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- Incidence = 385 000 cas/an : en & (+90%/30 ans par vieillissement de la population et & du dépistage et diagnostic)
ère nd
- Mortalité = 150 000 décès/an : & (+13%/30 ans), 1 cause de mortalité chez l’homme (33%), 2 chez la femme (25%)
- Pathologie du sujet âgé : âge moyen de survenue toutes localisations confondues = 65 ans
Homme Femme Total Survie à
/an
Cas Décès Cas Décès Cas Décès 5 ans
TOTAL 210 000 85 000 175 000 65 000 385 000 150 000
Prostate 57 000 9000 57 000 9000 80%
Epidémiologie en 2015
Fréquence Mortalité
Cas général Prostate > sein > poumon > colorectal Poumon > colorectal > sein > prostate
Homme Prostate > poumon > colorectal > vessie > VADS Poumon > colorectal > prostate > foie > pancréas
Femme Sein > colorectal > poumon > utérus > thyroïde Sein > poumon > colorectal > pancréas > ovaire
- Sein (en stabilisation) et prostate :
- Estomac : meilleure conservation des aliments
Variation vieillissement de la population
& ( - Col de l’utérus : dépistage, vaccination HPV
d’incidence - Poumon, vessie chez la femme : & tabac
- VADS, œsophage : ( consommation d’alcool
- Mélanome : exposition solaire
- Age : facteur de risque principal
- FdR majeurs : tabagisme (25% des cancers), alcool (7%), infection = VHB, VHC, HPV, Helicobacter pylori, EBV (4%)
- FdR mineurs : exposition professionnelle, obésité, sédentarité (2%), traitement hormonal substitutif ou pilule
contraceptive, rayons UV (1%), caractéristiques de la vie reproductive chez la femme (0,4%), polluants (0,2%)
= Principal agent carcinogène : 15% de la mortalité annuelle globale, 40% de la mortalité par cancer
- Cancers : - 85% des cancers du poumon - 40% des cancers de vessie et des voies urinaires
- 50-90% des cancers des VADS - Autres : oesophage, estomac, rein, utérus, pancréas
Tabac - Agents cancérigènes : nitrosamine, benzopyrène, goudron…
- Potentiel cancérigène : selon la durée (âge de début), la dose quotidienne totale (en paquets-
années) et l’association avec l’alcool pour certains cancers
Facteurs environnementaux
= 35% des décès par cancer favorisés par une mauvaise alimentation
- FdR : - Régime alimentaire hypercalorique, riche en graisse animale : cancer du sein, de prostate,
du colon, de l’ovaire et de l’endomètre
Alimen-
- Obésité : cancer hormonodépendant chez la femme (sein, endomètre)
tation
- Alimentation trop salée ou riche en nitrosamine et en nitrite : cancer du pharynx, de
l’estomac et de l’œsophage
- Facteurs protecteurs : alimentation riche en fruits et légumes
Agents - Rayons UV : cancers cutanés (carcinome spino- et basocellulaire, mélanome)
physiques - Cancers radio-induits : leucémie, cancer de la thyroïde, cancer du sein, cancer cutané, sarcome…
= 4% des décès par cancer, chez des sujets immunodéprimés ou non
- Virus : HTLV (lymphome), EBV (naso-pharynx, lymphome de Hodgkin et de Burkitt), VIH
Agents infectieux (lymphome malin, cancer du col utérin), HHV8 (sarcome de Kaposi), HPV 16-18 (col utérin, anus)
- Bactérie : Helicobacter pylori (cancer de l’estomac, lymphome gastrique)
- Parasite : bilharziose (cancer de vessie épidermoïde et urothélial)
= 2% des décès par cancer, 5000 à 8000/an : bâtiment, réparation auto, métallurgie et santé ++
- Amiante (isolation, industrie du verre, centrales thermiques, chantier naval) : plèvre, poumon
Exposition
- Poussières de bois (menuisier) : adénocarcinome de l’éthmoïde
professionnelle
- Amines aromatiques (peintures, textiles) : vessie
- Rayonnement ionisant (paramédical) : cancer cutané, hémopathie
- Chimiothérapie : cyclophosphamide (cancer de vessie), hémopathie
- Anti-oestrogène (tamoxifène) : cancer de l’endomètre
Facteurs
- Traitements hormonaux substitutifs : faible & du risque de cancer du sein ou de l’endomètre
iatrogènes
- Immunosuppresseurs : lymphomes, cancers solides
- Irradiation : leucémie, cancer de la thyroïde, du sein, cutané, sarcome
Pathologie - MICI (cancer colorectal), cirrhose (CHC), endobrachyoesophage par RGO (ADK de l’œsophage)…
Lésion pré- - Dysplasie (de bas ou haut grade) ou carcinome in situ
cancéreuse - Lésions spécifiques : hyperplasie canalaire atypique (sein), polype adénomateux (colorectal)…
Facteurs de risque
Cancer de la = TR + PSA annuel, chez tous les hommes de > 50 ans (ou > 45 ans si à risque)
prostate - Recommandé par l’AFU mais non par l’HAS
= Examen cutané annuel par un dermatologue et apprentissage de l’auto-surveillance
Mélanome
- Campagne de dépistage gratuit annuelle : 14 000 personnes examinées, 170 cancers
- Chirurgie prophylactique proposée vers 15 à 25 ans (dès que la surveillance des polypes est
cancers colo-
impossible) : coloproctectomie totale avec anastomose iléo-anale et réservoir
rectaux
- Surveillance endoscopique 1 fois/an du réservoir
Autres - Endoscopie digestive haute 1 fois /an avec biopsies à partir de 20-25 ans
BRCA
= Mutation constitutionnelle du gène BRCA1 ou 2 (BReast Cancer gene), suppresseur de tumeur
Responsable de 80% des cancers héréditaires du sein, soient 5% des cancers du sein
Cancer du sein
- Risque très élevé = 30 à 50% avant 50 ans, 60 à 80% à 70 ans
Risques
Cancer de l’ovaire - Risque très élevé : 40% à 70 ans pour BRCA1, 15% à 70 ans pour BRCA2
Ou cancer colorectal < 60 ans avec histologie évocatrice : infiltrat lymphocytaire dense du stroma
tumoral, réaction inflammatoire type Crohn, différenciation mucineuse ou en bague à chaton,
architecture de type médullaire
- Cancer de l’endomètre : < 50 ans ou antécédents familiaux ou personnels de cancer HNPCC
- Sur tissu tumoral : - Instabilité des microsatellites = phénotype MSI : 100% des cancers
colorectaux d’un syndrome de Lynch, 15% des cancers colorectaux sporadiques
- Immuno-histo-chimie : perte d’expression des protéines MLH1, MSH2…
Diagnostic
- PCR à partir de l’ADN tumoral
génétique
- Recherche d’une mutation constitutionnelle MMR sur prélèvement sanguin si phénotype MSI et/ou
immuno-histo-chimie évocatrice
- Dépistage familial proposé en cas de mise en évidence d’une mutation
= Patients à risque avéré et apparentés porteurs d’une mutation ou susceptible de la porter
- Coloscopie totale avec chromo-endoscopie de dépistage tous 1 ou 2 ans à partir de 20-25 ans
Surveillance
- Chez les femmes : examen gynécologique et échographie endovaginale avec biopsie de
CAT
des patients à
l’endomètre tous les 2 ans à partir de 30 ans
risque
- Endoscopie digestive haute tous les 1 à 2 ans si antécédents de cancer gastrique
- Examen clinique régulier à la recherche d’autres localisations tumorales
Cancérogénèse = ensemble d’événements conduisant à la transformation d’un tissu physiologique en tissu cancéreux
- Processus long, multifactoriel, basé sur la succession de modifications génétiques par mutations, délétions et translocations
= Exposition d’une cellule saine aux facteurs de risque de cancer mutation ponctuelle de l’ADN : état
précancéreux avec accumulation de mutations irréversible, conduisant à une prolifération clonale
Dans les cancers génétiques, la mutation est présente d’emblée
= Gène freinant la prolifération cellulaire : réparation de l’ADN, apoptose…
Inactivation d’un gène - La mutation doit toucher les 2 allèles pour favoriser une transformation
Initiation
suppresseur de tumeur cancéreuse
- Exemples : BRCA1-2 (sein), gène APC (PAF), MMR (Lynch), Rb, p53…
= Activation en oncogène, favorisant la prolifération cellulaire :
Activation d’un proto-
- La mutation d’un seul allèle est suffisante pour induire un cancer
oncogène
Stades infra-cliniques
Patient - Découverte fortuite : réalisation d’un examen pour une autre indication
asymptomatique - Dépistage de masse ou individuel
- Syndrome inflammatoire, cachexie : AEG (asthénie, anorexie, amaigrissement), fièvre
Signes
prolongée, sueurs nocturnes
généraux - Maladie thrombo-embolique veineuse : TVP, EP
- Signes fonctionnels (selon l’organe atteint) : douleur, hémorragie…
- Signes locaux : masse tumoral mal limitée, hétérogène, dure, fixée, adhérente au plan
Syndrome profond, bourgeonnante/végétante voire ulcérée, saignant au contact
tumoral - Signes compressifs : - Organes de voisinage : compression par la tumeur ou par des ADP
- Compression veineuse : syndrome cave supérieur, TVP
- Compression lymphatique : lymphoedème persistant
Syndromes oncologiques
- Hypercalcémie (PTHrp)
- Syndrome de Cushing (ACTH)
Cancer
- Syndrome de Schwarts-Bartter (SIADH)
pulmonaire - Hippocratisme digital, ostéoarthropathie hypertrophiante pneumique de
Pierre Marie
- Fièvre prolongée
- Polyglobulie (EPO)
Syndrome
Cancer du rein - HTA (rénine)
paranéo-
- Syndrome de Stauffer : hépatomégalie, cholestase anictérique
plasique - Hypercalcémie (PTHrp)
- Carcinome hépato-cellulaire : - Polyglobulie (EPO)
- Augmentation paradoxale du facteur V
Circonstance de découverte
La scintigraphie osseuse est moins sensible que le PET-scanner pour la détection de lésions
- Bilan standard : NFS, bilan hépatique complet, fonction rénale, calcémie
Biologie - Marqueurs tumoraux : ACE (CCR), CA 15-3 (sein), CA 125 (ovaire) CA 19-9 (pancréas)
Utiles pour le suivi thérapeutique et non pour le diagnostic de cancer
- Coloscopie complète avec biopsie (CCR)
Endoscopie - Echo-endoscopie (cancer rectal, œsophage, pancréas) : envahissement pariétal, ADP
- Panendoscopie au tube rigide des VADS : cancer synchrone, bilan lésionnel
- Carcinogénèse de champ : autre cancer développé sur le même terrain
- Bilan de l’alcoolisme chronique : cirrhose (écho, bilan hépatique)…
Bilan du terrain - Bilan socio-professionnel : faciliter la réinsertion socio-professionnelle
- Bilan psychologique : syndrome dépressif, troubles du sommeil, anxiété
- Dépistage familiale : enquête avec arbre généalogique, cs d’oncogénétique
Bilan pré-thérapeutique
- Consultation d’anesthésie
Bilan - Bilan nutritionnel : signes de dénutrition, IMC, albumine, pré-albumine, EPS
d’opérabilité - Bilan cardiaque : ECG, ETT, épreuve d’effort
- Bilan pulmonaire : RP, EFR, GDS
- Clinique : tolérance des cures précédentes, état général (performans status), syndrome
Bilan pré- infectieux, réévaluation de la surface corporelle
chimiothérapie - NFS : thrombopénie, neutropénie
- Selon la chimio : anthracycline (ETT), bléomycine (EFR), cisplatine (fonction rénale)…
Bilan pré- ORL : - Bilan stomatologique avec examen et panoramique dentaire avec remise en état
radiothérapie - Gouttières dentaires fluorées à vie à porter environ 5 minutes/jour
- cTNM : clinique et paraclinique - yTNM : après traitement néo-adjuvant
TNM
- pTNM : anatomo-pathologique - usTNM : écho-endoscopie
- Stade I : cancer localisé traitement local
- Stade II : cancer localement étendu (ADP, extension locale) TTT locorégional curatif
- Stade III : cancer avec extension locale importante ou ADP régionales multiples TTT locorégional et
Stade
systémique (chimiothérapie), non toujours curatif
Pronostic
ANATOMO-PATHOLOGIE GENERALE
= Liquides, frottis, produis de ponction à l’aiguille, biopsie, pièces opératoires…
Prélèvement - Examen cytologique : prélèvement uniquement de cellules
- Examen histologique : prélèvement de cellules et du tissu de soutien
- Identification du patient sur le contenant
- Feuille de demande d’examen anatomo-pathologique : identifiants du patient, adresse du patient ou
du service, nom du médecin préleveur et coordonnées, caractère urgent, nature du prélèvement, siège
Prélèvement
= Identification et localisation de protéines sur une préparation grâce à ses propriétés antigéniques
- Sur lames non colorées (lames « blanches ») après déparaffinage éventuel
Immuno- = Réaction de la lame avec un Ac purifié couplé directement à un
histochimie fluorochrome : surtout pour les dépôts tissulaires d’immunoglobulines et
Immunofluorescence
ou de compléments
directe - Sur biopsie cutanée ou biopsie rénale congelées
immuno-
cytochimie - Observé au microscopie à fluorescence
nd
Méthode immuno- = Réaction de la lame avec un Ac primaire, révélé par un 2 Ac couplé à
enzymatique indirecte une enzyme : produit de réaction coloré
= Identification et localisation d’une séquence d’acide nucléique (ARN ou ADN)
Hybridation in
- Sondes nucléiques couplées à des traceurs : fluorochrome = FISH ou enzymatique = CISH
situ
- Visualisation par des méthodes identiques à l’immunohistochimie
- Examen au microscope par un médecin anatomo-pathologiste
- Complété éventuellement par d’autres techniques : coloration spéciale, immunohistochimie…
Analyse
- Double lecture : - Diagnostic difficile : tumeur rare, interprétation équivoque, technique spécialisé…
- Systématique : lymphomes, sarcomes, mésothéliome et tumeurs neuroendocrines rares
- Compte-rendu d’anatomie pathologique
Les lames et blocs de tissus inclus en paraffine sont conservés au laboratoire
Archives
- Sur bloc conservé = étude possible secondairement (jusqu’à plusieurs années après) : étude complémentaire
(immunohistochimie, biologie moléculaire…), travaux de recherche
- Les travaux de recherche peuvent également être faits sur les prélèvements congelés conservés
= Examen anatomopathologique réalisé en cours d’intervention (généralement chirurgicale) pour
fournir un résultat général rapide : ≤ 30 minutes
- Application : - Nature tumorale ou non d’une lésion
- Nature bénigne ou maligne d’une tumeur
- Evaluer les limites de résection d’une pathologie tumorale
- Evaluer l’atteinte ganglionnaire
Examen Ne doit être demandé que si la réponse a une incidence sur la conduite de l’acte en cours
extemporané - Prélèvement frais adressé immédiatement sans fixation ni sérum physiologique
Technique - Examen histologique sur tissu frais durci par congélation et coupé avec un
Cas particuliers
CHIRURGIE
er
- Curative/carcinologique : 1 temps explorateur (avec prélèvements éventuels), puis exérèse complète de la tumeur en
marges saines, et curage ganglionnaire envoi de toutes les pièces en anatomo-pathologie
Type de chirurgie
- Examen anatomopathologique des ganglions réséqués : nombre de ganglions envahis/nombre de ganglions prélevés
- Examen extemporané possible : analyse histologique pendant la chirurgie après le temps exploratoire pour décider de
la suite du geste selon le caractère bénin/malin et la qualité de l’exérèse
- Fonction de l’organe concerné évaluer la fonction post-exérèse prévisible
- Bilan du terrain et des comorbidités
= De 0% à 100%, par paliers de 10% :
Echelle de - 100% : asymptomatique
Bilan pré-opératoire
Paramètres - Fractionnement = nombre de séances nécessaires pour délivrer la dose totale (généralement 1,8 à 2,5
Gy par séances x 4-5 séances/semaine)
- Volume d’irradiation (pour les techniques conformationnelles)
Chaque tissu possède sa propre dose seuil maximale (en Gy) au delà de laquelle il existe un risque de
détruire le parenchyme fonctionnel
Sensibilité
- Moelle osseuse = 8 Gy en totalité, 40 Gy en segmentaire - Foie = 30 Gy
tissulaire
- Gonade = 5-15 Gy - Cœur = 35 Gy
- Poumon/rein = 20 Gy - Système nerveux central = 45-50 Gy
- Paramètres de radiosensibilité cellulaire : forte oxygénation cellulaire, phase G2-M du cycle,
Sensibilité
radiosensibilité intrinsèque de chaque type cellulaire, capacité de réparation cellulaire
cellulaire
Les cellules cancéreuses sont plus radiosensibles que les cellules saines
Organe Aiguë Chronique
- Anémie
Moelle - Hémopathie secondaire : - Myélodysplasie
- Neutropénie (risque infectieux)
osseuse - Leucémie aiguë secondaire
- Thrombopénie (risque hémorragique)
- Colon/intestin grêle : sténose, perforation, grélite
Système - Dysphagie - Vomissements
radique ou rectite radique
digestif - Oesophagite - Diarrhée
- Estomac : ulcération
- Myélite radique
Système
- Plexite radique
nerveux
- Neuropathie radique
- Encéphalite radique
Cerveau - Œdème cérébral avec HTIC
- Démence post-radique
- Péricardite chronique constrictive
- Péricardite
Toxicité
ème
jusqu’à J28, reprise de la 2 cure à J28
- Intercure : période séparant l’administration de 2 cures de chimiothérapie
Effets - Grade NCI CTCAE : selon la sévérité de l’effet indésirable
indésirables Exemple pour la neutropénie : grade 2 = 1 à 1,5 G/L, grade 3 = 0,5 à 1 G/L, grade 4 < 0,5 G/L
= Rapport entre la dose totale administrée sur une durée d’intérêt : dose totale/nombre de semaines
Dose-intensité
- Une augmentation de la dose-intensité est souvent associée à une meilleure efficacité
- Mise en place d’une voie d’abord veineuse centrale : pose d’une chambre implantable (PAC)
- Bilan spécifique selon les molécules : ETT (anthracycline), EFR (bléomycine)…
Mesures pré- er
- Consultation au CECOS chez tout homme jeune avant le 1 cycle
thérapeutiques
- Chez la femme : vérifier l’absence de grossesse (hCG), prescrire si besoin une hormonothérapie de
conservation ovarienne ou discuter la conservation ovarienne
Mesures générales
- Aphtes
Digestif
- Nausées, vomissements
- Diarrhées
- Alopécie (non systématique : rare/absent sous 5-FU, carboxiplatine, oxaliplatine ou méthotrexate)
Cutané et
- Xérose cutanée, éruption cutanée
muqueux
- Toxicité unguéale
Allergie - Anaphylaxie : surtout bléomycine et taxol
- Infertilité aiguë transitoire
- Stérilité définitive
Génital
- Ménopause précoce chez la femme
- Risque tératogène : double contraception efficace si besoin, contre-indication à l’allaitement
Cancer - Cancer secondaire
= Analogue structural de base purique ou pyrimidique ou inhibiteur de synthèse de l’acide folique :
- Efficacité en phase S : meilleure efficacité si prolongé (administration continue ou répétée)
- Toxicité cardiaque par vasospasme coronaire : angor, SCA, insuffisance cardiaque
5-FU
- Surtout si traitement oral (capécitabine) : - Diarrhée
Capécitabine - Syndrome main-pied
Pyrimidique
ANTI-METABOLITE
- Syndrome pseudo-grippal
Gemcitabine
- Microangiopathie thrombotique
Purique Fludarabine - Lymphopénie CD4
- Néphrotoxicité : nécrose tubulaire aiguë par précipitation intra-tubulaire
- Pulmonaire : fibrose interstitielle
Méthotrexate
- Hépatotoxicité : cytolyse, cirrhose
Folique - Contre-indiqué avec les AINS (risque de sur-toxicité)
Pemetrexed - Anémie
Supplémentation en acide folique : limite les effets toxiques (anémie…)
= Liaison covalente avec l’ADN formant un groupement alkyl : inhibition de la transcription et de la réplication en
empêchant l’activité des polymérases ou par cassures simples ou doubles brins
- Cystite hémorragique
Moutarde à - Cancer de vessie (rare)
Cyclophosphamide
l’azote = Protecteur vésical : uromitexan (Mesna®) systématique
Ifosfamide - Ifosfamide = encéphalopathie aiguë (trouble de vigilance, sndrome
oxaza-
cérébelleux, syndrome extra-pyramidal) lors de la perfusion, réversible
ALKYLANTS et apparentés
phophorine
Autres - Bendamustine
- Toxicité rénale : nécrose tubulaire aiguë, IRC
Hyperhydratation systématique, CI si insuffisance rénale (DFG < 60 ml/min)
- Neuropathie périphérique sensitive superficielle et proprioceptive
Sels de Cisplatine
- Ototoxicité : acouphène, hypoacousie, surdité de perception
platine
- Pouvoir émétisant très élevé
- Radiosensibilisant
(platinant ou
apparenté - Myélotoxicité importante : thrombopénie
Carboplatine
alkylant) - Neuropathie périphérique
- Neurotoxicité cumulative : - Neuropathie sensitive au froid (aiguë, réversible)
Oxaliplatine
- Polynévrite sensitive propioceptive (chronique)
Autres - Melphalan (méthylant), nitroso-urée (BCNU, CCNU, streptozotocine), procarbazine, témozolomide
= Inhibition des topo-isomérases, intervenant lors de l’élongation et de la réplication de l’ADN
- 2 types de topo-isomérases : type 1 (fait passer un seul brin d’ADN), ou 2 (fait passer 2 brins d’ADN)
- Risque de syndrome cholinergique à l’administration : diarrhée aiguë,
hypersalivation traitement par atropine
Irinotecan - Diarrhée retardée (4 à 8 jours après perfusion)
INHIBITEURS DE TOPO-ISOMERASE
Inhibiteur
de topo- - Hématotoxicité sévère en cas d’ictère ou de déficit en glucurono-conjugaison ((
isomérase 1 les doses en cas de syndrome de Gilbert)
- Hématotoxicté : thrombopénie surtout
Topotecan
- Toxicité muqueuse : mucite, diarrhées
- Risque de leucémie secondaire dose-dépendant
Epipodo-
Etoposide - Hématotoxicité : leucopénie, thrombopénie
phyllotoxine
(VP16) - Mucite
non intercalant
- Cytolyse hépatique
Inhibiteur
de topo- - Cardiotoxicité dose-dépendante irréversible : ETT pré-
isomérase 2 Anthracycline thérapeutique, dose maximale (doxorubicine : 550 mg/m )
2
Vincristine
- Troubles digestifs
Vinblastine - Nécrose si extravasation
= Stabilisation sous forme polymérisée des microtubules par inhibition de la dépolymérisation
- Neuropathie périphérique : surtout au paclitaxel
Taxane - Risque d’allergie élevé : corticoïdes + anti-histaminique systématique en prévention
Docetaxel
- Colite : risque de perforation arrêt de la chimiothérapie
Paclitaxel - Oedèmes périphériques, épanchement pleural : surtout au docétaxel
- Toxicité unguéale : onycholyse prévention par vernis à ongle solidifiant
= Agent scindant : entraîne l’ADN par scission directe de l’ADN
- Fibrose pulmonaire irréversible dose-cumulée (280 mg) : EFR pré-thérapeutique et pendant le suivi
Autre
Bléomycine
Contre-indiqué si rapport DLCO/VA < 67%
- Risque d’allergie élevé
- Facteur de croissance hématopoïétique G-CSF : en prévention primaire si chimiothérapie à haut
Neutropénie ndr
risque (risque d’aplasie fébrile > 10-20%) ou en prévention 2 si antécédents de neutropénie fébrile
Anémie - EPO recombinante si Hb < 11 g/dl, corriger toute carence martiale ou en vitamine B9/B12
= Dans les hémopathies malignes, surtout leucémie aiguë et lymphome agressif
Syndrome de
- Hyperhydratation
lyse tumorale
- Allopurinol (Zyloric®) ou uricase IV (Fasturtec®) pour éviter l’hyperuricémie
- Corticothérapie IV ou po : avant chimiothérapie jusqu’à 4 jours après
- Anti-RNK1 = aprépitant (Emend®) : à J1, J2 et J3
Vomissement
- Antagoniste 5HT3 = sétron (ondansétron Zophren®) : avant
aigu/retardé
chimiothérapie puis à la demande
- Antidopaminergique = métoclopramide (Primpéran®) : à la demande
Vomissements anticipés - Anxiolytique : alprazolam (Xanax®)
En dernier intention - Neuroleptique (olanzapine, chlorpromazine)
- Aprepitant, corticoïdes, setron en
Potentiel
- Cisplatine systématique
émétisant fort
- Cyclophosphamide à forte dose - Setron et métoclopramide à la
Prévention
Multi-kinases - GIST
anti-EGFR
Sorafenib - Cancer hépato-cellulaire métastatique
- Troubles sexuels
- Augmentation du risque thrombo-embolique
Privation
- Prise de poids
hormonale
- Dyslipidémie
- Stérilité (réversible)
- Ostéoporose (sauf anti-oestrogènes)
- Effet « flare up » sous agoniste LH-RH = production de LH lors de l’introduction, pouvant provoquer une croissance
tumorale rapide : association d’un anti-androgène périphérique pour blocage androgénique complet
Prévention
IMMUNOTHERAPIE
= Induction d’une réponse immunitaire anti-tumorale efficace
= Réactivation non spécifique des défenses immunitaires (LT cytotoxique anti-tumoral…)
Immunothérapie
- Médicament : interféron α, interleukine 2
non spécifique - Utilisé dans le mélanome ou le cancer rénal : efficacité modeste, effets secondaires importants
= Ipilimumab : indiqué dans le mélanome métastatique
Ac anti-
Immunothérapie - Risque de maladie auto-immune : entérocolite, dysthyroïdie,
CTLA4 panhypophysite, polyarthralgie auto-immune
ciblée
Type
Allogreffe de = Induction d’un effet greffon vs tumeur : les lymphocytes du donneur vont s’activer contre les
moelle osseuse cellules tumorales (et non tumorales)
ITEM 292 : PRISE EN CHARGE D’UN MALADE CANCEREUX
PARCOURS THERAPEUTIQUE
Tout nouveau patient diagnostiqué en cancérologie doit bénéficier d’une Réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP)
et d’un Programme personnalisé des soins (PPS) établit selon les souhaits du patient
= Réunion de Concertation Pluridisciplinaire : pour tout nouveau patient atteint de cancer, avant la mise en route du
traitement, en établissement de santé
- Fiche standardisée de données médicales remplie par le médecin qui inscrit le patient
- Pluridisciplinarité = présence d’au moins 3 spécialistes différents, adaptés selon le type de la RCP : spécialiste
d’organe, oncologue médical, chirurgien, radiothérapeute, radiologue, anatomopathologiste, pharmacien hospitalier
RCP
- Volet soins = calendrier prévisionnel de soins et de suivi : durée prévisible d’hospitalisation, dates et lieux des
différentes phases de traitement…
- Volet social : bilan social, consultation sociale de mi-parcours
- Contacts utiles
= Programme Personnalisé de l’Après-Cancer : mis en place par le médecin traitant, en relai du PPS, remis au patient à
la fin des traitements actifs
PPAC
Voie - Au bloc opératoire, sous AL, en asepsie stricte, sous contrôle échographique
d’abord - RP de contrôle systématique : malposition du cathéter veineux, pneumothorax iatrogène
centrale - Complication : - Infection avec bactériémie
- Thrombose de cathéter
- Ponction d’un organe de voisinage lors de la pose (artère carotide, poumon)
- Formulaire de déclaration d’ALD 30 rempli par le médecin traitant
- Assistance sociale : réinsertion socio-professionnelle
PEC sociale - Arrêt de travail possible pour longue maladie avec indemnités en nature (tiers-payant) et en
espèces (indemnités journalières)
- Reconnaissance en maladie professionnelle si besoin
- Evaluation par un psychologue ou un psychiatre : recherche d’un syndrome dépressif, de troubles du
PEC sommeil, de troubles anxieux
psychologique - Mesures non médicamenteuses : psychothérapie de soutien, relaxation, associations de malade…
- TTT médicamenteux si besoin : anxiolytique, antidépresseur, hypnotique
PEC psycho-sociale
- Antalgique de palier adapté (1 à 3) : privilégier la voie orale ou SC, prise régulière à heure fixe (en prévention)
- Co-antalgiques : corticoïdes, biphosphonates
- Mesures non médicamenteuses : kinésithérapie…
- Identifier les mécanismes : carence d’apport, hypercatabolisme, malabsorption
- Evaluer l’état nutritionnel : IMC, performans status ou indice de Karnofsky, perte de poids en %, enquête alimentaire,
Dénutrition
- Oxygénothérapie + corticoïdes
encombrement
- Encombrement bronchique : - Limiter les apports hydriques
bronchique - Inhibition des sécrétions par scopolamine
= Symptômes fréquent, souvent multifactoriel : syndrome dépressif, anémie, insuffisance
Asthénie surrénalienne (MT surrénalienne, arrêt de corticothérapie prolongée), diabète cortico-induit,
hypothyroïdie iatrogène (radiothérapie…) ou directement liée au cancer