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Dans cet ouvrage, Pierre Rosanvallon, avec une approche à la fois historique et théorique,

s’applique à démontrer l’aliénation de la légitimité démocratique et propose des chemins à suivre


pour la restaurer.
La première constatation émise est celle de la légitimité de la représentation. En effet en partant du
principe que tout pouvoir démocratique découle du peuple, la procédure de l’élection de
représentants qui assimile la volonté générale à l’expression de la majorité est remise en question
car cette élection ne garantit pas qu’un gouvernement soit et demeure au service de la volonté
générale. Deux défaillance sont mise en lumière :
1. La souveraineté du peuple était à l’origine l’expression de l’unanimité. Elle reste
aujourd’hui un horizon à atteindre mais s’est étiolée, transformant la Nation-une et
homogène, en une pluralité issue des suffrages imposant l’assimilation de la volonté
générale à la majorité. Mathématiquement, cette unanimité est impossible, il était donc
nécessaire de trouver une nouvelle manière d’exprimer la volonté générale mais si elle ne
concerne pas toute la population, est elle encore générale ?
2. l’élection est un moment x qui est supposément une délégation de la souveraineté du peuple
à un instant précis, à un gouvernement défini mais ce dernier s’établit dans la continuité,
légitimant toute la durée de son mandat et toutes ses actions par ce moment électorale
unique, sans prendre en compte les variation d’opinion au court du temps qui entame sa
légitimité.
Devant ce déclin de la représentation et par conséquent, des intérêt du peuple, Pierre Rosanvallon,
pointe l’administration et le service public comme incarnation de l’intérêt générale. En effet, le
fonctionnaire qui structure la « machine bureaucratique », œuvre pour son intérêt et donc, par la
multiplicité des emplois, pour l’intérêt de la généralité. De plus, ces fonctionnaires sont plus ancrés
que les gouvernement qui se succèdent et plus protéger que les autres travailleurs afin créer un
nouveau corps de métier qui leur permettra de mieux s’identifier à leur mission. Ce pouvoir
administratif encadre le pouvoir politique.
Il comporte cependant des dangers parmi lesquels la corruption ou le favoritisme.
Les citoyens ayant de plus en plus consciences de ces défaillances dans leur représentation. On voit
la mise en place d‘épreuves de contrôle et de validation à la fois concurrente et complémentaire de
l’expression majoritaire donnant à un pouvoir et son administration sa légitimité démocratique. Au
XIXème siècle une partie des emplois publics est pourvus au mérite, et non plus à la naissance
comme dans l’ancien régime. Pourtant, comme le montre P. Bourdieu, le critère de naissance à
toujours un poids important dans l’accès à ces poste, a cause des influences sociologiques.
Dans les années 1980, cette double légitimité (suffrage majoritaire + administration) s’affaisse
conduisant à la sortie de la généralité et de l’homogénéité pour entrer dans « le nouvel âge de la
particularité ». Cette revendication d’individualité se remarque dans le domaine économique avec
les différentes qualités disponible, la possibilité de personnaliser les objets ou les contrats de travail.
Dans le domaine sociale, on voit le développement des négociations individuelle par exemple. En
politique, cette notion ce matérialise particulièrement avec l’importance de la personnalité qui
surpasse l’importance du programme dans l’exécutif et instaure la notion de moralité politique dans
l’administration obligeant les fonctionnaire à la transparence.

Pierre Rosanvallon propose trois voies pour refonder la légitimité démocratique : la légitimité
d’impartialité, la légitimité de réflexivité et la légitimité de proximité qui, une fois réunies
permettent de former une démocratie d’appropriation. Ce triple impératif permet de prendre du
recul par rapport aux positions partisanes et aux interêt particuliers tout en mettant l’accent sur les
expression plurielle du bien communs et en reconnaissant toutes les singularités.
• La légitimité d’impartialité, détenue par des autorité administratives nécessitant d’être
indépendantes et impartiale afin d’acquérir une légitimité d’efficacité. Cette légitimité n’est
garantie qu’à conditions d’être
➢ représentative et en permanence à l’écoute de la société dans son ensemble
➢ accessible à tous
➢ pourvus d’un mode de fonctionnement garantissant leur indépendance
➢ constamment impartiale afin que personne ne puisse se l’approprier
Cette légitimité est alors négative et ainsi apparenté aux institutions judiciaires, en
respectant les procédure et tenant le rôle de contrôleur. Elle sont entièrement désintéressées.
• La légitimité de réflexivité
La réflexivité à pour but de sortir du désenchantement politique en rendant intelligible le
monde politique, fournissant des outils pour l’analyser et produire des interprétations. Elle
combat les danger de la démocratie en incitant à la création par le peuple ou l’hyper-
électoralisme. Elle vise a multiplier les moments de souveraineté du peuple et les mode
d’expression.
Ce peuple selon Pierre Rosanvallon, est triple ;
➢ le peuple électorale ; divisé entre majorité et minorité et ne comprenant que les votes
exprimés
➢ le peuple social qui s’exprime hors élection au travers des manifestations
➢ le peuple principe, peuple des droits fondamentaux. C’est un éléments essentiel de la
réflexivité puisqu’il incarne les contrôles constitutionnels
• La légitimité de proximité
la proximité des institution et du peuple permet la pluralités des interactions entre ces
derniers et la reconnaissance de et l’attention à la particularité. De plus, avec le
développement de l’importance de la personne, il y a une forte demande de la présence de
l’élu en plus de ses capacités. Dans cette catégorie, la société doit être distinct de l’État mais
en constante interaction avec lui afin de construire la volonté générale, non comme une
entité fixées ; mais comme le fruit d’un travail ininterrompu.
Les principales institutions de l’interactions proposé par Pierre Rosanvallon sont :
➢ la commission public qui constitue l’interface permettant les interactions
➢ la presse qui anime le débat
➢ Les sciences sociales qui fournissent des information et permettent la réflexion
Cette idée d’interaction atteint son apogée avec le principe d’autogestion qui permet, non le
retrait de la politique mais un nouveau rapport avec elle.

D’un point de vue purement théorique, je pense que les réflexions concernant le fonctionnement de
notre démocratie, les bases de notre système et les principes même des fondements de notre société
sont primordiales. Trop d’idées sont considérées comme allant de soi, admises ou indiscutables ; le
scrutin majoritaire par exemple. Il est nécéssaire de remettre en question ces acquis et surtout leur
légitimité. C’est pourquoi j’ai choisi de lire et commenter la légitimité démocratique plutôt que le
bon gouvernement ; je pense en effet que c’est l’apparence de légitimité de nos convictions qui met
en danger l’évolution. Dans méditations métaphysiques, Descartes nous invitait justement à cette
remise en question globale, seul chemin menant à une ouverture d’esprit totale, féconde à la
réflexion inspirée. Ce périple effrayant est non seulement nécéssaire à la construction d’idées,
personnelles, claires et nouvelles mais aussi à de véritables innovation qui permettrons d’avancer
réellement vers plus de justice politique, d’équité démocratique et plus vulgairement vers un monde
meilleur. Comment en effet penser autrement notre système en se basant sur des fondations
bancales ?
De plus, toute les remises en question et qui plus est, les propositions de P. Rosanvallon, sont
appuyé d’exemples historique, ce qui donne aux théories, une substance et leur accorde, une
certaine légitimité. L’atout majeur de l’ouvrage est aussi de ne pas s’arrêter à la critique mais de
proposer des solutions.
Les trois figure que Pierre Rosanvallon théorisait en 2008 s’avère aujourd’hui de plus en plus utilisé
. Son but était en effet de donner des armes d’expression démocratique au peuple, autre que le
scrutin, de relancer une politique qui faisait face à un désenchantement général et de lui donner une
énergie nouvelle. Nous avons depuis, vus le développement des autorité administratives
indépendantes, concrétisant ainsi la notion d’indépendance de la légitimité d’impartialité, parmi
lesquelles : l’autorité de sureté nucléaire ou la commission d’accès aux documents administratif
(toutes deux répertoriées AAI par le Conseil d’État en 2006). Ces autorité ont cependant,
commencées leur développement dans les années 1980, avec par exemple la Comité national
d'évaluation des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel (1989) .
La légitimité de réflexivité, est quant à elle particulièrement activée ces dernières années avec la
multiplication des manifestations populaire dont le mouvement « nuit debout » est un parfait
exemple mais dont l’apogée fut tout de même mai 68.
Au vus des antécédents précédant les théorisations de Pierre Rosanvalon, on pourrait se demander
si, n’allant pas jusqu’a inventer de nouvelles armes pour le peuple, il n’aurait fait que mettre des
mots sur une mouvance et des aspirations déjà en formation, participant néanmoins à leur
popularisation et leur diffusion.
Enfin, la légitimité de proximité à de son coté atteint des sommet avec le développement des
nouvelles technologie qui ont non seulement facilité l’accès du peuple à l’analyse et l’interprétation
politique mais aussi sa prise en compte par les élites au travers de sondages, plateforme de forums
et autres médias incitant chacun à donner son avis. En effet la politique s’est vu vulgariser sur les
réseaux sociaux, pour le meilleur, comme pour le pire, permettant à chacun d’accéder au réflexions
politiques, pour discuter et questionner les gouvernements, les lois, les idées et même y participer.
Les rapport gouvernant-gouverné se sont multipliés, allant des tweets présidentiels s’adressant
directement à la population parfois même en réponses individuelles, jusqu’a la création de partis
entièrement construit et entretenu par une communauté virtuelle, on peut citer à titre d’exemple, la
France insoumise dont le programme et les intentions sont guidées par tous les adhérents via leur
site internet.
Pourtant, malgré ce développement des « armes démocratiques », le désenchantement politique est
toujours bien présent, j’en ai fait les frais cette année avec ma majorité ; brulant de gouter aux joies
du votes démocratie, j’ai l’heurté de plein fouet ce désenchantement politique pour lequel la
majorité vote « utile » pour des candidat dont elle ne soutient pas les idées et dont elle n’espère rien
si ce n’est de ne pas tomber plus bas dans la crise tant économique que politique.
De plus, cette interaction entre gouvernant et gouvernés que propose Pierre Rosanvallon avec la
légitimité de proximité sont brutalement entamé, d’une part avec l’explosion de la présence
médiatique et de son importance dans le résultat des élection, qui incite à une apparence factice et
d’autre part avec, la relation, sous tension que le président entretiens avec les organes de presse.
De même, l’attention constante à la particularité, entraine des danger tels que l’idéalisation du
locale face à l’inaptitude supposée de l’échelons supérieur, qui conduit par exemple à des attitudes
indépendantistes à tout les échelle comme nous avons pu le voir cette années avec la remise en
question de l’union européenne très présente durant nos élections.
Le reproche que j’émettrait dans la même veine, est l’accessibilité de cette ouvrage qui vise, à
rapprocher gouvernant et gouverné mais utilise un vocabulaire et une tournure de phrase qui, en
excluant des lecteurs, creuse justement ce fossé. Il est bien sur particulièrement compliqué
d’expliquer notre système et ses défaillances avec un vocabulaire simple mais les idées de Pierre
Rosanvallon, à défaut de pouvoir être clarifier, mériterait d’être mise à la portée de tous, avec une
plume plus abordable et facile à lire.
Pour conclure, je dirait que remettre en question la légitimité démocratique est primordiale pour
avancer et dépasser les clivages dans lesquels s’est enliser la politique actuelle et qu’en ce sens, le
livre de Pierre Rosanvallon est un parfait premier pas. Cependant, en observant les défaillances des
trois voies, en mouvement à la fin du XXème siècle, que Rosanvallon théorise nous constatons,
qu’il est nécessaire de voir plus loin, ou de chercher ailleurs pour mettre fin au désenchantement
populaire qui embourbe la crise politique.

et les médias, maitrisant l’importance de l’apparance.


de Ces ouvrages qui réfléchissent sur les tares de notre régimes est les défaillances du système sont,
a mon opinion indispensable pour faire évoluer la société.
j’ai aimés comment Pierre Rosanvallon démonte ces hypothèse théorique à l’aide d’appuie
historiques. Cependant,

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