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Plan :

 Introduction

 Chapitre1: les fondements de la


finance participative

 Section 1: les sources de la finance


participative
 Section 2: les principes de la finance
participative

 Chapitre 2: Les produits des


banques
 Chapitre 3 : Les banques
participatives au Maroc

- La loi de finance 2015


- La loi de finance 2016
- Les frottements fiscaux
 Chapitre 4 : Réussir la promotion de
la finance islamique au Maroc:
quelles conditions ?

 Chapitre 5: Est-ce que les banques


participatives représentent une
hypocrisie ?

 Questions fréquemment posées


 Conclusion
 Bibliographie
Introduction :
Le développement de la finance alternative au cours
des deux dernières décennies est l'un des
développements les plus intéressants de l'histoire
récente du secteur des services financiers mondiaux.
Les institutions spécialisées en finance alternative
reconnaissent désormais que leurmarché n'est pas
confiné à certaines régions du monde musulman mais
commencent às’étendre à l’échelle internationale.
Actuellement, les institutions financières
participatives opèrent dans plus de 75 pays. Les actifs
financiers répondants aux critères islamiques ont
augmenté de plus de quarante fois depuis 1982 pour
dépasser 1000 milliards de dollars en 2010 avec un
taux de croissance à deux chiffres sur les cinq dernières
années.
La loi de janvier 2015 dote le Maroc du cadre légal
nécessaire à la mise en place de banques islamiques.
Le royaume ambitionne de devenir une des principales
places financières islamiques sur le continent africain.
Sharia Board:
Ce comité est un organe collégial composé en général
de 4 à 7 oulémas (savants de la Sharia), qui ont tous
une compétence avancée en matière bancaire et
financière, qui établit de façon indépendante les
conditions de validité des transactions au regard des
règles et principes de la Sharia.
Chapitre 1 : Les fondements de la
finance alternative :
Section 1 : les sources de la finance
participative :
L’économie islamique est surement guidée par des
valeurs d’Islam, l’homme n’est pas dans une position de
distribuer les ressources de la façon qu’il veut.
Pour expliquer et mieux comprendre la dynamique
de la loi islamique, il est important de parler des
sources et des bases de cette loi.
Les quatre principales sources de la finance alternative
sont, par ordre d'importance, les suivantes :
LeCoran : Il constitue la première source en termes de
loi..
La Sunnah : Ce terme s’emploie pour designer ce
qu’on a rapporté du prophète comme parole, acte ou
approbation.
La différence entre la Sunnah et le Hadith est ce que ce
dernier est narratif, alors que la Sunnah est la pratique
du prophète.
Al Ijmaa : L’ijmaa est un consensus de l’ensemble des
savants et juristes musulmans sur un fait n’ayant pas
trouvé de réponse dans le Coran et la Sunnah.
L’Ijtihad : désigne l’effort de réflexion que les juristes
musulmans entreprennent pour interpréter les textes
fondateurs de l’islam.
Section 2 : les principes de la finance alternative
Les contrats de financement islamiques ne doivent pas
aller à l’encontre des principesfondamentaux de la
Charia.
Les principes fondamentaux de ce modèle de
financements sont :

1- L’interdiction de l’intérêt (le Riba) :


Pour l’islam, faire payer ou recevoir de l’intérêt est
strictement interdit. Le terme riba signifie,
augmentation, accroissement, englobe tout profit sans
contrepartie lors d’une opération de prêt.
« Ô Croyants ! Ne pratiquez pas l’usure, en multipliant
abusivement vos profits. Craignez Dieu, vous n’en serez
que plus heureux. » - (Coran 3.130)
« Dieu a rendu licite le commerce et illicite l’intérêt » -
(Coran, 2. 275)
2- Le principe de Partage des Pertes et Profits
(PPP/3P) :
La notion de partage des pertes et profits est un des
éléments clés dans le concept de finance participative.
C’est un procédé qui permet le partage des risques
entre entrepreneurs etinvestisseurs.
3- L’interdiction de l’incertitude et de la
spéculation (Gharar et Maysir):
Selon la Charia, les activités contenant des éléments
d’incertitude excessives ou qui reposentsur la
spéculation en vue de réaliser un profit sont interdits.
Un contrat conforme à la Charia est celui dont toutes
les caractéristiques fondamentales sont claires.
4- La tangibilité de l’actif (assetbacking):
Toute transaction financière islamique doit être
adossée à un actif tangible réel et matériel.
5- Les activités illicites:
Un financement islamique ne peut avoir pour objet un
investissement dans une activité interdite par la Charia

CHAPITRE 2 : Les produits de


financement des banques
participatives:
Les financements à court terme :

Al quard AL Hassan ou prêt sans intérêt:


En islam, il est permis de prêter de l’argent sans
recevoir de surplus. A l’échéance, le débiteur aura à
rembourser le montant exact du capital qu’il a
emprunté. Le prêteur, qui ne s’attend à aucun gain
matériel, le fait surtout pour des raisons morales.
Istisnâatamwili (financement de soutraitance):
En soutraitance, (Istisâa), un acheteur (donneur
d’ordre) passe une commande à son fournisseur (sous-
traitant) pour lui livrer une marchandise, selon des
spécificités détaillées dans le contrat, à un prix d’achat
et selon des délais des livraison(s) et de paiement(s)
qui sont également convenus dans le contrat.
La vente Salam:
La vente Salam est une vente à terme qui consiste à
payer en avance des biens qui seront livrés à terme.
Ainsi, contrairement à la mourabaha, la banque
n’intervient pas comme vendeur à crédit de la
marchandise acquise sur commande, mais comme
acquéreur, avec paiement comptant d’une marchandise
qui lui sera livrée à terme par son partenaire.

Financement à moyen terme :


Mourabaha (financement commercial avec marge
bénéficiaire):
Produit phare finançant l’exploitation d’une entreprise
et/ou son cycle de production ou encore la
consommation.
Ijara (leasing):
Cette formule correspond exactement à la technique
du crédit-bail où la banque achète des biens meubles et
immeubles souhaités par le ou les promoteurs d’un
projet afin de les leur louer.

Financement à long terme :


Moucharaka ou moussahama (participation dans
le capital):
Dans cette formule la banque finance un projet
d’investissement ou la restructuration d’une société en
entrant dans le capital de la société (apports en
capitaux propres et en comptes courants associés)
comme un actionnaire.
Moudaraba (apport total en capitaux contre la
force de travail):
Dans cette formule la banque apporte la totalité des
capitaux nécessaires à l’entrepreneur, en contrepartie
celui-ci contribue dans le projet à travers son travail et
ses compétences.
Les produits d’assurance:
Selon les oulamas (savants musulmans) le système des
assurances de type occidental n’est pas compatible
avec les préceptes de l’Islam.
Cela a incité à la création de systèmes de mutualisation
solidaires (takafoul) où les participants se protègent
mutuellement contre les différents sinistres en mettant
en commun une certaine somme d’argent, laquelle
varie en fonction du taux de sinistralité noté.

Chapitre 3 : La finance participative au


Maroc
Malgré qu’ils sont commercialises depuis 2007, les
nouveaux produits bancaires sont mal connu auprès du
public, trop cher, surtaxes et avec une qualité peu
satisfaisante, ce qui en résulte, la gestion de ces
produits nécessite une réévaluation en introduisantdes
réajustements profonds visant la performance et la
relance de ce marché porteur.
La loi de janvier 2015:
La loi de janvier 2015 dote le Maroc du cadre légal
nécessaire à la mise en place de banques islamiques.
Le royaume ambitionne de devenir une des principales
places financières islamiques sur le continent africain.
Près les réformes de 1995 et 2006, la loi sur les
établissements de crédit et organismes assimilés a été
une nouvelle fois réformée et officiellement
promulguée en janvier 2015 après près d’un an
d’examen et de discussions au sein des deux chambres
du parlement marocain. Entre autres évolutions
destinées à moderniser le système financier marocain
et garantir sa stabilité, la principale nouveauté
apportée par cette nouvelle loi. Si d’aucuns considèrent
cette dénomination comme le symptôme d’une certaine
« sensibilité » du sujet, il n’en demeure pas moins
qu’elle met en avant les valeurs de participation et de
partage qui fondent les relations économiques et
financières en islam.
De plus, cette dénomination permet d’éviter le risque
d’amalgame entre la religion, d’une part, et
l’expérience humaine qui en est faite, d’autre part, qui
peut avoir ses propres avantages et limites.
Par ailleurs, le fait que les dispositions relatives aux
banques participatives soient intégrées au sein de la
nouvelle loi bancaire et n’aient pas fait l’objet d’une
réglementation à part consacre les banques
participatives comme partie intégrante du système
bancaire et financier marocain et permet de renforcer la
cohérence réglementaire et la stabilité du système
financier.
Ainsi, après des décennies d’attente, le royaume se
dote officiellement d’un cadre légal et juridique qui
autorise les banques participatives à
exercerofficiellement sur le marché marocain. Si ce
retard par rapport aux pays voisins, notamment la
Tunisie et l’Algérie, peut être imputé à des réticences
institutionnelles, voire « politiques », il est possible
d’avancer que la loi a essayé de tirer profit des
enseignements de plus de 40 ans d’existence des
banques islamiques de par le monde. Par ailleurs, cette
loi vient après la crise bancaire et financière majeure de
2008, qui a mis en exergue lesfailles significatives du
système bancaire basé sur l’intérêt et posé leproblème
du rôle du crédit comme moteur de l’activité
économique.
Dans ce cadre, la finance islamique est susceptible de
constituer un véritable modèle alternatif ou du moins
un vecteur majeur de diversification à même de limiter
les risques notamment systémiques sur la stabilité
financière.
Une fois adoptée, la nouvelle loi bancaire ouvrira la voie
à l’implantation de banques et d’institutions financières
participatives.
Quand il est question de produits islamiques, les
banques ne sont pas vraiment à la page. Seule Dar
Assafaa, filiale du groupe Attijariwafabank, propose une
alternative islamique aux produits classiques de la
banque. Même si elle ne commercialise qu’un des trois
produits autorisés par BAM, à savoir Mourabaha pour le
crédit immobilier, automobile et équipement mobilier.
Quant aux banques, elles n’ont pas vraiment répondu
présent à l’appel. Certaines ont carrément arrêté la
commercialisation des produits participatifs. D’où la
chute de l’encours global enregistrée ces dernières
années. A quoi est dû ce flop? Il est en partie imputable
à l’absence d’un cadre réglementaire dédié à la banque
participative. D’ailleurs, plusieurs établissements
estiment avoir une offre de produits participatives, mais
ils attendent tous la nouvelle loi bancaire pour
redéployer au mieux cette activité. Une fois adoptée,
cette loi ouvrira la voie à l’implantation de banques et
d’institutions financières participatives.
Aujourd’hui, la totalité ou presque (94%) de la
population marocaine serait intéressée par la finance
participative d’après une enquête menée par l’Islamic
Finance Advisory& Assurance Services (IFAAS) sur la
finance islamique au Maroc.
Loi de Finances 2016:
Dans le projet de loi de Finances 2016, le législateur
fixe le régime fiscal du contrat IjaraMountahiaBitamlik
et l’aligne sur celui de la Mourabaha, mais omet les
autres contrats prévus dans la nouvelle loi bancaire.
Un premier ouf de soulagement pour les futures
banques participatives. Le contrat Mourabaha, introduit
sur le marché marocain en 2007 au même titre que les
contrats Ijara et Moucharaka, était le premier et le seul
à profiter de quelques privilèges pour lui assurer une
neutralité fiscale. Aujourd’hui, c’est au tour d’un
nouveau contrat de suivre le même chemin. Il s’agit, en
l’occurrence, du contrat IjaraMountahiaBitamlik (contrat
de location se terminant par appropriation). Il s’agit
d’un équivalent du crédit-bail assorti d’une option
d’achat, à la différence près que l’achat est ici une
obligation. Ainsi, le projet de loi de Finances 2016
permet à celui qui choisit le contrat
IjaraMountahiaBitamlik de déduire de ses revenus
imposables, dans la limite de 10% du revenu global
imposable, le montant de la marge locative défini dans
le cadre dudit contrat. La déduction, qui est possible
durant toute la durée de location, ne s’opère qu’à
condition que le logement ainsi acquis ou construit soit
l’habitation principale du contractant. À défaut, le client
devrait reverser l’impôt non acquitté. Pour les salariés
contractants, profiter de ce contrat est conditionné par
la retenue à la source du montant de la marge locative,
effectuée par l’employeur qui le reverse à la banque,
tandis que les non-salariés devront fournir les
quittances de versement avec leurs déclarations de
revenus au fisc.
Problèmes fiscaux :
La fiscalité qui entourait les produits alternatif au
moment du lancement était très contraignante voire
dissuasive
En effet, et avant l’entrée en vigueur de la loi de
finances 2009, les acquisitions d’immeubles dans la
formule mourabaha étaient assujetties doublement aux
droits d’enregistrements: une première fois lors de
l’acquisition par l’établissement bancaire du bien à
financer pour un impôt équivalent à 3% du prix du bien
et une deuxième fois lors de la revente au client, pour
un impôt de 3% aussi, mais sur la base du cout
d’acquisition final ( autrement dit le prix du bien majoré
des premiers frais et de la marge commerciale de la
banque ). La charge fiscale étantintégralement
supporté par le client final, cela se traduisait
nécessairement par une cour de crédit global prohibitif
en comparaison avec une formule de crédit classique
qui ne donne pas lieu à une double transaction.
Même constat du coté de la formule Ijara, qui entraine
également des doubles transferts :
Acquisition du bien par la banque avec des frais de
première transaction (frais de mutation, taxe
notariale…) qui sont à la charge du locataire puis au
terme du contrat des frais de deuxièmetransaction sur
la valeur résiduelle (enregistrement, mutation, taxe
notariale, honoraires notaire). La loi de finance 2009 a
pallié à ce problème en prévoyant dans le cadre des
contrats Mourabaha l’application des droits
d’enregistrement une seule fois sur les acquisitions de
biens immeubles par l’établissement bancaire (sans
compter l rémunération qu’il appliquera) en
consécration du principe de neutralité de l’impôt. En
effet elle a apporté une modification de taille au code
général des impot20 en précisant que : la base
imposable est déterminée comme suit : pour les ventes
et autres transmissions à titre onéreux, par le prix
exprimé et les charges qui peuvent s’ajouter au prix.
Toutefois les acquisitions d’immeubles ou de fonds de
commerce dans le cadre d’un contrat de Mourabaha,
par le prix d’acquisition des dits biens par
l’établissement de crédit.
En outre « lorsqu’un même acte comprend plusieurs
conventions dérivant ou dépendant les unes des autres,
il n’est perçu que le droit applicable à la convention
donnant lieu à la perception la plus élevée. Mais
lorsque, dans un acte quelconque, il y a plusieurs
dispositions indépendantes, il est du pour chacune
d’elles et selon sa nature un droit particulier. Pour les
contrats de mourabaha visés à l’article 131-1° ci-
dessus, les droits sont liquidés comme indiqué au
premier alinéa du présent II.

Ainsi, le problème de double taxation en matière de


droits d’enregistrement a été résolu par la loi de
finances 2009, cependant cette nouvelle disposition n’a
pas suffit à rendre le produit mourabaha immobilier plus
compétitif, le différentiel de tarifs entre la Mourabaha et
le crédit conventionnel ayant été uniquement réduit et
non pas éliminé.
Cet écart persistant s’explique en partie par le fait qu’il
existe un autre impôt qui continuait à êtreperçu deux
fois en raison de la double transaction.il s’agit des
droits de mutation qui s’élèvent à 1% du prix
d’acquisition à l’achat du bien par la banque dans le
cadre du transfert de propriété.
Mais à supposer que cette problématique soit résolue, il
en demeurait une d’autant plus préjudiciable, il s’agit
de la TVA. S’agissant de cet impôt, mourabaha est
doublement pénalisée.
A cause d’un différentiel de taux d’abord, puisque le
taux en vigeur pour le financement alternatif est de
20% contre 10% pour un crédit immobilier classique. A
cela s’ajoute la base de calcul de cette taxe : alors
qu’elle s’applique au seul intérêt dans le cas d’un
crédit classique,elle frappe intégralement l’échéance
dans le cas d’un financement alternatif. Une ultime
injustice porte l’estocade à mourabaha pour ce type de
financement les banques ne sont pas explicitement
autorisées par la direction générale des impôts à étaler
l’imposition de leur marge bénéficiairesur toute la durée
du crédit elle se voient contraintes, en effet à payer
intégralement l’impôt au début du contrat,avant même
de percevoir le bénéfice sur lequel il est prélevé.
Mais heureusement cette lourde contrainte fiscale
semble être éliminée, en effet la loi de finance 2010
indique que la formule Mourabaha ne sera plus
sanctionnée par la TVA puisqu’elle ne supportera plus la
TVA sur l’écheancetotale , mais uniquement sur le profit
de la banque et au taux de 10% seulement contre 20%
auparavant la loi de finances 2010 met donc fin à la
surtaxation de la mourabaha.
Chapitre 4 : Réussir la promotion de la
finance islamique au Maroc: quelles
conditions ?
A l’heure actuelle, tout le monde s’intéresse à la finance
islamique :
Gouvernement, investisseurs, chercheurs,
épargnants,... tous ces intervenants ont de grandes
attentes par rapport à la finance islamique. En effet,
faut-il entreprendre des mesures et assurer de bonnes
conditions pour garantir la réussitede cette jeune
industrie. Nous pouvons en citer principalement sans
prétendre être exhaustifs:
- Avoir une vraie volonté politique et définition d’une
stratégie globale pour la promotion de l’industrie
financière islamique à travers les différentes
composantes du système: banques, compagnie Takaful,
fonds d’investissement…avec une implication des
pouvoirs publics dans cette stratégie, notamment la
banque centrale.
- La préparation des différents acteurs (politiques,
économistes, cadres bancaires, Oulémas, …) par une
formation adéquate dans les divers domaines de la
finance islamique, tant sur le plan technique afin de
renforcer leurscompétences.
- La définition des mécanismes de fonctionnement et
d’instruments dumarché monétaire et de la gestion de
trésorerie qui sont conformes aux principes de la
finance islamique.
- L’encouragement des banques réticentes par la
mobilisation des subventions, de récompenses et de
protection contre la concurrence déloyale.
- La nécessité de se conformer aux règles, normes et
standards définis par les organes de contrôle et de
régulation tels que l’AAOIFI, le CIBAFI, IICRA…
- La nécessité d’éviter de transposer des expériences
toutes prêtes d’autres pays sans tenir compte des
spécificités et du contexte local.
- Adoption d’un marketing incitatif et lancement de
compagne desensibilisation de l’importance de ces
produits dans le dynamisme économique et
social du pays, en utilisant tous les médias disponibles.
- La définition et mise en place d’un cadre
réglementaire approprié et complet (refonte de la loi
bancaire, arsenal juridique et fiscal appropriés…)
permettant à la finance islamique de tracer son chemin
vers la performance; etc.
Toutes ces mesures sont capables de donner de la vie
et du dynamisme à la commercialisation des produits
islamiques et assurer leur réussite auprès d’une
population accueillante (7 marocains sur 10 se disent
favorables aux produits financiers conformes aux
préceptes de l’islam).
Chapitre 5: Les banques participatives
représentent une hypocrisie ?
Les banques participatives participent au financement
de l'acquisition d'une entreprise. L'essentiel des fonds
est apporté par la banque et le reste par l'investisseur.
Le remboursement se fait sur une période assez courte
grâce à la remontée des dividendes qui serviront à
rembourser le capital et la part des banques dans les
bénéfices. La part de la banque dans les bénéfices est
fixée à l'avance dans le contrat, donc ce qu'il appelle
bénéfice est en réalité un taux d'intérêt
La banque participative se contente dans ce cas de
changer le terme "intérêt" par "bénéfice fixé à l'avance"
si le projet ne dégage pas assez de rentabilité pour
rembourser le capital et le bénéfice exigé, la réaction
de la banque participative sera exactement comme une
banque commerciale. Elle essayera par tous les moyens
de récupérer ses fonds selon l'ordre établi par la loi.

Questions fréquemment posées :


Q : Les banques islamiques travaillent-elles uniquement
avec des musulmans?
R : Non. Les banques islamiques travaillent avec toute
personne ou entreprise disposée à respecter les règles
et à appliquer les structures des banques islamiques,
celles-ci impliquent tant des règles morales que des
règles commerciales.
Q : Mes dépôts dans une banque islamique sont-ils
exposés à un risque de perte?
R : Non. Certains investissements dans les banques
islamiques ont pour but de protéger le déposant contre
le risque de perte. D’autres peuvent être couverts par
des réserves spéciales détenues par la banque pour
vous protéger contre le risque de contre-performance
ou de perte, et leur répercussion sur vous.
Q : Les organismes de réglementation de mon pays
doivent-ils modifier la loi pour autoriser les instruments
financiers islamiques?
R : Dans certains cas, les lois et la réglementation
fiscale d’un pays peuvent pénaliser les différents
instruments islamiques. Il n’en demeure pas moins que
bien souvent, les institutions islamiques disposent
d’une marge de manœuvre limitée sans que le pays
n’ait à modifier ses lois et réglementations. Les
performances des banques islamiques sont maximales
lorsqu’elles disposent d’un cadre réglementaire et fiscal
qui leur accorde un traitement identique à celui réservé
aux banques conventionnelles et à leurs montages
financiers.
Q : Les banques islamiques ont-elles le droit de prendre
des garanties? Dans l’affirmative, ont-elles le droit de
garder plus que l’obligation dont je suis redevable en
cas de saisie de la garantie?
R : Non. Dans un nombre de transactions, comme le
contrat de Mourabaha, la banque islamique exige une
garantie. Si elle se trouve contrainte de la saisir, elle a
le droit de récupérer uniquement le montant qui lui est
dû ainsi que les frais y relatifs, tels les frais juridiques,
par exemple.
Q : Les banques islamiques internationales peuvent-
elles opérer dans les pays dans lesquels elles n’ont pas
de filiales ou de succursales?
R : Au fil des ans, les banques islamiques sont
intervenues en différentes qualités en tant que
financiers offshore, investisseurs de fonds et
gestionnaires d’actifs dans des pays dans lesquels elles
n’avaient pas de présence physique.
Q : Les banques conventionnelles peuvent-elles me
proposer des services et des produits de finance
islamique?
R : Depuis l’apparition des banques islamiques
modernes, les grandes banques internationales telles
Citibank, HSBC, Deutsche Bank, et la Développement
Bank of Singapore, proposent des produits de finance
islamique sur le marché mondial. Les jurisconsultes
islamiques sont heureux que ces établissements et de
nombreuses banques conventionnelles plus modestes
offrent ces servicesqui contribuent à la croissance du
marché.
CONCLUSION:
L’industrie de la finance participative a réussi à se
transformer en l’espace de trente ans d’uneactivité
périphérique à un système de gestion financier
alternatif de taille importante avec un potentiel
d’expansion réel notamment dans les services
bancaires et les crédits à la consommation en
particulier dans les pays musulmans. Comparé à la
finance traditionnelle, le secteur est encore très jeune
mais la courbe d’apprentissage demeure raide. Le défi
est de parvenir à un niveau approprié d’appui par les
gouvernements et les régulateurs des marchés.
BIBLIOGRAPHIE:

Les techniques de banque de crédit et de commerce


extérieur- BERRADA Mohamed Azzdine.
Thèse de mémoire de fin d’étude pour l’obtention du
diplôme du master: Les banques participatives enjeux
et défis.
La finance islamique: Conseil Déontologique de Valeurs
Mobilières (CDVM).
Le saint Coran.
Mémoire de fin d’études sur la finance participative:
Evolution et perspectives.
La Finance Islamique au Maroc entre réticence de la
demande et perspectives de développement - Said EL
MEZOUARI, Mohamed LOTFI, Youness BOUTHIR.

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