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INSTITUTIONS DE MICROFINANCE
• PREMIERE PARTIE :
PRODUITS EN MARKETING ET
EN MICROFINANCE
INTRODUCTION :
RAPPEL DE QUELQUES NOTIONS
DE MAKETING ET DE LA
MICROFINANCE
0.1. Marketing
0.1.1. Déffinitions
• science et l’art d’identifier les besoins humains et sociaux
afin de les satisfaire avec de produits adéquats et de façon
plus rentable que les concurrents ;
N.B. science et art parce qu’il implique de trouver un
équilibre entre méthodes analytiques et formalisées d’une
part et création de l’autre.
• science et l’art de choisir ses marchés-cibles, d’attirer, de
conserver et de développer une clientèle en créant, en
délivrant et en communiquant de la valeur » (optique
managériale de P. Kotler et al.)
0.1.2. Champ d’application du marketing :
Il a un champ vaste . Il s’applique sur : des biens,
des services , des événements (coupe du monde ),
des personnes (artiste musicien, politicien…), des
lieux (villes, FIKIN, Chute de Zongo), des droits de
propriété sur une valeur mobilière (obligation ,
action) ou immobilière (bâtiment, terrain…), des
organisations (entreprise, ASBL), des idées
(marketing social pour les organisations publiques,
sur des causes nobles…).
0.1.3. Rôles du marketing :
• Volet stratégique : étudier et identifier les besoins
du marché, le segmenter et le cibler. Fil
conducteur : satisfaire les besoins exprimés par
des consommateurs d’une manière plus rentable
que les Concurrents.
• Volet opérationnel : déterminer un programme de
marketing mix (les 4 P : produit, prix, place et
promotion) pour une mise en marché efficace. Son
évolution récente parle de l’optique holiste. Celle-ci
comprend le marketing relationnel, le marketing
intégré, le marketing interne et le marketing sociétal.
0.2. Microfinance
0.2.1. Définitions de la microfinance :
• BCC « prestation des services de crédit et/ou
d’épargne aux agents économiques vulnérables,
exclus du système bancaire classique, en vue de
leur permettre de réaliser des activités génératrices
de revenus, de créer des emplois et ainsi de lutter
contre la pauvreté » . Définition incomplète…
• L. Sylvain : offre des services financiers à des
individus ou groupes d’individus pauvres, qui n’ont
pas accès aux services financiers formels, dans le
but de satisfaire les besoins de leur ménage ou de
leur micro-entreprise ;
0.2.2. Définition des Institutions de microfinance
(IMF) :
2.1.1. l’Epargne
Il y a 3 critères de classification :
a)Selon le caractère pluriel ou individuel de
l’épargnant: on distingue deux sortes :
- l’épargne individuelle: accumulée par un individu
- l’épargne familiale : faite par la famille nucléaire,
la famille élargie ou le clan), les membres
d’une association ;
b)Selon le mode de conservation : il y a 2 critères:
• l’épargne monétaire : celle qui est constituée des
signes monétaires conservée par dévers l’épargnant
lui-même (thésaurisée), ou versée dans une tontine
(likelemba) , versé dans un compte auprès d’une
institution financière (banque, IMF, COOPEC ) ou
toute autre structure administrative au niveau de la
commune/ou mairie (communalisée).
N.B. Les banques de dépôts (système classique ou
formel ) s’intéressent généralement aux personnes
riches et qui épargnent de gros montants. Elles ne
s’intéressent pas aux pauvres qui n’ont qu’une
épargne dérisoire et qui coûte chère pour sa gestion.
. Les COOPEC et les IMF ont, au contraire, pour
vocation de collecter la micro épargne des pauvres.
Car il existe de l’épargne même dans les couches
sociales les plus pauvres de la population (sécuriser
leur avenir). La micro-épargne peut être
obligatoire ou libre, souvent avec un dépôt
minimum pour servir éventuellement de garantie à
un crédit.
-
• Crédit couvert par un seul ou plusieurs documents :
- Crédit documentaire : consenti à un client,
destinataire des marchandises, au profit du vendeur
de celles-ci, et gagées par les documents (maritimes)
qui les représentent et qui établissent un droit de
gage sur elles. Le CREDOC à l’importation finance
des marchandises importées. Le CREDOC à
l’intérieur finance l’achat de marchandises auprès
d’un fournisseur national;
- Le crédit d’acceptation est un CREDOC où la
banque émettrice s’engage à accepter ou à faire
accepter des traites tirées sur l’acheteur par son
fournisseur et non à payer ce dernier (prêt de
- Accréditif ou lettre de garantie : crédit de signature,
par lequel un banquier demande à un destinataire
d’effectuer une prestation en faveur de son client et
s’engage à payer les effets ou les chèques qui seront
tirés sur lui dans le cadre de cette prestation;
- Caution ou aval : engagement d’une banque envers
un créancier de payer en lieu et place du débiteur
principal en cas d’insolvabilité de ce dernier
e) Crédit selon les institutions prêteuses :
- Crédit bancaire : accordé par une institution
financière bancaire ;
- Crédit non bancaire : accordé par une institution
financière non bancaire ;
f) Crédit selon le caractère public ou privé de
l’emprunteur :
- Crédit public : accordé à l’Etat ou à une collectivité
publique ;
- Crédit privé : accordé à un particulier ou à une
entreprise industrielle, commerciale ou de
production des services.
N.B. Crédit : c’est la confiance dans la solvabilité
d’une personne. Le prêt c’est l’action de prêter une
somme d’argent à quelqu’un ou le contrat de prêt
lui-même.
Dans le cadre des IMF et COOPEC, le prêt a un
cycle de vie en 5 étapes:
1°) Proposition de projet : faite par le demandeur
(besoin) à l’IMF ou par l’IMF à un nouveau client
sur le terrain (optique marketing);
2°) Formation : le bénéficiaire ou groupe de
bénéficiaires est formé aux modalités de l’IMF
(règles d’octroi et de remboursement ainsi que les
principes de fonctionnement de l’institution.
3°) Approbation de la proposition : les instances de
l’institution (le Comité de crédit », le gestionnaire
et le chargé des finances et du crédit ) : évaluent la
validité et la viabilité du projet), tous les membres
du Centre ou du village évaluent la fiabilité de
l’emprunteur (les villageois se connaissent presque
tous);
DES IMF
3.1. Nature des IMF, stratégie et plan marketing
3.1.1. Dans le cadre de petites IMF
Les IMF et ONG à volet microfinancier concentrent
leurs efforts sur l’octroi de crédits aux populations
pauvres et qui n’ont pas accès aux services
financiers des institutions financières classiques.
En dépit de leur connaissance approximative en
microfinance et surtout en marketing - réduit
habituellement à la promotion des ventes-, ces
instituttions n’emploient ni les professionnels de la
microfinance encore moins ceux du marketing.
Elles sont généralement de petites taille, elles ont
très peu de ressources (financières, humaines, et
autres) et une clientèle de niveau quelconque.
Certaines relèvent du secteur informel.
Ce serait donc une véritable gageure que de
s’attendre à les voir organiser en leur sein un plan
stratégique d’entreprise et un plan stratégique
d’activité qui aboutissent à un plan marketing
pourquoi elles se limitent à une structure
élémentaire qui se contente de définir un marché
cible, de collecter des informations sur les clients
de façon informelle et de promouvoir un produit
unique (marketing de masse), assorti
éventuellement de légères variations.
a) Le microenvironnement
Le microenvironnement comprend essentiellement :
• des tendances du marché : taille, perspectives
d’évolution en vue de déterminer le cycle de vie du
CPM ;
• Le comportement des consommateurs : habitudes
d’achat et de possession des biens, statut, profil
sociodémographique ;;
• l’évolution de la distribution : circuits de
distribution, motivations et attentes des
distributeurs, surtout sur les marchés des biens de
consommation ;
• l’environnement concurrentiel : évaluer les forces
concurrentielles en vue de s’assurer de la faisabilité
d’exploitation de l’attrait intrinsèque d’un CPM ;
b) Le macro environnement
Ce sont des changements dans les six facteurs
incontrôlables suivants :
• l’environnement démographique : population, taux
de croissance démographique ;
• l’environnement économique : revenu, répartition
du revenu, taux de chômage, taux
d’investissement ;
• l’environnement technologique : budget de la
recherche et développement ;
• l’environnement socioculturel : taux
d’alphabétisation, taux de scolarité, le genre ;
• l’environnement politico-légale : stabilité politique,
économique, judiciaire et juridique ; inflation,
politique économique ;
• l’environnement écologique : organisation de la
protection de la nature , mouvement des
consuméristes.
f) L’exécution du message
Que l’annonce soit conçue par l’émetteur lui-même
ou par une agence en publicité, sa rédaction exige
un style, un ton et un format déterminés.
Style publicitaire
• Le style (façon particulière d’exprimer sa pensée,
ses émotions, ses sentiments) en publicité, exige
que chaque annonceur ait un style propre à lui. Il
doit éviter des annonces passe-partout et celles
rédigées dans un style hautement technique auquel seuls les
initiés pourraient avoir accès. Il doit employer, dans la langue
du groupe cible, des scènes et expressions familières dans le
contexte d’une tranche de vie (par ex. cube Maggi), d’une
scène fantaisiste (par ex. Cowbel), d’un slogan musical (par
ex. Pelisa Ngwasuma), d’un personnage symbolique (par ex.
tonton skol) etc. Toutefois, il ne doit pas négliger les besoins
du client pour produire une publicité sur mesure ou presque.
• Du point de vue de la phonétique (étude des sons) : utiliser
des mots à valeur émotionnelle particulière, avec plus de
voyelles que de consonnes.
e) La cible du message
Cfr. supra.
• Pour le lexique : utiliser des mots accrocheurs et
facilement mémorisables, plus de mots pleins
(ayant un sens en eux-mêmes) que de mots outils
(sans un sens eux-mêmes), beaucoup de mots de
puissance (à forte potentiel psychique, tels que
spécial, exceptionnel,… amour, cœur,femme… , vie,
histoire vécue…, millionnaire, riche, bonheur…,
succès, argent, chance…), des termes précis au
détriment des termes techniques ou vagues et plus
de verbes que des substantifs.
• Quant à la syntaxe (combinaison des mots en
phrases) : réserver les phrases exclamatives et
interrogatives aux titres et les phrases exclamatives
L’efficacité de la phrase, et donc de l’annonce,
augmente sensiblement si à la phrase interrogative
ou exclamative vient s’ajouter l’apostrophe, le
vocatif ou la deuxième personne (surtout dans le
titre ou dans la conclusion). Car, dans ce cas il y a
plus de chance que l’intérêt personnel du récepteur
(pris à partie) soit éveillé.
• Solution :
Produits Dép. pub. Part marché Indice d’effic. Pub.
• A 75.000 25 % 1,67
• B 200.000 40 % 1.00
• C 225.000 35 % 0,78