 8,4/8,4 8,4 16,8 15,5
résiduels, c’est l’acier type L (low metalloid) ; E 11,2/11,2 11,2 22,4 20,6
— celui destiné aux milieux moyennement corrosifs : les res- E 15,1/15,1 15,1 30,2 28,4
trictions relatives au phosphore et au cuivre sont allégées et celles
relatives aux éléments résiduels supprimées, c’est l’acier type MR. Fer-blanc électrolytique à étamage différentiel
sur sur sur sur
1.1.2.2 Caractéristiques mécaniques de l’acier une face l’autre face une face l’autre face
D 5,6/2,8 5,6 2,8 5,1 2,45
Le fer-blanc doit se prêter aisément à la mise en forme et doit offrir
D 8,4/2,8 8,4 2,8 7,75 2,45
une résistance suffisante au cours de l’emploi envisagé. L’acier sera
D 8,4/5,6 8,4 5,6 7,75 5,1
donc, selon le cas, choisi plus ou moins raide (la raideur correspond
à la résistance à la déformation par cintrage) ; autrefois, l’aptitude D 8,4/11,2 8,4 11,2 7,75 10,3
à la déformation était le seul critère de caractéristiques mécaniques. D 11,2/2,8 11,2 2,8 10,3 2,45
Maintenant une classification, adaptée aux nouvelles méthodes de D 11,2/5,6 11,2 5,6 10,3 5,1
fabrication, a été élaborée sous le nom de temper . La raideur D 15,1/5,6 15,1 5,6 13,3 5,1
s’apprécie par mesure de la durée superficielle.
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La couche d’alliage étain-fer du fer-blanc électrolytique brillant est 1.1.4 Fer chromé
obtenue à la suite de l’opération de refusion.
Le taux d’étain allié se situe entre 0,4 et 1,25 g/m2 simple face. Le fer chromé (en anglais : tin free steel ou TFS, normalisé sous
le nom de ECCS : electrolytic chromium/oxide coated steel ) est
1.1.2.4 Étamages particuliers obtenu à partir d’une feuille ou d’une bande d’acier qui cette fois
est revêtue d’un film de chrome et d’oxydes de chrome, d’épaisseur
Il est cependant possible de produire, en faisant appel à des très inférieure au micromètre. L’épaisseur de ce matériau varie entre
variantes de fabrication généralement brevetées, du fer-blanc 0,15 et 0,49 mm.
électrolytique avec une couche d’alliage présentant des caractéris-
tiques particulières de continuité. Les fers chromés font l’objet des normes NF EN 10202 et
ASTM 623, 657.
Ce fer-blanc est alors dit de type K. La structure et la continuité
de la couche d’alliage confèrent à ce type de fer-blanc une résistance
accrue à la corrosion par certains produits alimentaires acides. 1.1.5 Acier inoxydable
Les fers-blancs ainsi élaborés, désignés par la lettre K, sont en
principe réservés à la fabrication d’éléments de boîtes non vernis. L’acier inoxydable est utilisé pour certains emballages consignés
Les fers-blancs du type K répondent à un certain nombre de critères destinés à l’industrie chimique et pour lesquels on exige des qualités
de qualité définis à la suite des essais, tels que les essais dits AT particulières de résistance chimique.
(alloy tin couple test), ISV (iron solution value), PLT (pickle lag test),
À côté des multiples types d’aciers inoxydables pour les
la mesure de la taille du grain d’étain, etc. [2].
emballages légers, deux principaux peuvent être utilisés pour les
Les deux faces peuvent par ailleurs avoir soit le même revêtement emballages de transport, en particulier pour les fûts (cf. normes
d’étain, soit des revêtements d’épaisseurs différentes, auquel cas le NF A 35-573 et NF A 35-574) :
fer-blanc est dit d’étamage differentiel (ce qui permet une économie — l’acier inoxydable NS 22 S (acier austénitique type 18-10 à très
d’étain). basse teneur en carbone) ;
En vue de distinguer les produits ayant des étamages différentiels, — l’acier inoxydable NSMC (acier austénitique type 18-10 avec
un marquage doit être apposé sur l’une des faces de la feuille. addition de molybdène, stabilisé au titane, ce qui augmente
Habituellement, ce marquage est apposé sur la face la plus riche, considérablement la résistance chimique à la plupart des milieux
mais il peut être convenu qu’il sera apposé sur la face pauvre. Le corrosifs plus élaborés) ; il ne nécessite pas de traitement thermique
marquage consiste en lignes droites parallèles mates d’environ après le soudage, la stabilisation du métal étant obtenue par addition
1 mm de largeur et espacées de 75 mm. suffisante de titane.
Si le marquage est apposé sur la face la plus riche, toutes les lignes
seront continues ; s’il est apposé sur la face la moins riche, une ligne
sur deux au moins sera discontinue. Dans tous les cas, la codification 1.1.6 Mise en œuvre
indique en premier le taux d’étamage de la face marquée ; la face
à placer vers le haut lors de l’empilage doit être clairement indiquée Les fers-blancs et les fers noirs ou chromés arrivent dans les usines
sur la commande. transformatrices en feuilles de 450 à 1 195 mm de long et de 590 à
1 145 mm de large ou en bobines de 5 à 10 t. Ces cotes et ces masses
1.1.2.5 Fers à faible revêtement d’étain varient suivant le type de boîte à réaliser. Pour certaines, de grande
série, des fers spéciaux aux tolérances bien déterminées permettent
Les recherches de nouveaux matériaux à haute performance, tout de réduire les chutes au minimum.
en permettant de réduire le taux d’étain, ont abouti à une nouvelle
génération de fers LTS (low tin steel) à faible revêtement d’étain. Ces feuilles sont alors imprimées, vernies, ou utilisées en l’état
Les matériaux subissent une élaboration originale du revêtement, (on dit alors qu’elles sont nues ). Elles sont ensuite découpées, mises
par exemple, en optimisant le dépôt de chrome et l’oxyde de chrome en forme et assemblées.
issus de la passivation, ou encore en faisant intervenir une couche Pour les fûts, les traitements de surface (revêtements, décorations)
de nickel. sont le plus souvent effectués après fabrication.
Les principales techniques d’assemblage sont, dans l’ordre de leur
évolution (figure 1) :
1.1.3 Fer noir — montage à plat et soudage à l’étain ; fers-blancs
— agrafage contresoudé à l’étain ; seulement
On entend par fer noir une tôle en acier doux, de même
— agrafage-thermocollage ;
composition, de même épaisseur et de mêmes caractéristiques que — soudage électrique (recouvrement 3 mm ) ;
le fer-blanc (§ 1.1.2), laminée à froid et n’ayant subi ni étamage, ni — soudage électrique bout à bout (recouvrement 0,4 mm) dit
huilage, ni aucun autre traitement de surface. WIMA (wire mashing automatic bodymaker, à électrode continue en
Le fer noir n’ayant pas subi de traitement de protection de surface fil de cuivre).
est donc sensible à la corrosion en général et à la corrosion atmos- Pour la fabrication en grande série d’emballages en fer (blanc, noir
phérique en particulier. C’est pourquoi il est recommandé de le ou chromé), l’assemblage se fait par soudage électrique (en
protéger, par exemple, en le vernissant dans les plus brefs délais. particulier WIMA ). L’agrafage contresoudé du fer-blanc est toutefois
Pour les caractéristiques mécaniques, on se reportera utilement encore utilisé pour certaines boîtes à conserves. L’agrafage-thermo-
à l’euronorme NF EN 10205. L’épaisseur du fer noir peut varier entre collage est employé pour l’emballage industriel.
0,15 et 0,49 mm. En 1992, sa production a atteint 12 000 t (docu- En dehors de ces techniques de grande série, il faut également
mentation provenant de chez Sollac). citer l’assemblage par soudure de la tôle commerciale, de l’acier
inoxydable et d’autres métaux ferreux. En général, il s’agit du
soudage électrique à la molette pour lequel les spécifications sont
définies par l’Institut de soudure.
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La soudure à la molette est utilisée pour les grandes contenances 1.2.1 Mise en forme
(supérieures à 40 L en général) : fûts, petits conteneurs, etc.
Le soudage électrique permet d’employer du métal très mince Les emballages en aluminium peuvent être réalisés suivant trois
(0,15 mm) ainsi que des taux d’étamage réduits (1 voire 0,5 g/m2). techniques principales, desquelles sont fonction la composition et
En revanche, le fer chromé n’est pas compatible avec ce procédé. l’épaisseur des alliages utilisés :
La qualité de la soudure peut être contrôlée soit par des techniques — l’emboutissage, qui convient plus spécialement pour les boîtes
non destructives (ressuage, radiographie, gammagraphie, à conserves, les coupelles, les barquettes et les capsules, ainsi que
ultrasons), soit par des techniques destructives et en particulier pour certains emballages industriels ;
métallurgiques (macrographie, micrographie : grossissement — l’emboutissage-étirage dont le domaine principal est la boîte
dépassant 50, voire 200 fois). L’avantage de cette dernière technique à boissons ;
est de pouvoir définir l’importance du cœur de la soudure, — le filage par choc, qui permet d’obtenir des produits présentant
c’est-à-dire le rapport de l’épaisseur de métal soudé à celle de métal un rapport hauteur/diamètre élevé, tels que les tubes souples, les
non soudé, en général supérieur à 60 %. Elle permet également boîtiers aérosols et les bidons.
d’apprécier la structure de la soudure et la présence de traitements Les fûts en aluminium (§ 2.2.1.7), quant à eux, sont réalisés par
thermiques tels que le recuit. soudage.
La soudure des aciers inoxydables se fait sous atmosphère de gaz
inerte (par exemple argon) qui évite les phénomènes d’oxydation. 1.2.1.1 Emboutissage
On appréciera la bonne soudure par son aspect et par la nature des
oxydes (analyse par sonde de Castaing, sonde électronique, etc.). Il est effectué à partir de bandes ou de formats vernis en alliages
d’aluminium. Après une découpe, les bandes sont embouties par
Depuis peu, le soudage électrique par faisceau laser est apparu un poinçon et un serre-flan sur pression pneumatique. On obtient
dans la fabrication des boîtiers aérosols de petits diamètres. un récipient d’une pièce d’un rapport h /d maximal de 0,7.
L’emboutissage convient surtout pour les formes de boîtes basses
ou moyennes (rapport diamètre/hauteur inférieur à 1). On fabrique Pour les boîtes à conserves , on utilise des alliages du type
ainsi des boîtes cylindriques, coniques, rectangulaires. Ce procédé aluminium-manganèse, aluminium-manganèse-magnésium et, le
permet d’obtenir une continuité de la protection interne et de sa plus souvent, aluminium-magnésium dont le plus répandu est le
présentation ainsi qu’une sécurité d’étanchéité, puisqu’il n’existe 5052 à 2,5 % de Mg. L’épaisseur du métal se situe entre 0,15 et
aucune soudure ou sertissage dans le fond. Par l’emboutissage des 0,30 mm, à l’état 1/2 ou 3/4 dur, présentant les caractéristiques
fonds, il est plus facile de trouver la forme la mieux adaptée aux mécaniques suivantes :
critères d’utilisation. — charge de rupture Rm ......................................... 200 à 310 MPa ;
— limite d’élasticité Rp0,2 ....................................... 130 à 270 MPa ;
— allongement à la rupture A ............................... 5 à 12 %.
1.2 Matériaux à base d’aluminium Les capsules (protections de bouchages) sont fabriquées à partir
d’alliages peu chargés du type aluminium ou aluminium-manganèse
L’aluminium est un matériau polyvalent [3]. à 1 % de Mn, d’épaisseur 0,21 à 0,24 mm à l’état 1/4 à 3/4 dur,
présentant les caractéristiques mécaniques suivantes :
En raison de sa malléabilité, l’aluminium a été facilement exploité
— charge de rupture Rm ......................................... 125 à 150 MPa ;
sur tous les marchés.
— limite d’élasticité Rp0,2 ....................................... 120 à 140 MPa ;
Les bandes et les formats pour boîtes et capsules rigides font — allongement à la rupture A ............................... < 3 %.
l’objet des normes NF A 50-481 et NF A 57-105.
Pour la fabrication des tubes souples, en revanche, on utilise le
Ces emballages en aluminium peuvent être : plus souvent des bandes d’aluminium non vernies en Al-Mn ou
— rigides : boîtes de conserve, boîtes pour boissons, capsules de Al 99,5%, d’épaisseur 0,05 à 0,1 mm, à l’état recuit ou légèrement
bouchage, aérosols ; écroui, présentant les caractéristiques mécaniques suivantes :
— semi-rigides : aluplats (Sté Alusuisse), tubes souples (denti- — charge de rupture Rm ................................................... 150 MPa ;
frice, crème de marron) ; — allongement à la rupture A ............................... 15 %.
— souples : feuilles minces, complexes aluminium-papier, etc.
L’emballage métallique utilise différents types d’alliages d’alumi- 1.2.1.2 Emboutissage-étirage
nium qui sont transformés par laminage à chaud puis à froid en
bandes ou en bobines. La composition de l’alliage varie selon le cycle Cette technique permet de réaliser des emballages dont l’épais-
de fabrication conduisant aux produits finis. Les techniques de seur des parois, qui peut atteindre 0,10 mm, est nettement plus faible
production des emballages en aluminium font appel à trois que celle du fond. De tels récipients sont donc peu résistants à une
disciplines technologiques : la mise en forme, le traitement de pression externe ou à une dépression interne, mais sont, en
surface et les revêtements. Les emballages en aluminium peuvent revanche, très adaptés pour le conditionnement de produits gazéifiés
être également recyclés [4]. Le triage de ces emballages fait appel (qui créent une pression à l’intérieur de la boîte) et industriels (en
à des techniques utilisant les courants de Foucault. particulier les matières dangereuses).
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La fabrication de ce type d’emballage est réalisée en partant de Les bandes sont ensuite vernies sur les deux faces. On utilise géné-
bandes non vernies en alliage Al-Mn dont le plus courant est le 3004 ralement les vernis époxyphénoliques, les organosols et les poly-
(1 % de Mg, 1 % de Mn), à l’état écroui. L’épaisseur du métal est de esters qui sont cuits et polymérisés à des températures allant de 140
l’ordre de 0,40 mm et plus, et les caractéristiques mécaniques à 280 oC pendant 30 s environ. Les procédés d’application du vernis
moyennes sont les suivantes : sont nombreux : à plat, au pistolet, etc.
— charge de rupture Rm .........................................270 à 310 MPa ;
— limite d’élasticité Rp0,2 ........................................260 à 300 MPa ;
— allongement à la rupture A ................................ < 3 %.
Les bandes sont d’abord embouties en deux passes, puis la paroi 2. Typologie des emballages
cylindrique des emboutis est amincie en deux ou trois passes
d’étirage. métalliques
1.2.1.3 Filage par choc Nous décrirons successivement :
Le filage par choc (figure 2) est une technique moins connue et — les petits conteneurs ;
moins universelle que l’emboutissage ou l’étirage. — les fûts et jerricans ;
Les tubes souples sont obtenus à partir d’une rondelle d’alumi- — les bidons, seaux et boîtes ;
nium à 99,7 %, appelée pion, de dureté moyenne 19 à 20 Brinell, — les emballages à pression et emballages spéciaux ;
qui est introduite dans la matrice d’une presse. Un poinçon animé — les systèmes de bouchage.
d’un mouvement alternatif très rapide vient frapper violemment la En revanche, les générateurs d’aérosols et les palettes-caisses sont
rondelle d’aluminium. Le métal est ramolli par l’élévation brutale de décrits dans des articles spécialisés du présent traité. Ces dernières
la température résultant du choc et s’écoule par fluage dans l’espace peuvent être utilisées (notamment dans l’industrie automobile) pour
libre entre le poinçon et la matrice : l’épaisseur des parois du tube le transport d’usine à usine.
après filage est d’environ 0,1 mm.
Il existe aussi des caisses métalliques employées pour les trans-
Pour favoriser le filage de l’aluminium, le pion est préalablement ports. Elles peuvent être soudées, assemblées par double agrafage
enduit d’un corps gras, généralement du stéarate de zinc. ou, parfois, rivées. La résistance de la tôle utilisée et la fabrication
Après filage, le tube est mis à longueur et l’orifice fileté. Le tube sont fonction de la capacité de la caisse et de l’usage auquel elle
est ensuite recuit vers 500 à 600 oC, pour le rendre plus souple et est destinée. Les caisses peuvent être garnies intérieurement de
éliminer le stéarate de zinc. carton, de feutre ou d’une doublure appropriée.
Les boîtiers pour aérosols sont obtenus à partir de pions en Quant aux grands conteneurs, s’ils peuvent être considérés en tant
aluminium à 99,5 %, suivant un processus assez comparable à celui qu’emballage, ils constituent un véritable système logistique et font
des tubes souples. La différence essentielle réside dans le fait qu’ils également l’objet d’un article spécialisé dans le présent traité.
ne sont pas recuits après filage par choc car ils doivent conserver
la rigidité obtenue par filage afin de pouvoir résister à la pression
interne de l’aérosol.
2.1 Petits conteneurs
1.2.2 Traitement de surface et revêtement Les petits conteneurs sont moins considérés comme une embal-
lage de transport que comme un matériel facilitant les manutentions
Une bande sortant du laminage, ou un objet formé sur métal nu, internes et destiné à être intégré aux procédés de fabrication
est recouvert en surface d’une couche irrégulière d’oxyde naturel (figure 3). L’utilisation de ces petits silos mobiles permet la manu-
et de corps gras. Il faut la dégraisser, la décaper (enlever la couche tention de poudres ou de liquides.
d’oxyde naturel) et remplacer l’oxyde naturel par une mince couche
régulière d’oxyde par oxydation anodique après fabrication ou/et de On distingue 3 catégories de GRV (grand récipient pour vrac)
phosphates métalliques. métallique :
— les GRV destinés au transport de matières solides chargées ou
déchargées par gravité (11A, 11B, 11N) ;
— les GRV destinés au transport de matières solides chargées ou
déchargées sous une pression supérieure à 10 kPa (0,1 bar) (21A,
21B, 21N) ;
— les GRV destinés au transport de liquides (31A, 31B, 31N) ; il
faut noter que ces derniers conteneurs ne doivent pas être utilisés
pour le transport de liquides dont la pression de vapeur dépasse
110 kPa (1,1 bar) à 50 oC ou 130 kPa (1,3 bar) à 55 oC.
Un GRV métallique se compose d’un réservoir métallique pris-
matique ainsi que de l’équipement de service (dispositifs de
remplissage, de vidange, de décompression, de chauffage, d’isola-
tion thermique, etc.) et de l’équipement de structure (éléments de
renforcement, de fixation, de manutention, de protection, etc.).
Sa capacité varie entre 0,25 et 3 m3, les épaisseurs des parois sont
comprises entre 1,5 et 3 mm et peuvent atteindre 4 mm pour certains
types. Ces conteneurs peuvent être construits en acier ou en
aluminium. Ils sont gerbables sur deux hauteurs et possèdent un
anneau de levage par le haut et par le bas.
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2.2.1.3 Fûts hexagonaux dits touques Ce type de fût a été élaboré pour répondre à une demande de la
clientèle réclamant la création d’un fût léger et économique. Il s’agit
Ce sont des fûts équipés d’une poignée mobile sur le dessus, de fûts de 225 L entièrement ondulés (figure 7), réalisés avec une
réalisés en tôle d’épaisseur 0,42 mm. Ils sont utilisés pour les huiles tôle de faible épaisseur (environ 0,60 mm pour le corps). Le fond
et dans l’industrie alimentaire, ainsi que pour le transport des et le couvercle sont en tôle de 0,8 mm, le corps possède une plage
matières dangereuses. lisse à la partie supérieure (pour permettre la sérigraphie).
Pour la fermeture, seuls sont utilisés les bondes et les bondillons
2.2.1.4 Fûts coniques placés exclusivement sur le dessus.
Ce sont des fûts de 207 L à ouverture totale, équipés d’un couvercle
avec collier à levier ou à pattes horizontales. Ils permettent de réduire
les coûts des transports à vide puisqu’ils sont emboîtables (dans un
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2.2.2.1 Corps
Une tôle cisaillée aux dimensions est d’abord roulée, puis soudée
électriquement à la vitesse de 2 m/s suivant une génératrice pour
former un tube. Toute cette opération est réalisée en 5 s. Le diamètre
des viroles peut varier entre 430 et 986 mm.
Les passes suivantes de fabrication permettent de réaliser :
— les bords à sertir ;
— la formation des joncs ;
— les ondulations ;
— le sertissage des fonds et dessus ;
— la peinture extérieure.
Remarque : dans le cas de revêtement intérieur, l’application du vernis ou de la peinture
intérieure se fait avant le sertissage des fonds.
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2.3.1.3 Boîtes
Il ne peut être question ici de décrire tous les types de boîtes, qui
sont essentiellement des emballages de conditionnement.
Figure 13 – Couvercles de seaux
2.3.2 Techniques de fabrication
Nota : dans ce texte, le terme boîte désigne soit l’emballage de conditionnement (§ 2.3.1), d’obtenir en une seule passe des fonds et des couvercles, en deux
soit l’emballage en général (§ 2.3.2). ou trois passes des bagues et des bouchons.
Ces éléments sont réalisés à grande cadence. Par exemple, pour
2.3.2.1 Boîtes classiques en métaux ferreux des fonds de 73 et 99 mm de diamètre, on utilise une presse à deux
poinçons qui frappe 400 coups/min, et peut assurer une production
2.3.2.1.1 Impression et vernissage de 800 fonds/min.
La surface extérieure des boîtes est imprimée, directement s’il Les accessoires ainsi fabriqués sont dirigés soit sur les ateliers de
s’agit de fer-blanc, ou sur un apprêt préalable (produit époxyde) s’il fabrication de boîtes, soit en clientèle afin d’assurer la fermeture des
s’agit de fer noir. Un flot de boîtes est dirigé sur des groupes boîtes.
d’impression du type dry-offset permettant d’appliquer un vernis
blanc, puis simultanément 1 à 6 couleurs et de cuire ce revêtement. 2.3.2.1.3 Découpe des corps
Une unité moderne a une cadence instantanée de 800 à 1 200
boîtes/min, pour les boîtes boisson par exemple. À l’arrivée dans l’atelier des boîtes, les feuilles, là aussi, sont
d’abord cisaillées automatiquement. Les cotes, hauteurs et
La décoration de la boîte ainsi que la définition du produit contenu développées doivent être très précises : les tolérances à respecter
sont ainsi obtenus ; éventuellement, le mode d’emploi et des sont en général de ± 0,3 mm. Une telle précision est nécessaire pour
renseignements peuvent être ajoutés. assurer une interchangeabilité et pour réduire la présence de micro-
Un vernis de protection (époxyphénolique, par exemple), qui fuites au cours de l’élaboration de la boîte.
sèche à 200-210 oC pendant 10 min) est souvent appliqué sur la face
intérieure des boîtes soit pour une protection supplémentaire de 2.3.2.1.4 Assemblage des corps
l’acier, soit pour isoler les produits à conserver, c’est-à-dire en fait
pour minimiser les interactions des métaux de l’emballage avec les Les principales techniques d’assemblage sont énumérées au
produits conditionnés. La face extérieure peut aussi être vernie après paragraphe 1.1.6.
impression pour présenter un aspect brillant. Le soudage électrique (figure 14) est devenu la principale
Les impressions et le vernissage sont exécutés sur les feuilles à technique de montage. Les machines récemment mises au point ont
plat, dans des imprimeries spécialement équipées pour le travail des la possibilité de souder à une vitesse de 2 m/s, soit une cadence de
métaux en feuille, sur des machines qui tournent à des vitesses de 600 boîtes/min compte tenu des hauteurs de boîtes.
4 000 à 8 000 feuilles à l’heure suivant les travaux à exécuter. L’agrafage contresoudé était et est encore un montage de boîte
Les feuilles ainsi préparées sont dirigées sur les ateliers de à conserves. Les cadences sont sensiblement égales à celles du
fabrication : soudage électrique mais les coûts de l’étain et de la soudure, en
général, font que ce système sera abandonné pour la conserve dans
— atelier de fonds et accessoires ; un avenir plus ou moins proche, d’autant plus que le procédé
— atelier de boîtes. électrique élimine tout risque de contamination par la soudure.
Le soudage électrique ordinaire et l’agrafage thermocollé sont
2.3.2.1.2 Fabrication des fonds et accessoires utilisés pour l’emballage industriel.
Un débitage, sur cisaille automatique, est la première opération Le montage à plat pour petites séries se fait de moins en moins,
que subissent les feuilles dans l’atelier des fonds et accessoires. Les les cadences de fabrication sont lentes et la soudure est d’un prix
bandes, ainsi découpées, sont reprises sur presse automatique afin très élevé.
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2.3.2.1.5 Montage
Après assemblage, le corps est bordé. Cette opération, qui consiste
à rabattre les bords (figure 15), prépare l’opération de sertissage qui
suit.
Figure 15 – Coupe d’un double serti
Le bord du tube peut avoir d’autres formes :
— roulage intérieur ou extérieur, pour seaux coniques, etc. ;
facile en fer-blanc a connu un développement plus récent, par
— repliage et écrasement pour des boîtes à biscuits, à encre, etc.
exemple système Éole de Carnaud Metal Box.
L’opération suivante, le sertissage, est la passe maîtresse de la
fabrication. La figure 15 montre une coupe simplifiée d’un double 2.3.2.1.7 Précautions à prendre après la fabrication. Contrôle
serti.
Lors du transport des boîtes vides, il faut éviter les chocs qui
Ce procédé permet d’obtenir une étanchéité aux gaz, aux risquent de déformer les corps ou les bords, et plus généralement
micro-organismes ainsi qu’une résistance aux effets de pression et de compromettre l’étanchéité (chocs au niveau du serti, bords
de dépression. L’opération de sertissage en deux étapes conduit à déformés) ou de nuire à la présentation. Il faut veiller à ne pas
un double agrafage caractérisé par son serrage sur le joint. marcher sur les emballages, particulièrement au cours des opéra-
Suivant le type de boîte demandé, d’autres opérations peuvent tions de chargement, d’arrimage, de transport et de déchargement.
s’ajouter à ces passes de base : Si les boîtes vides sont logées en sacs ou mises sur palettes, ces
— mise en forme par extension d’un tube rond en un tube de précautions sont encore plus impératives.
forme rectangulaire ou autre ; Les boîtes vides et les couvercles doivent être entreposés dans
— formation d’un jonc de limitation d’emmanchement d’un des locaux secs, à l’abri des souillures et des variations brusques
couvercle ou d’empilage de seaux vides ; de température, pour éviter les condensations d’humidité sur le
— exécution de moulures pour augmenter la rigidité d’un corps métal et les phénomènes de corrosion qui peuvent en résulter.
de boîte, éviter des déformations lors des surpressions subies en
Un contrôle est exercé durant toute la fabrication des boîtes pour
autoclave ou en cours de remplissage ;
s’assurer que les normes sont respectées, que la qualité est conforme
— création d’un rétreint-bordage : l’extrémité supérieure de la
au cahier des charges. L’utilisateur qui désire effectuer des essais
boîte étant extrêmement écrouie, l’obtention d’un bord à sertir (sur
a intérêt à utiliser les mêmes normes que le fabricant.
lequel sera assemblé le couvercle après remplisage) nécessite une
opération de rétreint ; ce procédé consiste à réduire le diamètre du
couvercle et ainsi à produire un emballage plus économique ; 2.3.2.2 Boîtes deux pièces
— création d’un rétreint sur le corps afin d’effacer la surépaisseur Les boîtes deux pièces peuvent être fabriquées à partir de fer-blanc
des sertis par rapport au corps ; chromé ou d’aluminium. Elle se subdivisent en deux groupes :
— revernissage intérieur sur la boîte : c’est une passe en
— les boîtes embouties, destinées à la conserve ;
complément du vernissage sur feuille à plat exécuté dans les
— les boîtes DWI (draw and wall ironing traduit en français par
imprimeries (§ 2.3.2.1.1) ;
embout étiré ) destinées au conditionnement des boissons gazeuses.
— rechampissage : dépôt d’une bande de vernis sur la zone de
soudure. Ces boîtes comprennent :
— un corps (y compris le fond) réalisé par emboutissage (pour
2.3.2.1.6 Couvercles à ouverture facile les boîtes à conserves, § 1.2.1.1) ou par emboutissage-étirage (pour
les boîtes à boissons, § 1.2.1.2) ;
Ils sont réalisés en aluminium ou en fer-blanc et permettent une
— un couvercle, le plus souvent à ouverture facile.
ouverture sans ouvre-boîtes. Ces couvercles associent une incision
partielle du métal et un anneau riveté. Elles sont recouvertes intérieurement et extérieurement d’un
vernis qui leur confère une excellente protection tant vis-à-vis du
On réalise d’abord une ébauche du couvercle qui est ensuite
produit conditionné que des éléments extérieurs.
soumise à plusieurs opérations (dont le moulurage de rigidité ou
la pose par rivetage d’un anneau). Une même presse à vilebrequin, Le profil et l’épaisseur des parois sont calculés pour résister aux
allant de 200 à 500 coups par minute, permet toutes ces opérations. conditions de remplissage, d’autoclavage et de transport. Dans le
La majorité des boîtes en aluminium reçoivent des couvercles à cas des boîtes à boissons, l’épaisseur du fond et du couvercle se
ouverture facile, généralement en aluminium ; en effet, l’ouverture situe entre 0,27 et 0,33 mm, pour le fer-blanc, et entre 0,32 et
0,42 mm, pour l’aluminium, celle des parois entre 0,09 et 0,12 mm,
le tout devant résister à une pression interne de 6 bar.
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4.2 Entreposage
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4.2.3.2 Palettisation
Les palettes utilisées seront adaptées au stockage des boîtes
pleines :
— l’épaisseur des planches doit être suffisante et régulière, pour
éviter tout affaissement ou déséquilibre ;
— l’intervalle entre planches doit être réduit afin de limiter les
porte à faux ;
Figure 18 – Masse de vapeur d’eau dans l’air
— pour la réparation des palettes, l’emploi de planches de mêmes
dimensions et de qualité identique est vivement conseillé.
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P
O
U
Emballages métalliques R
E
par André KLENIEWSKI N
Ingénieur Chimiste
Docteur ès Sciences
Directeur du Laboratoire d’Études et de Recherches des Emballages Métalliques (LEREM)
S
Références bibliographiques A
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l’Ingénieur, oct. 1990.
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dangereuses par route. Édité avec le concours
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Péchiney emballage. [11]
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I
Techniques de l’Ingénieur, juil. 1992. lages magazine. LNE (1988).
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consommation. Technique et documentation
R
Techniques de l’Ingénieur, janv. 1992. Lavoisier (1989).
Normalisation P
Association Française de Normalisation (AFNOR)
Recueils de normes
NF EN 10131 5-92 Produits plats laminés à froid, non revêtus, en acier
doux et en acier à haute limite d’élasticité pour
L
Emballages en papier, carton, bois, plastiques, métalliques, 19 AFNOR.
Boîtes à conserves, embouteillage, générateurs d’aérosols. 19 AFNOR.
emboutissage et pliage à froid. Tolérances sur les
dimensions et sur la forme (indice de classement
A 46-402).
U
Produits sidérurgiques
NF EN 541 4-95 Aluminium et alliages d’aluminium. Produits laminés
NF EN 10202 10-89 Fer chrome électrolytique (indice de classement
A 36-142). S
pour boîtes, capsules rigides et couvercles. Spécifica- NF EN 10203 12-91 Fer-blanc électrolytique (indice de classement
tions (indice de classement : A 50-437). A 36-143).
NF EN 601 12-94 Aluminium et alliages d’aluminium. Pièces moulées. NF EN 10205 3-92 Fer noir laminé à froid en bobine destiné à la fabrica-
Composition chimique des pièces moulées destinées tion de fer-blanc ou de fer chrome électrolytique
à entrer en contact avec les aliments (indice de (indice de classement A 36-144).
classement : A 57-100).
Emballages métalliques
NF EN 602 12-94 Aluminium et alliages d’aluminium. Produits NF EN 20090-2 4-93 Récipients métalliques légers. Définitions et
corroyés. Composition chimique des demi-produits méthodes de détermination des dimensions et des
utilisés pour la fabrication d’articles destinés à entrer capacités. Partie 2 : récipients à usage général (indice
en contact avec les aliments (indice de classement : de classement H 31-100).
A 50-100).
2 - 1995
livraison pour les demi-produits, barres, fils machines NF H 31-353 11-75 Seaux cylindriques gerbables. Ouverture totale (OT).
et profils pour usage général (indice de classement : NF H 31-354 11-75 Tonnelets légers cylindriques gerbables. Ouverture
A 35-574). partielle (OP).
NF EN 10109-1 12-94 Matériaux métalliques. Essai de dureté. Partie 1 : essai NF H 31-355 11-75 Fûts légers cylindriques gerbables. Ouverture totale
Rockwell (échelles A, B, C, D, E, F, G, H, K) et essai super- (OT).
ficiel Rockwell (échelles 15N, 30N, 45N, 15T, 30T et 45T)
(indice de classement : A 03-021). NF H 31-356 11-75 Fûts légers cylindriques gerbables. Ouverture par-
tielle (OP).
NF EN 10130 7-91 Produits plats laminés à froid en acier doux pour
emboutissage ou pliage à froid. Conditions techni- NF H 31-357 12-86 Fûts cylindriques à ouverture totale (OT). Dimensions.
ques de livraison (indice de classement A 36-401).
R NF H 31-359 12-90
sions.
Emballages métalliques. Perçages.
étanches pour boissons carbonatées. Désignation et
caractéristiques dimensionnelles.
NF H 33-507 12-87 Emballages métalliques. Boîtes dites « tines » pour
NF H 31-362 12-87 Emballages métalliques. Boîtes à ouverture partielle.
produits de biscuiterie.
NF H 31-363 12-87 Emballages métalliques. Bidons cylindriques à dessus
NF H 35-089 9-93 Industries de l’embouteillage. Fûts à bière cylin-
plat ou conique percé pour goulot plastique.
E NF H 31-364 12-90 Emballages métalliques. Bidons rectangulaires paral-
lélépipédiques.
driques en alliage d’aluminium. Caractéristiques.
American Society for Testing and Materials (ASTM)
A 657-87 1992
Specification for tin mill products, general require-
ments.
Specification for tin mill products, black plate electro-
NF H 31-366 12-87 Emballages métalliques. Seaux tronconiques, emboî- lytic chromium-coated, single and double reduced.
tables, gerbables dits « camions ».
International Organization for Standardization (ISO)
NF H 31-368 4-84 Emballages destinés au transport de matières dange-
S reuses. Fûts métalliques. Essais de chute. Mode
opératoire.
ISO 90-1 7-97 Récipients métalliques légers. Définitions et déter-
mination des dimensions et des capacités.
Partie 1 : Boîtes serties.
V
O Constructeurs. Fournisseurs
I Fûts et tonnelets
(liste non exhaustive)
Gallay SA
R Blagden Emballages
Gallay SA
Ignacchiti (Emballages Métalliques Marseillais)
Impress SA
Van Leer France Massilly France
Boîtes et emballages Metalplast/MLBM
Organismes
(liste non exhaustive)
Bureau de vérification technique (BVT) Laboratoire d’études et de recherches des emballages métalliques (LEREM)
Centre de recherche du Fer-blanc Laboratoire national d’essais (LNE)
Comité français des aérosols (CFA) Syndicat national des fabricants de boîtes, emballages et bouchages méta-
Fédération européenne des aérosols (FEA) lliques (SNFBM)