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Cours Gestion Prévisionnel
Cours Gestion Prévisionnel
GESTION
BUDGETAIRE
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Sommaire
N° Cours Page
01 Présentation du module
02 Introduction à la gestion budgétaire
03 Le système budgétaire
04 Le budget des ventes (méthodes de prévision)
05 Le budget des ventes (présentation et structure)
06 Le budget de production (en volume)
07 Le budget des approvisionnements
08 Le budget des charges
09 Le budget des investissements
10 Le budget de trésorerie
11 Le bilan prévisionnel
12 Le compte de résultat prévisionnel
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Cours N° 01 : Présentation du module
Plan du cours :
1. Description du module.
2. Objectif du module.
3. Fiche technique du module.
4. Compétences visées.
5. Pré-requis.
6. Méthode d'enseignement.
7. Matériel et documents nécessaires.
8. Communication avec l'enseignant.
9. Mode d'évaluation de l'étudiant.
10. Les principaux thèmes du module.
11. Références bibliographiques.
1. Description du module :
Ce module expose les grandes problématiques de la gestion budgétaire des
entreprises, il débute par les méthodes d'élaboration des différents types des budgets,
ensuite il aborde les techniques de correction des déviations et des écarts entre les
prévisions et les réalisations.
La gestion budgétaire permet de tracer une trajectoire à suivre, elle permet de
préparer l'avenir de l'entreprise.
Le module de la gestion budgétaire développe chez l'étudiant les compétences
nécessaires pour la réalisation de l'une des taches importantes du manager, à savoir
gérer un budget.
2. Objectif du module :
L'objectif est de présenter et d'illustrer les différentes étapes inhérentes à la
gestion budgétaire et au contrôle budgétaire.
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3. Fiche technique du module :
4. Compétences visées :
L'étudiant doit pouvoir choisir, critiquer et mettre en œuvre des méthodes de
prévision et de décision, Il doit connaître les règles d'élaboration des budgets et coûts
préétablis pour procéder ensuite à l'analyse et l'interprétation des écarts.
5. Pré-requis :
Comptabilité Analytique.
Statistique.
Recherche opérationnelle.
Gestion financière.
6. Méthode d'enseignement :
Calculatrice scientifique.
Dépliant du plan comptable Marocain (PCM).
Tables financières.
Introduction.
Budget des ventes.
Budget de production.
Budget des approvisionnements.
Budget des charges.
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Budget des investissements.
Budget de trésorerie.
Les états de synthèse prévisionnels.
Analyse des écarts et le contrôle budgétaire.
Conclusion.
9. Références bibliographiques :
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Cours N° 02 : Introduction à la gestion budgétaire
Plan du cours :
1. Introduction.
2. Historique.
3. Définition.
4. Importance.
5. Terminologie.
6. Types de budgets.
1. Introduction :
Avec l'économie de marché, la concurrence et la liberté d'activité qui s'en suivra,
la gestion budgétaire devient parmi les techniques de gestion qui devra le plus se
développer dans l'entreprise. La gestion budgétaire a pour objet de préparer
l'entreprise à exploiter les atouts et affronter les difficultés qu'elle rencontrera dans
l'avenir, elle comporte une définition des objectifs à atteindre et des moyens à mettre
en œuvre.
2. Historique :
Le terme " budget " c'est un mot anglais qui vient d'un mot de l'ancien français
"la bougette" ou "la petite bouge" qui désignait au moyen âge le coffre ou le sac
permettant au voyageur d'emporter avec lui marchandises ou effets personnels1.
Au moyen âge, dans un sens plus restreint, la bougette signifiait aussi et surtout
la bourse dans laquelle le marchand serrait ses écus lorsqu'il avait à se déplacer pour
se rendre, par exemple aux célèbres foires.
Avoir la bougette c'est donc en fait à la fois ne pas pouvoir rester en place,
évoluer avec dynamisme, entreprendre, mais également avoir prévu et programmé les
dépenses, et disposer de la somme d'argent nécessaire pour mettre en œuvre son
projet.
1. Didier Leclère, gestion budgétaire, édition Eyrolles université, Paris, France, 1994, P 5.
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3. Définition :
Il ya plusieurs définitions différentes pour la gestion budgétaire selon les auteurs
et les économistes, on va citer trois définitions distincte :
La gestion budgétaire est un mode de gestion qui englobe tous les aspects de
l'activité de l'entreprise dans un ensemble cohérent de prévision chiffrées (les
budgets)1.
La gestion budgétaire est l'ensemble des techniques mises en œuvre pour
établir des prévisions applicable à la gestion d'une entreprise et pour comparer
aux résultats effectivement constatés2.
La gestion budgétaire est une technique de gestion qui consiste à partir d'une
prévision objective des conditions internes et externes d'exploitation, de fixer à
l'entreprise pour une période définie un objectif, ainsi que les moyens
nécessaires pour l'atteindre3.
4. Importance de la GB :
La gestion budgétaire permet de préparer l'avenir de l'entreprise par4 :
1. A. Hamini, gestion budgétaire et comptabilité prévisionnelle, édition BERTI, Alger, Algérie, 2001, P 5.
2. Jack Forget, gestion budgétaire : prévoir et contrôler les activités de l'entreprise, édition d'organisation, Paris,
France, 2005, P 9.
3. Adel Mohamed El-Amine, cours de la gestion budgétaire, office de la formation professionnelle et de la promotion
du travail, Royaume du Maroc, Janvier 2005, P 9.
4. Hervé HUTIN, toute la finance d'entreprise, édition d'organisation, Paris, France, 2002, P 387.
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5. Terminologie :
On va définir quelque terme nécessaire pour la gestion budgétaire :
6. Types de budgets :
On distingue six types de budgets dans l'entreprise industrielle et cinq types de
budgets dans l'entreprise commerciale :
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Cours N° 03 : Le système budgétaire
Plan du cours :
1. Les phases du système budgétaire.
2. Les étapes de la procédure budgétaire.
3. Classification des budgets.
4. Hiérarchie et interdépendance des budgets.
1.2. La budgétisation : c'est une définition de se que sera l'action de l'entreprise, sur le
double plan des objectifs et des moyens.
1.3. Le contrôle : c'est la comparaison permanente des résultats réels et des résultats
prévisionnels figurant au budget pour :
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Le système budgétaire peut être schématisé comme suit1 :
(Eventuellement) Prévoir
Remise en cause des
Choix des objectifs
prévisions et des
objectifs
Contrôler Décider
Choix des
moyens et
Analyse transformation
des écarts des objectifs en
programmes
d'action
Exécuter Programmer
1. Jacques MARGERIN, bases de la gestion budgétaire, édition SEDIFOR et organisation, Paris, France, 1988, P27.
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La troisième étape : les différents projets de budgets sont consolidés et un projet
d'états financiers est établi, cette synthèse fait ressortir des incohérences et des
incompatibilités entre les niveaux d'activité prévus dans les différents centres.
La quatrième étape : la direction demande aux centres de modifier leurs projets,
il s'ensuit une navette budgétaire (c'est-à-dire aller et retour) et des négociations
entre la direction et les centres jusqu'à ce que la direction juge convenable
l'ensemble des budgets, ils deviennent alors définitifs.
La cinquième étape : le budget de l'année N est périodiquement actualisé en
cours de l'année pour tenir compte des réalisations et de l'évolution de
l'environnement.
Budgets
Bilan
Budget des charges prévisionnel
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4. Hiérarchie et interdépendances des budgets :
Les budgets sont attachés aux centres de responsabilités qui contribuent à la
réalisation des fonctions nécessaires à l'exploitation de l'entreprise. Les différents
budgets sont donc interdépendants, certains déterminent les autres, et une hiérarchie
doit être respectée. Il convient donc de s'assurer de la cohérence de tout le système
budgétaire.
Budget des
Budget des ventes
investissements
Budget de production
Budget des
approvisionnements
Budget de trésorerie
Compte de résultat
Bilan prévisionnel
prévisionnel
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Cours N° 04 : Le budget des ventes (méthodes de prévision)
Plan du cours :
1. Les méthodes qualitatives.
2. Les méthodes quantitatives.
2.1. L'ajustement linéaire.
2.2. L'ajustement non linéaire.
2.3. La corrélation.
2.4. Les moyennes mobiles.
2.5. Le lissage exponentiel.
La prévision des ventes est nécessaire car elle constitue le point de départ de la
gestion budgétaire, mais il est hors de portée de lire l'avenir avec certitude. La
prévision des ventes permet à l'entreprise de s'organiser pour :
On distingue principalement :
Les enquêtes d'opinions (auprès de la force de vente) : elles font remonter les
estimations des vendeurs par secteur et sont agrégées.
Les enquêtes d'opinions (auprès des clients ou des utilisateurs).
La méthode Delphi : basée sur la consultation itérative d'expert. Un questionnaire
est présenté à chaque expert qui doit formuler ses prévisions, les résultats sont
utilisés pour reformuler un nouveau questionnaire et ainsi de suite jusqu'à
l'obtention d'un consensus.
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2. Les méthodes quantitatives :
Les méthodes quantitatives de prévision des ventes s'appuient principalement
sur des modèles mathématiques et statistiques d'analyse des données avec des
comparaisons historiques (analyse des séries chronologiques).
La méthode d'ajustement linéaire par la droite des moindres carrés est celle qui
minimise le carré des distances des points ajustés à la droite, distances mesurées
parallèlement à l'axe des ordonnées. L'extrapolation de la tendance permet une
prévision des ventes pour les périodes à venir.
Les formules de calcul de la méthode des moindres carrés sont les suivantes :
Le paramètre (a) :
Le paramètre (b) :
y
Les ventes
Ventes constatées
Extrapolation
Droite d'ajustement
x
- 13 - Le temps
2.2. L'ajustement non linéaire :
L'évolution générale d'une série n'est pas toujours linéaire, elle peut relever
d'autres modèles. En particulier, les ventes peuvent connaitre une tendance
exponentielle ou une évolution qui impose l'utilisation d'une fonction puissance.
En posant , , , on obtient :
- si le phénomène étudié relève d'une fonction puissance, une démarche similaire peut
être appliquée.
On peut écrire :
En posant , , , on obtient :
Remarque : il est possible d'utiliser les logarithmes népériens, les calculs sont alors à
adapter en conséquence.
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La représentation graphique de la méthode d'ajustement non linéaire
(exponentiel et puissance) est la suivante :
y
Ventes constatées
Les ventes
Extrapolation
Courbe d'ajustement
x
Le temps
2.3. La corrélation :
Cette relation est souvent linéaire, l'intensité de la relation entre les deux
variables est peut être estimé par le coefficient de corrélation (r).
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2.4. Les moyennes mobiles :
Dans les méthodes précédentes, on s'est attaché à prévoir des ventes annuelles à
partir de l'extrapolation d'une tendance passé. Mais le pilotage de l'entreprise exige
souvent que l'on prenne en compte périodes plus courtes (le mois ou le trimestre par
exemple), le simple ajustement d'une tendance passée est alors rarement pertinent
dans la mesure où un autre facteur est souvent déterminant : celui de la saisonnalité
des ventes.
y
Variations Tendance
Les ventes saisonnières générale
Variations
accidentelles
x
Le temps
ou
Le coefficient saisonnier :
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La formule de prévision des ventes :
Exemple :
Période Ventes (yi) mi Mi Ci
1er trimestre 230 - - -
2ème trimestre 290 337.5 - -
N-2
3ème trimestre 480 342.5 340 1.41
4ème trimestre 350 345 343.75 1.02
1er trimestre 250 362.5 353.75 0.71
2ème trimestre 300 370 366.25 0.82
N-1
3ème trimestre 550 380 375 1.47
4ème trimestre 380 385 382.5 0.99
1er trimestre 290 402.5 393.75 0.74
2ème trimestre 320 410 406.25 0.79
N
3ème trimestre 620 - - -
4ème trimestre 410 - - -
yi
Mi
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Cette méthode qui intègre la réalisation et la prévision de la période précédente,
est surtout adaptée à des prévisions à court terme de phénomènes stables, le choix du
coefficient de lissage est essentiel, plus il est proche de 1 plus on accorde
d'importance aux réalisations les plus récentes.
Exemple :
Dans une entreprise, les prévisions des ventes pour les quatre trimestres de
l'année prochaine sont comme suit :
1er Trimestre 2ème Trimestre 3ème Trimestre 4ème Trimestre
Ventes (en volume) 5000 1T + 20 % 1T 2T – 10 % 1T 3T + 15 % 3T
La ventilation des ventes se fera en fonction des centres d'intérêt retenus dans
l'entreprise. Plusieurs documents sont en général présentés compte tenu de la
typologie retenue, tous ces documents sont regroupés dans un budget global qui
précise l'ensemble des ventes.
N.B : un tableau sera réservé à chaque type de ventilation (un tableau pour chaque produit, un
tableau pour chaque région …etc).
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4.1. La ventilation par produit :
Cette ventilation se fera par produit ou par catégorie de produit. C'est surtout
l'étendue de la gamme qui constitue le critère déterminant. Si la gamme est peu
étendue, il sera possible de présenter un document pour chaque produit, sinon il
faudra procéder à des regroupements.
Produit 1
Période 1 Période 2 Période N
Chiffre d'affaires
Période 1
Chiffre d'affaires
Cette ventilation se fera par région, elle est importante car elle sert à préparer les
quotas qui seront fixés aux vendeurs.
Région 1
Période 1 Période 2 Période N
Chiffre d'affaires
Canal 1
Période 1 Période 2 Période N
Chiffre d'affaires
Le contrôle de budget des ventes est la comparaison entre les ventes réalisées et
les ventes prévues.
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Lorsqu'un suivi des ventes à été mise en place, le contrôleur dispose a posteriori
de données prévisionnelles et réelles, l'écart total sur chiffre d'affaires est :
A évaluer l'écart sur quantité, qui est l'écart de quantité au prix prévu
A quantifier l'écart sur prix, qui est l'écart de prix avec la quantité réelle.
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Les formules des différents écarts sont alors :
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Cours N° 06 : Le budget de production (en volume)
Plan du cours :
1. Contraintes de la production.
2. Programmation de la production.
3. Structure de budget de production.
1. Contraintes de la production :
2. Programmation de la production :
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La gestion budgétaire de la production comporte une phase d'étude du
programme de production qui maximise le bénéfice. Des méthodes mathématiques,
telles que la programmation linéaire, aident à déterminer le programme optimal.
La fonction économique : c'est une équation qui représente une valeur que l'on
cherche à optimiser, il peut s'agir soit d'un résultat ou un chiffre d'affaires que l'on
cherche à maximiser, soit d'un cout que l'on cherche à minimiser.
Les contraintes économiques : sont décrites par des inéquations qui représentent
les différentes contraintes de production.
Contraintes de non-négativité
Contraintes économiques
………………………………
Fonction économique
- Les variables x1,x2, …, xn représentent les quantités à produire des produits P1, P2,
…, Pn.
- Les paramètres z1, z2, …, zn sont les marges unitaires sur couts variables des
produits P1, P2, …, Pn.
- Les paramètres aij sont des coefficients techniques.
- b1, b2, …, bn sont des constantes.
- i c'est le nombre des contraintes.
- j c'est le nombre des variables.
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Exemple :
Une entreprise fabrique et vend deux produits A et B sur lesquels elle réalise
respectivement une marge unitaire de 75 et 100 DH. Elle utilise deux machines M1
et M2 pour fabriquer ces produits, la fabrication d'une unité de A nécessite une heure
de machine M1 et une heure de machine M2, la fabrication d'une unité de B nécessite
deux heures de machine M1 et une heure de machine M2. L'atelier est équipé de 5
machines de type M1 et de 3 machines de type M2 pouvant fonctionner chaque jour 8
heures.
Solution :
Produits
Nombre des machines Capacité productive
A B
M1 1 2 5 8
Machine
M2 1 1 3 8
Marges 75 100
Contraintes de non-négativité
Contraintes économiques
Fonction économique
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Quantité à vendre
Stock initial
Stock final
Quantité à produire
Exemple :
Dans une entreprise de production, les prévisions des ventes pour les quatre
trimestres de l'année prochaine sont comme suit :
1er Trimestre 2ème Trimestre 3ème Trimestre 4ème Trimestre
Ventes (en volume) 4000 5500 4800 4500
Solution :
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Cours N° 07 : Le budget des approvisionnements
Plan du cours :
1. La fonction approvisionnement.
2. Le cout d'approvisionnement.
3. Structure de budget des approvisionnements.
4. Contrôle de budget des approvisionnements.
Stock initial
Stock final
1. La fonction approvisionnement :
2. Le cout d'approvisionnement :
Exemple :
L'entreprise E fabrique le produit P à partir de la matière première M, la
fabrication d'une unité de P nécessite 3 unités de M, le prix d'achat unitaire de la
matière M est de 500 DH (HT), le taux de la TVA est de 20 %, les prévisions de la
production pour l'année N+1 sont les suivantes :
1er Trimestre 2ème Trimestre 3ème Trimestre 4ème Trimestre
Production (en volume) 4300 5360 4740 4580
Solution :
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4. Contrôle de budget des approvisionnements :
Ecart total = Cout des approvisionnements réelles – Cout des approvisionnements prévisionnelles
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Cours N° 08 : Le budget des charges
Plan du cours :
1. Les charges.
2. Les couts préétablis.
3. Budget des approvisionnements.
4. Budget de main d'œuvre directe.
5. Budget des charges indirectes.
6. Budget des frais généraux.
7. Budget des charges de commercialisation.
8. Structure de budget des charges.
Dans les cours précédents, nous nous sommes attachés à mettre en évidence des
méthodes de prévisions en quantités (quantités à vendre, quantités à produire et
quantités acheter).
Ces prévisions quantitatives ou programme sont indispensables pour les services
opérationnels qui ont à mettre en œuvre les moyens nécessaires à leur réalisation,
mais elles ne peuvent suffire pour un pilotage global de l'entreprise, elles engagent en
effet des encaissements et des décaissements qui joueront sur la solvabilité de
l'entreprise et sur sa rentabilité, dont les managers ont à rendre compte. Les
prévisions doivent donc être exprimées en termes monétaires.
Le passage de programmes quantitatifs à des budgets en valeur suppose une
valorisation fondée sur le calcul de couts calculés à priori, appelés préétablis. Leur
élaboration ne dispense pas de couts réels dont les modalités ont été étudiées dans la
comptabilité analytique, ils constituent un outil supplémentaire pour le contrôle de
gestion en permettant une comparaison entre les réalisations et les prévisions.
1. Les charges :
1.1. Définition : une charge est une dépense supportée par l'entreprise pour produire
un produit ou offrir un service.
1.2. Type des charges : il existe deux classifications fondamentales, celles qui
distinguent les charges fixes des charges variables et celles qui distinguent les
charges directes des charges indirectes.
- 31 -
Charges
2.1. Définition : le cout préétabli c'est un cout évalué à priori soit pour faciliter
certains traitements analytiques, soit pour permettre le contrôle de gestion par
l'analyse des écarts1.
Cette définition fait ressortir trois finalités des couts préétablis :
- La prévision (implicite dans l'expression "évalué à priori").
- Le contrôle.
- La facilité de certains traitements analytiques.
2.2. Objectifs des couts préétablis :
- Fixer des couts prévisionnels.
- Mesurer les écarts entre les couts constatés et les couts prévus.
- Analyser l'origine des écarts afin de prendre des mesures correctives.
2.3. Types des couts préétablis :
Selon leur mode d'élaboration, on distingue différents types de couts préétablis :
2.3.1. Les couts prévisionnels : ils sont généralement établis à partir du cout réel
observés dans les périodes précédentes auquel on applique une correction prenant en
compte des évolutions prévisibles.
1. Brigitte DORIATH et Christian GOUJET, gestion prévisionnelle et mesure de la performance, édition DUNOD,
Paris, France, 2002, P80.
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2.3.2. Les couts budgétés : ils sont les couts inclus dans un budget d'une activité
prévue.
2.3.3. Les couts standards : un cout standard a pour origine une étude technique du
produit.
Exemple :
Solution :
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3. Budget des approvisionnements :
Exemple :
La fabrication d'une unité de P nécessite 3 heures de main d'œuvre directe, le
cout d'une heure de travail est estimé à 200 DH avec une augmentation de 20 % à
partir de 01/05/N+1, les prévisions de production (en volume) pour le premier
semestre de l'année N+1 sont les suivantes :
Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Production 5000 5200 4900 4500 4700 4900
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Solution :
Généralement les charges indirectes sont calculées sur la base des heures de
travail, la formule de prévision des charges indirectes est comme suit :
CI = Quantité à produire x Nbr heures x charges indirectes par heure de travail
Les services généraux englobent tous les services qui rendent possible l'activité
de l'entreprise sans y participer directement, ils comprennent par exemple :
- La direction générale.
- Les services administratifs tels que secrétariat et service juridique.
- La direction des ressources humaines.
- Les services financiers et comptables, …etc.
Les charges engagées par ces service sont appelées "frais généraux" et sont
constituées essentiellement de charges fixes.
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La vente des produits génère un ensemble de charges, fixes ou variables en
fonction du niveau des ventes dont il faut aussi prévoir le montant.
- Charges variables :
La commission de la force de vente.
Les transports sur ventes.
Les emballages.
- Charges fixes :
Les études de marché.
Les campagnes de publicité.
Le cout des locaux (points de ventes).
Amortissements des matériaux de transport.
Exemple :
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Une entreprise industrielle fabrique et commercialise un produit P à partir de la
matière première M, vous avez les informations nécessaires pour la préparation des
budgets prévisionnels pour le prochain exercice financier (2010), ces informations
sont les suivantes :
Les quantités des ventes prévisionnelles pour les quatre trimestres de l'année 2010
et le premier trimestre de l'année 2011 sont comme suit : 10.000 unités pour le
premier trimestre 2010, avec une augmentation de 20 % pour les autres trimestres,
et ce la par rapport au trimestre précédent.
Le prix de vente durant le premier et le deuxième trimestre est fixé à 100 DH, il
sera 120 DH durant le troisième et le quatrième trimestre et il atteindra 140 DH le
premier trimestre 2011.
L'entreprise conserve à la fin de chaque trimestre une quantité de produits finis
égale à 20 % de la quantité des ventes prévues pour le trimestre prochain, le stock
final pour le premier trimestre 2011 est estimé à 5000 unités.
L'entreprise conserve à la fin de chaque trimestre une quantité de matières
premières égale à 70 % de la quantité nécessaire pour la production du trimestre
prochain.
Pour produire une unité de P l'entreprise utilise : 4 unités de matière première et
une heure de main d'œuvre directe.
Le cout d'une unité de matière première est de 10 DH.
Le cout d'une heure de travail directe est de 15 DH.
Les charges indirectes de production sont : les frais de la direction sont de 90.000
DH par trimestre, l'amortissement annuel des machines est de 446.617,6 DH
réparti sur le nombre des unités produites, les frais variables sont estimés à 4 DH
pour chaque unité produite.
Les frais généraux pour l'entreprise sont estimés à 120.000 DH par trimestre.
Le cout d'emballage (pour la distribution) est de 3 DH pour chaque unité vendue.
TAF :
Solution :
- 37 -
Remarque :
Solution :
Plan du cours :
1. Généralités.
2. L'évaluation et le choix des investissements.
3. Le plan de financement.
4. Structure de budget des investissements.
1. Généralités :
L'investissement mobilise très souvent des moyens financiers importants, cette
situation implique qu'un investissement ne peut se réaliser sans études préalables qui
impliquent des choix sur la base d'hypothèses.
1.2. Notion économique : la définition économique est plus large que la définition
comptable, en ce sens qu'un investissement représente "une mobilisation de
ressources aujourd'hui, dans l'espoir d'en tirer dans le futur un montant supérieur". La
notion économique de l'investissement englobe non seulement les achats de biens
d'équipements, mais également d'autres dépenses (formation du personnel,
programme de développement, …etc).
- 39 -
L'étude financière d'un projet d'investissement pose le double problème de la
liquidité (une dépense immédiate suivie de recettes échelonnées dans le temps) et de
la rentabilité (une immobilisation de fonds impliquant un cout qu'il faut couvrir).
Dans ce cas, l'investissement le plus intéressant est celui qui assure le plus
rapidement la récupération des fonds engagés.
2.2. La valeur actuelle nette (VAN) : cette méthode consiste à comparer la dépense
initiale à la valeur actuelle des cash-flows nets attendus sur la durée de vie de
l'investissement, la valeur actuelle nette est égale à :
Avec :
i : année.
n : la durée de vie de l'investissement.
CFi : le cash-flow de l'année i.
(1+t)-i : le coefficient d'actualisation.
t : le taux d'actualisation.
I : le cout de l'investissement.
- 40 -
2.3. L'indice de profitabilité (IP) : cet indice mesure l'avantage relatif de
l'investissement c'est-à-dire l'avantage induit par une unité monétaire de capital
investi, l'indice de profitabilité égal à la somme des cash-flows actualisés divisée par
le capital investi.
2.4. Le taux interne de rentabilité (TIR) : cette méthode consiste à chercher pour
quel taux d'actualisation on obtient l'égalité entre le cout de l'investissement et la
valeur actuelle des cash-flows net attendus (VAN = 0), elle s'exprime par l'équation :
Avec
3. Le plan de financement :
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Exercice (N+1) Montant
I. Besoins
- Investissements.
- Frais divers.
- Autres besoins.
II. Ressources
- Fonds propres.
- Crédit à long et moyen termes.
- Subventions.
Budget des
investissements
Plan de financement Année N-1 Année N Année N+1 Année N+2 Année N+3
Ressources :
Emplois :
Investissement A
Investissement B
1. Claude ALAZARD et Sabine SEPARI, contrôle de gestion (manuel et applications), édition DUNOD, Paris,
France, 2007, Page 453.
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Engagements Réceptions Décaissements
Année N+1
Pér 1 Pér 2 Pér N Pér 1 Pér 2 Pér N Pér 1 Pér 2 Pér N
Investissement 1
Investissement 2
Investissement N
Total
Plan du cours :
1. Généralités.
2. Budget des encaissements.
3. Budget de TVA.
4. Budget des décaissements.
5. Structure de budget de trésorerie.
Encaissements Décaissements
Budget de trésorerie
1. Claude ALAZARD et Sabine SEPARI, contrôle de gestion (manuel et application), 5ème édition, DUNOD, Paris,
France, 2001, P 480.
: Budgets d'exploitation - 45 -
: Budgets hors exploitation
2. Budget des encaissements :
2.1. Encaissements d'exploitation :
Les encaissements d'exploitation sont issus du budget des ventes auquel ils
intègrent le délai de règlement des clients. Ils sont évalués toutes taxes comprise
puisque les encaissements sur les ventes comprennent la TVA.
Les encaissements d'exploitation comprennent aussi les encaissements encore à
venir sur les ventes à crédit réalisées au cours de l'exercice précédent.
2.2. Encaissements hors exploitation :
Les encaissements hors exploitation comprennent :
- Les ressources de financement stable (nouvel emprunt, apport de capital,
subvention).
- Les ressources résultant indirectement de la politique d'investissement de
l'entreprise (cession d'immobilisation).
Exemple :
Vous disposez les prévisions suivantes pour une entreprise industrielle :
Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Chiffre d’affaires (TTC) 5000 6000 4800 5400 6200 5600
3. Budget de TVA :
3.1. Généralité :
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La TVA (taxe sur la valeur ajoutée), c'est un impôt indirect appliqué sur les
biens et les services consommés, dont la collecte est assurée par les entreprises pour
les comptes de l'État1.
Une opération est soumise à la TVA lorsqu'elle constitue une livraison de biens
ou de services, relève d'une activité économique (agricole, industrielle, commerciale,
libérale, …etc.) et est réalisée à l’intérieur du pays, par une personne (morale ou
physique) agissant à titre individuel.
Le prix d'achat réglé par le consommateur est majoré d'une somme
correspondant à un pourcentage du prix initial : le consommateur paie donc une
charge supplémentaire que l'entreprise perçoit, mais ne conserve pas puisqu'elle la
reverse ensuite à l'État.
Seul le consommateur final acquitte véritablement la TVA, car pour les
intermédiaires cet impôt est déductible (neutre).
3.1.1. La TVA en Algérie :
L'Algérie a adopté la TVA depuis avril 1992, les taux de la TVA sont
actuellement fixés à 7 % et 20 % :
Le taux réduit (10 %) : pour les biens et les services qui représentent un intérêt
particulier sur le plan économique, social ou culturel.
Le taux normal (20 %) : pour les opérations, services et biens qui ne sont pas
expressément soumis au taux réduit.
Le paiement de la TVA doit s'effectuer dans les 20 premiers jours du mois
suivant2.
3.1.2. La TVA au monde :
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TVA à décaisser = TVA collectée – TVA déductible – Crédit de TVA.
Avec :
TVA à décaisser : Le montant de la TVA à décaisser pour la période P.
TVA collectée : Le montant de la TVA collectée sur les ventes de la période P.
TVA déductible : le montant de la TVA déductible sur les achats de biens et
services de la période P, et aussi déductible sur les achats d'immobilisations de la
même période (TVA déductible = TVA déductible sur les achats de biens et
services + TVA déductible sur les achats d'immobilisation).
Crédit de TVA : il peut arriver que pour une période donnée, le montant de la TVA
déductible soit supérieur à celui de la TVA collectée, l'entreprise bénéficie alors
d'un crédit de TVA (crédit reportable et à déduire de la ou des déclarations
suivantes)1.
3.3. Structure :
Période 1 Période 2 Période N
TVA facturée
TVA récupérable sur les charges
TVA récupérable sur d'immobilisations
Crédit de TVA
TVA à décaisser
Exemple :
Solution :
4. Budget des décaissements :
4.1. Décaissements d'exploitation :
Les décaissements d'exploitation sont issus du budget des approvisionnements
auquel ils intègrent le délai de règlement des fournisseurs. Ils sont évalués toutes
taxes comprise puisque les décaissements des achats comprennent la TVA.
1. L. Langlois, C. Bonnier et M. Bringer, contrôle de gestion, édition BERTI, Alger, Algérie, 2008, P 287.
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Les décaissements d'exploitation comprennent aussi les décaissements encore à
venir sur les achats réalisés au cours de l'exercice précédent et qui n'ont pas encore
réglés.
Ils comprennent aussi les décaissements des autres charges (salaires, charges de
commercialisation, … etc.).
Ils comprennent aussi les décaissements de la TVA due.
4.2. Décaissements hors exploitation :
Les décaissements hors exploitation comprennent :
- Les acquisitions d'immobilisations (l'investissement).
- Les remboursements d'emprunts et les intérêts des emprunts (le financement).
- Les dividendes à payer au cours de l'exercice à la suite de l'affectation du résultat
de l'exercice précédent.
- Les acomptes et le solde de l'impôt sur les bénéfices.
5. Structure du budget de trésorerie :
Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Solde initial
Encaissement
Décaissement
Solde final
Bibliographie
I. Livres :
1. A. Hamini, gestion budgétaire et comptabilité prévisionnelle, édition BERTI,
Alger, Algérie, 2001.
2. Didier LECLERE, gestion budgétaire, édition EYROLLES, Paris, France,
1994.
3. Hervé HUTIN, toute la finance d'entreprise, édition d'organisation, Paris,
France, 2002.
4. Jack Forget, gestion budgétaire, édition d'organisation, Paris, France, 2005.
5. Jean Meyer, gestion budgétaire, édition Dunod, Paris, France, 1984.
6. Thierry Cuyaubère, contrôle de gestion : la gestion prévisionnelle et
budgétaire, les publications Fiduciaires SA, Paris, France, 1996.
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