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Sommaire
Sommaire ………………………………………………………………………………..…..………………………………………….… 1
Introduction ………………………………………………………………..…………………………………….…………………....... 5
du produit………………………………………………………………………………………………......... 23
3) La révision du système…………………………………………………………………………………. 24
a) Loi n°97 du 28 avril 1997…………………………………………………………………………. 24
b) Libéralisation du système de tarification (risque commercial)……………….. 24
c) Vulgarisation de l’assurance-crédit et distribution du produit……………….. 24
1) Capital social…………………………………………………………………………………………………. 26
2) Chiffres clés…………………………………………………………………………………………………… 27
3) Organisation…………………………………………………………………………………………………. 28
4) Organigramme……………………………………………………………………………………………... 31
5) Clientèle et partenaires……………………………………………………………………………….… 32
II – Evolution de l’entreprise…………………………………………………………………………………. 33
1) Faits marquants…………………………………………………………………………………………….. 33
2) Exportations assurées…………………………………………………………………………………… 35
3) La COTUNACE face à la dernière crise financière…………………………………………. 35
Chapitre 1 : Missions………………………………………………………………………………………………………. 59
Chapitre 2 : Réflexions………………………………………………………………………………..…………………. 63
Conclusion………………………………………………………………………………………………………………….…… 69
Bibliographie et sitographie………………………………………………………………………………………… 70
Annexes ………………………………………………………………………………………………………………………….. 71
Mes amitiés à mes collègues stagiaires Walid, Dorra, Khaoula et Kais avec
lesquels j’ai partagé beaucoup de temps et de connaissances, et auxquels
je souhaite une brillante réussite professionnelle.
A
lors qu’il devient facile de trouver des clients à l’autre bout du monde,
se faire payer peut devenir d’autant plus délicat. Le risque ne concerne
pas seulement les petites et moyennes entreprises mais les plus
grandes entreprises, comme l’ont montré les scandales Enron ou Parmalat. Parmi les
49 500 faillites enregistrées en France en 2008, on estime que le taux de créances
impayées sur le CA est de l’ordre de 0,5 %, ce qui est considérable quand on sait que
le poste clients représente en moyenne de 30 à 45 % du bilan des entreprises
européennes (41 % en France et 60 % en Italie par exemple). C’est pourquoi se
prémunir face à ces aléas devient fondamental, quel que soit le secteur d’activités.
Ces éléments nous amènent au thème que j’ai choisi de présenter dans mon
mémoire de stage ; L’assurance crédit à l’exportation en Tunisie, la Compagnie
Tunisienne pour l’Assurance du Commerce Extérieur (COTUNACE) se trouvant être un
acteur pionnier du secteur au niveau national. Cette problématique est représentative
de la corrélation entre le rôle d’un assureur crédit à l’exportation et les missions que
j’ai accomplies au sein de mon entreprise d’accueil.
Le deuxième axe de mon analyse portera sur mes missions et réflexions (Partie
2). J’exposerai alors mes missions (1) dans chaque direction, pour finir par
quelques réflexions (2) sur les points forts et faiblesses de la compagnie.
LE CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL
D U S T AG E
Une opération d’exportation peut être définie comme étant une vente à des non-
résidents de biens et de services qui trouvent leur origine sur le territoire national.
Les avantages que peut procurer une opération d’exportation à l’entreprise sont de
quatre ordres, à savoir, l’augmentation des ventes suite à l’élargissement de l’horizon
du marché, la baisse des coûts unitaires de production, l’augmentation des profits et
le bénéfice des avantages prévus par les lois aux entreprises exportatrices.
Toutefois, cette activité s’accompagne de risques dont certains sont de même nature
que ceux rencontrés sur le marché intérieur mais qui se trouvent aggravés par le
passage à la dimension internationale, et d’autres qui font leur apparition du fait de
l’allongement des distances, des durées, de la différence des langues, des coutumes,
du droit, etc…
Ces risques font leur apparition à chacune des étapes de l’opération d’exportation
commençant par la prospection du marché jusqu’au paiement final de l’opération,
comme indiqué dans le tableau ci-dessous :
Opérations Risques
1) La prospection : Cette étape commence Efforts fort coûteux qui ne débouchent pas
par l’étude de marché permettant d’adapter nécessairement sur une conclusion
les produits aux besoins des consommateurs positive : erreur dans l’appréciation du
et de concentrer les besoins de ventes sur les marché, prix mal étudiés, mauvaise
marchés potentiels. adaptation des produits …
Si l’étude débouche sur des conclusions Perte de possession des marchandises ou
positives, une compagne de prospection sera échantillons entreposés en consignation
entamée : déplacements à l’étranger, approche ou exposés lors des foires à l’étranger :
des circuits de distribution, contacts guerre, événement politique ou mesures
commerciaux, participation aux foires et salons étatiques, vol, incendie, destruction.
spécialisés. Le risque de change lié à l’offre
L’étude de marché et la compagne de commerciale : fluctuation de la monnaie.
prospection doivent normalement aboutir à
l’obtention de commandes ou la signature de
contrats commerciaux.
A chacune de ces étapes d’exportation, les risques sont atténués par diverses
procédures :
- Par le législateur qui prévoit en faveur de l’exportateur des subventions pour couvrir
des frais de voyage et de prospection, des frais d’exposition dans les foires
internationales, des frais de transport…
L’assurance crédit en général est définie selon Jean Bastin, théoricien et praticien
du métier, comme « … un système d’assurance qui, contre rémunération, permet à
des créanciers d’être couverts contre le non-paiement de créances dues par des
personnes préalablement identifiées et en état de défaillance de paiement ».
Elle actualise l’assurance crédit en rappelant qu’elle n’est plus seulement une
assurance contre la simple insolvabilité, mais une protection contre la
défaillance de paiement, celle-ci incluant l’insolvabilité et le non paiement
pour cause de litige.
On peut donc définir l’assurance crédit, de manière consiste et selon les mots de
Bastin, comme étant « une technique d’assurance offrant aux créanciers contre
rémunération un ensemble de services permettant par sélection une qualification et
une couverture du risque crédit ».
Finalement, le législateur tunisien n’a pas manqué de définir cette notion, à deux
reprises, pour retenir la plus précise des deux : « L’assurance à l'exportation couvre
les opérations d'exportation ainsi que les opérations connexes contre les pertes
résultant de la réalisation des risques commerciaux et non commerciaux ou l'un de
ces deux risques… » (Article 101 - Loi n° 97-24 du 28 Avril 1997)
Certes, il ne faut pas croire l’idée qui préconise que toute pratique dans le
domaine de l’échange international, est le fruit de thèses contemporaines ; mais il y a
vraisemblablement de quoi croire que l’assurance-crédit est une usance qui a vu la
lumière dès le XVIII ème siècle dans les pays d’occident et notamment en Allemagne,
en Italie, en France, en Angleterre et aux Etats Unis.
Toutefois, on ne va pas jusqu’au point de prétendre que cette pratique a été créée de
toute pièce telle que nous la pratiquons aujourd’hui car, comme toute forme
évolutive, elle s’est basée sur l’erreur et la correction de l’erreur et donc elle puise son
carburant de l’expérience de plusieurs compagnies spécialisées dans l’assurance
crédit telle que perçue à leurs époques.
Et ce fut seulement en 1839 que survinrent les théories de l’italien SANGUINETI qui
fut considéré par certains comme le père fondateur du principe de l’assurance-crédit.
Il est parti de l’idée que les faillites, qui sont le fait générateur du sinistre objet de
l’assurance crédit, proviennent indépendamment de la volonté des commerçants.
C’est, donc, un fait aléatoire soumis à une probabilité.
Or, cet aspect de la situation est l’essence même de l’assurance traditionnelle qui est
basée sur la perception de sommes d’argent provenant de divers clients en vue de
La France aussi s’est lancée dans le domaine, dans le XIXème siècle. On y trouve
l’exemple de « Union du Commerce « fondée en 1845 mais qui échoua rapidement
du fait qu’en France dominait le principe de l’assurance garantie stipulant que la
Compagnie d’assurance du commerce extérieur n’avait d’existence que pour servir les
banques en pourvoyant des garanties pour la récupération des crédits bancaires
accordés aux exportateurs. C’est ce que nous appelons aujourd’hui la « mobilisation
des créances ».
Aux Etats Unis, par contre, l’évolution de l’assurance-crédit a été plus marquée par
l’innovation et l’esprit de libre entreprise. En effet, en 1885 et 1886, trois Etats
américains ont voté pour des lois introduisant les compagnies d’assurance-crédit
spécialisées. Elles profitèrent de l’expérience européenne et fondèrent un système
basé sur le remboursement partiel des sinistres, ce qui a le mérite de faire participer
l’exportateur encore davantage dans la gestion du risque.
Les principes de la globalité et de la sélection des risques ont été appliqués d’une
manière générale dès 1900. On a en fait remarqué qu’en Allemagne et aux Etats Unis,
les assureurs avaient acquis l’habitude du remboursement partiel des sinistres (80 %)
dans le but d’impliquer les assurés dans le processus de gestion du risque.
Les assureurs arrivaient même à faire des gains comme c’est le cas de la « US Crédit
System » fondée en 1889 aux Etats Unis et dont 72 % seulement des primes
collectées allaient en couverture des sinistres.
Mais, à partir de l’après guerre, cette technique a pris un tournant en assurant son
émancipation : elle est devenue plus adulte dans les Etats d’occident en s’appropriant
d’une individualité distinctive des compagnies d’assurance classique et des banques.
L’expérience privée n’a pas manqué de se manifester dans ce domaine. Mais il est à
savoir qu’il est très difficile pour une compagnie privée de pouvoir supporter pour
longtemps cette activité d’assurance-crédit du fait des limites financières qu’elle peut
rencontrer en cas de remboursement massif de certains sinistres à moins qu’elle ne
limite ses couvertures aux risques strictement commerciaux.
Ce qu’il faut convenir à ce stade là, c’est que l’assurance-crédit est un instrument
incitatif : toute opération d’exportation est considérée comme une affaire, et toute
affaire est une aventure. De ce fait, et suivant les politiques économiques, si un pays
choisissait une ouverture à l’extérieur par des exportations affluentes, il se devait
d’enraciner cet esprit d’aventure dans le comportement des agents économiques.
Il en résulte deux principes ; si l’intérêt est condamné par les plus rigoristes, il n’en est
pas moins vrai que le commerce est permis, et que tout contrat où il y a eu
équivalence des charges et d’avantages est licite. Par contre, tout avantage qui ne
serait pas la contrepartie naturelle et obligatoire de la prestation fournie est « riba »
car il détruit l’équipollence exigé.
Par ailleurs, l’altruisme est une des grandes vertus prônées par l’Islam ; il prône dès
lors l’assistance mutuelle et le contrat d’assurance en est une expression.
Pour certains jurisconsultes, l’intérêt de retard par contre n’est pas proscrit dans la
mesure où il prend la forme d’une indemnité payable au créancier en contrepartie du
préjudice subi par lui, du fait de la privation de la somme d’argent qu’il pouvait
espérer recevoir à bonne date.
Les deux types de risque couverts par l'assurance crédit sont le risque commercial
et le risque politique (qui inclus le risque pays).
Le risque commercial
Le risque commercial exprime l’impayé soit en cas de refus de paiement pour cause
de litige, soit en cas d’insolvabilité de l’acheteur, c'est-à-dire d’incapacité de
paiement du débiteur dans les délais convenus.
Le risque politique
- du risque de change ;
- une expropriation,
Comme tout système utilisé dans le monde, l’assurance crédit repose sur un
ensemble de principes fondamentaux mis en place par des théories et forgés par
l’expérience à travers le temps. L’assurance crédit à l’exportation repose ainsi sur un
ensemble de fondements comme expliqué dans le tableau ci-dessous :
Tout crédit consenti par l’assuré doit faire l’objet d’un agrément de
L’agrément l’assureur, exception faite de ceux qui peuvent être laissés à la
discrétion de l’assuré en raison de leur faible montant.
Lors des premiers retards de paiement constatés, l’assuré transmet son dossier à
l'assureur crédit qui fait intervenir son réseau de correspondants dans les pays
concernés pour mettre en œuvre le recouvrement. La compagnie est très impliquée
dans ce recouvrement car en cas d'échec de leurs actions, la créance devra être
indemnisée.
L'indemnisation dépend du type de police souscrite. Elle n'intervient qu'à l'issue d'un
« délai constitutif de sinistre » et est effective dans des délais variant de 4 à 6 mois.
Exportateur
(assuré)
2. Evaluation d’une
1. Ordre reçu
limite de crédit
3. Livraison, facturation
7. Indemnisation
en cas de perte
4. Paiement sauf si
insolvabilité
Assureur Acheteur
5. Suivi client
crédit Etranger
6. Tentative de recouvrement
3. Livraison, facturation
L’assureur crédit évalue continuellement les risques des clients de ses assurés.
Ainsi il peut détecter et signaler les éventuelles modifications de la situation
financière de ceux-ci. Il pourra aussi se désengager au niveau des demandes
de montants assurés sur acheteurs critiques vis-à-vis de ses assurés.
6. Tentative de recouvrement
A la demande des assurés, l’assureur crédit prend contact avec les débiteurs
afin de récupérer les créances impayées par voie amiable ou judiciaire. Le
réseau mondial de recouvrement de l’assureur crédit, dans le cadre de
relations commerciales internationales, permet d’agir en respectant les
procédures en vigueur dans les pays concernés.
Pour donner toutes les chances de réussite à cette nouvelle orientation économique,
des mesures pratiques devaient être prises. Pénétrer de nouveaux marchés ou
écouler de nouveaux produits nécessite assistance, aide et encouragement à
l’exportateur.
L’institution d’un fonds du trésor intitulé FOPRODEX géré par le CEPEX pour le
soutien de nos exportateurs afin de pénétrer de nouveaux marchés ou
d’écouler des produits non traditionnels.
La création de l’INNORPI dont l’une des missions est d’éclairer l’exportateur
sur les normes techniques en vigueur pour chaque pays.
L’allègement des procédures administratives et douanières pour les opérations
d’exportation et surtout pour les opérations d’importation de matières entrant
dans la fabrication de produits destinés aux marchés extérieurs.
L’aide logistique et financière aux investissements dans les projets destinés à
l’exportation.
La promulgation de la loi n° 88-110 du 18 août 1988 sur les sociétés de
commerce international.
Les actions de formation des exportateurs et d’orientation des investisseurs
locaux et étrangers vers les secteurs porteurs.
C’est pourquoi, nous allons nous focaliser sur l’assurance crédit à l’exportation en
Tunisie, activité principale de la COTUNACE, objet de notre mémoire de stage.
D’après cette loi tunisienne, l’assurance crédit à l’exportation a pour objet de garantir
la bonne fin des opérations d’exportations ou connexes à des exportations par la
prise en charge des pertes dues à la réalisation des risques commerciaux, politiques
et de catastrophes et de tous autres risques afférents à ces opérations.
Cet écart est justifié par des raisons logiques. En effet, d’une part, l’assurance crédit à
l’exportation est l’activité principale de la COTUNACE, contrairement aux autres
assurances, qui le présentent comme un produit complémentaire à leur gamme de
services et produits domestiques, afin de fidéliser leurs assurés, et d’autre part, ces
concurrents sous-traitent ce service avec des compagnies d’assurances étrangères de
renommée internationale, contrairement à mon entreprise d’accueil. Il est à noter
aussi que la COTUNACE les devance d’une expérience d’au moins 13 ans (entre 1984,
date de sa création, et 1997, date de l’ouverture du secteur à la concurrence).
1) Capital social
Etat tunisien
30% 45%
Compagnie Arabe de
Garantie de
25% l'Investissement
Banques et Assurances
locales
2) Chiffres Clés
a. Direction
Indemnisation, du
5ème Etage Direction Générale 5ème Etage
recouvrement et des
Etudes Juridiques
Direction des
4ème Etage Agréments et des 4ème Etage AssurCrédit
Risques Spéciaux
Les Assurances des
Direction du Crédits
3 ème
Etage Développement et de la 3ème Etage Commerciaux
Communication
Direction Technico-
2ème Etage 2ème Etage
commerciale Tunis – Re
Rez de Rez de
Accueil Accueil
chaussée chaussée
Informatique
Cette direction est chargée de la conception, réalisation et maintenance de
l’application informatique et du système d’information, de l’administration et
de l’exploitation du réseau, ainsi que de la sécurité du système d’information.
a) Clientèle
Nous avons remarqué deux types d’assurés ; une première catégorie, qui regroupe
les exportateurs tunisiens qui viennent se couvrir de leur plein gré. En effet, ces
assurés sont conscients et convaincus par l’importance de l’assurance crédit à
l’exportation et prennent leur temps afin de bien assimiler les conditions générales
d’une police d’assurance crédit offerte par la COTUNACE, et par conséquence, les
litiges postérieurs avec leur assureur se font très rares.
Quant à la deuxième catégorie, elle regroupe les exportateurs tunisiens qui viennent
se couvrir dans la précipitation, sans prendre le temps de lire et de comprendre le
fonctionnement de ce système, ce qui fera naître un très grand nombre de litiges,
que la Compagnie aurait pu éviter à travers son service commercial, dont l’objectif
principal est d’expliquer et d’orienter ses futurs assurés.
b) Partenaires
Sur le plan national, la COTUNACE a établi des relations de partenariat avec les
établissements financiers (banques, assurances et réassurances) et les structures
nationales d’appui à l’exportation (l’Agence de Promotion de l’Exportation
essentiellement).
1) Faits marquants
1997-2002 :
Création du Conseil Supérieur de l’exportation en 1997, tournant décisif pour la
COTUNACE et la promulgation d’une nouvelle loi (n°97-27) réagissant l’assurance
crédit à l’exportation.
2003 :
Intégration des nouvelles technologies de communication dans le système
de management de la COTUNACE.
Adhésion au système de management qualité ISO9001 version 2000.
Lancement d’une étude stratégique sur le développement de l’assurance
crédit en Tunisie.
2006-2007 :
Le secteur privé a occupé la 1ère place avec une part de marché qui est passé de
56,12% en 2006 à 56,48% en 2007, aussi le secteur public a connu une certaine
augmentation (STAR et COTUNACE) qui a réalisé un chiffre d’affaire de
216,299MD en 2007 contre 213,863MD en 2006 soit une progression de 1,14%.
Le 30-12-2008 :
Il y a eu l’adoption de la loi sur l’augmentation du capital de la COTUNACE, les
indicateurs mis à disposition pour l’année 2008, reflètent le besoin de la société à
des préfinancements propres de l’ordre de 10millions de dinars. Sur cette base, il
a été décidé l’augmentation du capital de la compagnie de 5millions de dinars.
Cette augmentation constitue une mesure pour limiter l’impact de la crise
financière, dont le thème parle, sur les entreprises économiques et pour renforcer
la confiance des exportateurs et les inciter à poursuivre leurs activités.
2009 :
A partir de février 2009, la COTUNACE a lancé la commercialisation de deux
nouveaux produits d’assurance, à savoir «la Garantie des investissements» à
l’étranger et «l’assurance des lettres de crédits».
Cette opération est le fruit du partenariat entre la COTUNACE, la Compagnie
interarabe de garantie des investissements et d’assurances des exportations
«DHAMAN»1, la Société islamique d’assurances des investissements et des crédits
à l’exportation «LEIEC» et l’APTIBEF2.
1
DHAMEN est une société islamique, un fonds de garantie avant expédition et accompagne les entreprises
tunisiennes dans leurs stratégies d’exportation en leur fournissant la meilleure garantie.
2
APTBEF : L'A.P.T.B.E.F est un organisme professionnel qui regroupe tous
les banques et les établissements financiers. Actuellement, l'A.P.T.B.E.F compte 24 banques, 9 organismes de
leasing, 2 sociétés de factoring et 8 sociétés de recouvrement en tant que membres associés.
2) Exportations assurées
900
800
700
600
2000 2002 2004 2006 2008 2010
Année
Selon les experts financiers, le marché financier tunisien n’a pas atteint le
niveau de ceux, Américains, Européens et Asiatiques, ce qui a épargné les
entreprises tunisiennes et les établissements financiers de chocs financiers
brutaux.
En effet, les institutions financières tunisiennes n'utilisent pas de façon massive
les techniques qui ont été à l'origine de la crise et du décalage entre la sphère
réelle et la sphère financière à l'instar des produits de titrisation structurés. La
Tunisie n'a aucun placement auprès des établissements tombés en faillite.
Mais, ce qui a été directement touché, c’est les exportations nationales, qui ont
connu, à partir de novembre 2008, leurs premières baisses considérables
touchant les différents secteurs de l’économie nationale, comme conséquence
à la contraction des commandes de la zone Euro, marché traditionnel de la
Tunisie, comme indiqué dans le tableau ci-dessous :
Cette baisse a affecté le taux de croissance économique tunisien, qui est passé de
6,1% en 2007 à 4,5 % en 2008 et 3% en 2009 et on prévoit une reprise de ce taux en
2010 estimé à 4,1%.
Face à cette crise, les autorités publiques tunisiennes ont réagi en prenant un
ensemble de mesures afin de soutenir les exportateurs tunisiens. Ces mesures, qui
sont entrés en vigueur à partir de janvier 2009, consistent en la prise en charge par
l’Etat de 50% des primes d’assurance dues, des exportations assurées par un contrat
d’assurance « Global » couvrant l’ensemble du chiffre d’affaires exportation à crédit.
Ces mesures ont été prorogé jusqu’en juin 2010.
A ce jour, 300 entreprises ont bénéficié de ces mesures, 670 MDT d’exportations ont
été assurées et l’Etat a payé 1,7 MDT de primes.
GARANTIE DES
L'ASSURANCE FINANCEMENTS
L'ASSISTANCE
CREDIT A L'EXPORT
RECOUVREMENT
A L'EXPORT AVANT
EXPEDITION
Déclaration du chiffre La prime est calculée sur la base des encours couverts et
d’affaires sur une base non sur la base du chiffre d’affaires réalisé.
trimestrielle
Assurance qui facilite la mobilisation des créances des assurés auprès des
établissements bancaires et assimilés.
Non paiement
d’origine commerciale : refus de paiement,
carence, faillite ou redressement judiciaire
d’origine non commerciale : en option, non
transfert de fonds, défaillance de l’acheteur
public, guerre, émeute, révolution, catastrophes,
Risques Couverts naturelles et tout événement analogue survenu
Modalités dans le pays de l’acheteur.
Interruption du marché
d’origine commerciale : faillite ou redressement
judiciaire
d’origine non commerciale : guerre, catastrophe
naturelle, défaillance de l’acheteur public.
Assurance qui facilite la mobilisation des créances des assurés auprès des
Avantages établissements bancaires et assimilés.
Spécifiques
Contrat qui inclut la prise en charge du recouvrement des créances garanties.
Assurance sur mesure, conçue pour une opération d’exportation bien déterminée
Coût compétitif :
- Risque sur acheteur public : 0,3%
- Risque non commercial : 0,4%
- Risques d’interruption de marché : 50% du taux de prime appliqué aux risques de
non paiement couverts.
Avantages
Spécifiques
Délais d’indemnisation courts
Après un délai constitutif du sinistre de 6 mois
o La délivrance de la police
La COTUNACE se doit d’être proche des exportateurs pour leur offrir le meilleur
service et les produits adaptés à leurs besoins.
Elle dispose pour cela d’une équipe commerciale composée de cadres techniciens
polyvalents à l’écoute des besoins des entreprises dans plusieurs régions du pays.
Cette équipe est prête à se déplacer pour visiter les entreprises exportatrices pour
étudier avec elles les spécificités de leur activité et de leur portefeuille, de bien
appréhender leur situation, d’établir des relations de confiance et d’apporter les
meilleures solutions à leurs problèmes.
- Fiche de renseignements
S’il entretient un flux régulier avec ses clients étrangers et qu’il consent
des délais de crédit à court terme, la COTUNACE lui propose une
couverture globale de ses exportations contre le risque de non
paiement.
S’il décroche un marché ponctuel assorti d’un crédit relativement long,
il aura besoin dans ce cas d’une couverture individuelle.
S’il réalise des marchés d’exportation dont la durée de fabrication est
assez importante ou, si le pays de son acheteur connaît des évolutions
importantes pouvant affecter la bonne réalisation du contrat, ou s’il a
des stocks de marchandises entreposées à l’étranger dans des foires ou
- Signature de la police
- Prise d’effet
Agrément de l’opération
- La demande de garantie
Aussi, il revient à cette commission de classer les pays selon des catégories en
fonction de l’intensité du risque et de fixer un plafond par pays représentant le
montant maximal des engagements.
- Décision de garantie
En effet, il arrive que la COTUNACE ne puisse pas accepter le risque tel que
demandé, elle demandera à l’assuré d’exiger de son client des garanties de
paiement supplémentaires tels que :
Il y’a lieu de faire remarquer que l’application du minimum de prime est écartée
quand le contrat comporte une clause de globalité.
Paiement de la prime
Déclaration de sinistre
La première obligation de l’assuré est alors d’en faire à la Compagnie une déclaration
de manière formelle, en utilisant les formulaires prévus à cet effet (Annexe 10).
Mandat contentieux
Indemnisation
- Calcul de l’indemnité
Quelle que soit la cause du non paiement, les modalités d’indemnisation sont
identiques : COTUNACE calcule son indemnité sur le montant du sinistre (montant de
la créance impayée, de la perte éventuelle en cas de risque d’interruption de
marché…).
- Demande d’indemnisation
La demande d’indemnisation intervient après que le sinistre soit constitué (soit après
l’écoulement du délai constitutif du sinistre).
Récupérations
Ces récupérations sont partagées entre l’assuré et la Compagnie au prorata des parts
garantie et non garantie de la créance.
o Cadre juridique
Dhamen Finance est un fonds de garantie des exportations avant expédition, mis en
place dans le cadre du Programme de Développement des Exportations II, financé
par l’Etat Tunisien et la Banque Mondiale et dont l’agence d’exécution est la
Compagnie Tunisienne pour l’Assurance du Commerce Extérieur (COTUNACE).
o Définition
C’est le mécanisme qui consiste à couvrir les risques liés à la non performance
au niveau de la production de ces entreprises. Ces risques étant, généralement, à
l’origine de la réticence des établissements bancaires à leur octroyer des fonds de
roulement pour la production à l’exportation.
Lorsque la banque affiche une certaine réticence à accorder les crédits, parce qu’elle
ne connaît pas suffisamment l’entreprise ou que cette entreprise ne présente pas les
garanties d’usage, cette dernière peut renforcer son crédit vis à vis de sa banque en
recourant à la garantie du Fonds. Ainsi, la banque va pouvoir bénéficier de la garantie
du Fonds en remplacement des garanties réelles que les petites et moyennes
entreprises exportatrices ne peuvent fournir.
La loi 99-95, dans son article premier, définit cette activité comme étant « la garantie
des crédits de financement des exportations avant expédition accordés par les
établissement bancaires aux petites et moyennes entreprises réalisant à partir de la
Tunisie des exportations assorties par un crédit documentaire confirmé par une
Objectifs de ce mécanisme
Les pertes couvertes par le Fonds de Garantie de Financement des Exportations Avant
Expédition sont les pertes de non remboursement des crédits de préfinancement
octroyés par les établissements bancaires à des petites ou moyennes entreprises.
Sont donc exclus de la garantie, les risques situés à l’extérieur de la Tunisie ainsi que
ceux devant être assurés par les assurances classiques. Il s’agit des risques liés :
Pour l’octroi de la garantie du Fonds, la loi n° 99-95 du 06 Décembre 1999 portant création
du Fonds de Garantie de Financement des Exportations Avant Expédition, exige la couverture
des risques situés à l’extérieur de la Tunisie (a et b).
- Règles d’éligibilité
Les exportations objet des crédits de préfinancement doivent remplir les conditions
suivantes :
La garantie s’applique pour les décaissements de fonds et pour les engagements par
signature. Elle porte sur des opérations d’exportation ponctuelles ou renouvelables et
sa durée maximale est de 365 jours.
Ces crédits peuvent atteindre 90 % des montants des marchés ou des commandes
d’exportation. Mais ils ne sont garantis par le Fonds que dans la limite de 500.000 DT
pour chaque marché ou commande d’exportation.
- Le mécanisme
o La demande
Lors d’une première demande de garantie, l’entreprise est appelée à remplir une
fiche signalétique contenant des indications sur son identité et ses capacités de
production.
o La délivrance
A cet effet, la COTUNACE peut décider de mener une enquête sur place qui portera
notamment sur les capacités de production de l’entreprise.
Afin d’obtenir l’accord de garantie dans les plus courts délais, l’entreprise est appelée
à lui faciliter le bon déroulement de cette enquête.
1) Respecter les normes et les règles d’usage en matière d’étude des demandes de
crédits, de modalités de décaissement et de remboursement des crédits etc…
5) Déclarer toute échéance non remboursée du crédit garanti dans les 30 jours qui
suivent la date d’exigibilité de ladite échéance
7) Faire la demande d’indemnisation selon le formulaire prévu à cet effet, après deux
mois au moins de la date de l’échéance non remboursée et au plus tard six mois à
partir de cette même date. La demande d’indemnisation est accompagnée de tout
document justifiant les démarches effectuées par la banque pour le recouvrement de
sa créance ainsi que tout document du dossier du crédit jugé utile par la COTUNACE.
- L’indemnisation
- Les récupérations
FGFEAE
CAMEX
En effet, ce service est ouvert aux exportateurs étrangers qui souhaitent récupérer
des créances impayées sur des acheteurs tunisiens, ou des exportateurs tunisiens sur
des acheteurs étrangers.
Et afin de se couvrir contre le risque de non remboursement des frais des procédures
judiciaires, la compagnie exige toujours des « provisions sur frais contentieux »
(Annexe 9)
Dans le cas d’un recouvrement sur un acheteur tunisien, la compagnie utilise les
mêmes procédés de recouvrement, que ceux qu’elle utilise pour le compte de ses
assurés (mises en demeures, procédure judiciaire). Mais il est à noter que celle-ci
propose toujours de régler ce conflit à l’amiable et de signer un protocole pour un
remboursement sur plusieurs versements.
La durée d’un recouvrement peut aller d’une année à une dizaine d’années, selon le
degré de coopération du débiteur.
Missions et Réflexions
Au cours de mon stage de deux mois, j’ai intégré trois des principales
directions de la compagnie, à savoir la direction technico-commerciale, la direction
des agréments et des risques spéciaux et enfin la direction indemnisation,
recouvrement et études juridiques. J’ai ainsi pris part aux activités quotidiennes de
chaque direction.
La politique de la Cotunace avec ses stagiaires, exige que ceux-ci consacrent toute la
période du stage à découvrir la notion de crédit-assurance à l’exportation et à
comprendre son mécanisme sur le plan pratique, qui est rappelons le, une notion
encore très peu connue en Tunisie.
Un planning rigoureux m’a été proposé, suite à mon entretien avec le Président
Directeur Général, que je remercie vivement, selon lequel j’ai été amené à passer une
semaine à la découverte de la direction technico-commerciale, une autre semaine à
la découverte de la direction des agréments et risques spéciaux, et enfin un mois et
demi au sein de la direction indemnisation, recouvrement et études juridiques.
J’ai pu donc découvrir les divers techniques et moyens mis en place par celle-ci afin
de faire connaître et vendre ses produits, et ce par exemple, à travers des foires,
expositions, forums ou même à travers leur représentation au guichet unique,
installé au Centre de Promotion des Exportations (CEPEX) que j’ai eu l’occasion de
visiter et de m’entretenir longuement avec sa responsable, qui m’a bien précisé que
la majorité des investisseurs découvrent l’existence de l’assurance crédit par hasard,
et qu’il leur faut davantage de moyens afin de sensibiliser le maximum
d’exportateurs.
C’est pourquoi les membres de cette direction sont souvent occupés à répondre aux
questions des assurés et assurés potentiels à longueur de journée afin d’éviter le
moindre mal entendu, et qui dit mal entendu, dit litige.
Ces entretiens sont donc très importants, car, généralement, un très grand nombre
d’exportateurs se précipitent et s’engagent sans faire attention aux conditions
générales du contrat, et donner lieu ainsi à un contentieux assureur/assuré qu’ils
pouvaient éviter. C’est ce qui rend la tâche de cette direction assez délicate.
Au sein de cette direction, appelée aussi « direction d’arbitrage », j’ai été pris
en charge par le sous-directeur, Monsieur Sofiène BEN TMESEK, qui m’a bien expliqué
le processus d’évaluation des risques acheteurs étrangers afin d’attribuer ou non un
agrément à une opération d’exportation souhaitée par l’assuré de la compagnie.
J’ai pu voir comment cette équipe d’arbitres, va se renseigner sur ces acheteurs, en
recourant à sa base de renseignements clients, qui est continuellement mise à jour, et
par la suite donner son avis.
Plusieurs réunions sont organisées entre les arbitres (membres de cette direction),
afin de minimiser au maximum les erreurs d’évaluation.
Si cet avis est favorable, un découvert sera fixé, et ne devra pas être dépassé par
l’assuré, sinon, il sera en dehors de la garantie autorisée, non couverte par l’assurance
Dans le cas d’un avis défavorable, l’assuré devra renoncer au marché qui le lie avec
son acheteur s’il souhaite bénéficier de son assurance crédit.
Cette direction assure, avec une très grande vigilance, le suivi des activités des
acheteurs étrangers, qui sont en relation d’affaires avec des assurés de la compagnie,
et les informe à chaque changement de comportement.
C’est au sein de cette direction, que j’ai passé la majorité de mon temps. J’ai
pu observer de très près son fonctionnement et les tâches de chacun de ses
membres, ainsi que consulter les dossiers de suivi des recouvrements, indemnisations
et des litiges.
Mais en réalité, le personnel de ces deux sous directions s’occupe en même temps du
recouvrement et de l’indemnisation selon une répartition géographique : Europe de
l’Ouest, Afrique du Nord, Afrique sub-saharienne, Etats Unis, Pays Asiatiques,
Tunisie…
Le contentieux que traite cette direction est soit un contentieux international, avec les
acheteurs étrangers de ses assurés, soit un contentieux national avec ses assurés,
qu’elle soit demanderesse, pour le paiement des primes ou la récupération des
excédents versés lors de l’indemnisation, ou qu’elle soit défenderesse, lorsque ses
assurés ne sont pas satisfaits par la décision ou le montant d’indemnisation.
1) Points forts
2) Faiblesses
1) Points forts
En effet, les conditions générales (Annexe 13) de ces contrats sont souvent et
injustement en faveur de l’assureur, nous citons l’exemple de l’article 19 qui
stipule que toute contestation de l’acheteur étranger du paiement suspend les
indemnisations. Ce qui est injuste à l’égard de l’assuré, car dans la plupart du
temps, ces contestations sont infondées et se font pour gagner du temps.
D’où l’assuré se trouve sans indemnisation jusqu’à la fin des recours en justice,
d’où un manque considérable dans ses finances.
En effet, d’une part, ce sont des créances de fonds souverains, qui est
une catégorie très spéciale de créances et d’autre part, pour céder des
créances, il faut que le factor accepte ces créances dès leur constitution
et non à postériori.
Sitographie
Le site officiel de la Compagnie Tunisienne pour l’Assurance du Commerce
Extérieur
http://www.cotunace.com.tn
Le blog de l’assurance-crédit
http://assurancecreditleblog.blogspot.com/
http://afdcc.over-blog.com
http://www.coface.fr/
http://www.atradius.fr/