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01.etiologie Des Maladies Parodontales 5 Octobre
01.etiologie Des Maladies Parodontales 5 Octobre
Annaba
Faculté de Médecine
Département de Médecine Dentaire
Pr Boudinar 05-12/10/2023
INTRODUCTION
1. DEFINITION DES MALADIES PARODONTALES :
1.1Selon BERCY :
1.2Selon BOUCHARD :
2. HISTORIQUE :
3. DÉFINITIONS :
3.1. Étiologie :
3.2. Facteur de risque :
3.3. Indicateur de risque :
4. CLASSIFICATION DES FACTEURS DE RISQUE :
4.1. Selon WESKI (1936) :
4.2. Selon Johnson 1997
4.3. Selon PAGE 1997 :
5. ÉTIOLOGIES DES MALADIES PARODONTALES :
5.1. Étiologie déclenchante :
5.1.1. Définitions :
5.1.2. Classification des biofilms dentaires :
5.1.3. Pouvoir pathogène :
5.1.4. Facteurs prédisposants :
5.1.5. Facteurs prédisposants :
5.1.5.1. Matéria alba :
5.1.5.2. Débris alimentaires :
5.1.5.3. Consistance des aliments :
5.1.5.4. Tartre :
5.1.5.5. Colorations dentaires :
5.1.5.6. Caries :
5.1.5.7. Hygiène buccale :
5.1.5.8. Traitement dentaire défectueux :
5.2. Facteurs aggravants locaux :
5.2.1. Facteurs anatomiques :
5.2.1.1. Encombrement, malposition et proximité radiculaire :
5.2.1.2. Malocclusion :
5.2.1.3. Anatomie radiculaire :
5.2.1.4. Projections, nodules et perles d’email :
5.2.1.5. Sillon gingivo-palatin :
5.2.2. Anatomie muco-gingivale :
5.2.2.1. Tissu kératinisé :
5.2.2.2. Récession :
5.2.2.3. Brides et freins :
5.2.3. Facteurs iatrogènes :
5.2.3.1. Facteurs associés aux restaurations :
5.2.3.2. Inadaptation des limites cervicales :
5.2.3.3. Situation des limites cervicales :
5.2.3.4. Matériaux et état de surface :
5.2.4. Facteurs comportementaux :
5.2.4.1. Respiration buccale :
5.2.4.2. Pulsion linguale :
5.2.4.3. Automutilation :
5.2.5. Autres facteurs traumatiques :
5.2.5.1. Fracture radiculaire :
5.2.5.2. Résorption interne :
INTRODUCTION
On classe les facteurs étiologiques des parodontopathies selon leur origine spécifique
en deux catégories :
La maladie parodontale est définie comme étant l’ensemble des affections qui touchent
les tissus de soutiens de la dent résultant d’un concours de plusieurs facteurs dont
l’amplitude et la signification varient d’un individu à un autre.
Selon BOUCHARD :
Les maladies parodontales sont des processus pathologiques affectant les tissus de
soutien de la dent ou du parodonte qui comprennent : la gencive, le cément, le ligament
parodontal ou desmodonte, et l'os alvéolaire.
D'origine microbienne, constituées de lésions inflammatoires sous la dépendance du
système de défense de l'hôte, entrainant une atteinte partielle ou complète de ses
différentes structures.
3. CLASSIFICATION DES FACTEURS DE RISQUE :
Facteurs constitutionnels :
Age, sexe, ethnie, facteur héréditaire……
Facteurs généraux :
Traitements médicamenteux, la nutrition, facteurs métaboliques, facteurs
génétiques, le tabagisme, le stress…….
3. CLASSIFICATION DES FACTEURS DE RISQUE :
Triade de WESKI (1936)
Etiologie Etiologie
constitutionnelle générale
PAGE (1997)
Maladie
parodontale
FACTEURS MODIFIANTS
LA
SUSCEPTIBILITE DE
L’HOTE
C’est seulement après 1965 que la preuve de l’origine bactérienne locale des maladies
parodontales est établie par Loe et coll.
Page et Shroeder, en 1976, décrivent une classification anatomopathologique et
expliquent le lien entre gingivite et parodontite.
En 1982, Haffajee et coll. démontrent l’évolution de la maladie parodontale par
poussées successives d’activité (destruction des tissus).
Toute l’attention se porte sur la recherche des bactéries spécifiques responsables, ce
qui aboutit, « fin des années 1980 », à la notion des complexes bactériens associés à
celle de biofilms.
Offenbacher en 1996, Van Dycke 2014 associent la réponse inflammatoire à la
destruction tissulaire. La réponse inflammatoire dépend de la génétique du patient et
des facteurs environnementaux (tabac, stress, diabète, ….)
La médecine parodontale a vu le jour à la fin des années 90, par la découverte des liens
avec certaines pathologies générales.
Étiologies Des Maladies Parodontales
Étiologie déclenchante :
4. ÉTIOLOGIES DES MALADIES PARODONTALES :
4.1.1. Définitions :
Selon Mouton et Robert en 1994:
La plaque dentaire est une accumulation hétérogène, adhérente à la surface
des dents ou logée dans I 'espace gingivodentaire, composée d'une communauté
microbienne riche en bactéries aérobies et anaérobies enrobées dans une matrice
intercellulaire d'origine microbienne et salivaire.
le biofilm est le facteur déclenchant des maladies parodontales, et il existe
d’autres facteurs favorisants ou aggravant la maladie parodontale.
*Selon LOE : la plaque bactérienne est un dépôt mou non calcifié bactrien qui se
forme sur les dents insuffisamment nettoyées.
Microbiote buccal
4. ÉTIOLOGIES DES MALADIES PARODONTALES :
5.1.2.1.
4.1.2.2. Biofilm
Biofilm dentaire
dentaire supra-gingival
sous-gingival ::
Dominée
Composéepar les bactériesdes
principalement Gram positifsuivantes
espèces facultatif spécialementStreptococcus
: Actinomyces par les et
streptocoques et par les
Veillonella (Ramfjord actinomyces
et coll. 1989). On(Ximenez-Fyvie et des
y trouve surtout coll.coques
2000) mais ellepositif
à Gram est
aussi constituée
ou à Gram d’une
négatif ainsigrande variété
que des d’organismes
organismes incluant
filamenteux. Ondes membres
retrouve aussi des
considérés
spirochètescomme étant bactéries
et diverses anaérobies (Marquisparticulièrement
flagellées 1995). à la partie apicale de
la plaque (Kandelman 1989).
4. ÉTIOLOGIES DES MALADIES PARODONTALES :
Colonisation bactérienne
Destruction tissulaire (enzymes, toxines et médiateurs de l’inflammation)
Neutralisation des défenses immunitaires
4. ÉTIOLOGIES DES MALADIES PARODONTALES :
Comme le biofilm dentaire, la matéria alba s’accumule sur les dents, les
restaurations, les prothèses dentaires et la gencive contrairement au biofilm, la
matéria alba est moins adhérente et peut être enlevée par application d’un jet
d’eau puissant.
4.1.5.2. Débris alimentaires :
Les débris alimentaires en eux-mêmes ne semblent pas provoquer d’irritation gingivale.
Les particules alimentaires créent un milieu favorable à l’accumulation de plaque. Le
tassement alimentaire se comporte comme un facteur direct d’irritation mécanique des
tissus.
Les techniques d’hygiène buccale peuvent aussi avoir des effets destructifs si elles sont
mal utilisées, un traumatisme de brossage dû à un brossage vigoureux en direction horizontale peut
entraîner la destruction de tissus gingivaux parce qu’il joue le rôle d’un facteur d’irritation,
Fréquemment, les récessions s'accompagnent d' une réduction locale de l' hygiène
orale, le patient cherchant à éviter, pour des raisons de confort, cette zone.
L'accumulation de plaque bactérienne et la réaction inflammatoire induite aggravent
alors la récession.
4.2.2.3. Brides et freins :
Les insertions frénales peuvent représenter une situation anatomique à risque si elles
sont hautes situées, en présence d'un morphotype parodontal fin et le cas échéant d '
un vestibule court. En ce cas, la traction que va exercer la musculature sur cette bride
va se répercuter sur le parodonte et contribuer à la perte d'attache par formation ou
aggravation d ' une récession parodontale.
4.2.3. Facteurs iatrogènes :
Une réduction du flux salivaire qui trouve son origine non dans la maladie elle-même,
mais dans les effets secondaires des polymédications et la déshydratation associée à
la respiration buccale sont les raisons principalement évoquées quant à cette
prévalence augmentée des pathologies parodontales, même si certaines pistes
immunitaires sont évoquées.
Le flux salivaire est un élément très important dans le maintien de la santé orale et
notamment parodontale, en raison de son rôle de lubrifiant qui maintient l'intégrité
tissulaire, mais également par son action antibactérienne (immunoglobuline A l lgA I,
lyzosyme, lactoferrine, etc.).
Chez les femmes enceintes, le taux de progestérone est accru de 10- 30% agit sur le
processus de l’inflammation et augmente la perméabilité des vaisseaux.
D’autre part, le taux élevé des œstrogènes diminue la kératinisation de la gencive.
Ménopause et Post-ménopause:
Crétinisme :
Peut-être congénitale ou natale, avec un retard du développement physique, mentale et une éruption
dentaire retardée
Myxœdème juvénile :
Caractérisée par une carence en iode, une éruption dentaire retardée, formation des maxillaires
perturbée, des malformations dentaires, des parodontites chroniques avec lyse osseuse sévère, une
hypertrophie gingivale, une béance labiale, une sécheresse buccale et une langue volumineuse protrusive.
5.3.1.4. Hyperthyroïdisme :
C’est l’hyperfonction de la glande thyroïdienne, caractérisée par une éruption précoce
des dents, des mâchoires bien formées (augmentation du croissance et développement),
une exfoliation précoce des dents temporaires, un os alvéolaire raréfié partiellement
décalcifié(ostéoporotique) et une hypersalivation.
5.3.1.5. Hyperparathyroïdisme :
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La carence en protéines peut provoquer une diminution des protéines du
complément et des IgA(s) salivaires.
Carence en Fer: Le fer est nécessaire à la croissance bactérienne et les
infections seront donc d’autant plus fréquentes et plus importantes qu’il y aura du
fer à l’état libre. Le Fer est indispensable pour l’hématopoièse
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5.3.3. Médicaments et stupéfiants
De nombreux médicaments perturbent le métabolisme tissulaire ou le fonctionnement
du système immunitaire et rendent certains sujets plus vulnérables aux agressions
bactériennes parodontales.
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Ciclosporine : Indiquée pour prévenir les réactions de rejet après transplantation
d’organe et aussi le traitement du psoriasis.
Néanmoins, ces effets secondaires sont multiples, dont le plus évident est une
prolifération du tissu conjonctif conduisant à une fibrose rénale, pulmonaire ou péri-
cardiaque.
Le tissu conjonctif gingival n’échappe pas à cette croissance, l’aspect clinique observé
se rapproche beaucoup de celui constaté chez les patients sous diphénylhydantoïne
61
Dihydropyridines : nifédipine et nitrendipine
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Contraceptifs oraux: la présence d'une hyperplasie au cours de la prise orale de
contraceptifs, est en relation étroite avec une concentration plus élevée d'hormones femelles
circulantes.
La prise de contraceptifs oraux entraîne parfois une inflammation chronique des tissus mous.
Les stupéfiants :
Les stupéfiants peuvent également avoir des effets secondaires. Le cannabis peut
provoquer des gingivites sévères et la cocaïne, plus particulièrement lorsqu’elle est
appliquée sur la gencive, peut produire des lésions de type nécrotique aigu.
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5.3.4. Stress :
Les effets du stress peuvent intervenir sur le parodonte en altérant le
métabolisme tissulaire et en abaissant la résistance de l’hôte aux irritations locales
comme dans les MPN.
Selon Mouton, suite à un stress, la libération en quantité importante d’adrénaline
provoquerait une ischémie relative dans les papilles gingivales, la rendant plus
susceptible à l’invasion par les bactéries anaérobies telles que les spirochètes
5.3.5. Hérédité :
L’hypothèse de prédisposition génétique aux maladies parodontales est aujourd’hui
confirmée (Hart 1996, Hart et Kornman 1997). Il est possible de connaitre si un
génotype spécifique prédisposant aux maladies parodontales sévères de l’adulte est
présent. On dit que les patients sont PST positifs
5.3.6. Troubles hématologiques
L’anémie
manifeste au niveau buccal par une atrophie muqueuse diffuse intéressant dans un
second temps tout le tractus digestif avec dysphagie douloureuse. Une muqueuse très
pale, amincie, desséchée, sur laquelle apparaissent des érosions aphtoïdes siégeant sur
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5.3.7. Facteurs digestifs :
Gastrite :
Oshowo et Coll en 1998 ont trouvé que la plaque bactérienne impliquée dans la
parodontite pouvait représenter un réservoir et une source de transmission
d’Helicobacter pylori. Ceci a été confirmé par Andersen et Coll en 1998 (30) qui ont
démontré que l’Helicobacter pylori adhère sélectivement à Fusobacterium nucleatum qui
est une bactérie parodontopathogène.
Maladie de Crohn :
Maladie inflammation sténosante et ulcéreuse d'un segment de l'intestin grêle de cause
inconnue, s'accompagne d'une destruction parodontale importante associée à une flore
sous-gingivale riche en Veillonella recta et Campylobacterconcisus.
5.3.8. Déficits immunitaires :
71
5.3.11. Certains syndromes :
5.3.11.2. Syndrome de Papillon-Lefèvre:
Forme particulière de la maladie de Méléda avec chute précoce des dents,
télangiectasie symétrique des extrémités, hyperkératose et hyperhidrose,
s'accompagne d'un défaut majeur du chimiotactisme des granulocytes neutrophiles ;
l'impossibilité pour ces cellules de défense d'accéder aux sites agressés entraîne
l'apparition de parodontites sévères .
La flore sousgingivale est en grande partie semblable à celle des parodontites à début
précoce (Ag Actinobacillus actinomycetemcomitans, Prevotella intermedia,
Fusobacterium nucleatum, Eikenella corrodens)
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5.3.11. Certains syndromes :
5.3.11.3.. Syndrome de Chediak-Steinbrinck-Higashi:
Affection rare, mortelle le plus souvent, due à une neutropénie et à des anomalies des
granulocytes renfermant des lysosomes anormaux sous la forme de granulations
typiques de grande taille, s'accompagne d'une parodontite sévère précoce aboutissant
à l'exfoliation des dents .
Il existe un effet dose : plus la consommation est importante. plus les effets délétères sont
augmentés.
P. gingivalis est la seule bactérie identifiée à ce jour comme possédant une enzyme
particulière, la peptidyl-arginine-déiminase (PAD), enzyme à l’origine d’un processus
entrainant une modification de la structure des protéines et renforce l’idée que la
parodontite est un facteur de risque de l’initiation et/ou l’entretien de la PR.
Étiologies Des Maladies Parodontales
Autres Facteurs Étiologiques :
5.4.1. Sexe :
En moyenne, les hommes ont significativement plus de plaque, de gingivites et de poches
parodontales que les femmes. Chez les enfants et les adolescents, les garçons ont en
moyenne significativement plus de plaque, de saignements et de poches que les filles, Cet
état parodontal meilleur chez les filles est significativement relié à une meilleure
hygiène.
5.4.2. Age :
L'âge ne constitue pas un facteur prédisposant aux destructions parodontales ou les
aggravant, avec l'âge, les destructions parodontales sont plus importantes du fait de la
durée d’exposition au biofilm est prolongée.
5.4.3. Race :?????
Le facteur racial semblerait constituer un facteur prédisposant pour certaines
parodontites même s'il est parfois difficile de dégager des conclusions claires des
études épidémiologiques réalisées à ce sujet notamment en ce qui concerne la fréquente
faiblesse dans la taille des échantillons et la difficulté d'analyser des facteurs
extérieurs comme la malnutrition.
En ce qui concerne les parodontites chroniques sévères, leur prévalence semble être
identique dans toutes les régions du globe à l'exception de certains groupes ethniques
minoritaires comme les Amérindiens qui présentent des destructions parodontales plus
importantes