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Chronologie

In: Communications, 9, 1967. pp. 155-160.

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Chronologie. In: Communications, 9, 1967. pp. 155-160.

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/comm_0588-8018_1967_num_9_1_1136
Chronologie

Park (R. E.), The Immigrant Press and its Control, New York, Harper & Brothers, 1922.
Provocation à la désobéissance, le procès du « Déserteur », (roman de Maurienne), Paris,
Minuit, 1961.
Salmon (L. M.), The Newspaper and Authority, New York, Oxford University Press,
1923.
Schwartz (M. L.), Paul (J. C. N.), « Foreign Communist Propaganda in the Mails :
a Report on Some Problems of Federal Censorship », University of Pennsylvania Law
Review, 107, March 1959.

5. LA CENSURE RELIGIEUSE
Burke (R. A.), What is the Index?, Milwaukee, The Bruce Publishing Company, 1952.
Defourneaux (M.), L'inquisition espagnole et les livres français au XVIIIe siècle, Paris,
P. U. F., 1963.
Gillett (C. R.), Burned Books, New York, Columbia University Press, 1932.
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Putnam (G. H.), The Censorship of the Church of Rome, New York, G. P. Putnam's Sons,
1906.
Seldes (G.), The Vatican, New York, Harper & Brothers, 1934.

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1275. Une ordonnance de Philippe le Hardi place les libraires- de France sous la surveil
lancede l'Université et institue un examen et une correction préalables pour
éviter la circulation des copies fautives. Les libraires sont obligés de prêter le
serment de se bien comporter dans l'exercice de leur emploi.
1459. Invention de l'imprimerie.
1486. Berchtold, archevêque de Mayence, premier théoricien de la censure, ordonne
« ...dans l'intérêt de l'imprimerie, pour la protéger contre ses propres abus, que
tout écrit soit revêtu de l'autorisation de l'Université avant d'être imprimé ».
1515. Le concile de Latran reprenant la bulle d'Alexandre VI décrète qu'aucun livre
ne peut être imprimé avant d'avoir été soigneusement examiné et approuvé par
les personnes désignées à cet effet.
1521. François Ier soutient la lutte de l'Église catholique contre la Réforme en ordon
nant que tout livre à imprimer soit préalablement examiné et approuvé par
l'Université, et par la faculté de Théologie.
1543. Parution en France du premier Index de livres défendus.
1559. Première édition de l'Index Librorum Prohibitorum.

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1564. Le concile de Trente remet l'Index à jour en distinguant trois catégories de livres
à censurer : les ouvrages hérétiques, les ouvrages concernant la magie ou contraires
aux bonnes mœurs, les ouvrages doctrinalement malsains. L'accent est mis sur la
lutte contre le protestantisme. Malgré une certaine évolution vers les problèmes
de moralité, l'Index conservera toujours une orientation essentiellement doctri
nale(théologie, dogme, rituel, histoire de l'Église).
1624. Édit de Louis XIII : seuls les ouvrages religieux restent soumis à un examen
préalable par les autorités ecclésiastiques.
1629. Louis XIII charge le chancelier Séguier d'organiser une censure laïque d'État.
Le chancelier nomme des censeurs royaux qui jusqu'à la fin de l'Ancien Régime
seront chargés de la lecture préalable et pourront poursuivre toute publication
qui ne s'y sera pas soumise.
1631. Premier grand périodique : la Gazette de Théophraste Renaudot.
1706. Édit de Louis XIV promulguant la censure du théâtre qui est confiée au lieute
nantgénéral de Police.
Au XVIIIe siècle, le chancelier de Malesherbes, convaincu de l'impuissance et
même de la nocivité de la censure devant l'évolution des esprits et le déferlement
des idées nouvelles, adresse en vain des mémoires sur la liberté de la presse à
Louis XVI. Il se fait le complice de la contrebande des ouvrages qui, de plus en
plus, s'impriment à l'étranger. Pour ne pas ruiner une industrie menacée, l'admi
nistration laisse circuler des ouvrages imprimés en France avec la mention d'une
provenance étrangère.
1777. Parution du premier quotidien français : le Journal de Paris.
1789. Déclaration des Droits de l'Homme, article 11 : « Tout citoyen peut parler, écrire
librement sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas prévus par la loi. »
La censure disparaît puisqu'elle perd le caractère préventif qui la définit jurid
iquement.
De juillet 1789 à juillet 1790, trois cents nouveaux journaux apparaissent.
1791. Abolition de toute censure dramatique.
Liberté de la presse à peu près totale jusqu'au 10 août 1792. Le 12, la Commune
décrète « ...que les empoisonneurs de l'opinion publique, tels les auteurs de divers
journaux contre-révolutionnaires seront mis en prison et que leurs presses,
caractères et instruments seront distribués entre les imprimeurs patriotes ».
1793. Considérant que les théâtres « ont trop souvent servi la tyrannie », un décret
dispose qu'ils donneront trois fois par semaine des pièces dramatiques qui a retra
cent les glorieux événements de la Révolution et les vertus des défenseurs de la
liberté ».
1794. Rétablissement avoué de la censure dramatique : interdictions, coupures mais
aussi manipulations pour mettre les pièces au goût du jour. L'Opéra devient le
Théâtre de la République ; la Comédie française s'appelle successivement Théâtre
de la Nation, Théâtre du Peuple, Théâtre de l'Égalité.
Après l'arbitraire du tribunal révolutionnaire de la Terreur, la réaction thermi
dorienne permet un renouveau de la presse, brutalement stoppé après le coup
d'État du 18 fructidor, par une résolution du Conseil des Cinq Cents plaçant
« ...les journaux, pendant un an, sous l'inspection de la police qui pourra les pro
hiber ». Soixante-dix journalistes sont condamnés à la déportation.
Bonaparte, très opposé à la liberté d'expression, organise la censure dès qu'il
prend le pouvoir.
1800. Un édit consulaire limite à treize le nombre de journaux autorisés à paraître.
1803. « Afin d'assurer la liberté de la presse, aucune librairie ne pourra publier un ouvrage
avant de l'avoir présenté à une commission de révision, laquelle le rendra s'il n'y a
pas lieu à censure. »

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1806. Un décret consacre l'existence de la censure dramatique ; aucune pièce ne peut
être jouée sans l'autorisation du ministère de la Police. On encourage les œuvres
pouvant servir la gloire de l'Empereur.
1810. Napoléon nomme un directeur général de la Librairie auquel les ouvrages devront
être soumis avant l'impression. Quatre journaux ont l'autorisation de paraître
dont un seul politique : le Moniteur (directeur et rédacteur en chef : Napoléon Ier,
Empereur des français).
1814. La Charte déclare que «...les Français ont le droit de publier et de faire imprimer
leurs opinions en se conformant aux lois qui répriment les abus de la presse »,
mais, la même année, la censure préalable est rétablie et de nouveaux censeurs
royaux nommés.
De la Restauration à la chute du Second Empire, on va enregistrer un nombre
frappant de mesures contradictoires témoignant de l'hésitation du pouvoir entre
la répression et le laisser faire. Les moyens du contrôle vont être extrêmement
variés : autorisation préalable, cautionnement, responsabilité de l'imprimeur,
du colporteur, droit de timbre, extension de la répression des crimes et délits,
enfin censure proprement nommée.
1815. A son avènement, la Seconde Restauration abroge la loi de 1814, mais dès 1815
Fouché réussit à faire adopter une ordonnance créant une commission de censure
à laquelle tous les écrits devront être soumis, révoquant les autorisations préc
édemment données aux journaux et les astreignant à une autorisation nouvelle.
1819. Liberté rendue par les lois de Serre.
1820. L'assassinat du duc de Berry est un prétexte pour revenir aux lois d'exception :
rétablissement de la censure des journaux et écrits périodiques. La loi permet
d'intenter aux journaux des procès de tendance. Les journaux remplacent les
suppressions des censeurs par des « blancs », et vendent des brochures non pério
diques (échappant ainsi à la loi) qui publient les passages censurés. La répression
est sévère : pousuites, suspensions, procès, condamnations se multiplient.
1824. Un journal supprimé par l'administration reparaît en vertu d'une décision judi
ciaire motivant ainsi le rétablissement de la censure.
1830. La violence des campagnes de presse s'accroît créant un climat révolutionnaire.
Ce déchaînement entraîne la promulgation des Trois Ordonnances dont celle sur
la liberté de la presse stipule : « Nul écrit au-dessous de vingt feuilles d'impression
ne pourra paraître sans l'autorisation du ministre de l'Intérieur à Paris, des préfets
dans les départements » ; les journaux ne peuvent paraître que dans un délai de
cinq à dix jours. Les journaux paraissent le lendemain sans autorisation et invo
quent l'appui des tribunaux lorsque la police lance les mandats d'amener. Les
jugements rendus en faveur des journaux sont affichés dans les quartiers de Paris.
Ce sont les Trois Glorieuses : la population parisienne se soulève et renverse
Charles X.
Louis-Philippe promulgue une Charte révisée : non seulement la censure des
écrits est supprimée, mais il est précisé qu'elle ne sera jamais rétablie. Le jugement
des délits est confié à des jurys. Baisse considérable du taux de cautionnement,
du droit de timbre et du port des journaux.
1835. La tentative d'attentat de Fieschi contre Louis-Philippe permet de rétablir
ouvertement la censure des journaux. La vogue des pièces bonapartistes effraye
le gouvernement qui rétablit l'examen préalable.
1836. Création de la Presse d'Emile Girardin qui ramène le prix de l'abonnement de
80 francs par an à 40, misant sur la publicité plus que sur le tirage pour couvrir
ses frais. Immense succès.
1848. La Révolution affranchit la presse de toute obligation. Quelques mois plus tard,
Cavaignac attribue à la presse une grande responsabilité dans les désordres
et procède à de nombreuses suppressions de journaux.

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1850. Loi d'urgence contre la presse, « Loi de haine ».
1852. Second Empire. Un décret organique rétablit des droits et des impôts écrasants
et autorise la suppression et la suspension des journaux par simple décret.
1857. Condamnation des Fleura du Mal qui « conduisent nécessairement à l'excitation
des sens par un réalisme grossier et offensant pour la pudeur ». Poursuite engagée
contre Madame Bovary. Flaubert est acquitté.
1868. Suppression de l'autorisation préalable. Le système discrétionnaire des averti
ssements et suppressions administratives est remplacé par des procès correctionn
els.
1871. La loi de 1871 proclame : « C'est dans le jury que se trouve l'organe exact et l'i
nterprète naturel de l'opinion. » La censure est supprimée. Cependant des journaux
sont saisis avant distribution et des procès instruits pour délit de fausses nouvelles.
1873. États-Unis. Anthony Comstock, président de la Société pour la suppression du
vice, renforce les pouvoirs du bureau des Douanes et du Service postal (dont il fait
partie), tous deux chargés de poursuivre et d'interdire les publications jugées
obscènes.
1874. La censure des spectacles est remise en vigueur et confiée au ministre de l'Instruc
tion publique et des Beaux- Arts. En fait la censure répressive fonctionne autant
que la préventive : la Fille Élisa de E. de Goncourt est interdite après la première
représentation.
1878. Retour à une politique libérale.
1881. La loi du 29 juillet donne leur charte aux journaux et institue la liberté de la
presse : tout individu peut fonder librement un journal (suppression du timbre,
du cautionnement et de l'autorisation) ; le délit d'opinion est aboli ; seuls les
délits de droit commun, jugés par des jurys, restent passibles de la loi. L'outrage
aux bonnes mœurs continue de relever de la législation sur la presse. L'apprécia
tion du délit et la sanction portent toujours sur la forme de l'écrit.
1882. L'outrage aux bonnes mœurs cesse d'être un délit de presse. Il équivaut à un
outrage public à la pudeur du seul fait de la publication. La sanction tendra par la
suite à se déplacer de la forme de l'écrit à son retentissement possible, de l'a obscé
nité» à l'a immoralité ».
1895. Les frères Lumière présentent le premier film français.
1905. La censure du théâtre est supprimée, non dans son principe, mais de fait, par
la suppression du chapitre correspondant du Budget.
1909. Apparition de la censure cinématographique : circulaire du Ministre de l'Intérieur
aux préfets, à propos d'une bande d'actualités consacrée à la quadruple exécution
capitale de Béthune ; un droit de censure est conféré aux maires, les films étant
assimilés aux spectacles de curiosité et non au théâtre. Les maires pourront être
contraints par les préfets à exercer ce droit.
1914. La loi du 5 août réprime « ...toutes indiscrétions de la presse en temps de guerre,
toute appréciation des événements militaires ou diplomatiques qui serait de nature
à favoriser l'ennemi ou à exercer une mauvaise influence sur l'état d'esprit de
l'armée et du pays ».
1915. La Cour suprême des États-Unis décide de considérer le cinéma non comme un
moyen de communication mais comme une industrie, dont les produits doivent
par conséquent être inspectés avant d'être livrés à la consommation.
1916. Le décret Malvy institue un Organisme central de contrôle des films.
1917. États-Unis. Le « Sedition Act » interdit toute parole hostile à l'effort de guerre des
États-Unis, sous quelque forme que ce soit.
1919. Poincaré organise la censure cinématographique par le décret du 25 juillet. Aucun
film ne peut être projeté, s'il n'a obtenu le visa du ministère de l'Instruction

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publique et des Beaux-Arts. Le ministre est assisté d'une commission de contrôle
de trente membres dont dix sont nommés sur proposition du ministre de l'Inté
rieur. Les Actualités échappent aux dispositions de ce décret. Les pouvoirs des
préfets et des maires subsistent.
1921. Premières émissions radiodiffusées régulières à partir de l'émetteur de la tour Eiffel.
1922. États-Unis. Après de violentes protestations de ligues familiales et religieuses
contre l'exploitation cinématographique du thème de la a vamp », les principaux
producteurs américains s'associent en la a Motion Picture Producers and Distri
butors of America » à la tête de laquelle est élu le « Movie czar » Hays. Hays
organise une commission consultative de censure, composée des principaux
dirigeants des associations protestataires et rétribuée par les producteurs. Il jette
les bases d'un code d'autocensure.
1922. Parution à Paris de Ulysses de James Joyce. L'ouvrage est interdit dans tous les
pays anglo-saxons. De nombreux exemplaires sont saisis et détruits par la douane
anglaise et par les postes américaines.
1925. États-Unis. Échec définitif de la lutte menée pour la création d'une commission
nationale (fédérale) de censure cinématographique.
1928. Parution à Florence, de l'Amant de Lady Chatterley de D. H. Lawrence. L'ouvrage
est interdit dans tous les pays anglo-saxons.
1929. Ratification de la Convention de Genève visant à réprimer non seulement l'im
portation, l'exportation ou le transport des publications obscènes mais aussi leur
fabrication et leur détention.
1930. France. L'outrage aux bonnes mœurs, sanctionnant les publications obscènes ou
immorales de toute nature, devient délit de droit commun passible de la loi à tous
les stades, de la fabrication à la mise en circulation dans le public. Il relève des
tribunaux correctionnels.
1933. États-Unis. Abrogation de l'interdiction de Ulysses.
1934. États-Unis. Campagne de la « Legion of Decency », soutenue par les Églises. Le
« Motion Picture Production Code » ou code Hays est renforcé et ses modalités
d'application minutieusement détaillées.
1935. France. Lancement du Journal de Mickey, premier magazine pour les jeunes,
composé essentiellement de bandes dessinées américaines.
1936. Dans l'encyclique Vigilanti Cura, Pie XI définit la position de l'Église en face des
problèmes moraux du cinéma.
France. L'arrêté du 26 mai instaure un régime administratif de la presse filmée.
1939. Le droit d'interdire par décision administrative les périodiques publiés à l'étranger
est étendu par le décret du 6 mai aux écrits non périodiques de provenance
étrangère, imprimés en France ou à l'étranger Ce décret poursuivant un but de
défense nationale a été étendu par la jurisprudence à la protection des bonnes
mœurs.
Le décret-loi du 27 août institue un contrôle préventif des moyens d'information,
et renforce la répression des délits de presse. Les décrets-lois du 1er septembre 1939
et du 20 janvier 1940 répriment les informations « de nature à favoriser les entre
prises d'une puissance étrangère contre la France, ou à exercer une influence
fâcheuse sur l'esprit de l'armée ou des populations ».
Sous l'occupation, l'information étant liée à la a Propagandastaffel », de nom
breux journaux se sabordèrent. Dès 1940, les premières feuilles clandestines
apparaissent et se multiplient rapidement.
1946. Création du Centre national de la cinematographic placé sous l'autorité du ministre
de l'Information.
Début de la guerre d'Indochine.

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Pendant les guerres d'Indochine et d'Algérie, le régime des poursuites judiciaires
et des saisies administratives sans poursuites judiciaires devient la règle. Sous le
gouvernement Pflimlin, au lendemain du 13 mai 1958, la censure est officiellement
rétablie.
1949. Interdiction de certains films aux moins de seize ans.
Loi du 16 juillet réglementant les publications destinées à la jeunesse. Il est
institué auprès du ministère de la Justice une commission chargée de la surveil
lanceet du contrôle de ces publications. « II est interdit de présenter sous un jour
favorable le banditisme, le vol, la paresse, la lâcheté, la haine, la débauche ou
tous actes qualifiés crimes ou délits ou de nature à démoraliser l'enfance ou la
jeunesse. » Le groupe communiste qui avait contribué à provoquer les débats et
participé à l'élaboration de la loi refusa de voter le texte définitif dont cette clause
avait été éliminée : « La surface réservée aux auteurs et dessinateurs français ne
pourra être inférieure à 75 % de la surface totale des publications visées. »
1952. La Cour suprême des États-Unis casse un arrêt interdisant la projection dans
l'État de New York du Miracle de Rossellini pour « sacrilège ». Elle revient, à
l'unanimité sur sa position de 1915 et reconnaît dans le cinéma a a significant
medium for the communication of ideas ».
1958. Ordonnance du 23 décembre, modifiant l'article 14 de la loi du 16 juillet 1949 :
« II est interdit de proposer ou de donner ou de vendre à des mineurs de dix-
huit ans, les publications de toute nature, présentant un danger pour la jeunesse
en raison de leur caractère licencieux ou pornographique ou de la place faite au
crime. »
Cette ordonnance est à l'origine de nombreux arrêtés d'interdiction d'exposition
ou vente aux mineurs concernant les livres alors qu'ils ne sont en réalité justi
ciables que de poursuites judiciaires dans le cas de l'outrage aux bonnes mœurs.
La loi du 3 avril portant Code de l'industrie cinématographique institue une
double intervention de la commission de contrôle : d'une part un examen sur
synopsis, d'autre part un visa d'exploitation ou d'exportation accordé sur le film
terminé.
1959. Angleterre. L'Obscène Publication Act interdit les publications pornographiques,
exclusivement. Se croyant couverts par cette nouvelle loi, les Penguin Books
publient l'Amant de Lady Chatterley ; ils sont poursuivis mais acquittés en 1960.
Après trente-deux ans l'interdiction du roman de D. H. Lawrence est levée.
1961. France. Cinéma : Instauration de deux types d'interdiction des films aux mineurs :
aux moins de treize ans et aux moins de dix-huit.
1964. Loi portant statut de l'Office de radiodiffusion télévision française. Il n'y a pas de
censure officielle mais le contenu des Actualités est décidé chaque matin, au
ministère de l'Information. Le contenu des autres émissions est soumis s'il y a lieu
à un Comité des programmes. Cependant la décision du directeur fait autorité.
1967. Loi du 4 janvier modifiant l'article 14 de la loi du 16 juillet 1949, sur les
publications destinées à la jeunesse. Les interdictions de vente d'exposition et
de publicité peuvent être prononcées séparément. Durant une période de cinq ans,
toute nouvelle publication d'un éditeur, dont trois publications auront été
interdites au cours de douze mois consécutifs, devra être déposée trois mois
avant sa mise en vente, au Ministère de la Justice.

IMPRIMERIE BUSSIÈRE à SAINT-AMAND D. L. 2e TH. 1967. N° 1994. N° 287.

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