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UNIVERSITE FELIX HOUPHOUET-BOIGNY

ANNEE UNIVERSITAIRE 2023 - 2024

UFR DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

DECOGEF 2

CODE : UE 5_FIN 1.4


UE 5 FINANCE (UE 5_FIN)

ECUE : GESTION FINANCIERE

CHARGE DE COURS
MAHAMADOU DEMBELE
DOCTEUR EN SCIENCES DE GESTION
SPECIALISTE EN NORMES COMPTABLES INTERNATIONALES IAS, IFRS ET IPSAS
CONSULTANT–FORMATEUR
SOMMAIRE
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LA GESTION FINANCIERE DE COURT
TERME ......................................................................................................................................... 2

CHAPITRE 1 : Gestion du besoin en fonds de roulement ........................................................ 2

CHAPITRE 2 : Gestion de trésorerie ...................................................................................... 14

DEUXIEME PARTIE : GESTION FINANCIERE DE LONG TERME .................................. 32

CHAPITRE 3 : Choix des investissements ............................................................................. 32

CHAPITRE 4 : Choix d'un mode de financement et structure financière optimale ............... 43

CHAPITRE 5 : La planification des financements : le plan de financement .......................... 52

NOTA BENE .............................................................................................................................. 55

BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................... 55

1
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LA GESTION FINANCIERE DE
COURT TERME

CHAPITRE 1 : GESTION DU BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT

1. NOTION DE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT

1.1. Définition du besoin en fonds de roulement

Le besoin en fonds de roulement (BFR) est le financement qu’il faut à une entreprise pour faire
face à ces activités circulantes.

1.2. Composition du besoin en fonds de roulement

Le BFR est composé de deux parties qui sont le besoin en fonds de roulement d’exploitation et
le besoin en fonds de roulement hors activités ordinaires.

➢ Le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) :

Le BFRE ou besoin de financement d’exploitation (BFE) est le financement qu’il faut à une
entreprise pour faire face à ces activités d’exploitation. Il nait dans le cycle d’exploitation de
l’entreprise. Il est dû au décalage de temps entre les décaissements et les encaissements (figure
1).

Figure 1. Illustration de la naissance du BFE


PRODUCTION

S Transformation des matières premières


Obtention des Produits Finis
(5 jours) (10 jours) S
(5 ours)
APPROVISIONNEME

Achat à crédit des Matières Premières : 6.000.000


Dettes Fournisseurs (30 jours)

DISTRIBUTION

Ventes à crédit des Produits Finis : 13.000.000


Créances Clients
(15 jours)

Délai pour le décaissement : 30 jours


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Délai pour l’encaissement : 5 + 10 + 5 + 15 = 35 jours
BFE = 35 – 30 = 5 jours. Il y a un besoin de financement sur 5 jours.

➢ Le besoin en fonds de roulement hors activités ordinaires (BFHAO) :

Le BHAO est le financement qu’il faut à une entreprise pour faire face à ces activités
occasionnelles.

La gestion financière du BFR consiste à le prévoir et à ajuster son montant en fonction des
objectifs fixés. Cependant, le BFHAO portant sur des activités occasionnelles ne se prête pas
à la prévision. Par conséquent, la prévision du BFR sera focalisée sur le BFE.

2. PREVISION DU BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT D’EXPLOTATION

La prévision du BFE peut être effectuée par la méthode normative. On calcule ainsi le fonds de
roulement normatif ou BFE moyen.

Cette méthode consiste :

- à identifier les postes du cycle d’exploitation


- à calculer pour chaque poste du cycle d’exploitation deux indicateurs qui sont la durée
moyenne et le coefficient de structure
- à déterminer le BFE moyen à partir d’un tableau récapitulatif.

2.1. Identification des postes du cycle d’exploitation

Les postes du cycle d’exploitation sont les postes de l’actif circulant d’exploitation et ceux du
passif circulant d’exploitation.
Les postes de l’actif circulant d’exploitation :
On distingue : les stocks et les créances d’exploitation.
Les stocks d’exploitation : Marchandises, matières premières et fournitures liées, autres
approvisionnements, produits en cours, produits finis, produits intermédiaires et résiduels.
Les créances d’exploitation : Fournisseurs avances et acomptes versés, Clients, Créances sur
cessions courantes d'immobilisations, Clients Effets à recevoir, Clients effets escomptés non
échus, Personnel avances et acomptes, Etat T.V.A. récupérable.
Les postes du passif circulant d’exploitation :
Clients avances et acomptes reçus, Fournisseurs, Fournisseurs, Effets à payer, Personnel
rémunérations dues, Organismes sociaux, Etat T.V.A. facturée, Etat autres impôts et taxes.

2.2. Formules de calcul des durées moyennes et coefficients de structure

2.2.1. La durée moyenne

La durée moyenne ou temps d’écoulement est le temps moyen de séjour d’un poste dans
l’entreprise. Il est exprimé en jours.
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Par exemple :

- Le temps d’écoulement des biens stockés est le temps moyen que ces biens mettent en
stock avant d’être utilisés, transformés ou livrés aux clients.
- Le temps d’écoulement des créances est le temps moyen qu’il faut pour les encaisser.
- Le temps d’écoulement des dettes est le temps moyen qu’il faut pour les payer.

La formule générale de calcul du temps d’écoulement d’un poste est :


Montant moyen du poste P x durée de la période d’étude
Temps d’écoulement du poste P = Flux total variable du poste sur la durée de la période
d’étude

2.2.2. Le coefficient de structure

Le coefficient de structure ou coefficient de pondération est le rapport entre le flux total d’un
poste et le chiffre d’affaires HT.
La formule générale de calcul du coefficient de structure d’un poste est :
Flux total variable du poste sur la durée de la période
Coefficient de structure du poste P = d’étude
Chiffre d’affaires HT
Le tableau 1 présente quelques formules de calcul de Temps d’écoulement et de Coefficient de
structure.
Tableau 1. Quelques formules de calcul de Temps d’écoulement et de Coefficient de
structure.
Coefficient de structure
Postes Temps d’écoulement (TE)
(CS)
TE = Stock Moyen x D / Coût V Achat
March Vendues

Stock Moyen = (stock initial + stock final)/2

Coût Variable d’Achat des Marchandises


Vendues = Coût Variable d’achat des CS = Coût V Achat March
marchandises – Variation de stock Vendues / CAHT
Marchandises Variation de stock = stock final - stock initial
CS mesure l’importance du
D est la durée de la période d’étude. D coût des marchandises
correspond à 360 jours pour une année entière. vendues par rapport au
chiffre d’affaires annuel
Ou TE = D / Taux de rotation H.T. (CAHT)

Taux de rotation = Coût V. Achat des


Marchandises Vendues / Stock Moyen

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TE = Stock Moyen x D / Coût V. Achat Mat
prem conso
Stock Moyen = (stock initial + stock final)/2
Coût V. d’Achat des Matières premières
Matières consommées = Coût V. d’achat des matières - CS = Coût V. Achat Mat
premières Variation de stock prem conso/CAHT
Variation de stock = stock final - stock initial
Ou TE = D/ Taux de rotation
Taux de rotation = Coût V. d’Achat des
Matières prem consommées / Stock Moyen.

TE = Stock Moyen x D / Coût V. Product°


Pr Fin vendus

Stock Moyen = (stock initial + stock final) / 2

Coût V. de product° des produits finis vendus


= Coût V. de product° des produits finis -Var
stock CS = Coût V. de
production des produits
Produits finis Variation de stock = stock final - stock initial finis vendus / CAHT

Ou TE = D / Taux de rotation

Taux de rotation = Coût V. de production des


produits finis vendus / Stock Moyen.

CS=Coût V. de production
des Encours / CAHT

NB :
Lorsque les charges sont
reparties de façon linéaire
TE = Stock Moyen x D / Coût V. de dans le temps, le coût de
production des Encours production des encours est
égal au coût de production
En-cours
moyen des produits finis.
TE correspond aussi à la durée du processus de
production. Coût V. de production des
Encours = Coût V. de
production des produits
finis/2

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CS = Ventes taxables TTC
/ CAHT
TE = (Clients +EAR +EENE) x D/Chiffre
d’affaires TTC
Créances Pour les ventes non
Il peut être déterminé directement à partir des taxables :
délais de règlement TE = (30/2)+délai CS = Ventes non taxables
HT / CAHT

CS = TVA déductible /
CAHT
TVA déductible TE = (30/2) + délai
TVA déductible = Achats
taxables HT x Taux TVA
CS = Achats taxables TTC
/ CAHT
TE = (Fournisseurs + EAP) x D / Achats
Pour les achats non
Fournisseurs TTC
taxables :
Ou TE = (30/2) + délai
CS = Achats non taxables
HT / CAHT
Personnel
TE = (30/2) + délai CS = Salaires nets / CAHT
(Salaires nets)

CS = Cotisations sociales /
- pour les déclarations mensuelles CAHT
Organismes TE = (30/2) + délai
sociaux Cotisations sociales =
(cotisations - pour les déclarations trimestrielles Retenues sociales (ou
sociales) TE = (90/2) + délai charges salariales sociales)
+ Charges patronales
sociales.
Etat (Impôts) TE = (30/2) + délai CS = Impôts / CAHT

TE = (30/2) + délai CS = TVA collectée /


Pour les entreprises soumises à la TVA sur les CAHT
TVA collectée encaissements

TE = (30/2) + délai + TE du poste Clients TVA coll = Ventes taxables


HT x Taux TVA

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APPLICATION N°1
Pour l’exercice N+1, on fait les prévisions suivantes dans l’entreprise RENE :
Coût d’achat des marchandises : 49 000 000
Stock au 01/01/N+1 : 2 500 000
Variation de stock : 4 000 000
TAF : Calculer le taux de rotation, le temps d’écoulement du stock de marchandise et
interpréter les résultats.

APPLICATION N°2
Dans l’entreprise H2O, les délais de règlement sont :
− Les fournisseurs sont payés le 15 du mois suivant ;
− Les salaires sont payés le 28 du mois en cours ;
− Les clients font leurs règlements de la façon suivante :
30% du chiffre d’affaires est payé au comptant
50% du chiffre d’affaires est payé en moyenne à 45 jours
20% du chiffre d’affaires est payé à 10 jours fin de mois.
TAF : Déterminer les TE des postes suivants : Fournisseurs, Salaires nets et Clients.

2.2.3. Prise en compte des charges fixes

En tenant compte des charges fixes, il ressort que le BFE comprend une partie qui n’est pas
dépendante du Chiffre d’affaires HT. Cette partie est la partie fixe du BFE.

Lors du calcul des indicateurs des postes du BFE, il faut donc faire la distinction entre les charges
fixes et les charges variables.

Les charges variables seront utilisées pour le calcul des coefficients de structure tels que
présentés dans le tableau 1.

Pour les charges fixes, il faut calculer pour chaque poste le montant moyen fixe.

Flux total fixe du poste x TE


Montant moyen fixe d’un poste =
Durée de la période d’étude

NB :
Les amortissements n’étant pas des charges décaissables pouvant engendrer un besoin, il
convient de ne pas les prendre en compte dans le calcul des coûts.

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2.3. Tableau de détermination du BFE moyen

Partie variable Partie fixe


Postes TE x CS
TE CS Emplois Ressources Emplois Ressources
Emplois circulants
Stock de marchandises
Stock de matières premières
Stock de produits finis
Stock Encours
Créances
TVA déductible

Ressources circulantes
Fournisseurs
Personnel
Organismes sociaux
Etat
TVA Collectée

TOTAL A B C D

Partie variable du BFE :


- en jours de CAHT = Total Emplois (A) - Total Ressources (B)
- en valeurs = BFE en jours x CAHT / D
- en pourcentage du CAHT = BFE variable en valeur x100/CAHT

Partie fixe du BFE (en valeurs) :


Total Emplois (C) - Total Ressources (D)

BFE Total :
BFE total en valeurs = Partie variable en valeur + Partie fixe en valeurs

L’équation du BFE total est : Y = a X + b


Avec Y le BFE total en valeurs, X le CAHT, a = BFE variable en valeur/CAHT, b le montant de
la partie fixe du BFE.

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APPLICATION N°3
L’Entreprise OXYGENE est spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de produits
électroménagers.
Pour l’exercice N+1 elle veut connaître son besoin de financement. Pour ce faire, les prévisions
suivantes sont faites.
La quantité des ventes sera de 8.000 unités au prix unitaire de 20.000 FHT
Les ventes à l’exportation représenteront 40% du chiffre d’affaires H.T.
Les valeurs d’exploitation seront (montant HT) :
• Charges de production :
Charges variables pour 1unité de Produit Charges fixes
Fini
Matières premières utilisées 1.200 -
Services extérieurs 500 600.000
Frais de personnel 4 000 8.000.000

• Charges de distribution :
Charges variables pour 1unité de Produit Charges fixes
Fini
Emballages 200 -
Frais de personnel 2.500 2.000.000

Les retenues sociales représentent 7% des salaires bruts et les charges sociales patronales 9% des
salaires bruts. Elles sont réglées aux organismes sociaux le 15 du mois suivant.

• Durées d’écoulement :
Stock de matières premières 35 jours
Stocks d’emballages : 15 jours
Stock de produits finis : 20 jours
Clients locaux : 10 jours fin de mois
Clients étrangers : paiement à 60 jours en moyenne
Fournisseurs des matières premières : le 25 du mois suivant
Fournisseurs d’emballages : 30 jours en moyenne
Les services extérieurs sont payés au comptant
Les salaires sont payés le 30 du mois
Les services extérieurs, les achats d’emballages et les achats de matières sont soumis à la TVA.
La TVA est réglée le 10 du mois suivant.
TAF:
1) Calculer le besoin de financement de l’entreprise.
2) En supposant que le chiffre d’affaires augmente de 30%, déterminer le montant du
BFE.

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NB : arrondir les calculs à trois chiffres après la virgule.

3. ENJEUX FINANCIERS DU BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT


D’EXPLOTATION

Les enjeux financiers du BFE se rapportent à son signe et à son impact sur la trésorerie de
l’entreprise.

3.1. Signification du signe du BFE

Le besoin de financement d’exploitation peut être positif, nul ou négatif.

Un BFE positif indique que l’entreprise fait face à un besoin de financement à court terme. Il lui
faut des ressources pour financer ce besoin.

Un BFE nul indique que les activités circulantes de l’entreprise se financent elles-mêmes. Les
encaissements couvrent tout juste les décaissements. Il n’y a pas de besoin de financement à court
terme.

Un BFE négatif indique que les activités circulantes de l’entreprise se financent elles-mêmes et
dégagent un excédent de ressources circulantes. En d’autres termes, les encaissements précèdent
les décaissements. C’est le cas notamment des entreprises de la grande distribution (qui reçoivent
les paiements des clients au comptant ; et paient les fournisseurs à crédit).

3.2. Impact du BFE sur la trésorerie


Le BFE positif est financé par le Fonds de roulement (FdR). La différence entre le FdR et le BFE
est la trésorerie nette.
FdR – BFE = TN
Si le FdR ˃ BFE alors le FdR couvre totalement le BFE et dégage un excédent de trésorerie.
Dans ce cas la TN est ˃ 0. L’entreprise est en équilibre financier. C’est une bonne situation.
Si le FdR = BFE alors le FdR couvre tout juste le BFE. Dans ce cas la TN est = 0. C’est une
situation de prudence.
Si le FdR ˂ BFE alors le FdR ne couvre pas totalement le BFE. Dans ce cas la TN est ˂ 0.
L’entreprise n’est pas en équilibre financier. Elle a un problème de trésorerie.

En somme, lorsque le BFE est positif et important, il peut conduire à un problème de trésorerie.
De ce fait, les responsables de l’entreprise doivent mettre en œuvre des actions en vue de piloter
le BFE et atteindre les objectifs d’équilibre financier.

4. LE PILOTAGE DU BFE

Le pilotage du BFE consiste à mettre en œuvre des actions en vue de minimiser son montant.
Ces actions doivent porter sur les postes du cycle d’exploitation. C’est-à-dire les postes du passif
circulant d’exploitation et les postes de l’actif circulant d’exploitation.
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4.1. Actions sur les postes de l’actif circulant d’exploitation
Les actions viseront à diminuer les temps d’écoulement et les coefficients de structure des postes
de l’Actif circulant (stocks et créances).
➢ Actions sur les stocks
Augmenter le délai de rotation des stocks (accélérer le processus de livraison par augmentation
du rythme des ventes, par exemple ; mise en place d’une politique de gestion des stocks
rigoureuse ; politique de production en flux tendu, c’est-à-dire ne produire que ce que les clients
ont commandé).
➢ Actions sur les créances Clients :
Pour diminuer les TE des créances clients, on pourrait :
- Accélérer Veiller à facturer dès que possible.
- Améliorer le suivi des créances clients en mettant en place une procédure de relance
efficace.
- Prévoir dans les conditions générales de vente des délais plus courts pour les nouveaux
clients. Négocier des délais de payement plus court avec les anciens clients moyennant,
le cas échéant, des escomptes des règlement.
- Prévoir la mise en place d’avance et acomptes avant la réalisation de la prestation ou la
livraison du bien.
- Tirer des traites sur les clients et les escompter à la banque.
- Conclure un contrat d’affacturage permettant de vendre ses créances (à sa banque ou à un
organisme spécialisé) et de récupérer ainsi immédiatement tout ou partie de la trésorerie
correspondant aux créances.
4.2. Actions sur les postes du passif circulant d’exploitation

Les actions viseront à augmenter les postes du Passif circulant d’exploitation.


➢ Actions sur les dettes Fournisseurs
Les mesures possibles sur les dettes fournisseurs sont :
- Négocier des délais de paiement plus long avec les anciens fournisseurs.
- Recourir à de nouveaux fournisseurs proposant des délais plus longs.

TRAVAUX DIRIGES

EXERCICE N°1
Une entreprise envisage de produire et de commercialiser une boisson non alcoolisée à base de
maïs et de houblon, dénommée MALTOS.
Les conditions d’exploitation prévisionnelles pour l’exercice N+1 sont les suivantes :
Prix de vente unitaire : 400 F HT
Quantités produites et vendues : 500.000 unités

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Les charges sont :
Charges variables Charges
Eléments
unitaires fixes
Charges de production
Matières premières 60
Fournitures diverses 30
Charges de personnel 40 6.000.000
Autres charges 3.000.000

Charges de distribution
Emballages 50
Charges de personnel 2.000.000
Impôts et taxes (1) 1.000.000
Autres charges 3.000 000
(1) il s’agit exclusivement des charges patronales fiscales
Les durées moyennes de stockage sont :
Matières premières : 30 jours
Fournitures diverses : 20 jours
Produits finis : 35 jours
Durée du processus de production : 15 jours
Les encours sont supposés consommer 100% des matières premières et 40% des autres charges
de production.
Les clients font les règlements de façon suivante : 20% au comptant, 40% à 30 jours et 40% à 60
jours.
Les fournisseurs de matières premières sont réglés pour 40% au comptant et pour le reste à 70
jours fin de mois.
Les fournisseurs de fournitures diverses sont réglés à 10 jours fin de mois.
Les fournisseurs d’emballages et ceux des autres charges sont réglés en moyenne à 20 jours.
Les retenues fiscales représentent environ 6% des salaires bruts et les retenues sociales 6,3%
Les charges patronales sociales représentent 7,7% des salaires bruts.
Les cotisations sociales sont payées 15 jours après chaque mois.
Les cotisations fiscales sont payées le 15 du mois suivant.
Les salaires sont payés le 26 du mois.
Les matières premières, les fournitures diverses, les emballages et les autres charges de
production et de distribution sont soumis à la TVA au taux de 18%.
La TVA est payée le 10 du mois suivant.
TAF :
1) Calculer le BFE.
2) Avec le montant du BFE calculé à la question 1, la trésorerie nette est négative de
200.000 F. L’entreprise ayant la possibilité d’agir sur la durée moyenne du poste
Clients. Que doit-elle faire pour être à l’abri des problèmes de trésorerie ?
NB : arrondir les calculs à 2 chiffres après la virgule, le cas échéant.
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EXERCICE N°2 :
L’entreprise ERGO envisage de produire et de commercialiser un produit cosmétique dénommée
CLAIRNET.
Les conditions d’exploitation prévisionnelles (pour une année) sont :
Prix de vente unitaire : 4.000 F HT
Quantités produite et vendues : 5.000 unités (dont 2.000 unités vendues à l’étranger).
Les charges sont :
Charges variables Charges
Eléments
unitaires fixes
Charges de production hors
matières premières
Fournitures diverses 320
Charges de personnel 400 6.000.000
Impôts et taxes sur salaires 40 600.000
Charges diverses 3.000.000
Charges de distribution
Emballages 500
Charges de personnel 2.000.000
Impôts et taxes sur salaires 200.000
Charges diverses 5.000.000
Les achats de Matières premières de la période : 3.200.000 FHT.
Les retenues sociales, les retenues fiscales et les charges patronales sociales représentent
respectivement 4%, 6% et 25% des salaires bruts.
Les matières premières, les fournitures diverses, les emballages et 80% des charges diverses de
production sont soumis à la TVA au taux de 18%.
Les stocks observés :
Matières premières Produits finis
Stock au 01/01/N+1 331.200 940.000
Stock au 31/12/N+1 200.000 1.160.000
Les durées moyennes sont :
Les matières premières : ?
Les produits finis : ?
Les Fournitures diverses : 20 jours
Les stocks d’emballages : 15 jours
Les clients locaux font les règlements de la façon suivante : 20% au comptant, 60% à 30 jours et
20% à 5 jours fin de mois.
Les clients étrangers font leur règlement à 30 jours fin du mois le 5.
Les fournisseurs de matières premières sont réglés pour 60% au comptant et pour le reste à 45
jours en moyenne.
Les fournisseurs de fournitures diverses sont réglés à 10 jours fin de mois.
Les fournisseurs d’emballages et ceux des charges diverses sont réglés en moyenne à 20 jours.
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Les cotisations sociales sont payées 15 jours après chaque mois.
Les impôts sur les salaires sont payés le 10 du mois suivant.
Les salaires sont payés le 26 du mois en cours.
La TVA est déclarée et liquidée à la date butoir.

TAF :
1) Calculer le fonds de roulement normatif.
2) Le Fonds de roulement prévisionnel étant égal à 1.800.000, porter une appréciation
sur la situation financière de l’entreprise.
3) A propos des 60% d’achats de matières premières payés au comptant, l’entreprise a
la possibilité de négocier, auprès des fournisseurs, un délai de payement. Quelle est
la durée minimum à négocier pour que l’entreprise soit à l’abri des problèmes de
trésorerie ?
NB : arrondir les calculs à 2 chiffres après la virgule.

CHAPITRE 2 : GESTION DE TRESORERIE


1. DEFINITIONS
La trésorerie :
La trésorerie est constituée de l’argent dont dispose une entreprise dans sa caisse, sur ses comptes
à la banque et dans les centres de chèques postaux.
Elle résulte de la différence entre les Encaissements et les Décaissements (Encaissements –
Décaissements). On la désigne souvent par les termes « liquidités » ou « disponibilités ».
La trésorerie peut être :
− positive c'est-à-dire excédentaire (si Encaissements > Décaissements)
− négative c'est-à-dire déficitaire (si Encaissements < Décaissements)
− nulle (si Encaissements = Décaissements).

La gestion de la trésorerie :
La gestion de la trésorerie peut être définie comme un ensemble de techniques d’organisation, de
coordination et de contrôle permettant à une entreprise d’éviter les déficits de trésorerie et
d’optimiser les placements des excédents.
2. OBJECTIFS ET DEMARCHE GENERALE DE LA GESTION DE LA
TRESORERIE
2.1. Objectifs de la gestion de trésorerie
Les objectifs de la gestion de la trésorerie sont :
− permettre à l’entreprise de disposer au moment opportun de la trésorerie nécessaire pour
faire face à ses obligations ;
− permettre de rechercher des moyens de financement à court terme au moindre coût en cas
de déficit de trésorerie ;

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− permettre le placement des excédents de trésorerie, aux meilleures conditions de
rendement et de risque.
NB :
Pour l’atteinte des objectifs, le trésorier d’entreprise doit mettre en place les mécanismes
nécessaires tout en évitant de commettre des erreurs tels quelles l’erreur de contre-phase, l’erreur
de sur-mobilisation et l’erreur de sous-mobilisation.
- L’erreur de contre-phase (ou erreur d’équilibrage) :
Il y a erreur d’équilibrage lorsque le trésorier laisse de manière simultanée des soldes créditeurs
sur des banques et des soldes débiteurs sur d’autres banques.
Les soldes créditeurs n’étant pas rémunérés (comptes bancaires courants), cela entraine un
manque à gagner. Les soldes débiteurs générant des agios à supporter par l’entreprise, cela
entraine des coûts.
- L’erreur de sur-mobilisation :
Il y a erreur de sur-mobilisation lorsque le trésorier mobilise des moyens de financement trop
importants par rapport au besoin réel de l’entreprise et que l’excédent n’est pas placé. Il y a un
manque à gagner pour l’entreprise.
- L’erreur de sous-mobilisation :
Cette erreur consiste pour le trésorier à mobiliser un moyen de financement plus coûteux qu’un
autre moyen de financement accessible et moins coûteux.
2.2. Démarche générale en matière de gestion de la trésorerie
Le processus de gestion de la trésorerie peut être résumé autour des trois (3) grandes étapes qui
sont :
− l’élaboration des prévisions de trésorerie ;
− la mise en œuvre d’actions d’ajustement nécessaires en vue d’un équilibrage de la
trésorerie ;
− le contrôle et mise en œuvre de mesures correctives.
3. PREVISIONS DE TRESORERIE
Les prévisions de trésorerie sont effectuées à différents horizons de temps :
− Prévisions sur plusieurs années (par exemple sur 3 à 5 ans) : à partir d’un plan de
financement ;
− Prévisions sur plusieurs mois (par exemple sur 12 mois) : à partir d’un budget de
trésorerie ;
− Prévisions sur plusieurs semaines (par exemple sur 1 à 4 semaines) : à partir d’une fiche
de valeur.
Dans la suite de ce chapitre, nous mettrons l’accent sur les prévisions sur plusieurs mois et celles
sur plusieurs semaines à travers le budget de trésorerie et la fiche de valeur.
4. BUDGET DE TRESORERIE
4.1. Définition

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Le budget de trésorerie présente de façon prévisionnelle les encaissements, les décaissements et
les solde de trésorerie, sur 12 mois au maximum.
Il est la synthèse de tous les budgets de l’entreprise (budgets des ventes, de production, des
achats, des frais généraux, budget des investissements, budget de financement…).
Il est constitué de trois parties qui sont : les encaissements, les décaissements et la trésorerie
finale.
4.2. Les encaissements
Il s’agit de toutes les entrées de trésorerie prévues pour la période considérée. Ce sont :
- Les encaissements des créances de la période précédente (créances existant au
Bilan au 31/12/N-1) ;
- Les encaissements des ventes TTC (tirés du budget des ventes) ;
- Les autres encaissements (les emprunts à obtenir, les augmentations de capital
prévue, les prix des cessions d’immobilisations, les remboursements de prêts, les
dividendes à recevoir, etc.).
4.3. Les décaissements
Il s’agit de toutes les sorties de trésorerie prévues pour la période considérée. Ce sont :
- Les décaissements des dettes de la période précédente (dettes existant au Bilan au
31/12/N-1) ;
- Les décaissements des achats TTC (tirés du budget des achats) ;
- Les autres décaissements : les salaires, les remboursements d’emprunts, les
règlements des acquisitions d’immobilisations, les dividendes à payer, etc.) ;
- La TVA à payer.
4.4. La trésorerie finale
Trésorerie finale = Total Encaissements + Trésorerie initiale – Total Décaissements
4.5. Processus d’établissement du budget de trésorerie
Le budget de trésorerie est établi sur la base :
− du plan de financement,
− du bilan de clôture de l’exercice précédent,
− de tous les budgets de l’exercice,
− de la connaissance des modes de règlement.
A partir de ces documents et informations, on établit :

1 Le budget des Encaissements

2 Le budget de TVA

3 Le budget des Décaissements

16
4 Le budget de trésorerie avant équilibrage

5 Le budget de trésorerie après équilibrage.

5. FICHE DE VALEUR
5.1. Définition :
La fiche de valeur ou fiche en valeur est un document qui permet de faire des prévisions et de
suivre la trésorerie au jour le jour.
Elle est établie sur une durée d’une semaine à un mois pour chaque compte bancaire, suivant les
dates de valeurs de la banque.
5.2. Présentation
Banque : Compte :
Période :
Date Lundi Mard Mercred Jeudi Vendred Samedi Dimanch
Solde initial (A) i i i e
…… …… ……
Encaissements …… …… …… ……
Chèques sur place
Chèque hors place
Versements espèces

Total Encaissements
(B)
Décaissements
Chèques émis
Virements émis
Retraits espèces

Total décaissements
(C)
Solde avant équilibrage
(A+B-C)
Equilibrage
Virements
Escompte d’effets
interbancaires
Placements

Solde après équilibrage

17
La nécessité d’établissement de la fiche de valeur exige que le trésorier soit informé le plus
rapidement possible des mouvements de trésorerie. Il doit être en contact permanent avec les
banques. De ce fait, il doit maîtriser certains termes bancaires.
5.3. Terminologie bancaire
Les dates de valeur Ce sont les dates effectives de débit ou de crédit en compte d’une
opération bancaire. Elles sont différentes des dates des opérations.
− les encaissements (exemple : virement à recevoir) sont
crédités en compte après leurs dates d’opération
− les décaissements (exemple : retrait d’espèces) sont débités en
compte avant leurs dates d’opération.
Ce décalage de dates s’exprime en jours calendaires ou ouvrés.
Les jours calendaires Ce sont les jours effectifs de la semaine (du lundi au dimanche). Soit
7 jours par semaine ou 365 jours par an.
Les jours ouvrés Ce sont les jours travaillés par la banque.
Exemple1 : un virement bancaire est effectué un jeudi en faveur d’une entreprise A.
Selon les conditions de la banque de l’entreprise A, la date de valeur des virements créditeurs
est J+4 jours ouvrés. Quelle est la date de pris en compte par la banque (fermeture de la banque
samedi et dimanche) ?
Réponse : Mercredi suivant.
Les heures de caisse Ce sont les horaires pour lesquels une opération effectuée est prise en
compte au cours de la journée.
Exemple2 : cas de l’entreprise A. on suppose que le virement est
effectué à 11H18 alors que l’horaire de caisse de la banque est 8H-
11H. Quelle est la date de valeur de l’opération ?
Réponse : Jeudi prochain
Le float ou flottant C’est le délai qui s’écoule entre la date effective et la date de valeur
d’une opération.
Exemple3 : déterminons pour chacun des exemples 1 et 2 le flottant.
Cas exemple1 : 6 jours
Cas exemple2 : 7 jours
Echelle d’intérêts C’est un arrêté de compte qui fait apparaître pour une période donnée
les commissions, les frais de tenue de compte, les intérêts débiteurs,
la TOB, …
Elle est délivrée par la banque généralement en fin de trimestre.
Elle permet au trésorier de vérifier le calcul des intérêts, des
commissions et de contrôler l’application des conditions bancaires
négociées.
Décompte d’agios ou Ce document accompagne l’échelle d’intérêts.
Ticket d’agios Il présente les montants des agios et commissions prélevés par la
banque.

18
Exemple d’échelle d’intérêts
Date de Solde Nombre Nombre Nombre Nombre
valeur de jours Créditeur débiteur débiteur
(Découvert (Découvert non
autorisé) autorisé)
01/10 241.230 1 241.230
02/10 -411.770 2 823.540
04/10 388.230 5 1.941.150
09/10 306.000 3 918.00
12/10 -379.000 2 758.000
14/10 -1.724.120 1 500.000 1.224.120
15/10 -1.730.020 8 4.000.000 9.840.160
23/10 -1.234.900 5 2.500.000 3.674.500
28/10 -824.900 2 1.000.000 649,80
30/10 852.880 1 852.880
Totaux 30 3.953.260 9.581.540 15.388.580

Exemple de ticket d’agios


Nombres Taux d'intérêt Intérêts
débiteurs débiteurs
Découvert autorisé 9.581.540 12,00% 3.150
Découvert hors 15.388.580 14,50% 6.113
autorisation
Total des intérêts 24.970.120 9.263

6. LES MODALITES D’EQUILIBRAGE DE LA TRESORERIE


L’équilibrage de la trésorerie consiste à faire en sorte que le solde soit égal à zéro ou proche de
zéro. Des financements doivent être trouvés pour faire face aux insuffisances de trésorerie. Les
excédents de trésorerie doivent faire l’objet de placement.
6.1. Le financement des insuffisances de trésorerie
Plusieurs moyens de financement peuvent être utilisés.
Le trésorier doit donc veiller à ce que :
− les moyens choisis soient les plus avantageux pour l’entité c'est-à-dire les moins couteux
(donc éviter l’erreur de sous-mobilisation)
− les moyens choisis ne soient pas excessifs (donc éviter l’erreur de sur-mobilisation).
On distingue les moyens de financement non bancaires et les moyens de financement bancaires.

19
Les moyens de financement non bancaires :
Ce sont :
− les crédits fournisseurs
− les crédits clients
− l’affacturage
− les obligations cautionnées
− les billets de trésorerie

❖ les crédits fournisseurs


Définition Fonctionnement Avantages et inconvénients
Délais accordés par les Il faut négocier auprès des Avantage :
fournisseurs à l’entité pour le fournisseurs des délais de
Permet d’éviter des sorties
règlement des achats payement plus longs
immédiates de trésorerie
Inconvénient :
Les fournisseurs peuvent
réclamer des intérêts de
retard

❖ les crédits clients


Définition Fonctionnement Avantages et inconvénients
Délais accordés aux clients Il faut réduire autant que Avantage :
par l’entité pour le règlement possible les délais de
Permet des entrées immédiates
des ventes payement des clients
de trésorerie
Inconvénient :
Les clients peuvent réclamer des
escomptes ou avoir recours à
d’autres fournisseurs

20
❖ l’affacturage
Définition Fonctionnement Avantages et inconvénients
C’est une opération L’affactureur s’engage à Avantage :
consistant pour une régler le montant des
L’entreprise a la garantie
entreprise à transférer une créances de l’entreprise (par
d’encaisser ses créances
partie ou la totalité de ses un contrat).
même en cas de défaillance
créances à un établissement
L’entreprise transfère ses de ses clients.
financier (appelé affactureur
créances à l’affactureur.
ou factor) qui se charge du Inconvénient :
recouvrement et en garantit
L’opération a un coût.
la bonne fin même en cas de
L’entreprise supporte des
défaillance des débiteurs.
commissions.
Le factor peut souscrire à un
billet à ordre au bénéfice de
l’entreprise qui doit
l’escompter auprès de sa
propre banque (agios à
supporter).

❖ les obligations cautionnées


Définition Fonctionnement Avantages et inconvénients
C’est un crédit de court L’entreprise souscrit à un Avantage :
terme accordé par billet à ordre au bénéfice de
Permet à l’entreprise d’éviter
l’administration fiscale pour l’administration fiscale.
de décaisser des fonds
le payement de droits de
L’entreprise transmet le immédiatement.
douane ou de TVA.
billet à ordre à sa banque
Inconvénient :
Il est matérialisé par un billet pour avoir sa caution.
à ordre souscrit par L’entreprise supporte deux
Elle remet le billet à ordre à
l’entreprise au bénéfice de types de coûts :
l’administration fiscale.
l’administration fiscale.
-l’administration fiscale
accorde le crédit moyennant
des intérêts
-la banque accorde sa
caution moyennant des
commissions

21
❖ les billets de trésorerie
Définition Fonctionnement Avantages et inconvénients
Ce sont des titres de créance L’entreprise émet sur le Avantage :
négociables émis par des marché monétaire les billets
-L’entreprise peut disposer
entreprises autres que les de trésorerie avec l’agrément
de ressources importantes
établissements financiers. de la BCEAO.
-Elle fixe elle-même le taux
Inconvénient :
-Un dossier d’agrément doit
être soumis à la BCEAO
-La valeur nominale unitaire
est de 5.000.000FCA ou en
multiple de ce montant.
-Opération réservée aux
grandes entreprises.

Les moyens de financement bancaires :


Ce sont :
- L’escompte des effets de commerce
- Les découverts bancaires
- Les crédits de campagne

❖ L’escompte des effets de commerce


Définition Fonctionnement Avantages et inconvénients
C’est une opération qui L’entreprise remet à sa Avantage :
consiste pour une entreprise banque un effet de
L’entreprise encaisse sa
à céder sa créance commerce représentant une
créance avant l’échéance
matérialisée par un effet de créance sur un client.
(sou déduction des agios).
commerce (lettre de change,
La banque crédite le compte
billet à ordre) à sa banque qui Elle évite les problèmes de
de l’entreprise du montant de
lui règle le montant, avant recouvrement.
l’effet net d’agios.
échéance, sous déduction
Inconvénient :
d’agios. A l’échéance de l’effet, la
banque encaisse le montant Les agios sont précomptés
de la créance.
La banque peut fixer un
plafond d’escompte.

22
❖ Les découverts bancaires
Définition Fonctionnement Avantages et inconvénients
C’est un crédit de court L’entreprise retire de son Avantage :
terme que la banque accorde compte bancaire une somme
L’entreprise reçoit
à l’entreprise en lui d’argent supérieure à ce
facilement un crédit.
permettant d’avoir un solde qu’elle possède dans ce
débiteur. compte. Inconvénient :
En retour elle supporte des -C’est une opération très
intérêts et commissions. couteuse.
-La banque fixe un plafond
de découvert.

❖ Les crédits de campagne


Définition Fonctionnement Avantages et inconvénients
Crédit de court terme Le crédit peut être accordé -- Avantage :
accordé par la banque à une par un découvert plafonné
L’entreprise reçoit des
entreprise qui exerce une
-par la souscription par ressources avant la
activité saisonnière.
l’entreprise d’un billet à campagne.
ordre auprès de la banque

Inconvénient :
-C’est une opération très
couteuse.
-La banque fixe un plafond
de découvert.

6.2. Le placement des excédents de trésorerie


Les excédents de trésorerie doivent être placés.
Le trésorier doit effectuer des choix qui permettent à l’entreprise de faire les placements les
moins risqués et les plus rentables.
Les principaux moyens de placement à court terme sont :
- les crédits fournisseurs
- les crédits clients
- les dépôts à terme
- les bons de caisse
- les acquisitions directes de titres sur le marché financier
- les acquisitions de titres par l’intermédiaire des OPCVM
23
- les acquisitions de titres de créance négociables (TCN) sur le marché monétaire.

❖ les crédits fournisseurs


Définition Fonctionnement Avantages et inconvénients
Délais accordés par les Faire les payements au Avantage :
fournisseurs à l’entité pour le comptant ou anticipés afin de
L’entreprise décaisse une
règlement des achats bénéficier d’escompte
somme d’argent inférieure
au montant de l’achat. Elle
réalise un gain.
Inconvénient :
Cela pourrait amener le
fournisseur à diminuer ses
délais de payements pour les
autres opérations avec
l’entreprise.

❖ les crédits clients


Définition Fonctionnement Avantages et inconvénients
Délais accordés aux clients On accepte d’augmenter les Avantage :
par l’entité pour le règlement délais de payement des
L’entreprise recevra une
des ventes clients moyennant des
somme d’argent supérieure
intérêts à recevoir.
au montant des ventes. Elle
réalise des gains.
Inconvénient :
Cela pourrait amener les
clients à demander des délais
de payement plus longs pour
les autres opérations avec
l’entreprise.

24
❖ les dépôts à terme
Définition Fonctionnement Avantages et inconvénients
Ce sont des placements de L’entreprise prend Avantage :
fonds effectués sur un l’engagement, auprès de sa
A la fin de la période de
compte bancaire pour une banque, de laisser une
blocage, l’entreprise perçoit
période déterminée somme d’argent bloquée sur
le remboursement de la
moyennant des intérêts à un compte appelé compte à
somme et des intérêts.
recevoir. terme.
Inconvénient :
Il faut aller jusqu’au bout de
la période de blocage
(manque de liquidité). Dans
le cas contraire l’entreprise
supporte des pénalités de
remboursement.

❖ les bons de caisse


Définition Fonctionnement Avantages et inconvénients
Ce sont des dépôts à terme Achat de bons de caisse Avantage :
matérialisés par un bon. auprès de la banque.
A l’échéance du bon,
A travers ce bon, la banque l’entreprise perçoit le
reconnaît sa dette et s’engage remboursement du capital et
à rembourser à l’échéance le des intérêts.
capital et les intérêts.
Inconvénient :
Le bon est difficilement
négociable (manque de
liquidité).

25
❖ les acquisitions directes de titres sur le marché financier
Les titres acquis sur le marché financier sont les actions et les obligations.
Définition Fonctionnement Avantages et inconvénients
Les actions sont des titres Achat à la bourse d’actions à Avantage :
représentant une part de partir de la banque et des
-En fin d’exercice
capital sociétés de bourse
l’entreprise reçoit des
dividendes.
-Les actions peuvent être
cédées en cas de besoin.
Inconvénient :
C’est un placement long
Il y a des risques de perte de
valeur liés à la société
concernée.
Les obligations sont des Acquisition d’obligation à la Avantage :
titres qui représentent une bourse à partir de la banque
-En fin de période
part d’emprunt. et des sociétés de bourse
l’entreprise reçoit des primes
et des intérêts.
-Les obligations peuvent être
cédées en cas de besoin.
Inconvénient :
C’est un placement long
Il y a des risques de perte de
valeur liés à la société
concernée.

26
❖ les acquisitions de titres d’OPCVM
Les Organismes de Placement Collectif de Valeurs Mobilières sont des entités qui ont pour
activités de constituer et de gérer un portefeuille de valeurs mobilières (actions, obligations,
…) pour le compte de tiers.
On distingue principalement deux types d’OPCVM : les SICAV et les FCP.

Définition Fonctionnement Avantages et inconvénients


Une SICAV (Société
d’Investissement à Capital Variable)
est une société anonyme qui peut
augmenter ou réduire son capital en Avantage :
émettant de nouvelles actions ou en
-Les actions et parts peuvent
rachetant des actions en circulation.
être acquis ou cédés par
Chaque souscripteur est actionnaire l’entreprise à tout moment
et reçoit un nombre d’actions (sauf si le capital atteint le
proportionnel à son apport. seuil de non rachat d’actions
ou de part : 70 millions pour
Un FCP (Fonds Commun de
les SICAV ; 45 millions pour
Placement) est une copropriété de
les FCP).
valeurs mobilières. Contrairement à
la SICAV, il n’a pas de personnalité
juridique. L’entreprise acquiert
-La gestion des valeurs
par l’intermédiaire de
Il peut émettre ou racheter des parts mobilières est effectuée par
sa banque des actions
selon les besoins des propriétaires. des professionnels.
ou parts d’OPCVM.

Les OPCVM sont gérés par des


sociétés de gestion (filiales de -Les OPCVM sont contrôlés
banque, sociétés de gestion et par le CREPMF
d’intermédiation SGI).
Ces sociétés doivent mettre à la -Le portefeuille de valeurs
disposition des souscripteurs toutes mobilières géré est diversifié.
les informations nécessaires Cela amoindrit les risques.
(prospectus).
Les actions et les parts d’OPCVM
sont émis ou rachetés à leur valeur Inconvénient :
liquidative respectivement Payement de frais de gestion
augmentée ou diminuée de et de commissions.
commissions.

27
NB :
Prix de souscription (valeur liquidative + commissions de souscription) x Nombre d’actions
ou de parts acquises.
(prix d’acquisition) =

Prix de rachat (valeur liquidative - commissions de rachat) x Nombre d’actions ou de


parts cédées.
(prix de cession) =

Valeur liquidative = Valeur de l’actif net de l’OPCVM / Nombre total d’actions ou de parts

❖ les acquisitions de titres de créance négociables (TCN) sur le marché monétaire


Les TCN sont des titres négociables sur le marché monétaire et correspondant à un droit de
créance pour une durée déterminée.
On distingue les bons du trésor négociables, les certificats de dépôt et les billets de trésorerie.
Définitions Fonctionnement Avantages et inconvénients
Les bons du trésor Avantage :
négociables sont des titres de
A l’échéance du titre,
créance émis par le trésor
l’entreprise perçoit le
public
remboursement du capital et
Les certificats de dépôt L’entreprise acquiert par des intérêts.
négociables sont des titres de l’intermédiaire de sa banque
créance émis par les banques les TCN sur le marché
et les établissements monétaire. Inconvénient :
financiers.
-Le montant des TCN est
Les billets de trésorerie sont élevé
des titres de créance émis par -On doit attendre l’échéance
une entreprise non bancaire pour éviter des pertes

7. LE CONTRÔLE DE LA TRÉSORERIE
Le contrôle de la trésorerie consiste à mettre en place des outils et techniques en vue de veiller
à l’atteinte des objectifs fixés.
Le contrôle peut être effectué à partir de tableau de bord.
7.1. Le tableau de bord

28
Ensemble d’indicateurs qui aident à décider, à coordonner, à contrôler les actions d’un service
ou d’une équipe.
Exemple présentation de tableau de bord de trésorerie :

Encaissements
Ecarts (R-P) Analyse de l’écart
Prévision Réalisation
Favorable Défavorable
(P) (R)
(si +) (si -)
Janvier
Février

Décembre

Décaissements
Ecarts (R-P) Analyse de l’écart
Prévision Réalisation
Favorable Défavorable
(P) (R)
(si -) (si +)
Janvier
Février

Décembre

Trésorerie finale
Ecarts (R-P) Analyse de l’écart
Prévision Réalisation
Favorable Défavorable
(P) (R)
(si +) (si -)
Janvier
Février

Décembre

29
7.2. Rôles du tableau de bord
Le tableau de bord (TDB) permet de :
- contrôler en permanence les réalisations par rapport aux objectifs fixés dans le cadre de
la démarche budgétaire.
- diagnostiquer les points faibles et faire apparaître ce qui est anormal et qui a une
répercussion sur les performances de l’entreprise.
- aider à la prise de décision.
- communiquer entre les différents niveaux hiérarchiques.
7.3. Caractéristiques qualitatives du TDB
Un bon TDB doit être :
Clair: donner des informations claires et bien structurées.
Synthétique: Pas surchargé d’indicateurs. Les indicateurs les plus pertinents pour mesurer
l’atteinte des objectifs
Tenu à jour: Seules les données mises à jour peuvent servir de base pour prendre des décisions
judicieuses. Donc consulter régulièrement le TDB, et l’actualiser

TRAVAUX DIRIGES

EXERCICE N°1
Les responsables de l’entreprise NICOLAS vous donnent les renseignements suivants :
− Bilan au 31 décembre N (en milliers de francs)
ACTIF Montants PASSIF Montants
Bâtiments 300 000 Capital 400 000
Matériel industriel 172 000 Emprunts 100 000
Produits finis 35 000 Fournisseurs 65 300
Matières premières 15 000 Etat, TVA due 4 700
Clients 40 000
Banques 5 000
Caisse 3 000
TOTAL ACTIF 570 000 TOTAL PASSIF 570 000

− Informations complémentaires :
Les créances clients dans le bilan au 31/12/N seront encaissées de la façon suivante :
28 000 000F en janvier et le reste en février N+1.
Les dettes fournisseurs dans le bilan au 31/12/N seront réglées de la façon suivante :
35 000 000F en janvier et le reste en février N+1.
Les achats de matières premières sont de 60.000.000FHT tous les mois.
30
Les ventes de produits finis (en milliers de francs HT) sont prévues ainsi :

Janvier Février Mars


100 000 110 000 90 000
Les salaires s’élèves à 30 % du chiffre d’affaires mensuel
Les loyers sont de 5.000.000 FHT par mois.
L’emprunt : les intérêts de 5.000.000F, 4.000.000F et 3 000 000 sont payés respectivement en
janvier, février et mars ; un montant de 5 000 000F est remboursé à la banque à la fin de chaque
mois.
En février, achat au comptant d’un nouveau matériel industriel pour 9 440 000FTTC.
Les frais divers sont de 6.000.000FHT par mois.
Modalités de paiement :
Les achats sont payés 1/2 à 30 jours et le reste à 60 jours
Les ventes sont encaissées pour 1/2 au comptant, 1/4 à 30 jours et le reste à 60 jours
Les autres dépenses sont acquittées le mois même.
TAF :
1) Présenter le budget des encaissements
2) Présenter le budget des décaissements
3) Présenter le budget de trésorerie.

EXERCICE N°2Analyse des conditions bancaires de la Société Générale Côte d’Ivoire,


applicables à partir du 02 janvier 2023. (Annexe)
EXERCICE N°3
Relevé de compte courant du mois d'octobre 2022 de l’entreprise EDT SA :
Date Date de
Opération Débit Crédit Solde
opération valeur
Solde début de mois 241.230
02/10 04/10 Remise de chèque 800.000 1.041.230
02/10 02/10 Loyer 653.000 388.230
09/10 09/10 Téléphone mobile 32.230 356.000
09/10 09/10 Retrait Dab 50.000 306.000
12/10 12/10 Prélèvement trésor public 685.000 -379.000
15/10 14/10 Chèque 4501451 1.345.120 -1.724.120
15/10 15/10 Paiement carte 5.900 -1.730.020
22/10 23/10 Virement de Martin 495.120 -1.234.900
28/10 28/10 Remise de chèque 422.230 -812.670
29/10 28/10 Chèque 4501454 12.230 -824.900
30/10 30/10 Virement client AZR 1.653.320 828.420
Solde fin de mois 828.420

31
Informations complémentaires selon les conditions bancaires :
Plafond de découvert de EDT SA : 500.000
Taux d’intérêt débiteur : 12%
Taux d’intérêt débiteur : 14,50% en cas de dépassement du découvert
Commission de mouvement : 1/12%
(Commission calculée sur le montant total des opérations de débit enregistrées sur un compte)
Commission du plus fort découvert : 0,125%
(Commission calculée sur le montant du solde débiteur le plus important de la période)
TAF :
1) Présenter l’échelle d’intérêts.
2) Présenter le ticket d’agios.

DEUXIEME PARTIE : GESTION FINANCIERE DE LONG TERME

CHAPITRE 3 : CHOIX DES INVESTISSEMENTS


Leçon N°1 : LES INVESTISSEMENTS
1- Définition :
Un investissement peut être défini comme un engagement de capital dans une opération dont
on espère tirer des revenus futurs avantageux sur plusieurs années.
Il est caractérisé par plusieurs éléments.
2- LES Caractéristiques D’UN INVESTISSEMENT :
Quelques éléments qui caractérisent un investissement sont : le montant, la valeur résiduelle et
les flux de trésorerie générés.
2.1 Le montant de l’investissement :
Le montant de l’investissement ou capital investi est la dépense totale à supporter par
l’entreprise à la date zéro pour le démarrage du projet d’investissement.
Il comprend le coût des immobilisations et la variation du Besoin de financement (BF).
Capital investi = Coût des immobilisations + Variation du BFE
En effet l’acquisition du nouvel investissement augmente l’activité (CAHT) de l’entreprise. Ce
qui entraine une augmentation du Besoin de financement.
On suppose généralement que les variations du Besoin de financement doivent être financées
en début de période (par exemple la variation du BF de l’année 2 doit être financée au début de
l’année 2 c’est à dire à la fin de l’année 1).
On suppose également qu’à la fin de la durée du projet d’investissement les variations du besoin
de financement doivent être récupérées.

32
2.2 La valeur résiduelle :
La valeur résiduelle d’un investissement est la valeur de revente (prix de cession) probable
totale des immobilisations à la fin de la durée de cet investissement.
2.3 Les flux de trésorerie :
Les flux de trésorerie sont les entrées et les sorties de trésorerie.
− Les flux entrants de trésorerie :
Ce sont les recettes c’est-à-dire les encaissements du chiffre d’affaires, la valeur résiduelle nette
et la récupération du BF.
− Les flux sortants de trésorerie :
Ce sont toutes les charges effectivement décaissables, le coût des immobilisations et les
variations du BFE.
La différence entre les flux entrants et les flux sortants est appelée flux net de trésorerie ou
cash-flow net.
Eléments 0 1 2 ... n
Chiffre d’affaires HT
- Charges d’exploitation décaissables
- Dotations aux amortissements
Résultat avant impôt
- Impôt sur les résultats
Résultat net
+ Dotations aux amortissements
C A F
+ Récupération du BFE
+ Valeur résiduelle nette
Total Flux Entrants (E)
Coût des immobilisations
+Variations du BFE
Total Flux Sortants (S)
Cash-flows nets (E–S) C0 C1 C2 C… Cn

Remarque :
- La colonne 0 représente la date de démarrage de l’investissement.
- Les autres colonnes représentent des fins d’années (la colonne 1 représente la fin de l’année
1, la colonne 2 représente la fin de l’année 2, …, la colonne n représente la fin de l’année
n)
- Les cash-flows nets sont considérés comme obtenus en fin d’année.
C1 est le cash-flow obtenu à la fin de l’année 1.
C2 est le cash-flow obtenu à la fin de l’année 2.
Cn est le cash-flow obtenu à la fin de l’année n.

33
Après le calcul des cash-flows, on peut vérifier la rentabilité des investissements et faire un
choix en utilisant des critères. Ces critères peuvent être mis en œuvre suivant deux principales
hypothèses :
- supposer que les flux de trésorerie sont déterminés dans un avenir certain ;
- supposer que les flux de trésorerie sont déterminés dans un avenir incertain.

Leçon N°2 : LES CRITERES DE CHOIX DES INVESTISSEMENTS EN AVENIR


CERTAIN
Les investissements peuvent être choisis à partir de plusieurs critères dont :
- le critère de la Valeur Actuelle Nette (VAN),
- le critère de l’Indice de profitabilité (IP),
- le critère du Taux de Rentabilité Interne (TRI) et
- le critère du délai de récupération du capital investi (DRCI).

1. PRINCIPE DES CRITERES


Somme des Cash- Montant de
Si > Investissement rentable
flows actualisés l’investissement

2. LA VAN :
➢ Définition :
La VAN est la différence entre la somme des cash-flows actualisés et le montant du capital
investi.
➢ Formules de calcul :
VAN = -I + C1(1+t)-1 + C2(1+t)-2 +......+ Cn(1+t)-n
Avec :
Ci........... le cash-flow de l’année i
n............. la durée
t.............. le taux d’actualisation
I.............. le capital investi
Lorsque les cash-flows sont constants, la formule peut être simplifiée comme suit :
VAN = -I + C[1-(1+t)-n] / t

➢ interprétation :
- Pour un investissement donné, si la VAN>0 alors l’investissement est rentable
- Pour deux investissements A et B si la VANA > la VANB alors A est plus rentable que B.

34
Exemple 1 :
Une entreprise veut choisir entre deux investissements ALPHA et BETA dont les
caractéristiques sont (KF):
Investissement ALPHA Investissement BETA
Capital 6.000 6.000
investi
Durée 3 ans 3 ans
Cash-flows C1: 1.800 Constants : 2.900
C2: 4.200
C3: 2.400
Taux d’actualisation : 12%.
TAF:
1) Calculer les VAN.
2) Procéder à un choix.

3. L’IP :
➢ Définition:
L’IP est le rapport entre la somme des cash-flows actualisés et le montant du capital investi.

➢ Formules de calcul :
IP = [C1(1+t)-1 + C2(1+t)-2 +......+ Cn(1+t)-n] / I

Lorsque les cash-flows sont constants, la formule peut être simplifiée comme suit:

IP = C[1-(1+t)-n] / t I

Dans tous les cas l’IP peut être calculé à partir de la VAN :

IP = 1 + VAN / I

➢ interprétation :
- Pour un investissement donné, si l’IP>1 alors l’investissement est rentable.
- Pour deux investissements A et B si l’IPA > l’IPB alors A est plus rentable que B.

Exemple 2 : cas des investissements ALPHA et BETA :


TAF:
1) Calculer les IP.
2) Procéder à un choix.

4. LE TRI :
➢ Définition :
Le taux de rentabilité interne est le taux d’actualisation pour lequel il y a équivalence entre la
somme des cash-flows et le montant du capital investi.

35
En d’autres termes, c’est le taux pour lequel la VAN de l’investissement est nulle (ou IP=1).

➢ Formules de calcul :
Calculer le TRI revient à résoudre l’équation suivante :

-I + C1(1+k)-1 + C2(1+k)-2 +......+ Cn(1+k)-n = 0


Avec k le TRI
NB : la résolution de cette équation peut se faire par tâtonnement. Cela consiste à trouver un
taux pour lequel le résultat est positif et un autre taux pour lequel le résultat est négatif. Le TRI
est déterminé par la suite par interpolation linéaire.

➢ interprétation :
- Pour un investissement donné, si le TRI> taux d’actualisation, alors l’investissement est
rentable.
- Pour deux investissements A et B si le TRIA > TRIB alors A est plus rentable que B.

Exemple 3 : cas des investissements ALPHA et BETA :


TAF:
1) Calculer les TRI.
2) Procéder à un choix.

5. LE DELAI DE RECUPERATION DU CAPITAL INVESTI

➢ Définition:
Le délai de récupération du capital investi est la durée de temps nécessaire pour que le cumul
des cash-flows actualisés soit égal au capital investi.

➢ Formule de calcul :
Déterminer le DRCI revient à faire le cumul des cash-flows actualisés et à le comparer au
capital investi.

➢ interprétation :
- Pour un investissement donné, si le DRCI> Durée, alors l’investissement peut être choisi.
- Pour deux investissements A et B si le DRCIA < DRCIB alors le capital investi de A est
récupéré plus tôt que celui de B. on doit donc choisir A.
Exemple 4 : cas des investissements ALPHA et BETA :
TAF:
1) Calculer les DRCI.
2) Procéder à un choix.

6. CONCORDANCE ET DISCORDANCE ENTRE CRITERES

Pour augmenter la fiabilité du choix, on peut utiliser plusieurs critères de façon simultanée.
Lorsque tous les critères conduisent à la même conclusion, il y a concordance. On choisir donc
l’investissement désigné par les critères.

36
Dans le cas contraire, il y a une discordance entre critères. Il faut faire appel aux critères
globaux ou intégrés. Ce sont :
- La VAN globale
- L’IP global
- Le TRI global
6.1. La VAN globale ou VAN intégrée (VANG) :

➢ Définition
La VAN Globale ou VAN intégrée est la différence entre la valeur actuelle de la valeur acquise
des cash-flows et le montant du capital investi.

➢ Formule de calcul :
VANG = - I + A (1+t)-n
Avec :
A........... la valeur acquise des cash-flows
n............. la durée
t.............. le taux d’actualisation
I.............. le capital investi

➢ Interprétation :
- Pour un investissement donné, si la VANG>0 alors l’investissement est rentable
- Pour deux investissements A et B si la VANGA > la VANGB alors A est plus rentable que B.

6.2. L’IP global ou IP intégré (IPG) :

➢ Définition:
L’IP Global ou IP intégrée est le rapport entre la valeur actuelle de la valeur acquise des cash-
flows et le montant du capital investi.

➢ Formules de calcul :
IPG = A (1+t)-n / I ou IPG = 1 + VANG / I

➢ Interprétation :
- Pour un investissement donné, si l’IPG>1 alors l’investissement est rentable
- Pour deux investissements A et B si l’IPGA > l’IPGB alors A est plus rentable que B.

6.3. Le TRI global ou TRI intégré (TRIG) :

➢ Définition:
Le TRI Global ou TRI intégré est le taux d’actualisation pour lequel il y a égalité entre le capital
investi et la valeur actuelle de la valeur acquise des cash-flows.
En d’autres termes, c’est le taux d’actualisation pour lequel la VANG = 0 ou l’IPG = 1.
➢ Formules de calcul :
- I + A (1+k)-n = 0
Avec : k le TRIG
37
➢ interprétation :
- Pour un investissement donné, si le TRIG> taux d’actualisation alors l’investissement est
rentable.
- Pour deux investissements A et B si le TRIGA > TRIGB alors A est plus rentable que B.

Leçon N°3 : LES CRITERES DE CHOIX DES INVESTISSEMENTS EN AVENIR


INCERTAIN
En situations d’incertitude, on peut utiliser :
- les méthodes d’ajustement
- les méthodes d’analyse de sensibilité
- la méthode d’analyse espérance-variance

1. LES MÉTHODES D’AJUSTEMENT


Les méthodes d’ajustement consistent à pénaliser les projets que l’entreprise estime risqués en
modifiant les paramètres de base des calculs actuariels. Les modifications à effectuées sont :
- la réduction de la durée de vie du projet, en réduisant les cash-flows ;
- l’augmentation du taux d’actualisation par une « prime de risque » ;
- l’application aux cash-flows d’un coefficient d’abattement, compris entre 0 et 1 selon le
degré d’incertitude de réalisation du flux de trésorerie ; plus les cashflows sont lointains
et plus leur coefficient s’approche de 0 ;
2. LES MÉTHODES D’ANALYSE DE SENSIBILITÉ
Les méthodes d’analyse de sensibilité se limitent à quelques scénarios qui entraînent des flux
de trésorerie différents et donc des VAN différentes. Les décisions se prennent alors selon
l’attitude de l’entrepreneur face au risque, sans pouvoir affecter de probabilité aux différents
résultats possibles. Les critères de choix sont subjectifs et en fonction du degré d’optimisme
qui guide le comportement de l’entrepreneur.
Cinq critères sont généralement étudiés dans le cadre de ces méthodes. Ce sont : les critères
Maximax, Maximin, de Laplace.
2.1. Le critère Maximax
Le critère optimiste, dit Maximax (maximum des maximums), pose comme principe de choisir
entre plusieurs scénarios possibles, la stratégie susceptible de rapporter le gain maximum. Ce
critère néglige totalement le risque pour ne retenir que la rentabilité.

EXEMPLE D’APPLICATION N°1


L’entreprise ASKO a le choix entre quatre projets dont les VAN sont présentées dans le tableau
ci-après selon les scénarios possibles.
Scenarios VAN Projet 1 VAN Projet 2 VAN Projet 3 VAN Projet 4
P1 4000 3000 2500 6000
P2 3000 5800 3000 3500
P3 4800 3500 4000 4500
P4 5500 5500 3000 3000
TAF : Effectuer un choix à partir du critère Maximax.
38
2.2. Le critère pessimiste de Wald, dit Maximin
Le critère pessimiste de Wald, dit Maximin (maximum des minimums), pose comme principe
d’assurer un résultat minimum en évitant les risques les plus importants. Pour chaque décision,
on retient le résultat le plus faible. La stratégie sélectionnée est celle qui fournit le résultat le
plus élevé parmi ces minimums. Donc c’est un critère de l’investisseur pessimiste ou prudent
et averse au risque, qui limite le risque et privilégie la sécurité.

EXEMPLE D’APPLICATION N°2 : Cas de l’entreprise ASKO


TAF : Effectuer un choix à partir du critère Maximin.

2.3. Le critère de Laplace


Le critère de Laplace pose comme principe l’équiprobabilité des résultats obtenus. Il se base
sur la maximisation de la moyenne des performances, pour cela on calcule pour chaque projet
la moyenne (ou l’Esperance mathématique) des performances conditionnelles et on choisit celui
qui fournit la moyenne la plus élevée.

EXEMPLE D’APPLICATION N°3 : Cas de l’entreprise ASKO


TAF : Effectuer un choix à partir du critère de Laplace.
2.4. Critère de HURWICZ
Le critère de Hurwicz retient pour chaque projet la VAN la plus favorable (V) et la plus
défavorable (v) pondérées par les coefficients b et (1 – b), b étant compris entre 0 et 1 selon le
degré d’optimisme de l’entrepreneur.
On détermine alors l’espérance : E = bV + (1 – b)v. La stratégie sélectionnée consiste à choisir
le projet qui fournit la meilleure moyenne.
NB : si (p=0) alors l’investisseur est extrêmement optimiste donc on retrouve le critère du
Maximax. Si (p=1) alors l’investisseur est extrêmement pessimiste et cela nous fait passer au
critère de Wald (Maximin).

EXEMPLE D’APPLICATION N°4 : Cas de l’entreprise ASKO


TAF : Effectuer un choix à partir du critère de Hurwicz, avec P=0,3.
2.5. Le critère de Savage
Le critère de Savage (ou critère du minimum de regrets) privilégie la prudence. On construit
une matrice des regrets. Un regret étant, pour une conjoncture donnée l’écart entre la VAN du
meilleur projet et celle du projet choisi. La décision à retenir est celle pour laquelle le regret
maximal est le plus faible.

EXEMPLE D’APPLICATION N°5 : Cas de l’entreprise ASKO


TAF : Effectuer un choix à partir du critère de Savage.

Supposons que l’investisseur choisit le projet P1 et que l’évènement E4 se réalise donc le


manque à gagner est 0.

39
Alors que dans le cas où l’évènement E1 se réalise, l’investisseur aura un manque à gagner de
1500 puisque le projet le plus bénéfique est P4 qui correspond à 5500.

3. LA METHODE D’ANALYSE ESPÉRANCE-VARIANCE


Lorsque les cash-flows d’exploitation peuvent être affectés d’une probabilité, le risque d’un
projet peut être apprécié à partir de l’espérance mathématique (VAN moyenne du projet) et par
la dispersion de la VAN, mesurée par sa variance (s2) ou son écart type (s).
Lorsque la distribution de probabilité de la VAN peut être assimilée à une distribution théorique
et plus particulièrement à une distribution normale, il est aisé de préciser les caractéristiques du
risque. Plus l’écart type est élevé, plus le projet est risqué.
La formulation de l’espérance mathématique de la VAN est :
E(VAN) = – I + E(C1)(1+t)-1 + E(C2)(1+t)-2 + E(C3)(1+t)-3 + …+ E(Cn)(1+t)-n
Avec :
E(VAN) : l’espérance mathématique de la VAN
I : le capital investi
E(Ci) : l’espérance mathématique du cash-flow de l’année (i)
t : le taux d’actualisation

Pour mesurer la variance (s2) ou l’écart type (s) on distingue deux situations.
Situation 1 :
Les cash-flows sont indépendants dans le temps, autrement dit la valeur de l’un d’eux à une
période quelconque n’a aucune incidence sur la valeur des autres, aux périodes suivantes. Dans
ce cas on a :
2(VAN) = 2(C1)(1+t)-2x1 + 2(C2)(1+t)-2x2 + 2(C3)(1+t)-2x3 + … + 2(Cn)(1+t)-2xn

Situation 2 :
Les cash-flows sont dépendants dans le temps, c’est-à-dire que le flux d’une période se
détermine par rapport à ceux réalisés sur les autres périodes. La dispersion de la VAN se mesure
de la manière suivante :
(VAN) = (C1)(1+t)-1 + (C2)(1+t)-2 + (C3)(1+t)-3 + … + 2(Cn)(1+t)-n

TRAVAUX DIRIGES

EXERCICE N°1
Les caractéristiques d’un projet d’investissement sont :
Coût de l’immobilisation : 40.000.000 amortissable en mode dégressif sur 4 ans.
Durée de l’investissement : 4 ans
Les ventes futures seront :
Année 1 2 3 4
Chiffre d’affaires 13.000.000 18.000.000 24.000.000 27.000.000
Les charges fixes hors amortissements seront de 1.000.000 par an.
Les charges variables sont estimées à 25% du chiffre d’affaires HT.
Les BFE représentera 32,4 jours de chiffre d’affaires HT.

40
Impôt sur les résultats 25%. Taux d’actualisation : 11%.
TAF :
1) Calculer les amortissements de l’immobilisation.
2) Calculer les variations du BFE.
3) Calculer les cash-flows nets.

EXERCICE N°2 :
L’Entreprise SORIX désire assurer la diversification de sa production et son expansion sur de
nouveaux marchés. Elle envisage au début de l’exercice N, d’acquérir une nouvelle machine.
Le Directeur technique hésite entre deux équipements que l’on désigne par ATIX et BATIX.
Vous êtes affecté(e)s au service financier de cette entreprise et il vous est demandé de faire un
choix entre ces deux équipements.

Prix d’acquisition H.T.


- Equipement ATIX................................... 6.000.000
- Equipement BATIX................................ 9.000.000
Amortissement accéléré au taux de 20%

La production prévisionnelle en quantité est la suivante:


Année 1 .................................................... 50.000
Année 2 .................................................... 90.000
Année 3 .................................................... 60.000
Année 4 .................................................... 70.000
Année 5 .................................................... 80.000

On supposera que la totalité de la production est susceptible d’être écoulée sur le marché.
Le prix de vente unitaire est de 400 F. On considère qu’il augmente régulièrement de 2% chaque
année.
Les dépenses d’exploitation unitaires relatives à cet équipement additionnel sont estimées à:
300 F pour la machine ATIX
240 F pour la machine BATIX
On supposera que ces charges augmentent suivant une suite géométrique de raison 1,1.
TRAVAIL DEMANDE
Déduire dans ces conditions lequel des deux équipements est le plus rentable par la
méthode de l’indice de profitabilité (taux d’actualisation 10%).

EXERCICE N°3
Une entreprise veut choisir entre deux projets K et P dont les caractéristiques sont :
Projet K :
Capital investi: 100.000
Cash-flows nets:
Année 1 2 3
Cash-flows nets 20.000 60.000 70.000

41
Projet P:
Capital investi: 100.000
Cash-flows nets:
Année 1 2 3
Cash-flows nets 60.000 30.000 50.000
TAF:
1) Déterminer le taux d’indifférence des deux projets.
2) Peut-on faire un choix au taux de d’actualisation de 10%, à partir des critères de
la VAN et du TRI ? justifier la réponse en calculant les VAN et les TRI.
3) Calculer les VAN Globales, les TRI Globaux et procéder à un choix.
Taux d’actualisation : 10%
Taux de réinvestissement des cash-flows nets 12%.

EXERCICE N°4
Une entreprise a le choix entre deux investissements A et B d’un coût identique égal à
700.000.000 et d’une durée de deux ans chacun. Les cash-flows qu’ils dégageront sont
indépendants, mais influencés par la conjoncture :
- pour la première année, les probabilités que la conjoncture soit mauvaise, normale ou
bonne sont respectivement 20 %, 40 % et 40 %.
- pour la deuxième année, les probabilités que la conjoncture soit mauvaise, normale ou
bonne sont respectivement 30 %, 40 % et 30 %.
Les cash-flows de l’investissement A seront de 400.000.000 (en cas mauvaise conjoncture),
450.000.000 (en cas de conjoncture normale) ou 500.000.000 (en cas de bonne conjoncture)
sur les deux ans.
Ceux de l’investissement B seront de 300.000.000 (en cas mauvaise conjoncture), 500.000.000
(en cas de conjoncture normale) ou 600.000.000 (en cas de bonne conjoncture) sur les deux
ans.
Le taux d’actualisation de l’entreprise est de 6 %.
TAF :
1) Présenter dans des tableaux, la moyenne et la variance des cash-flows de chacun
des projets sur les deux ans.
2) Calculer l’espérance mathématique de la VAN et l’écart type de chacun des projets.
3) Quel investissement choisir ?

42
CHAPITRE 4 : CHOIX D'UN MODE DE FINANCEMENT ET STRUCTURE
FINANCIERE OPTIMALE

Leçon N°1 : LES PRINCIPAUX MODES DE FINANCEMENT

1- DÉFINITION :

Les modes de financement sont des ressources durables destinées à financer les
investissements.
Ces moyens peuvent être classés en deux grandes catégories qui sont : les fonds propres et les
dettes financières.
2- LES FONDS PROPRES

Ce sont les ressources durables qui ne sont en principe pas exigibles.


On peut citer : l’autofinancement, l’augmentation de capital et la subvention d’investissement.
2.1 L’autofinancement :

C’est le fait que l’entreprise utilise la trésorerie créée par elle-même pour financer ses
investissements (c'est-à-dire acquérir des immobilisations).
2.2 L’augmentation de capital par apports nouveaux

Les associés font des apports en numéraire pour augmenter le capital de l’entreprise.
L’entreprise paye les frais d’augmentation de capital (droits d’enregistrement, frais de
publication …).
L’entreprise acquiert des immobilisations.
En fin d’exercice, Amortissement des immobilisations ;
Paiement de dividendes aux associés,
A la fin de la durée d’utilisation, les immobilisations peuvent être cédées. Ce qui entrainerait
une valeur résiduelle.
2.3 La subvention d’investissement :

C’est une ressource durable octroyée par l’Etat ou par un organisme à une entreprise en vue
d’acquérir des immobilisations.
- L’entreprise reçoit le montant de la subvention.
- L’entreprise acquiert des immobilisations.
- En fin d’exercice, la subvention est reprise progressivement en fonction de
l’amortissement des immobilisations acquises. Ces reprises sont des produits.
- A la fin de la durée d’utilisation, les immobilisations peuvent être cédées. Ce qui
entrainerait une valeur résiduelle.

NB : pour les immobilisations non amortissables, la subvention est reprise sur la période
d’inaliénabilité ou sur 10 ans (si une période d’inaliénabilité n’est pas indiquée).

43
3. LES DETTES FINANCIERES

Ce sont des ressources durables qui sont exigibles. On peut citer : l’emprunt indivis, l’emprunt
obligataire et le contrat de crédit-bail.
3.1 L’emprunt indivis :

C’est un emprunt obtenu auprès d’une seule personne (banque …).


Des frais sont payés par l’entreprise pour l’obtention de l’emprunt.
L’entreprise reçoit le montant de l’emprunt
L’entreprise acquiert des immobilisations.
En fonction des échéances fixées, l’entreprise doit payer des annuités
(Annuité = Amortissement + intérêt)
Le remboursement peut se faire par annuités constantes, par amortissements constants ou in
fine (c'est-à-dire en bloc à la fin du contrat). Le remboursement peut aussi se faire avec différé.
Les intérêts sont des charges.
En fin d’exercice, Amortissement des immobilisations.
A la fin de la durée d’utilisation, les immobilisations peuvent être cédées. Ce qui entrainerait
une valeur résiduelle.
3.2 L’emprunt obligataire

C’est un emprunt obtenu auprès de plusieurs personnes. Le montant de l’emprunt est divisé en
fractions égales appelées obligation.
Des frais sont payés par l’entreprise pour l’obtention de l’emprunt.
L’entreprise reçoit le montant de l’emprunt. Montant = Nbre Obligations émises x Prix
d’émission
L’entreprise acquiert des immobilisations.
En fonction des échéances fixées, l’entreprise doit payer des annuités
(Annuité = Amortissement + intérêt). Les intérêts sont des charges.
Le remboursement peut se faire par annuités constantes, par amortissements constants ou in
fine (c'est-à-dire en bloc à la fin du contrat). Le remboursement peut aussi se faire avec différé.
Montant du remboursement (amortissement) = Nbre Obligations remboursées x Prix de
remboursement.
La différence entre le prix de remboursement et le prix d’émission est appelée prime de
remboursement (Prime de remboursement = Prix de remboursement - Prix d’émission).
En fin d’exercice, Amortissement des immobilisations.
A la fin de la durée d’utilisation, les immobilisations peuvent être cédées. Ce qui entrainerait
une valeur résiduelle.
3.3. Les locations
Les locations sont des contrats par lesquels une personne appelée preneur prend une
immobilisation, appartenant à une autre personne, pour l’utiliser sur période moyennant le
paiement de loyers.
Sur le plan comptable, on distingue deux types de contrats de location qui sont : la location-
acquisition et la location simple.

44
3.3.1. La location-acquisition
Sont considérés comme contrats de location-acquisition :
- Les contrats de crédit-bail
- Contrat de location-vente
- Tout autre contrat de location assorti d’une option d’achat dont le preneur est
raisonnablement certain de lever l’option.
Qualifier une location de location-acquisition consiste à la retraiter en considérant que
l’entreprise a reçu un emprunt avec lequel elle a acquis l’immobilisation.
3.3.2. La location simple
Sont considérés comme contrats de location simple, tout contrat sauf ceux qui sont qualifiés de
location-acquisition
Qualifier une location de location simple consiste à considérer que l’immobilisation
n’appartient pas à l’entreprise.

Leçon N°2: LES CRITERES DE CHOIX DES MODES DE FINANCEMENT

Plusieurs critères peuvent être utilisés pour choisir les moyens de financement. On distingue :
le critère du décaissement minimal, le critère du coût du capital et la valeur actuelle nette
(VAN).

1- LE CRITERE DU DECAISSEMENT MINIMAL


Ce critère consiste à choisir le moyen de financement qui entraîne le minimum de dépenses.
On calcule pour chaque mode de financement, le décaissement net ou décaissement réel (DN).

DN = - [Co + C1(1+t)-1 + C2(1+t)-2 + … + Cn(1+t)-n]


Avec :
t le taux d’actualisation
Co, C1, C2, C…et Cn les cash-flows nets obtenus à la fin des années 0, 1, 2, … et n.
Cash-flows nets = Total Flux entrants – Total Flux sortants.

Pour deux modes de financement A et B, si DNA < DNB alors on choisit le mode A.

*** Quelques tableaux indicatifs de calcul des cash-flows nets ***


Autofinancement
Eléments 0 1 2 ... n
Encaissements
Economies d’impôt sur amortissement des immobilisations
Valeur résiduelle nette des immobilisations
TOTAL ENCAISSEMENTS (E)
Décaissements
Coût d’acquisition des immobilisations
TOTAL DECAISSEMENTS (D)
Cash-flows nets (E-D) C0 C1 C2 C... Cn

45
Augmentation de capital
Eléments Subventions d’investissement
Encaissements Eléments
Apports des associés Encaissements
Eco d’impôt sur amortissemts des immo Montant de la subventio
Economies d’impôt sur frais d’augmenta. Economies d’impôt sur amort. Des immo
Valeur résiduelle nette des immo Valeur résiduelle nette des immo.
TOTAL ENCAISSEMENTS (E) TOTAL ENCAISSEMENTS (E)
Décaissements Décaissements
Coût d’acquisition des immo Coût d’acquisition des immo.
Impôt sur les reprises de subvention
Dividendes TOTAL DECAISSEMENTS (D)
TOTAL DECAISSEMENTS (D) Cash-flows nets (E-D)
Cash-flows nets (E-D)

Emprunt indivis Emprunt obligataire


Eléments Eléments
Encaissements Encaissements
Montant de l’emprunt reçu Montant de l’emprunt
Eco d’impôt sur amort. Des immo Economie d’impôt sur amortissement des immo.
Eco d’impôt sur frais d’emprunt Economie d’impôt sur intérêts
Economie d’impôt sur intérêts
Valeur résiduelle nette de immo. Economie d’impôt sur primes de remboursement
TOTAL ENCAISSEMENTS (E) Valeur résiduelle nette des immo
Décaissements TOTAL ENCAISSEMENTS (E)
Coût d’acquisition des immo. Décaissements
Annuités d’emprunt Coût d’acquisition des immo
TOTAL DECAISSEMENTS (D) Annuités d’emprunt
Cash-flows nets (E-D)
TOTAL DECAISSEMENTS (D)
Cash-flows nets (E-D)

Location simple Location-acquisition

Eléments
Eléments Encaissements
Encaissements Montant de la dette de location
Eco d’impôt sur charges de loyers Eco d’impôt sur amortissement des immo.
Eco d’impôt sur amort du prix de rachat (en Economie d’impôt sur intérêts
cas de levée de l’option) Remboursement de la caution
Remboursement de la caution Valeur résiduelle nette des immo.
TOTAL ENCAISSEMENTS (E)
Valeur résiduelle nette des immo. (en cas de Décaissements
levée de l’option) Coût d’acquisition des immo.
TOTAL ENCAISSEMENTS (E) Annuités
Décaissements Caution
Caution
Loyers TOTAL DECAISSEMENTS (D)
Prix de rachat Cash-flows nets (E-D)

TOTAL DECAISSEMENTS (D)


Cash-flows nets (E-D)

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2- LE CRITERE DU COÜT DU CAPITAL:
Le coût du capital est le taux pour lequel il y a égalité entre les ressources mises à la disposition
de l’entreprise et les montants décaissés en contrepartie par cette dernière.
Déterminer le coût du capital (K) d’un mode de financement revient à résoudre l’équation
suivante :

Co + C1(1+K)-1 + C2(1+K)-2 + … + Cn(1+K)-n = 0

Pour deux modes de financement A et B, si le coût de A < coût de B alors on choisit le mode
A.
NB :
Pour le calcul des cash-flows nets, on tient compte uniquement des flux liés au mode de
financement. On ne prend pas en compte les flux liés aux immobilisations (c'est-à-dire Coût
des immobilisations, économies d’impôt sur amortissements des immobilisations, valeur
résiduelle nette).
Néanmoins pour le cas particulier du crédit-bail non retraité, il faut tenir compte de l’économie
du coût de l’immobilisation (dans les flux entrants) et des pertes d’économie d’impôt sur les
amortissements de l’immobilisation (dans les flux sortants).

Lorsqu’un mode de financement A est constitué de plusieurs ressources différentes (R1, R2,
…, Rn) le coût du capital de A (KD) correspond à la moyenne pondérée des coûts (K1, K2, …,
Kn) de ces différentes ressources.

KA = (K1.R1 + K2.R2 +… +Kn.Rn) / (R1 + R2 + … + Rn)

47
*** Quelques tableaux indicatifs de calcul des Flux nets de trésorerie ***
• Fonds propres
Le coût des fonds propres est le taux de rentabilité exigé par les actionnaires pour le placement de leur fonds dans
l’entreprise.

Emprunts indivis
Emprunts obligataires

Eléments Eléments
Encaissements Encaissements
Montant de l’emprunt Montant de l’emprunt
Economies d’impôt sur intérêts Eco d’impôt sur primes de remboursement
Eco d’impôt sur frais d’emprunt Economie d’impôt sur frais d’émission
TOTAL ENCAISSEMENTS (E) Economies d’impôt sur intérêts
Décaissements TOTAL ENCAISSEMENTS (E)
Annuités d’emprunt Décaissements
TOTAL DECAISSEMENTS (D) Frais d’émission
Flux nets de trésorerie (E-D)
TOTAL DECAISSEMENTS (D)
Flux nets de trésorerie (E-D)

Location-acquisition Location simple

Eléments Eléments
Encaissements Encaissements
Montant de la dette Remboursement de la caution
Remboursement de la caution
Eco sur coût d’acquisition des immo.
Economies d’impôt sur intérêts Eco d’impôt sur amort du prix de rachat
TOTAL ENCAISSEMENTS (E) (cas de levée d’option)
Décaissements Eco d’impôt sur charges de loyer
Caution TOTAL ENCAISSEMENTS (E)
Décaissements
Annuités (loyers et prix de rachat) Caution
TOTAL DECAISSEMENTS (D) Loyers
Flux nets de trésorerie (E-D)
Perte d’économie d’impôt sur amort. Des immo
Prix de rachat (en cas de levée d'option)
TOTAL DECAISSEMENTS (D)
Flux nets de trésorerie (E-D)

3- LE CRITERE DE LA VAN
On distingue deux variantes qui sont : la VAN intégrant le mode de financement et la VAN du
mode de financement.

La VAN intégrant le mode de financement :


La VAN intégrant le mode de financement ou critère des flux de liquidité ou encore critère des
cash-flows actualisés est calculée en prenant en compte les flux liés à l’investissement et les
flux liés au mode de financement.

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Tableau de calcul des cash-flows nets de la VAN intégrant le moyen de financement
Eléments 0 1 2 ... n
Chiffre d’affaires
- Charges d’exploitation décaissables
- Dotations aux amortissements
-Charges du moyen de financement
+Produits du moyen de financement
Résultat avant impôt
- Impôt sur les résultats
Résultat net
+ Dotations aux amortissements
+Produits non encaissables du moyen
de financement
C A F
+ Récupération du BFE
+ Valeur résiduelle nette
+Flux entrants du moyen de
financement
Total Flux Entrants (E)
Coût des immobilisations
+Variations du BFE
+Flux sortants du moyen de
financement
Total Flux Sortants (S)
Cash-flows nets (E–S) C0 C1 C2 C… Cn

VAN intégrant le mode de financement = C0+C1(1+t)-1+C2(1+t)-2 +....+Cn(1+t)-n


Pour deux modes de financement A et B, si la VAN de A > la VAN de B alors on choisit le
mode A.

La VAN du mode de financement :


Dans ce cas on tient compte uniquement des flux liés au mode de financement (les cash-flows
sont les mêmes que ceux du critère du coût du capital).
VAN du mode de financement = C0+C1(1+t)-1+C2(1+t)-2+....+Cn(1+t)-n

Pour deux modes de financement A et B, si la VAN de A > la VAN de B alors on choisit le


mode A.
TRAVAUX DIRIGE

EXERCICE N°1
Pour l’analyse d’un projet d’investissement de l’entreprise EXCEL SA, les informations
suivantes sont réunies :
Matériels industriels amortissables en mode linéaire sur 4 ans : 80.000 KF.
Les matériels seront acquis au début de l’année N+1.
Les chiffres d’affaires prévisionnels sont :
49
Années N+1 N+2 N+3 N+4
CAHT (en KF) 70.000 85.000 120.000 90.000

Le besoin de financement d’exploitation sera égal à 15% du chiffre d’affaires annuel.


Les charges d’exploitation décaissables relatives à cet investissement ont été évaluées comme
suit:
Années N+1 N+2 N+3 N+4
Charges (en KF) 30.000 48.000 60.000 62.000

Les possibilités de financement du projet, au début de l’année N+1, sont :

Mode de financement A : Emprunt de 80.000 KF remboursable en 4 ans par


amortissement constant au taux d’intérêt de 11%.

Mode de financement B: Location de l’ensemble des matériels avec versement de 4


redevances annuelles de 23.000 KF chacune payable en fin
d’année.
NB:
Taux d’impôt sur les résultats 25%.
Taux d’actualisation 12%.

TAF :
Déterminer le moyen de financement à utiliser à partir du critère :
1) Du décaissement.
2) Du coût du capital.
3) de la VAN intégrant le mode de financement.

EXERCICE N°2
Pour le financement d’un investissement, la société STICO a le choix entre 3 modes.
L’Investissement:
Coût d’acquisition ..................................................... 150.000.000 F
Date d’acquisition et de règlement ............................ 01/01/N
Durée ........................................................................ 5 ans; amortissement dégressif.
Mode de financement A: mixte
Autofinancement .... 50.000.000 F
Emprunt indivis ...... 100.000.000 F, au taux de 10%, remboursable par annuités constantes sur
5 ans.
Mode de financement B: emprunt obligataire
Frais d’émission ......................................... 500.000 F à amortir sur 2 ans
Nombre d’obligations émises ....................... 15.000
Prix d’émission ........................................... 10.000 (émission au pair)
Prix de remboursement ................................ 12.000 F
Taux d’intérêt nominal ................................. 12%
Durée .......................................................... 5 ans
50
Modalités de remboursement ........................ amortissements constants
La prime de remboursement sera amortie sur la durée de l’emprunt au prorata des obligations
amorties.
Mode de financement C: crédit-bail
Caution de 2.000.000 F remboursable à la fin du contrat.
Versement de 4 redevances annuelles de 42.000.000 F chacune, payables d’avance à partir du
01/01/N.
Prix de rachat à la fin du contrat 9.000.000 F.
TAF: Procéder au choix du meilleur mode de financement:
1. à partir du critère du décaissement minimal
2. à partir du critère du coût du capital.
NB:
• Taux d’actualisation 10%.
• Taux de l’impôt BIC 25%

EXERCICE N°3:
La société PONON veut financer un investissement de 10.000.000 F, amortissable sur 5 ans.
Elle dispose de 3 solutions.
• Première solution
Fonds propres: ........................ 10.000.000 F
• Deuxième solution
Fonds propres (à déterminer)
Emprunt obligataire par émission au pair de 800 obligations de 10.000 F au taux de 10%,
amortissable par annuités constantes sur 5 ans. Prix de remboursement 12.500 F.
• Troisième solution
Location simple sur 5 ans avec versement d’avance de 5 loyers de 3.500.000 F et rachat en fin
de contrat pour 500.000 F.
L’entreprise exige un taux de rentabilité des capitaux propres de 14%.
TRAVAIL A FAIRE
Sélectionner le meilleur mode de financement à partir du critère du coût du capital.

EXERCICE N°4 :
L’entreprise ACAJOU désire acquérir une nouvelle unité de production pour accroître ses
activités.
Selon les prévisions, l’investissement sera acquis au début de l’année N. Le coût d’acquisition
sera de 50.000.000 F amortissable en mode dégressif sur 5 ans. Pour faire face au financement
de cet investissement, les solutions envisagées sont :
Solution n°1 : financement intégral par emprunt auprès de la banque au taux annuel de 12%
avec remboursement par cinq amortissements constants.
Solution n°2 : financement mixte, soit :
60% du montant de l’investissement par autofinancement
40% du montant de l’investissement par emprunt auprès de la banque au taux de 10% avec
remboursement par deux amortissements constants différés de 3 ans.
Solution n°3 : financement par location simple aux conditions suivantes :

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- versement d’une caution de 3.000.000 au début du contrat (début N) avec remboursement à
la fin du contrat ;
- versement de 8 loyers semestriels payables d’avance pour un montant de 7.000.000 F
chacune à partir de début N.
TAF : Déterminer la solution à retenir en utilisant le critère de la VAN des modes de
financement.
Taux d’actualisation 10% ; Impôt BIC 25%.

CHAPITRE 5 : LA PLANIFICATION DES FINANCEMENTS : LE PLAN DE


FINANCEMENT

1. DEFINITION ET ROLE :
Le plan de financement est un document prévisionnel qui présente sur plusieurs années les
Ressources et les Emplois de l’entreprise.
Le plan de financement permet de rechercher l’égalité entre les Emplois et les Ressources.

En cas d’inégalité, il est souvent nécessaire :


- d’abandonner un projet peu important et trop coûteux,
- de rechercher des ressources de financement supplémentaires,
- de rechercher des emplois aux ressources excédentaires.
Le plan de financement est aussi un document nécessaire pour l’obtention d’un crédit.

2. STRUCTURE :
Le plan de financement comprend deux grandes parties : les Ressources prévisionnelles et les
Emplois prévisionnels.

2.1. Les Ressources prévisionnelles :


• La Capacité d’Autofinancement Globale CAFG
• Le prix de cession net d’impôt des immobilisations
• L’augmentation de capital en numéraire (la part effectivement libérée)
• Les subventions d'investissement
• Les dettes financières (emprunts indivis, emprunts obligataires, contrat de crédit-bail)
• Apports en comptes courants des associés
• …

2.2. Les Emplois prévisionnels :


• Les acquisitions d’immobilisations : il s’agit des investissements prévus pour leur coût
d'entrée. La production immobilisée est considérée aussi comme une acquisition.
• Les remboursements d’emprunts (amortissements d’emprunt)
• Les distributions de dividendes : lorsque les montants prévisionnels sont connus et que
l’entreprise est sûre de pouvoir les payer effectivement, les distributions de dividendes sont
directement portées dans le plan de financement.
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Dans le cas contraire les montants des dividendes à distribuer ne seront déterminés qu’après
établissement d'un plan de financement provisoire en fonction des soldes.
• Les variations du besoin de financement d’exploitation (BFE)
• …

3. PRESENTATION :

Années 1 2 ...... n
Ressources
CAFG
Augmentations de capital
Dettes financières
Subventions d’investissement
Remboursements de prêts
Prix de cessions net d’immobilisations
...
TOTAL RESSOURCES (R)
Emplois
Acquisitions d’immobilisations
Remboursements d’emprunt
Distributions de dividendes
Variations du BFE
...
TOTAL EMPLOIS (E)
Ecart (R - E)
+Trésorerie initiale
Trésorerie finale (Ecart + Tréso. Initiale)

NB :
− Contrairement aux tableaux de calcul des cash-flows, les colonnes 1, 2, …, n
représentent des années entières (du 1er janvier au 31 décembre de l’année).
− Le plan est équilibré lorsque la trésorerie finale est nulle ou proche de zéro.

TRAVAUX DIRIGE

EXERCICE N°1
L’entreprise DETOXCI décide de construire une nouvelle unité pour accroître sa production.
L’investissement sera réalisé comme suit :
• Terrain de 90.000.000 F à payer début N+1.
• Bâtiment de 86.000.000 F à payer début N+1.
• Matériel industriel pour 40.000.000 F à payer début N+1.
Le bâtiment et le matériel industriel seront amortis de façon linéaire respectivement sur 10 ans
et 5 ans à partir de N+1.
Les moyens de financement seront :
• Augmentation de capital de 60.000.000 F au début de N+1 avec des frais de 600.000 F.
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• Début N+1 emprunt de 120.000.000 F remboursable par amortissements constants au taux
de 12% sur 4 ans à compter de fin N+1.
Les charges et produits d’exploitation (en KF) :

N+1 N+2 N+3 N+4 N+5


CAHT 90.000 100.000 120.000 100.000 80.000
Charges hors
30.000 40.000 60.000 50.000 30.000
amortissements

Le BFE représente 90 jours de CAHT.


La Trésorerie initiale est de 15.000.000 F.
TAF :
1. Calculer les capacités d’autofinancement globale (CAFG) de N+1 à N+5.
2. Etablir le plan de financement.

EXERCICE N°2 :
La Société MICAS, spécialisée dans la fabrication de produits cosmétiques projette d’accroître
ses capacités de production en construisant une nouvelle unité au début de l’année N.
Les immobilisations sont :
➢ Bâtiment industriel : 90.000.000 amortissable sur 10 ans.
➢ Matériel et outillage : 80.000.000 amortissable sur 5 ans.
Les modalités de financement (début N) sont :
➢ Emprunt indivis de 90.000.000 au taux de 10%, remboursable par quart à partir de fin N+1,
après un an de différé.
➢ Un contrat de location simple portant sur le matériel et outillage pour 4 ans avec les
caractéristiques suivantes :
- dépôt de garantie de 5.000.000 à restituer en fin de contrat
- loyer annuel payable en fin d’année 24.750.000.
Les données d’exploitation sont :

Eléments N N+1 à N+4


Chiffre d’affaires H.T. 140.000.000 160.000.000
Taux de marge sur coût variable d’achat 70% 70%
Autres charges variables 20% CAHT 20% CAHT
Charges fixes (hors amortissements) 5.000.000 5.000.000
Amortissements des anciennes immobilisations de
11.000.000 8.000.000
l'entreprise
NB :
Les variations du besoin de financement sont négligeables.
Taux impôt sur le résultat 25%.
La trésorerie initiale est nulle.
TAF : Etablir le plan de financement.

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NOTA BENE

Pour l’examen de l’UEMOA, ce cours fait partie de l’épreuve validant UE 5 FINANCE (UE
5_FIN)
• Travaux de groupe
• Contrôles continus
• Un examen final

BIBLIOGRAPHIE

Annie BELLIER DELIENNE et Sarun KHATH, (2000), Gestion de trésorerie, Economica,


Paris, 251 p
Jean BARREAU et Jacqueline DELAHAYE, (2001), Gestion financière. Manuel et
applications, Dunod, Paris, 10e édition, 495 p
Lionel BOBOT et Didier VOYENNE, (2007), Le besoin en fonds de roulement, Economica,
Paris, 319 p
Salvador BALLADA, (2001), Le best of des sujets de gestion financière. DECF épreuve N°4,
Gualino éditeur, Paris, 318 p
Richard A. BREALEY et Stewart MYERS, (2006), Principes de gestion financière, Pearson
Education, 8e édition
BODIE et Robert MERTON, (2001), Finance, Pearson Education, Paris, 558 p

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