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Chapitre 1.1.
Qu’est-ce que
la comptabilité de gestion ?
1. Disciplines .............................................................................................................................. 2
2. Qui fait quoi ? ....................................................................................................................... 3
2.1. Comptabilité financière ............................................................................................... 3
2.2. Contrôle de gestion ...................................................................................................... 3
2.3. Conclusion ..................................................................................................................... 3
3. Contrôle de gestion et comptabilité de gestion ............................................................ 4
3.1. Représentation .............................................................................................................. 4
3.2. Le contrôle de gestion ................................................................................................. 5
1
C. Averseng/ C. Marsal - 1/5
MOOC - COMPTABILITE DE GESTION ET PRATIQUE DU TABLEUR - CHAPITRE 1.1.
Dans cette vidéo, nous allons nous intéresser à la comptabilité de gestion. Nous
essayerons de répondre aux questions suivantes : quel est son domaine d’action ? Et
en quoi consiste-t-elle ?
1. Disciplines
Avec :
Le contrôle budgétaire
L’analyse de la performance
Les tableaux de bord
1 Vous retrouverez toutes les définitions des mots en violet dans le lexique.
2.3. Conclusion
Le contrôle de gestion repose sur les différentes informations collectées au sein de
l’entreprise et notamment sur les données fournies par la COMPTABILITE FINANCIERE.
3.1. Représentation
Le CDG n’est pas une discipline normative (pas de loi, pas de règle, pas de
norme).
Les outils du CDG ont été mis au point par des managers (en raison de la forte
pression concurrentielle) : nous pouvons citer notamment Henri FAYOL, Frederick
Winslow TAYLOR ou Alfred SLOAN, PDG de Général Motors pendant plus de 30 ans.
Ils ont créé des outils qui répondaient à des besoins spécifiques de recherche de
compétitivité et de réactivité.
Nous sommes ici dans une problématique de l’action : il faut des informations pour
pouvoir prendre des décisions.
Mais nous avons beaucoup trop d’informations besoin de les trouver, de les trier,
de les organiser, pour avoir une vision, une représentation du réel, pour pouvoir
prendre des décisions :
Si je veux augmenter ma production de 20%, quels seront mes besoins en
matière première (MP) ?
o J’ai besoin de connaître la part des MP dans le coût de mon produit.
Je veux connaître à tout moment l'état de mes ventes.
o J’ai besoin d’un tableau de bord
Il donnera aux gestionnaires des outils leur permettant d’utiliser au mieux leurs
ressources, avec efficacité et efficience.
- Etre efficace, c’est atteindre les objectifs que l’on s’est fixé.
- Etre efficient, c’est utiliser au mieux les ressources, en évitant par exemple les
gaspillages.
- Le contrôle budgétaire
- L’analyse de la performance
- Et la conception de tableaux de bord
J’espère que cette petite prezitation vous aura donné envie d’en savoir plus…
Chapitre 1.2.
Do you speak comptabilité de gestion ?
Contenu
1. Un peu de vocabulaire… ............................................................................................... 2
1.1. Charges ..................................................................................................................... 2
1.2. Produits ...................................................................................................................... 2
1.3. Un seul produit ou service ........................................................................................ 3
1.4. Plusieurs produits ou services ................................................................................... 3
1.5. Objet de coût / de marge....................................................................................... 4
3. Les différents types de charges ..................................................................................... 5
3.1. Charges directes et indirectes ................................................................................ 5
3.2. Charges fixes et charges variables ......................................................................... 5
3.3. Charges fixes / variables et directes / indirectes ................................................... 7
4. Les différentes méthodes de calcul de coûts .............................................................. 8
1. Un peu de vocabulaire…
La comptabilité de gestion utilise largement les données issues de la comptabilité
générale, notamment le compte de résultat*.
Les charges* et les produits* sont donc les 1ers éléments à mobiliser. Revenons sur leur
définition.
1.1. Charges
Tout d’abord, les charges. Selon le plan comptable, une charge désigne « les sommes
ou valeurs versées ou à verser en contrepartie de marchandises, approvisionnements,
travaux et services consommés par l'entité […] ».
Flux réel
01/06/n
Achat de marchandises 1000 €
Banque 1000 €
Flux monétaire
La question que nous devrons nous devons alors nous poser est : quelles sont les
charges supportées pour fabriquer tel produit ?
1.2. Produits
Abordons à présent les produits. Toujours selon le plan comptable, les produits
correspondent « aux sommes ou valeurs reçues ou à recevoir en contrepartie de la
fourniture par l'entité de biens, travaux, services ainsi que des avantages qu'elle a
consentis […] »
Si nous prenons à présent pour exemple une écriture comptable de vente, la vente
de marchandise constitue le flux réel qui aura pour contrepartie un flux monétaire, ici
Flux monétaire
02/06/n
Banque 2500 €
Vente de marchandises 2500 €
Flux réel
La différence entre les produits et les charges nous permet de calculer le résultat
comptable*, qui dépendra directement de la notion de marge*.
Nous ferons la somme des charges, nous diviserons cette dernière par la quantité de
produits fabriqués et nous obtiendrons le coût unitaire du produit en question. Il n’y a
pas de problème particulier.
…des voitures haut de gamme… des voitures d’entrée de gamme… Et nous voulons
connaître le coût de chacune.
Les charges devront être réparties entre les différents produits/services proposés et
plusieurs coûts seront calculés.
Il faudra définir quels sont les éléments pour lesquels nous souhaitons avoir une mesure
distincte du coût. On parlera d’objet de coût.
Un objet de coût* est un élément pour lequel l’entreprise souhaite calculer un coût
distinct (produit, service, département…).
Certains des objets de coûts sont des objets de marge* (Lorino, 2001) : ils génèrent des
coûts mais aussi des revenus.
Objet de Objet de
Elément Exemple
coût marge
• Un produit comme une voiture, ou une table sera un objet de coût : pour le
fabriquer, nous allons supporter des charges. Mais ce sera aussi un objet de
marge : en étant vendu, il générera un revenu pour l’entreprise.
• Il en est de même pour un service, comme une coupe de cheveux, ou un
projet, comme la construction d’un pont.
• Si nous prenons à présent l’exemple d’un département de l’entreprise, comme
le service du personnel. Il sera un objet de coût : il entrainera des charges,
comme les salaires du personnel administratif, ou les frais divers de
fonctionnement. Mais il ne sera pas qualifié d’objet de marge car, même s’il
est indispensable au bon fonctionnement de l’organisation, il ne génère pas
directement de revenu.
• Enfin, une activité telle que la traduction d’un ouvrage sera un objet de coût,
mais, selon le cas, elle sera ou non un objet de marge : si cette activité est
réalisée par exemple par une entreprise qui travaille comme sous-traitante
d’une autre, il s’agit d’un objet de marge (ici, c’est en réalité une prestation de
service). Par contre, si cette activité est réalisée en interne, elle ne sera pas un
objet de marge : aucun revenu ne peut lui être rattaché directement.
On distinguera 2 typologies : les charges directes et indirectes d’une part ; les charges
fixes et variables d’autre part.
Certaines charges ne posent pas de problèmes particuliers. Par exemple, j’ai besoin
d’un volant par voiture ; j’intégrerais donc dans le coût de ma voiture la charge
correspondant à l’achat de mon volant.
Ces charges sont qualifiées de « directes », par rapport à l’objet de coût qui nous
intéresse (ici la voiture).
Une charge directe* est une charge que l’on peut affecter immédiatement au coût
auquel elle se rapporte, sans calcul intermédiaire.
D’autres charges sont plus difficiles à affecter. Par exemple, le salaire du chef d’un
atelier où sont conçus plusieurs produits différents : nos voitures dans notre exemple.
Une charge indirecte* est une charge qui nécessite un calcul intermédiaire pour être
affectée aux coûts auxquels elle se rapporte. On parlera ici d’imputation.
→Il y a ici une ambiguïté dans l’affectation à l’objet de coût ; il faudra trouver ce que
l’on appelle un inducteur de coût*, c’est-à-dire un facteur explicatif de la charge qui
permettra de rattacher cette charge à un objet de coût.
Energie
Charges Frais Administratifs
Matières Consommables
Indirectes Publicité
Nous reviendrons sur ces typologies, car elles seront reprises différemment selon les
techniques de calcul de coûts utilisées.
Les coûts complets* chercheront à prendre en compte toutes les charges, alors que
les coûts partiels* ne s’intéresseront qu’à certaines.
CONSTATES PREVISIONNELS
Charge, produit, coût, valeur, objet de coût, objet de marge… nous espérons que
c’est à présent un peu plus clair, mais nous aurons largement l’occasion d’y revenir
dans toutes nos applications.
A RETENIR !
- Charges / Produits
- Objets de coût / de marge
- Charge directe / Indirecte
- Charge fixe / Variable
Chapitre 1.3.
De la comptabilité financière à la
comptabilité de gestion
Contenu
1. D’une comptabilité financière publique à une comptabilité de gestion
confidentielle ............................................................................................................................ 2
2. Quelles sont les données financières utilisées en comptabilité de gestion ? ............. 3
3. Comment allons-nous organiser ces charges pour obtenir nos calculs de coûts ? .. 4
Tout d’abord, elle ne va pas les conserver en l’état, comme nous allons le voir
un peu plus loin : nous parlerons de retraitements.
Ensuite, la périodicité de production des documents n’est pas la même entre la
comptabilité financière (annuelle) et la comptabilité de gestion (quotidienne,
hebdomadaire ou mensuelle).
Une autre divergence entre les 2 comptabilités réside dans une différence de
point de vue : les documents de la comptabilité financière sont
systématiquement rétrospectifs, ce qui n’est pas le cas de la comptabilité de
gestion, qui peut aussi être prévisionnelle.
Enfin, la comptabilité de gestion va bien entendu utiliser les données de la
comptabilité financière mais elle va aussi mobiliser de nombreuses autres
données issues de son système d’information. Dans une entreprise industrielle,
par exemple :
- La logistique fournira les données concernant les tournées des
livreurs (consommation, itinéraires…) ;
- Les ateliers vont fournir des documents de consommation des matières ;
- Les ressources humaines fourniront les plannings et feuilles de temps ;
- Des fiches d’activité (combien de temps consacre le service administratif
à la gestion des relations avec les fournisseurs ? avec les clients ?)
- Etc.
auront des répercussions sur les résultats obtenus. C’est pourquoi il est très difficile de
reconstituer les calculs de coûts d’une organisation uniquement à partir des
documents publiés.
CHARGES PRODUITS
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
- Achats de matières - Ventes de produits
premières/marchandises finis/marchandises
- Autres charges externes - Prestations de
- Impôts et taxes service
- Charges de personnels
- Dotations aux amortissements et
provisions
Charges financières Produits financiers
- Intérêts d’emprunts - Intérêts perçus
- Autres - Autres
Charges exceptionnelles Produits exceptionnels
- Dons - Divers
- Amendes et pénalités
TOTAL DES CHARGES TOTAL DES PRODUITS
Bénéfice Perte
TOTAL GENERAL TOTAL GENERAL
Tableau 1 : Compte de résultat simplifié
Au niveau des calculs de coût, nous allons nous poser 2 principales questions :
Est-ce que l’on retient toutes les charges de la comptabilité financière ?
Est-ce que l’on ne retient que les charges de la comptabilité financière ?
Non à ces deux questions : la comptabilité générale dont sont issues les charges
est très influencée par des considérations juridiques. La comptabilité de gestion doit
s’en détacher pour avoir une approche basée sur la réalité économique (notion de
pertinence dans le cadre d’une démarche de prise de décision).
Il faudra donc :
Eliminer certaines charges : il s’agit des charges non incorporables. Ce sont
des charges qui ne relèvent pas de l’exploitation courante et qui n’ont rien à
voir avec une activité normale de l’entreprise. Par exemple, des amendes,
pénalités, charges de couverture d’un sinistre, charges de restructuration,
charges de personnel absent ou détaché... On les trouvera généralement
dans les charges exceptionnelles du compte de résultat.
Recalculer le montant de certaines charges : il s’agit des charges calculées,
notamment les amortissements et provisions. En effet, les amortissements et
provisions du Compte de Résultat découlent de règles fiscales. Par exemple,
les véhicules seront généralement amortis sur une durée de 5 ans, mais
l’entreprise peut choisir, au niveau de ses calculs de coûts, de les amortir sur 8
ans, si elle juge cette durée plus réaliste.
Ajouter de nouvelles charges (qui ne figurent pas dans la comptabilité pour
des raisons juridiques et fiscales) : il s’agit des charges supplétives. En effet,
selon le statut juridique de l’entreprise, certains éléments sont comptabilisés
en charge ou non : dans une société en nom collectif, le salaire des dirigeants
ne peut pas être passé en charge (il se rémunère sur le bénéfice), alors que
c’est le cas dans une Société à Responsabilité Limitée. Le but est ici d’éliminer
l’incidence de la structure juridique ou financière quand on compare deux
établissements.
Les flux entrants, tels que les charges d’acquisition, les frais de personnel, les
services, génèrent des décaissements.
Les flux internes : charges qui ne génèrent pas des décaissements :
amortissements et provisions.
Les flux sortants : il s’agit des produits, qui génèrent des encaissements.
En regroupant ces flux à différents niveaux, on obtient un réseau des coûts. Dans la
méthode des coûts complets que nous allons étudier ici, nous aurons :
1er niveau : coût d’acquisition ou d’achat
2ème niveau : coût de production du produit ou du service
3ème niveau : coût de revient
Le coût de revient sera donc ici uniquement composé du coût d’achat des
marchandises et du coût de distribution.
Nous allons pouvoir nous intéresser à présent à une 1 ère méthode de calcul de coûts,
la méthode du coût complet des centres d’analyse.
Chapitre 1.4.
Et le tableur dans tout ça ?
Contenu
1. Introduction .......................................................................................................................... 2
2. Les différents tableurs utilisables ........................................................................................ 2
3. Pourquoi les entreprises utilisent-elles toutes le tableur ? ............................................... 3
4. Principe d'utilisation ............................................................................................................. 3
5. Fonctions utiles ..................................................................................................................... 4
5.1. Afficher les formules ...................................................................................................... 4
5.2. Repérer les antécédents et les dépendants ............................................................ 5
C. Averseng- 1/6
MOOC - COMPTABILITE DE GESTION ET PRATIQUE DU TABLEUR - CHAPITRE 1.4.
1. Introduction
Tout le monde utilise les tableurs, et notamment les contrôleurs de gestion. Même
dans les entreprises qui ont investi dans les systèmes d'informations les plus pointus,
comme les ERP1, ils sont utilisés.
C’est pour cela que toutes les corrections d'exercice dans ce Mooc seront réalisées
sur tableur.
En local
o Microsoft Office, avec le logiciel Excel, quelle que soit la version
o Open Office, avec le logiciel Open Office Calc
Sur le cloud
o Suite bureautique proposée par Google (Google Document), avec
google sheets, accessible via la création d'un compte google (gmail)
o Microsoft propose aussi un équivalent avec "One Drive", via la création
d'un compte microsoft. Une version allégée des logiciels du pack office
est accessible gratuitement.
C. Averseng- 2/6
MOOC - COMPTABILITE DE GESTION ET PRATIQUE DU TABLEUR - CHAPITRE 1.4.
4. Principe d'utilisation
L'utilisation du tableur pour effectuer des calculs de coûts suppose la mise en place
de modèles de calcul. On n’utilisera pas dans notre tableur des données
uniquement numérique : 2 + 3 = 5. On se servira de ce que l'on appelle des
références relatives : dans une cellule, un calcul sera mis en place en utilisant les
références d’autres cellules : C1 + C2.
Ainsi, nous pourrons modifier à l'infini nos données de départ et afficher les résultats
en fonction de ces dernières : nous n’aurons pas besoin de modifier nos calculs.
Les tableaux que nous allons créer utiliseront des fonctions relativement basiques du
tableur, telles que les opérations courantes (additions, soustractions, divisions et
multiplications).
Mais une fois mis en place, ces modèles nous permettront d'aller plus loin et d'utiliser
des outils plus complexes comme la valeur cible ou l'analyse de scénario3. L'objectif
est ici de pouvoir comparer différentes hypothèses de travail, afin de pouvoir
3 Cf. Fiches Outils Excel, dans les ressources complémentaires, pour en savoir plus.
C. Averseng- 3/6
MOOC - COMPTABILITE DE GESTION ET PRATIQUE DU TABLEUR - CHAPITRE 1.4.
prendre des décisions. Par exemple, avec une marge de 5% au lieu de 6%, quel sera
mon résultat ?
5. Fonctions utiles
Pour comprendre les modèles de calculs que nous allons utiliser tout au long du
MOOC, il faut tout d’abord connaître plusieurs fonctionnalités du tableur. Nous
allons, dans cette partie, en voir quelques-unes, mais sachez également que des
fiches « tableur » sont à disposition en ressources complémentaires, si vous pensez
que vos connaissances en matière de tableur sont un peu justes. Il s’agit de fiches sur
le logiciel Excel mais les autres logiciels que nous avons cités plus haut fonctionnent
sensiblement de la même façon.
Pour que tout le classeur affiche les formules : aller dans le menu « Fichier »,
choisir « Options », puis « Options avancées » et cocher « Formules dans les
cellules au lieu de leurs résultats calculés ».
C. Averseng- 4/6
MOOC - COMPTABILITE DE GESTION ET PRATIQUE DU TABLEUR - CHAPITRE 1.4.
La première consiste à double cliquer sur la cellule qui contient le calcul. Les
éléments utilisés dans le calcul apparaissent alors en couleur :
Quand on utilise ces fonctions, des flèches apparaissent. Pour qu’elles disparaissent,
cliquer sur « Supprimer les flèches » :
C. Averseng- 5/6
MOOC - COMPTABILITE DE GESTION ET PRATIQUE DU TABLEUR - CHAPITRE 1.4.
Voilà pour ces quelques fonctions qui pourront vous être utiles. N’hésitez pas à vous
rendre sur le forum si vous avez des questions…
C. Averseng- 6/6