Vous êtes sur la page 1sur 4

Lett Med Phys Readapt (2006) 22: 45–48

© Springer 2006
DOI 10.1007/s11659-006-0017-8

COMPTE RENDU

Omarthrose centrée et excentrée


R. Nizard
Chirurgie orthopédique et traumatologie, Hôpital Lariboisière, 2, rue Ambroise-Paré, 75010 Paris

Résumé : L’évaluation clinique et radiologique d’une respect du cintre omo-huméral ; à l’inverse, l’omarthrose
omarthrose est indispensable avant toute décision théra- excentrée était définie par une perte de ces rapports, qui
peutique. L’évaluation clinique doit prendre en compte démontrait de façon formelle la rupture de la coiffe des
les données de l’examen clinique classique, mais aussi rotateurs. Il est certain aujourd’hui que cette approche
l’histoire évolutive des symptômes, l’existence de dou- simple ne suffit plus à caractériser l’omarthrose ni, surtout, à
leurs et des scores fonctionnels évaluant les incapacités. préparer l’étape thérapeutique. L’exacte prévalence de
L’évaluation radiologique associe aux radiographies l’omarthrose n’est pas connue de façon fiable, Buckwalter
standard le scanner, nécessaire à la décision chirurgicale note simplement sa moindre fréquence par rapport à
éventuelle. La trophicité de la coiffe des rotateurs est évaluée l’arthrose de hanche ou de genou et son caractère plus
par le scanner et sa rupture éventuelle pourra être souvent posttraumatique, comme l’arthrose de cheville, de
recherchée. poignet ou du coude [1].
Le but de ce texte sera donc de préciser l’évaluation
Mots clés : Omarthrose – Évaluation radiologique – clinique et radiologique nécessaire avant de décider des
Classification de Kellgren-Lawrence – Classification de méthodes thérapeutiques à utiliser dans le cadre de
Samilson-Prieto – Étiologies de l’omarthrose l’omarthrose.

Concentric and eccentric omarthrosis Évaluation clinique


Abstract: The clinical and radiological evaluation of an Les douleurs, et la perte d’autonomie fonctionnelle sont les
omarthrosis is required before any treatment can be symptômes cliniques, quel que soit le type d’omarthrose. Le
determined. The clinical evaluation should take into account relevé de l’histoire clinique doit inclure les antécédents du
the data provided by the usual clinical examination, as well patient, une description du début des troubles, le
as a history of the development of the symptoms, the mécanisme d’un éventuel traumatisme, la nature et le
presence of pains and the functional scores of impairments. retentissement des difficultés fonctionnelles. Pour évaluer
The radiological study combines conventional radio- le retentissement des troubles, des systèmes d’évaluation
graphs with scanner, necessary for the eventual surgical standardisés, le plus souvent par autoquestionnaire [2],
decision making. The trophicity of the rotator cuff is assessed peuvent être utilisés et évaluent alors l’état de santé général
with the scanner and its potential rupture could be detected avec des indices de qualité de vie génériques (SF-36, NHP...)
with an arthroscanner. ou orientés arthrose (WOMAC) et/ou la fonction de
l’épaule (Self-assessment Shoulder Test [SST]). Des études
Keywords: Omarthrosis – Radiological evaluation –
de qualité de vie, il apparaı̂t selon Gartsman et al. qu’en
Kellgren-Lawrence’s classification – Samilson-Prieto’s
terme de retentissement, les affections de l’épaule et en
classification – Etiology of the omarthrosis
particulier l’omarthrose ont un impact sur la qualité de vie
aussi important que l’insuffisance cardiaque, le diabète ou
Introduction l’infarctus du myocarde [3]. De façon plus générale, les
comorbidités semblent être également un facteur important
L’évaluation clinique et radiologique précède l’étape de l’évaluation préopératoire car l’état général est un des
thérapeutique. Cette évaluation, initialement, se conten- facteurs majeurs d’un bon résultat de traitement chirurgi-
tait avant l’utilisation des moyens d’imagerie moderne cal, comme l’a montré Matsen [4], et que par ailleurs ces
d’une séparation abrupte en omarthrose centrée et comorbidités ont un impact négatif sur les valeurs
omarthrose excentrée. préopératoires du SST et du SF-36 [5].
L’omarthrose centrée était définie par la persistance des Comme pour la hanche ou le genou, de nombreux
rapports normaux entre la glène et la tête humérale sur une systèmes cherchant à évaluer l’épaule ont été développés.
radiographie de l’épaule de face en rotation neutre avec un Il est impossible de tous les rapporter ici ; les principaux
46

qui peuvent être cités sont le score de Constant Neer ou de Liotard ou profil de coiffe. Il est obtenu en
répartissant 15 points sur la douleur, 20 points sur la incidence oblique de 45 à 60˚ avec un rayon directeur
fonction, 40 points sur la mobilité et 35 points sur la force descendant de 15 à 20˚. Il permet de visualiser l’espace
musculaire, le score de l’American Academy of Ortho- acromio-huméral et d’apprécier les rapports acromio- et
paedic Surgeons (AAOS), le Shoulder Severity Index de coracohuméraux, l’angle spino-acromial ainsi que la
Patte ou le Simple Shoulder Test. Ces scores peuvent être morphologie de l’acromion. Deux clichés ont été
complétés par des scores de qualité de vie plus généraux proposés dans l’objectif spécifique de mettre en évidence
comme le SF-36, le Sickness Imapct Profile (SIP) et le des signes évocateurs de rupture tendineuse. Le premier
Nottingan Health Profile (NHP) dont il a été dit plus haut est une radiographie de face, en antéropostérieure et
qu’ils étaient grandement influencés par les affections de double obliquité au cours d’une abduction contrariée de
l’épaule. 20˚ en rotation neutre de l’épaule correspondant à la
manœuvre de Leclercq modifiée. La seconde consiste en
un cliché de face strict en décubitus dorsal avec un rayon
Évaluation radiologique vertical perpendiculaire au plan de la table [6].
Les classifications utilisées pour évaluer l’omarthrose
C’est une étape essentielle de la démarche diagnostique et sont principalement la classification de Kellgren-Lawrence
thérapeutique. En effet, si les signes cliniques permettent de et la classification de Samilson-Prieto. La première n’est pas
poser le principe d’une intervention, la définition des spécifique de l’épaule alors que la seconde l’est. La
lésions osseuses et des parties molles seules permettent de classification de Samilson apparaı̂t plus reproductible que
définir le programme thérapeutique. la classification de Kellgren [7]. La radiographie de l’épaule
controlatérale quand elle est saine permet une évaluation
plus facile de la taille des implants.
Radiographies standard
L’exploration radiographique standard de l’épaule Examen tomodensitométrique
comprend 3 clichés de face en double obliquité sur un
patient en position debout ou éventuellement assise. C’est un préalable indispensable à la décision chirurgicale.
Celui-ci est obliqué de 30 à 40˚ du côté radiographié afin Réalisé sans préparation, il évalue successivement :
que soit perçu de face l’interligne gléno-huméral, et le – les déformations osseuses, en particulier à la glène ;
rayon directeur de 20 à 30˚ vers le bas afin de dégager – les rapports articulaires ;
l’espace acromio-huméral. Ces 3 clichés correspondent à – le « stock osseux » ;
une vue en rotation neutre, interne et externe de – la trophicité de la coiffe des rotateurs selon
l’extrémité supérieure de l’humérus. Le profil axillaire Goutallier et Bernageau [8,9].
permet d’aborder l’articulation gléno-humérale de profil
et, en outre, l’articulation acromioclaviculaire en vue Déformations osseuses et rapports articulaires
supérieure. Cette articulation peut également être visua-
lisée par un cliché centré de face sans obliquité du corps, La glène normale est rétroversée en moyenne de 2˚ avec des
avec un rayon ascendant de 25˚. Ces deux incidences variations individuelles allant de 14˚ d’antéversion à 12˚ de
peuvent être complétées par une incidence profil sous rétroversion [10]. Selon ce même auteur qui a étudié 10
acromial également retrouvé sous les termes de profil de épaules arthrosiques, 8 épaules de sujets présentant une

Stade Kellgren-Lawrence Samilson-Prieto

0 Normal Normal

Arthrose légère. Ostéophytes de moins de 3 mm sur la


1 Douteux
tête humérale

Arthrose incipiens ou légère. Arthrose modérée. Ostéophytes de 3 à 7 mm sur la tête


2
Léger pincement de l’interligne humérale ou sur la glène.

Arthrose modérée. Pincement franc de Arthrose


3 Arthrose sévère avec ou sans incongruence articulaire.
l’interligne, géodes, ostéosclérose. certaine

Arthrose sévère. Perte de la structure


4
normale de l’articulation
47

biépicondylien. La rétroversion est définie alors par l’axe


A1 C entre la perpendiculaire à l’axe du col anatomique et l’axe
B1
épicondyle- épitrochlée. Boileau [13] a montré sur une
étude cadavérique la grande variabilité des chiffres de
rétroversion humérale, non seulement d’un sujet à l’autre,
A2 mais également d’une épaule à l’autre chez un même
B2 sujet ; la rétroversion la plus importante étant observée
alors sur l’épaule dominante. L’arthroscanner est réalisé
pour évaluer la rupture de coiffe associée éventuelle.
Fig. 1. Les différents types de glènes et de rapports gléno-huméraux
selon walsh et al. [11]
IRM
polyarthrite rhumatoı̈des et 2 épaules de sujets atteints de Sa place dans le cadre de l’arthrose est relativement modeste.
goutte, la rétroversion en cas d’« arthrose » était de 11˚. C’est un examen performant pour l’évaluation de la coiffe
Mullaji réalisant le même type de mesure sur 45 épaules en des rotateurs, mais l’évaluation des structures osseuses est
scanner (34 polyarthrites rhumatoı̈des, 11 arthroses) retrou- moins bonne qu’avec le scanner et son intérêt avant une
vait des chiffres similaires avec 12,5˚ de rétroversion dans thérapeutique chirurgicale est donc limité.
l’arthrose et une augmentation du diamètre antéropostérieur
de 5 à 8 mm selon la hauteur où se situait la coupe. Walch et
al. [11] ont étudié la morphologie de la glène dans un groupe Les grands cadres étiologiques
plus large de 113 arthroses gléno-humérales et ont pu définir Arthrose primitive
trois types principaux : le type A représentant 59 % des 113
arthroses étudiées où la tête humérale restait centrée dans la Cette affection peu fréquente est caractérisée par une
glène avec une rétroversion moyenne de 11,5˚ ; le type B atteinte postérieure de la glène, le cartilage antérieur étant
représentant 32 % des arthroses où la rétroversion moyenne souvent relativement respecté. La tête humérale présente
était de 18˚ et la tête humérale était subluxée en postérieur, le une usure centrale entourée d’une couronne ostéophy-
type C (9 % des arthroses) était marqué par une rétroversion tique. Ces déformations bloquent principalement les
importante de 25˚ ou plus avec une glène jugée dysplasique ; rotations.
la moyenne de rétroversion était de 35˚. Des corps étrangers ostéo-cartilagineux sont souvent
Cette évaluation de la glène et des rapports gléno- retrouvés dans le récessus axillaire. La coiffe des
huméraux préopératoires permet une préparation de rotateurs est respectée. En résumé, c’est une triade
l’intervention en définissant en particulier la nécessité rétraction capsulaire antérieure, usure postérieure de la
d’une reconstruction postérieure pour tenter d’éviter glène et subluxation postérieure de la tête humérale qui
l’effet de « cheval à bascule » de Matsen [12]. la caractérise le plus souvent.

Trophicité de la coiffe Arthrose post-traumatique


Son évaluation a servi initialement à déterminer le Récemment dans une étude cas/contrôle, Marx et al. [14]
pronostic de réparation de la coiffe des rotateurs [9]. Par ont évalué une augmentation du risque relatif de développer
extension, c’est un élément qui intervient pour beaucoup une arthrose après luxation de l’épaule entre 10 et 20, la
de chirurgiens dans les indications différentielles entre population témoin était des patients ayant une arthroplastie
les différents types de prothèse disponibles. Nous de genou sans histoire de pathologie à l’épaule. Les autres
rappelons brièvement cette classification : causes d’arthrose post-traumatique ont été moins bien
– stade 0 : muscle sans infiltration graisseuse ; étudiés, mais leur étude recèle de nombreuses difficultés
– stade 1 : présence de quelques traı̂nées graisseuses ; techniques. Il s’agit des pseudarthroses de tubérosité, les
– stade 2 : traı̂nées graisseuses plus importantes, mais cals vicieux ou les rétractions capsulaires et musculaires
le muscle reste plus abondant que la graisse ; importantes.
– stade 3 : il y a autant de graisse que de muscle ;
– stade 4 : il y a plus de graisse que de muscle. Arthrose avec lésion de coiffe (cuff-tear arthropathy)
Autres éléments C’est une entité fréquente. La rupture massive de la coiffe
des rotateurs est associée à une perte du cartilage à la partie
La rétroversion de la tête humérale peut également être supérieure de la glène avec une tête humérale qui
évaluée par le scanner en superposant les coupes passant progressivement va venir au contact de l’arche acromio-
par le milieu de la tête et une coupe passant par le plan coracoı̈dienne. L’articulation devient alors à terme
48

congruente avec une tête humérale qui se « fémoralise » et 2. Matsen FA, Ziegler DW, Debartolo SE (1995) Patient self-
une arche qui ressemble alors à un acetabulum. Le congrès assessment of health status and function in glenohumeral
degenerative joint disease. J Shoulder Elbow Surg 4: 345-51
de la SOFCOT de 1991 a séparé l’évolution en deux stades en
3. Gartsman GM, Brinker MR, Khan M, Karahan Marahan M
fonction du degré d’ascension et de destruction du pôle (1998) Self-assessment of general health status in patients
glénoı̈dien supérieur. with five common shoulder conditions. J Shoulder Elbow
Surg 7: 228-37
4. Matsen FA, Antoniou J, Rozencwaig R, et al. (2000)
Arthrose postopératoire Correlates with comfort and function after total shoulder
arthroplasty for degenerative joint disease. J Shoulder
La chirurgie de l’instabilité, que ce soit les capsulorraphies Elbow Surg 9: 465-9
ou les butées, semble augmenter le risque de survenue d’une 5. Rozencwaig R, Van Noort A, Moskal MJ, et al. (1998) The
arthrose. Dans les interventions de rétention des parties correlation of comorbidity with function of the shoulder and
health status of patients who have glenohumeral degenerative
molles (Puti-Platt, rétention antérieure de la capsule), une
joint disease. J Bone Joint Surg Am 80: 1146-53
tension excessive de la réparation a été mise en cause, de 6. Raillhac JJ, Sans N, Rigal A., et al. (2001) La radiographie
même la présence de matériel métallique (agrafes ou vis) de l’épaule de face stricte en décubitus dorsal : intérêt
semble augmenter le risque. De nombreuses études dans le bilan des ruptures de la coiffe des rotateurs. J
semblent aller dans ce sens : Hovelius [15] dans une série Radiol 82(9 Pt 1): 979-85
7. Brox JI, Lereim P, Merckoll E, Finnanger AM (2003)
comparative de butée et d’intervention de Bankart retrou-
Radiographic classification of glenohumeral arthrosis.
vait 16 arthroses sur 26 épaules traitées par Bankart alors Acta Orthop Scand 74: 186-9
qu’il n’y en avait que 9 sur 30 dans les butées ; Van der 8. Goutallier D, Postel JM, Bernageau J, et al. (1994) Fatty
Swaag [16] dans une série de 66 épaules traitées 22 ans muscle degeneration in cuff ruptures. Pre- and post-
auparavant par intervention de Putti-Platt retrouvait 61 % operative evaluation by CT scan. Clin Orthop Relat Res
(304): 78-83
de signes d’arthrose, 6 % avaient une arthrose sévère ; Kiss
9. Goutallier D, Postel JM, Lavau L, Bernageau J (1999)
avec 9 ans de recul sur 90 épaules retrouvait une incidence Influence de la dégénérescence graisseuse des muscles
d’arthrose de 30 % [17]. supraépineux et infrapeineux sur le pronostic des répara-
tions chirurgicales de la coiffe des rotateurs. Rev Chir
Orthop Réparatrice Appar Mot 85: 668-76
Autres 10. Fran RJ, Hawthorne KB, Genez BM (1992) The use of
computerized tomography in the measurement of glenoid
D’autres cadres étiologiques existent, mais ils sont plus version. J Bone Joint Surg Am 74: 1032-7
rares, ce sont les ostéonécroses aseptiques, les arthropa- 11. Walch G, Badet R, Boulahia A, Khoury A (1999)
thies neurologiques, les séquelles d’arthrites infectieuses. Morphologic study of the glenoid in primary gleno-
humeral osteoarthritis. J Arthroplasty 14: 756-60
12. Franklin JL, Barrett WP, Jackins SE, Matsen FA (1988)
Conclusion Glenoid loosening in total shoulder arthroplasty. Associa-
tion with rotator cuff deficiency. J Arthroplasty 3: 39-46
Comme nous l’avons évoqué plus haut, la séparation entre 13. Boileau P, Walch G (1997) The three-dimensional geometry of
the proximal humerus. Implications for surgical technique
omarthrose centrée et excentrée est un peu sommaire. Le
and prosthetic design. J Bone Joint Surg Br 79: 857-65
bilan préthérapeutique d’une omarthrose doit certes se 14. Marx RG, McCarty EC, Montemurno TD, et al. (2002)
préoccuper de l’état de la coiffe, mais pour cela, se servir Development of arthrosis following dislocation of the
d’examens d’imagerie plus fins que la simple radiographie shoulder: a case-control study. J Shoulder Elbow Surg 11: 1-5
standard. Le scanner est une clé de voûte de ce bilan 15. Hovelius LK, Sandstrom BC, Rosmark DL, et al. (2001) Long-
term results with the Bankart and Bristow-Latarjet procedu-
préthérapeutique, il orientera vers le choix d’une arthrodèse
res: recurrent shoulder instability and arthropathy.
le cas échéant, mais surtout du type d’arthroplastie. J Shoulder Elbow Surg 10: 445-52
16. Van Der Zwaag HM, Brand R, Obermann WR, Rozing PM
(1999) Glenohumeral osteoarthrosis after Putti-Platt
Bibliographie repair. J Shoulder Elbow Surg 8: 252-8
17. Kiss J, Mersich I, Perlaky GY, Szollas L (1998) The results
1. Buckwalter JA, Saltzman C, Brown T (2004) The impact of of the Putti-Platt operation with particular reference to
osteoarthritis: implications for research. Clin Orthop Relat arthritis, pain, and limitation of external rotation.
Res (427 Suppl): S6-15 J Shoulder Elbow Surg 7: 495-500

Vous aimerez peut-être aussi