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INTRODUCTION AUX MIGRATIONS, A L’ENVIRONNEMENT ET AU

CHANGEMENT
CLIMATIQUE
TERMINOLOGIE DE LA MIGRATION
ENVIRONNEMENTALE

Migration
“Le mouvement d'une personne ou d'un groupe de personnes, soit à travers une frontière
internationale, soit à l'intérieur d'un État. Il s'agit d'un mouvement de population, englobant
tout type de déplacement de personnes, quelles qu'en soient la durée, la composition et les
causes ; il comprend les migrations de réfugiés, de personnes déplacées, de migrants
économiques et de personnes se déplaçant à d'autres fins, y compris le regroupement
familial." Source : OIM, Glossaire sur la migration, 2e édition (Genève, 2011). Disponible sur
https://publications.iom.int/books/ international-migration-law-ndeg25-glossary-migration.
.

Migration internationale

Définition de l'OIM :

"Mouvement des personnes qui quittent leur pays d'origine, ou le pays de leur résidence habituelle,
pour s'établir de façon permanente ou temporaire dans un autre pays. Une frontière internationale
est alors franchie." Source : OIM, Glossaire sur les migrations (Genève, 2011).International
migration

Définition des Nations unies du "migrant international" (à des fins statistiques) :


"[U]n migrant international est défini comme toute personne qui change de pays de résidence habituelle. [...]
Un voyage temporaire à l'étranger à des fins de loisirs, de vacances, d'affaires, de traitement médical ou de
pèlerinage religieux n'entraîne pas un changement de pays de résidence habituelle."
Dans la définition de l'ONU, un critère de 12 mois est appliqué. Une catégorie spécifique de migrant à court
terme s'applique à ceux qui se déplacent pour une durée comprise entre 3 et 12 mois (et non pour l'une des
raisons citées ci-dessus dans le cadre des voyages temporaires). Source : Département des affaires
économiques et sociales de l'ONU (DESA), Division des statistiques, Recommandations sur les statistiques de
la migration internationale, révision 1 (1998). Disponible sur http://unstats.un.org/unsd/publication/seriesm/
seriesm_58rev1e.pdf

Migration interne

" Mouvement de personnes d'une région d'un pays vers une autre région du même pays dans le but
ou avec pour effet d'établir une nouvelle résidence. Cette migration peut être temporaire ou
permanente. Les migrants internes se déplacent mais restent dans leur pays d'origine (par exemple,
l'exode rural)." Source : OIM, Glossaire sur la migration (Genève, 2011).
Internal migration
Déplacement
"Déplacement forcé d'une personne de son domicile ou de son pays, souvent dû à un conflit armé
ou à une catastrophe." Source : OIM, Glossaire sur la migration (Genève, 2011).

Déplacement dû à une catastrophe


"Le déplacement dû à une catastrophe désigne les situations dans lesquelles des
personnes sont contraintes ou obligées de quitter leur foyer ou leur lieu de résidence
habituel en raison d'une catastrophe ou pour éviter l'impact d'une catastrophe
immédiate et prévisible" (The Nansen Protection Agenda, 2015).

Migrants environnementaux
"Les migrants environnementaux sont des personnes ou des groupes de personnes qui, pour des
raisons impérieuses de changements soudains ou progressifs de l'environnement qui affectent
négativement leur vie ou leurs conditions de vie, sont obligés de quitter leur domicile ou choisissent
de le faire, de manière temporaire ou permanente, et qui se déplacent soit dans leur pays, soit à
l'étranger."
Source : OIM, 2007. La migration et l'environnement. Note de discussion : MC/INF/288, préparée pour la
quatre-vingt-quatorzième session du Conseil de l'OIM, 27-30 novembre 2007, Genève.

Note : Le terme "migration induite par le climat" est également utilisé, bien qu'il puisse être difficile de définir les
impacts directs du climat et du changement climatique sur la migration. Ce terme est utilisé dans les accords de
Cancún sur l'adaptation, adoptés par les États parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les
changements climatiques (CCNUCC) lors du sommet de 2010. Les accords de Cancún identifient trois formes
de mouvements "induits par le changement climatique" : la migration, le déplacement et la relocalisation.
Environmental migrant

Personne déplacée pour des raisons environnementales


"Personnes déplacées à l'intérieur de leur pays de résidence habituelle ou ayant traversé une frontière
internationale et pour lesquelles la dégradation, la détérioration ou la destruction de l'environnement est
une cause majeure de leur déplacement, mais pas nécessairement la seule. Ce terme est utilisé comme
une alternative moins controversée au réfugié environnemental ou au réfugié climatique [dans le cas des
personnes déplacées à travers une frontière internationale] qui n'ont pas de base juridique ou de raison
d'être en droit international, pour désigner une catégorie de migrants environnementaux dont le
mouvement est de nature clairement forcée."
Source : OIM, Glossaire sur les migrations (Genève, 2011).
Mobilité
"La mobilité de la population [dans le contexte des changements environnementaux] est
probablement mieux considérée comme étant disposée le long d'un continuum allant de la migration
totalement volontaire [...] à la migration totalement forcée".
Source : G. Hugo, Environmental concerns and international migration. International Migration Review
30(1):105- 131 (1996).

Mobilité humaine un terme qui englobe le "déplacement", la "migration" et la


"relocalisation planifiée" Source : Groupe consultatif sur la mobilité humaine, 2015
Human mobility a term encompassing “displacement”, “migration” and “planned
relocation” Source: Human Mobility Advisory Group, 2015

Réinstallation planifiée "Un processus planifié dans lequel des personnes ou


des groupes de personnes quittent ou sont aidés à quitter leur foyer ou leur lieu de
résidence temporaire, sont installés dans un nouveau lieu et bénéficient des conditions
nécessaires pour reconstruire leur vie." Source : Brookings, Georgetown, HCR, 2015

THÈME 1 : DÉFINITION DE LA MIGRATION ET DE LA


MIGRATION ENVIRONNEMENTALE

Explication des migrations


Il existe de nombreuses théories qui tentent d'expliquer les causes des migrations, dont beaucoup sont
d'une utilité limitée pour l'étude des migrations environnementales, car elles se concentrent sur les
migrations internationales. De la même manière qu'il n'existe pas de définition internationalement
reconnue du terme "migration", il n'existe pas non plus de cadre conceptuel général pour expliquer les
causes de la migration.
Les premières théories de la migration mettaient l'accent sur les causes économiques et ont donné
naissance au cadre analytique "push- pull", dans lequel des éléments tels que les bas salaires et les
rares possibilités d'emploi étaient considérés comme des facteurs "poussant" les gens à migrer, alors
que dans le même temps, les "facteurs d'attraction" dans les zones de destination étaient également
importants (salaires plus élevés, possibilités d'emploi).

Figure 1a.2 : Causes économiques de la migration


Facteurs de pression Facteurs d'attraction

En réponse à une trop grande focalisation sur la dimension économique, les facteurs
environnementaux et autres ont progressivement été inclus dans les analyses conceptuelles
de la migration, mais l'importance respective des différents facteurs (à la source et à la
destination) est encore sujette à débat - par exemple, certains chercheurs n'attribuent
qu'une importance limitée à l'environnement en tant que facteur. On s'accorde toutefois à
dire que la majorité des mouvements migratoires sont multicausaux.

facteurs
économiqu
es

facteurs
environnementaux Autres facteurs

Migration

Figure 1a.3 : Les mouvements migratoires sont multicausaux

1 1Il ne s'agit là, par obligation, que d'une introduction très élémentaire à certaines théories de la migration. Un bon aperçu
des théories de la migration est fourni par R. King, Theories and Typologies of Migration - an Overview and a Primer, Willy
Brandt Series of Working Papers in International Migration and Ethnic Relations 3:12 (Université de Malmö, 2012).

T
Une considération importante, au-delà des causes de la migration, concerne le niveau
d'analyse. Certaines théories mettent l'accent sur les facteurs structurels au "macro-niveau"
(national ou international), laissant peu de place à l'action individuelle, tandis que les
approches "micro" centrées sur l'individu peuvent ne pas rendre compte de manière
adéquate du contexte plus large dans lequel s'inscrit la migration.
L'analyse New Economics of Labour Migration (NELM), développée par Stark et d'autres dans
les années 1980 (Stark et Bloom, 1985) et 1990 (Stark, 1991), a apporté deux innovations
majeures. Premièrement, elle a proposé que les décisions de migration ne soient pas des
décisions individuelles mais des décisions conjointes prises au sein du ménage.
Deuxièmement, elle a souligné que la prise de décision par choix rationnel (réf. approche
néoclassique) ne concerne pas seulement la maximisation du revenu mais aussi la
diversification du revenu et l'aversion au risque. Ce deuxième aspect est particulièrement
pertinent pour l'étude de la migration environnementale.
Définition de la migration environnementale
Il n'existe pas de définition internationalement reconnue de l'expression "migration
environnementale", comme c'est le cas pour le terme "migration". Les termes utilisés pour
désigner les personnes se déplaçant dans des contextes de stress environnemental font
l'objet d'un débat considérable. En effet, les différents termes impliquent des droits et des
obligations différents, et font intervenir des acteurs différents.
Personnes ou groupes de personnes qui, pour des raisons impérieuses liées à des
changements soudains ou progressifs de l'environnement qui ont une incidence négative sur
leur vie ou leurs conditions de vie, sont obligés de quitter leur domicile ou choisissent de le
faire, de manière temporaire ou permanente, et qui se déplacent soit à l'intérieur de leur
pays, soit à l'étranger.

Il s'agit d'un terme large qui couvre tous les types de mouvements, qu'ils soient forcés ou
volontaires, temporaires ou permanents, internes ou internationaux.
Un débat clé porte sur la question de savoir si le mouvement est forcé ou volontaire. Certains
acteurs préfèrent qualifier tous les mouvements de forcés et, par conséquent, n'utilisent que
des termes comme déplacement environnemental, personne déplacée pour des raisons
environnementales, ou même réfugié environnemental ou climatique.7 Cependant, les
réponses de la mobilité aux facteurs de stress environnementaux sont diverses. Il est plus
approprié de considérer la distinction forcée-volontaire comme un continuum, avec certains
mouvements clairement forcés, d'autres clairement volontaires, mais avec la majorité dans
une zone grise entre les deux.
A ce titre, l'OIM préfère le terme de "migrant environnemental", puisque la migration est le
terme le plus large, couvrant toutes les formes de mouvement, qu'il soit forcé, volontaire ou
quelque part entre les deux. La définition de travail de l'OIM n'a pas pour but de servir un
objectif légal/normatif ou d'avoir des implications pour l'octroi de droits. Elle représente
plutôt une tentative de saisir la complexité de la question en jeu.
L'expression "personne déplacée pour des raisons environnementales" est utilisée pour
désigner une catégorie de migrants environnementaux dont le mouvement est de nature
clairement forcée. Le déplacement est une sous-catégorie de la migration selon la définition
de l'OIM. Des termes tels que "réfugié environnemental" ou "réfugié [du] changement
climatique" s'appliquent à ceux qui sont déplacés à travers une frontière internationale, mais
n'ont aucune base juridique dans le droit international.
PRINCIPAUX POINTS D'APPRENTISSAGE

• -Les liens entre les facteurs environnementaux et la mobilité


humaine font l'objet d'une attention croissante de la part des
chercheurs et des décideurs politiques, notamment au vu des
impacts prévus du changement climatique.
• -La migration est un phénomène complexe, qui continue de faire
l'objet d'explications théoriques concurrentes. On s'accorde
toutefois à dire que la majorité des mouvements migratoires
sont multicausaux.
• -Certaines théories mettent l'accent sur des facteurs généraux et
"structurels" au niveau macro, tandis que d'autres insistent sur
l'action de l'individu.
• -Il n'existe pas de définition internationalement reconnue des
termes "migration" ou "migration environnementale". Le choix
du terme et de l'usage reflète généralement une approche
spécifique du sujet.
• -Les événements environnementaux peuvent être soudains,
comme dans le cas des tempêtes et des inondations, ou lents,
comme dans le cas de la sécheresse, de la désertification ou de
l'élévation du niveau de la mer.
• -La "migration environnementale" est proposée par l'OIM
comme un terme large pour couvrir tous les types de
mouvements - qu'ils soient forcés ou volontaires, temporaires ou
permanents, internes ou internationaux.
THÈME 2 : CARACTÉRISTIQUES DES MIGRATIONS
ENVIRONNEMENTALES ACTUELLEMENT OBSERVÉES

Les études axées sur des phénomènes et/ou des lieux environnementaux particuliers ont
fourni des informations importantes. La principale conclusion est que les réponses de la
mobilité aux "moteurs" environnementaux sont très spécifiques au contexte.

Un constat commun à tous les types de facteurs environnementaux est que les mouvements
ont tendance à suivre les routes migratoires existantes.

La migration peut être analysée et comprise en fonction d'un certain nombre d'échelles ou
de continuums. Ceux-ci sont particulièrement pertinents pour les migrations
environnementales (Naik, 2009) :

-Forcée-volontaire

-Temporaire-permanent

-Proche-loin

-Vulnérabilité-résilience.

Ces catégories sont complémentaires plutôt qu'opposées.

• Forcé–voluntaire
Forcé
Voluntair
e
La migration forcée (également appelée communément déplacement) est généralement
utilisée pour décrire les mouvements de personnes fuyant un conflit, des persécutions ou
une réinstallation involontaire. Son utilisation dans le contexte de la migration
environnementale est plus problématique, certains mouvements étant clairement forcés,
d'autres clairement volontaires, mais la majorité se situant quelque part dans le continuum
entre les deux. Les mouvements initiaux de "migration pour la survie" en prévision ou en
réponse à des catastrophes naturelles soudaines sont généralement proches de l'extrémité
"forcée" du spectre ; toutefois, les mouvements "secondaires" ultérieurs peuvent
compliquer le tableau. Par exemple, dans le cas de l'ouragan Katrina, de nombreuses
personnes évacuées du quartier Est de la Nouvelle-Orléans ont déménagé plusieurs fois au
cours du mois qui a suivi la tempête. Près de 40 % des Vietnamiens et 80 % des Afro-
Américains de ce quartier ont déménagé pendant cette période (Foresight, 2011).

Les déplacements causés par la sécheresse sont souvent qualifiés de forcés, mais le tableau
peut aussi devenir flou. De nombreuses personnes n'attendent pas que la situation devienne
désespérée pour envisager de migrer. Dans certains cas, la migration d'un membre de la
famille est utilisée comme stratégie d'adaptation, les transferts de fonds permettant au reste
de la famille de rester dans la région touchée. Ce type de migration peut-il être considéré
comme forcé ?
Il est encore plus problématique d'établir que la migration est forcée dans le contexte de
processus lents de dégradation de l'environnement. L'élévation du niveau de la mer peut,
dans certains cas, entraîner l'inondation de maisons et de terres agricoles, mais dans la
plupart des cas, les effets se feront sentir progressivement, par le biais de processus tels que
l'érosion côtière et la salinisation des sources d'eau souterraine. Dans la plupart des cas, les
effets de l'élévation des températures se feront sentir sur des périodes longues, s'étendant
sur des décennies, et auront un impact lent sur la viabilité des moyens de subsistance. Dans
ce cas, il est encore plus probable que la migration sera une question de choix, de
nombreuses années avant le "point de basculement" entraînant une migration totalement
forcée.
• Temporaire–permanent
Temporaire
e Permanent

Les migrations environnementales sont souvent temporaires. Une forme courante de


migration environnementale temporaire est la migration saisonnière, dans des zones
soumises à des risques naturels sur une base prévisible (comme la saison annuelle des
cyclones). Les mouvements temporaires peuvent être préventifs ou réactifs. Les
mouvements liés aux catastrophes provoquées par des aléas naturels sont souvent
temporaires : lorsque les conditions d'un retour sûr et durable (moyens de subsistance
durables) existent, la plupart des migrants environnementaux préfèrent rentrer chez eux.
Néanmoins, un soutien considérable pour la réhabilitation et le rétablissement est souvent
nécessaire, et des déplacements prolongés de populations touchées par les catastrophes se
produisent.
La migration permanente est plus probable dans le contexte de processus lents de
dégradation de l'environnement, tels que l'élévation du niveau de la mer et la
désertification. Néanmoins, il existe une marge considérable pour l'utilisation de la migration
temporaire ou circulaire comme stratégie de survie ou d'adaptation pendant les premiers
stades de la dégradation de l'environnement.
Le changement climatique devrait entraîner une évolution vers des mouvements plus
permanents, tant en ce qui concerne les catastrophes que les changements à évolution
lente. Des catastrophes plus fréquentes ou plus intenses peuvent signifier qu'il n'y a pas
assez de temps pour la réhabilitation/récupération (qu'elle soit naturelle ou le résultat d'une
intervention humaine) entre les événements catastrophiques. Les processus lents tels que
l'élévation du niveau de la mer et la désertification devraient progressivement rendre les
moyens de subsistance non viables dans de nombreuses régions.
• Proche–Loinr
Proche
eehe Loin
n
La majorité des migrations environnementales ont lieu à l'intérieur des pays touchés
(migration interne). Dans le cas des catastrophes, des études ont montré que les
mouvements sont très largement locaux. Par exemple, on a constaté que 88 % des
communautés agricoles migrantes au Bangladesh restaient dans un rayon de trois kilomètres
de leur résidence précédente après l'érosion des terres et la perte des maisons à cause des
inondations (Zaman, 1989). Cela peut s'expliquer par le fait qu'il n'est pas nécessaire de se
déplacer plus loin (par exemple, pour être à l'abri de la trajectoire d'un cyclone), que les
réseaux de soutien de la famille ou des proches sont proches ou que, lorsque des
destinations lointaines sont plus souhaitables, le coût d'une migration sur une plus longue
distance peut être prohibitif.

Lorsque les mouvements impliquent le franchissement d'une frontière internationale


("migration transfrontalière"), la majorité se fait vers les pays voisins, comme on l'a
observé en réponse à la sécheresse en Afrique de l'Ouest (Findley, 1994). La migration
internationale à travers les continents est hors de portée financière de la plupart des gens.
Néanmoins, l'émigration (régulière et irrégulière) a augmenté de manière significative après
l'ouragan Mitch en 1998, à la fois dans la région de l'Amérique centrale mais aussi vers les
États-Unis. L'émigration du Honduras a presque triplé et celle du Nicaragua a augmenté
d'environ 40 % (Kugler, 2006). La migration s'est faite principalement vers les États du sud
des États-Unis (Californie, Floride et Texas), destinations traditionnelles des Honduriens et
des Nicaraguayens avant la catastrophe.
• Vulnerabilité–resilience
Vulnerabilité
Resilience

Vulnerabilité Resilience
Continuum
Dans le contexte des facteurs de stress environnementaux et de leurs impacts sur les
populations humaines, la vulnérabilité et la résilience peuvent être considérées comme les
deux extrémités d'un continuum. D'une manière générale, la vulnérabilité est liée à la
susceptibilité aux dommages, tandis que la résilience est liée à la capacité de faire face et de
"rebondir" face aux impacts des facteurs de stress environnementaux.
Les migrants environnementaux - en particulier ceux qui se déplacent vers les zones urbaines
- peuvent se retrouver dans des circonstances vulnérables, sans accès à un abri, des services
ou des moyens de subsistance adéquats. Ils peuvent être contraints de s'installer dans des
quartiers informels dans des zones exposées à des risques environnementaux tels que les
inondations ou les glissements de terrain. En l'absence de réponses adéquates en matière
d'aide, les personnes déplacées par des catastrophes naturelles peuvent se retrouver dans
des situations d'extrême vulnérabilité, généralement dans des camps ou dans des
environnements similaires.
PRINCIPAUX POINTS D'APPRENTISSAGE

• -Il n'existe pas de définition internationalement reconnue des


termes "migration" ou "migration environnementale". Le choix
du terme et de l'usage reflète généralement une approche
spécifique du sujet.
• -La migration peut être analysée par rapport à un certain
nombre d'échelles ou de continuums. Les éléments suivants sont
particulièrement pertinents pour la migration environnementale
:
• ̵ Forcée-volontaire
• ̵ Temporaire-permanent
• ̵ Proche-loin
• ̵ Vulnérabilité-résilience.
• -La vulnérabilité et la résilience peuvent être considérées comme
les deux extrémités d'un continuum. Dans le contexte des
facteurs de stress environnementaux, la vulnérabilité concerne
la susceptibilité aux dommages, tandis que la résilience concerne
la capacité à faire face et à "rebondir" à partir de leurs impacts.
• -La vulnérabilité et la résilience peuvent être analysées à
différents niveaux (pays, communauté, ménage, individu).
• -Les personnes qui peuvent s'éloigner d'un événement
dangereux sont généralement moins vulnérables que celles qui
ne peuvent pas se déplacer. Cependant, la façon dont les gens se
déplacent reflète et entraîne souvent divers niveaux de
vulnérabilité.
THÈME 3 : IMPACT DE LA MIGRATION SUR
L'ENVIRONNEMENT
Bien que ce ne soit pas l'objet principal de cette formation, il est également important de
garder à l'esprit que la migration peut également avoir des impacts significatifs sur
l'environnement. La plupart des recherches menées à ce jour sur les impacts
environnementaux de la migration se sont concentrées sur les impacts dans les zones de
destination, bien que la migration puisse également avoir des effets significatifs dans les
zones d'origine. En outre, dans certains contextes, le lien entre migration et environnement
peut fonctionner simultanément dans les deux sens, lorsque la migration ou le déplacement
environnemental entraîne une dégradation de l'environnement. Il est important de noter
que cette brève discussion des impacts environnementaux de la migration ne tient pas
compte des impacts socio-économiques ou culturels correspondants.

Impacts sur les zones d'origine


Il est important de garder à l'esprit que l'émigration peut avoir des effets environnementaux
importants sur la région d'origine, tant positifs que négatifs. Cette dimension fait
actuellement l'objet de peu de recherches, mais certaines études ont révélé des effets
positifs tels que la reforestation spontanée due à une moindre pression pour la culture des
terres. Les effets négatifs pourraient inclure un défrichement accru de la couverture
forestière/végétale, facilité par l'utilisation des transferts de fonds pour l'achat de machines
agricoles, l'abandon des terres et un risque accru de dangers hydrogéologiques et
d'incendies.

Impacts sur les zones de destination


Les grands afflux de population peuvent exercer une pression sur les écosystèmes locaux de
plusieurs façons, principalement par une demande accrue de ressources naturelles (telles
que la terre, l'eau, le carburant et la nourriture), ce qui a souvent des répercussions
négatives sur les communautés des zones d'accueil. La réduction de l'impact
environnemental de la migration est souvent un élément clé pour assurer une coexistence
durable et pacifique dans la zone de destination, et pour éviter les mouvements secondaires
liés à la dégradation de l'environnement et aux risques connexes. On peut distinguer deux
types d'afflux de population : la migration volontaire et les déplacements post-crise.
En ce qui concerne la migration volontaire, il est utile de distinguer les destinations rurales
et urbaines. L'exemple le plus étudié des destinations rurales est l'impact de l'immigration
sur ce qui a été appelé la "frontière agricole (ou forestière)" (Bilsborrow, 2009). Par exemple,
plusieurs études ont révélé que les migrants ont un impact négatif majeur sur la réduction de
la couverture forestière, les arbres étant abattus pour faire place à de nouveaux moyens de
subsistance. Il est important de noter que la relation entre l'immigration vers une zone
frontalière et la perte de couverture forestière n'est pas " univoque " : l'impact dépend des
pratiques d'utilisation des terres adoptées par les migrants plutôt que du nombre de
migrants. Un petit nombre de migrants peut avoir un impact disproportionné (par exemple,
les éleveurs de bétail). Certaines données suggèrent que la migration interne organisée et
parrainée par l'État a moins d'impact négatif que l'installation spontanée, bien que des
recherches supplémentaires soient recommandées (Bilsborrow, 2009).
La migration des zones rurales vers les zones urbaines, même si elle s'effectue sur de longues périodes, peut
pression aux défis environnementaux existants, en particulier dans le type d'établissements informels où de
nombreux migrants s'installent. Les défis peuvent inclure l'élimination des déchets/la pollution, ou le
défrichage des zones tampons écologiques à la périphérie des villes (par exemple, les zones forestières qui,
auparavant, protégeaient les villes des inondations en absorbant les eaux de pluie).

PRINCIPAUX POINTS D'APPRENTISSAGE

• -Les déplacements à grande échelle peuvent également exercer


des pressions importantes sur l'environnement dans les zones
d'accueil, qu'il s'agisse de camps ou non, en particulier lorsque
les ressources naturelles sont déjà rares/étirées.
Focus sur la mobilité induite par la sécheresse
Définitions de la sécheresse (catastrophe à évolution lente)
Les sécheresses se produisent en raison d'un manque de précipitations, comme le montrent les
définitions de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) et de
l'UNISDR. Cependant, de nombreuses définitions existent car les caractéristiques de la sécheresse
diffèrent selon les régions et ont un impact différent sur les lieux en raison de divers facteurs
économiques, sociaux et environnementaux (UNISDR, 2005:4).10
Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD)
Article 1 : "Phénomène naturel qui existe lorsque les précipitations sont nettement inférieures
aux niveaux normaux enregistrés, provoquant de graves déséquilibres hydrologiques qui nuisent
aux systèmes de production des ressources terrestres." (Nations Unies, 1994).
Définition de l'UNISDR (SIPC) “A deficiency of precipitation over an extended period of time,
usually a season or more, which results in a water shortage for some activity, group, or
environmentalsectors.” (UNISDR, 2009b: 8)
Les chiffres sur les déplacements dus à la sécheresse ne sont pas disponibles actuellement. Pour
un certain nombre de raisons, le déplacement dû à la sécheresse est plus difficile à mesurer que le
déplacement dû à des dangers à déclenchement soudain.
Nous savons cependant que les sécheresses n'entraînent généralement pas de situations de
catastrophe caractérisées par des déplacements massifs et, en fait, elles laissent souvent
suffisamment de temps aux ménages et aux communautés (y compris aux autorités locales) pour
mobiliser diverses stratégies d'adaptation, dont la migration fait partie.
La plupart des études ont montré un lien positif entre la sécheresse et la migration (voir par
exemple Seck, 1996 ; Henry, Schoumaker et Beauchemin, 2004 ; Knerr, 2004). L'utilisation de la
migration préventive de la main-d'œuvre comme stratégie de gestion des risques a été
documentée dans les régions sujettes à des sécheresses récurrentes. Des données provenant du
Mexique et de l'Afrique de l'Ouest indiquent que cette forme de migration peut être de longue
durée et s'effectuer sur de longues distances, par exemple du Mexique aux États-Unis ou du Mali
à la France. Cette forme de migration "à cycle long" est souvent très coûteuse (elle n'est pas
accessible à beaucoup) et les migrants peuvent rester plusieurs années avant de revenir. En
période de sécheresse, les fonds envoyés par les migrants sont souvent cruciaux pour les familles
et, dans certains cas, pour des communautés entières.
En général, la migration comme stratégie d'adaptation en réponse à la sécheresse est plus locale
et de plus courte durée ("cycle court"). La migration transfrontalière vers les pays voisins -
souvent saisonnière - a été observée comme une réponse commune à la sécheresse.
-a été observée comme une réponse courante à la sécheresse en Afrique de l'Ouest, où les
frontières sont relativement poreuses et où les disparités économiques entre les pays peuvent
être relativement élevées, ce qui constitue une incitation importante.
comme stratégie de gestion des risques a été documentée dans des régions sujettes à des
sécheresses récurrentes. Des données provenant du Mexique et de l'Afrique de l'Ouest suggèrent
que cette forme de migration peut être de longue durée et s'effectuer sur de longues distances,
par exemple du Mexique aux États-Unis ou du Mali à la France. Cette forme de migration "à cycle
long" est souvent très coûteuse (elle n'est pas accessible à beaucoup) et les migrants peuvent
rester plusieurs années avant de revenir. En période de sécheresse, les fonds envoyés par les
migrants sont souvent cruciaux pour les familles et, dans certains cas, pour des communautés
entières.
INTRODUCTION À L'ENVIRONNEMENT MIGRATOIRE ET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE - NOV. 2021

En général, la migration comme stratégie d'adaptation en réponse à la sécheresse est plus locale
et de plus courte durée ("cycle court"). La migration transfrontalière vers les pays voisins -
souvent saisonnière - a été observée comme une réponse commune à la sécheresse en Afrique de
l'Ouest.
-a été observée comme une réponse commune à la sécheresse en Afrique de l'Ouest, où les
frontières sont relativement poreuses et où les disparités économiques entre les pays peuvent
être relativement élevées, ce qui constitue une incitation importante.

Les ressources des ménages sont très importantes pour déterminer quelles formes de migration -
si tant est qu'il y en ait - sont accessibles aux personnes vivant dans les zones touchées par la
sécheresse. La sécheresse - surtout lorsqu'elle est récurrente - peut éroder les ressources mêmes
nécessaires à la migration. Les personnes les plus vulnérables à la sécheresse sont celles qui ont
besoin de migrer mais ne peuvent le faire.
Findley (1994) a exploré ces relations dans son analyse des réactions des Maliens à la sécheresse
de 1983-1985. Elle a constaté que si les envois de fonds des migrants "à long terme" étaient
essentiels pour soutenir les communautés d'origine pendant la sécheresse, cette forme de
migration a en fait diminué pendant la sécheresse et a été remplacée par une migration de survie
"à court terme" vers des destinations locales. Cela peut s'expliquer par le coût élevé de la
migration " à cycle long " et par le fait qu'elle peut nécessiter des années de planification.
Les mouvements observés dans le contexte de la crise de la sécheresse de 2011 dans la Corne de
l'Afrique diffèrent grandement du type de migration d'adaptation à cycle court observé par
Findley (1994). La sécheresse a submergé les capacités d'adaptation locales et a entraîné une
migration de détresse à grande échelle de familles et de communautés entières, du type plus
communément associé aux catastrophes (voir l'étude de cas ci-dessous).
Les impacts des sécheresses dépendent fortement de la capacité des autorités et des
communautés locales à gérer et à réduire les risques (Wisner et al., 2003 ; Hewitt, 1983). Les
catastrophes liées à la sécheresse ne se produisent que dans des contextes institutionnellement
faibles.
Pour une figure (carte) sur le nombre de personnes touchées par la sécheresse (1970-2008), se
référer à la publication de l'UNISDR (2009b).
Étude de cas : crise de la sécheresse dans la Corne de l'Afrique en 2011
La crise de 2011 dans la Corne de l'Afrique a généré des déplacements massifs de ressortissants
somaliens et autres, et une aide extérieure importante a été nécessaire.
Un certain nombre de facteurs ont rendu les impacts de la sécheresse de 2011 plus graves :
a. a.La région a souffert de sécheresses répétées au cours des années précédentes,
ce qui signifie que les populations touchées n'ont pas eu le temps de se rétablir et que la
résilience était déjà à un faible niveau.
b. b.La sécheresse s'est produite dans un contexte de conflit interne accru en
Somalie, ce qui a notamment rendu l'accès humanitaire extrêmement difficile, avec un effet
d'entraînement probable sur les déplacements. Néanmoins, les données recueillies par le Haut
Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et d'autres agences indiquent que la
sécheresse est l'une des principales raisons des déplacements internes et transfrontaliers.
En raison de la sécheresse, de la famine, du conflit en cours et des violations des droits de
l'homme, on estime que 290 000 ressortissants somaliens ont été déplacés à travers les frontières
vers les pays voisins, principalement vers l'Éthiopie et le Kenya, une forte proportion d'entre eux
cherchant refuge dans les grands camps existants gérés par des agences internationales ; plus de
1,3 million ont été déplacés à l'intérieur du pays (HCR, 2011).
INTRODUCTION À L'ENVIRONNEMENT MIGRATOIRE ET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE - NOV. 2021

Ces mouvements ont eu lieu dans un contexte régional où l'on estime que plus de 13 millions de
personnes ont besoin d'une aide humanitaire, dont 4 millions en Somalie (HCR, 2011).

PRINCIPAUX POINTS D'APPRENTISSAGE

• -Les mouvements liés à la sécheresse sont très variables et


dépendent en partie de la gravité de la sécheresse. Certaines
études ont montré l'utilisation de la migration locale à court
terme comme stratégie d'adaptation. La sécheresse aiguë de la
Corne de l'Afrique de 2010-2011 - qui s'est déroulée dans un
contexte existant de conflit et de vulnérabilité - a entraîné des
déplacements massifs et clairement forcés sur de longues
distances pour accéder à l'aide internationale, et de nombreuses
personnes sont restées déplacées pendant de longues périodes.
INTRODUCTION À L'ENVIRONNEMENT MIGRATOIRE ET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE - NOV. 2021

CHANGEMENT ENVIRONNEMENTAL ET ZONES VULNÉRABLES

Les changements environnementaux susceptibles d'influencer les migrations


Figure 3.1 : Changements environnementaux influençant la migration

• -Augmentation de la température
• -Diminution des précipitations
• -Variabilité du climat
• -Élévation du niveau de la mer
• -Fonte des glaciers de montagne
• -Fonte du pergélisol
• -Dégradation des sols
• -Acidification des océans
• -Dégradation des écosystèmes côtiers et aquatiques

Changements climatiques
a.Augmentation de la température
L'augmentation de la température devrait affecter l'humidité du sol, par une évaporation
accrue. Un sol plus sec est plus susceptible de se dégrader sous forme de dessiccation
(fissures), de perte de nutriments et d'érosion superficielle du sol (vent et pluie). Cela peut
avoir un impact négatif sur la production agricole (voir encadré 4) et sur la qualité et la
disponibilité des pâturages pour le bétail.
Il peut également accroître l'étendue géographique des régions touchées par des maladies à
transmission vectorielle comme le paludisme, ou par des maladies des cultures et du bétail.
Les effets sur le niveau de la mer, la fonte des glaciers et du pergélisol, et l'acidification des
océans sont traités séparément ci-dessous.

Changements climatiques
a.Réduction des précipitations
Certaines régions connaîtront une baisse des précipitations annuelles, ce qui affectera
l'humidité du sol. Un sol plus sec est plus sensible aux formes de dégradation décrites ci-dessus
(érosion, dessiccation, perte de nutriments) et aux impacts correspondants sur la production
agricole et la qualité et la disponibilité des pâturages pour le bétail.
INTRODUCTION À L'ENVIRONNEMENT MIGRATOIRE ET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE - NOV. 2021

c. Variabilité climatique
d.
La variabilité climatique a toujours existé, et est généralement considérée en termes de différences
saisonnières. Elle peut également se référer à des changements dans les extrêmes de gamme pour
une période ou un phénomène climatique donné. C'est cette deuxième dimension qui est
considérée comme très sensible au changement climatique, de nombreuses régions devant subir
des conditions météorologiques plus imprévisibles et potentiellement plus sévères. De
nombreuses régions seront soumises à des conditions météorologiques de plus en plus
erratiques et imprévisibles, indépendamment de l'évolution des niveaux totaux de
précipitations annuelles ou de la température moyenne annuelle.Climatic changes

a. a.Réduction des précipitations


Certaines régions connaîtront une baisse des précipitations annuelles, ce qui affectera l'humidité
du sol. Un sol plus sec est plus sensible aux formes de dégradation décrites ci-dessus (érosion,
dessiccation, perte de nutriments) et aux impacts correspondants sur la production agricole et la
qualité et la disponibilité des pâturages pour le bétail.
b. b.Variabilité climatique

c. La variabilité climatique a toujours existé, et est généralement considérée en termes de


différences saisonnières. Elle peut également se référer à des changements dans les extrêmes
de gamme pour une période ou un phénomène climatique donné. C'est cette deuxième
dimension qui est considérée comme très sensible au changement climatique, de nombreuses
régions devant subir des conditions météorologiques plus imprévisibles et potentiellement
plus sévères. De nombreuses régions seront soumises à des conditions météorologiques de
plus en plus erratiques et imprévisibles, indépendamment de l'évolution des niveaux totaux de
précipitations annuelles ou de la température moyenne annuelle.
En termes de précipitations, cela peut se caractériser par un nombre plus élevé de jours secs
mais aussi par des jours plus fréquents de précipitations extrêmes. Une étude mondiale
récente a révélé que "les populations rurales de huit sites de recherche perçoivent
massivement le changement climatique qui se produit aujourd'hui sous la forme de la
variabilité des précipitations" (Warner et al., 2012).
En termes de température, cela peut être caractérisé par des périodes de chaleur extrême
suivies de périodes de froid (relatif) extrême. Les extrêmes de température et de précipitations
peuvent se manifester par des sécheresses et des inondations.
Les conditions météorologiques erratiques et imprévisibles ont également des répercussions
importantes sur la production agricole. Par exemple, le risque de mauvaises récoltes est plus
élevé dans les régions où l'agriculture dépend des pluies, car le début et la fin de la saison des
pluies sont plus difficiles à prévoir. Les cultures et les pâturages peuvent également être
détruits par des périodes de sécheresse inattendues, des averses ou des températures
extrêmes.
INTRODUCTION À L'ENVIRONNEMENT MIGRATOIRE ET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE - NOV. 2021

d.Élévation du niveau de la mer


d. On s'attend à ce que la hausse des températures contribue à l'élévation du
niveau de la mer, principalement par le biais de l'expansion thermique et de la fonte des
glaciers situés sur terre (GIEC, 2014). La contribution de la fonte des calottes glaciaires polaires
à l'élévation du niveau de la mer fait l'objet d'incertitudes considérables en ce qui concerne le
degré et le calendrier.
e. L'élévation du niveau de la mer menace les zones côtières de faible altitude de
plusieurs façons : érosion, vulnérabilité accrue aux ondes de tempête et aux tsunamis,
salinisation des eaux souterraines et des terres productives, et inondation (temporaire ou
permanente) des établissements humains et des terres productives.
f. g.Fonte des glaciers de montagne
g. Causée par l'augmentation des températures, la fonte des glaciers dans les
régions montagneuses peut entraîner, à court et moyen terme, un risque accru d'inondation
par débordement de lacs glaciaires. À long terme, cela peut entraîner une diminution du débit
des rivières. Cela pourrait avoir un impact sur la sécurité alimentaire, hydrique et énergétique
des utilisateurs dans les zones de montagne et de plaine.
h. h.Fonte du permafrost
i. Dans les hautes latitudes, le pergélisol, qui maintient les terres intactes et
habitables, fond en raison de l'augmentation de la température. Les impacts connexes
comprennent la subsidence et l'érosion côtière.
j. À des degrés divers, tous les phénomènes susmentionnés (à l'exception de
l'acidification des océans et de la fonte du pergélisol) peuvent avoir un impact négatif sur la
disponibilité de l'eau pour la consommation humaine, le bétail, l'irrigation et, dans certains
cas, la production d'hydroélectricité. Certaines régions subissent déjà les effets du changement
climatique, notamment l'augmentation de la température, la diminution des précipitations et
l'accroissement de la variabilité climatique.
Changements environnementaux non climatiques
L'utilisation non durable des ressources naturelles par l'homme est actuellement un facteur de
changement environnemental à l'échelle mondiale, qui se traduit par une modification
profonde et directe du fonctionnement des écosystèmes à toutes les échelles. Les pratiques
non durables peuvent se traduire par toute une série d'impacts différents, tous liés à la
réduction de la capacité des écosystèmes à fournir les services qui sous-tendent le bien-être
humain, ce qui compromet les moyens de subsistance des populations, accroît leur
vulnérabilité et les expose davantage aux événements et processus dangereux. Les impacts
sont souvent exacerbés par les changements climatiques mondiaux.
a. a.Dégradation des sols
b. La dégradation des terres se manifeste généralement par un sol sec, craquelé
et infertile, impropre à la production agricole ou incapable de maintenir une couverture
végétale pour le pâturage du bétail. L'UNCCD (2011) estime que 12 millions d'hectares de
terres sont transformés en nouveaux déserts artificiels chaque année. L'Organisation des
Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO, 2011) estime que le quart des terres
agricoles
c. Il est fortement dégradé, parfois de manière irréversible. En Afrique, jusqu'à
INTRODUCTION À L'ENVIRONNEMENT MIGRATOIRE ET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE - NOV. 2021

deux tiers des terres productives sont affectées par la dégradation des sols.1 La désertification
est la forme extrême de la dégradation des sols.
d. Les causes de la dégradation des terres sont diverses. Les principales causes
sont la déforestation (en particulier lorsque les terres sont impropres à l'agriculture), les
pratiques agricoles non durables (telles que l'utilisation excessive de produits chimiques,
l'utilisation non durable de l'eau/irrigation), le surpâturage et la pollution (telle que la pollution
industrielle dans les zones urbaines). Les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les
sécheresses et les inondations contribuent également à la dégradation des sols. Dans de
nombreux cas, le changement climatique exacerbe les processus de dégradation existants. La
dégradation des sols affecte gravement les systèmes de production végétale et animale, et
peut également avoir un impact direct sur les établissements humains (par exemple, sous la
forme d'une déforestation autour des zones urbaines, entraînant un risque accru d'inondation
et d'affaissement).
e. e.Dégradation des écosystèmes côtiers et aquatiques
f. L'utilisation humaine non durable des ressources en eau douce, y compris des
eaux souterraines, a des répercussions majeures. Par exemple, en Afrique de l'Ouest,
l'extraction excessive d'eau douce entraîne l'abaissement et la salinisation des nappes
phréatiques. Le détournement des cours d'eau par l'homme peut également entraîner une
dégradation de l'environnement aquatique, comme l'assèchement de la mer d'Aral (voir ci-
dessous). L'utilisation non durable des ressources marines (par exemple, par la surpêche) est
une autre source majeure de dégradation des environnements côtiers et aquatiques.
g. L'érosion côtière peut être liée à des interventions humaines telles que
l'élimination des forêts de mangroves. Les impacts comprennent une vulnérabilité accrue aux
ondes de tempête, la salinisation et l'élévation du niveau de la mer. La pollution progressive
mais durable est un autre facteur de dégradation des milieux côtiers et aquatiques, lié aux
activités industrielles (fuites de produits chimiques, par exemple), aux pratiques agricoles
(telles que le ruissellement de produits chimiques) et à l'élimination inappropriée des déchets.
h. Ces divers types de dégradation peuvent avoir des effets majeurs sur les
écosystèmes côtiers et aquatiques, entraînant une réduction des services écosystémiques
(notamment la pénurie d'eau et la diminution des prises de poissons).*

i. i.Acidification des océans


j. L'augmentation des concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone
résultant de l'accroissement des émissions de gaz à effet de serre entraînera une augmentation
de l'acidité des océans de surface. L'acidification des océans pourrait avoir des effets négatifs
majeurs sur les écosystèmes et les stocks de poissons, bien que l'on ne dispose actuellement
que de peu de connaissances détaillées sur le sujet.
Lien entre les processus de changement environnemental et les phénomènes
dangereux
Bien que les processus de changement environnemental et les phénomènes dangereux
fassent l'objet de chapitres distincts dans ce manuel, ils doivent souvent être abordés
simultanément, car de nombreux endroits sont menacés à la fois par des processus
lents et des catastrophes et par leurs interactions.
La sécheresse est considérée comme une source de catastrophe induite par les aléas.
Cependant, la sécheresse doit également être considérée dans le contexte de la
dégradation des terres - la sécheresse étant une source importante de cette dernière.
Il peut être difficile de distinguer la sécheresse des périodes sèches normales et
INTRODUCTION À L'ENVIRONNEMENT MIGRATOIRE ET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE - NOV. 2021

saisonnières, en raison de l'absence d'une mesure convenue et objectivement


vérifiable du moment où la sécheresse s'est produite. Mais ce qui semble clair, c'est
que dans les zones arides et les régions montagneuses, le changement climatique
augmentera la vulnérabilité des terres à la dégradation, en raison de la réduction ou de
l'irrégularité des précipitations et de l'augmentation des températures, que ce soit
sous forme de sécheresse ou non.
La sécheresse influence la migration de manière spécifique. Toutefois, dans de
nombreux cas, l'analyse (et la réponse politique) doit également tenir compte de l'effet
de la dégradation des terres sur l'affaiblissement des moyens de subsistance avant le
début de la sécheresse
INTRODUCTION À L'ENVIRONNEMENT MIGRATOIRE ET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE - NOV. 2021

Quelles sont les zones les plus touchées par les processus lents de
changement environnemental ?
Figure 3.2 : Zones les plus touchées par les changements environnementaux

Terresarides

régions montagneuses
regions

Zones côtières de faible altitude


zones

Forêts tropicales humides

Régions polaires

Remarque : le texte ci-dessous sur les zones environnementales est constitué de paragraphes sélectionnés dans le
rapport Foresight du Royaume-Uni (2011), à l'exception du paragraphe "Forêts tropicales humides et régions
polaires".

a.Terres sèches
Les zones sèches sont caractérisées par une humidité limitée du sol, résultat de faibles
précipitations et d'une forte évaporation. Elles couvrent plus de 40 % des terres émergées de
la planète et abritent plus de 2 milliards de personnes (Safriel et al., 2005). Bien que des zones
importantes de pays à revenu élevé se trouvent dans des zones arides, notamment en
Amérique du Nord, en Europe du Sud et en Australie, elles dominent de nombreux pays parmi
les plus pauvres du monde, notamment en Afrique et en Asie centrale. Selon une estimation,
90 % des populations des zones sèches se trouvent dans des pays à faible revenu (Safriel et al.,
2005). Les zones arides se situent fréquemment en marge des États et font souvent l'objet
d'investissements gouvernementaux moindres.
B égions montagneuses
Comme dans les zones sèches, les populations de montagne se sont depuis longtemps
adaptées à la vie dans des environnements fragiles soumis à des contraintes
environnementales. Le climat difficile des montagnes, tel que les basses températures et la
neige, et les événements climatiques extrêmes tels que les inondations et les sécheresses,
interagissent avec les caractéristiques du terrain (notamment les fortes pentes et, dans
certaines régions, les mouvements tectoniques). En 2003, plus de 700 millions de personnes,
soit environ 12 % de la population mondiale, vivaient dans des régions montagneuses. Plus de
600 millions (90 %) d'entre elles vivaient dans des pays à faible revenu et des économies
émergentes (Kollmair et Banerjee, 2011). Il est prouvé que, sur la période 1970-2010, il y a eu
une migration considérable des montagnes au niveau mondial, et en particulier en Asie (de
Sherbinin et al., 2011).
INTRODUCTION À L'ENVIRONNEMENT MIGRATOIRE ET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE - NOV. 2021

Quelque 73 % de la population montagnarde mondiale vit en milieu rural et ses moyens de


subsistance dépendent fortement des ressources naturelles. En général, les options de
subsistance se limitent à l'agriculture, y compris l'élevage, ou au travail salarié quotidien.
a. b.Les zones côtières de faible altitude
Les zones côtières sont exposées au changement climatique et à la dégradation des
écosystèmes marins et côtiers. La dégradation des écosystèmes côtiers et marins comprend la
perte d'espèces et d'habitats et la suppression de la protection contre les tempêtes côtières,
déclenchée non seulement par les pratiques agricoles et de pêche, mais aussi par
l'empiètement ou les développements urbains et miniers dans la zone côtière et les
interventions et changements d'utilisation des terres dans les bassins versants en amont.
Environ 35 % des mangroves mondiales ont été détruites, ainsi qu'environ 20 % des récifs
coralliens mondiaux (Agardi et al., 2005).
La conséquence la plus évidente du changement climatique pour la zone côtière est l'élévation
du niveau de la mer, qui entraîne une érosion accrue des habitats côtiers, la salinisation des
sols de faible altitude et une fréquence accrue des inondations dues aux tempêtes côtières.
Même sans changement dans la fréquence des tempêtes, une élévation du niveau de la mer a
un effet substantiel sur la fréquence des événements qui provoquent des inondations (Yohe et
al., 2011:71-92). Dans de nombreux deltas fortement urbanisés, ce phénomène est exacerbé
par la subsidence causée principalement par une extraction excessive des eaux souterraines.
Plus de 220 millions de personnes vivent actuellement dans les zones côtières de faible
élévation - moins de 10 mètres au-dessus du niveau de la mer - des 11 plus grands deltas
fluviaux du monde. Certaines de ces populations ont une importance nationale, comme
l'illustre le fait qu'environ 30 % de la population égyptienne vit dans les ZCEL du delta du Nil,
tandis que Bangkok abrite 24 % de la population de la Thaïlande (Vafeidis et al., 2011). Si le
nombre de personnes exposées aux risques côtiers dans les petites îles et les petits États
insulaires est relativement faible à l'échelle mondiale, il représente une proportion élevée de
leur population : plus de 3 millions d'insulaires des petites îles et des petits États insulaires,
comme ceux des Caraïbes, de Micronésie et de Polynésie, résident dans les ZCEL (Vafeidis et
al., 2011).
b. Forêts tropicales humides et régions polaires
Les forêts tropicales humides continuent de subir la pression de la déforestation liée à
l'exploitation forestière et à l'extensification des terres agricoles. Les régions polaires sont
fortement touchées par la fonte du pergélisol qui entraîne un affaissement et une érosion des
côtes. Les populations indigènes de ces régions, bien que peu nombreuses en termes absolus,
sont fortement touchées.
INTRODUCTION À L'ENVIRONNEMENT MIGRATOIRE ET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE - NOV. 2021

PRINCIPAUX POINTS D'APPRENTISSAGE

• -Les changements environnementaux comprennent à la fois des


composantes climatiques et non climatiques.

• -Les changements climatiques exacerbent souvent les processus
de dégradation d'origine humaine existants (tels que la
dégradation des sols).
• -Les processus de changement environnemental entraînent une
diminution des services écosystémiques (sécurité
alimentaire/eau/énergie) et une exposition accrue aux risques.

• -L'un des principaux impacts humains de ces processus de


changement est de mettre les moyens de subsistance sous
pression. Les moyens de subsistance ruraux peuvent être mis à
mal par la diminution du rendement des cultures (ou l'échec des
récoltes), la perte de bétail (ou la baisse des prix des animaux les
plus faibles), la diminution des prises de poissons et la baisse de
la demande de main-d'œuvre agricole.

• -Les zones urbaines sont également touchées par le changement


environnemental. Par exemple, l'élévation du niveau de la mer
devrait avoir un impact considérable sur les États insulaires de
faible altitude et sur les zones urbaines situées dans les zones
côtières de faible altitude (affectant à la fois les moyens de
subsistance et les établissements humains). La pénurie d'eau
devrait également toucher de plus en plus les habitants des villes
INTRODUCTION À L'ENVIRONNEMENT MIGRATOIRE ET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE - NOV. 2021

RECOMMANDATIONS RECOMMANDATIONS POUR DES POLITIQUES


FONDÉES SUR L'ÉVIDENCE

Pour les chercheurs


• Veiller à ce que la recherche sur les migrations environnementales aille au-delà
de l'estimation du nombre de personnes, pour couvrir les modèles de mouvement (temporaire-
permanent, proche-lointain) et la façon dont la migration est liée à la vulnérabilité et à la
résilience/adaptation aux changements environnementaux. Une analyse complète du lien entre
migration et adaptation implique de prendre en compte la situation des migrants, de leurs foyers,
de la communauté d'origine et de la communauté de destination.
• -Veiller à ce que toutes les données et les résultats de recherche soient
ventilés par sexe et par âge, dans la mesure du possible, afin de dresser un tableau plus complet
de la vulnérabilité, de la résilience et des besoins.
• Enquêter sur la non-migration et la migration (pourquoi les gens ne se
déplacent-ils pas face aux changements environnementaux : est-ce par choix ou sont-ils piégés ?)
• -Renforcer les études futures, par exemple en augmentant la taille des
échantillons et en examinant des périodes plus longues. Utiliser des indicateurs multiples pour les
changements environnementaux.
• -Explorer le potentiel des nouvelles technologies pour fournir des données
pertinentes (télédétection, cartographie SIG, "big data "17), et de nouvelles méthodes de
recherche telles que la modélisation basée sur les agents.
• -Utiliser des approches de recherche participative pour impliquer les
communautés locales, en veillant - dans la mesure du possible avec de petits échantillons - à ce
que la participation soit représentative des populations touchées (en termes de sexe, d'âge et
d'autres caractéristiques clés).

Pour les décideurs politiques


• -Augmenter la quantité et la qualité des données collectées, par exemple en :
• ̵ Ajoutant des questions standard sur la migration et l'environnement aux
recensements et aux enquêtes existantes (y compris des questions permettant de distinguer la
migration temporaire de la migration permanente) ;
• ̵ Améliorer la collecte de données sur les déplacements provoqués par des
catastrophes, y compris la façon dont ils évoluent après la catastrophe.
• -Améliorer la comparabilité au sein des pays et entre eux : Promouvoir une
terminologie et des définitions communes ; harmoniser les formats de données (résolution
spatiale et temporelle) ; et développer des indicateurs communs.
• -Accroître le financement de la collecte de données (en particulier la collecte
de données sur les migrations internes), des études de recherche et des capacités de recherche,
notamment dans les pays en développement exposés.
• -Améliorer le partage des données : Rendre les ensembles de données
accessibles au public dans des formats utilisables et pouvant être ventilés par sexe et par âge. Les
profils migratoires nationaux, lorsqu'ils existent, devraient inclure un chapitre sur les migrations
environnementales.
INTRODUCTION À L'ENVIRONNEMENT MIGRATOIRE ET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE - NOV. 2021

REFERENCES
For exhaustive references, please have a look at the IOM’s training manual on Migration
Environment and Climate Change, 2015, of which this document is directly inspired. Available from
https://environmentalmigration.iom.int/sites/environmentalmigration/files/MECC%20manual%20E
NG%20WEB%2028Jul16%20FINAL.pdf
Foresight 2011 Migration and Global Environmental Change: Future Challenges and Opportunities.
Final Project Report. The Government Office for Science, London. Available from
www.gov.uk/government/publications/migration-and-global-environmental-change- future-
challenges-and-opportunities.
The Atlas of Environmental Migration, 2017, Dina Ionesco, Daria Mokhnacheva, François Gemenne
https://environmentalmigration.iom.int/atlas-environmental-migration

IOM’s references on Migration Environment and Climate Change in West and Central Africa:
• Tchad - Le Changement Climatique, L’insécurité Alimentaire Et La Migration Au
Tchad : Un Lien Complexe (2021) Available from https://displacement.iom.int/reports/tchad-le-
changement-climatique-l%E2%80%99ins%C3%A9curit%C3%A9-alimentaire-et-la-migration-au-
tchad-un-lien-0?close=true
• Environmental Migration, Disaster Displacement, and Planned Relocation in
West Africa, IOM, 2021 (EN) Available from
https://environmentalmigration.iom.int/sites/environmentalmigration/files/MECC%20West%20A
frica%20Desk%20Review%20-%20FINAL%20May%202021.pdf
•Intégration du lien entre migration, environnement et changement climatique dans la planification
locale au Burkina Faso, IOM, 2020 (FR) Available from
https://environmentalmigration.iom.int/sites/environmentalmigration/files/Rapport%20Etude%2
0sur%20l%27integration%20MECC%20au%20BF.pdf
• Migration and Agroecology in West Africa, IOM, 2020 (EN) Available from
https://publications.iom.int/system/files/pdf/migration-and-agroecology-in-west-africa.pdf
• Etude sur les opportunités de création d’emploi favorisant l’adaptation au
changement climatique pour les migrants de retour au Sénégal, 2019 (FR) Available from
https://environmentalmigration.iom.int/%C3%A9tude-sur-les-opportunit%C3%A9s-de-
cr%C3%A9ation-demplois-favorisant-ladaptation-des-territoires-au-changement
• Étude de base d’analyse du nexus Migration, Environnement et Changement
Climatique (MECC) dans les communautés les plus touchées en République de Guinée, (2021) (FR)
Available from https://environmentalmigration.iom.int/%C3%A9tude-de-base-
d%E2%80%99analyse-du-nexus-migration-environnement-et-changement-climatique-mecc-dans-
les

Ce document de formation est basé sur le document de connaissances existant de l'OIM et s'inspire directement du
manuel de formation de l'OIM sur l'environnement migratoire et le changement climatique, 2016, disponible sur
https://environmentalmigration.iom.int/sites/environmentalmigration/files/MECC%20manual%20ENG%20WEB%2028J
ul16%20FINAL.pdf.

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