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a.Le poème s’ouvre sur une apostrophe « Horloge ! » Baudelaire interpelle un objet qui symbolise
le temps qui passe, cette apostrophe est reprise par la périphrase « dieu sinistre, effrayant,
impassible »
La gradation en dit toute la menace.
La métaphore est filée à travers le doigt vengeur et accusateur des aiguille qui sympbolise une
injonction « souviens-toi ! »
b. L’oxymore « vibrantes Douleurs » dit l’importance du spleen ici désigné comme viatique
poétique , expliquant qu’elles soient elles aussi allégorisées.
c. Le temps est l’ennemi (cf « l’ennemi »). Le poète est partagé entre Spleen et idéal // entre «
Douleurs » et « Plaisir », autres dieux du panthéon baudelairien, que le poète imagine dans une
mort prochaine
la douleur plantée dans le coeur « comme dans une cible », elle aura vaincu le poète
les plaisirs enfui « comme une sylphide » // image redondante car une sylphide est vaporeuse.
→ le temps figera tout, vaincra tout.
Ainsi, le poète qui interpelle cette horloge s’abandonne au spleen qui le dévore et qui prend forme
dans l’horloge, symbole du temps qui consume la vie.
a. Le poète construit dans la seconde partie du poème une hypotypose : le temps jusqu’à ce que le
poète donne au texte une portée hallucinatoire en mettant en scène l’allégorie du temps qui vient
parler au poète et lui répondre.
La Seconde chuchote : allégorie, déesse nymphe au service du dieu + personnification « chuchotte
»
+ une seconde apostrophe « mortel folâtre »
b. L’énonciation à la première et deuxième personne lui donne vie + métaphore filée de l’insecte.
c. Son propos : « souviens-toi » répété à chaque strophe comme les battement de l’aiguille,
renvoyant à la synesthésie et au cercle infernal dans lequel le poète est enfermé
entendre l’horloge rend mélancolique / être mélancolique provoque l’ennui / l’ennui accentue le
son / qui accentue le spleen etc.
Cette répétition fait également du poème un memento mori
+ « les secondes » > « les minutes » = il s’agit pour le poète à travers la métaphore de la noix
entendre l’injonction faite au poète « qu’il ne faut pas lâcher sans extraire l’or »
Ainsi, la poésie naît de cette traversée du spleen, de cette conscience du temps. Ces conditions
sont en synergie, bien que douloureuses.
c. Le poète offre un dernier panache ironique (oh la dernière demeure) ou « meurs, vieux lâche il
est trop tard » les exclamations disent la distance désabusée et ironique en même temps que
l’acceptation cynique.
Toutefois, si le poète, en reprenant le topos du memento mori, évoque le désespoir causé par le
spleen, il parvient par la création à extraire l’or de chaque minute en accomplissant ce poème, qui
précisément ne rend la vaine la descente dans le spleen, par la création de tout un monde vivant et
vivace propre à conjurer le temps.