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B.

Plan du module
Séquence 1
Compétence : Etudier un roman réaliste
Capacités :
 s’initier aux thèmes abordés dans l’œuvre
 s’approprier les règles de fonctionnement de la langue.
Durée de la séquence : Une semaine et demie (à raison de quatre heures par semaine).

Activités Durée Contenus et supports Compétences Capacités


Présentation du réalisme français et de la
Comédie humaine. Connaître le contexte historique de  Repérer les caractéristiques du réalisme
Travaux encadrés 1H
Aperçu sur la vie de Balzac (indices l’œuvre.  Identifier la vie de l’auteur
biographiques).
Étude de l’incipit. « cette première pièce….
Reconnaître le rôle de l’incipit dans un Identifier les caractéristiques d’un texte
Lecture 1H Pourriture »
roman. d’ouverture.
(Approche analytique)
Etudier la description valorisante et Repérer et exploiter les différents
Langue 1H La caractérisation
dévalorisante procédés de caractérisation

 Rechercher et classer l’information de


façon méthodique ;
Exposé sur : Prendre la parole pour exposer
 Structurer son discours oral /adopter un
Activités orales 1H « La Restauration et la révolution de oralement un travail de recherche.
débit convenable et utiliser une langue
juillet »
simple.

Extrait :
«Eugène de Rastignac avait un visage… de Connaître le rôle de la description
lecture 1h Identifier les procédés descriptifs
tous les sentiments » dans un roman réaliste
(Approche linéaire)

Activité de
Esquisser par écrit les traits physiques et
production 1H Décrire une personne.
Rédiger un portrait moraux d’une personne
écrite
Séquence 2
Compétences : Reconnaître les techniques de la description et ses fonctions dans le roman réaliste.
Capacités : Identifier les indices descriptifs, - Pouvoir comparer différents types de descriptions.
Durée de la séquence : 1 semaine

Activités Durée Contenus et supports Compétences Capacités


Extrait : Saisir le rôle de la description dans
Lecture 1H « Eugène …. Parole de Dieu » Etudier un roman réaliste l’identification des rapports entre les
(Approche méthodique) personnages.
distinguer les niveaux de langue
Activité de langue
1H Reconnaitre les niveaux de langue
Les niveaux de langue

 Analyser les relations entre un texte


Activités orales littéraire et son adaptation
Visionnement de quelques séquences du film : Analyser des œuvres d’art (un cinématographique.
« Le père Goriot » film) appartenant au courant  Faire oralement un compte rendu d’un
1H réaliste. film.
(visionnement + discussion)

Production d’un écrit de réflexion à partir d’un faire une étude comparative entre deux
film Produire un sujet de réflexion à productions artistiques.
Sujet : « À partir de l’incipit du roman et de la partir d’une étude comparative
Production écrite 1H
première séquence du film, Comparer la de deux productions artistiques.
description littéraire avec son adaptation
cinématographique »
Séquence 3
Compétences : Reconnaître et manier le lexique axiologique et affectif.
Capacités : Faire la distinction entre les nuances émotionnelles du lexique ; Se servir de la sémantique émotionnelle pour mettre une donnée affective au service
d’une argumentation visant à convaincre.
Durée de la séquence : Une semaine.

Activités Durée Contenus et supports Compétences Capacités


Lecture 1 heure Goriot, un père aimant Reconnaître les expressions et les  S’imprégner du lexique de la
Extrait : « Ma foi […] leur fantaisie. » (pp. 181- unités sémantiques relatives à sentimentalité ;
182) l’affectivité à travers les propos  Suivre la progression d’un monologue
Approche linéaire de Goriot. (romanesque) pour en dégager ce qui sert
le discours émotionnel.
Activité de langue 1 heure Le lexique neutre, valorisant et dévalorisant. Reconnaître deux types de  classer le lexique selon deux nuances
lexiques ; méliorative et péjorative
 Distinguer entre le valorisant et le
dévalorisant.
Activité orale 1 heure Amour et gratitude dans les relations S’exprimer oralement, dans un  Argumenter oralement pour convaincre ou
familiales. but argumentatif, sur un sujet se persuader ;
rapportant au vécu marocain.  Défendre son point de vue sur les valeurs
de la famille marocaine.
Production écrite 1 heure Le rôle du père dans la société marocaine. S’exprimer par écrit et défendre  Trouver des arguments à partir d’une
Sujet : « En vous référant à la sentimentalité de son point de vue sur une valeur œuvre littéraire et à partir de la vie
Goriot et en prenant compte de l’indifférence sociale. quotidienne ;
de ses filles à son égard, démontrez dans un  Agencer des arguments pertinents en vue
texte argumentatif l’impossibilité pour une de convaincre de la véracité de son
famille marocaine de négliger le pôle opinion.
paternel. »
Séquence 4
Compétences : Connaître deux dimensions affectives
Capacités : Identifier les champs relatifs à chaque type d’amour ;
Rédiger en usant d’un raisonnement logique en faveur d’une conception de la relation affective noble.
Durée de la séquence : Une semaine.
Activités Durée Contenus et supports Compétences Capacités
Lecture 1H L’amour sincère entre Delphine et Eugène  Relever les marques de l’énonciation ;
Extrait :  Pouvoir identifier les marques stylistiques qui
Connaître les sentiments
« N’ayez pas d’inquiétude […] elle ne se serait plus prouvent la véracité d’un sentiment ;
d’un personnage.
contenue. » (pp. 316-318)  Pouvoir différencier deux types d’amour.
Approche analytique
Activité de 1H La cohérence et la cohésion. Identifier les moyens qui assurent la cohérence et
langue Etudier la cohérence et la la cohésion textuelle : l’anaphore et les liens
cohésion textuelle. logiques

Activités 1H DISCUSSION Discuter à propos d’un Etre capable de s’exprimer clairement son point de
orales L’argent fait-il bonheur ? thème. vue en avançant des arguments.
Production 1H Sujet : « Je suis, à ma honte, plus amante que je ne suis  Améliorer ses capacités rédactionnelles.
écrite fille. » S’exprimer par écrit et  Utiliser les procédés exprimant des rapports
En vous basant sur cette réplique de Delphine, est ce que défendre son point de vue logiques.
vous êtes pour ou contre la supériorité de l’amour conjugal sur un thème social en
par rapport à l’amour paternel ? s’appuyant sur des
Rédigez un texte argumentatif pour défendre votre point de arguments.
vue.
Séquence 5
Compétences : Étudier le thème de la mort et du tragique.
Capacités : Identifier ce qui rentre en jeu dans un texte à tonalité tragique ; Utiliser le registre tragique ; Écouter et s’ouvrir artistiquement sur d’autres façons de
pleurer les morts.
Durée de la séquence : Une semaine
Activités Durée Contenus et supports Compétences Capacités
Lecture 1H Les funérailles du père Goriot Étudier le thème de la  Repérer les indices du réalisme et du symbolisme ;
Extrait : « Quand le corbillard vint […] mort.  Identifier le message de Balzac dans le texte de la fin.
Rastignac alla dîner chez Mme de  repérer une leçon de morale dans l’histoire (mort d’un
Nucingen. » (pp. 365-367) personnage et renaissance symbolique d’un autre).
Approche linéaire
Activité de langue 1H Les registres littéraires : (Re)connaître le registre  Identifier les indices des registres tragique et
La tonalité tragique et pathétique tragique et pathétique . pathétique ;
 Produire des énoncés exprimant le tragique et le
pathétique.
Activités orales 1H Sujet de discussion : S’exprimer oralement en
« Anastasie et Delphine n’ont pas assisté à langue française
l’agonie de leur père ni à ses funérailles. Que Dire et argumenter son point de vue
pensez-vous de leur attitude ? »

Production écrite 1H Raconter l’expérience de la perte d’un être Produire un récit  Utiliser des expressions relatives au champ lexical de
cher. Sujet : « Vous avez assisté aux tragique. la mort ;
funérailles de l’un de vos proches ou d’un  Raconter un événement qui retrace la fatalité de
être qui compte beaucoup pour vous. l’existence en employant le registre tragique et
Racontez cet événement en mettant pathétique.
l’accent sur son aspect tragique. »
Séquence VI : poésie romantique
Compétences : Étudier un exemple de poésie romantique.
Capacités : Identifier les marques stylistiques d’un poème romantique ;
Mettre en œuvre le registre tragique
Élargir son répertoire musical…
Durée de la séquence : semaine et demie.

Activités durée Contenus et supports Compétences Capacités


Lecture 1H Un exemple de poème romantique : Reconnaître la poésie romantique.  Identifier les spécificités de l’écriture poétique romantique ;
(méthodique) Support : « demain, dès l’aube » de Victor  Partir de la forme d’un poème de forme fixe (le sonnet) pour en
Hugo dégager le sens profond.
Lecture méthodique

Activité de 1H Les registres littéraires : Reconnaître et utiliser le registre  Identifier les indices du registre lyrique ;
langue Le registre lyrique. lyrique.  Construire des phrases où se lit la tonalité lyrique.

Activités orales 1H Lecture diction


Support : « demain, dès l’aube » de Victor lire expressivement un poème. s’entrainer à lire le poème selon le ton dominant
Hugo

Production 1H Rédigez un récit à la troisième personne à Passer d’un discours à la première  Identifier les marques du registre lyrique ;
écrite partir du poème : « demain, dès l’aube » de personne à un récit lyrique à la  Convertir un discours poétique à la première personne en un
Victor Hugo troisième personne. récit à la troisième personne ;
 Utiliser les temps du récit.

Evaluation 2H Support : extrait du « père Goriot » Réutiliser les notions acquises au Etre en mesure d’évaluer ses acquis
« je les entends…. Seulement le cœur » cours du module pour produire
un récit.
C. Dév el oppement de l a première s équence

Séance 1

Semaine :1
Activité : travaux encadrés
Thème : le réalisme
Support : les travaux préparés au préalable par les élèves
Durée :1h
Compétence : Connaître le contexte historique de l’œuvre.
Capacité : * Repérer les caractéristiques du réalisme
* Identifier la vie de l’auteur

Déroulement de la séance

I. Présentation des travaux

Exposition des travaux par les élèves


Prise de note
Discussion
Mettre l’accent sur les éléments suivants : les précurseurs du réalisme, les
spécificités de l’écriture réaliste, le héros réaliste, les personnages, les genres
littéraires…
II. Traces écrite

1. Définition du courant littéraire :


Le réalisme est une tendance littéraire qui vise à donner de la réalité une
représentation exacte, claire et complète, à travers les mots. C’est l’ancrage de la
fiction dans un cadre réel. Il est apparu en réaction contre les excès du lyrisme. Il se
détache alors de toute idéalisation et de toute intention moralisatrice. Ainsi, le moi,
ses passions et ses rêveries cèdent la place au «réel ». Ce courant a vu le jour au
19ème S et s’est affirmé par la suite en tant qu’un mouvement artistique.
2. Le précurseur :

Balzac est le précurseur du réalisme par sa première œuvre majeure : la


comédie humaine qui se caractérise par:
Le nombre élevé des personnages : Plus de 8000 personnages
Sa concurrence à l’état civil
Le fait d’être sous forme de : romans, contes, essais regroupés en 1842
Un système de retour de personnages.
Le lecteur y assiste à l’évolution d’un personnage soumis à chaque fois à de
nouvelles situations.

3. L’historique :

Le courant réaliste a connu deux moments historiques importants :


La 1ère moitié du 19è
4me
S : cette phase a connu deux grands romanciers qui sont en effet les
initiateurs à ce courant :

*Balzac : le père Goriot, Illusions perdues, Eugène Grandet


*Stendhal : le rouge et le noir (1830), La chartreuse de parme…
La 2ème moitié du 19ème S :

*Flaubert : Madame Bovary (1857), L’éducation sentimentale


*Emile Zola : l’Assommoir (1876), Germinal (1885)
*Guy du Maupassant

4. Le héros dans le réalisme :

Ce courant ouvre la porte de réussite devant un « héros » :


Jeune homme
Armé de volonté
Ayant de l’espoir à faire fortune
Cherchant la reconnaissance

5. Types de réalismes :

Le réalisme évolue d’une génération à l’autre. On distingue :

Le réalisme d’observation psychologique et sociale : Stendhal, Balzac


Le réalisme documentaire : Flaubert
Le réalisme expérimental : Zola (enquêtes sociologiques, observations
minutieuses…)
6. Caractéristiques de l’écriture réaliste :

Elle représente des situations relevant de la vie quotidienne.


Elle s’intéresse à l’étude des mentalités et des mécanismes sociaux
Elle analyse le comportement humain
Elle trouve son inspiration dans le roman historique qui recrée une
époque passée.
C’est une rupture franche avec le romantisme
C’est un témoignage sur la société dans une époque donnée
Elle met en scène les différents types humains à travers ses
personnages: Ex. le père Goriot reflète les souffrances d’un père
abandonné par ses filles…
Précisions de détails : les personnages, lieux et objets sont
soigneusement décrits pour paraître réels.
Le point de vue privilégié : focalisation interne (tout est perçu à travers
la conscience d’un personnage)
L’emploi du vocabulaire technique en relation avec le milieu
socioprofessionnel.

Séance 2

Niveau : 2ème année baccalauréat sciences humaines

Module : III Le Père Goriot. Honoré de Balzac

Séquence : I

Activité : Lecture (L’incipit)

Approche : analytique

Support : L’extrait : « Cette première pièce exhale…en pourriture »

Compétence : Connaître le rôle de la description dans un roman réaliste

Capacité : Repérer les indices de l’effet du réel dans un roman réaliste


Texte :

Honoré de Balzac : Le père Goriot (1834-1835)

(L'essentiel du roman se déroule dans une pension de famille. Dans les premières pages, le
narrateur décrit très minutieusement le quartier, la maison, les pièces où va se dérouler la
fiction. Il entreprend ici la description du salon avant de passer à la salle à manger).

Cette première pièce exhale une odeur sans nom dans la langue, et qu'il faudrait appeler l'odeur de
pension. Elle sent le renfermé, le moisi, le rance ; elle donne froid, elle est humide au nez, elle pénètre les
vêtements ; elle a le goût d'une salle où l'on a dîné ; elle pue le service, l'office, l'hospice. Peut-être
pourrait-elle se décrire si l'on inventait un procédé pour évaluer les quantités élémentaires et
nauséabondes qu'y jettent les atmosphères catarrhales et sui generis de chaque pensionnaire, jeune ou
vieux. Eh bien, malgré ces plates horreurs, si vous le compariez à la salle à manger, qui lui est contiguë,
vous trouveriez ce salon élégant et parfumé comme doit l'être un boudoir. Cette salle, entièrement
boisée, fut jadis peinte en une couleur indistincte aujourd'hui, qui forme un fond sur lequel la crasse a
imprimé ses couches de manière à y dessiner des figures bizarres. Elle est plaquée de buffets gluants sur
lesquels sont des carafes échancrées, ternies, des ronds de moiré métallique, des piles d'assiettes en
porcelaine épaisse, à bords bleus, fabriquées à Tournai. Dans un angle est placée une boîte à cases
numérotées qui sert à garder les serviettes, ou tachées ou vineuses, de chaque pensionnaire. Il s'y
rencontre de ces meubles indestructibles proscrits partout, mais placés là comme le sont les débris de la
civilisation aux Incurables. Vous y verriez un baromètre à capucin qui sort quand il pleut, des gravures
exécrables qui ôtent l'appétit, toutes encadrées en bois noir verni à filets dorés ; un cartel en écaille
incrustée de cuivre ; un poêle vert, des quinquets d'Argand où la poussière se combine avec l'huile, une
longue table couverte en toile cirée assez grasse pour qu'un facétieux externe y écrive son nom en se
servant de son doigt comme de style , des chaises estropiées, de petits paillassons piteux en sparterie
qui se déroule toujours sans se perdre jamais, puis des chaufferettes misérables à trous cassés, à
charnières défaites, dont le bois se carbonise. Pour expliquer combien ce mobilier est vieux, crevassé,
pourri, tremblant, rongé, manchot, borgne, expirant, il faudrait en faire une description qui retarderait
trop l'intérêt de cette histoire, et que les gens pressés ne pardonneraient pas. Le carreau rouge est plein
de vallées produites par le frottement ou par les mises en couleur. Enfin là règne la misère sans poésie ;
une misère économe, concentrée, râpée. Si elle n'a pas de fange encore, elle a des taches ; si elle n'a ni
trous ni haillons, elle va tomber en pourriture.

I- Rappel :

Comment appelle-t-on le début d’une œuvre littéraire ?

A quoi sert l’incipit ?

Il sert à : - introduire le lecteur dans un espace fictionnel

- préciser le cadre spatio-temporel et les personnages de l’œuvre avant


d’entamer les actions

- stimuler la curiosité du lecteur

C’est aussi : - une entrée en matière

- un lieu de rencontre entre l’écrivain et son potentiel lecteur


- c’est un jeu de séduction

II – Identification du texte :

- Lecture magistrale
- Lecture individuelle
- Compréhension globale
Genre : roman réaliste
Type : descriptif + discours
Focalisation : zéro

III - Les axes de lecture

Amener les élèves à repérer les axes de lecture

1) Les sens utilisés dans la description

- L’odorat : odeur, humide au nez, elle pue le service, parfumé…


- Le goût : elle a goût…
- La vue : couleur, élégant, figures bizarres, bleu, verbe voir…

2) Description dévalorisante

- Répétition de mot misère


- Enumération : rongé, manchot, borgne…
- Adjectifs et noms à valeur péjorative : renfermé, moisi, nauséabondes,
couleur indistincte, la crasse, les débris, misérable, vieux, crevassé…

→ Cette description dévalorisante a pour objectif d’anticiper sur le sort et la vie des
personnages vivants dans de telles conditions

3) L’effet du réel

- Le temps employé : le présent rend la description actuelle et réaliste


- Trop de description
- L’implication du lecteur : le narrateur utilise le « vous » pour interpeller le
lecteur, tout cela renforce l’illusion du réel

Synthèse

Pour décrire le lieu principal où les actions vont se passer, Balzac s’est basé sur
plusieurs sens. En effet, il a décrit minutieusement le salon et la salle à manger. Cette
description aussi dévalorisante n’est pas gratuite, elle aide le lecteur à anticiper sur la
psychologie et la vie des personnages, surtout Mme Vauquer dont la vie n’est pas aisée.

Séance 3

Niveau : 2ème année


Module : III Le Père Goriot
Séquence :1
Activité : langue
Thème : la caractérisation
Compétence : étudier la description valorisante et dévalorisante
Capacité : repérer les différents procédés de caractérisation et pouvoir les exploiter

Les étapes Déroulement de la leçon


Ecrire les phrases sur le tableau.
Observation Faire lire par quelques élèves.

-Vous trouveriez ce salon élégant et parfumé.


-Mon ami m’a parlé gentiment.
-Madame Vauquer est une vieille femme qui tient à Paris une pension -
-bourgeoise misérable.
-La rue Neuve Sainte Geneviève surtout est comme un cadre de
bronze.

Objet de caractérisant Procédés Valeurs de


description linguistiques description
-ce salon -élégant/ -Adjectif -Valorisante
parfumé
-mon amie -gentiment -Adverbe -Valorisante
-madame -vielle- -Adj. antéposé -Dévalorisante
Vauquer

- pension -bourgeoise -Adjectif


-la rue Neuve- -comme un -Comparaison, -Dévalorisante
sainte- cadre de complément
Geneviève bronze de nom

Conceptualisation Afin d’amener les apprenants à participer dans cette phase, poser des
questions comme :
- qu’est-ce qu’on peut caractériser ?
- que veut dire d’abord la caractérisation ?
- avec quels moyens linguistiques on fait la caractérisation ?
Retenons :
- la caractérisation est le fait d’indiquer avec précision les traits
distinctifs d’une personne, d’un objet ou d’un lieu.
- Elle a pour but de faire une description valorisante ou
dévalorisante.
- La caractérisation se fait par plusieurs moyens linguistiques : les
adjectifs, les adverbes, les compléments de nom, les subordonnées
relatives, les figures de style et le participe présent.

Appropriation
Les apprenants donnent des phrases où ils décrivent des objets ou des
personnes.
Puis ils font un exercice oral.
Exercices d’application
Déterminez la valeur de la caractérisation dans les phrases suivantes,
et les procédés utilisés.

- le sac à dos était plus confortable plus que la valise.


- ils vivent dans une grande ferme.
- il se comporte violemment avec son fils.
- les deux enfants se disputent en émettant des injures.
- Ahmed fait ses devoirs en écoutant la musique.
- Le cheval à la crinière d’or galopait majestueusement.
Prolongement
Rédigez un paragraphe où vous faites la caractérisation valorisante ou
dévalorisante d’un objet ou d’une personne.

Séance 4

Niveau : 2ème année


Module : III Le Père Goriot
Séquence :1
Activité : Travaux encadrés
Thème : la restauration
Compétence : faire un exposé à propos du thème
Capacité : être capable de se documenter à propos d’un thème

Annonce du sujet :

-La restauration : le cadre historique de l’œuvre de Balzac, le père Goriot.


-Initier les élèves d’abord à donner les différentes significations du mot restauration pour
pouvoir mettre l’accent sur le sens politique et historique.
-Même pratique pour le mot « révolution ».

Présentation des travaux :

-Les élèves passent pour présenter les sujets qu’ils ont préparés.
-Chaque exposant doit faire attention à sa prononciation à la clarté de sa voix et à son débit,
afin de permettre à ses camarades de le suivre.
-Les autres élèves doivent faire preuve de notes intelligentes.

Traces écrites

La Restauration : définition

La Restauration est le rétablissement sur le trône d’une dynastie déchue.


En histoire de France, elle désigne la période comprise entre la chute du 1er empire le 6 avril
1814 et la révolution des Trois Glorieuses du 27au 29 Juillet 1830.

Les étapes de la restauration :

La première Restauration (1814 -1815) représentée par le règne de Louis XVIII et par la
charte de 1814 est réparée de la deuxièmes Restauration (1815-1830) par les cents jours
(du 22 juin 1815) durant les quels Napoléon a repris le pouvoir.

La deuxième Restauration (1815- 1830) avait lieu avec la 2ème , chute de Napoléon suite à
sa défaite à la bataille Waterloo et le retour de Louis XVIII 8 juillet1815.
Elle se subdivise en 2 règnes :
-Louis jusqu’à 16/9/1824
-Son frère Charles X: étape où l’opposition libérale mène à la révolution de 1830 et
l’abdication 2 aout 1830.
Certains considèrent le régime de la monarchie de juillet de 1830 à 1848, sous le règne de
Louis Philipe 1er comme étant la 3ème restauration.

La révolution de juillet : Les libéraux rejetés de la sphère du pouvoir ont encouragé le


peuple à la révolte. Les républicains ont surgit et ont pris les armes. Ainsi en trois jours du
27 au 29 juillet 1830, le régime, la royauté de Charles X et les bourbons sont inversés : c’est
la chute de la restauration.
Séance 5

Niveau : 2ème année


Module : III Le Père Goriot
Séquence :1
Activité : étude de texte
Approche : lecture linéaire
Support : extrait « Eugène de Rastignac avait un visage tout méridional…
…de tous les sentiments »
Compétence : lire un roman réaliste
Capacité : amener les élèves à dégager le portrait moral et physique des
personnages : Vautrin et Rastignac.

Texte

Eugène de Rastignac avait un visage tout méridional. Le teint blanc, des cheveux noirs,
des yeux bleus. Sa tournure, ses manières, sa pose habituelle dénotaient le fils d’une famille
noble, où l’éducation première n’avait comporté que des traditions de bon goût. S’il était
ménager de ses habits, si les jours ordinaires il achevait d’user les vêtements de l’an passé,
néanmoins il pouvait sortir quelques fois mis comme l’est un jeune homme élégant.
Ordinairement il portait une vieille redingote, un mauvais gilet, la méchante cravate noire,
flétrie, mal nouée de l’Etudiant, un pantalon à l’avenant et des bottes ressemelées.

Entre ces deux personnages et les autres, Vautrin, l’homme de quarante ans, à favoris
peints, servait de transition. Il était un de ces gens dont le peuple dit : Voilà un fameux
gaillard ! il avait les épaules larges, le buste bien développé, les muscles apparents, des mains
épaisses, carrées et fortement marquées aux phalanges par des bouquets de poils touffus et
d’un roux ardent. Sa figure, rayée par des rides prématurées, offrait des signes de dureté que
démentaient ses manières souples et liantes. Sa voix de basse-taille, en harmonie avec sa
grosse gaieté, ne déplaisait point. Il était obligeant et rieur. Si quelque serrure allait mal, il
l’avait bientôt démontée, rafistolée, huilée, limée, remontée, en disant : «ça me connait ». Il
connaissait tout d’ailleurs, les vaisseaux, la mer, la France, l’étranger, les affaires, les hommes,
les événements, les lois, les hôtels et les prisons. Si quelqu’un se plaignait par trop, il lui offrait
aussitôt ses services. Il avait prêté plusieurs fois de l’argent à madame Vauquer et à quelques
pensionnaires ; mais ses obligés seraient morte que de ne pas le lui rendre, tant, malgré son
air bonhomme, il imprimait de crainte par un certain regard profond et plein de résolution. A
la manière dont il lançait un jet de salive, il annonçait un sang-froid imperturbable qui ne
devait le faire reculer devant un crime pour sortir d’une position équivoque. Comme un juge
sévère, son œil semblait aller au fond de toutes les questions, de toutes les consciences, de
tous les sentiments.

Déroulement de la séance

- Lecture silencieuse de l’extrait.

- Lecture magistrale d’une manière expressive.

- Lectures individuelles de certains élèves.

I- Mise en situation :
- De quelle œuvre est extrait ce texte ?

- Qui raconte ?

- De quoi s’agit-il ?

- Situer le texte dans son contexte immédiat

II- Identification du texte :

- Quel est l’auteur ?

- Quel est le type de ce texte ?

- Quel est le point de vue du narrateur ?

- Découpage en unités de sens.

« Eugène de Rastignac… des bottes ressemelées»

« Entre ces deux personnages……… de tous les sentiments»


- Etude des unités une par une.

- Questions d’exploitation :

• quel est l’objet de description dans chaque partie ?

• comment appelle-t-on ce type de description ?

• relevez les caractéristiques morales et physiques de chaque personnage.

III. Etude du fonctionnement de la langue en rapport avec le sens :

• Relever les procédés de la description : adjectifs, les relatives, les participes


passés, verbes d’état, le temps (imparfait)

• Distinguez les types de description : valorisante/ dévalorisante, et son rôle dans


la construction de sens.

IV. Bilan

Eugène de Rastignac, jeune étudiant ambitieux, est venu du Midi de la


France à Paris, ville de lumière et de succès, en quête de réussite et d’ascension
sociale.

Vautrin, un homme mystérieux d’une force corporelle inquiétante. Le


jugement de l’auteur reste incomplet. La description ne révèle point sa vraie
identité.
Séance 6

Niveau : 2ème année


Module : III Le Père Goriot
Séquence :1
Activité : production écrite
Compétence : produire un texte descriptif.
Capacité : être capable de faire le portrait d’une personne.
Durée : 1h

Déroulement de la leçon

I-Présentation du sujet

« Faites la description valorisante d’une personne que vous aimez. »

Lecture du sujet
Souligner les mots clés : description, valorisante, personne.

II-Phase préparatoire

A-Portrait : - physique : traits physiques, geste, vêtements….


-moral : qualités, bienfaits…

B-Comment décrire ? – adjectifs, subordonnées relatives, adverbes, participe présent…

C-Plan de description : -du haut vers le bas ou l’inverse


-du général vers particulier ou l’inverse

D-Tableau des caractéristiques :

Les traits physiques Les qualités morales


-incomparable beauté, jolie taille, félinité, -la bonté, caractère doux,
- propre, bienfaite, belle, élégante… -La solidarité
-taille moyenne, -la patience, persévérance, le respect
-cheveux noirs, châtains -l’engagement : tenir ses promesse
-nez pointu, court, droit, -esprit entreprenant
Yeux pleins d’amour, bleus, noirs, -la générosité, le courage
Visage rond, d’une extrême blancheur, -la gentillesse, la tendresse
La bouche, le sourire, les dents, l’allure -caractère timide, inépuisable indulgence
-être sûr de soi même

E-Plan de travail

Introduction :
Préciser la personne décrite (ami, voisin…), son nom, son âge.

Développement :
Présenter ses caractéristiques physiques et morales.

Conclusion :
Exemple : faire l’éloge de cette personne en lui souhaitant une belle vie.

III-phase de rédaction

Avant de demander aux apprenants de rédiger en se basant sur le plan, on donne des
exemples oralement.

IV-correction
La meilleure production est affichée au tableau.
L’affinement du texte.
Séance 6

Niveau : 2ème année baccalauréat sciences humaines


Module : III Le Père Goriot. Honoré de Balzac
Séquence : I
Activité : Etude de texte
Approche : Méthodique
Support : L’extrait : « Eugène … parole de Dieu »
Durée : 1heure
Compétence : Faire l’étude d’un roman réaliste
Capacité : Saisir le rôle de la description dans l’identification des rapports entre les
personnages d’un roman réaliste

Texte :

Eugène qui se trouvait pour la première fois chez le Père Goriot, ne fut pas maître
d’un mouvement de stupéfaction en voyant le bouge où vivait le père Goriot, après avoir
admiré la toilette de la fille .La fenêtre était sans rideaux ; le papier de tenture collé sur les
murailles s’en détachait en plusieurs endroits par l’effet de l’humidité, et se recroquevillait
en laissant percevoir le plâtre jauni par la fumée. Le bonhomme gisait sur un mauvais lit,
n’avait qu’une maigre couverture et un couvre-pied ouaté fait avec les bons morceaux des
vieilles commodes en bois de rose à ventre renflé, qui ont des mains en cuivre tordu en façon
de sarments décorés de feuilles ou de fleurs ; un vieux meuble à tablette de bois sur lequel
était un pot eau dans sa cuvette et tous les ustensiles nécessaires pour se faire la barbe .Dans
un coin, les souliers :à la tête du lit, une table de nuit sans porte ni marbre ; au coin de la
cheminée, où il n’y avait pas trace de trace de feu, se trouvait la table carrée, en bois de
noyer, dont la barre avait servi au père Goriot à dénaturer son écuelle en vermeil .Un méchant
secrétaire sur lequel était le chapeau du bonhomme, un fauteuil foncé de paille et deux
chaises complétaient ce mobilier misérable. La flèche du lit, attachée au plancher par une
loque, soutenait une mauvaise bande d’étoffe à carreaux rouges et blancs .le plus pauvre
commissionnaire était certes moins mal meublé dans son grenier, que ne l’était le père Goriot
chez madame Vauquer .L’aspect de cette chambre donnait froid et serrait le cœur, elle
ressemblait au plus triste logement d’une prison .Heureusement Goriot ne vit pas l’expression
qui se peignit sur la physionomie d’Eugène quand celui-ci posa sa chandelle sur la table de
nuit .le bonhomme se tourna de son cote en restant couvert jusqu’au menton .

- Et bien ! qui aimer-vous mieux de madame de Restaud ou de madame de


Nucingen

- Je préfère madame Delphine, répondit l’étudiant, parce qu’elle vous aime


mieux.

A cette parole chaudement dite, le bonhomme sortit son bras du lit serra la main
d’Eugène.

Merci, merci, répondit le vieillard ému .Que vous a-t-elle donc dit de moi ?

L’étudiant répéta les paroles de les de la baronne en les embellissant, et le vieillard


l’écouta comme s’il eut entendu la parole de Dieu.

I – Lecture magistrale

- Lire le texte de manière expressive


- Questions de compréhension globale : qui parle dans le texte ? De qui ? À qui parle-t-il ?
De quoi ?

II – Situation et identification

1) Situation du passage :
Revenant de chez Mme de Nucingen, Eugène de Rastignac entre dans la chambre du père
Goriot. Il entame avec ce dernier un dialogue à propos de ses deux filles.
2) Identification du texte
Genre : roman réaliste
Type : narratif, descriptif
Les temps verbaux : Passé simple, Imparfait, Présent de narration, plus que parfait
Focalisation : interne

III – Lecture individuelle

- Guider les lectures afin d’aider les élèves à dégager les hypothèses de lecture
IV – Hypothèses de lecture

1) Les descriptions : valorisantes et dévalorisantes


2) Les alliances
V – Axes de lecture

1) La description

a- Mme de Nucingen : description valorisante→ svelte, fine, douceur des yeux, le tissu
délicat et soyeux de sa peau

b – Chambre du père Goriot : description dévalorisante : sans rideau, humidité, mauvais


lit, maigre couverture, poussière, mobilier misérable, elle ressemblait au plus triste logement
d’une prison.

→ À travers ce contraste, le narrateur nous donne une idée sur le rapport entre de Nucingen
et son père, ainsi que sur la déchéance du père Goriot

2) Les alliances.

Ce texte présente les rapports entre le père Goriot, Eugène de Rastignac et de Nucingen.

a- Père Goriot→ de Nucingen : amour paternel excessif : « s’amusait elle bien » ? , qui
aimez-vous… « que vous a-t-il…moi », « le vieillard écouta… Dieu »

b- Père Goriot→ Rastignac : amitié

c- Rastignac→ Nucingen : amour

d-
→ À travers le dialogue entre le père Goriot et Rastignac on peut dégager les relations entre
les personnages

V – Synthèse

Grâce à la description détaillée, Balzac brosse un contraste entre le père Goriot et sa


fille. L’auteur nous montre aussi que le père Goriot mène une vie misérable qui a choqué
Eugène de Rastignac.
Etude de poésie romantique

Séance 1

Niveau : 2ème année


Module : III Le Père Goriot
Séquence : VI- Poésie romantique
Activité : étude de texte
Approche : lecture méthodique
Support : poème : « Demain, dès l’aube » de Victor Hugo
Compétence : Reconnaître la poésie romantique
Capacité : Identifier les spécificités de l’écriture poétique romantique
Partir de la forme d’un poème de forme fixe (le sonnet) pour en dégager le sens profond

Poème

Demain, dès l’aube

Demain, dès l’aube, à l’homme où blanchit la compagne


Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,


Sans rien voir dehors, sans entendre aucun bruit
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisés
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,


Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur la tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Lecture et présentation du poème

• Lire le poème d’une manière expressive.


• Le poème est un hommage que rend le poète à sa fille Léopoldine noyée morte
avec son fiancé. Il est formulé avec beaucoup de tristesse de chagrin et de
mélancolie, en effet, la poésie romantique est une poésie mélancolique.
Ce texte se présente sous forme d’un récit dans le sens où il y a un projet de départ. C’est
un récit qui obéit aux règles romanesques, c’est-à-dire que nous avons une introduction, un
développement du récit et une conclusion.

La forme du poème

Le poème se compose de trois quatrains isométriques puisque les vers ont le même nombre
de syllabes : 12 syllabes (alexandrin)

La disposition des rimes : rimes croisées dans les trois quatrains (abab/cdcd/efef)
Nature des rimes : rimes masculines dans le second quatrain, alors qu’il y a alternance (m/F)
dans les deux autres.

Hypothèse de lecture
1-parcours du voyage
2-l’état d’âme du poète lors du voyage

Axes de lecture

Premier axe : parcours du voyage

Sur le plan du fond, ce parcours est représenté dans le détail : il y a un départ, un


parcours et une arrivée.
L’auteur commence par des décisions et des certitudes : (je partirai, je sais)
Les vers suivants tracent l’itinéraire qu’il va suivre. Il nous montre le chemin qu’il va
emprunter car l’autre est sa raison d’être.
Sur le plan formel, il y’a un parallélisme : j’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Champ lexical relatif au cimetière : la tombe, houx vert, bruyère en fleur… il renvoie à la
destination du voyage : la tombe de sa fille Léopoldine.

Deuxième axe : l’état d’âme du poète lors du voyage

La conscience du « je » est négative : pour le poète, le monde extérieur n’existe plus.


Cette négativité se manifeste généralement par la négation : « je ne regarderai.. sa ns
entendre… ni l’or du soir ni… »

Synthèse
A travers l’image poétique que le poète donne de son parcours, il nous fait pressentir
qu’il y ‘a un défi de la réalité de la mort. Pour lui sa fille est encore vivante.
Séance 2

Niveau : 2ème année


Module : III Le Père Goriot
Séquence : poésie romantique
Activité : lecture diction
Intitulé du poème : demain dès l’aube
Compétence : lire expressivement un poème.
Capacité : s’entrainer à lire le poème selon le ton dominant
Durée : 1h

Déroulement de la leçon

I. Mise en situation

Annoncer l’objectif de la séance et expliquer aux élèves qu’est ce qu’une lecture


diction :
• Lecture à haute voix qui permet de dégager et exprimer l’intonation du poème
Lecture silencieuse du poème par les apprenants.

II. Identification et compréhension

- Lecture magistrale : pendant cette lecture les élèves doivent écouter attentivement
et repérer la tonalité du texte

III. Lecture diction


Procéder par jeu de lecture pour motiver les apprenants à lire le poème d’une
manière expressive, à bien l’articuler et à rectifier leurs fautes au fur et à mesure des essais,
en vue d’une bonne diction.

- Lire en alternance avec les apprenants le poème vers par vers (élève/professeur).

- Relire le poème de la même façon, mais cette fois strophe par strophe.

- Faire lire les élèves à tour de rôle en se situant au milieu de la table ronde et en
utilisant les gestes pour plus d’expressivité.
IV. Récitation

Demander aux élèves de réciter le poème à tour de rôle


EVALUATION
Niveau : 2ère année de bac. PC
Texte :

Si elles ne viennent pas ? répéta le vieillard en sanglotant. Mais je serai mort,


mort dans un accès de rage, de rage ! La rage me gagne ! En ce moment, je vois ma vie
entière. Je suis dupe ! Elles ne m’aiment pas, elles ne m’ont jamais aimé ! Cela est clair.
Si elles ne sont pas venues, elles ne viendront pas. Plus elles auront tardé, moins
elles se décideront à me faire cette joie. Je les connais. Elles n’ont jamais su rien deviner
de mes chagrins, de mes douleurs, de mes besoins, elles ne devineront pas plus ma mort ;
elles ne sont seulement pas dans le secret de ma tendresse. Oui, je le vois, pour elles,
l’habitude de m’ouvrir les entrailles a ôté du prix à tout ce que je faisais.
Elles auraient demandé à me crever les yeux, je leur aurais dit : " Crevez- les ! "
Je suis trop bête. Elles croient que tous les pères sont comme le leur. Il faut toujours se
faire valoir. Leurs enfants me vengeront. Mais c’est dans leur intérêt de venir ici.
Prévenez- les donc qu’elles compromettent leur agonie.
Elles commettent tous les crimes en un seul. Mais allez donc, dites- leur donc
que, ne pas venir, c’est un parricide ! Elles en ont assez commis sans ajouter celui - là.
Criez donc comme moi : " Hé, Nasie ! Hé, Delphine ! Venez à votre père qui a été si bon
pour vous et qui souffre ! " Rien, personne.
Mourrai- je donc comme un chien ? Voilà ma récompense, l’abandon. Ce sont
des infâmes, des scélérates ; je les abomine, je les maudis ; je me relèverai, la nuit, de
mon cercueil pour les remaudire, car, enfin, mes amis, ai- je tort ? Elles se conduisent
bien mal ! Hein ? Qu’est- ce que je dis ? Ne m’avez- vous pas averti que Delphine est là ?
C’est la meilleure des deux.
Vous êtes mon fils, Eugène, vous ! Aimez- la, soyez un père pour elle.
L’autre est bien malheureuse. Et leurs fortunes ! Ah, mon Dieu ! J’expire, je souffre un
peu trop ! Coupez- moi la tête, laissez- moi seulement le cœur.

Compréhension de l’écrit

Lisez attentivement cet extrait et répondez aux questions


1. Complétez le tableau suivant : 2pts

Titre de Nom et prénom de Genre de Autres œuvres du même


Courant littéraire
l'œuvre l'auteur l'œuvre auteur

2. Donnez un titre à ce passage. 2pts


3. Qui parle dans le texte ? à qui s’adresse-t-il ?où se trouvent-ils ? 1pt
4. A qui renvoie le pronom personnel « elles » ? 1pt
5. Quel sentiment éprouve ce personnage ? relevez les mots ou les expressions qui
le montrent. 2pts
6. Quelle tonalité (registre) donnent-ils au texte ? 1pt
7. Nommez la figure de style dans cette phrase : 1pt
« Mourrai- je donc comme un chien ? »
D. RÉFÉRENTIEL DES VALEURS

Le père GORIOT de Balzac


Editions : Bookking international
1993

Les valeurs
valeurs citations pages
La bonté « Néanmoins, elle est bonne femme au fond, disent les
18
pensionnaires,… »
« Parente éloignée de la mère de Victorine qui jadis était
venue mourir de désespoir chez elle, madame Couture
prenait soin de l’orpheline comme de son enfant.
L’altruisme et le
Malheureusement la veuve du commissaire ordonnateur des 24
sacrifice
armées de la République ne possédait rien au monde que sa
pension…. »

« La bonne femme menait Victorine à la messe tous les


dimanches, à confesse tous les quinze jours, afin d’en faire à
tout hasard une fille pieuse. Elle avait raison les sentiments
La piété religieux offrait un avenir à cet enfant désavoué, qui aimait 24
son père, qui s’acheminait chez lui pour y apporter le pardon
de sa mère ;… »

L’affection et la « Si le cœur humain trouve des repos en montant les


bonté hauteurs de l’affection, il s’arrête rarement sur la pente 35
rapide des sentiments haineux. »
➢ « Dans ces initiations successives, il se dépouille de son
aubier, agrandit l’horizon de sa vie, et finit par concevoir la
superposition des couches humaines qui composent la
société. S’il a commencé par admirer les voitures au défilé
des champs Elysées par un beau soleil ; il arrive bientôt à 42/43
les envier. Eugène avait subi cet apprentissage à son insu,
quand il parti en vacances après avoir été reçu bachelier
L’apprentissage
es Lettre et bachelier en Droit. Ses illusions d’enfance, ses
idées de province avaient disparu. »
➢ « eh oui, je suis un ignorant qui mettra contre lui tout le 86
monde, si vous me refusez votre secours. Je crois qu’il est
fort difficile de rencontrer à paris une femme jeune, belle,
riche, élégante qui soit inoccupée, et il m’en faut une qui
m’apprenne ce que, vous autres femmes, vous savez si
bien expliquer : la vie. »
« Quoique j’aie bien lu dans ce livre du monde, il y avait des
pages qui cependant m’étaient inconnues. Maintenant je sais
tout. Plus froidement vous calculerez plus avant vous irez.
Frappez sans pitié, vous serez craint. N’acceptez les hommes
et les femmes que comme les chevaux de poste que vous
laisserez crever à chaque relais, vous arrivez ainsi au faîte de
vos désirs. Voyez-vous, vous ne serez rien ici si vous n’avez
pas une femme qui s’intéresse à vous. Il vous la faut jeune,
riche, élégante. Mais si vous avez un sentiment vrai, cachez-
le comme un trésor ; ne le laissez jamais soupçonner, vous
seriez perdu. Vous ne seriez le bourreau, vous deviendrez la
victime. Si jamais vous aimiez, gardez bien votre secret, ne le
livrez pas avant d’avoir bien su à qui vous ouvrirez votre
cœur. Pour vous préserver par avance cet amour qui n’existe
pas encore, apprenez à vous méfier de ce monde-ci. »

« …enfin, une foule de circonstances inutiles à consigner ici


Le désir et
décuplèrent son désir de parvenir et donnèrent soif des
l’ambition 43
distinctions. »

« Et l’aventureux Méridional s’était empressé de se lier avec


L’aventure cette délicieuse comtesse…. » 46

« …si vous aviez un moyen d’arriver à mon père, dites lui bien
L’affection et
que son affection et l’honneur de ma mère me sont plus
l’honneur
précieux que toutes les richesses du monde. »

« Le vieillard oubliait de manger pour contempler la pauvre


Pitié jeune fille dans les traits de laquelle éclatait une douleur
66
vraie, la douleur de l’enfant méconnu qui aime son père ».

➢ « Le lendemain Rastignac s’habilla fort élégamment. Et


alla, vers trois heures de l’après midi, chez madame de
Restaud, en se livrant pendant la route à ces espérances
étourdiment folles qui rendent la vie des jeunes gens si 67
belle d’émotion : ils ne calculent alors ni les obstacles ni
Espoir/optimisme
les dangers, ils voient en tout le succès, poétisent leurs
existence par le seul jeu de l’imagination,…. »
➢ « Avec la rage froide d’un homme sûr de réussir un jour » 68
« il hésita jusqu’au dernier moment, mais il les lança dans la
boite en disant : « je réussirai »….

Il devina ce qu’est Maxime pour madame de Restaud, et avec


cette audace juvénile qui fait commettre de grandes sottises
audace 72
ou obtenir de grand succès, il se dit : « voilà mon rival, je
veux « triompher de lui. »
Adressons nous en haut. Quand on s’attaque à quelque
La croyance 79
chose dans le ciel, il faut viser Dieu. »
« Eh bien, oui, leur père, le père, un père, reprit la
vicomtesse, un bon père qui leur a donné, dit-on, à chacune
cinq ou six cent mille francs pour faire leur bonheur en les
mariant bien, et qui ne s’était réservé que huit à dix mille
Le bonheur, le
livres de rente pour lui, croyant que ses filles resteront ses
sacrifice, la
filles, qu’il s’était créé chez elles deux existences, deux
générosité, la 93
maisons où il serait adoré, choyé.
confiance
« Il s’est sacrifié parce qu’il était père : il s’est banni de lui-
même…. Ce père avait tout donné. Il avait donné, pendant
vingt ans, ses entrailles, son amour ; il avait donné sa fortune
en un jour. »

➢ « Un gendre est un homme pour qui nous élèverons, vous


et moi, une chère petite créature à laquelle nous
tiendrons par mille liens, qui sera pendant dix sept ans la
joie de la famille, qui en est l’âme blanche, dirait 91
Lamartine,… »
famille
➢ « Les sentiments par lesquels elle s’attachait à sa
91
famille……hier notre fille était tout pour nous, nous étions
tout pour elle. » 101
➢ « le cœur d’une sœur est un diamant de pureté, un abîme
de tendresse »

L’aide « Vous voulez parvenir, je vous aiderai. »


94
« …car cette vie de Paris est un combat perpétuel. »
La combativité 100
« …avec quel plaisir elles s’entretiendraient en secret de ce
La discrétion
frère bien aimé, au fond du clos. » 101

« Sa femme,[…..[ fut pour lui l’objet d’une admiration


religieuse, d’un amour sans bornes »
Amour « Le sentiment de paternité de Goriot jusqu'à la déraison. Il
reporta ses affections trompées par la mort sur ses deux
filles. »

« Il voulut rester veuf. Son beau-père le seul homme pour


lequel il avait eu du penchant, prétendait savoir
La fidélité pertinemment que Goriot avait jugé de ne pas faire
l’infidélité à sa femme, quoique morte
Les contre valeurs

« ses petites mains potelées, sa personne dodue comme un rat


d’église, …….sont en harmonie avec cette salle où suinte le
Le malheur
malheur » 17
« âgée d’environ cinquante ans, madame Vauquer ressemble à
toutes les femmes qui ont eu des malheurs »
La spéculation « cette salle ……..où s’est blottie la spéculation »P
17
La peur et la « il imprimait de crainte par un certain regard profond et plein
crainte de résolution » 26

« une boutade digne de Juvénal…. devait faire supposer qu’il


La rancune gardait rancune à l’état social » 26

La méfiance Quoiqu’elle fût méfiante que ne l’est pas une chatte »


33
« Comme l’avait dit la fausse comtesse, le père Goriot était un
Hypocrisie
sournois, un taciturne » 36

« ce grigou de Poiret se passe de cirage, le boirait plutôt que de


Avarice
le mettre à ses savates » 50

« ces gens-là chaussent une idée et n’en démordent pas. Ils


L’infamie et la n’ont soif que d’une certaine eau prise à une certaine fontaine,
bassesse et souvent croupie pour en boire, ils vendraient leurs femmes, 59
leurs enfants; ils vendraient leurs âmes au diable. »

➢ « Le père Goriot a galamment financé pour elle. Il ne faut pas


Calomnies qui
coudre deux idées pour voir clair là-dedans……..pendant que
prennent les 60
votre comtesse riait, dansait, faisait ses singeries, balançait
filles à Goriot
ses fleurs de pêcher, et pinçait sa robe, ……..en pensant à ses
pour ses
lettres de change protestées, ou à celle de son amant. P60
maîtresses. 61
➢ « Cette femme sait lui chatouiller l’âme. »P61

Reniement et En deux ans, ses gendres l’ont banni de leur société comme le
ingratitude dernier des misérables. »P91 91

« madame Vauquer lui ayant dit en manière de raillerie : « et


La raillerie
bien ! elles ne viennent donc plus vous voir, vos filles ? »P40 40
Le père GORIOT de Balzac
Editions : librairie des écoles
2007

Les valeurs
citations Pages
valeurs
➢ « je ne blâme pas vos vouloirs. Avoir de l’ambition, mon 135
petit cœur, ce n’est pas donné à tout le monde. »
L’ambition ➢ « les ambitieux ont les reins plus fort, le sang plus riche en
enfer, le cœur plus chaud que ceux des autres hommes ; »

➢ « si vous vous mariez pour de l’argent, que deviennent nos 138


sentiments d’honneur, notre noblesse ? »
➢ « mais vous seriez malheureux avec une femme que vous
L’honnêteté
auriez épousé ainsi »
« je veux travailler noblement et saintement, je veux travailler 148
jour et nuit, ne devoir ma fortune qu’à mon labeur. »
« l’on ne trouve pas dans les tribunaux trois juges qui aient le 146
la différence
même avis sur un article de la loi. »
« la vertu, mon cher étudiant, ne se scinde pas : elle est ou n’est 146
La vertu
pas. »
➢ « depuis quelques jours, les deux voisins, Eugène et le Père 150
Goriot étaient devenus bons amis. »
➢ « Leur secrète amitié tenait aux raisons psychologique qui
avaient engendré des sentiments contraires entre Vautrin et
L’amitié l’étudiant. »
➢ « le bonhomme se prit donc pour son voisin d’une amitié qui 172
alla croissant ; et sans laquelle il eût été sans doute
impossible de connaitre le dénouement de cette histoire »
« moi je suis heureux de la petite existence que je me créerai en 176
La satisfaction
province, où je succèderai tout bêtement à mon père »
➢ « elles veulent me combler de toutes sorte de cadeau, je les 153
en empêche, je leurs dis : « gardez donc votre argent ! que
voulez vous que j’en fasse ! il ne me faut rien. »
➢ « oui, ma sœur se fait tort par la manière dont elle se conduit
avec ce pauvre père, qui vraiment a été pour nous un Dieu. »
L’altruisme
➢ « vous m’avez sauvé et de la honte et de la mort, j’étais ivre
de douleurs. Ah monsieur, je vous devais cette explication : 163
j’ai été bien déraisonnablement folle avec vous. »
188
« ….magnifiques images de la probité qui nous ont valu deux 166
La probité chef d’œuvre, Alceste de Molière, puis récemment Génny Dean
et son père dans l’œuvre de Walter Scott. »
compassion « ce pauvre vieillard a bien souffert par le cœur, il ne dit rien de 253
et consolation ses chagrins, mais qui ne les devinerait pas ! eh bien j’aurai soin
de lui comme d’un père, je lui donnerai mille jouissances »
Pardon et ➢ « je vous pardonne, c’est si naturel à votre âge ! 146
indulgence ➢ « je pourrais te faire scier le cou dans huit jours, je te 260
pardonne, je suis chrétien. »

La liberté « les peuples ont la liberté pour idole ; mais où est sur la terre 148
un peuple libre ? »

Entraide et « là- bas, ils vont tous se mettre l’âme à l’envers pour faire 261
solidarité évader leur général, ce bon trompe-la-mort ! y’a-t-il un de vous
qui soit, comme moi, riche de plus de dix mille frères prêts à
tout faire pour lui ? »
Le bonheur ➢ « je suis heureux à ma manière. Est-ce contre les lois que 153
j’aille voir mes filles le soir, au moment où ils sortent de
leurs maisons pour se rendre au bal ?
➢ « notre bonheur mon cher tiendra toujours entre la plante de 176
nos pieds et notre occiput ; et qu’il coute un million par an ou
cent louis, la perception intrinsèque en est la même au-
dedans de nous. »
➢ « à aucune époque, le monde n’a si bien été, je ne vois que
des figures gaies dans les rues, des gens qui se donnent des
poignées de mains et qui s’embrassent, des gens heureux
comme s’ils allaient tous dîner chez leurs filles.» 270
Le partage « Mon Dieu ! n’est il pas naturel de tout partager avec l’être 187/188
au quel nous devons notre bonheur. »
La prodigalité « Le bonhomme descendit le premier et jeta dix francs au cocher 271
avec la prodigalité d’un homme veuf qui, dans le paroxysme de
son plaisir, ne prend garde à rien »
La paternité et ➢ « ah ! c’est moi qui suis l’auteur de ta joie, comme je suis 273
la générosité l’auteur de tes jours. Les pères doivent toujours donner pour
être heureux. Donner toujours c’est ce qui fait qu’on est
père »
➢ « quand vous serez père, quand vous vous direz, en voyant
gazouiller vos enfant : « c’est sorti de moi ! » que vous
sentirez ces petites créature tenir à chaque goutte de votre
sang, dont elles ont été la fine fleur, car c’est ça ! »
➢ « un regard d’elles quand il est triste me fige le sang. Un 170
jour vous saurez que l’on est bien plus heureux de leur
bonheur que du sien propre.»
170
L’amour ➢ « je vis de leur plaisir, chacun à sa façon d’aimer, la mienne 152
paternel ne fait pourtant de mal à personne, pourquoi le monde
s’occupe-t-il de moi ? »
➢ « Eugène ne pouvait pas se dissimuler que l’amour du père
qu’aucun intérêt personnel n’entachait, écrasait le sien par sa 280
persistance et par son étendue. L’idole était toujours pure et
belle pour le père et son adoration s’accroissait de tout le
passé comme de l’avenir »
➢ « Une jeune femme ne refuse pas sa bourse à celui qui lui
Amour prend le cœur »
➢ « Le cœur d’une pauvre fille malheureuse et misérable est 142
l’éponge la plus avide à se remplir d’amour, une éponge
sèche qui se dilate aussitôt qu’il y tombe une goutte de
sentiment. »
➢ « vous m’avez l’air de connaitre parfaitement l’argot du
cœur »
➢ « en vous voyant, quand je suis entré, je me suis senti porté
vers vous comme par un courant. » 166

La croyance Il n’y a peut être que ceux qui croient en Dieu qui font le bien en 194
secret, et Eugène croyait en Dieu. »

Le temps « il rentrait à trois ou quatre heurs du matin, se levait à midi pour 197
faire sa toilette, allait se promener au Bois avec Delphine, quand
il faisait beau prodiguant ainsi son temps, sans en savoir le
prix. »
L’amour ➢ « l’amour à paris ne ressemble en rien aux autres amours. Ni -285
parisien les hommes ni les femmes n’y sont dupes des montres
pavoisées de lieux communs que chacun étale par décence
sur ses affections soi-disant désintéressées. En ce pays, une
femme ne doit pas satisfaire seulement le cœur et le sens, elle
sait parfaitement qu’elle a de plus grandes obligations à
remplir envers les mille vanités dont se compose la vie»
➢ « L’amour est une religion et son culte doit coûter plus cher
que celui de toutes les autres religions ; il passe
promptement, et passe en gamin qui tient à marquer son -286
passage par des dévastations. Le luxe du sentiment est la
poésie des greniers ; sans cette richesse, qu’y deviendrait
l’amour ?»

Sacrifice et « J’aurai travaillé pendant quarante and de ma vie, j’aurais porté 294
dévouement des sacs sur mon dos, j’aurai sué des averses, je me serai privé
toute ma vie pour vous, mes anges, qui me rendiez tout travail,
tout fardeau léger »

L’argent ➢ « Avec ce capital noir, en dix ans j’aurais trois ou quatre


millions.si je réussis personne ne me demandera : « qui-es
tu ? »je serai monsieur Quatre Millions, citoyen des Etats-
Unis. » 141
➢ « te savoir tranquille et heureuse du côté de l’argent, mais
cette pensée allégeait tous mes maux et calmer mes chagrins.
L’argent c’est la vie. Monnaie fait tout. » 294

La famille ➢ « Ma pauvre Nasie, dit madame de Nucingen en asseyant sa 299


sœur parle, tu vois en nous les deux seules personnes qui
t’aimeront toujours assez pour te pardonner tout, vois-tu les
affections de famille sont les plus sûres. »

La pitié « Oh ! il ne pense qu’à ses filles dit BIANCHON, il m’a dit plus 336
de cent fois cette nuit : « Elles dansent ! elle a sa robe » il les
appelait par leur noms, il me faisait pleurait, le diable
m’emporte ! avec ses intonations : « DELPHINE ! ma petite
DELPHINE ! NASIE ! ma parole d’honneur, dit l’élève en
médecine, c’étais à fondre en larmes (….)
RASTIGNAC resta seul près du vieillard assis au pied du lit, les
yeux fixés sur cette tête effrayante et douloureuse à voir »
Contre-valeur
L’arrivisme Séduire une femme pour arriver à vous poser sur tel bâton de 146
l’échelle sociale… »

L’égoïsme « il aperçut la main de fer sous le gant de velours ; la 154


personnalité, l’égoïsme sous les manières, le bois sous le
vernis. »
La corruption « Si l’on vient à songer aux mille formes que prend à Paris la 157
corruption ? parlante ou muette, un homme de bon sens se
demande par quelle aberration l’Etat y met des écoles. »
La vengeance « ces dames de la Chaussée-d’Antin aiment toutes la 159
vengeance. »
La trahison « quelle noble, quelle sublime créature est une femme qui aime 160
ainsi !se dit-il. Et cet homme la trahirait pour une
poupée !comment peut-on la trahir ? »

La trahison ➢ « Qui m’a trahit ? dit COLLIN, en promenant son terrible 259
regard sur l’assemblée. Et l’arrêtant sur mademoiselle
MICHONNEAU : c’est toi lui dit-il, vieille cagnotte, tu m’as
donné un faux coup de sang, curieuse ! »
➢ « Si vous la trahissiez, je vous couperais le coup d’abord… »
171
La jalousie « mais ne la croyez pas dans ce qu’elle vous a dit d’Anastasie.les 168
deux sœurs se jalousent, voyez vous ! »
Le malheur « rien ici ne vous annonce le malheur, et cependant, malgré ses 187
apparences, je suis au désespoir. Mes chagrins m’ôtent le
sommeil, je deviendrai laide. »
L’abus Aller trouver mon père, folie ! Anastasie et moi nous l’avons 188
égorgé ; mon pauvre père se serait vendu s’il pouvait valoir six
mille francs. »
La haine « je ne voulais pas vous l’avouer pour vous épargner le chagrin 295
de m’avoir mariée à un homme de cette espèce-là ! mœurs
complètes et conscience, l’âme et le corps, tout en lui s’accorde,
c’est effroyable, je le hais et le méprise, oui je ne puis plus
estimer ce vil NUCINGEN après tout ce qu’il m’a dit »
L’ingratitude ➢ « Voyez-vous ? dit DELPHINE à EUGENE, quand mon père 279
est avec nous, il faut être tout à fait à lui, ce sera pourtant bien
gênant quelques fois »
➢ « _ Elles ont des affaires, elles dorment, elles ne viendront 341
pas (…) vous leur donnez la vie, ils vous donneront la mort,
vous les faites entrer dans le monde, ils vous en chassent.
Non, elles ne viendront pas ! »
Egoïsme et « que le père GORIOT soit crevé tant mieux pour lui ! si vous 362
nonchalance l’adorez, allez le garder et laissez nous manger tranquillement
nous autres.
-oh ! oui, dit la veuve, tant mieux pour lui qu’il soit mort »

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