Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
PARTIE 2
PARTIE 2
Un employeur peut décider lors de l’embauche d’un salarié de reprendre tout ou partie de
l’ancienneté acquise auprès d’1 ou plusieurs autres employeurs. Cette proposition peut faire
partie des négociations lors du recrutement afin de convaincre le candidat idéal de rejoindre
votre entreprise. Les modalités doivent être précisées dans le contrat de travail : on parle
alors de clause de reprise d’ancienneté.
Avis de l’expert :
Pour éviter tout contentieux sur le point de départ du calcul de l’ancienneté du salarié, la
clause doit indiquer une date précise et non un nombre de mois ou d’années.
Détenir une plus grande ancienneté grâce à la mise en place de cette clause permet au
salarié notamment de bénéficier d’une indemnisation plus importante en cas de maladie, de
rupture du contrat, etc.
ATTENTION :
La clause de reprise d’ancienneté n’aura pas d’impact sur le nombre de jours de congés
payés pour ancienneté, la gestion des congés ne relevant pas de l’entreprise mais des
caisses de congés payés.
La reprise d’ancienneté fixée au contrat ne peut être que plus favorable que les reprises
obligatoires prévues par la loi ou les conventions collectives. À défaut, la clause doit être
considérée comme nulle.
À défaut de clause dédiée présente dans le contrat de travail, un salarié peut aussi se
prévaloir de la date d’ancienneté figurant dans son bulletin de paie. Si cette date n’est pas
bonne, c’est à l’employeur d’apporter la preuve de son absence de volonté de reprise
d’ancienneté (Cass. soc., 12 septembre 2018, n° 17-11.170).