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Lésions cornéennes

d’origine immunitaire

RAKIA LAWALI
DES I PHTALMOLOGIE
Objectifs
Définir une atteinte cornéenne d’origine immunitaire
Connaitre la physiopathologie
Connaitre les principales étiologies
Savoir poser le di agnostique d’une pathologie immunitaire
cornéenne
Connaitre les différentes formes cliniques
Savoir prendre en charge les pathologies immunitaire cornéenne

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Plan
Introduction
I. Généralités
II. Signes
III. diagnostics
IV. Traitements
Conclusion

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Introduction

Les pathologies immunitaires de la cornée ont en commun


l'inflammation chronique d'origine immunitaire. Il s'agit des pathologies
non infectieuses, mais parfois déclenchées par des agents infectieux. Le
diagnostic étiologique est souvent long et parfois difficile à affirmer. Il
repose sur les caractéristiques cliniques et sur les résultats des
explorations biologiques. La PEC est multi disciplinaire .

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I. Généralités
1. Définition

Lésions cornéennes dont le mécanisme pathogénique primitif est

immunologique à l’encontre d’agents non infectieux:

• soit par perte de la tolérance immune,

• soit par perte de contrôle de la réponse immune

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I. Généralités

2. Rappel Anatomique

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I. Généralités
3. Physiopathologie
a. Rappels
a.1 Classification de la réponse immunitaire
En fonction de la chronologie de la réponse, on distingue:

le type I est l’hypersensibilité immédiate médiée par les


immunoglobulines E (IgE).

 le type II est la cytotoxicité dépendante des anticorps, médiée par les


IgG, A et M
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I. Généralités
le type III est l’hypersensibilité semi-retardée, médiée par les dépôts
de complexes immuns antigènes-anticorps avec activation du
complément

le type IV est l’hypersensibilité retardée médiée par les lymphocytes


T.

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I. Généralités

Les réponses immunitaires sont rarement monomorphes et plusieurs types


d’hypersensibilité peuvent être associés au cours d’une réponse immunitaire à un
antigène donné.

En fonction des réactions induites on distingue:

 Immunité cellulaire

Immunité humorale

Sous-populations lymphocytaires
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I. Généralités
b. Consequence pathologique

la réponse immunitaire est à l’origine de lésions cellulaires et


tissulaires qui n’intéressent pas que l’agent agresseur, mais aussi les
cellules et tissus environnants. Au niveau du segment antérieur: Le
phénomène de répression de la réaction immunitaire(ACAID) permet
de limiter les conséquences de la réaction immunitaire sur la cornée.

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I. Généralités

Ce phénomène est actif, spécifique de l’antigène présent dans le


segment antérieur et médié par des lymphocytes suppresseurs.

La répartition périphérique des IgM et de la fraction C1 du


complément dans la cornée explique la localisation préférentielle
périphérique des kératites liées à des dépôts de complexes immuns.

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Les maladies immunitaires peuvent résulter:

-D’une réaction d’hypersensibilité à un antigène extérieur

-D’un déficit du phénomène ACAID

-D’une rupture de la tolérance du système immunitaire aux


antigènes du soi (auto-immunité).

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II. Signes

1. TDD kératite immunitaire allergique

a. Interrogatoire

Identité

Circonstance de survenue

antécédents personnels et familiaux d’atopie, notamment d’asthme, d’eczéma, ou


d’urticaire

Un traitement médical ou chirurgical en cour


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II. Signes
b.Signe fonctionnel

• un prurit,

• des sensations de brûlure,

• un larmoiement,

• une photophobie,

• des sécrétions et bilatérale


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II. Signes

c. Signe physique

Examen ophtalmologique bilatérale et comparatif

AVL: conserve

Examen externe: L’atteinte palpébrale peut prendre l’aspect d’un eczéma des
paupières, de lésions lichéniformes du bord libre, d’une blépharite
séborrhéique avec meïbomite, d’une exagération des plis palpébraux, d’un
ectropion, d’un ptosis et d’une chute des cils 15
II. Signes

Au niveau des annexes: Les papilles géantes de la conjonctive tarsale


supérieure ont une forme polygonale, La conjonctive limbique peut etre
le siège de nodules gélatineux

Segment antérieur: kératite ponctuée superficielle, microkystes


épithéliaux, d’un pannus vasculaire périphérique , ulcère périphérique ou
central, d’une néovascularisation stromale et de dépôts lipidiques dans le
stroma cornéen , (plaque vernale) 16
II. Signes

• Examen général

les lésions cutanées d’eczéma de la dermatite atopique sont de

type érythème vésiculobulleux, lichen, ou nodule

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II. Signes
d. Examen paraclinique

• Frottis conjonctival: L’examen cytologique d’un frottis conjonctival étalé

sur lame présence de polynucléaires éosinophiles ou de granules

éosinophiles ;

• Recherche d’IgE dans les larmes : Elle peut être faite par bandelette de type

Stallerdiag®Phadiatop® dosage des IgE dans les larmes et le sang

• Bilan des larmes: Bilan protéique des larmes diminution du taux de


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II. Signes

e. Evolution

Le caractère chronique formation d’une taie, d’un amincissement


stromal localisé , voire à une néovascularisation de la zone ulcérée.
L’ulcère peut se compliquer de surinfection.

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II. Signes
d. Formes cliniques

Pathologies auto-immunes: Syndrome de Gougerot-Sjögren :

 pathologie assez fréquente ,

 habituellement chez la femme après la ménopause.

 SF: sécheresse oculaire sont souvent divers et intenses.

 Les critères diagnostiques : hyperhémie conjonctivale,diminution de la sécrétion


lacrymale au test de Schirmer, kératite ponctuée superficielle ,tests à la fluorescéine
et au rose Bengale, follicules possibles, kératite filamenteuse 20
• Ulcère de Mooren :

 unilatéral, bilatéral simultané ou bilatéral décalé dans le temps.

 Il existe une prédominance masculine.

 facteur déclenchant (traumatisme, chirurgie de la cataracte, greffe de cornée,

infection).

SF:sont un œil rouge avec une sensation de corps étranger, douloureux (douleur

d’intensité variable, parfois très intense), larmoiement, photophobie, sans baisse de


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• Kératites ulcérantes périphériques secondaires à une vascularite

• Pemphigoïde oculaire cicatricielle: Cette pathologie débute habituellement


vers 70 ans. Il existe une prédominance féminine . L’évolution est chronique
et progressive. L’atteinte oculaire est bilatérale, mais peut être asymétrique

• Syndrome de Stevens-Johnson et syndrome de Lyell: Il s’agit de pathologies


très rares La présentation est suraiguë. L’atteinte oculaire est bilatérale.
Après la phase aiguë, les lésions sont cicatricielles et n’ont habituellement
pas tendance à évoluer sur un mode inflammatoire. 22
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Pathologies liées à une greffe: Réaction du greffon contre l’hôte, Rejet de
greffe de cornée

Pathologies immunitaires de mécanisme discuté:

• Rosacée :Cette pathologie survient habituellement entre 40 et 60 ans sans


prédominance masculine ni féminine. La symptomatologie fonctionnelle
associe fréquemment des sensations de corps étranger et de brûlure, une
gêne mal définie
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• Kératite ponctuée superficielle de Thygeson: Cette kératite survient
habituellement entre 10 et 40 ans, sans prédominance masculine ni
féminine. Elle est le plus souvent bilatérale et évolue par poussées
d’un ou deux mois entre coupées de rémissions. Les lésions sont
volontiers évanescentes et changent de topographie au cours des
poussées.
• Kératoconjonctivite limbique supérieure de Théodore
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III. DIAGNOSTIC
a.Diagnostic positif
Le diagnostic est clinique , confirmer par la para clinque

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III. DIAGNOSTIC
b.Diagnostic etiologique

Kératoconjonctivite atopique

manifestation oculaire de la dermatite atopique bilatérale et symétrique survient


entre 30 et 50 ans, avec une prédominance masculine.

La symptomatologie perannuelle inclut un prurit, des sensations de brûlure, un


larmoiement, une photophobie, des sécrétions

Le processus pathologique atteint souvent les paupières, la conjonctive et la cornée


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III. DIAGNOSTIC
kératoconjonctivite vernale

 Manifestation oculaire de l’atopie qui survient habituellement chez l’adolescent et

disparaît après l’adolescence Associée à un asthme; SF:avec un prurit et une

photophobie intense

examen opht: des nodules inflammatoires limbiques, des papilles géantes sur la

conjonctive tarsale,

En cas de doute, la présence d’éosinophiles au frottis conjonctival et la synthèse


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Figure 6: kératoconjonctivite vernale
III. DIAGNOSTIC
Kératites marginales immunoallergiques

Il existe une blépharoconjonctivite chronique. Les infiltrats marginaux


catarrhaux intéressent le stroma périphérique. Ils sont disposés
parallèlement au limbe et séparés de celui-ci par une bande de cornée
claire. Ils s’accompagnent d’une hyperhémie conjonctivale ou d’un chémosis

évolution: vers la formation de petits ulcères superficiels proches du limbe,


douloureux et récidivants
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IV. Traitement

1. But

Soulager les symptômes

Réduire les récidives et la survenue de complication

Prendre en charge les séquelles

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IV. Traitement
2. Les Moyens

Agents mouillants: sans conservateurs

Antibiothérapie : en cas de surinfection

Corticoïdes topiques

Cyclosporine A

Traitement systémique: anti inflammatoires stéroïdiens et non stéroïdiens ;


immunosuppresseurs ;antihistaminique
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IV. Traitement
3. Indications

• Le traitement est symptomatique. Il commence par l’éviction des agents irritants, des
allergènes et de la poussière

• Larmes sans conservateurs(Larmabak)

• Antihistaminique oral et topique (Lévocabastine 1gtt*2/jr);

• Corticoides lors des poussés inflammatoires faible posologie compatible avec l’effet
thérapeutique et en cure courte d’une à deux semaines avec une dégressivité
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IV. Traitement

• La ciclosporine en collyre est une alternative intéressante aux


corticoïdes

• aspirine par voie orale(25–50 mg/kg/24 heures sans dépasser 1,5


g/24 heures), collyre à l’indométacine

• Avis d’un ALLERGOLOGUE

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IV. Traitement
Traitement chirurgical

• Perforations cornéennes

• Reconstruction de la surface oculaire

-Kératoplasties

-Greffes de membrane amniotique

-Greffes de cellules souches limbiques


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Conclusion

Les pathologie cornéenne immunitaire sont diverse , elle requiert une


prise en charge multi disciplinaire

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Références
EMC OPHTALMOLOGIE 2023
LES ULCERES DE CORNEE: universite sidi mohammed
benabdellah faculte de medicine et de pharmacie fes
Pathologie immunitaire cornéenne: V Borderie O Touzeau T Bourcier
EMC 21-200-C-30
Surface oculaire: Pierre-Jean Pisella SFO 2015
 Pathologie immunitaire corneenne: I. GHORBEL, B. KAMOUN,
K. DABECHE, S. BEN AMOR, J. FEKI. Service d’ophtalmologie
CHU Habib Bourguiba

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