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PRESENTATION DU TEXTE

« Soleils couchants » de Victor Hugo est un poème


lyrique tiré du recueil Les Feuilles d'automne, paru
en 1831. Victor Hugo développe le thème de la
fuite du temps qui épargne la nature mais accable
l'homme.

COMPOSITION DU TEXTE
C’est un poème de 4 vers et 4 strophes avec des
chacune des rimes suffisantes et croisées. Les
vers sont composés de douze syllabes

I.La fuite du temps


- Champ lexical du temps spécialement dans le 1er
quatrain
- Utilisation du présent dans tout le poème = le
temps est omniprésent
- Titre faisant référence à la journée qui se termine,
au temps qui passe. Dans le texte, on trouve
également : « le soleil s’est couché ce soir ».
- « soirs, nuits, aubes, jours » temps envisagé dans
sa suite comme l’indique le mouvement du premier
quatrain =énumération des différents moments de
la journée avec les articulations chronologiques
« Et », « Puis » (anaphore) qui répété dans un
même quatrain met en valeur la rapidité du temps.
- Utilisation du futur dans des verbes de
mouvement « viendra, passeront » met l’accent
sur la fuite du temps.
- Mouvement souligné par des images,
personnification : « pas du temps qui
s’enfuit » accentuation du pouvoir du temps.

II. L'influence positive du temps sur la nature

- Nature affectée par le temps « ridée », mais suivi


de « non vieillis » qui annule le sens péjoratif de
l’adjectif = la nature ne subit pas l’influence
négative du temps = reste immuable, semblable à
elle-même.
- Mise en valeur par les marques de la permanence
« toujours », « sans cesse » + présent d’habitude
« roule » « donne »
- Ne vieillit pas mais se rajeunit = correspond au
temps cyclique des saisons avec un
renouvellement (V. 10/11) :
• « ridés » = changement superficiel
• « toujours vert » = toujours jeunes
• « s’iront rajeunissant » = renouvellement
- Insiste sur le pouvoir de la nature (par-dessus le
temps qui passe) + champ lexical du temps
toujours en présence de parallélismes pour montrer
son influence sur la nature = termes présents dans
tout le poème pour montrer l’omniprésence de la
nature.
- Utilisation de pluriels = met en valeur la
puissance de la nature
- Référence aux 4 éléments : terre (montagnes),
eau (fleuves), feu (soleil), air (orage, nuées, vapeur)
-> tout est réuni d’où la référence dans le dernier
vers au monde.
- « immense » + personnification « face » « front »
= pouvoir de la nature et sa grandeur
« joyeux », « fête » = aspect festif

III. Son impact négatif sur l’homme

- Utilisation de la première personne du singulier «


je » « moi » = évocation de l’homme = représente
toute l’humanité
- « courbant plus bas ma tête » = vieillissant,
s’inclinant face au pouvoir du temps
= euphémisme qui souligne l’accablement du
poète = sa soumission.
- « refroidit », « je passe », « je m’en irai » =
références à la mort
- Présent puis futur = met en valeur le caractère
éphémère de l’homme
- « Mais moi » montre l’effet opposé à la nature et
souligne une injustice.
- La nature se renouvelle, rajeunit, tandis que
l’homme disparaît.
- Pronom personnel singulier = nature qui détient
plus de pouvoir.
- Evocation de l’homme dans un quatrain
contrairement à la nature dans l’ensemble du
poème = faiblesse de l’homme + aspect éphémère.
- La souffrance implicite marquée par l’opposition =
le poète inspire son mal-être de façon subtile car
sentiment opposé à la nature « radieuse »
« joyeuse » = l’auteur est seul (romantique).
Le temps apporte souffrance et mort à l’homme.

Conclusion

Soleils couchants est bien un poème lyrique


(thème de la fuite du temps) : face à ce coucher de
soleil, l'auteur constate avec tristesse son sort et
son impuissance face à une nature qui se
renouvelle et rajeunit au fil des saisons. Au
contraire, l'Homme subit cette fuite, l'amenant à
une disparition opérée dans la joie et l'indifférence.
Ces quatrains, en présentant une méditation sur le
temps qui passe, permet le constat tragique de la
condition humaine.

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