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CHANGEMENT
CLIMATIQUE
TERMINOLOGIE DE LA MIGRATION
ENVIRONNEMENTALE
Migration
“Le mouvement d'une personne ou d'un groupe de personnes, soit à travers une frontière
internationale, soit à l'intérieur d'un État. Il s'agit d'un mouvement de population, englobant
tout type de déplacement de personnes, quelles qu'en soient la durée, la composition et les
causes ; il comprend les migrations de réfugiés, de personnes déplacées, de migrants
économiques et de personnes se déplaçant à d'autres fins, y compris le regroupement
familial." Source : OIM, Glossaire sur la migration, 2e édition (Genève, 2011). Disponible sur
https://publications.iom.int/books/ international-migration-law-ndeg25-glossary-migration.
.
Migration internationale
Définition de l'OIM :
"Mouvement des personnes qui quittent leur pays d'origine, ou le pays de leur résidence habituelle,
pour s'établir de façon permanente ou temporaire dans un autre pays. Une frontière internationale
est alors franchie." Source : OIM, Glossaire sur les migrations (Genève, 2011).International
migration
Migration interne
" Mouvement de personnes d'une région d'un pays vers une autre région du même pays dans le but
ou avec pour effet d'établir une nouvelle résidence. Cette migration peut être temporaire ou
permanente. Les migrants internes se déplacent mais restent dans leur pays d'origine (par exemple,
l'exode rural)." Source : OIM, Glossaire sur la migration (Genève, 2011).
Internal migration
Déplacement
"Déplacement forcé d'une personne de son domicile ou de son pays, souvent dû à un conflit armé
ou à une catastrophe." Source : OIM, Glossaire sur la migration (Genève, 2011).
Migrants environnementaux
"Les migrants environnementaux sont des personnes ou des groupes de personnes qui, pour des
raisons impérieuses de changements soudains ou progressifs de l'environnement qui affectent
négativement leur vie ou leurs conditions de vie, sont obligés de quitter leur domicile ou choisissent
de le faire, de manière temporaire ou permanente, et qui se déplacent soit dans leur pays, soit à
l'étranger."
Source : OIM, 2007. La migration et l'environnement. Note de discussion : MC/INF/288, préparée pour la
quatre-vingt-quatorzième session du Conseil de l'OIM, 27-30 novembre 2007, Genève.
Note : Le terme "migration induite par le climat" est également utilisé, bien qu'il puisse être difficile de définir les
impacts directs du climat et du changement climatique sur la migration. Ce terme est utilisé dans les accords de
Cancún sur l'adaptation, adoptés par les États parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les
changements climatiques (CCNUCC) lors du sommet de 2010. Les accords de Cancún identifient trois formes
de mouvements "induits par le changement climatique" : la migration, le déplacement et la relocalisation.
Environmental migrant
En réponse à une trop grande focalisation sur la dimension économique, les facteurs
environnementaux et autres ont progressivement été inclus dans les analyses conceptuelles
de la migration, mais l'importance respective des différents facteurs (à la source et à la
destination) est encore sujette à débat - par exemple, certains chercheurs n'attribuent
qu'une importance limitée à l'environnement en tant que facteur. On s'accorde toutefois à
dire que la majorité des mouvements migratoires sont multicausaux.
facteurs
économiqu
es
facteurs
environnementaux Autres facteurs
Migration
1 1Il ne s'agit là, par obligation, que d'une introduction très élémentaire à certaines théories de la migration. Un bon aperçu
des théories de la migration est fourni par R. King, Theories and Typologies of Migration - an Overview and a Primer, Willy
Brandt Series of Working Papers in International Migration and Ethnic Relations 3:12 (Université de Malmö, 2012).
T
Une considération importante, au-delà des causes de la migration, concerne le niveau
d'analyse. Certaines théories mettent l'accent sur les facteurs structurels au "macro-niveau"
(national ou international), laissant peu de place à l'action individuelle, tandis que les
approches "micro" centrées sur l'individu peuvent ne pas rendre compte de manière
adéquate du contexte plus large dans lequel s'inscrit la migration.
L'analyse New Economics of Labour Migration (NELM), développée par Stark et d'autres dans
les années 1980 (Stark et Bloom, 1985) et 1990 (Stark, 1991), a apporté deux innovations
majeures. Premièrement, elle a proposé que les décisions de migration ne soient pas des
décisions individuelles mais des décisions conjointes prises au sein du ménage.
Deuxièmement, elle a souligné que la prise de décision par choix rationnel (réf. approche
néoclassique) ne concerne pas seulement la maximisation du revenu mais aussi la
diversification du revenu et l'aversion au risque. Ce deuxième aspect est particulièrement
pertinent pour l'étude de la migration environnementale.
Définition de la migration environnementale
Il n'existe pas de définition internationalement reconnue de l'expression "migration
environnementale", comme c'est le cas pour le terme "migration". Les termes utilisés pour
désigner les personnes se déplaçant dans des contextes de stress environnemental font
l'objet d'un débat considérable. En effet, les différents termes impliquent des droits et des
obligations différents, et font intervenir des acteurs différents.
Personnes ou groupes de personnes qui, pour des raisons impérieuses liées à des
changements soudains ou progressifs de l'environnement qui ont une incidence négative sur
leur vie ou leurs conditions de vie, sont obligés de quitter leur domicile ou choisissent de le
faire, de manière temporaire ou permanente, et qui se déplacent soit à l'intérieur de leur
pays, soit à l'étranger.
Il s'agit d'un terme large qui couvre tous les types de mouvements, qu'ils soient forcés ou
volontaires, temporaires ou permanents, internes ou internationaux.
Un débat clé porte sur la question de savoir si le mouvement est forcé ou volontaire. Certains
acteurs préfèrent qualifier tous les mouvements de forcés et, par conséquent, n'utilisent que
des termes comme déplacement environnemental, personne déplacée pour des raisons
environnementales, ou même réfugié environnemental ou climatique.7 Cependant, les
réponses de la mobilité aux facteurs de stress environnementaux sont diverses. Il est plus
approprié de considérer la distinction forcée-volontaire comme un continuum, avec certains
mouvements clairement forcés, d'autres clairement volontaires, mais avec la majorité dans
une zone grise entre les deux.
A ce titre, l'OIM préfère le terme de "migrant environnemental", puisque la migration est le
terme le plus large, couvrant toutes les formes de mouvement, qu'il soit forcé, volontaire ou
quelque part entre les deux. La définition de travail de l'OIM n'a pas pour but de servir un
objectif légal/normatif ou d'avoir des implications pour l'octroi de droits. Elle représente
plutôt une tentative de saisir la complexité de la question en jeu.
L'expression "personne déplacée pour des raisons environnementales" est utilisée pour
désigner une catégorie de migrants environnementaux dont le mouvement est de nature
clairement forcée. Le déplacement est une sous-catégorie de la migration selon la définition
de l'OIM. Des termes tels que "réfugié environnemental" ou "réfugié [du] changement
climatique" s'appliquent à ceux qui sont déplacés à travers une frontière internationale, mais
n'ont aucune base juridique dans le droit international.
PRINCIPAUX POINTS D'APPRENTISSAGE
Les études axées sur des phénomènes et/ou des lieux environnementaux particuliers ont
fourni des informations importantes. La principale conclusion est que les réponses de la
mobilité aux "moteurs" environnementaux sont très spécifiques au contexte.
Un constat commun à tous les types de facteurs environnementaux est que les mouvements
ont tendance à suivre les routes migratoires existantes.
La migration peut être analysée et comprise en fonction d'un certain nombre d'échelles ou
de continuums. Ceux-ci sont particulièrement pertinents pour les migrations
environnementales (Naik, 2009) :
-Forcée-volontaire
-Temporaire-permanent
-Proche-loin
-Vulnérabilité-résilience.
• Forcé–voluntaire
Forcé
Voluntair
e
La migration forcée (également appelée communément déplacement) est généralement
utilisée pour décrire les mouvements de personnes fuyant un conflit, des persécutions ou
une réinstallation involontaire. Son utilisation dans le contexte de la migration
environnementale est plus problématique, certains mouvements étant clairement forcés,
d'autres clairement volontaires, mais la majorité se situant quelque part dans le continuum
entre les deux. Les mouvements initiaux de "migration pour la survie" en prévision ou en
réponse à des catastrophes naturelles soudaines sont généralement proches de l'extrémité
"forcée" du spectre ; toutefois, les mouvements "secondaires" ultérieurs peuvent
compliquer le tableau. Par exemple, dans le cas de l'ouragan Katrina, de nombreuses
personnes évacuées du quartier Est de la Nouvelle-Orléans ont déménagé plusieurs fois au
cours du mois qui a suivi la tempête. Près de 40 % des Vietnamiens et 80 % des Afro-
Américains de ce quartier ont déménagé pendant cette période (Foresight, 2011).
Les déplacements causés par la sécheresse sont souvent qualifiés de forcés, mais le tableau
peut aussi devenir flou. De nombreuses personnes n'attendent pas que la situation devienne
désespérée pour envisager de migrer. Dans certains cas, la migration d'un membre de la
famille est utilisée comme stratégie d'adaptation, les transferts de fonds permettant au reste
de la famille de rester dans la région touchée. Ce type de migration peut-il être considéré
comme forcé ?
Il est encore plus problématique d'établir que la migration est forcée dans le contexte de
processus lents de dégradation de l'environnement. L'élévation du niveau de la mer peut,
dans certains cas, entraîner l'inondation de maisons et de terres agricoles, mais dans la
plupart des cas, les effets se feront sentir progressivement, par le biais de processus tels que
l'érosion côtière et la salinisation des sources d'eau souterraine. Dans la plupart des cas, les
effets de l'élévation des températures se feront sentir sur des périodes longues, s'étendant
sur des décennies, et auront un impact lent sur la viabilité des moyens de subsistance. Dans
ce cas, il est encore plus probable que la migration sera une question de choix, de
nombreuses années avant le "point de basculement" entraînant une migration totalement
forcée.
• Temporaire–permanent
Temporaire
e Permanent
Vulnerabilité Resilience
Continuum
Dans le contexte des facteurs de stress environnementaux et de leurs impacts sur les
populations humaines, la vulnérabilité et la résilience peuvent être considérées comme les
deux extrémités d'un continuum. D'une manière générale, la vulnérabilité est liée à la
susceptibilité aux dommages, tandis que la résilience est liée à la capacité de faire face et de
"rebondir" face aux impacts des facteurs de stress environnementaux.
Les migrants environnementaux - en particulier ceux qui se déplacent vers les zones urbaines
- peuvent se retrouver dans des circonstances vulnérables, sans accès à un abri, des services
ou des moyens de subsistance adéquats. Ils peuvent être contraints de s'installer dans des
quartiers informels dans des zones exposées à des risques environnementaux tels que les
inondations ou les glissements de terrain. En l'absence de réponses adéquates en matière
d'aide, les personnes déplacées par des catastrophes naturelles peuvent se retrouver dans
des situations d'extrême vulnérabilité, généralement dans des camps ou dans des
environnements similaires.
PRINCIPAUX POINTS D'APPRENTISSAGE
En général, la migration comme stratégie d'adaptation en réponse à la sécheresse est plus locale
et de plus courte durée ("cycle court"). La migration transfrontalière vers les pays voisins -
souvent saisonnière - a été observée comme une réponse commune à la sécheresse en Afrique de
l'Ouest.
-a été observée comme une réponse commune à la sécheresse en Afrique de l'Ouest, où les
frontières sont relativement poreuses et où les disparités économiques entre les pays peuvent
être relativement élevées, ce qui constitue une incitation importante.
Les ressources des ménages sont très importantes pour déterminer quelles formes de migration -
si tant est qu'il y en ait - sont accessibles aux personnes vivant dans les zones touchées par la
sécheresse. La sécheresse - surtout lorsqu'elle est récurrente - peut éroder les ressources mêmes
nécessaires à la migration. Les personnes les plus vulnérables à la sécheresse sont celles qui ont
besoin de migrer mais ne peuvent le faire.
Findley (1994) a exploré ces relations dans son analyse des réactions des Maliens à la sécheresse
de 1983-1985. Elle a constaté que si les envois de fonds des migrants "à long terme" étaient
essentiels pour soutenir les communautés d'origine pendant la sécheresse, cette forme de
migration a en fait diminué pendant la sécheresse et a été remplacée par une migration de survie
"à court terme" vers des destinations locales. Cela peut s'expliquer par le coût élevé de la
migration " à cycle long " et par le fait qu'elle peut nécessiter des années de planification.
Les mouvements observés dans le contexte de la crise de la sécheresse de 2011 dans la Corne de
l'Afrique diffèrent grandement du type de migration d'adaptation à cycle court observé par
Findley (1994). La sécheresse a submergé les capacités d'adaptation locales et a entraîné une
migration de détresse à grande échelle de familles et de communautés entières, du type plus
communément associé aux catastrophes (voir l'étude de cas ci-dessous).
Les impacts des sécheresses dépendent fortement de la capacité des autorités et des
communautés locales à gérer et à réduire les risques (Wisner et al., 2003 ; Hewitt, 1983). Les
catastrophes liées à la sécheresse ne se produisent que dans des contextes institutionnellement
faibles.
Pour une figure (carte) sur le nombre de personnes touchées par la sécheresse (1970-2008), se
référer à la publication de l'UNISDR (2009b).
Étude de cas : crise de la sécheresse dans la Corne de l'Afrique en 2011
La crise de 2011 dans la Corne de l'Afrique a généré des déplacements massifs de ressortissants
somaliens et autres, et une aide extérieure importante a été nécessaire.
Un certain nombre de facteurs ont rendu les impacts de la sécheresse de 2011 plus graves :
a. a.La région a souffert de sécheresses répétées au cours des années précédentes,
ce qui signifie que les populations touchées n'ont pas eu le temps de se rétablir et que la
résilience était déjà à un faible niveau.
b. b.La sécheresse s'est produite dans un contexte de conflit interne accru en
Somalie, ce qui a notamment rendu l'accès humanitaire extrêmement difficile, avec un effet
d'entraînement probable sur les déplacements. Néanmoins, les données recueillies par le Haut
Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et d'autres agences indiquent que la
sécheresse est l'une des principales raisons des déplacements internes et transfrontaliers.
En raison de la sécheresse, de la famine, du conflit en cours et des violations des droits de
l'homme, on estime que 290 000 ressortissants somaliens ont été déplacés à travers les frontières
vers les pays voisins, principalement vers l'Éthiopie et le Kenya, une forte proportion d'entre eux
cherchant refuge dans les grands camps existants gérés par des agences internationales ; plus de
1,3 million ont été déplacés à l'intérieur du pays (HCR, 2011).
INTRODUCTION À L'ENVIRONNEMENT MIGRATOIRE ET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE - NOV. 2021
Ces mouvements ont eu lieu dans un contexte régional où l'on estime que plus de 13 millions de
personnes ont besoin d'une aide humanitaire, dont 4 millions en Somalie (HCR, 2011).
• -Augmentation de la température
• -Diminution des précipitations
• -Variabilité du climat
• -Élévation du niveau de la mer
• -Fonte des glaciers de montagne
• -Fonte du pergélisol
• -Dégradation des sols
• -Acidification des océans
• -Dégradation des écosystèmes côtiers et aquatiques
Changements climatiques
a.Augmentation de la température
L'augmentation de la température devrait affecter l'humidité du sol, par une évaporation
accrue. Un sol plus sec est plus susceptible de se dégrader sous forme de dessiccation
(fissures), de perte de nutriments et d'érosion superficielle du sol (vent et pluie). Cela peut
avoir un impact négatif sur la production agricole (voir encadré 4) et sur la qualité et la
disponibilité des pâturages pour le bétail.
Il peut également accroître l'étendue géographique des régions touchées par des maladies à
transmission vectorielle comme le paludisme, ou par des maladies des cultures et du bétail.
Les effets sur le niveau de la mer, la fonte des glaciers et du pergélisol, et l'acidification des
océans sont traités séparément ci-dessous.
Changements climatiques
a.Réduction des précipitations
Certaines régions connaîtront une baisse des précipitations annuelles, ce qui affectera
l'humidité du sol. Un sol plus sec est plus sensible aux formes de dégradation décrites ci-dessus
(érosion, dessiccation, perte de nutriments) et aux impacts correspondants sur la production
agricole et la qualité et la disponibilité des pâturages pour le bétail.
INTRODUCTION À L'ENVIRONNEMENT MIGRATOIRE ET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE - NOV. 2021
c. Variabilité climatique
d.
La variabilité climatique a toujours existé, et est généralement considérée en termes de différences
saisonnières. Elle peut également se référer à des changements dans les extrêmes de gamme pour
une période ou un phénomène climatique donné. C'est cette deuxième dimension qui est
considérée comme très sensible au changement climatique, de nombreuses régions devant subir
des conditions météorologiques plus imprévisibles et potentiellement plus sévères. De
nombreuses régions seront soumises à des conditions météorologiques de plus en plus
erratiques et imprévisibles, indépendamment de l'évolution des niveaux totaux de
précipitations annuelles ou de la température moyenne annuelle.Climatic changes
deux tiers des terres productives sont affectées par la dégradation des sols.1 La désertification
est la forme extrême de la dégradation des sols.
d. Les causes de la dégradation des terres sont diverses. Les principales causes
sont la déforestation (en particulier lorsque les terres sont impropres à l'agriculture), les
pratiques agricoles non durables (telles que l'utilisation excessive de produits chimiques,
l'utilisation non durable de l'eau/irrigation), le surpâturage et la pollution (telle que la pollution
industrielle dans les zones urbaines). Les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les
sécheresses et les inondations contribuent également à la dégradation des sols. Dans de
nombreux cas, le changement climatique exacerbe les processus de dégradation existants. La
dégradation des sols affecte gravement les systèmes de production végétale et animale, et
peut également avoir un impact direct sur les établissements humains (par exemple, sous la
forme d'une déforestation autour des zones urbaines, entraînant un risque accru d'inondation
et d'affaissement).
e. e.Dégradation des écosystèmes côtiers et aquatiques
f. L'utilisation humaine non durable des ressources en eau douce, y compris des
eaux souterraines, a des répercussions majeures. Par exemple, en Afrique de l'Ouest,
l'extraction excessive d'eau douce entraîne l'abaissement et la salinisation des nappes
phréatiques. Le détournement des cours d'eau par l'homme peut également entraîner une
dégradation de l'environnement aquatique, comme l'assèchement de la mer d'Aral (voir ci-
dessous). L'utilisation non durable des ressources marines (par exemple, par la surpêche) est
une autre source majeure de dégradation des environnements côtiers et aquatiques.
g. L'érosion côtière peut être liée à des interventions humaines telles que
l'élimination des forêts de mangroves. Les impacts comprennent une vulnérabilité accrue aux
ondes de tempête, la salinisation et l'élévation du niveau de la mer. La pollution progressive
mais durable est un autre facteur de dégradation des milieux côtiers et aquatiques, lié aux
activités industrielles (fuites de produits chimiques, par exemple), aux pratiques agricoles
(telles que le ruissellement de produits chimiques) et à l'élimination inappropriée des déchets.
h. Ces divers types de dégradation peuvent avoir des effets majeurs sur les
écosystèmes côtiers et aquatiques, entraînant une réduction des services écosystémiques
(notamment la pénurie d'eau et la diminution des prises de poissons).*
Quelles sont les zones les plus touchées par les processus lents de
changement environnemental ?
Figure 3.2 : Zones les plus touchées par les changements environnementaux
Terresarides
régions montagneuses
regions
Régions polaires
Remarque : le texte ci-dessous sur les zones environnementales est constitué de paragraphes sélectionnés dans le
rapport Foresight du Royaume-Uni (2011), à l'exception du paragraphe "Forêts tropicales humides et régions
polaires".
a.Terres sèches
Les zones sèches sont caractérisées par une humidité limitée du sol, résultat de faibles
précipitations et d'une forte évaporation. Elles couvrent plus de 40 % des terres émergées de
la planète et abritent plus de 2 milliards de personnes (Safriel et al., 2005). Bien que des zones
importantes de pays à revenu élevé se trouvent dans des zones arides, notamment en
Amérique du Nord, en Europe du Sud et en Australie, elles dominent de nombreux pays parmi
les plus pauvres du monde, notamment en Afrique et en Asie centrale. Selon une estimation,
90 % des populations des zones sèches se trouvent dans des pays à faible revenu (Safriel et al.,
2005). Les zones arides se situent fréquemment en marge des États et font souvent l'objet
d'investissements gouvernementaux moindres.
B égions montagneuses
Comme dans les zones sèches, les populations de montagne se sont depuis longtemps
adaptées à la vie dans des environnements fragiles soumis à des contraintes
environnementales. Le climat difficile des montagnes, tel que les basses températures et la
neige, et les événements climatiques extrêmes tels que les inondations et les sécheresses,
interagissent avec les caractéristiques du terrain (notamment les fortes pentes et, dans
certaines régions, les mouvements tectoniques). En 2003, plus de 700 millions de personnes,
soit environ 12 % de la population mondiale, vivaient dans des régions montagneuses. Plus de
600 millions (90 %) d'entre elles vivaient dans des pays à faible revenu et des économies
émergentes (Kollmair et Banerjee, 2011). Il est prouvé que, sur la période 1970-2010, il y a eu
une migration considérable des montagnes au niveau mondial, et en particulier en Asie (de
Sherbinin et al., 2011).
INTRODUCTION À L'ENVIRONNEMENT MIGRATOIRE ET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE - NOV. 2021
REFERENCES
For exhaustive references, please have a look at the IOM’s training manual on Migration
Environment and Climate Change, 2015, of which this document is directly inspired. Available from
https://environmentalmigration.iom.int/sites/environmentalmigration/files/MECC%20manual%20E
NG%20WEB%2028Jul16%20FINAL.pdf
Foresight 2011 Migration and Global Environmental Change: Future Challenges and Opportunities.
Final Project Report. The Government Office for Science, London. Available from
www.gov.uk/government/publications/migration-and-global-environmental-change- future-
challenges-and-opportunities.
The Atlas of Environmental Migration, 2017, Dina Ionesco, Daria Mokhnacheva, François Gemenne
https://environmentalmigration.iom.int/atlas-environmental-migration
IOM’s references on Migration Environment and Climate Change in West and Central Africa:
• Tchad - Le Changement Climatique, L’insécurité Alimentaire Et La Migration Au
Tchad : Un Lien Complexe (2021) Available from https://displacement.iom.int/reports/tchad-le-
changement-climatique-l%E2%80%99ins%C3%A9curit%C3%A9-alimentaire-et-la-migration-au-
tchad-un-lien-0?close=true
• Environmental Migration, Disaster Displacement, and Planned Relocation in
West Africa, IOM, 2021 (EN) Available from
https://environmentalmigration.iom.int/sites/environmentalmigration/files/MECC%20West%20A
frica%20Desk%20Review%20-%20FINAL%20May%202021.pdf
•Intégration du lien entre migration, environnement et changement climatique dans la planification
locale au Burkina Faso, IOM, 2020 (FR) Available from
https://environmentalmigration.iom.int/sites/environmentalmigration/files/Rapport%20Etude%2
0sur%20l%27integration%20MECC%20au%20BF.pdf
• Migration and Agroecology in West Africa, IOM, 2020 (EN) Available from
https://publications.iom.int/system/files/pdf/migration-and-agroecology-in-west-africa.pdf
• Etude sur les opportunités de création d’emploi favorisant l’adaptation au
changement climatique pour les migrants de retour au Sénégal, 2019 (FR) Available from
https://environmentalmigration.iom.int/%C3%A9tude-sur-les-opportunit%C3%A9s-de-
cr%C3%A9ation-demplois-favorisant-ladaptation-des-territoires-au-changement
• Étude de base d’analyse du nexus Migration, Environnement et Changement
Climatique (MECC) dans les communautés les plus touchées en République de Guinée, (2021) (FR)
Available from https://environmentalmigration.iom.int/%C3%A9tude-de-base-
d%E2%80%99analyse-du-nexus-migration-environnement-et-changement-climatique-mecc-dans-
les
Ce document de formation est basé sur le document de connaissances existant de l'OIM et s'inspire directement du
manuel de formation de l'OIM sur l'environnement migratoire et le changement climatique, 2016, disponible sur
https://environmentalmigration.iom.int/sites/environmentalmigration/files/MECC%20manual%20ENG%20WEB%2028J
ul16%20FINAL.pdf.