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I- Objet
II- Généralités
III- Particularités juridiques
IV- Risques garantis
V- Risques exclus
VI- Bases de tarification
VII- Règlement des sinistres
I- Généralités
II- Particularités juridiques
III- Sélection des risques
IV- Risques garantis
V- Principe de tarification
VI- Exclusions
CHAPITRE 1 : Généralités
I- Introduction
II- Rôle économique (épargne, crédit)
III- Avantage au plan social (prévoyance)
IV- Définitions
V- Caractères particuliers
VI- Le risque en assurance vie : la mortalité humaine
A) La Grande Branche
B) La Branche Populaire
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CHAPITRE 3 : Notions élémentaires des bases techniques
I- Fondement
II- Les documents médicaux
III- Intérêt de la sélection des risques
IV- Conséquences de la sélection des risques
V- Fausses déclarations (art. 18 et 19 du code CIMA)
VI- Erreur d’âge (art. 80 du code CIMA)
I- L’assureur
II- Le souscripteur
III- L’assuré (art. 58 à 61 du code CIMA)
IV- Le bénéficiaire
CHAPITRE 6 : La prime
I- La transformation du contrat
II- La réduction (art. 74 et 77 du code CIMA)
III- Le rachat (art. 74, 76 et 77 du code CIMA)
IV- L’avance sur police (art. 74 du code CIMA)
CHAPITRE 9 : Le bénéficiaire
I- Désignation du bénéficiaire
II- Révocation du bénéficiaire
III- Acceptation du bénéficiaire
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IV- Droits du bénéficiaire
V- Le règlement du contrat
I- Définition
II- Le contrat ou convention
III- La tarification
IV- Les comptes de résultats
V- Les risques garantis
VI- Application aux régimes de retraite
I. Caractéristiques
II. Définition
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INTRODUCTION
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Généralités sur les assurances de personnes
1-Définition :
Ce sont des assurances qui, ayant pour objet la personne humaine, comportent des
prestations indépendantes du dommage pouvant résulter de la réalisation du risque
couvert.
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13,58 milliards et sa marge de progression reste encore importante au regard des
besoins du marché.
II-Particularités juridiques
Cette distinction est fondée sur le mode d’exécution du contrat en cas de sinistre.
III-Risques couverts
Sont ici visés les contrats qui répondent à la réalisation des événements vus
précédemment à savoir :
garantir la personne elle-même dans son intégrité physique
- contrat individuelle accidents
- contrat maladie
(décès accidentel – invalidité permanente – incapacité temporaire –
remboursement des frais médicaux)
garantir la personne dans ses chances de survie à une époque donnée ou dans
l’éventualité de son décès au cours d’une période déterminée.
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- contrat d’assurance vie
Remarques
1- Rôle économique :
2- Rôle social :
-6-
Le capital versé à la suite du décès du chef de famille ne permet-il pas à ses
ayants droit de faire face à certains besoins immédiats tels que la poursuite des
études des enfants, l’acquisition d’une maison …..etc. Il en est de même des
prestations payées en cas d’interruption d’activité (invalidité permanente ou
temporaire)
De la même façon, l’assurance vie permet de compléter les régimes
obligatoires de retraite ou de les remplacer. En effet, la protection sociale est
insuffisante en Afrique où d’importantes franges de la population ne bénéficient
encore d’aucune couverture.
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1ère PARTIE
-8-
-CHAPITRE 1-
I- OBJET DU CONTRAT :
II- GENERALITES
1- Définition
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Généralement le versement de l’indemnité journalière est limité au plus tard à
365 jours, limite rarement atteinte.
d) Remboursement des frais médicaux : Ce remboursement peut
être effectué :
soit forfaitairement dans une certaine limite fixée dans le contrat
soit en fonction d’un barème semblable aux tarifs de la sécurité sociale
En tout état de cause, l’assuré ne peut recevoir plus que ses débours réels.
Cette garantie sera donc souvent amenée à ne s’exercer qu’en complément d’une
autre, notamment celle de la sécurité sociale.
3- Remarques importantes
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le meurtre de l’assuré par le bénéficiaire
les maladies et certains cas litigieux tels que hernies, rhumatismes, lumbagos,
tours de rein, déchirures musculaires, sauf si le bénéficiaire apporte la preuve que
ce sont les conséquences d’un accident garanti
les conséquences d’opérations chirurgicales subies par l’assuré n’ayant pas pour
cause un accident couvert par le contrat
l’ivresse de l’assuré
4- Personnes exclues
V-BASES DE TARIFICATION
1- Bases retenues
Les éléments retenus pour établir le tarif sont assez nombreux : l’âge, la
profession, le sexe, le genre de vie etc…. sont des facteurs importants influant sur la
fréquence ou la gravité des accidents.
La profession de l’assuré est l’élément fondamental de la tarification retenu par
les assureurs.
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Pour permettre l’étude statistique et la tarification de l’assurance individuelle,
les professions ont été groupées en 6 classes :
La combinaison du secteur d’activité professionnelle et de la nature du travail
donne le numéro de tarification de base qui permet de déterminer le taux de prime
applicable (voir ANNEXE 1).
Ce numéro de tarification de base peut subir des majorations lors de l’existence
d’un certain nombre de circonstances liées à la profession et considérées comme
aggravantes ou la pratique de sports dits dangereux (alpinisme).
Exemples :
Circulation intense (inspecteur de vente) + 2 points
Utilisation d’outils dangereux (bouchers) + 3 points
Exercice d’activités dangereuses + 5 points
Mr GUEYE, menuisier âgé de 35 ans travaille à la scierie SOA BOIS et déclare par ailleurs
pratiquer le football à titre d’amateur.
Il demande les garanties suivantes :
Capital décès : 1 500 000 F
Capital invalidité : 1 000 000 F
Indemnités journalières pour incapacité temporaire 5 000 F avec une franchise de 15
jours.
Sachant que :
La pratique du football qui constitue une aggravation de risque se traduit par une
surprime de 0,6 pour mille en décès et invalidité et 3 F par F en incapacité temporaire
La franchise de 15 jours pour l’incapacité temporaire entraîne une réduction de 20%
pour ce poste
Tarifez le risque représenté par Mr GUEYE.
Solution :
D’abord mettons en évidence les différents critères entrant dans le calcul de la prime.
1) les critères relatifs à la profession
En se référant au tableau de classification des professions :
Secteur d’activité : Travail du bois et Nature du travail : manuel habituel
Le numéro de tarification à retenir est 8 et les taux de primes correspondants sont :
3) les autres critères relevant du contrat et ayant une influence sur la prime
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La franchise de 15 jours concernant l’incapacité temporaire entraîne une réduction de 20% et le
taux de prime devient alors :
11 – (20% * 11) soit 8,8 F par F.
En définitive les taux retenus sont les suivants :
b) Infirmité permanente : la prime est fixée en taux pour mille du capital garanti en
cas d’infirmité permanente totale (100%). Une réduction est appliquée si le contrat
prévoit une franchise.
Les garanties :
Décès
Invalidité
Incapacité temporaire Frais de soins
relèvent du relève du
Principe forfaitaire Principe indemnitaire
1) Le capital décès :
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Le versement est effectué aux bénéficiaires désignés dans la police ou à défaut, tombe
dans la succession du souscripteur. Une condition est fondamentale pour le paiement
de la prestation : le décès doit être survenu dans un délai maximum d’un an ou deux
après l’accident.
L’acte de décès doit attester de la nature accidentelle du sinistre.
2) Le capital invalidité :
Cas pratique :
Capital invalidité assuré= 1 000 000 F
Taux d’invalidité = 60%
Cas des infirmités multiples à la suite d’un même accident sur des
membres distincts
Les assureurs prévoient dans les conditions générales des polices la règle
qu’ils souhaitent appliquer. Il existe deux règles :
Règle du cumul : c’est l’addition pure et simple des différents taux d’invalidité
sans qu’il soit possible de dépasser 100%.
Règle de Balthazar : elle tient compte des capacités restantes : il est d’abord
évalué une infirmité, puis les autres infirmités successives sont ensuite estimées
proportionnellement à la capacité restante après l’application des précédentes.
Cumul Balthazar
10 1ère
infirmité 10% de 100% 10%
20 capacité restante 100 – 10 = 90
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30 2ème infirmité 20% de 90% 18%
Taux global d’invalidité : 60% capacité restante 90 – 18 = 72
3ème infirmité 30% de 72% 21, 6%
capacité restante 72 – 21,6 = 50,4%
Taux global d’invalidité : 49,6%
La comparaison des deux taux obtenus montre que le règle de cumul est plus favorable à l’assuré ;
néanmoins dans la pratique, c’est de loin la règle de Balthazar qui est la plus utilisée.
Remarque : l’ordre d’application des différents taux importe peu.
Afin de déterminer le taux d’invalidité qui devra être retenu, il existe encore
ici deux modes de calcul :
a)- il peut être déclaré que les différentes infirmités ne se cumulent pas entre elles,
c’est alors la plus grave qui sera retenue.
Cas pratique
A la suite d’un accident le bras droit est atteint et présente les infirmités suivantes :
Fracture du pouce : taux d’infirmité 15%
Atteinte du coude : taux d’infirmité 40%
Fracture de l’avant bras : taux 25%
Taux définitif à appliquer = 40%, taux le plus élevé.
b)- il est possible d’additionner les diverses infirmités sans dépasser bien entendu
le taux d’infirmité prévu pour la perte totale de ce membre.
Cas pratique
Il s’agit d’appliquer la seconde règle à l’exemple ci-dessus
Addition des différents taux d’infirmité : 15% + 40% + 25% = 80%
En consultant le barème conventionnel (annexe 2) le taux prévu pour la perte totale du bras droit est de
60%, maximum qu’on ne saurait dépasser.
Le taux à retenir est de 60%
Cas pratique :
Soit une personne atteinte d’une infirmité de 30% ; si elle subit à la suite d’un accident une autre infirmité
qui serait égale à 40% chez un être valide, chez cette dernière le taux s’élève en réalité à :
- 15 -
Taux = 70% * 40% = 28%
Cette personne n’ayant plus en effet avant l’accident qu’une capacité de 100 – 30 = 70% compte tenu de
son infirmité antérieure de 30%.
Remarque générale : le taux d’invalidité ne peut être fixé que par voie médicale.
Il faut retenir que si après avoir reçu la prestation au titre de la garantie invalidité
l’assuré décède des suites de l’accident dans les délais permettant le versement du
capital décès au bénéficiaire, ce dernier ne pourra obtenir que la différence existant
entre le capital décès et la prestation antérieurement versée à l’assuré pour l’invalidité.
Il n’y a jamais de cumul entre la prestation due en cas de décès et celle payée
au titre de l’invalidité.
Cas pratique :
Elles sont versées pendant le temps où l’assuré est dans l’impossibilité de vaquer à
ses occupations, en général à partir du premier jour d’incapacité (sauf cas de franchise)
et durant 365 jours au plus. Passé ce délai, c’est la garantie invalidité qui est susceptible,
s’il y a lieu d’intervenir.
En principe, sauf dérogation dans certaines sociétés, il est fait application de
Cas pratique :
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Capital invalidité : 1 000 000 F
Montant maximum des indemnités journalières : 1/4 * (600 000 + 1 000 000)/1 000 = 400 F
Remarques :
Les justificatifs devant être fournis sont toutes les ordonnances, feuilles de soins,
notes d’honoraires diverses attestant la nature de l’acte pratiqué.
Cet exercice est destiné à permettre une maîtrise des différents principes et des diverses règles à
suivre lors du règlement d’un sinistre mettant en jeu les garanties du contrat individuelle accidents.
Mr DIOP souscrit un contrat d’assurance individuelle accidents prévoyant les garanties ci-après :
- capital décès : 3 000 000 F
- capital invalidité : 2 000 000 F
- indemnités journalières : maximum possible avec une franchise déduite de 10 jours.
La police précise qu’en cas d’infirmités multiples, il sera fait application de la règle de Balthazar.
Quelques mois après la souscription du contrat, il est victime d’un grave accident occasionné par un
tiers responsable et présente plusieurs infirmités permanentes :
- 20% épaule
- 25% jambe droite
- 30% main droite
Il se voit également dans l’obligation de cesser son travail pendant 45 jours et doit par ailleurs
débourser 150 000 F de frais médicaux dont 40 000 F lui sont remboursés par la Sécurité Sociale et
60 000 F par son IPM
Dans un premier temps son assureur règle le sinistre sans omettre d’effectuer les recours qui
s’imposent ; mais peu de temps après avoir reçu les prestations de celui-ci, Mr DIOP décède des suites
de ses blessures, soit 6 mois après l’accident.
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1°) Déterminer le montant des prestations versées par l’assureur au titre de la garantie invalidité.
2°) Calculez en utilisant la règle du quart pour mille, la prestation due au titre de l’incapacité temporaire
ainsi que la prestation due au titre des frais médicaux.
3°) Quelle prestation recevra le bénéficiaire du contrat à la suite du décès de Mr DIOP ?
Solution
La franchise déduite étant de 10 jours, l’ indemnité sera payée pendant 35 jours (45 -10).
L’invalidité et l’incapacité temporaire relevant du principe forfaitaire, il n’ y aura pas de subrogation. Par
contre l’assureur va exercer son recours subrogatoire à l’encontre du tiers responsable pour l’indemnité
qu’il a été amené à verser au titre du remboursement des frais médicaux.
Suite au décès de Mr DIOP, l’assureur versera au bénéficiaire la différence entre le capital décès et
les prestations invalidité, soit 3 000 000 – 1 160 000 = 1 840 000 F
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-CHAPITRE 2-
L’ ASSURANCE MALADIE
I – GENERALITES
II – PARTICULARITES JURIDIQUES
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En effet, à partir de quand une personne ressent-elle le plus vivement le besoin
de se protéger pécuniairement si ce n’est au moment où les premiers symptômes de
la maladie apparaissent ?
L’assureur devra donc prendre toutes les précautions en vue :
- d’une part d’apprécier les risques qu’il prend en charge
- d’autre part d’éviter d’avoir à intervenir sur une affection survenue avant la
souscription du contrat.
1- Appréciation du risque :
S’il juge l’aggravation trop importante, le médecin conseil prescrit le refus temporaire
(ajournement à 1 an par exemple) ou définitif d’assurance.
2- Antériorité
Le remboursement total ou partiel des frais exposés peut être prévu à l’occasion :
soit d’une intervention chirurgicale et l’hospitalisation qu’elle entraîne
soit d’une hospitalisation sans intervention chirurgicale
soit d’actes médicaux tels que consultations, piqûres, visites médicales, achat de
produits pharmaceutiques ….
Soit d’analyses, de radiographie, de traitements spéciaux tels que soins
dentaires…..etc
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soit enfin d’une maternité
de la forme d’assurance :
La tarification :
Cette garantie ne peut être souscrite que par des personnes justifiant de
l’exercice d’une profession.
L’indemnité journalière est représentée par une somme forfaitaire fixée par les
parties lors de la souscription du contrat. L’assureur doit veiller à ce que le montant
choisi par l’assuré corresponde bien à la perte de revenus que ce dernier est
susceptible de réellement subir. Pour cela, il doit tenir compte
- du revenu journalier moyen de l’assuré
- des indemnités de même nature qui peuvent être perçues par ailleurs, soit au titre
d’un régime obligatoire, soit auprès d’un autre assureur.
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L’indemnité est versée au maximum pendant 365 jours. Cette durée peut être
prolongée de deux ans en cas de maladie de longue durée (cancer, tuberculose ……..)
Lorsque l’incapacité résulte d’une maladie, l’indemnité journalière est toujours
versée sous déduction d’une franchise d’au moins 15 jours.
L’incapacité résultant d’un accident peut quant à elle, être indemnisée dès le 1er jour.
Elle est matérialisée par un taux variant de 0 à 100% et est appréciée à l’amiable
ou par expertise.
Tarification :
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Outre les exclusions déjà énumérées au titre de l’individuelle accidents, sont exclus de la
garantie :
- les traitements ayant un but esthétique ou de rajeunissement
- les renouvellements de médicaments non ordonnés par le médecin
- les cures thermales, les appareils d’orthopédie, de prothèse
- etc……
Cette énumération n’est pas exhaustive et varie selon les compagnies.
2ème PARTIE
L’ ASSURANCE VIE
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-CHAPITRE 1-
GENERALITES
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I – INTRODUCTION :
Bien après les indépendances des sociétés de droit national ont vu le jour et il a fallu
attendre la fin des années 1970 pour voir émerger véritablement les premières sociétés
spécialisées dans la branche vie. Cette période a coïncidé avec un mouvement massif
d’exode rural favorisé par la dégradation de l’environnement climatique, mouvement qui
a poussé les populations rurales vers les centres urbains. Cette ouverture au monde
moderne a entraîné l’effritement progressif de la solidarité originelle, pour laisser la place
à l’initiative individuelle.
Dès lors l’assurance vie a trouvé un terreau fertile pour pénétrer un marché en
devenir. Malgré tout, encore de nos jours, les marges de progression de l’assurance vie
restent élevées, tout le potentiel n’ayant pas été exploité.
L’assurance vie joue un rôle primordial au niveau des économies nationales, car elle
constitue un instrument privilégié de collecte de l’épargne destinée à l’investissement.
Au plan social, elle apporte à l’individu la sécurité nécessaire à son épanouissement.
II – ROLE ECONOMIQUE
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L’assurance vie constitue un moyen privilégié de susciter et de canaliser l’épargne
nationale selon les besoins prioritaires de l’économie.
En effet, entre l’encaissement des primes par l’assureur et le paiement du capital à
son échéance il y a un décalage et cette période peut être assez longue.
Pour faire face à ses engagements futurs, l’assureur est tenu de mettre de côté une
bonne partie des sommes ainsi encaissées. Il détient par ce biais des sommes importantes
appelées provisions mathématiques.
Ces provisions mathématiques, certes moins importantes en volume que les
provisions techniques des assurances dommages, présentent l’avantage d’être plus
durables. N’est ce pas les capitaux à long terme qui financent le développement à travers
des actions telles que l’achat d’actions de sociétés, la souscription d’emprunt d’état, le
placement en banque etc…..
Cette place de l’assurance vie au plan économique a amené les pouvoirs publics à
réglementer le placement des provisions mathématiques. (art. 335 du code CIMA)
IV – DEFINITIONS
L’assurance sur la vie est un contrat par lequel, en échange d’une prime, l’assureur
s’engage à verser au souscripteur ou au tiers par lui désigné (le bénéficiaire) une somme
déterminée, soit sous forme de capital, soit sous forme de rente, en cas décès de la
personne assurée, ou de sa survie à une époque déterminée.
L’assurance sur la vie est une opération d’assurance comportant des engagements
dont l’exécution dépend de la durée de la vie humaine.
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Le contrat d’assurance vie est un contrat d’assurance de personnes régi sur le plan
juridique par les titres III et IV du Livre I du code CIMA.
V – CARACTERES PARTICULIERS
L’assurance vie a pour objet la personne humaine, qui n’a pas de valeur quantifiable.
A ce titre, l’assurance vie est uniquement une promesse de capital, qui n’a d’autres limites
que le capital promis.
Les sommes assurées dans un contrat d’assurance vie sont librement fixées par le
souscripteur en fonction de ses besoins et de ses possibilités financières.
L’assurance vie est par conséquent un contrat non indemnitaire.
Conséquences :
Conséquences
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- organisation particulière de la production : l’assurance vie est une opération peu
connue du grand public et son caractère spécifique fait qu’il n’attire pas beaucoup
de monde au niveau des compagnies. Pour développer leur production, les
sociétés d’assurances sont obligées de mettre en place une structure commerciale
spécialisée dans la vente des produits vie au public.
Les définitions juridiques et techniques indiquent que le risque qui sert de base à
l’assurance vie est constitué :
- soit par le décès de l’assuré : le décès pour un être humain étant un événement
certain, l’aléa réside dans la date de sa survenance.
L’assureur vie se fonde donc sur la mortalité humaine pour évaluer ses engagements
et ceux de l’assuré. L’observation et l’étude de la mortalité humaine lui permettent de
mesurer les risques de décès et de survie de la population. Ces données sont consignées
dans ce qui est appelé la Table de Mortalité.
Cette approche suppose que l’observation porte sur plusieurs années, pouvant aller
jusqu’à 100 ans. Mais au bout de cette période, il est probable que les résultats obtenus à
la mort du dernier, ne seraient plus utilisables. C’est pourquoi on observe simultanément
plusieurs générations d’individus, les données étant corrigées pour tenir compte des flux
migratoires.
Il résulte de ces observations l’établissement d’une table dite de mortalité, qui donne
pour chaque personne d’âge x et par sexe, sa probabilité de décès et de survie à différents
âges x+n.
De nos jours encore, en l’absence de tables de mortalité propres à l’Afrique, les pays
de la CIMA utilisent les tables françaises construites après observation de la mortalité
dans la population de ce pays entre 1960 et 1964. Ces tables ont été établies par un
organisme public français, l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques
(INSEE). Elles portent sur la population masculine (PM) et la population féminine (PF).
Le code CIMA, en son article 338, dispose que les tarifs qui seront soumis à son visa
dès l’entrée en vigueur de ce code, doivent être établis selon les tables TD (décès) et TV
(vie). (Voir modèle page suivante)
- 27 -
La table de mortalité TD (décès) correspond exactement à la table PM 1960-1964 et
la table TV (vie) à la table PF 1960-1964.
En France, des tables de mortalité plus récentes ont été construites qui sont basées
sur l’observation de la population française entre 1973 et 1977 (tables TD 73-77 et TV 73-
77).
Ces nouvelles tables sont favorables aux assurés en cas de décès (car la mortalité en
France a baissé entre temps) mais défavorables aux assurés en cas de vie (puisque
l’espérance de vie a augmenté).
La première cause de mortalité, sous tous les cieux, est l’usure physiologique
provoquée par l’âge ; le risque de décès augmente avec l’âge.
En dehors de l’âge, d’autres facteurs influent sur la mortalité et l’assureur est obligé
d’en tenir compte dans son appréciation du risque.
Le sexe
Des études démographiques ont révélé que la mortalité varie selon le sexe : les
personnes de sexe féminin présentant un taux de mortalité moindre que les personnes de
sexe masculin. D’où l’utilisation de table différente par sexe pour le calcul des primes.
La profession
La profession exercée par une personne a une influence sur sa mortalité. Certaines
professions sont plus dangereuses que d’autres : par exemple les mineurs sont plus
exposés au risque de décès que les travailleurs de bureau.
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-CHAPITRE 2-
PRESENTATION DES BRANCHES DE L’ASSURANCE VIE
==========
La grande branche
La branche populaire
La branche collective ou branche groupe
I – LA GRANDE BRANCHE
Ce sont des contrats souscrits à titre individuel par des particuliers bénéficiant de
revenus relativement élevés. Ils sont étudiés en fonction des besoins des assurables.
Les garanties offertes sont celles qui seront étudiées au chapitre suivant.
II – LA BRANCHE POPULAIRE
Pratiquée par des compagnies spécialisées, elle est destinée à une clientèle ayant des
moyens modestes.
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Les techniques utilisées seront celles de l’assurance vie mais les tarifs seront
différents ainsi que les méthode de vente (vente à domicile).
Les contrats sont souscrits sans formalités médicales préalables, les capitaux assurés
sur une même tête plafonnés et les primes perçues fractionnées selon la périodicité de
perception des revenus (primes mensuelles, à la quinzaine etc….).
La Branche populaire est souvent très critiquée, mais il est clair que, sans elle,
beaucoup de personnes ayant des moyens modestes ne s’assureraient pas si elles n’étaient
pas sollicitées à domicile et si elles n’avaient pas la possibilité de payer leurs primes selon
la périodicité de perception de leurs revenus.
Elle n’est plus pratiquée bien qu’ ayant joué un grand rôle dans la pénétration de
l’assurance au sein des populations des pays développés.
Un chapitre est consacré à l’étude de cette branche.
- 30 -
-CHAPITRE 3-
LES PRINCIPALES COMBINAISONS
==========
Dans la pratique, l’assurance vie revêt des formes multiples, la gamme des
produits proposés étant fonction de quatre critères :
1°) le risque assuré : la police peut comporter, soit une garantie en cas de vie,
soit une garantie en cas de décès, soit une combinaison variable vie-décès.
4°) le règlement de la prime : elle est payable d’avance. La prime peut être
unique, c'est-à-dire acquittée une fois lors de la souscription. Mais le plus souvent elle
est périodique. La prime périodique est en principe payable annuellement. Les
assureurs acceptent cependant des paiements semestriels ou trimestriels, moyennant
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une légère majoration de leur tarif. Enfin en « assurance populaire », les règlements de
primes peuvent s’effectuer chaque mois, chaque quinzaine, voire exceptionnellement
chaque semaine. Dans tous les cas, le paiement des primes périodiques cesse dès
l’instant où l’assureur verse au bénéficiaire le capital ou commence à lui servir la rente.
1 – La vie entière
C’est une assurance qui garantit le paiement d’un capital fixé à l’avance, au décès
de l’assuré, à quelque époque qu’il survienne.
prime unique
prime périodique : dans ce cas, la prime est soit viagère (payable jusqu’au
décès de l’assuré), soit temporaire (payable pendant une période définie)
La prestation étant dans tous les cas acquise, la contre-assurance n’est d’aucune
utilité.
C’est l’assurance de prévoyance par excellence, qui permet de garantir la famille
contre les conséquences pécuniaires du décès du chef de famille.
La vie entière peut être «différée », c'est-à-dire que le capital n’est payé qu’à
condition que le décès de l’assuré survienne après une date déterminée (le différé).
Les primes sont dues généralement pendant la période de différé, pour autant que
l’assuré soit en vie. Si l’assuré décède avant l’expiration du délai de différé les primes
cessent d’être exigibles, mais celles qui sont versées restent acquises à l’assureur.
La combinaison avec contre-assurance permet le remboursement des primes
versées si l’assuré décède pendant la période de différé.
2 – La Temporaire Décès
C’est une assurance qui garantit le paiement d’un capital au décès de l’assuré,
mais à condition que ce décès survienne avant une date déterminée fixée au contrat,
qui coïncide avec son terme.
-2-
Cette combinaison peut être souscrite avec contre-assurance, c’est-à-dire avec
remboursement des primes versées si l’assuré est encore en vie au terme du contrat, la
dite combinaison étant plus coûteuse.
Dans la pratique, le souscripteur (qui paie la prime) réunit souvent les qualités
d’assuré (sur qui repose le risque) et de bénéficiaire (qui encaisse la prestation).
L’assurance en cas de vie est donc essentiellement une opération d’épargne. Cette
épargne est assortie d’un risque qui est le décès prématuré de l’assuré. Le contractant
peut se prémunir contre ce risque, soit en adjoignant à la garantie principale une
garantie de contre-assurance, soit en optant simplement pour une formule mixte.
Les principales formules proposées par les compagnies vie sont les suivantes :
1 – Le capital différé
C’est une assurance qui garantit le paiement du capital assuré au terme fixé dans
le contrat, à condition que l’assuré soit vivant à cette date.
En cas de décès de l’assuré avant le terme du contrat, aucun capital n’est dû et les
primes payées sont acquises à l’assureur. Cependant si le contrat comporte l’option de
contre-assurance, les primes payées sont remboursées au bénéficiaire.
La prime peut être acquittée soit sous forme unique, soit sous forme périodique
(constante ou indexées)
Cette assurance est surtout destinée à l’assuré prévoyant qui désire se constituer
un capital pour l’époque où il prendra par exemple sa retraite.
2 – La rente viagère
Les rentes sont des combinaisons qui garantissent le paiement périodique d’une
somme appelée « arrérage », aussi longtemps que l’assuré est en vie. On distingue :
-3-
Etant donné que la prestation commence immédiatement, la prime est unique et
doit être payée en bloc à la souscription : elle est appelée « capital constitutif de la
rente ».
Cette formule est plus souple que la rente viagère immédiate puisque la prime
peut être périodique (payée en général jusqu’au terme du contrat). Le souscripteur a en
outre le choix de la durée du différé. C’est le moyen classique pour se constituer au
moyen de son épargne, une retraite complémentaire.
Les primes sont payées pendant la période de différé et aussi longtemps que
l’assuré est en vie. Si l’assuré décède avant l’expiration du délai de différé les primes
cessent d’être exigibles mais celles qui sont versées restent acquises à l’assureur. La
combinaison avec contre-assurance permet de récupérer les primes versées si l’assuré
décède avant l’échéance du contrat.
Elle garantit le paiement d’un capital soit à l’échéance du contrat si l’assuré est
vivant à cette date, soit à son décès s’il survient avant ladite échéance.
-4-
C’est la somme d’un capital différé et d’une temporaire décès ayant même durée
et même capital.
La prime est unique ou périodique sur la durée du contrat.
C’est une formule coûteuse, mais elle garantit une prestation certaine.
2 – La terme fixe :
C’est une assurance qui garantit le paiement d’un capital donné à une date
donnée, que l’assuré soit vivant ou non à cette époque.
La seule différence avec la mixte tient au fait que la prestation décès, s’il y a lieu,
n’est pas versée au moment du décès mais à l’échéance du contrat.
La prime est nécessairement périodique sur la durée du contrat et cesse d’être
payable au décès au décès de l’assuré.
Elle sert essentiellement à faciliter l’établissement d’un enfant ou à régler une
dette à terme.
3 – L’assurance dotale :
C’est une terme fixe dans laquelle le paiement du capital est subordonné à la
survie du bénéficiaire au terme du contrat.
Si le bénéficiaire décède avant l’échéance, les primes restent acquises à l’assureur.
La contre-assurance peut pallier partiellement le risque de décès prématuré du
bénéficiaire.
Comme l’indique son nom, elle sert à la constitution d’une dot au bénéfice d’un
enfant.
a) Assurance combinée :
C’est une mixte dans laquelle le capital en cas de décès est différent du capital en
cas de vie : (le capital décès est en général plus faible que le capital vie)
C’est ainsi qu’on parle de mixte 10/15, mixte 10/20 ….etc, la fraction exprimant le
rapport entre le capital décès et le capital vie.
De plus l’assuré vivant au terme du contrat a le choix entre plusieurs options :
capital, rente viagère, garantie vie entière ….etc.
C’est une combinaison qui garantit le paiement d’un capital à une personne Y à
condition qu’elle survive à une autre personne X.
Dans la variante rente de survie, le capital est remplacé par une rente.
Dans les deux cas, les primes sont dues pendant toute la durée de vie de l’assuré
ou jusqu’à la mort du bénéficiaire si celui-ci décède avant l’assuré ; dans cette
hypothèse les primes versées restent acquises à l’assureur, d’où l’option de contre-
assurance.
IV – ASSURANCES COMPLEMENTAIRES
-5-
Les assurances complémentaires viennent compléter les garanties principales des
contrats vie.
Elles ont pour but :
Leur sort suit celui du contrat vie : si celui-ci vient à être résilié, il en sera de
même du contrat complémentaire.
a. Invalidité
Cette garantie permet de doubler ou de tripler le capital décès en cas de décès par
accident ou par accident de la circulation.
-6-
-CHAPITRE 4-
LES ASSURANCES POPULAIRES
==========
-7-
D’après ce texte, l’assurance populaire se caractérise par trois éléments
essentiels :
La périodicité de la prime
La limitation du capital assuré
L’existence d’un délai de carence pour les combinaisons en cas de décès
En réalité, il s’agit là d’un problème de sélection des risques que chaque assureur
peut résoudre à sa guise.
Dans les assurances populaires les combinaisons offertes au public sont moins
nombreuses qu’en Grande Branche, l’assureur estimant que les besoins des classes
laborieuses sont plus uniformisés et principalement orientés vers le caractère
d’épargne familiale.
-8-
Les primes de l’assurance populaire ne sont pas obligatoirement quérables :
l’assureur prévoit généralement que celles-ci sont payables au siège social, mais en
pratique fait opérer l’encaissement à domicile.
L’assureur est libre de prévoir à son gré les modalités de résiliation par suite de
non paiement des primes.
Bien entendu, le contrat est réduit s’il comporte une provision mathématique et a
donné lieu au paiement de trois annuités au moins de primes.
Dans un souci de simplification, la loi prévoit que la police peut être établie en un
seul exemplaire.
-9-
-CHAPITRE 5-
BASES TECHNIQUES DE L’ASSURANCE VIE
==========
1°) Définition
2°) Exemples
- 10 -
a) Jeu de pile ou face : On jette une pièce de monnaie en l’air et on considère
qu’elle a la même chance de tomber sur pile que sur face.
Il y a donc a+b cas possibles lors de l’extraction d’une boule, mais seulement a cas
favorables de sortir une boule noire et b cas favorables de sortir une boule blanche.
II – PROBABILITES VIAGERES
- 11 -
Le nombre de cas possibles vivants à l’âge x s’écrit lx
Le nombre de cas favorables : vivants à l’âge x + n s’écrit lx + n
l x+n
donc n p x = --------------
lx
Exemple : La probabilité pour qu’une personne âgée de 20 ans soit encore
vivante à 50 ans est égale à :
870 347
30 p 20 = ------------------ = 0,905 (Table TD)
961 961
La probabilité pour une tête d’âge x de décéder avant d’atteindre l’âge x + n est
désignée par n q x.
Elle est égale au rapport du nombre de personnes décédées entre les âges x et x +
n , au nombre de vivants à l’origine (à l’âge x)
l x - l x+n
n q x = ---------------------------
lx
Exemple : Il s’agit ici de calculer la probabilité de décès de la même personne
âgée de 20 ans avant d’atteindre l’âge de 50 ans.
961 961 - 870 347
30 q 20 = -------------------------- = 0,095 (Table TD)
961 961
C’est la probabilité qu’a une tête d’âge x de mourir dans l’année (dans ce cas n = 1)
1°) - Définition :
- 12 -
Un placement est fait à intérêts composés lorsqu’à la fin de chaque unité de temps
(généralement l’année) l’intérêt simple obtenu au cours de cette période est ajouté au
capital pour produire à son tour intérêt simple pendant l’unité de temps suivant.
L’intérêt obtenu à la fin de la 1ère année est ci et la valeur acquise à cette époque
est : c + ci = c (1 + i)
C = c (1 + i ) n
C’est la somme c qui, après n années de placement, acquiert la valeur C ; c est dite
valeur actuelle du capital C
Si C = c (1 + i) n ,
on a inversement :
C
c = ------------ = C (1 + i) -n
(1 + i) n
Pour résoudre rapidement les problèmes d’intérêts composés, il a été dressé des
tables spéciales, dites tables financières, qui, pour les principales valeurs de i et de n,
donnent les valeurs correspondantes de (1 + i) n et de (1 + i) –n .
- 13 -
L’assureur couvre un risque lié à la durée de la vie humaine ; comme tout
assureur, son problème majeur réside dans le calcul d’une prime lui permettant de
payer les sinistres c'est-à-dire représentant sur le plan technique la contrepartie de ses
engagements futurs envers les bénéficiaires de contrats.
L’étude de la prime comporte deux parties essentielles que nous allons exposer ci-
après :
sa composition
son calcul
La prime payée par l’assuré pour couvrir un risque donné est composée des
éléments suivants :
La prime pure :
La prime d’inventaire :
L’assureur doit non seulement faire face à ses engagements, mais aussi assurer la
gestion du contrat. Pour couvrir ces frais, il doit ajouter à la prime pure un supplément
appelé « Chargement de gestion ». La prime pure augmentée du chargement de gestion
donne la prime d’inventaire.
Outre les frais de gestion, l’assureur doit faire face aux frais de production. Pour
cela, il ajoute les frais d’acquisition (commissions aux intermédiaires) à la prime
d’inventaire et obtient la prime commerciale nette.
De façon schématique on a :
- 14 -
( Frais de gestion)
Prime d’inventaire
+
( Frais d’acquisition) (Commissions aux intermédiaires)
+
(Taxes) (versées à l’état)
La prime pure d’un contrat d’assurance vie est déterminée de sorte qu’elle réalise
l’équilibre technique des engagements de l’assureur et ceux de l’assuré à la date de
souscription de contrat. Ainsi donc, l’équation fondamentale permettant de déterminer
la prime pure en assurance vie est la suivante :
Applications pratiques
Soit un assuré âgé de 30 ans désirant être garanti durant 1 an pour un capital de 100 000 F.
S’agissant de calculer la prime d’une formule d’assurance en cas de décès, nous utiliserons la table
TD.
- sur 1 000 000 de personnes nées vivantes :
- 15 -
945 261 sont en vie à l’âge x + 1 31 sur la table l x+1 = l 31
On constate donc :
1729 décès entre 30 et 31 ans, c'est-à-dire 1729 décès dans l’année. Nous retrouvons ce
résultat à d x = d 30
Si l’assureur devait garantir en cas de décès pendant un an 946 990 personnes âgées de 30
ans pour un montant de 100 000 F par tête assurée, il aurait à verser :
Ignorant à l’origine la date à laquelle ces décès vont survenir, on considère généralement par
souci de simplification qu’ils ont lieu en milieu d’année et par conséquent l’assureur devra
verser au 1er Juillet tous les capitaux garantis.
Ce faisant, l’assureur doit disposer actuellement d’une somme qui, placée à 3,50% lui
permettra d’obtenir 172 900 000 F dans 6 mois.
Sur la table nous voyons que pour avoir 100 F dans 6 mois à 3,50%, il faut 98,29 F.
98,29 * 100 000
Donc pour avoir 100 000 F, il faut : -------------------------------- = 98 290 F
100
et en ce qui concerne les 1729 décès : 98 290 x 1729
Mais il s’agit ici d’un seul assuré et, par conséquent la prime pure à lui demander est égale
à:
98 290 x 1729
---------------------------- = 179,45 F
946 990
Soit encore :
lx - lx+n
Capital escompté x ------------------
lx
- 16 -
Soit un assuré de 20 ans garanti pour un capital de 100 000 F, si celui-ci est toujours en vie à l’âge
de 30 ans, c'est-à-dire dans 10 ans.
Le taux technique d’intérêt retenu est de 4,50% ; par ailleurs la période à prendre en considération
est égale à 10 ans.
D’après la table financière pour obtenir 100 F dans 10 ans à 4,50%, il faut 64,39 F
Donc pour avoir 100 000 F il faut : 100 000 x 64,39/100 = 64 390 F
Nous devons utiliser la table de mortalité TV puisqu’il s’agit de déterminer la prime d’une formule
d’assurance en cas de vie.
Par suite si l’assureur devait garantir en cas de vie 972 320 personnes âgées de 20 ans pour un
montant chacune de 100 000 F, il aurait à verser :
De cet exemple, nous en déduisons la formule permettant de calculer la prime unique pure d’un
capital différé :
Soit encore :
lx + n
Capital escompté x ------------------------
lx
V – LA PROVISION MATHEMATIQUE
- 17 -
Les sociétés d’assurances doivent constituer des réserves techniques destinées à
faire face aux engagements qu’elles ont pris envers les assurés ou les bénéficiaires,
réserves que la loi a étroitement réglementées.
En matière d’assurance sur la vie, ces réserves présentent des caractères propres :
1 – Définition
C’est la différence entre les valeurs actuelles des engagements respectivement pris
par l’assureur et les assurés
Deux cas sont à distinguer selon qu’il s’agit d’une assurance en cas de décès ou
d’une assurance en cas de vie.
Mais pour des raisons commerciales, les assureurs ont établi des primes
uniformes, constantes ou primes nivelées.
Il en résulte que l’équilibre par exercice n’est plus réalisé. En effet, la prime
nivelée est supérieure à la prime de risque durant les premières années du
contrat, inférieure dans les dernières années.
Pour couvrir le risque pendant les années où les primes sont insuffisantes,
l’assureur doit mettre en réserve les excédents de primes des premières années.
- 18 -
Il existe fondamentalement trois méthodes de calcul des provisions
mathématiques.
b) La méthode rétrospective
c) La méthode prospective
- 19 -
-CHAPITRE 6-
LA SELECTION DES RISQUES
==========
I – LA PROPOSITION
Les primes de l’assurance sur la vie sont calculées à partir des données
statistiques que constituent les tables de mortalité.
Les taux de prime indiqués dans les tarifs tiennent compte des risques
normaux, c'est-à-dire ceux dont la probabilité de décès est conforme aux statistiques
en fonction de l’âge de l’assuré et de la durée du contrat.
Il s’agit pour l’assureur d’éviter l’anti-sélection des risques. A défaut d’une
sélection médicale, ce serait surtout les mauvais risques qui viendraient s’assurer,
rendant ainsi caduques les statistiques qui servent de base à la tarification.
a) Le questionnaire médical
- 20 -
- à ses antécédents familiaux
- à l’exercice de sa profession et sa nature
- à sa situation comme assuré d’autres assureurs vie
b) Le rapport médical
En fonction :
de garantir les risques dont la réalisation est quasi certaine (anti- sélection)
un mauvais ajustement de la prime au risque assuré
L’assuré a donc intérêt à répondre loyalement aux questions qui lui sont posées
au risque de s’exposer aux sanctions prévues aux articles 18 et 19 du code CIMA.
- 21 -
Les risques aggravés ont en général pour origine la profession de l’assuré,
qui jugée particulièrement dangereuse, est de nature à accroître la probabilité de
survenance du sinistre (ex pilote d’essai) ; ils peuvent avoir également pour cause la
pratique de certains sports catalogués dangereux : parachutisme, plongée sous
marine)
Les risques tarés sont liés à l’état de santé de l’assuré, qui est tel que sa
probabilité de survie apparaît inférieure à la moyenne indiquée par la table de
mortalité qui correspond à celle d’une personne normale.
b) Compensation de la surmortalité
Art 18 : Sous réserve des dispositions de l’article 80, le contrat d’assurance est
nul en cas de réticence ou fausse déclaration intentionnelle de la part de l’assuré.
Clause d’incontestabilité :
- 22 -
En fait, ces procédés supposent la possibilité d’établir au préalable dans quelle
mesure l’erreur ou l’omission faite de bonne foi auront dénaturé le risque aux yeux de
l’assureur, ce qui de toute évidence pose des problèmes délicats.
Dans quelle proportion par exemple, l’assureur réduira t-il le capital payable à
la suite du décès d’un assuré qui aurait omis de lui signaler, de bonne foi, une
maladie d’une gravité telle que, s’il en avait eu connaissance, l’assureur aurait refusé
la proposition qui lui est faite ?
Pour pallier ces difficultés, les assureurs vie ont pris pour habitude de faire
figurer, dans les conditions générales de leur contrat, une clause dite
d’incontestabilité
Aux termes de cette clause, l’assureur s’interdit à l’avance de se prévaloir des
dispositions de l’article 19 du code CIMA, sans couvrir la mauvaise foi bien entendu.
Dans tous les autres cas, l’erreur sur l’âge ne peut avoir que les effets suivants :
- 23 -
- CHAPITRE 7-
LES PERSONNES INTERVENANT AU CONTRAT
==========
I – L’ASSUREUR
II – LE SOUSCRIPTEUR
- 24 -
Par conséquent, avec l’autorisation et l’assistance de leurs représentants
légaux, la souscription d’un contrat vie par ces incapables devient possible.
b) Il est interdit de souscrire une assurance en cas de décès sur la tête d’un
mineur âgé de moins de 12 ans, d’un majeur en tutelle, d’une personne placée dans
un établissement psychiatrique.
Il s’agit d’éviter la souscription de contrats en cas de décès sur la tête de
personnes incapables en raison, soit de leur âge, soit de leur état mental, d’apprécier
véritablement les conséquences de leur acceptation. Sanction prévue par le code,
nullité du contrat en sus d’une amende contraventionnelle.
c) Si l’assurance en cas de décès est faite sur la tête d’un mineur de plus de
douze ans, il existe alors une double condition de validité :
Consentement personnel du mineur
Autorisation écrite de son représentant légal, de son tuteur ou de son
curateur, avec indication de la somme assurée.
IV – LE BENEFICIAIRE
- 25 -
- CHAPITRE 8-
LA PRIME : CONDITIONS ET DEFAUT DE PAIEMENT
==========
Le débiteur des primes est le souscripteur qui s’est engagé à les acquitter en
signant la police.
Cependant, certaines personnes comme le bénéficiaire, un parent ou un
créancier, peuvent avoir un intérêt moral ou matériel au maintien des garanties :
aussi l’article 72 du code CIMA prévoit il que, dans le cas où le souscripteur cesse le
paiement des primes, tout intéressé peut se substituer à lui pour payer et faire ainsi
obstacle à la résiliation.
Les primes peuvent être acquittées sans le consentement du souscripteur, ni
de l’assuré. Cela ne modifie en rien les droits du contractant sur le contrat ; mais le
paiement des primes effectué par le bénéficiaire vaut acceptation de sa désignation
avec toutes ses conséquences.
En assurance sur la vie, l’art. 73 du code CIMA dispose que l’assureur n’a pas
d’action pour exiger le paiement des primes.
- 26 -
Si une prime ou une fraction de prime n’est pas payée dans les 10 jours de
son échéance, l’assureur accomplit les formalités requises à savoir, envoi d’une lettre
recommandée de mise en demeure, et à l’expiration d’un délai de 40 jours, si le
souscripteur ne régularise pas sa situation, deux voies s’offrent à l’assureur :
Le contrat est remis en vigueur sans frais ni formalités si la prime est payée
au cours du délai de 40 jours de mise en demeure.
- 27 -
- CHAPITRE 9 -
LES RISQUES EXCLUS
==========
En principe, toutes les causes de décès sont couvertes par l’assurance vie,
qu’elles résultent d’une maladie ou d’un accident.
suicide de l’assuré
le risque de guerre
- 28 -
importance pour l’assureur. Le législateur met à la charge de l’assureur la preuve du
suicide et la charge du bénéficiaire la preuve de l’inconscience de l’assuré.
L’exclusion légale ne porte que sur le suicide conscient, ce qui signifie a
contrario que l’assureur reste tenu en cas de suicide inconscient.
Par ailleurs, l’autorisation est donnée à l’assureur de couvrir le suicide
volontaire et conscient passé un délai de deux ans après la conclusion du contrat.
L’article 67 précise que l’assureur devra verser au bénéficiaire la provision
mathématique du contrat.
Cette exclusion repose sur une raison d’ordre public, le suicide étant un acte
immoral et nuisible, et sur un motif technique, car le fait pour l’assuré de réaliser
volontairement le risque, élimine le caractère aléatoire du contrat d’assurance.
En résumé, passé un délai de deux ans, la qualification du suicide importe
peu (conscient ou inconscient). En effet, l’assureur doit verser au bénéficiaire la
prestation promise.
Dans les deux premières années du contrat, n’est donc garanti que le
suicide inconscient. Si le bénéficiaire ne parvient pas à l’établir, il ne recevra alors
que le montant de la provision mathématique.
Le texte précise par ailleurs que la provision mathématique doit être versée
au contractant ou à ses héritiers.
Dans l’éventualité où plusieurs bénéficiaires auraient été désignés sur un
même plan, seul le bénéficiaire coupable serait déchu de ses droits, et sa provision
viendrait alors augmenter la part des autres bénéficiaires.
- 29 -
Il est interdit aux assureurs sur la vie de prendre des engagements fermes
concernant la garantie du risque de guerre.
Tout contrat doit contenir une clause aux termes de laquelle, en cas de
guerre, la garantie de la police n’aura d’effet que dans les conditions qui seront
déterminées par chaque Etat membre après la cessation des hostilités.
- CHAPITRE 10 -
LES DROITS DU SOUSCRIPTEUR
==========
I – LA TRANSFORMATION
Exemple
Si C est le capital du nouveau contrat, le capital C1 obtenu comme il vient d’être dit
représentera donc la portion du capital C qui sera acquise au souscripteur sans paiement ultérieur de
prime.
Par différence entre C et C1, l’assureur connaîtra C2 portion du capital C qui, dans le
nouveau contrat, ne sera acquise que moyennant le versement des primes périodiques.
- 30 -
Le paiement de ces primes périodiques sur le nouveau contrat permet normalement à
l’assureur d’amortir les commissions d’acquisition réglées aux intermédiaires au titre du contrat primitif,
ce qui justifie l’emploi de la prime unique d’inventaire pour la détermination du capital C1.
Comme son nom l’indique, cette opération a pour effet de diminuer dans
leur montant, les garanties données par l’assureur.
La réduction est un droit pour le souscripteur qui, sur son contrat a acquitté
deux primes annuelles ou 15% des primes prévues au contrat selon l’art. 74 du code
CIMA.
Elle intervient le plus souvent après accomplissement par l’assureur des
formalités de mise en demeure et donne lieu à l’émission d’un avenant.
Un contrat réduit peut toujours être remis en vigueur par le versement des
primes arriérées dues majorées des intérêts, et dans certains cas, avec de nouvelles
formalités médicales.
La réduction ne met donc pas fin au contrat, c’est ce qui la distingue du
rachat.
- 31 -
Le rachat est obligatoire pour l’assureur. Il consiste pratiquement à
rembourser au contractant une partie substantielle de la Provision Mathématique, la
portion de cette PM conservée par l’assureur servant à l’indemniser de la rupture
unilatérale du contrat et des frais d’acquisition non amortis.
Les modalités de calcul de la valeur de rachat doivent figurer dans la note
technique du contrat approuvée par les autorités de contrôle.
Le droit au rachat est propre au souscripteur qui, seul peut l’exercer, sauf s’il
y a un bénéficiaire acceptant dont l’accord préalable est requis.
L’avance n’est consentie que sur les contrats qui ont une valeur de rachat et
pour une somme inférieure à cette valeur de rachat.
Par ailleurs, une clause précise dans l’acte d’avance, qu’en cas de non
paiement des intérêts sur avance à la date de leurs exigibilités, l’assureur pourra
procéder au rachat du contrat : c’est le rachat d’office.
- 32 -
L’avance peut être remboursée à tout moment par le contractant. Elle est
déduite de tout règlement intervenant avant son remboursement.
L’avance ne peut être demandée que par le contractant seul, avec l’accord du
bénéficiaire si ce dernier est acceptant.
- CHAPITRE 11 -
LE BENEFICIAIRE
==========
Lorsque aucun bénéficiaire n’a été désigné, le contractant est réputé avoir
stipulé pour lui-même, et lorsqu’il s’agit d’un contrat en cas de décès, pour ses ayants
droit (art. 70 du code CIMA).
Le cas est cependant assez rare. En effet, le contractant souscrit
généralement le contrat parce qu’il s’intéresse à une ou plusieurs personnes à qui il
voudrait que ce contrat profite.
I – DESIGNATION DU BENEFICIAIRE
La désignation doit être faite sous une forme telle que le bénéficiaire soit
aisément déterminé ou déterminable.
A cet égard la désignation nominative est la plus sûre, puisqu’elle évite tout
risque de confusion sur l’identité du bénéficiaire.
Elle n’est cependant pas la seule admise. En effet, il faut considérer que le
bénéficiaire sera suffisamment déterminé chaque fois que les termes utilisés pour la
désignation ne pourront prêter à aucune confusion de personne : mon épouse, mes
enfants, mes héritiers etc….. (art. 68 du code CIMA).
- 33 -
Une seule obligation est faite au contractant, celle de recueillir l’assentiment
de la personne assurée à la désignation qu’il compte faire.
Quant au bénéfice lui-même, il peut être attribué soit à titre gratuit, soit à
titre onéreux :
dans le premier cas, l’attribution de bénéfice n’aura d’effet dans les
assurances en cas de décès, que si le bénéficiaire survit à la tête
assurée, ses héritiers, sauf convention contraire passée avec le
contractant, n’ayant aucun droit sur bénéfice.
Le bénéficiaire ne peut cependant donner son acceptation, seul, que s’il est
capable. Par conséquent le mineur non émancipé, l’aliéné mental et l’interdit
judiciaire devront se faire assister par leur représentant légal.
- 34 -
L’acceptation retire au souscripteur la libre disposition de son contrat,
puisqu’il ne peut plus ni racheter, ni demander une avance sans l’accord du
bénéficiaire.
Le fait pour le souscripteur d’avoir contracté non pour lui-même mais pour
le bénéficiaire désigné, fait que celui-ci possède sur le contrat un droit direct et
personnel.
V – LE REGLEMENT DU CONTRAT
Le règlement intervient soit parce que le contrat est arrivé à échéance, soit
par suite du décès de l’assuré, soit par rachat. Cette opération de règlement met
naturellement fin au contrat.
Selon les dispositions des conditions générales du contrat, le règlement se
fait de la manière suivante :
Demande de rachat :
- Demande formulée par le contractant
- Remise de l’original de la police
- 35 -
- CHAPITRE 12 -
LA PARTICIPATION AUX BENEFICES
==========
La loi impose aux assureurs de faire participer les assurés aux bénéfices
réalisés, tout en précisant le montant minimal de cette participation, sauf pour les
contrats collectifs en cas de décès.
A) Bénéfices de mortalité
L’assureur vie réalise des bénéfices sur cette catégorie, dès que la mortalité
réelle des assurés est inférieure à la mortalité théorique, c'est-à-dire celle indiquée
par la table de mortalité utilisée pour les calculs.
Les bénéfices sont réalisés sur cette catégorie, lorsque la survie réelle est
inférieure à la survie théorique indiquée par la table de mortalité.
B) Bénéfices de gestion
C) Bénéfices financiers
- 36 -
De la différence entre les taux d’intérêt réels et les taux appliqués
pour l’établissement des tarifs ou taux techniques.
Des plus values réalisées lors de la vente de valeurs mobilières ou
immobilières à un prix plus élevé que leur prix d’achat.
Les bénéfices financiers, par contre, du moins pour les sociétés anonymes,
revenaient normalement aux actionnaires.
Depuis un certain nombre d’années, les assureurs, désireux de lutter plus
efficacement contre la dépréciation de la monnaie, ont pris l’habitude de répartir
également une partie de leurs bénéfices financiers. La loi a consacré cet usage.
Ces comptes une fois établis, l’assureur répartit une fraction du solde de
chaque compte entre les assurés.
IV – MODE DE DISTRIBUTION
- 37 -
L’article 86 du code CIMA indique que le montant des participations aux
bénéfices peut être affecté directement aux provisions mathématiques ou porté,
partiellement ou totalement, à la provision pour participation aux excédents.
- CHAPITRE 13 -
L’ASSURANCE VIE FACE A L’INFLATION
==========
Un des problèmes majeurs rencontrés par les assureurs vie consiste à savoir
comment faire pour mettre le capital de l’assurance vie à l’abri de l’érosion
monétaire.
L’inflation n’a épargné aucun des collecteurs d’épargne à long terme, dont
les assurances vie.
Elle pour effet :
I – L’INDEXATION
C’est la première formule à avoir été utilisée par les compagnies d’assurance
pour redorer le blason de l’assurance sur la vie ; elle consistait à indexer soit la prime,
soit le capital du contrat sur un indice qui est en général l’indice des prix ou la valeur
du point de retraite. L’indexation n’est en aucun cas obligatoire.
Exemple :
- 38 -
Soit un contrat mixte au capital de 100 000 F souscrit le 01.01.2000 par une personne âgée
de 40 ans pour une durée de 20 ans et dont la prime est indexée sur le point de retraite.
La prime payable la première année est de 5 200 F, la valeur du point de retraite de 88,4 F
Les sociétés d’assurance sur la vie sont tenues de distribuer une part de leurs
bénéfices aux assurés. L’attribution de cette participation aux bénéfices peut se faire
suivant deux méthodes différentes :
la revalorisation
le bonus
1 – La revalorisation
Un assuré a souscrit à l’âge de 35 ans et pour une durée de 30 ans, une mixte revalorisable
au capital de 100 000 F moyennant paiement d’une prime annuelle de 3420 F
Deux ans après la souscription, la part attribuée à ce contrat s’élève à 211,3 F. Elle vient
s’ajouter à la PM qui de 4226,0 F passe ainsi à 4473,3 F.
Or, si 4226 F représentent la PM d’un capital de 100 000F, après deux ans, 4437,3 F
représentent la PM d’un capital majoré dans la même proportion de 5%, soit 105 000 F.
Garanti pour un capital de 105 000 F, l’assuré devra payer les primes à échoir sur ce
nouveau capital au taux d’origine soit : 105 000 x 3,42% = 3 591 F
2 – le bonus
- 39 -
augmentation des capitaux garantis, sans majoration de prime : c’est le système du
bonus.
L’efficacité de ce système dans la lutte contre l’érosion monétaire est très
limitée car l’assuré ne participe pas à l’effort de revalorisation des garanties.
Dans ces contrats, le moyen de compte n’est plus la monnaie, mais les
capitaux et les primes à payer sont exprimés par référence à une unité de compte qui
peut être soit une valeur mobilière, soit une valeur immobilière.
Exemple :
Le tarif de la société X prévoit pour un âge d’entrée de 43 ans et une durée d’assurance de
18 ans un capital décès ou en cas de vie au terme du contrat de 100 actions.
La prime annuelle contractuelle est de 6 actions.
Si la souscription s’est faite alors que l’action valait 1000 F, la première prime sera de 6 000
F, le capital décès minimum garanti de 100 000
Au moment du paiement de la 3ème prime, la valeur de l’action est de 1 250 F, la prime payée
est de 7 500 F.
Lors du versement de la prestation, la valeur atteinte pour cette action est de 1 800 F, le
bénéficiaire pourra choisir soit de se faire payer 180 000 F, soit de se faire remettre 100
actions.
Du fait que ces contrats sont libellés en unités de compte, le règlement des
capitaux garantis peut être effectué soit en francs pour une somme correspondant à
la valeur de l’unité de compte au jour du règlement multipliée par le nombre de cette
unité de comptes détenu par l’assuré, soit par remise au bénéficiaire du nombre
d’unités acquise.
Les fluctuations de la bourse pouvant amener la valeur de l’unité de compte
en dessous de celle qu’elle avait le jour de la souscription du contrat, la loi a instauré
une garantie plancher à ce niveau.
Le montant de la prime est en général, lui aussi, déterminé en fonction de la
valeur de l’unité de compte : exprimé en francs, il peut subir d’amples variations en
fonction de cette valeur.
- 40 -
- CHAPITRE 14 -
NOTIONS SUR LA FISCALITE
==========
Les primes de l’assurance sur la vie subissent des majorations dues aux taxes
qu’elles supportent.
Elles peuvent par contre, par suite de la déductibilité du revenu imposable,
entraîner une économie fiscale.
Ces facteurs influent grandement sur la rentabilité d’un contrat d’assurance
vie.
1) Taxe unique sur les conventions d’assurance
- 41 -
Remarque :Avant la sus-dite loi le texte comprenait « les assurances sur la
vie et assimilés » désormais exonérées de la taxe spéciale sur les conventions
d’assurances (depuis 2000). C’est un moyen d’avoir des produits plus incitatifs et
par conséquent plus performants.
Exemple :
Cas particuliers
Sont exonérés de la taxe spéciale sur les conventions d’assurance (art. 695 du
code des impôts)
a) capital décès
Le C.G.I. n’a expressément rien prévu en ce qui concerne le capital décès
versé par la compagnie d’assurance.
b) capital vie
- 42 -
Le capital qu’un particulier reçoit lorsqu’il est assuré sur la vie ne constitue
pas un revenu imposable.
Par contre lorsque le contrat prévoit le versement d’une rente viagère, celle-
ci est imposable.
c) capital retraite
L’art. 100-6e du CGI exonère de l’IR les indemnités légales de départ à la
retraite versées par l’employeur.
Le CGI n’a rien prévu en ce qui concerne le capital retraite versé par les
compagnies d’assurances.
2- Droits de mutation
Le capital de l’assurance vie est hors succession sur le plan fiscal comme sur
le plan civil, toutes les fois que le contrat a été souscrit au profit d’un bénéficiaire
déterminé. Dans ce cas, il s’agira d’un bien qui ne sera pas frappé par les droits de
mutation en cas de décès.
Lorsque l’assurance en cas de décès a été conclue sans désignation d’un
bénéficiaire, le capital fait alors partie de la succession du contractant. Il sera alors
soumis aux dispositions du code civil et sera frappé des droits de mutation.
- CHAPITRE 15 –
LES ASSURANCES VIE COLLECTIVES OU DEGROUPE
==========
I – DEFINITION
- 43 -
être souscrite par un organisme ayant un objet autre que cette
souscription
englober en tant qu’assurés 75% des assurables pouvant former le
groupe considéré
comporter des garanties uniformes et d’un montant forfaitaire, ou des
garanties dont la base dépend, non pas du libre choix de l’assuré, mais
d’un critère objectif
compter au moins 25 têtes
3 – Remarque importante
II – LE CONTRAT OU CONVENTION
- 44 -
Ils auront au préalable donné leur consentement à l’assurance en
remplissant et en signant des bulletins individuels d’adhésion.
La convention est normalement conclue pour une durée d’un an ; elle est
renouvelable annuellement, sauf dénonciation dans les délais prévus par l’un des
signataires (tacite reconduction).
Une convention d’assurance comprend des conditions générales précisant
notamment :
sa base juridique
sa date d’effet et ses conditions de durée
les conditions à remplir pour être assuré
la définition générale de la base des garanties et des conditions
le mode de calcul et le paiement des cotisations
etc……….
Ces conditions générales sont complétées par des titres définissant les
modalités propres à chaque garantie.
III – LA TARIFICATION
Exemple : Soit un groupe composé de cinq têtes âgées respectivement de 20, 30, 40, 50 et
60 ans.
L’âge moyen arithmétique du groupe sera de :
- 45 -
20 + 30 + 40 + 50 + 60
---------------------------- = 40 ans
5
A cet âge de 40 ans correspond par exemple un taux de prime de 0,54% dans le tarif de
l’assureur.
C’est ce taux qui va servir à appeler la prime provisionnelle payée en début d’exercice.
Exemple : il s’agit du même groupe de cinq personnes à qui on voudrait accorder les
garanties suivantes :
75% du salaire annuel pour les célibataires, veufs,divorcés
100% du salaire annuel pour les mariés
plus 50% du salaire annuel par enfant à charge
Le taux de la prime moyen sera égal à la cotisation divisée par les capitaux
garantis, soit :
2316,50
----------- = 0,85%
270 000
- 46 -
S’agissant d’un groupe de salariés, la prime doit être déterminée par rapport
aux salaires, soit :
2316,50
------------ = 1,42%
160 000
Au crédit :
Au débit :
- 47 -
Cette garantie est assurée en complément d’une assurance décès et se
renouvelle chaque année dans les mêmes conditions que celle-ci .
Généralement, le service de l’indemnité en cas d’incapacité de travail ne
débute pas dès le premier jour d’arrêt de travail, mais seulement à l’issue d’une
période d’une certaine durée fixée dans chaque cas, appelée « délai de carence ».
La garantie peut porter soit sur l’ensemble des frais remboursables par les
assurances sociales, soit sur une catégorie seulement (chirurgie par exemple).
L’existence d’une franchise permet de réduire le coût de la garantie.
a) Capitalisation :
Cette retraite est garantie par la constitution d’une rente différée avec ou
sans contre assurance.
Cette prestation vient en complément de la retraite par répartition offerte
par les régimes obligatoires tel que par exemple l’IPRES au Sénégal.
Certaines compagnies d’assurances utilisent les possibilités offertes par la
capitalisation et la répartition pour offrir des retraites intéressantes. Les contrats
groupe présentés par les compagnies d’assurances combinent ces différentes
prestations pour offrir des garanties convenant parfaitement à la catégorie
envisagée ( cadres, salariés non cadres, non salariés……)
b) La répartition :
- 48 -
d’Administration de l’IPRES. Elle est égale au rapport des ressources de l’exercice
précédent à la moyenne annuelle des charges en points.
La retraite par répartition connaît des limites pour une double raison :
elle s’adresse à l’ensemble des salariés
la cotisation est assise sur les salaires plafonnés.
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3ème PARTIE
- CHAPITRE 1 -
LA CAPITALISATION
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I - PRINCIPE
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Ce qui rend cette forme d’épargne attractive, c’est qu’en cas de tirage au sort
du titre en cours de contrat, le capital promis à terme est immédiatement versé à
l’adhérent, et ce versement met fin au contrat.
II – ASPECT TECHNIQUE
Il est voisin de celui de la mixte en assurance sur la vie. Dans les deux cas, la
somme prévue au contrat est payable :
soit à l’échéance
soit à la suite d’un événement déterminé : le décès pour la mixte, le
tirage au sort pour le titre de capitalisation.
5°) les conditions dans lesquelles l’entreprise peut consentir des avances ;
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9°) le numéro ou la combinaison de lettres dont la désignation par le sort
peut entraîner le remboursement anticipé à la suite de tirages ;
10°) le nombre des tirages par an, ainsi que leurs dates ;
11°) le mécanisme des tirages et les conditions de publicité dans lesquelles ils
s’effectuent ;
12°) les ressources qui alimentent les tirages lorsqu’ils ne sont pas garantis,
la proportion des titres remboursés par anticipation avec la spécification de la
méthode employée pour la désignation des titres par le sort.
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