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MOOC - COMPTABILITE DE GESTION ET PRATIQUE DU TABLEUR - CHAPITRE 1.1.

Chapitre 1.1.
Qu’est-ce que
la comptabilité de gestion ?

1. Disciplines .............................................................................................................................. 2
2. Qui fait quoi ? ....................................................................................................................... 3
2.1. Comptabilité financière ............................................................................................... 3
2.2. Contrôle de gestion ...................................................................................................... 3
2.3. Conclusion ..................................................................................................................... 3
3. Contrôle de gestion et comptabilité de gestion ............................................................ 4
3.1. Représentation .............................................................................................................. 4
3.2. Le contrôle de gestion ................................................................................................. 5

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C. Averseng/ C. Marsal - 1/5
MOOC - COMPTABILITE DE GESTION ET PRATIQUE DU TABLEUR - CHAPITRE 1.1.

Dans cette vidéo, nous allons nous intéresser à la comptabilité de gestion. Nous
essayerons de répondre aux questions suivantes : quel est son domaine d’action ? Et
en quoi consiste-t-elle ?

1. Disciplines

 Comptabilité de gestion  Comptabilité analytique


 Comptabilité générale  Contrôle budgétaire
 Contrôle de gestion  Analyse de la performance
 Comptabilité financière  Tableaux de bord

On a parfois du mal à s’y retrouver…

Tout d’abord, la comptabilité générale1… On l’appelle aussi comptabilité financière


et elle permettra à l’organisation de créer de précieux documents : le bilan, le
compte de résultat et les annexes. Nous allons y revenir.

Il ne faut pas la confondre avec la comptabilité de gestion, appelée aussi


comptabilité analytique. Elle s’intéresse aux calculs de coûts dans l’organisation.

Avec :
 Le contrôle budgétaire
 L’analyse de la performance
 Les tableaux de bord

Ils constituent ce qu’on appelle le contrôle de gestion (CDG).

Le contrôle de gestion est en interaction directe avec la comptabilité financière,


comme nous allons le voir.

Figure 1 : La place de la comptabilité de gestion

1 Vous retrouverez toutes les définitions des mots en violet dans le lexique.

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2. Qui fait quoi ?

2.1. Comptabilité financière


La comptabilité financière va servir à enregistrer les flux
entre l’organisation et son environnement.

Ces flux peuvent être réels (achats de marchandise, de


matière première…) ou monétaires. Chaque flux aura
une contrepartie (par exemple, un achat de
marchandise aura pour contrepartie un paiement ou la
création d’une dette) ; c’est pourquoi on parlera de
« comptabilité en partie double ».

Elle est obligatoire, et un certain nombre de règles régissent son fonctionnement : en


France, il s’agit du Plan Comptable Général. Comme nous l’avons abordé, elle
permettra d’établir le bilan, le compte de résultat et les annexes.

Dans notre exemple d’écriture, le compte banque sera crédité de 1000 et on le


retrouvera dans le bilan, côté passif ; le compte achat de marchandise sera débité
de 1000 et on le retrouvera dans le compte de résultat, côté charges.

2.2. Contrôle de gestion


Le contrôle de gestion s’intéresse aux flux internes, avec notamment
l’analyse du résultat. Il permettra de répondre à un certain nombre de
questions telles que :

 Quel est le coût de tel produit/service ?


 Quelle est sa contribution au résultat global de l’entreprise ?
 Comment se répartissent les différentes charges ?
 Comment utilisons-nous nos ressources ?...

Il est FACULTATIF, contrairement à la comptabilité générale, mais vivement conseillé.

2.3. Conclusion
Le contrôle de gestion repose sur les différentes informations collectées au sein de
l’entreprise et notamment sur les données fournies par la COMPTABILITE FINANCIERE.

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2.3.1. Compta Fi  Contrôle de gestion


La principale source d'information sera le compte de résultat. Il reprend en effet les
produits et les charges de la période étudiée, et leur différence permettra de définir
le résultat de l’organisation (bénéfice ou perte).

Par exemple, le poste de charge « salaire » contiendra des informations à prendre en


compte dans les coûts.

2.3.2. Contrôle de gestion  Compta Fi


Mais le contrôle de gestion aussi fourni des données à la comptabilité financière. On
en aura besoin pour établir notamment le bilan : le contrôle de gestion permettra en
effet la valorisation des stocks par exemple.

3. Contrôle de gestion et comptabilité de gestion

3.1. Représentation
 Le CDG n’est pas une discipline normative (pas de loi, pas de règle, pas de
norme).

Les outils du CDG ont été mis au point par des managers (en raison de la forte
pression concurrentielle) : nous pouvons citer notamment Henri FAYOL, Frederick
Winslow TAYLOR ou Alfred SLOAN, PDG de Général Motors pendant plus de 30 ans.
Ils ont créé des outils qui répondaient à des besoins spécifiques de recherche de
compétitivité et de réactivité.

Nous sommes ici dans une problématique de l’action : il faut des informations pour
pouvoir prendre des décisions.

Mais nous avons beaucoup trop d’informations  besoin de les trouver, de les trier,
de les organiser, pour avoir une vision, une représentation du réel, pour pouvoir
prendre des décisions :
 Si je veux augmenter ma production de 20%, quels seront mes besoins en
matière première (MP) ?
o J’ai besoin de connaître la part des MP dans le coût de mon produit.
 Je veux connaître à tout moment l'état de mes ventes.
o J’ai besoin d’un tableau de bord

J’ai besoin d’une représentation du réel pour prendre mes décisions.

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3.2. Le contrôle de gestion


Le contrôle de gestion, avec la comptabilité de gestion, nous permet d’obtenir ces
représentations.

Il donnera aux gestionnaires des outils leur permettant d’utiliser au mieux leurs
ressources, avec efficacité et efficience.
- Etre efficace, c’est atteindre les objectifs que l’on s’est fixé.
- Etre efficient, c’est utiliser au mieux les ressources, en évitant par exemple les
gaspillages.

La comptabilité de gestion aborde une partie


de ces outils : ceux qui concernent les calculs de
coûts.

- Le contrôle budgétaire
- L’analyse de la performance
- Et la conception de tableaux de bord

constituent une autre dimension du contrôle de


gestion qui ne sera pas étudiée dans ce Mooc.

J’espère que cette petite prezitation vous aura donné envie d’en savoir plus…

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MOOC - COMPTABILITE DE GESTION ET PRATIQUE DU TABLEUR - CHAPITRE 1.2.

Chapitre 1.2.
Do you speak comptabilité de gestion ?

Contenu
1. Un peu de vocabulaire… ............................................................................................... 2
1.1. Charges ..................................................................................................................... 2
1.2. Produits ...................................................................................................................... 2
1.3. Un seul produit ou service ........................................................................................ 3
1.4. Plusieurs produits ou services ................................................................................... 3
1.5. Objet de coût / de marge....................................................................................... 4
3. Les différents types de charges ..................................................................................... 5
3.1. Charges directes et indirectes ................................................................................ 5
3.2. Charges fixes et charges variables ......................................................................... 5
3.3. Charges fixes / variables et directes / indirectes ................................................... 7
4. Les différentes méthodes de calcul de coûts .............................................................. 8

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MOOC - COMPTABILITE DE GESTION ET PRATIQUE DU TABLEUR - CHAPITRE 1.2.

Dans ce chapitre, nous allons aborder les concepts de base de la comptabilité de


gestion, avec quelques notions de vocabulaire incontournables.

1. Un peu de vocabulaire…
La comptabilité de gestion utilise largement les données issues de la comptabilité
générale, notamment le compte de résultat*.

Les charges* et les produits* sont donc les 1ers éléments à mobiliser. Revenons sur leur
définition.

1.1. Charges
Tout d’abord, les charges. Selon le plan comptable, une charge désigne « les sommes
ou valeurs versées ou à verser en contrepartie de marchandises, approvisionnements,
travaux et services consommés par l'entité […] ».

Si nous reprenons pour exemple une écriture comptable d’achat, l’achat de


marchandise constitue un flux* réel qui aura pour contrepartie un flux monétaire, ici
la banque.

Flux réel
01/06/n
Achat de marchandises 1000 €
Banque 1000 €

Flux monétaire

Un coût* est un regroupement de charges comptables « pertinent » pour l’entité


étudiée, par exemple pour fabriquer les produits ou services qu'elle vend, ou pour
réaliser une activité* donnée.

La question que nous devrons nous devons alors nous poser est : quelles sont les
charges supportées pour fabriquer tel produit ?

1.2. Produits
Abordons à présent les produits. Toujours selon le plan comptable, les produits
correspondent « aux sommes ou valeurs reçues ou à recevoir en contrepartie de la
fourniture par l'entité de biens, travaux, services ainsi que des avantages qu'elle a
consentis […] »

Si nous prenons à présent pour exemple une écriture comptable de vente, la vente
de marchandise constitue le flux réel qui aura pour contrepartie un flux monétaire, ici

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la banque (cette fois ci au débit : le solde de mon compte en banque augmente de


2500 €).

Flux monétaire
02/06/n
Banque 2500 €
Vente de marchandises 2500 €

Flux réel

La notion de valeur* renvoie à la perception qu’a le client de l’utilité des biens ou


prestations fournies. Elle se traduira par le prix qu’il acceptera de payer et donc dans
les « Produits ».

La différence entre les produits et les charges nous permet de calculer le résultat
comptable*, qui dépendra directement de la notion de marge*.

→ Il faudra que l’entreprise articule de façon cohérente ces deux notions


coûts/valeur, si elle veut pouvoir obtenir une marge suffisante [différence entre coût
et valeur].

Voyons à présent comment nous allons calculer les coûts.

1.3. Un seul produit ou service


Prenons l’exemple d’une entreprise qui fabrique un seul type de produit ou service.

Nous ferons la somme des charges, nous diviserons cette dernière par la quantité de
produits fabriqués et nous obtiendrons le coût unitaire du produit en question. Il n’y a
pas de problème particulier.

1.4. Plusieurs produits ou services


Mais c’est un peu plus compliqué quand l’entreprise fabrique plusieurs produits
différents ou propose des services distincts…

…des voitures haut de gamme… des voitures d’entrée de gamme… Et nous voulons
connaître le coût de chacune.

Les charges devront être réparties entre les différents produits/services proposés et
plusieurs coûts seront calculés.

Il faudra définir quels sont les éléments pour lesquels nous souhaitons avoir une mesure
distincte du coût. On parlera d’objet de coût.

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Un objet de coût* est un élément pour lequel l’entreprise souhaite calculer un coût
distinct (produit, service, département…).

Certains des objets de coûts sont des objets de marge* (Lorino, 2001) : ils génèrent des
coûts mais aussi des revenus.

Lors de la conception du système d’information de l’organisation, il faudra identifier


les objets de coûts et les objets de marge que l’on souhaite mesurer afin de pouvoir
organiser la collecte, la saisie et le traitement des charges et produits comptables.

1.5. Objet de coût / de marge


Prenons plusieurs exemples pour illustrer cette distinction.

Objet de Objet de
Elément Exemple
coût marge

Produit Une table Oui Oui


Service Une coupe de cheveux Oui Oui
Projet La construction d’un pont Oui Oui
Département Direction du personnel Oui Non
Activité La traduction d’un ouvrage Oui Oui/Non

Tableau 1 : Objet de coût et objet de marge

• Un produit comme une voiture, ou une table sera un objet de coût : pour le
fabriquer, nous allons supporter des charges. Mais ce sera aussi un objet de
marge : en étant vendu, il générera un revenu pour l’entreprise.
• Il en est de même pour un service, comme une coupe de cheveux, ou un
projet, comme la construction d’un pont.
• Si nous prenons à présent l’exemple d’un département de l’entreprise, comme
le service du personnel. Il sera un objet de coût : il entrainera des charges,
comme les salaires du personnel administratif, ou les frais divers de
fonctionnement. Mais il ne sera pas qualifié d’objet de marge car, même s’il
est indispensable au bon fonctionnement de l’organisation, il ne génère pas
directement de revenu.
• Enfin, une activité telle que la traduction d’un ouvrage sera un objet de coût,
mais, selon le cas, elle sera ou non un objet de marge : si cette activité est
réalisée par exemple par une entreprise qui travaille comme sous-traitante
d’une autre, il s’agit d’un objet de marge (ici, c’est en réalité une prestation de
service). Par contre, si cette activité est réalisée en interne, elle ne sera pas un
objet de marge : aucun revenu ne peut lui être rattaché directement.

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2. Les différents types de charges


Nous venons de voir les principaux éléments de vocabulaire dont nous aurons besoin
par la suite. Mais la comptabilité de gestion a pour objectif principal le calcul de coût*.
Revenons donc à ce qui compose les coûts, à savoir les charges.

On distinguera 2 typologies : les charges directes et indirectes d’une part ; les charges
fixes et variables d’autre part.

2.1. Charges directes et indirectes


Tout d’abord les charges directes et indirectes.

La principale question que nous devrons nous poser est :

Comment attribuer telle charge à tel coût ?

Certaines charges ne posent pas de problèmes particuliers. Par exemple, j’ai besoin
d’un volant par voiture ; j’intégrerais donc dans le coût de ma voiture la charge
correspondant à l’achat de mon volant.

Ces charges sont qualifiées de « directes », par rapport à l’objet de coût qui nous
intéresse (ici la voiture).

Une charge directe* est une charge que l’on peut affecter immédiatement au coût
auquel elle se rapporte, sans calcul intermédiaire.

→ Ici, il n’y a pas d’ambiguïté dans l’affectation à l’objet de coût.

D’autres charges sont plus difficiles à affecter. Par exemple, le salaire du chef d’un
atelier où sont conçus plusieurs produits différents : nos voitures dans notre exemple.

Nous parlerons alors de charges indirectes.

Une charge indirecte* est une charge qui nécessite un calcul intermédiaire pour être
affectée aux coûts auxquels elle se rapporte. On parlera ici d’imputation.

→Il y a ici une ambiguïté dans l’affectation à l’objet de coût ; il faudra trouver ce que
l’on appelle un inducteur de coût*, c’est-à-dire un facteur explicatif de la charge qui
permettra de rattacher cette charge à un objet de coût.

2.2. Charges fixes et charges variables


Une autre typologie de charge nous intéressera dans les calculs de coûts, notamment
pour travailler sur la notion de rentabilité (qui compare un résultat obtenu aux moyens
mis en œuvre pour atteindre ce résultat) : les charges fixes et les charges variables.

Les charges fixes* sont non proportionnelles au volume de production.

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La somme des charges fixes donne le coût fixe global.


Ce dernier est constant par rapport aux quantités
produites, mais il peut augmenter par palier, lors de
changements importants dans les volumes de
production (comme l’acquisition d’une nouvelle unité
de production qui nous permettrait de doubler notre
production par exemple).

Ce coût fixe global divisé par les quantités donne le


coût fixe unitaire. Plus les quantités augmentent, plus
il diminue car on répartit mieux les charges fixes (on
parlera d’absorption des charges fixes).

Les charges variables sont proportionnelles au


volume de la production.

Leur total donnera le coût variable global, qui suivra


l’activité : plus on produit, plus il augmente.

Ramené au coût unitaire, il reste constant ou il a


tendance à diminuer en raison des effets
d’expérience* et économies d’échelle*.

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2.3. Charges fixes / variables et directes / indirectes


Le croisement de ces deux typologies nous permettra de classer les différents types
de charge :

Charges Variables Charges Fixes

Matières premières* (MP) Amortissement*


Charges
Directes Main d’œuvre directe* Encadrement du
(MOD) personnel d’un service

Energie
Charges Frais Administratifs
Matières Consommables
Indirectes Publicité

Figure 1 : Différents types de charge

- Dans les charges Directes Variables, on peut citer :


o les MP que l’on utilisera pour produire notre objet de coût
o et la MOD : il s’agit du temps que le personnel passera pour produire
notre objet de coût
- Dans les charges Indirectes Variables, on pourra retrouver l’énergie (par
exemple le carburant dans une entreprise de transport ; mais dans une
entreprise de service, l’énergie sera plutôt une charge indirecte fixe). On voit
ici le que le contexte a beaucoup d’importance dans l’analyse.
- Dans les charges Directes Fixes, on retrouvera par exemple l’amortissement
d’un matériel qui est utilisé spécifiquement pour la production d’un objet de
coût
- Enfin, les charges Indirectes Fixes regrouperont des éléments tels que les
amortissements (non spécifiques), les loyers ou encore les frais administratifs.

Nous reviendrons sur ces typologies, car elles seront reprises différemment selon les
techniques de calcul de coûts utilisées.

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3. Les différentes méthodes de calcul de coûts


Nous avons précisé dans une vidéo précédente qu’il n’y avait pas de règles de calcul
imposées par la loi de contrôle de gestion et de comptabilité de gestion. Il y a
cependant des bonnes pratiques en matière de calcul de coût et différentes
méthodes peuvent être identifiées, méthodes qui utiliseront les typologies vues plus
haut :

Les coûts complets* chercheront à prendre en compte toutes les charges, alors que
les coûts partiels* ne s’intéresseront qu’à certaines.

Certains coûts seront calculés a posteriori (on parlera de coûts « constatés » ou


« réels »), alors que d’autres le seront a priori (coûts « prévisionnels »).

CONSTATES PREVISIONNELS

Coût Réel Complet :


Coût pré établi (standard et
COMPLETS • Méthode des centres d’analyse : budgets) : Semaine 5
Semaine 2 et 3
[Coût cible et coût de marché]
• Méthode ABC (Activity Based Costing) :
Semaine 4

[Coût direct réel]


Coût variable réel (Seuil de rentabilité) :
Semaine 6 [Coût variable pré établi]
PARTIELS
[Coût spécifique réel] [Coût direct pré établi]
[Imputation Rationnelle des CF]
[Coût marginal]

Figure 2 : Différentes méthodes de calcul de coût

Dans ce Mooc, nous nous focaliserons sur 4 d’entre elles, à savoir :


- Le coût complet méthode des centres d’analyse*, ou méthode des sections
homogènes*.
- Le coût complet méthode ABC* (Activity Based Costing) : comptabilité par
activités.
- Le coût préétabli* qui nous permettra d’aborder les notions de budget, de
standard et d’écart par rapport aux prévisions.
- Le coût variable réel*, appelé aussi « Direct Costing », qui nous permettra
d’aborder la notion fondamentale de seuil de rentabilité

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Charge, produit, coût, valeur, objet de coût, objet de marge… nous espérons que
c’est à présent un peu plus clair, mais nous aurons largement l’occasion d’y revenir
dans toutes nos applications.

A RETENIR !

- Charges / Produits
- Objets de coût / de marge
- Charge directe / Indirecte
- Charge fixe / Variable

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MOOC - COMPTABILITE DE GESTION ET PRATIQUE DU TABLEUR - CHAPITRE 1.3.

Chapitre 1.3.
De la comptabilité financière à la
comptabilité de gestion

Contenu
1. D’une comptabilité financière publique à une comptabilité de gestion
confidentielle ............................................................................................................................ 2
2. Quelles sont les données financières utilisées en comptabilité de gestion ? ............. 3
3. Comment allons-nous organiser ces charges pour obtenir nos calculs de coûts ? .. 4

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MOOC - COMPTABILITE DE GESTION ET PRATIQUE DU TABLEUR - CHAPITRE 1.3.

1. D’une comptabilité financière publique à une


comptabilité de gestion confidentielle
La question que l’on peut se poser quand on étudie la comptabilité financière et la
comptabilité de gestion est comment se fait-il que la 2nde soit aussi confidentielle
alors qu’elle est fondée sur les données publiques de la 1ère…

Les données de la comptabilité financière doivent être


obligatoirement publiées et elles sont accessibles à tous. En effet, lors
de la clôture de chaque exercice annuel, une société commerciale doit
obligatoirement déposer ses comptes sociaux au registre du commerce et des
sociétés (RCS), afin d'en garantir la transparence. Le non-respect de cette obligation
est une infraction qui peut être sanctionnée d'une amende de 1 500 €.

Par contre, les résultats de la comptabilité de gestion tels que


le calcul d’un coût de production par exemple sont très
rarement divulgués par les sociétés. Comment passe-t-on de
la comptabilité financière à la comptabilité de gestion ?

La comptabilité de gestion va certes partir des données de la comptabilité


financière, mais :

 Tout d’abord, elle ne va pas les conserver en l’état, comme nous allons le voir
un peu plus loin : nous parlerons de retraitements.
 Ensuite, la périodicité de production des documents n’est pas la même entre la
comptabilité financière (annuelle) et la comptabilité de gestion (quotidienne,
hebdomadaire ou mensuelle).
 Une autre divergence entre les 2 comptabilités réside dans une différence de
point de vue : les documents de la comptabilité financière sont
systématiquement rétrospectifs, ce qui n’est pas le cas de la comptabilité de
gestion, qui peut aussi être prévisionnelle.
 Enfin, la comptabilité de gestion va bien entendu utiliser les données de la
comptabilité financière mais elle va aussi mobiliser de nombreuses autres
données issues de son système d’information. Dans une entreprise industrielle,
par exemple :
- La logistique fournira les données concernant les tournées des
livreurs (consommation, itinéraires…) ;
- Les ateliers vont fournir des documents de consommation des matières ;
- Les ressources humaines fourniront les plannings et feuilles de temps ;
- Des fiches d’activité (combien de temps consacre le service administratif
à la gestion des relations avec les fournisseurs ? avec les clients ?)
- Etc.

Les informations seront nombreuses et elles pourront être traitées de manières


différentes : les méthodes de calculs sont diverses et elles supposent des choix qui

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MOOC - COMPTABILITE DE GESTION ET PRATIQUE DU TABLEUR - CHAPITRE 1.3.

auront des répercussions sur les résultats obtenus. C’est pourquoi il est très difficile de
reconstituer les calculs de coûts d’une organisation uniquement à partir des
documents publiés.

2. Quelles sont les données financières


utilisées en comptabilité de gestion ?

La comptabilité de gestion va utiliser les données de la comptabilité générale, et


notamment les charges du compte de résultat, présenté ici.

CHARGES PRODUITS
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
- Achats de matières - Ventes de produits
premières/marchandises finis/marchandises
- Autres charges externes - Prestations de
- Impôts et taxes service
- Charges de personnels
- Dotations aux amortissements et
provisions
Charges financières Produits financiers
- Intérêts d’emprunts - Intérêts perçus
- Autres - Autres
Charges exceptionnelles Produits exceptionnels
- Dons - Divers
- Amendes et pénalités
TOTAL DES CHARGES TOTAL DES PRODUITS
Bénéfice Perte
TOTAL GENERAL TOTAL GENERAL
Tableau 1 : Compte de résultat simplifié

Les charges d’exploitation, notamment, comprendront des éléments qui seront


utilisés en comptabilité de gestion.

Au niveau des calculs de coût, nous allons nous poser 2 principales questions :
 Est-ce que l’on retient toutes les charges de la comptabilité financière ?
 Est-ce que l’on ne retient que les charges de la comptabilité financière ?

 Non à ces deux questions : la comptabilité générale dont sont issues les charges
est très influencée par des considérations juridiques. La comptabilité de gestion doit
s’en détacher pour avoir une approche basée sur la réalité économique (notion de
pertinence dans le cadre d’une démarche de prise de décision).

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MOOC - COMPTABILITE DE GESTION ET PRATIQUE DU TABLEUR - CHAPITRE 1.3.

Il faudra donc :
 Eliminer certaines charges : il s’agit des charges non incorporables. Ce sont
des charges qui ne relèvent pas de l’exploitation courante et qui n’ont rien à
voir avec une activité normale de l’entreprise. Par exemple, des amendes,
pénalités, charges de couverture d’un sinistre, charges de restructuration,
charges de personnel absent ou détaché... On les trouvera généralement
dans les charges exceptionnelles du compte de résultat.
 Recalculer le montant de certaines charges : il s’agit des charges calculées,
notamment les amortissements et provisions. En effet, les amortissements et
provisions du Compte de Résultat découlent de règles fiscales. Par exemple,
les véhicules seront généralement amortis sur une durée de 5 ans, mais
l’entreprise peut choisir, au niveau de ses calculs de coûts, de les amortir sur 8
ans, si elle juge cette durée plus réaliste.
 Ajouter de nouvelles charges (qui ne figurent pas dans la comptabilité pour
des raisons juridiques et fiscales) : il s’agit des charges supplétives. En effet,
selon le statut juridique de l’entreprise, certains éléments sont comptabilisés
en charge ou non : dans une société en nom collectif, le salaire des dirigeants
ne peut pas être passé en charge (il se rémunère sur le bénéfice), alors que
c’est le cas dans une Société à Responsabilité Limitée. Le but est ici d’éliminer
l’incidence de la structure juridique ou financière quand on compare deux
établissements.

3. Comment allons-nous organiser ces


charges pour obtenir nos calculs de coûts ?
Le calcul des coûts est profondément lié à la nature de l’entreprise et à la structure
fonctionnelle de celle-ci. Il nécessite une analyse des flux :

 Les flux entrants, tels que les charges d’acquisition, les frais de personnel, les
services, génèrent des décaissements.
 Les flux internes : charges qui ne génèrent pas des décaissements :
amortissements et provisions.
 Les flux sortants : il s’agit des produits, qui génèrent des encaissements.

Mais cette analyse dépendra du type d’organisation étudiée.

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MOOC - COMPTABILITE DE GESTION ET PRATIQUE DU TABLEUR - CHAPITRE 1.3.

Pour les entreprises industrielles, par exemple : on observera le cycle d’exploitation.


Les Matières Premières (MP) vont être achetées (c’est l’approvisionnement), puis
stockées, avant d’être transformées dans un 1er atelier. Les produits semi-finis
obtenus à la sortie de ce dernier seront à leur tour stockés, avant d’être transformés
dans un 2nd atelier en produits finis. Ces derniers pourront être stockés avant d’être
mis à la vente.

Figure 1 : Cycle d'exploitation dans une entreprise industrielle

En regroupant ces flux à différents niveaux, on obtient un réseau des coûts. Dans la
méthode des coûts complets que nous allons étudier ici, nous aurons :
 1er niveau : coût d’acquisition ou d’achat
 2ème niveau : coût de production du produit ou du service
 3ème niveau : coût de revient

Pour les entreprises commerciales, le cycle sera plus court.

Les marchandises seront achetées, puis stockées, avant d’être vendues.

Figure 2 : Cycle d'exploitation dans une entreprise commerciale

Le coût de revient sera donc ici uniquement composé du coût d’achat des
marchandises et du coût de distribution.

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MOOC - COMPTABILITE DE GESTION ET PRATIQUE DU TABLEUR - CHAPITRE 1.3.

Ainsi nous avons vu ce qu’était la comptabilité de gestion, son vocabulaire et quels


étaient les grands éléments à prendre en compte pour passer de la comptabilité
financière à la comptabilité de gestion.

Nous allons pouvoir nous intéresser à présent à une 1 ère méthode de calcul de coûts,
la méthode du coût complet des centres d’analyse.

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MOOC - COMPTABILITE DE GESTION ET PRATIQUE DU TABLEUR - CHAPITRE 1.4.

Chapitre 1.4.
Et le tableur dans tout ça ?

Contenu

1. Introduction .......................................................................................................................... 2
2. Les différents tableurs utilisables ........................................................................................ 2
3. Pourquoi les entreprises utilisent-elles toutes le tableur ? ............................................... 3
4. Principe d'utilisation ............................................................................................................. 3
5. Fonctions utiles ..................................................................................................................... 4
5.1. Afficher les formules ...................................................................................................... 4
5.2. Repérer les antécédents et les dépendants ............................................................ 5

C. Averseng- 1/6
MOOC - COMPTABILITE DE GESTION ET PRATIQUE DU TABLEUR - CHAPITRE 1.4.

1. Introduction
Tout le monde utilise les tableurs, et notamment les contrôleurs de gestion. Même
dans les entreprises qui ont investi dans les systèmes d'informations les plus pointus,
comme les ERP1, ils sont utilisés.

Pourquoi ? Parce qu'ils sont relativement simples d'utilisation, même si en général on


utilise seulement 5% de toutes les fonctionnalités qu’ils offrent. De plus, ils présentent
de nombreux avantages sur lesquels nous reviendrons.

L’utilisation du tableur se prête particulièrement à la comptabilité de gestion,


puisque, nous l'avons dit, cette dernière consiste à faire des calculs de coûts.

C’est pour cela que toutes les corrections d'exercice dans ce Mooc seront réalisées
sur tableur.

2. Les différents tableurs utilisables


Quel que soit le tableur utilisé, leur fonctionnement est identique. Vous pourrez utiliser
celui avec lequel vous travaillez habituellement, qu’il soit installé en local ou sur le
cloud.

Nous pouvons citer :

 En local
o Microsoft Office, avec le logiciel Excel, quelle que soit la version
o Open Office, avec le logiciel Open Office Calc

 Sur le cloud
o Suite bureautique proposée par Google (Google Document), avec
google sheets, accessible via la création d'un compte google (gmail)
o Microsoft propose aussi un équivalent avec "One Drive", via la création
d'un compte microsoft. Une version allégée des logiciels du pack office
est accessible gratuitement.

1 ERP : Entreprise Ressource Planning, ou PGI en Français (progiciel de gestion


intégré). Logiciel qui permet de gérer toutes les dimensions d’une organisation :
Comptabilité, production, achats, ressources humaines…). Les plus connus sont SAP,
Oracle/PeopleSoft, Microsoft Dynamics ou encore Sage.

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3. Pourquoi les entreprises utilisent-elles toutes


le tableur ?
« Le tableur comporte de nombreux inconvénients : maintenance des formules,
erreurs fréquentes de calcul, incohérence des données, gestion des doublons…
Malgré toutes ces limitations, il demeure l’outil le plus utilisé : la souplesse d’utilisation
du tableur compense tous ces inconvénients ».2

Les contrôleurs de gestion l’utilisent principalement pour les plans, budgets et


tableaux de reporting.

De notre côté, nous utiliserons le tableur dans un objectif pédagogique, pour


montrer comment mettre en place un modèle de calcul de coûts, qui pourra ensuite
être implémenté dans un système d’information plus complexe, tel qu’un ERP par
exemple.

4. Principe d'utilisation
L'utilisation du tableur pour effectuer des calculs de coûts suppose la mise en place
de modèles de calcul. On n’utilisera pas dans notre tableur des données
uniquement numérique : 2 + 3 = 5. On se servira de ce que l'on appelle des
références relatives : dans une cellule, un calcul sera mis en place en utilisant les
références d’autres cellules : C1 + C2.

Ainsi, nous pourrons modifier à l'infini nos données de départ et afficher les résultats
en fonction de ces dernières : nous n’aurons pas besoin de modifier nos calculs.

Les tableaux que nous allons créer utiliseront des fonctions relativement basiques du
tableur, telles que les opérations courantes (additions, soustractions, divisions et
multiplications).

Mais une fois mis en place, ces modèles nous permettront d'aller plus loin et d'utiliser
des outils plus complexes comme la valeur cible ou l'analyse de scénario3. L'objectif
est ici de pouvoir comparer différentes hypothèses de travail, afin de pouvoir

2Source : Observatoire International du contrôle de gestion, résultats 2015, cahier technique


n°16, novembre 2015, DFCG, page 34.

3 Cf. Fiches Outils Excel, dans les ressources complémentaires, pour en savoir plus.

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prendre des décisions. Par exemple, avec une marge de 5% au lieu de 6%, quel sera
mon résultat ?

5. Fonctions utiles
Pour comprendre les modèles de calculs que nous allons utiliser tout au long du
MOOC, il faut tout d’abord connaître plusieurs fonctionnalités du tableur. Nous
allons, dans cette partie, en voir quelques-unes, mais sachez également que des
fiches « tableur » sont à disposition en ressources complémentaires, si vous pensez
que vos connaissances en matière de tableur sont un peu justes. Il s’agit de fiches sur
le logiciel Excel mais les autres logiciels que nous avons cités plus haut fonctionnent
sensiblement de la même façon.

Voici quelques petites astuces qui pourront vous aider :

5.1. Afficher les formules


Pour afficher les formules plutôt que les résultats d’un calcul, nous avons 2 solutions :

 Si on souhaite afficher les formules au niveau d’une seule feuille de calcul :


aller dans l’onglet « Formule » et choisir « Afficher les formules » :

 Pour que tout le classeur affiche les formules : aller dans le menu « Fichier »,
choisir « Options », puis « Options avancées » et cocher « Formules dans les
cellules au lieu de leurs résultats calculés ».

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5.2. Repérer les antécédents et les dépendants


Ensuite, pour repérer facilement les cellules utilisées dans un calcul, il existe deux
solutions :

 La première consiste à double cliquer sur la cellule qui contient le calcul. Les
éléments utilisés dans le calcul apparaissent alors en couleur :

 La seconde solution consiste à utiliser les fonctions « repérer les antécédents »


et « repérer les dépendants » qui se trouvent également dans l’onglet
« formule ».
o Les antécédents correspondent aux cellules utilisées dans un calcul.
Pour les afficher, on sélectionne la cellule qui contient le calcul, et on
clique sur « repérer les antécédents ».
o Les dépendants permettent d’identifier toutes les cellules qui utilisent
dans leur calcul la cellule sélectionnée.

Quand on utilise ces fonctions, des flèches apparaissent. Pour qu’elles disparaissent,
cliquer sur « Supprimer les flèches » :

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Voilà pour ces quelques fonctions qui pourront vous être utiles. N’hésitez pas à vous
rendre sur le forum si vous avez des questions…

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