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Les salariés accidentés du travail ou atteints d’une maladie professionnelle

 endant un arrêt suite à un accident du travail, l’acquisition des congés payés


P
est-elle suspendue ?

Référence La loi prévoit qu’un salarié arrêté suite à un accident du travail ou une maladie
RDS.08.2.042 professionnelle continue à bénéficier de l’acquisition de droits à congés payés
durant son absence. Les périodes d’arrêt suite à un accident du travail sont en
effet assimilées à du temps de travail effectif et sont donc prises en compte, au
même titre que les périodes réellement travaillées, pour l’acquisition et le calcul
du nombre de jours de congés payés.
Une limite toutefois : cette prise en compte est faite dans la limite d’une durée
ininterrompue de douze mois (sauf périodes de rechute).
Pendant son arrêt pour accident du travail, contrairement à l’arrêt de travail
pour maladie non professionnelle qui ne génère pas de droits à congés
(sauf dispositions conventionnelles plus favorables), le salarié continue par
conséquent d’acquérir des jours de congés payés comme s’il avait été présent
dans l’entreprise et y avait travaillé.

4 Notez-le
En revanche l’arrêt de travail consécutif à un accident de trajet, suite à un
revirement de jurisprudence de la Cour de cassation, est désormais, comme
l’accident du travail, assimilé à un temps de travail effectif ouvrant droit aux
jours de congés payés (Cass. soc., 3 juillet 2012, n° 08‑44.834).

Intervention des représentants du personnel

Si les représentants du personnel ont compétence pour analyser les causes des
accidents du travail dans l’entreprise, ils ne jouent pas de rôle particulier dans le
Chap. 8.2

traitement des arrêts consécutifs à ces accidents du travail. Ils peuvent toutefois
être amenés à accompagner ou représenter les salariés concernés en cas de
différend avec l’employeur.

Un salarié en maladie professionnelle acquiert-il des jours d’ancienneté ?

Référence La période de suspension pour maladie professionnelle est entièrement prise


RDS.08.2.043 en compte pour le calcul de l’ancienneté déterminant les avantages légaux ou
conventionnels (prime d’ancienneté, préavis et indemnité de licenciement légale
ou conventionnelle).
En effet, si les périodes de suspension du contrat de travail n’entrent en principe
pas dans le calcul de la durée d’ancienneté (congé maladie, congé de paternité,
congé sabbatique, etc.), elles sont toutefois prises en compte lorsqu’elles sont
assimilées à du travail effectif (ou dispositions conventionnelles plus favorables).
C’est le cas de l’absence pour accident du travail ou maladie professionnelle.
Cette période d’absence est également assimilée à une période de travail effectif
pour le calcul de la durée des congés payés.

560 Les représentants du personnel et la défense des salariés - 2022 © Éditions Tissot

RDS 2022.indb 560 25/11/2021 11:16

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