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DECOGEF 2
CHARGE DE COURS
MAHAMADOU DEMBELE
DOCTEUR EN SCIENCES DE GESTION
SPECIALISTE EN NORMES COMPTABLES INTERNATIONALES IAS, IFRS ET IPSAS
CONSULTANT–FORMATEUR
SOMMAIRE
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LA GESTION FINANCIERE DE COURT
TERME ......................................................................................................................................... 2
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................... 55
1
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LA GESTION FINANCIERE DE
COURT TERME
Le besoin en fonds de roulement (BFR) est le financement qu’il faut à une entreprise pour faire
face à ces activités circulantes.
Le BFR est composé de deux parties qui sont le besoin en fonds de roulement d’exploitation et
le besoin en fonds de roulement hors activités ordinaires.
Le BFRE ou besoin de financement d’exploitation (BFE) est le financement qu’il faut à une
entreprise pour faire face à ces activités d’exploitation. Il nait dans le cycle d’exploitation de
l’entreprise. Il est dû au décalage de temps entre les décaissements et les encaissements (figure
1).
DISTRIBUTION
Le BHAO est le financement qu’il faut à une entreprise pour faire face à ces activités
occasionnelles.
La gestion financière du BFR consiste à le prévoir et à ajuster son montant en fonction des
objectifs fixés. Cependant, le BFHAO portant sur des activités occasionnelles ne se prête pas
à la prévision. Par conséquent, la prévision du BFR sera focalisée sur le BFE.
La prévision du BFE peut être effectuée par la méthode normative. On calcule ainsi le fonds de
roulement normatif ou BFE moyen.
Les postes du cycle d’exploitation sont les postes de l’actif circulant d’exploitation et ceux du
passif circulant d’exploitation.
Les postes de l’actif circulant d’exploitation :
On distingue : les stocks et les créances d’exploitation.
Les stocks d’exploitation : Marchandises, matières premières et fournitures liées, autres
approvisionnements, produits en cours, produits finis, produits intermédiaires et résiduels.
Les créances d’exploitation : Fournisseurs avances et acomptes versés, Clients, Créances sur
cessions courantes d'immobilisations, Clients Effets à recevoir, Clients effets escomptés non
échus, Personnel avances et acomptes, Etat T.V.A. récupérable.
Les postes du passif circulant d’exploitation :
Clients avances et acomptes reçus, Fournisseurs, Fournisseurs, Effets à payer, Personnel
rémunérations dues, Organismes sociaux, Etat T.V.A. facturée, Etat autres impôts et taxes.
La durée moyenne ou temps d’écoulement est le temps moyen de séjour d’un poste dans
l’entreprise. Il est exprimé en jours.
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Par exemple :
- Le temps d’écoulement des biens stockés est le temps moyen que ces biens mettent en
stock avant d’être utilisés, transformés ou livrés aux clients.
- Le temps d’écoulement des créances est le temps moyen qu’il faut pour les encaisser.
- Le temps d’écoulement des dettes est le temps moyen qu’il faut pour les payer.
Le coefficient de structure ou coefficient de pondération est le rapport entre le flux total d’un
poste et le chiffre d’affaires HT.
La formule générale de calcul du coefficient de structure d’un poste est :
Flux total variable du poste sur la durée de la période
Coefficient de structure du poste P = d’étude
Chiffre d’affaires HT
Le tableau 1 présente quelques formules de calcul de Temps d’écoulement et de Coefficient de
structure.
Tableau 1. Quelques formules de calcul de Temps d’écoulement et de Coefficient de
structure.
Coefficient de structure
Postes Temps d’écoulement (TE)
(CS)
TE = Stock Moyen x D / Coût V Achat
March Vendues
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TE = Stock Moyen x D / Coût V. Achat Mat
prem conso
Stock Moyen = (stock initial + stock final)/2
Coût V. d’Achat des Matières premières
Matières consommées = Coût V. d’achat des matières - CS = Coût V. Achat Mat
premières Variation de stock prem conso/CAHT
Variation de stock = stock final - stock initial
Ou TE = D/ Taux de rotation
Taux de rotation = Coût V. d’Achat des
Matières prem consommées / Stock Moyen.
Ou TE = D / Taux de rotation
CS=Coût V. de production
des Encours / CAHT
NB :
Lorsque les charges sont
reparties de façon linéaire
TE = Stock Moyen x D / Coût V. de dans le temps, le coût de
production des Encours production des encours est
égal au coût de production
En-cours
moyen des produits finis.
TE correspond aussi à la durée du processus de
production. Coût V. de production des
Encours = Coût V. de
production des produits
finis/2
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CS = Ventes taxables TTC
/ CAHT
TE = (Clients +EAR +EENE) x D/Chiffre
d’affaires TTC
Créances Pour les ventes non
Il peut être déterminé directement à partir des taxables :
délais de règlement TE = (30/2)+délai CS = Ventes non taxables
HT / CAHT
CS = TVA déductible /
CAHT
TVA déductible TE = (30/2) + délai
TVA déductible = Achats
taxables HT x Taux TVA
CS = Achats taxables TTC
/ CAHT
TE = (Fournisseurs + EAP) x D / Achats
Pour les achats non
Fournisseurs TTC
taxables :
Ou TE = (30/2) + délai
CS = Achats non taxables
HT / CAHT
Personnel
TE = (30/2) + délai CS = Salaires nets / CAHT
(Salaires nets)
CS = Cotisations sociales /
- pour les déclarations mensuelles CAHT
Organismes TE = (30/2) + délai
sociaux Cotisations sociales =
(cotisations - pour les déclarations trimestrielles Retenues sociales (ou
sociales) TE = (90/2) + délai charges salariales sociales)
+ Charges patronales
sociales.
Etat (Impôts) TE = (30/2) + délai CS = Impôts / CAHT
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APPLICATION N°1
Pour l’exercice N+1, on fait les prévisions suivantes dans l’entreprise RENE :
Coût d’achat des marchandises : 49 000 000
Stock au 01/01/N+1 : 2 500 000
Variation de stock : 4 000 000
TAF : Calculer le taux de rotation, le temps d’écoulement du stock de marchandise et
interpréter les résultats.
APPLICATION N°2
Dans l’entreprise H2O, les délais de règlement sont :
− Les fournisseurs sont payés le 15 du mois suivant ;
− Les salaires sont payés le 28 du mois en cours ;
− Les clients font leurs règlements de la façon suivante :
30% du chiffre d’affaires est payé au comptant
50% du chiffre d’affaires est payé en moyenne à 45 jours
20% du chiffre d’affaires est payé à 10 jours fin de mois.
TAF : Déterminer les TE des postes suivants : Fournisseurs, Salaires nets et Clients.
En tenant compte des charges fixes, il ressort que le BFE comprend une partie qui n’est pas
dépendante du Chiffre d’affaires HT. Cette partie est la partie fixe du BFE.
Lors du calcul des indicateurs des postes du BFE, il faut donc faire la distinction entre les charges
fixes et les charges variables.
Les charges variables seront utilisées pour le calcul des coefficients de structure tels que
présentés dans le tableau 1.
Pour les charges fixes, il faut calculer pour chaque poste le montant moyen fixe.
NB :
Les amortissements n’étant pas des charges décaissables pouvant engendrer un besoin, il
convient de ne pas les prendre en compte dans le calcul des coûts.
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2.3. Tableau de détermination du BFE moyen
BFE Total :
BFE total en valeurs = Partie variable en valeur + Partie fixe en valeurs
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APPLICATION N°3
L’Entreprise OXYGENE est spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de produits
électroménagers.
Pour l’exercice N+1 elle veut connaître son besoin de financement. Pour ce faire, les prévisions
suivantes sont faites.
La quantité des ventes sera de 8.000 unités au prix unitaire de 20.000 FHT
Les ventes à l’exportation représenteront 40% du chiffre d’affaires H.T.
Les valeurs d’exploitation seront (montant HT) :
• Charges de production :
Charges variables pour 1unité de Produit Charges fixes
Fini
Matières premières utilisées 1.200 -
Services extérieurs 500 600.000
Frais de personnel 4 000 8.000.000
• Charges de distribution :
Charges variables pour 1unité de Produit Charges fixes
Fini
Emballages 200 -
Frais de personnel 2.500 2.000.000
Les retenues sociales représentent 7% des salaires bruts et les charges sociales patronales 9% des
salaires bruts. Elles sont réglées aux organismes sociaux le 15 du mois suivant.
• Durées d’écoulement :
Stock de matières premières 35 jours
Stocks d’emballages : 15 jours
Stock de produits finis : 20 jours
Clients locaux : 10 jours fin de mois
Clients étrangers : paiement à 60 jours en moyenne
Fournisseurs des matières premières : le 25 du mois suivant
Fournisseurs d’emballages : 30 jours en moyenne
Les services extérieurs sont payés au comptant
Les salaires sont payés le 30 du mois
Les services extérieurs, les achats d’emballages et les achats de matières sont soumis à la TVA.
La TVA est réglée le 10 du mois suivant.
TAF:
1) Calculer le besoin de financement de l’entreprise.
2) En supposant que le chiffre d’affaires augmente de 30%, déterminer le montant du
BFE.
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NB : arrondir les calculs à trois chiffres après la virgule.
Les enjeux financiers du BFE se rapportent à son signe et à son impact sur la trésorerie de
l’entreprise.
Un BFE positif indique que l’entreprise fait face à un besoin de financement à court terme. Il lui
faut des ressources pour financer ce besoin.
Un BFE nul indique que les activités circulantes de l’entreprise se financent elles-mêmes. Les
encaissements couvrent tout juste les décaissements. Il n’y a pas de besoin de financement à court
terme.
Un BFE négatif indique que les activités circulantes de l’entreprise se financent elles-mêmes et
dégagent un excédent de ressources circulantes. En d’autres termes, les encaissements précèdent
les décaissements. C’est le cas notamment des entreprises de la grande distribution (qui reçoivent
les paiements des clients au comptant ; et paient les fournisseurs à crédit).
En somme, lorsque le BFE est positif et important, il peut conduire à un problème de trésorerie.
De ce fait, les responsables de l’entreprise doivent mettre en œuvre des actions en vue de piloter
le BFE et atteindre les objectifs d’équilibre financier.
4. LE PILOTAGE DU BFE
Le pilotage du BFE consiste à mettre en œuvre des actions en vue de minimiser son montant.
Ces actions doivent porter sur les postes du cycle d’exploitation. C’est-à-dire les postes du passif
circulant d’exploitation et les postes de l’actif circulant d’exploitation.
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4.1. Actions sur les postes de l’actif circulant d’exploitation
Les actions viseront à diminuer les temps d’écoulement et les coefficients de structure des postes
de l’Actif circulant (stocks et créances).
➢ Actions sur les stocks
Augmenter le délai de rotation des stocks (accélérer le processus de livraison par augmentation
du rythme des ventes, par exemple ; mise en place d’une politique de gestion des stocks
rigoureuse ; politique de production en flux tendu, c’est-à-dire ne produire que ce que les clients
ont commandé).
➢ Actions sur les créances Clients :
Pour diminuer les TE des créances clients, on pourrait :
- Accélérer Veiller à facturer dès que possible.
- Améliorer le suivi des créances clients en mettant en place une procédure de relance
efficace.
- Prévoir dans les conditions générales de vente des délais plus courts pour les nouveaux
clients. Négocier des délais de payement plus court avec les anciens clients moyennant,
le cas échéant, des escomptes des règlement.
- Prévoir la mise en place d’avance et acomptes avant la réalisation de la prestation ou la
livraison du bien.
- Tirer des traites sur les clients et les escompter à la banque.
- Conclure un contrat d’affacturage permettant de vendre ses créances (à sa banque ou à un
organisme spécialisé) et de récupérer ainsi immédiatement tout ou partie de la trésorerie
correspondant aux créances.
4.2. Actions sur les postes du passif circulant d’exploitation
TRAVAUX DIRIGES
EXERCICE N°1
Une entreprise envisage de produire et de commercialiser une boisson non alcoolisée à base de
maïs et de houblon, dénommée MALTOS.
Les conditions d’exploitation prévisionnelles pour l’exercice N+1 sont les suivantes :
Prix de vente unitaire : 400 F HT
Quantités produites et vendues : 500.000 unités
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Les charges sont :
Charges variables Charges
Eléments
unitaires fixes
Charges de production
Matières premières 60
Fournitures diverses 30
Charges de personnel 40 6.000.000
Autres charges 3.000.000
Charges de distribution
Emballages 50
Charges de personnel 2.000.000
Impôts et taxes (1) 1.000.000
Autres charges 3.000 000
(1) il s’agit exclusivement des charges patronales fiscales
Les durées moyennes de stockage sont :
Matières premières : 30 jours
Fournitures diverses : 20 jours
Produits finis : 35 jours
Durée du processus de production : 15 jours
Les encours sont supposés consommer 100% des matières premières et 40% des autres charges
de production.
Les clients font les règlements de façon suivante : 20% au comptant, 40% à 30 jours et 40% à 60
jours.
Les fournisseurs de matières premières sont réglés pour 40% au comptant et pour le reste à 70
jours fin de mois.
Les fournisseurs de fournitures diverses sont réglés à 10 jours fin de mois.
Les fournisseurs d’emballages et ceux des autres charges sont réglés en moyenne à 20 jours.
Les retenues fiscales représentent environ 6% des salaires bruts et les retenues sociales 6,3%
Les charges patronales sociales représentent 7,7% des salaires bruts.
Les cotisations sociales sont payées 15 jours après chaque mois.
Les cotisations fiscales sont payées le 15 du mois suivant.
Les salaires sont payés le 26 du mois.
Les matières premières, les fournitures diverses, les emballages et les autres charges de
production et de distribution sont soumis à la TVA au taux de 18%.
La TVA est payée le 10 du mois suivant.
TAF :
1) Calculer le BFE.
2) Avec le montant du BFE calculé à la question 1, la trésorerie nette est négative de
200.000 F. L’entreprise ayant la possibilité d’agir sur la durée moyenne du poste
Clients. Que doit-elle faire pour être à l’abri des problèmes de trésorerie ?
NB : arrondir les calculs à 2 chiffres après la virgule, le cas échéant.
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EXERCICE N°2 :
L’entreprise ERGO envisage de produire et de commercialiser un produit cosmétique dénommée
CLAIRNET.
Les conditions d’exploitation prévisionnelles (pour une année) sont :
Prix de vente unitaire : 4.000 F HT
Quantités produite et vendues : 5.000 unités (dont 2.000 unités vendues à l’étranger).
Les charges sont :
Charges variables Charges
Eléments
unitaires fixes
Charges de production hors
matières premières
Fournitures diverses 320
Charges de personnel 400 6.000.000
Impôts et taxes sur salaires 40 600.000
Charges diverses 3.000.000
Charges de distribution
Emballages 500
Charges de personnel 2.000.000
Impôts et taxes sur salaires 200.000
Charges diverses 5.000.000
Les achats de Matières premières de la période : 3.200.000 FHT.
Les retenues sociales, les retenues fiscales et les charges patronales sociales représentent
respectivement 4%, 6% et 25% des salaires bruts.
Les matières premières, les fournitures diverses, les emballages et 80% des charges diverses de
production sont soumis à la TVA au taux de 18%.
Les stocks observés :
Matières premières Produits finis
Stock au 01/01/N+1 331.200 940.000
Stock au 31/12/N+1 200.000 1.160.000
Les durées moyennes sont :
Les matières premières : ?
Les produits finis : ?
Les Fournitures diverses : 20 jours
Les stocks d’emballages : 15 jours
Les clients locaux font les règlements de la façon suivante : 20% au comptant, 60% à 30 jours et
20% à 5 jours fin de mois.
Les clients étrangers font leur règlement à 30 jours fin du mois le 5.
Les fournisseurs de matières premières sont réglés pour 60% au comptant et pour le reste à 45
jours en moyenne.
Les fournisseurs de fournitures diverses sont réglés à 10 jours fin de mois.
Les fournisseurs d’emballages et ceux des charges diverses sont réglés en moyenne à 20 jours.
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Les cotisations sociales sont payées 15 jours après chaque mois.
Les impôts sur les salaires sont payés le 10 du mois suivant.
Les salaires sont payés le 26 du mois en cours.
La TVA est déclarée et liquidée à la date butoir.
TAF :
1) Calculer le fonds de roulement normatif.
2) Le Fonds de roulement prévisionnel étant égal à 1.800.000, porter une appréciation
sur la situation financière de l’entreprise.
3) A propos des 60% d’achats de matières premières payés au comptant, l’entreprise a
la possibilité de négocier, auprès des fournisseurs, un délai de payement. Quelle est
la durée minimum à négocier pour que l’entreprise soit à l’abri des problèmes de
trésorerie ?
NB : arrondir les calculs à 2 chiffres après la virgule.
La gestion de la trésorerie :
La gestion de la trésorerie peut être définie comme un ensemble de techniques d’organisation, de
coordination et de contrôle permettant à une entreprise d’éviter les déficits de trésorerie et
d’optimiser les placements des excédents.
2. OBJECTIFS ET DEMARCHE GENERALE DE LA GESTION DE LA
TRESORERIE
2.1. Objectifs de la gestion de trésorerie
Les objectifs de la gestion de la trésorerie sont :
− permettre à l’entreprise de disposer au moment opportun de la trésorerie nécessaire pour
faire face à ses obligations ;
− permettre de rechercher des moyens de financement à court terme au moindre coût en cas
de déficit de trésorerie ;
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− permettre le placement des excédents de trésorerie, aux meilleures conditions de
rendement et de risque.
NB :
Pour l’atteinte des objectifs, le trésorier d’entreprise doit mettre en place les mécanismes
nécessaires tout en évitant de commettre des erreurs tels quelles l’erreur de contre-phase, l’erreur
de sur-mobilisation et l’erreur de sous-mobilisation.
- L’erreur de contre-phase (ou erreur d’équilibrage) :
Il y a erreur d’équilibrage lorsque le trésorier laisse de manière simultanée des soldes créditeurs
sur des banques et des soldes débiteurs sur d’autres banques.
Les soldes créditeurs n’étant pas rémunérés (comptes bancaires courants), cela entraine un
manque à gagner. Les soldes débiteurs générant des agios à supporter par l’entreprise, cela
entraine des coûts.
- L’erreur de sur-mobilisation :
Il y a erreur de sur-mobilisation lorsque le trésorier mobilise des moyens de financement trop
importants par rapport au besoin réel de l’entreprise et que l’excédent n’est pas placé. Il y a un
manque à gagner pour l’entreprise.
- L’erreur de sous-mobilisation :
Cette erreur consiste pour le trésorier à mobiliser un moyen de financement plus coûteux qu’un
autre moyen de financement accessible et moins coûteux.
2.2. Démarche générale en matière de gestion de la trésorerie
Le processus de gestion de la trésorerie peut être résumé autour des trois (3) grandes étapes qui
sont :
− l’élaboration des prévisions de trésorerie ;
− la mise en œuvre d’actions d’ajustement nécessaires en vue d’un équilibrage de la
trésorerie ;
− le contrôle et mise en œuvre de mesures correctives.
3. PREVISIONS DE TRESORERIE
Les prévisions de trésorerie sont effectuées à différents horizons de temps :
− Prévisions sur plusieurs années (par exemple sur 3 à 5 ans) : à partir d’un plan de
financement ;
− Prévisions sur plusieurs mois (par exemple sur 12 mois) : à partir d’un budget de
trésorerie ;
− Prévisions sur plusieurs semaines (par exemple sur 1 à 4 semaines) : à partir d’une fiche
de valeur.
Dans la suite de ce chapitre, nous mettrons l’accent sur les prévisions sur plusieurs mois et celles
sur plusieurs semaines à travers le budget de trésorerie et la fiche de valeur.
4. BUDGET DE TRESORERIE
4.1. Définition
15
Le budget de trésorerie présente de façon prévisionnelle les encaissements, les décaissements et
les solde de trésorerie, sur 12 mois au maximum.
Il est la synthèse de tous les budgets de l’entreprise (budgets des ventes, de production, des
achats, des frais généraux, budget des investissements, budget de financement…).
Il est constitué de trois parties qui sont : les encaissements, les décaissements et la trésorerie
finale.
4.2. Les encaissements
Il s’agit de toutes les entrées de trésorerie prévues pour la période considérée. Ce sont :
- Les encaissements des créances de la période précédente (créances existant au
Bilan au 31/12/N-1) ;
- Les encaissements des ventes TTC (tirés du budget des ventes) ;
- Les autres encaissements (les emprunts à obtenir, les augmentations de capital
prévue, les prix des cessions d’immobilisations, les remboursements de prêts, les
dividendes à recevoir, etc.).
4.3. Les décaissements
Il s’agit de toutes les sorties de trésorerie prévues pour la période considérée. Ce sont :
- Les décaissements des dettes de la période précédente (dettes existant au Bilan au
31/12/N-1) ;
- Les décaissements des achats TTC (tirés du budget des achats) ;
- Les autres décaissements : les salaires, les remboursements d’emprunts, les
règlements des acquisitions d’immobilisations, les dividendes à payer, etc.) ;
- La TVA à payer.
4.4. La trésorerie finale
Trésorerie finale = Total Encaissements + Trésorerie initiale – Total Décaissements
4.5. Processus d’établissement du budget de trésorerie
Le budget de trésorerie est établi sur la base :
− du plan de financement,
− du bilan de clôture de l’exercice précédent,
− de tous les budgets de l’exercice,
− de la connaissance des modes de règlement.
A partir de ces documents et informations, on établit :
2 Le budget de TVA
16
4 Le budget de trésorerie avant équilibrage
5. FICHE DE VALEUR
5.1. Définition :
La fiche de valeur ou fiche en valeur est un document qui permet de faire des prévisions et de
suivre la trésorerie au jour le jour.
Elle est établie sur une durée d’une semaine à un mois pour chaque compte bancaire, suivant les
dates de valeurs de la banque.
5.2. Présentation
Banque : Compte :
Période :
Date Lundi Mard Mercred Jeudi Vendred Samedi Dimanch
Solde initial (A) i i i e
…… …… ……
Encaissements …… …… …… ……
Chèques sur place
Chèque hors place
Versements espèces
…
Total Encaissements
(B)
Décaissements
Chèques émis
Virements émis
Retraits espèces
…
Total décaissements
(C)
Solde avant équilibrage
(A+B-C)
Equilibrage
Virements
Escompte d’effets
interbancaires
Placements
…
Solde après équilibrage
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La nécessité d’établissement de la fiche de valeur exige que le trésorier soit informé le plus
rapidement possible des mouvements de trésorerie. Il doit être en contact permanent avec les
banques. De ce fait, il doit maîtriser certains termes bancaires.
5.3. Terminologie bancaire
Les dates de valeur Ce sont les dates effectives de débit ou de crédit en compte d’une
opération bancaire. Elles sont différentes des dates des opérations.
− les encaissements (exemple : virement à recevoir) sont
crédités en compte après leurs dates d’opération
− les décaissements (exemple : retrait d’espèces) sont débités en
compte avant leurs dates d’opération.
Ce décalage de dates s’exprime en jours calendaires ou ouvrés.
Les jours calendaires Ce sont les jours effectifs de la semaine (du lundi au dimanche). Soit
7 jours par semaine ou 365 jours par an.
Les jours ouvrés Ce sont les jours travaillés par la banque.
Exemple1 : un virement bancaire est effectué un jeudi en faveur d’une entreprise A.
Selon les conditions de la banque de l’entreprise A, la date de valeur des virements créditeurs
est J+4 jours ouvrés. Quelle est la date de pris en compte par la banque (fermeture de la banque
samedi et dimanche) ?
Réponse : Mercredi suivant.
Les heures de caisse Ce sont les horaires pour lesquels une opération effectuée est prise en
compte au cours de la journée.
Exemple2 : cas de l’entreprise A. on suppose que le virement est
effectué à 11H18 alors que l’horaire de caisse de la banque est 8H-
11H. Quelle est la date de valeur de l’opération ?
Réponse : Jeudi prochain
Le float ou flottant C’est le délai qui s’écoule entre la date effective et la date de valeur
d’une opération.
Exemple3 : déterminons pour chacun des exemples 1 et 2 le flottant.
Cas exemple1 : 6 jours
Cas exemple2 : 7 jours
Echelle d’intérêts C’est un arrêté de compte qui fait apparaître pour une période donnée
les commissions, les frais de tenue de compte, les intérêts débiteurs,
la TOB, …
Elle est délivrée par la banque généralement en fin de trimestre.
Elle permet au trésorier de vérifier le calcul des intérêts, des
commissions et de contrôler l’application des conditions bancaires
négociées.
Décompte d’agios ou Ce document accompagne l’échelle d’intérêts.
Ticket d’agios Il présente les montants des agios et commissions prélevés par la
banque.
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Exemple d’échelle d’intérêts
Date de Solde Nombre Nombre Nombre Nombre
valeur de jours Créditeur débiteur débiteur
(Découvert (Découvert non
autorisé) autorisé)
01/10 241.230 1 241.230
02/10 -411.770 2 823.540
04/10 388.230 5 1.941.150
09/10 306.000 3 918.00
12/10 -379.000 2 758.000
14/10 -1.724.120 1 500.000 1.224.120
15/10 -1.730.020 8 4.000.000 9.840.160
23/10 -1.234.900 5 2.500.000 3.674.500
28/10 -824.900 2 1.000.000 649,80
30/10 852.880 1 852.880
Totaux 30 3.953.260 9.581.540 15.388.580
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Les moyens de financement non bancaires :
Ce sont :
− les crédits fournisseurs
− les crédits clients
− l’affacturage
− les obligations cautionnées
− les billets de trésorerie
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❖ l’affacturage
Définition Fonctionnement Avantages et inconvénients
C’est une opération L’affactureur s’engage à Avantage :
consistant pour une régler le montant des
L’entreprise a la garantie
entreprise à transférer une créances de l’entreprise (par
d’encaisser ses créances
partie ou la totalité de ses un contrat).
même en cas de défaillance
créances à un établissement
L’entreprise transfère ses de ses clients.
financier (appelé affactureur
créances à l’affactureur.
ou factor) qui se charge du Inconvénient :
recouvrement et en garantit
L’opération a un coût.
la bonne fin même en cas de
L’entreprise supporte des
défaillance des débiteurs.
commissions.
Le factor peut souscrire à un
billet à ordre au bénéfice de
l’entreprise qui doit
l’escompter auprès de sa
propre banque (agios à
supporter).
21
❖ les billets de trésorerie
Définition Fonctionnement Avantages et inconvénients
Ce sont des titres de créance L’entreprise émet sur le Avantage :
négociables émis par des marché monétaire les billets
-L’entreprise peut disposer
entreprises autres que les de trésorerie avec l’agrément
de ressources importantes
établissements financiers. de la BCEAO.
-Elle fixe elle-même le taux
Inconvénient :
-Un dossier d’agrément doit
être soumis à la BCEAO
-La valeur nominale unitaire
est de 5.000.000FCA ou en
multiple de ce montant.
-Opération réservée aux
grandes entreprises.
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❖ Les découverts bancaires
Définition Fonctionnement Avantages et inconvénients
C’est un crédit de court L’entreprise retire de son Avantage :
terme que la banque accorde compte bancaire une somme
L’entreprise reçoit
à l’entreprise en lui d’argent supérieure à ce
facilement un crédit.
permettant d’avoir un solde qu’elle possède dans ce
débiteur. compte. Inconvénient :
En retour elle supporte des -C’est une opération très
intérêts et commissions. couteuse.
-La banque fixe un plafond
de découvert.
Inconvénient :
-C’est une opération très
couteuse.
-La banque fixe un plafond
de découvert.
24
❖ les dépôts à terme
Définition Fonctionnement Avantages et inconvénients
Ce sont des placements de L’entreprise prend Avantage :
fonds effectués sur un l’engagement, auprès de sa
A la fin de la période de
compte bancaire pour une banque, de laisser une
blocage, l’entreprise perçoit
période déterminée somme d’argent bloquée sur
le remboursement de la
moyennant des intérêts à un compte appelé compte à
somme et des intérêts.
recevoir. terme.
Inconvénient :
Il faut aller jusqu’au bout de
la période de blocage
(manque de liquidité). Dans
le cas contraire l’entreprise
supporte des pénalités de
remboursement.
25
❖ les acquisitions directes de titres sur le marché financier
Les titres acquis sur le marché financier sont les actions et les obligations.
Définition Fonctionnement Avantages et inconvénients
Les actions sont des titres Achat à la bourse d’actions à Avantage :
représentant une part de partir de la banque et des
-En fin d’exercice
capital sociétés de bourse
l’entreprise reçoit des
dividendes.
-Les actions peuvent être
cédées en cas de besoin.
Inconvénient :
C’est un placement long
Il y a des risques de perte de
valeur liés à la société
concernée.
Les obligations sont des Acquisition d’obligation à la Avantage :
titres qui représentent une bourse à partir de la banque
-En fin de période
part d’emprunt. et des sociétés de bourse
l’entreprise reçoit des primes
et des intérêts.
-Les obligations peuvent être
cédées en cas de besoin.
Inconvénient :
C’est un placement long
Il y a des risques de perte de
valeur liés à la société
concernée.
26
❖ les acquisitions de titres d’OPCVM
Les Organismes de Placement Collectif de Valeurs Mobilières sont des entités qui ont pour
activités de constituer et de gérer un portefeuille de valeurs mobilières (actions, obligations,
…) pour le compte de tiers.
On distingue principalement deux types d’OPCVM : les SICAV et les FCP.
27
NB :
Prix de souscription (valeur liquidative + commissions de souscription) x Nombre d’actions
ou de parts acquises.
(prix d’acquisition) =
Valeur liquidative = Valeur de l’actif net de l’OPCVM / Nombre total d’actions ou de parts
7. LE CONTRÔLE DE LA TRÉSORERIE
Le contrôle de la trésorerie consiste à mettre en place des outils et techniques en vue de veiller
à l’atteinte des objectifs fixés.
Le contrôle peut être effectué à partir de tableau de bord.
7.1. Le tableau de bord
28
Ensemble d’indicateurs qui aident à décider, à coordonner, à contrôler les actions d’un service
ou d’une équipe.
Exemple présentation de tableau de bord de trésorerie :
Encaissements
Ecarts (R-P) Analyse de l’écart
Prévision Réalisation
Favorable Défavorable
(P) (R)
(si +) (si -)
Janvier
Février
…
Décembre
Décaissements
Ecarts (R-P) Analyse de l’écart
Prévision Réalisation
Favorable Défavorable
(P) (R)
(si -) (si +)
Janvier
Février
…
Décembre
Trésorerie finale
Ecarts (R-P) Analyse de l’écart
Prévision Réalisation
Favorable Défavorable
(P) (R)
(si +) (si -)
Janvier
Février
…
Décembre
29
7.2. Rôles du tableau de bord
Le tableau de bord (TDB) permet de :
- contrôler en permanence les réalisations par rapport aux objectifs fixés dans le cadre de
la démarche budgétaire.
- diagnostiquer les points faibles et faire apparaître ce qui est anormal et qui a une
répercussion sur les performances de l’entreprise.
- aider à la prise de décision.
- communiquer entre les différents niveaux hiérarchiques.
7.3. Caractéristiques qualitatives du TDB
Un bon TDB doit être :
Clair: donner des informations claires et bien structurées.
Synthétique: Pas surchargé d’indicateurs. Les indicateurs les plus pertinents pour mesurer
l’atteinte des objectifs
Tenu à jour: Seules les données mises à jour peuvent servir de base pour prendre des décisions
judicieuses. Donc consulter régulièrement le TDB, et l’actualiser
TRAVAUX DIRIGES
EXERCICE N°1
Les responsables de l’entreprise NICOLAS vous donnent les renseignements suivants :
− Bilan au 31 décembre N (en milliers de francs)
ACTIF Montants PASSIF Montants
Bâtiments 300 000 Capital 400 000
Matériel industriel 172 000 Emprunts 100 000
Produits finis 35 000 Fournisseurs 65 300
Matières premières 15 000 Etat, TVA due 4 700
Clients 40 000
Banques 5 000
Caisse 3 000
TOTAL ACTIF 570 000 TOTAL PASSIF 570 000
− Informations complémentaires :
Les créances clients dans le bilan au 31/12/N seront encaissées de la façon suivante :
28 000 000F en janvier et le reste en février N+1.
Les dettes fournisseurs dans le bilan au 31/12/N seront réglées de la façon suivante :
35 000 000F en janvier et le reste en février N+1.
Les achats de matières premières sont de 60.000.000FHT tous les mois.
30
Les ventes de produits finis (en milliers de francs HT) sont prévues ainsi :
31
Informations complémentaires selon les conditions bancaires :
Plafond de découvert de EDT SA : 500.000
Taux d’intérêt débiteur : 12%
Taux d’intérêt débiteur : 14,50% en cas de dépassement du découvert
Commission de mouvement : 1/12%
(Commission calculée sur le montant total des opérations de débit enregistrées sur un compte)
Commission du plus fort découvert : 0,125%
(Commission calculée sur le montant du solde débiteur le plus important de la période)
TAF :
1) Présenter l’échelle d’intérêts.
2) Présenter le ticket d’agios.
32
2.2 La valeur résiduelle :
La valeur résiduelle d’un investissement est la valeur de revente (prix de cession) probable
totale des immobilisations à la fin de la durée de cet investissement.
2.3 Les flux de trésorerie :
Les flux de trésorerie sont les entrées et les sorties de trésorerie.
− Les flux entrants de trésorerie :
Ce sont les recettes c’est-à-dire les encaissements du chiffre d’affaires, la valeur résiduelle nette
et la récupération du BF.
− Les flux sortants de trésorerie :
Ce sont toutes les charges effectivement décaissables, le coût des immobilisations et les
variations du BFE.
La différence entre les flux entrants et les flux sortants est appelée flux net de trésorerie ou
cash-flow net.
Eléments 0 1 2 ... n
Chiffre d’affaires HT
- Charges d’exploitation décaissables
- Dotations aux amortissements
Résultat avant impôt
- Impôt sur les résultats
Résultat net
+ Dotations aux amortissements
C A F
+ Récupération du BFE
+ Valeur résiduelle nette
Total Flux Entrants (E)
Coût des immobilisations
+Variations du BFE
Total Flux Sortants (S)
Cash-flows nets (E–S) C0 C1 C2 C… Cn
Remarque :
- La colonne 0 représente la date de démarrage de l’investissement.
- Les autres colonnes représentent des fins d’années (la colonne 1 représente la fin de l’année
1, la colonne 2 représente la fin de l’année 2, …, la colonne n représente la fin de l’année
n)
- Les cash-flows nets sont considérés comme obtenus en fin d’année.
C1 est le cash-flow obtenu à la fin de l’année 1.
C2 est le cash-flow obtenu à la fin de l’année 2.
Cn est le cash-flow obtenu à la fin de l’année n.
33
Après le calcul des cash-flows, on peut vérifier la rentabilité des investissements et faire un
choix en utilisant des critères. Ces critères peuvent être mis en œuvre suivant deux principales
hypothèses :
- supposer que les flux de trésorerie sont déterminés dans un avenir certain ;
- supposer que les flux de trésorerie sont déterminés dans un avenir incertain.
2. LA VAN :
➢ Définition :
La VAN est la différence entre la somme des cash-flows actualisés et le montant du capital
investi.
➢ Formules de calcul :
VAN = -I + C1(1+t)-1 + C2(1+t)-2 +......+ Cn(1+t)-n
Avec :
Ci........... le cash-flow de l’année i
n............. la durée
t.............. le taux d’actualisation
I.............. le capital investi
Lorsque les cash-flows sont constants, la formule peut être simplifiée comme suit :
VAN = -I + C[1-(1+t)-n] / t
➢ interprétation :
- Pour un investissement donné, si la VAN>0 alors l’investissement est rentable
- Pour deux investissements A et B si la VANA > la VANB alors A est plus rentable que B.
34
Exemple 1 :
Une entreprise veut choisir entre deux investissements ALPHA et BETA dont les
caractéristiques sont (KF):
Investissement ALPHA Investissement BETA
Capital 6.000 6.000
investi
Durée 3 ans 3 ans
Cash-flows C1: 1.800 Constants : 2.900
C2: 4.200
C3: 2.400
Taux d’actualisation : 12%.
TAF:
1) Calculer les VAN.
2) Procéder à un choix.
3. L’IP :
➢ Définition:
L’IP est le rapport entre la somme des cash-flows actualisés et le montant du capital investi.
➢ Formules de calcul :
IP = [C1(1+t)-1 + C2(1+t)-2 +......+ Cn(1+t)-n] / I
Lorsque les cash-flows sont constants, la formule peut être simplifiée comme suit:
IP = C[1-(1+t)-n] / t I
Dans tous les cas l’IP peut être calculé à partir de la VAN :
IP = 1 + VAN / I
➢ interprétation :
- Pour un investissement donné, si l’IP>1 alors l’investissement est rentable.
- Pour deux investissements A et B si l’IPA > l’IPB alors A est plus rentable que B.
4. LE TRI :
➢ Définition :
Le taux de rentabilité interne est le taux d’actualisation pour lequel il y a équivalence entre la
somme des cash-flows et le montant du capital investi.
35
En d’autres termes, c’est le taux pour lequel la VAN de l’investissement est nulle (ou IP=1).
➢ Formules de calcul :
Calculer le TRI revient à résoudre l’équation suivante :
➢ interprétation :
- Pour un investissement donné, si le TRI> taux d’actualisation, alors l’investissement est
rentable.
- Pour deux investissements A et B si le TRIA > TRIB alors A est plus rentable que B.
➢ Définition:
Le délai de récupération du capital investi est la durée de temps nécessaire pour que le cumul
des cash-flows actualisés soit égal au capital investi.
➢ Formule de calcul :
Déterminer le DRCI revient à faire le cumul des cash-flows actualisés et à le comparer au
capital investi.
➢ interprétation :
- Pour un investissement donné, si le DRCI> Durée, alors l’investissement peut être choisi.
- Pour deux investissements A et B si le DRCIA < DRCIB alors le capital investi de A est
récupéré plus tôt que celui de B. on doit donc choisir A.
Exemple 4 : cas des investissements ALPHA et BETA :
TAF:
1) Calculer les DRCI.
2) Procéder à un choix.
Pour augmenter la fiabilité du choix, on peut utiliser plusieurs critères de façon simultanée.
Lorsque tous les critères conduisent à la même conclusion, il y a concordance. On choisir donc
l’investissement désigné par les critères.
36
Dans le cas contraire, il y a une discordance entre critères. Il faut faire appel aux critères
globaux ou intégrés. Ce sont :
- La VAN globale
- L’IP global
- Le TRI global
6.1. La VAN globale ou VAN intégrée (VANG) :
➢ Définition
La VAN Globale ou VAN intégrée est la différence entre la valeur actuelle de la valeur acquise
des cash-flows et le montant du capital investi.
➢ Formule de calcul :
VANG = - I + A (1+t)-n
Avec :
A........... la valeur acquise des cash-flows
n............. la durée
t.............. le taux d’actualisation
I.............. le capital investi
➢ Interprétation :
- Pour un investissement donné, si la VANG>0 alors l’investissement est rentable
- Pour deux investissements A et B si la VANGA > la VANGB alors A est plus rentable que B.
➢ Définition:
L’IP Global ou IP intégrée est le rapport entre la valeur actuelle de la valeur acquise des cash-
flows et le montant du capital investi.
➢ Formules de calcul :
IPG = A (1+t)-n / I ou IPG = 1 + VANG / I
➢ Interprétation :
- Pour un investissement donné, si l’IPG>1 alors l’investissement est rentable
- Pour deux investissements A et B si l’IPGA > l’IPGB alors A est plus rentable que B.
➢ Définition:
Le TRI Global ou TRI intégré est le taux d’actualisation pour lequel il y a égalité entre le capital
investi et la valeur actuelle de la valeur acquise des cash-flows.
En d’autres termes, c’est le taux d’actualisation pour lequel la VANG = 0 ou l’IPG = 1.
➢ Formules de calcul :
- I + A (1+k)-n = 0
Avec : k le TRIG
37
➢ interprétation :
- Pour un investissement donné, si le TRIG> taux d’actualisation alors l’investissement est
rentable.
- Pour deux investissements A et B si le TRIGA > TRIGB alors A est plus rentable que B.
39
Alors que dans le cas où l’évènement E1 se réalise, l’investisseur aura un manque à gagner de
1500 puisque le projet le plus bénéfique est P4 qui correspond à 5500.
Pour mesurer la variance (s2) ou l’écart type (s) on distingue deux situations.
Situation 1 :
Les cash-flows sont indépendants dans le temps, autrement dit la valeur de l’un d’eux à une
période quelconque n’a aucune incidence sur la valeur des autres, aux périodes suivantes. Dans
ce cas on a :
2(VAN) = 2(C1)(1+t)-2x1 + 2(C2)(1+t)-2x2 + 2(C3)(1+t)-2x3 + … + 2(Cn)(1+t)-2xn
Situation 2 :
Les cash-flows sont dépendants dans le temps, c’est-à-dire que le flux d’une période se
détermine par rapport à ceux réalisés sur les autres périodes. La dispersion de la VAN se mesure
de la manière suivante :
(VAN) = (C1)(1+t)-1 + (C2)(1+t)-2 + (C3)(1+t)-3 + … + 2(Cn)(1+t)-n
TRAVAUX DIRIGES
EXERCICE N°1
Les caractéristiques d’un projet d’investissement sont :
Coût de l’immobilisation : 40.000.000 amortissable en mode dégressif sur 4 ans.
Durée de l’investissement : 4 ans
Les ventes futures seront :
Année 1 2 3 4
Chiffre d’affaires 13.000.000 18.000.000 24.000.000 27.000.000
Les charges fixes hors amortissements seront de 1.000.000 par an.
Les charges variables sont estimées à 25% du chiffre d’affaires HT.
Les BFE représentera 32,4 jours de chiffre d’affaires HT.
40
Impôt sur les résultats 25%. Taux d’actualisation : 11%.
TAF :
1) Calculer les amortissements de l’immobilisation.
2) Calculer les variations du BFE.
3) Calculer les cash-flows nets.
EXERCICE N°2 :
L’Entreprise SORIX désire assurer la diversification de sa production et son expansion sur de
nouveaux marchés. Elle envisage au début de l’exercice N, d’acquérir une nouvelle machine.
Le Directeur technique hésite entre deux équipements que l’on désigne par ATIX et BATIX.
Vous êtes affecté(e)s au service financier de cette entreprise et il vous est demandé de faire un
choix entre ces deux équipements.
On supposera que la totalité de la production est susceptible d’être écoulée sur le marché.
Le prix de vente unitaire est de 400 F. On considère qu’il augmente régulièrement de 2% chaque
année.
Les dépenses d’exploitation unitaires relatives à cet équipement additionnel sont estimées à:
300 F pour la machine ATIX
240 F pour la machine BATIX
On supposera que ces charges augmentent suivant une suite géométrique de raison 1,1.
TRAVAIL DEMANDE
Déduire dans ces conditions lequel des deux équipements est le plus rentable par la
méthode de l’indice de profitabilité (taux d’actualisation 10%).
EXERCICE N°3
Une entreprise veut choisir entre deux projets K et P dont les caractéristiques sont :
Projet K :
Capital investi: 100.000
Cash-flows nets:
Année 1 2 3
Cash-flows nets 20.000 60.000 70.000
41
Projet P:
Capital investi: 100.000
Cash-flows nets:
Année 1 2 3
Cash-flows nets 60.000 30.000 50.000
TAF:
1) Déterminer le taux d’indifférence des deux projets.
2) Peut-on faire un choix au taux de d’actualisation de 10%, à partir des critères de
la VAN et du TRI ? justifier la réponse en calculant les VAN et les TRI.
3) Calculer les VAN Globales, les TRI Globaux et procéder à un choix.
Taux d’actualisation : 10%
Taux de réinvestissement des cash-flows nets 12%.
EXERCICE N°4
Une entreprise a le choix entre deux investissements A et B d’un coût identique égal à
700.000.000 et d’une durée de deux ans chacun. Les cash-flows qu’ils dégageront sont
indépendants, mais influencés par la conjoncture :
- pour la première année, les probabilités que la conjoncture soit mauvaise, normale ou
bonne sont respectivement 20 %, 40 % et 40 %.
- pour la deuxième année, les probabilités que la conjoncture soit mauvaise, normale ou
bonne sont respectivement 30 %, 40 % et 30 %.
Les cash-flows de l’investissement A seront de 400.000.000 (en cas mauvaise conjoncture),
450.000.000 (en cas de conjoncture normale) ou 500.000.000 (en cas de bonne conjoncture)
sur les deux ans.
Ceux de l’investissement B seront de 300.000.000 (en cas mauvaise conjoncture), 500.000.000
(en cas de conjoncture normale) ou 600.000.000 (en cas de bonne conjoncture) sur les deux
ans.
Le taux d’actualisation de l’entreprise est de 6 %.
TAF :
1) Présenter dans des tableaux, la moyenne et la variance des cash-flows de chacun
des projets sur les deux ans.
2) Calculer l’espérance mathématique de la VAN et l’écart type de chacun des projets.
3) Quel investissement choisir ?
42
CHAPITRE 4 : CHOIX D'UN MODE DE FINANCEMENT ET STRUCTURE
FINANCIERE OPTIMALE
1- DÉFINITION :
Les modes de financement sont des ressources durables destinées à financer les
investissements.
Ces moyens peuvent être classés en deux grandes catégories qui sont : les fonds propres et les
dettes financières.
2- LES FONDS PROPRES
C’est le fait que l’entreprise utilise la trésorerie créée par elle-même pour financer ses
investissements (c'est-à-dire acquérir des immobilisations).
2.2 L’augmentation de capital par apports nouveaux
Les associés font des apports en numéraire pour augmenter le capital de l’entreprise.
L’entreprise paye les frais d’augmentation de capital (droits d’enregistrement, frais de
publication …).
L’entreprise acquiert des immobilisations.
En fin d’exercice, Amortissement des immobilisations ;
Paiement de dividendes aux associés,
A la fin de la durée d’utilisation, les immobilisations peuvent être cédées. Ce qui entrainerait
une valeur résiduelle.
2.3 La subvention d’investissement :
C’est une ressource durable octroyée par l’Etat ou par un organisme à une entreprise en vue
d’acquérir des immobilisations.
- L’entreprise reçoit le montant de la subvention.
- L’entreprise acquiert des immobilisations.
- En fin d’exercice, la subvention est reprise progressivement en fonction de
l’amortissement des immobilisations acquises. Ces reprises sont des produits.
- A la fin de la durée d’utilisation, les immobilisations peuvent être cédées. Ce qui
entrainerait une valeur résiduelle.
NB : pour les immobilisations non amortissables, la subvention est reprise sur la période
d’inaliénabilité ou sur 10 ans (si une période d’inaliénabilité n’est pas indiquée).
43
3. LES DETTES FINANCIERES
Ce sont des ressources durables qui sont exigibles. On peut citer : l’emprunt indivis, l’emprunt
obligataire et le contrat de crédit-bail.
3.1 L’emprunt indivis :
C’est un emprunt obtenu auprès de plusieurs personnes. Le montant de l’emprunt est divisé en
fractions égales appelées obligation.
Des frais sont payés par l’entreprise pour l’obtention de l’emprunt.
L’entreprise reçoit le montant de l’emprunt. Montant = Nbre Obligations émises x Prix
d’émission
L’entreprise acquiert des immobilisations.
En fonction des échéances fixées, l’entreprise doit payer des annuités
(Annuité = Amortissement + intérêt). Les intérêts sont des charges.
Le remboursement peut se faire par annuités constantes, par amortissements constants ou in
fine (c'est-à-dire en bloc à la fin du contrat). Le remboursement peut aussi se faire avec différé.
Montant du remboursement (amortissement) = Nbre Obligations remboursées x Prix de
remboursement.
La différence entre le prix de remboursement et le prix d’émission est appelée prime de
remboursement (Prime de remboursement = Prix de remboursement - Prix d’émission).
En fin d’exercice, Amortissement des immobilisations.
A la fin de la durée d’utilisation, les immobilisations peuvent être cédées. Ce qui entrainerait
une valeur résiduelle.
3.3. Les locations
Les locations sont des contrats par lesquels une personne appelée preneur prend une
immobilisation, appartenant à une autre personne, pour l’utiliser sur période moyennant le
paiement de loyers.
Sur le plan comptable, on distingue deux types de contrats de location qui sont : la location-
acquisition et la location simple.
44
3.3.1. La location-acquisition
Sont considérés comme contrats de location-acquisition :
- Les contrats de crédit-bail
- Contrat de location-vente
- Tout autre contrat de location assorti d’une option d’achat dont le preneur est
raisonnablement certain de lever l’option.
Qualifier une location de location-acquisition consiste à la retraiter en considérant que
l’entreprise a reçu un emprunt avec lequel elle a acquis l’immobilisation.
3.3.2. La location simple
Sont considérés comme contrats de location simple, tout contrat sauf ceux qui sont qualifiés de
location-acquisition
Qualifier une location de location simple consiste à considérer que l’immobilisation
n’appartient pas à l’entreprise.
Plusieurs critères peuvent être utilisés pour choisir les moyens de financement. On distingue :
le critère du décaissement minimal, le critère du coût du capital et la valeur actuelle nette
(VAN).
Pour deux modes de financement A et B, si DNA < DNB alors on choisit le mode A.
45
Augmentation de capital
Eléments Subventions d’investissement
Encaissements Eléments
Apports des associés Encaissements
Eco d’impôt sur amortissemts des immo Montant de la subventio
Economies d’impôt sur frais d’augmenta. Economies d’impôt sur amort. Des immo
Valeur résiduelle nette des immo Valeur résiduelle nette des immo.
TOTAL ENCAISSEMENTS (E) TOTAL ENCAISSEMENTS (E)
Décaissements Décaissements
Coût d’acquisition des immo Coût d’acquisition des immo.
Impôt sur les reprises de subvention
Dividendes TOTAL DECAISSEMENTS (D)
TOTAL DECAISSEMENTS (D) Cash-flows nets (E-D)
Cash-flows nets (E-D)
Eléments
Eléments Encaissements
Encaissements Montant de la dette de location
Eco d’impôt sur charges de loyers Eco d’impôt sur amortissement des immo.
Eco d’impôt sur amort du prix de rachat (en Economie d’impôt sur intérêts
cas de levée de l’option) Remboursement de la caution
Remboursement de la caution Valeur résiduelle nette des immo.
TOTAL ENCAISSEMENTS (E)
Valeur résiduelle nette des immo. (en cas de Décaissements
levée de l’option) Coût d’acquisition des immo.
TOTAL ENCAISSEMENTS (E) Annuités
Décaissements Caution
Caution
Loyers TOTAL DECAISSEMENTS (D)
Prix de rachat Cash-flows nets (E-D)
46
2- LE CRITERE DU COÜT DU CAPITAL:
Le coût du capital est le taux pour lequel il y a égalité entre les ressources mises à la disposition
de l’entreprise et les montants décaissés en contrepartie par cette dernière.
Déterminer le coût du capital (K) d’un mode de financement revient à résoudre l’équation
suivante :
Pour deux modes de financement A et B, si le coût de A < coût de B alors on choisit le mode
A.
NB :
Pour le calcul des cash-flows nets, on tient compte uniquement des flux liés au mode de
financement. On ne prend pas en compte les flux liés aux immobilisations (c'est-à-dire Coût
des immobilisations, économies d’impôt sur amortissements des immobilisations, valeur
résiduelle nette).
Néanmoins pour le cas particulier du crédit-bail non retraité, il faut tenir compte de l’économie
du coût de l’immobilisation (dans les flux entrants) et des pertes d’économie d’impôt sur les
amortissements de l’immobilisation (dans les flux sortants).
Lorsqu’un mode de financement A est constitué de plusieurs ressources différentes (R1, R2,
…, Rn) le coût du capital de A (KD) correspond à la moyenne pondérée des coûts (K1, K2, …,
Kn) de ces différentes ressources.
47
*** Quelques tableaux indicatifs de calcul des Flux nets de trésorerie ***
• Fonds propres
Le coût des fonds propres est le taux de rentabilité exigé par les actionnaires pour le placement de leur fonds dans
l’entreprise.
Emprunts indivis
Emprunts obligataires
Eléments Eléments
Encaissements Encaissements
Montant de l’emprunt Montant de l’emprunt
Economies d’impôt sur intérêts Eco d’impôt sur primes de remboursement
Eco d’impôt sur frais d’emprunt Economie d’impôt sur frais d’émission
TOTAL ENCAISSEMENTS (E) Economies d’impôt sur intérêts
Décaissements TOTAL ENCAISSEMENTS (E)
Annuités d’emprunt Décaissements
TOTAL DECAISSEMENTS (D) Frais d’émission
Flux nets de trésorerie (E-D)
TOTAL DECAISSEMENTS (D)
Flux nets de trésorerie (E-D)
Eléments Eléments
Encaissements Encaissements
Montant de la dette Remboursement de la caution
Remboursement de la caution
Eco sur coût d’acquisition des immo.
Economies d’impôt sur intérêts Eco d’impôt sur amort du prix de rachat
TOTAL ENCAISSEMENTS (E) (cas de levée d’option)
Décaissements Eco d’impôt sur charges de loyer
Caution TOTAL ENCAISSEMENTS (E)
Décaissements
Annuités (loyers et prix de rachat) Caution
TOTAL DECAISSEMENTS (D) Loyers
Flux nets de trésorerie (E-D)
Perte d’économie d’impôt sur amort. Des immo
Prix de rachat (en cas de levée d'option)
TOTAL DECAISSEMENTS (D)
Flux nets de trésorerie (E-D)
3- LE CRITERE DE LA VAN
On distingue deux variantes qui sont : la VAN intégrant le mode de financement et la VAN du
mode de financement.
48
Tableau de calcul des cash-flows nets de la VAN intégrant le moyen de financement
Eléments 0 1 2 ... n
Chiffre d’affaires
- Charges d’exploitation décaissables
- Dotations aux amortissements
-Charges du moyen de financement
+Produits du moyen de financement
Résultat avant impôt
- Impôt sur les résultats
Résultat net
+ Dotations aux amortissements
+Produits non encaissables du moyen
de financement
C A F
+ Récupération du BFE
+ Valeur résiduelle nette
+Flux entrants du moyen de
financement
Total Flux Entrants (E)
Coût des immobilisations
+Variations du BFE
+Flux sortants du moyen de
financement
Total Flux Sortants (S)
Cash-flows nets (E–S) C0 C1 C2 C… Cn
EXERCICE N°1
Pour l’analyse d’un projet d’investissement de l’entreprise EXCEL SA, les informations
suivantes sont réunies :
Matériels industriels amortissables en mode linéaire sur 4 ans : 80.000 KF.
Les matériels seront acquis au début de l’année N+1.
Les chiffres d’affaires prévisionnels sont :
49
Années N+1 N+2 N+3 N+4
CAHT (en KF) 70.000 85.000 120.000 90.000
TAF :
Déterminer le moyen de financement à utiliser à partir du critère :
1) Du décaissement.
2) Du coût du capital.
3) de la VAN intégrant le mode de financement.
EXERCICE N°2
Pour le financement d’un investissement, la société STICO a le choix entre 3 modes.
L’Investissement:
Coût d’acquisition ..................................................... 150.000.000 F
Date d’acquisition et de règlement ............................ 01/01/N
Durée ........................................................................ 5 ans; amortissement dégressif.
Mode de financement A: mixte
Autofinancement .... 50.000.000 F
Emprunt indivis ...... 100.000.000 F, au taux de 10%, remboursable par annuités constantes sur
5 ans.
Mode de financement B: emprunt obligataire
Frais d’émission ......................................... 500.000 F à amortir sur 2 ans
Nombre d’obligations émises ....................... 15.000
Prix d’émission ........................................... 10.000 (émission au pair)
Prix de remboursement ................................ 12.000 F
Taux d’intérêt nominal ................................. 12%
Durée .......................................................... 5 ans
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Modalités de remboursement ........................ amortissements constants
La prime de remboursement sera amortie sur la durée de l’emprunt au prorata des obligations
amorties.
Mode de financement C: crédit-bail
Caution de 2.000.000 F remboursable à la fin du contrat.
Versement de 4 redevances annuelles de 42.000.000 F chacune, payables d’avance à partir du
01/01/N.
Prix de rachat à la fin du contrat 9.000.000 F.
TAF: Procéder au choix du meilleur mode de financement:
1. à partir du critère du décaissement minimal
2. à partir du critère du coût du capital.
NB:
• Taux d’actualisation 10%.
• Taux de l’impôt BIC 25%
EXERCICE N°3:
La société PONON veut financer un investissement de 10.000.000 F, amortissable sur 5 ans.
Elle dispose de 3 solutions.
• Première solution
Fonds propres: ........................ 10.000.000 F
• Deuxième solution
Fonds propres (à déterminer)
Emprunt obligataire par émission au pair de 800 obligations de 10.000 F au taux de 10%,
amortissable par annuités constantes sur 5 ans. Prix de remboursement 12.500 F.
• Troisième solution
Location simple sur 5 ans avec versement d’avance de 5 loyers de 3.500.000 F et rachat en fin
de contrat pour 500.000 F.
L’entreprise exige un taux de rentabilité des capitaux propres de 14%.
TRAVAIL A FAIRE
Sélectionner le meilleur mode de financement à partir du critère du coût du capital.
EXERCICE N°4 :
L’entreprise ACAJOU désire acquérir une nouvelle unité de production pour accroître ses
activités.
Selon les prévisions, l’investissement sera acquis au début de l’année N. Le coût d’acquisition
sera de 50.000.000 F amortissable en mode dégressif sur 5 ans. Pour faire face au financement
de cet investissement, les solutions envisagées sont :
Solution n°1 : financement intégral par emprunt auprès de la banque au taux annuel de 12%
avec remboursement par cinq amortissements constants.
Solution n°2 : financement mixte, soit :
60% du montant de l’investissement par autofinancement
40% du montant de l’investissement par emprunt auprès de la banque au taux de 10% avec
remboursement par deux amortissements constants différés de 3 ans.
Solution n°3 : financement par location simple aux conditions suivantes :
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- versement d’une caution de 3.000.000 au début du contrat (début N) avec remboursement à
la fin du contrat ;
- versement de 8 loyers semestriels payables d’avance pour un montant de 7.000.000 F
chacune à partir de début N.
TAF : Déterminer la solution à retenir en utilisant le critère de la VAN des modes de
financement.
Taux d’actualisation 10% ; Impôt BIC 25%.
1. DEFINITION ET ROLE :
Le plan de financement est un document prévisionnel qui présente sur plusieurs années les
Ressources et les Emplois de l’entreprise.
Le plan de financement permet de rechercher l’égalité entre les Emplois et les Ressources.
2. STRUCTURE :
Le plan de financement comprend deux grandes parties : les Ressources prévisionnelles et les
Emplois prévisionnels.
3. PRESENTATION :
Années 1 2 ...... n
Ressources
CAFG
Augmentations de capital
Dettes financières
Subventions d’investissement
Remboursements de prêts
Prix de cessions net d’immobilisations
...
TOTAL RESSOURCES (R)
Emplois
Acquisitions d’immobilisations
Remboursements d’emprunt
Distributions de dividendes
Variations du BFE
...
TOTAL EMPLOIS (E)
Ecart (R - E)
+Trésorerie initiale
Trésorerie finale (Ecart + Tréso. Initiale)
NB :
− Contrairement aux tableaux de calcul des cash-flows, les colonnes 1, 2, …, n
représentent des années entières (du 1er janvier au 31 décembre de l’année).
− Le plan est équilibré lorsque la trésorerie finale est nulle ou proche de zéro.
TRAVAUX DIRIGE
EXERCICE N°1
L’entreprise DETOXCI décide de construire une nouvelle unité pour accroître sa production.
L’investissement sera réalisé comme suit :
• Terrain de 90.000.000 F à payer début N+1.
• Bâtiment de 86.000.000 F à payer début N+1.
• Matériel industriel pour 40.000.000 F à payer début N+1.
Le bâtiment et le matériel industriel seront amortis de façon linéaire respectivement sur 10 ans
et 5 ans à partir de N+1.
Les moyens de financement seront :
• Augmentation de capital de 60.000.000 F au début de N+1 avec des frais de 600.000 F.
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• Début N+1 emprunt de 120.000.000 F remboursable par amortissements constants au taux
de 12% sur 4 ans à compter de fin N+1.
Les charges et produits d’exploitation (en KF) :
EXERCICE N°2 :
La Société MICAS, spécialisée dans la fabrication de produits cosmétiques projette d’accroître
ses capacités de production en construisant une nouvelle unité au début de l’année N.
Les immobilisations sont :
➢ Bâtiment industriel : 90.000.000 amortissable sur 10 ans.
➢ Matériel et outillage : 80.000.000 amortissable sur 5 ans.
Les modalités de financement (début N) sont :
➢ Emprunt indivis de 90.000.000 au taux de 10%, remboursable par quart à partir de fin N+1,
après un an de différé.
➢ Un contrat de location simple portant sur le matériel et outillage pour 4 ans avec les
caractéristiques suivantes :
- dépôt de garantie de 5.000.000 à restituer en fin de contrat
- loyer annuel payable en fin d’année 24.750.000.
Les données d’exploitation sont :
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NOTA BENE
Pour l’examen de l’UEMOA, ce cours fait partie de l’épreuve validant UE 5 FINANCE (UE
5_FIN)
• Travaux de groupe
• Contrôles continus
• Un examen final
BIBLIOGRAPHIE
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